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dans le DIP
Encadré par :
Mme JDAINI
Bouchra.
Préparé par:
LAZRAK Hind
OUAMOU Rad’iya
YAHYAOUI Fatima-Zahra
Sommaire:
Introduction générale…………………………………………..1
Conclusion…………………………………………………………33
Bibliographie………………………………………………………34
Principales abréviations:
MARIN LOPEZ
Introduction générale
L’ordre public fait partie des notions qui échappent à l’emprise de
toute définition. Il s’agit d’un concept dont les contours sont flous et
le contenu difficile à déterminer.
A cet égard, Bélov estime qu’il s’agit de la plus « élastique » de
toutes les normes « élastiques ».
Et d’autres diront que « chercher à définir l’ordre public c’est
s’aventurer sur les sables mouvants ».
C’est comme « cheminer dans un sentier bordé d’épines » ; selon
Algav.
Ou « d’enfourcher un cheval très fougueux dont on ne sait jamais
où il vous transporte », disait le juge Burrough dans un aphorisme.
Comme Ghestin l’a montré : « l’ordre public est une notion
particulièrement fuyante ; qui ne se laisse guère enfermer dans une
définition précise »
Et puis selon Lyon-Caen, l’ordre public est une clause
d’adaptation à l’imprévu (or l’imprévu ne se définit pas).
Apres avoir listé près d’une vingtaine de définitions,
PHILIPE MAULAURIE dira de l’ordre public qu’en
définitive : « c’est le bon fonctionnement des institutions
indispensables à la collectivité ». Par conséquent, on ne
peut enfermer l’ordre public dans un cadre prédéfini sans
lui faire perdre tout intérêt.
De sa part Henry Capitant a écrit que l’ordre public
constitue l’ensemble des principes inscrits ou non qui
sont au moment où l’on raisonne considérés comme
fondamentaux. Cette idée selon laquelle l’ordre public
est constitué par un ensemble de règles représentant une
importance particulière pour la société et qui, à ce titre,
doivent être respectées à tout prix.
la DDHC dans son article 10 qui dispose :
L’ordre public est un mécanisme intervenant après le jeu de la
règle de conflit afin d’écarter une loi étrangère dont l’application
produirait un résultat choquant au regard des conceptions du for.
Ce phénomène existe également pour le conflit de juridiction
et peut-être opposé à une décision étrangère.
Les lois de police, quant à elles, des règles internes que l’ordre
juridique du for considère comme applicables en toute hypothèse
dans un certain champ géographique.
Les lois de police sont traditionnellement définies comme
des lois dont l’observation est jugée nécessaire pour la
sauvegarde de l’organisation politique, sociale et économique du
pays. Le juge procède dès lors à leur application immédiate sans
même recouvrir à la règle de conflit de lois.
Historique
Les prémices de l’ordre public remontent au VIème siècle, où il est
assimilé aux « lois publiques » puis au « droit public » au sein du
Digeste32. A la fin du XVIIIème siècle, le projet de Code civil de l’an IV
fait référence à la notion d’« ordre social », tandis que celui de l’an XII
évoque de nouveau le « droit public». De fait, sous l’Ancien Régime, la
puissance souveraine est considérée comme l’auteur, la garante et le
bénéficiaire de l’ordre social.
Dans les provinces, l’intendant constitue le « garant de la sécurité, de
l’ordre social et de l’ordre public ».
De manière explicite, l’expression « ordre public » émerge à la
Révolution française. L’essoufflement des structures de l’Ancien Régime
conduit la bourgeoisie à repenser le pouvoir et à formaliser le pacte social.
La notion d’ordre public figure par la suite dans les deux instruments
phare de la modernité juridique que sont la déclaration des Droits de
l’Homme et du citoyen du 26aout 1789 et le code civil de 1804.
problématique
En ce qui concerne les domaines des conflits, cette notion a trouvé plusieurs
applications au Maroc, pour ce qui est du statut personnel certains auteurs ont estimé
que cette notion n’avait absolument aucun rôle à jouer au Maroc.
L’ordre public dit international présentait au Maroc sous le protectorat un aspect
particulier, on a avancé que l’effet normal de l’exception d’ordre public est la
substitution de la (lex fori) à la loi étrangère normalement compétente, or certains
auteurs ont prétendu que cet effet ne pouvait pas avoir lieu au Maroc puisqu’il
n’existe pas de véritables lois locales marocains en nature de ses protectorats, les
règles de statut personnel régissant les marocains étant divers. De cela on en a déduit
que l’effet d’exception d’ordre public au Maroc est un effet négatif ne pouvant pas de
ce fait substituer la (lex fori) à une disposition du droit étranger normalement
compétente.
Dans le domaine du statut personnel la jurisprudence marocaine n’a énoncé aucun
principe général comme élément de base passible de la notion de l’OP international.
Dans le domaine des conventions, elle a mentionné les bonnes mœurs et la sûreté
de l’Etat et à propos de l’exequatur, elle a simplement cité sans les préciser davantage
les fondements politiques, législatifs et sociaux de la civilisation marocaine.
Le tribunal de Casablanca dans un jugement 14 mai
1928 a méconnu la loi grecque régulièrement compétente
pour régir le mariage d’un ressortissant du grecque en
faisant état de l’ordre public.
Il serait contraire à l’ordre public que deux personnes ne
puissent contracter mariage au Maroc si tous ministre de
culte qu’elle professe fait défaut au lieu de célébration.
Un jugement 25 mars 1927 le même tribunal de
Casablanca dans une instance en divorce entre deux
citoyens de L’URSS a rejeté comme contraire à l’ordre
public le moyen tiré par la conjointe de son seul désir de
(Jurisprudence marocaine pendant le protectorat)
divorcer.
Quoi qu’il en soit ,très peu de décisions judiciaires ont
écartés du moins au matière d’état de capacité des personnes
,la loi nationale étrangère normalement compétente ,au
motif que l’ordre public dit international marocain s’y
opposer. Les tribunaux marocains ont au contraire essayé
par tout moyen de respecter dans son intégralité le statut
personnel des étrangers, la solution se justifiait par l’idée
que les règles marocaines de conflits de lois trouvaient leur
véritable fondement dans le droit international
conventionnel, de ce fait la notion d’ordre public au Maroc
porterait atteinte aux règles fondamentales des conflits de
lois, c’est pourquoi son application ne devait être que très
exceptionnelle.
Titre 2 : la notion d’ordre public après l’indépendance