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NOM PRENOM
[Dans l’arrêt n°18-23.743 du 8 juillet 2020], la Cour de cassation considère qu’en l’absence de
clause de neutralité (1) des restrictions du port de la barbe pour les considération religieuses et
politiques constituent une discrimination. […] Elle admet toutefois que l’objectif légitime de sécurité
du personnel et des clients de l’entreprise peut justifier une restriction à la liberté du salarié et que
l’employeur peut imposer aux salariés une apparence neutre lorsque celle-ci est rendue
nécessaire afin de prévenir un danger objectif.
Mais en l’espèce, les juges ont considéré que l’employeur ne démontrait pas les risques de
sécurité spécifiques liés au port de la barbe dans le cadre de l’exécution de la mission du salarié.
Clause du règlement intérieur restreignant la manifestation des convictions, notamment religieuses, des salariés.
Une loi de 1905 impose aux agents des services publics une stricte neutralité à l’égard de leurs
croyances et opinions religieuses. Ainsi, un agent ne peut pas manifester son opinion dans le
cadre de ses fonctions.
Toutefois, la circulaire du 13 avril 2017 relative à la charte de la laïcité dans les services publics
autorise les agents publics à s’absenter « pour participer à une fête religieuse », si ces absences
sont « compatibles avec les nécessités de fonctionnement normal du service ».
Ce célèbre adage ne signifie pas que tout citoyen est censé connaître l’ensemble des textes
législatifs et réglementaires (décrets, circulaires…) existant dans l’ordre juridique français. Avec plus
de 10 500 lois et 127 000 décrets (1) en vigueur, le plus studieux des juristes ne relèverait pas un tel
défi… Au total on considère qu’au 1/01/2018, environ 320 000 articles législatifs et réglementaires
étaient en vigueur, dont 80 000 relevant du domaine de la loi.
Cet adage représente en fait une fiction juridique, c’est-à-dire un principe dont on sait la réalisation
impossible, mais qui est nécessaire au fonctionnement de l’ordre juridique. Ici, la fiction est évidente :
personne ne peut connaître l’ensemble des lois. Mais dans le même temps, elle est éminemment
nécessaire : si cette fiction n’existait pas, il suffirait à toute personne poursuivie sur le fondement
d’une loi d’invoquer (et même de prouver) son ignorance du texte en cause pour échapper à toute
sanction. On comprend que les règles perdraient toute efficacité devant la facilité avec laquelle on
pourrait se soustraire à leur application.
Source : www.vie-publique.fr
(1) Décret : acte réglementaire ou individuel pris par le Président de la République ou le 1 ER ministre
Poursuivis pour violation de domicile, les squatteurs d’une maison de Théoule-sur-mer ont été
condamnés à huit mois de prison avec sursis. Ils doivent aussi versés près de 15 000 € au propriétaire.
Les prévenus sont arrivés devant le tribunal correctionnel de Grasse avec leurs deux enfants, un dans
une poussette et l’autre au bras de sa maman. Une présence qui a compliqué le lancement des débats
[…].
Source : Fabien Binacchi, www.20 minutes.fr
Article 544 du code civil – La propriété est le droit de jouir et de disposer des choses de la manière la
plus absolue, pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements.
Article 226-4 du code pénal – l’introduction dans le domicile d’autrui à l’aides de manœuvres, menaces,
[…] est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende.
Le maintien dans le domicile d’autrui à la suite de l’introduction mentionnée au premier alinéa […] est puni
des mêmes peines.