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Droit

THEME 1 : QU’EST-CE QUE LE DROIT ?


CHAPITRE 1 : LE DROIT ET LES FONCTIONS DU DROIT

NOM PRENOM

Situation juridique
Jean-Mathieu Fall, Français d’origine sénégalaise, décide, avec quelques amis de se rendre en boîte de
nuit. Ils choisissent un lieu à la mode où se trouve en majorité des jeunes entre 18 et 30 ans. Très élégant,
il se prépare et veille à choisir les vêtements adéquats. Arrivés devant la boîte de nuit, ils se présentent aux
videurs. Ce dernier accepte une partie des membres du groupe mais refuse l’entrée à Jean-Mathieu et son
camarade Selim. Ils tentent de discuter, mais rien à faire. Ils considèrent qu’ils font l’objet d’une
discrimination fondée sur leur caractère ethnique.

Répondez aux questions dans l’ordre et formulez des phrases complètes

1- Proposer une définition de la notion de discrimination

2- Rechercher le moyen juridique dont disposent Jean-Mathieu et Selim pour faire condamner
la discothèque pour discrimination

3- Retrouver les sanctions possibles

4- Justifier, du point de vue de la société, les règles relatives aux discriminations.

ANNEXE 1 - Quelle est la validité du testing ?


Les magistrats ont mis un certain temps à admettre le testing comme moyen de preuve.
En 2000, la cour d’appel de Montpellier avait été saisie après un testing dans les discothèques de
la région. La cour d’Appel avait décidé que les résultats obtenus n’avaient pas « valeur de preuve
en justice ».
La cour de Cassation, par un arrêt du 11 juin 2002, a cassé l’arrêt rendu par la cour d’appel de
Montpellier et a décidé que le testing pouvait être reçu en justice en vertu du principe de liberté
de la preuve.
Depuis 2006, la loi sur l’égalité des chances reconnait le testing comme preuve. En effet, le projet
de loi sur l’égalité des chances du 18 janvier 2006 et son article 21 a légalisé « la pratique des
vérifications à l’improviste aussi appelé testing comme moyen de preuve d’éventuelles
discriminations ».
Cette législation a été inséré dans le code pénal à l’article 225-3-1.
En effet, le délit pénal de discrimination est constitué, même s’il a été commis à l’encontre d’une
ou plusieurs personnes ayant sollicité des biens, actes ou services pour démontrer l’existence de
comportements discriminatoires.
Cette preuve peut notamment être apportée via un procès-verbal de constat du délit de
discrimination, dressé par un agent de la Halde, spécialement assermenté et habilité à cet effet
par le procureur de la république (loi 2004-1486 du 30/12/2004, art.2 modifié).
Le testing s’est aussi répandu dans les administrations et les entreprises, un groupe comme
Peugeot-Citroën allant jusqu’à réaliser un autotesting de discrimination à l’embauche pour tester
son propre management.
Source : Juritravail

*Halde : Agent compétent sur les questions


*Assermenté
*Procureur de la république

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Droit

ANNEXE 2 – Les dispositions du code pénal


Article 225-1
Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de
leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence
physique, de leur patronyme, de leur état de santé, de leur handicap, de leur caractéristiques
génétiques, de leurs mœurs, de leur orientation sexuelle, de leur âge, de leur opinons politiques,
de leurs activités syndicales, de leur appartenance ou non appartenance, vraie ou supposée, à
une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.
Constitue également une discrimination toute distinction opérée entre les personnes morales à
raison de l’origine, du sexe de la situation de famille, de l’apparence physique, du patronyme, de
l’état de santé, du handicap, des caractéristiques génétiques, des mœurs, de l’orientation
sexuelle, de l’âge, des opinions politiques, des activités syndicales, de l’appartenance ou de la
non-appartenance, vraie ou supposée à une ethnie, une nation, une race, ou une religion
déterminée des membres ou de certains membres de ces personnes morales.

Article 225-2
La discrimination définie à l’article 225-1, commise à l’égard d’une personne physique ou morale,
est punie de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende […].

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