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COURS SUR LE CODE PENAL

Loi n 2016/007 du 12 juillet 2016 portant code pénal  associée a la loi n 2019 / 020
du 24 décembre 2019 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi de
2016
Le préambule de la constitution du Cameroun proclame que l’être humain dans distinction de race
de religion ou de sexe de croyance possède des droits inaliénables et sacrés. Toute personne a droit à la
vie et à l’intégrité physique et morale. La loi pénale s’impose à tous : enseignants travailleurs relevant
du code du travail (travaillant dans le privé) ou ceux relevant du SGFP de l’Etat. L’enseignant est un
citoyen et comme tel, il est susceptible d’etre puni pour des infractions ou crimes commis.

I - Définition

- Code pénal

C’est l’ensemble de textes juridiques définissant les infractions et les sanctions applicables. La loi
les classe selon leur gravité et fixe les sanctions. Le droit pénal a été élaboré pour sanctionner certains
comportements dangereux pour l’ordre public ou contraires aux exigences de la vie sociétale.
L’infraction est la violation d’une loi ou d’un règlement ;

Le code pénal a une fonction répressive préventive et expressive Fonction répressive : elle
sanctionne proportionnellement a l’infraction

 Fonction préventive : elle empêche d’éventuelles rechutes ,, elle doit etre prévue
 Fonction expressive : expression de la morale des valeurs essentielles d’une société,
resocialisation
- Infraction : c’est tout comportement interdit sous la menace d’une peine
- l’emprisonnement est une peine privative de liberté et
- l’amende est une peine pécuniaire à verser au trésor

II - Classification des infractions

L’infraction peut etre grave ou moins grave. Le Code Pénal du Cameroun les classe de la
manière suivante : crime délit et contravention

- Crime : infraction punie de la peine de mort ou d’un emprisonnement supérieur ou égal à 10


ans
- Délit :infraction punie d’un emprisonnement de 10 jours à 10 ans assorti d’une amende de
plus de 25000 f CFA
- Contravention infraction punie d’un emprisonnement d’au trop 10 jours assortie d’une
amende inférieure à 25000 f
1) Les différentes violences d’après le CPC
a) Violences physiques d’après le CPC : Avortement, infanticide, esclavage et mise en gage, viol
outrage sur un mineur de 16 à 21 ans violence sur les enfants enlèvement de mineurs, mariage
forcé, enlèvement avec fraude ou violence.
b) Violences sexuelles ou mentales : proxénétisme, atteinte a la filiation, corruption a la
jeunesse, danger moral, outrage a la pudeur d’une personne mineure de 16ans, abus de
faiblesses

2) Les infractions en milieu scolaire

D’après la loi d’orientation, « l’intégrité physique et morale des élèves est garantie dans le
système éducatif. Sont de ce fait proscrits les sévices corporels et toutes formes de violences, les
discriminations de toute nature ». Le châtiment corporel est donc interdit et le CPC prévoit des
peines pour coups et blessures graves ou légères ou de coups mortels. Sur les enfants de moins de 15
ans la peine est importante. L’enseignant se doit donc d’observer les regles sociales générales car en
cas de crime, vol, …. Il sera sévèrement puni. Par ailleurs, l’on est pénalement responsable à 21 ans

 Ces infractions sont de divers ordres : entrave au doit à la scolarisation menaces (verbales
physiques sexuelles), rackets a l’intérieur ou aux abords de l’établissement ; le bizutage,
détention d’arme ou objets dangereux, stupéfiants, Vol/ tentative de vol, Dégradation,
Intrusion.
 Les infractions concernant les élèves et les enseignants peuvent être ; la fraude aux
examens, la corruption en matière de concours administratifs, les faux actes, le
favoritisme, l’abus de fonction, la corruption active ou passive. Ces peines sont aggravées
lorsqu’on est fonctionnaire

III - Les différentes peines du CPC

1) Les peines principales pour les personnes physiques sont la peine de mort l’emprisonnement et
l’amende ; pour les personnes morales il y a la dissolution la fermeture temporaire ou
définitive de l’établissement
2) Les peines alternatives comme le travail d’intérêt général et la sanction-réparation
3) Les peines accessoires comme les déchéances, la publication de la décision, la fermeture de
l’établissement et la confiscation
4) Les mesures de sureté peuvent être pour les personnes physiques (interdiction d’exercer la
profession, internement dans une case de santé, la confiscation, me placement sous surveillance
judiciaire) ou morales (confiscation, placement sous surveillance judiciaire interdiction de
s’investir dans une activité précise pendant une certaine durée)

NB : Ces deux lois sont appliquées en cas d’outrage aux races, religions à la tribu ou a l’ethnie. Par
ailleurs, lorsque l’auteur du discours de haine est un fonctionnaire les peines sont doublées et les
circonstances atténuantes ne sont pas admises

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