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UNIVERSITE CATHOLIQUE D’AFRIQUE CENTALE

FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUE ET POLITIQUE


MASTER 2 DROIT PENAL
CAMPUS D’EKOUNOU

DROIT DE L’EXECUTION DE LA PEINE

Sujet : La peine d’emprisonnement et la contrainte par corps.

Présenté par :
Mlle BIBI EKODO Germaine Sorelle

Sous la direction de :
M. WATCHUENG Jean Michel

Année scolaire 2022-2023


PLAN.
INTRODUCTION
I. LA PEINE D’EMPRISONNEMENT ET CONTRAINTE PAR CORPS : DEUX
VOIES D’EXECUTION DE LA SANTION PENALE AUX CONDITIONS ET
PROCEDURES DISTINTES.

A. CONDITIONS SPECIPHIQUE APPLICABLE A LA PEINE D’EMPRISONNEMENT


ET A LA CONTRAINTE PAR CORPS.
B. PROCEDURE ET DUREE APPLICABLE A LA CONTRAINTE PAR CORPS ET A LA
PEINE D’EMPRISONNEMENT.

II. EFFET DE LA PEINE D’EMPRISONNEMENT ET DE LA CONTRAINTE PAR


CORPS.

A. EFFET A L’EGARD DU DETENU.


B. EFFET A L’EGARD DU MINISTERE PUBLIC ET DE LA PARTIE CIVILE.
INTRODUCTION
Le droit de l’exécution des peines est la partie du droit pénal qui concerne la période qui
fait suite au prononcé de la peine. Il ne peut exister de décisions pénales, rendues par des
juridictions répressives, sans que matériellement se manifeste pour la personne condamnée une
perte de sa liberté ou de son patrimoine. Ainsi, l’exécution de la peine consiste à faire effectuer
une peine à un individu déclaré pénalement responsable devant les juridictions pénales. La peine
a pour objectif de sanctionner l’auteur d’une infraction, de favoriser son amendement, son
insertion et sa réinsertion. Elle a également pour but la protection de la société, la prévention de
la commission de nouvelles infractions et la restauration de l’équilibre social tout en respectant
les intérêts des victimes. Les peines sont prévues par la loi et leur sévérité est proportionnelle à la
gravité de l’acte puni. Le juge contrôle ainsi la régularité de leur adoption ainsi que leur
exécution.

En cela la loi n° 2016/007 du 12 Juillet 2016 portant code pénal à prévue une multitude de types
de peines. La peine d’emprisonnement défini par l’article 24 de la loi sus évoqué est entendu
comme une mesure correctionnelle privative de liberté s’exécutant dans une maison d’arrêt, dans
une maison centrale ou encore dans un centre pénitentiaire. Ici le condamné est astreint au travail
saut décision contraire et motivé du tribunal. L’amende défini par l’article 25 du même code
dispose que : « c’est une peine pécuniaire en vertu de laquelle le condamné personne physique ou
morale, verse ou fait verser au Trésor Public une somme d’argent déterminée par la loi ». Il arrive
parfois que le condamné soit soumis à une mesure visant à l’obliger à exécuter des
condamnations pécuniaires elle se confond très souvent à une peine d’emprisonnement ainsi nous
parlons ici de la contrainte par corps. La contrainte par corps au sens propre peut se définir
comme l’incarcération d’une personne majeure condamné pour une infraction de nature non
politique et n’emportant pas peine perpétuelle, qui ne s’acquitte pas de ses obligations
pécuniaires au profit du trésor public ou de la partie civile. Elle est règlementée par le code de
procédure pénale du 12 juillet 2005.

Ainsi il se pose le problème du régime juridique de la contrainte par corps et à la peine


d’emprisonnement. Comment peut-on distinguer la peine d’emprisonnement de la contrainte par
corps ?
L’intérêt de cette étude est de contribuer à la construction d’un droit pénal en militant pour que la
condamnation pénale soit un moyen de faire participer les condamnés au processus de
développement du Cameroun en remboursant les frais de leurs infractions. Aussi cette étude
permet aussi de mettre en œuvre une contrainte chez certaines personnes de commettre des
infractions en sachant que qu’ils seront soumis à une réponse sévère suite à leurs actes
malveillants par les autorités judicaires, légales et réglementaires.

Il nous conviendra de parler des conditions(I) et des effets (II) de la contrainte par corps par corps
et de la peine d’emprisonnement tout en établissant l’influence que l’un à sur l’autre.

I. PEINE D’EMPRISONNEMENT ET CONTRAINTE PAR CORPS : DEUX


VOIES D’EXECUTION DE LA SANCTION PENALE AUX CONDITIONS ET
PROCEDURES DISTINCTES.

La contrainte par corps et la peine d’emprisonnement se distinguent selon des conditions(A) et


selon des procédures (B) spécifiques.

A. CONDITIONS SPECIPHIQUE APPLICABLE A LA PEINE


D’EMPRISONNEMENT ET A LA CONTRAINTE PAR CORPS.

Pour appliquer la peine d’emprisonnement a un individu il faudrait que ce dernier soit au


préalable prévenu ou inculpé. Ainsi la peine d’emprisonnement est la réponse à une infraction.
C’est une peine principale. Cette sanction est parfois assortie à une amende. Le condamné devra
être privé de liberté d’aller et venir et sera enfermé dans une prison. Elle ne peut concerner toutes
personnes mineur ne pouvant faire l’objet d’une peine d’emprisonnement.

La contrainte par corps (article 557 du code de procédure pénal camerounais) pour sa part est un
moyen de pression psychologique et une voie d’exécution forcée en matière pénale. Il s’agit
d’obliger le condamner, le forcer à s’exécuter avant que sa liberté ne soit réquisitionnée à travers
son incarcération et la seule possibilité qui lui soit offerte pour s’échapper sera l’exécution
volontaire et spontanée des condamnations pécuniaire prononcées contre lui.la contrainte par
corps survient de la non-exécution des condamnations pécuniaires et la non restitution des biens
en matière répressive. Il faudrait au préalable que la personne soit condamnée à une peine.
L’article 558 alinéa 1 du code de procédure pénale camerounais dispose que « lorsque la
contrainte par corps concerne une personne déjà incarcérée ou détenue, elle est exécutée à
l’expiration de la peine d’emprisonnement, à moins que cette personne ne fournisse une caution
garantissant le paiement des condamnations pécuniaire dans les deux (2) mois de l’engagement ».
Le condamné doit payer pour ses crimes sur sa personne et sur ses biens il s’agit dont de procéder
à une détention de la personne du condamné défaillant. En ce sens les articles 565 et 569 du code
de procédure pénale précise les personnes excluent de la contrainte par corps et cette contrainte-là
ne peut être exercé par le mari et la femme simultanément (article 566 du CPPC)

Une personne ayant terminée de purger sa peine d’emprisonnement peut être astreinte à la
contrainte par corps du fait de son l’insolvabilité.

B. LA PROCEDURE ET DUREE CORRESPONDANTE A LA PEINE


D’EMPRISONNEMENT ET A LA CONTRAINTE PAR CORPS.

C’est le juge qui donne la peine d’emprisonnement au cours d’un jugement dans une instance
correctionnelle. Ainsi le condamné à la peine d’emprisonnement est réparti dans une catégorie de
prison spécifique. Elles doivent tenir compte de la nature de l’infraction, du quantum de la peine,
du sexe de l’âge de l’état de santé mentale et physique du condamné, de la manière à concilier la
nécessité sociale des impératifs de celui-ci et les impératifs disciplinaires. Ici pour en finir il faut
que le condamné purge toute sa peine sans possibilité de payer.

La durée de la peine d’emprisonnement va de 10 jours pour les contraventions, moins de 10 ans


pour le délit et plus de 10 ans pour les crimes.

La contrainte par corps pour un condamné est exécutée immédiatement à l’expiration de la peine.

Le mandat d’incarcération est immédiatement établi au prononcé de la décision et transmis pour


exécution au ministère public. Sans aviser parce qu’il est prévenu d’avance. « Qui ne paye pas en
argent paye par sa liberté » « un homme averti en vaut deux ». La décision fixe le décompte des
condamnations pécuniaires prononcées au profit de l’Etat ou la partie civile ainsi que la durée de
la contrainte par corps y afférente, conformément aux dispositions de l’article 564 du CPPC.
Après exécution du mandat d’incarcération, le condamné peut demander la suspension de ses
effet en produisant une caution garantissant le paiement des condamnations pécuniaires dans les
deux mois de la signature de l’engagement par la caution. (ARTICLE 560 du CPPC) le président
du tribunal de première instance du lieu de l’exécution statue sur l’offre par ordonnance et en
chambre du conseil après l’audition du condamné (article 561 DU CPPC)

Ainsi le condamné qui paye partiellement, la durée de la contrainte par corps sera fonction du
montant restant dues.

Aux termes de l’article 564 du CPPC la durée de la contrainte par corps est fonction de montant
des amendes et frais de justice fixée ainsi qu’il suit :

20 jours pour les sommes de 10.000francs;

40 jours pour les sommes allant de 10.000francs à 20.000 francs ;

3mois pour les sommes allant de 20.000francs à 40.000francs

6 mois pour les sommes supérieures à 40.000francs et n’excédant pas 100.000francs ;

9 mois pour les sommes supérieures à 100.000francs et n’excédant pas 200.000francs

12 mois pour des sommes supérieures à 200.00francs et n’excédant pas 400.000francs ;

Dix-huit mois (18) ans pour des sommes supérieures à 400.000frans et n’excédant pas
1.000.000francs ;

Deux (02) ans pour des sommes supérieures à 1.000.000 de francs et n’excédant pas 5.000.000 de
francs ;

Cinq (05) pour les sommes excédant 5.000.000.

L’alinéa 2 du même article prévoit qu’en matière de dommages et intérêts ces durées sont
réduites.

La contrainte par corps ne constitue pas une peine mais une mesure judiciaire. Par conséquent il
ne peut y avoir de mesure d’aménagement des peines, de permissions de sortie, de placement
extérieur, de semi-liberté de grâce, de libération conditionnelle. Au vu de ces conditions il se
dégage des effets.

II. LES EFFETS DE LA PEINE D’EMPRISONNEMENT ET DE LA


CONTRAINTE PAR CORPS.

En cela, il faut noter les effets à l’égard de la personne détenue (A) et du ministère public ou de la
partie civile (B).

A. LES EFFETS A L’EGARD DE LA PERSONNE DU DETENU DE LA PEINE


D’EMPRISONNEMENT ET DE LA CONTRAINTE PAR CORPS.

Les personnes détenues en vertu de la contrainte par corps sont soumises au même régime que le
condamné de droit commun à la peine d’emprisonnement. Ce qui peut toucher à la liberté
individuelle accordée à chaque individu.

Le condamné qui a subi la contrainte par corps n’est ni libéré, ni des amendes et des frais de
justice, ni des dommage-intérêts et restitutions pour lesquelles la contrainte par corps a été
exercée.

La dette reste entière après l’emprisonnement.

L’augmentation de la peine d’emprisonnement pour le détenu de la contrainte par corps.

En France la contrainte judiciaire peut être supprimée ou réduite si le condamné fait preuve de
bonne volonté et retient chaque mois sur son salaire une partie de l’amende.

Lorsque la contrainte par corps prend fin elle ne peut être exercé pour les même raisons. (Article
572 du CPPC)

Les détenus condamnés pour peine d’emprisonnement purgeront normalement leur peine sauf si
la législation ou l’exécutif accorde certaines faveurs à l’instar d’une grâce.

B. EFFETS A L’EGARD DU MINISTERE PUBLIC ET DE LA PARTIE CIVILE


Le ministère public ou la partie civile peut à tout moment procéder au saisie des biens mobiliers
et immobiliers du condamné, à concurrence du montant de la créance, conformément aux règles
édictées en matière de saisies. Le délai de prescription ainsi est de 30 ans à compter du lendemain
du jour où la contrainte a pris fin.

BIBLIOGRAPHIE.

DOCUMENT.

Loi n°2005/007 du 27 juillet 2005 portant Code de Procédure Pénale (livre cinquième)

Loi n° 2016/007 du 12 juillet 2016 portant Code Pénal.

Cours de M. WATCHUENG Jean Michel

Dictionnaire

Lexique des termes juridiques 2017-2018

Dictionnaire Larousse

INTERNET

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