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Les peines privatif de liberte en droit marocain

La détention préventive est un procédé ordonné par l’autorité judiciaire, et qui consiste à priver un
inculpé de sa liberté par son placement dans un établissement pénitentiaire afin qu’il soit à la
disposition de la justice, avant toute décision prise au fond par une juridiction compétente

La reclusion ; emprisonnement : detention en droit marocain

L emrpisonnement c est la seule peine delictuelle privative de liberte c est une peine a temps
les peines alternatives à la détention en cours d'examen

Le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi, a dévoilé les détails du projet de loi relatif aux peines
alternatives à celles privatives de liberté. Dans une réponse écrite à un conseiller du groupe
istiqlalien de l'unité et de l'égalitarisme à la deuxième Chambre, Abdellatif Ouahbi a expliqué que ce
projet de loi est indépendant des textes du Code pénal et de la loi relative à la procédure pénale.  

Selon le nouveau texte, ces sanctions sont définies comme étant des sanctions non privatives de
liberté pour les délits dont les peines ne dépassent pas 2 ans d’emprisonnement. Le condamné est
tenu de respecter les engagements qui lui ont été attribués pour garder sa liberté. Il s’agit
notamment du travail d'intérêt général, de l’amende journalière, de la surveillance électronique,
ainsi que la limitation de certains droits ou l’imposition de mesures restrictives, thérapeutiques ou de
réhabilitation. 

 Le travail d’intérêt général : cette sanction est l’une des alternatives les plus importantes
adoptées par les politiques de sanctions modernes. Pour exécuter cette peine alternative, la
personne condamnée doit être âgée de 15 ans au minimum au moment de la commission du
crime. Pour les mineurs, cette peine peut remplacer la peine privative de liberté prononcée
par un tribunal conformément à l’article 482 de loi relative à la procédure pénale. Le travail
effectué est non rémunéré et doit être mené au profit des services de l’État, des organismes
de protection des droits, des libertés, de la bonne gouvernance, des institutions publiques,
des institutions caritatives, des lieux de culte ou d’autres institutions, associations ou
organisations non gouvernementales, qui opèrent pour le bien public pendant un certain
temps, pour une période qui varie entre 40 et 600 heures. 

 Les amendes journalières : le nouveau texte prévoit la mise en place d’amendes journalières
variant entre 100 et 2.000 dirhams par jour à payer par le condamné pour chaque jour de la
peine privative de liberté prononcée à son encontre. Le montant de l’amende journalière est
déterminé par le tribunal en fonction des moyens financiers du condamné et de la gravité du
crime commis. Le condamné doit s’acquitter du montant dans un délai ne dépassant pas les
trois mois. Ce délai peut être prolongé pour trois mois supplémentaires une seule fois après
la décision du juge chargé de l’application de la peine sur la demande du condamné.  

 La surveillance électronique : ce système permet au détenu de retrouver la liberté en


respectant un certain nombre d’obligations à exécuter sous surveillance électronique,
notamment en portant un bracelet électronique permettant de surveiller ses mouvements à
distance. 

 La limitation de certains droits ou l’imposition de mesures restrictives, thérapeutiques ou de


réhabilitation : le nouveau texte souligne la nécessité que le condamné soit prêt à la
réinsertion. A cet effet, le condamné est tenu d’appliquer une ou plusieurs sanctions,
notamment : exercer une activité professionnelle déterminée, poursuivre des études ou une
formation qualifiante déterminés, habiter dans un endroit déterminé avec des restrictions
sur les déplacements, se rendre à l’établissement pénitentiaire ou le service de police ou de
la gendarmerie ou le service d’assistance sociale à des rendez-vous déterminés, effectuer un
suivi psychiatrique ou de lutte contre l’addiction, indemniser ou réparer les dégâts découlant
du crime. 
L’expérience française et les mesures alternatives les plus adéquates à la société marocaine

L’un des objectifs, qui doivent être tracés par le législateur marocain lors de la prochaine réforme de
la justice pénale1 , est de réduire, dans leur nombre comme dans leur durée, les détentions
préventives contraires au principe de la présomption d’innocence. D’abord, par la mise en
application des substituts à la détention préventive prévus par la législation marocaine, tels que
l’assignation à résidence (art 70 CP) et l’interdiction de séjour (art 71 CP), ensuite par la mise en
liberté sous caution. Ainsi le contrôle judiciaire socioéducatif(A), et Le placement sous surveillance
électronique (B) peuvent servir comme alternatives à la détention préventive

. A : Le contrôle judiciaire socio-éducatif

Dans le cadre de notre recherche à des alternatives à la détention préventive, nous est apparue
comme relativement centrale de suivre les expériences d’autres législations. Le contrôle judicaire tel
qu’il existe en France, en Italie, et dans de nombreux pays, est une mesure mise à la disposition du
magistrat instructeur comme alternative à la détention préventive, visant à maintenir sous main de
justice, et en milieu libre, des personnes qui sinon auraient fait l’objet d’un mandat de dépôt. Durant
cette période, les obligations du contrôle judiciaire se décomposent dans le système français (ou
cette mesure est introduite par la loi du 17 juillet 1970)2 en deux grandes catégories. La première
catégorie relève de l’idée de surveillance, par exemple :

• Pointage dans un poste de police ou de gendarmerie.

• Restriction à la liberté d’aller et venir, à la conduite de véhicules, à la liberté de travail.

• Restriction dans la communication avec les tiers, témoins, victimes, coauteurs ou complices.

• Remise de documents (passeport, permis de conduite…) La seconde catégorie d’obligations repose


sur l’idée d’une assistance socio-éducative apportée, pendant la phase préalable au jugement par le
biais :

• D’un contrôle des activités professionnelles, scolaires ou de la formation.

• De mesures ayant pour objet le rétablissement de la santé physique du contrôlé.

Il convient de signaler, que le code de procédure pénale marocaine de 1959 ne comportait aucune
mesure alternative à la détention préventive à dimension humanitaire.

A cet effet, le législateur a pris le soin lors de la réforme du CPP de 2005, d’adopter le contrôle
judiciaire comme alternative à la détention. Cette mesure, cherche à trouver des outils aptes à
garantir l’application des actes judiciaires sans avoir recours à la détention préventive, critiquée pour
divers raisons humanitaires (article 159).

Mais, l’expérience Française du contrôle judiciaire socio-éducatif comme alternative à la détention


pourra être prise comme exemple, car elle s’inscrit dans une perspective de réinsertion, permet
d’insérer le contrôle dans un réseau de prise en charge sociale, et constitue un instrument de lutte
contre la récidive par l’initiation d’un suivi, qui pourra être relayé après jugement. Le législateur
marocain ne peut que s’inspirer de la législation française en la matière, et d’ajouter la vision
socioéducatif au contrôle judiciaire appliqué au Maroc

B : Le placement sous surveillance électronique

Le placement sous surveillance électronique ou « bracelet électronique » est une mesure


d’aménagement de peine permettant d'exécuter une peine d’emprisonnement sans être incarcéré. Il
peut également être décidé dans le cadre d'une assignation à résidence, alternative à la détention
provisoire, en attendant l'audience de jugement ou enfin dans le cadre d'une surveillance
électronique de fin de peine .

En général, le placement sous surveillance électronique contribuera au développement des


alternatives à la détention préventive visant à la réinsertion de la personne placée sous main de
justice et partant de réduire le risque de récidive. Au Maroc, Le Ministre de la Justice étudie la
possibilité d’étendre à l’avenir la surveillance électronique comme alternative à la détention
préventive. Le débat sur la surveillance électronique fait évidemment partie de questions de société
plus larges puisqu’elles concernent l’arsenal répressif et, partant, la restriction de la liberté
individuelle.

Aujourd'hui, tout le monde s'accorde sur l'absolue nécessité d'une réforme de la justice, et
revendique une justice crédible, équitable, indépendante Le bracelet électronique est désormais doit
être inscrit au code de Procédure Pénale marocaine

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