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Disposition du titre

L’incarcération
Sous-titre
Et les solutions alternatives
Encadré par : Pr . MADANI NABIL
Réalisé par : MAROUANE HAFSA
HAMIL-EDDINE MERYEM
Plan

▪ Introduction :
présentation du sujet , problématique , Enonce du plan .
 Partie 1 : la situation carcérale.
A- Les facteurs de la surpopulation carcérale .
B - Les conséquences de la surpopulation carcérale .
▪ Partie 2 : les alternatives possibles à la détention provisoire et à la prison
A- Les solutions alternatives à la détention provisoire .
B- Les sanctions alternatives à la prison .
▪ Conclusion :
Introduction

▪ Avant d’aborder le thème de notre intervention , il nous parait indispensable de


donner un bref aperçu sur la criminologie , c’est la science criminologue qui
s’efforce d’expliquer , de décrire et de prévoir le phénomène du comportement
délinquant dans leurs aspects généraux et spéciaux et qui grâce à une triple
démarche , clinique, préventive et critique tente d’appliquer les connaissances
ainsi collectées à la lutte contre le crime afin de le contenir ou de le réduire.
▪ Afin de traiter le sujet de maniéré exhaustive , commençons par définir le terme
d’incarcération qui est le processus par lequel des individus sont
institutionnalisés par un organisme carcéral tel qu’un service correctionnel et ce,
dans une prison, une institution de santé mentale, un centre de détention pour
juvéniles ou tout autre établissement carcéral visant à isoler les détenus de la
société.
▪ La loi prévoit que l’emprisonnement doit être considéré comme une
sanction ou mesure de dernier recours en matière délictuelle. Il existe de
nombreuses mesures pour éviter l’incarcération, et ce à tous les stades de la
procédure pénale. On parle alors de suivi en milieu ouvert. Mais ces mesures
restent insuffisamment utilisées comme réelle alternative à la prison, qui
reste la peine de référence. Pourtant, la récidive est toujours moins
importante en cas de recours à des mesures ou sanctions alternatives à
l’incarcération.
Problématique :

▪ Quelle est la situation carcérale de notre pays ?


▪ Quelles sont les alternatives possibles à la prison ?
Dans un premier temps, nous commencerons par la situation carcérale ,
ses facteurs et ses conséquences.
En suite, nous traiterons dans un second temps les alternatives à la
détention provisoire enfin les alternatives possible à la prison .
1 - La situation carcérale

Dans la pratique, le recours général à l’emprisonnement augmente partout, sans que l’on puisse
affirmer qu’il en résulte une amélioration de la sécurité publique. Il y a actuellement plus de neuf
millions de détenus dans le monde, et le nombre est en augmentation .

Au niveau mondial, cette augmentation se situerait entre 60 et 75 % durant les dix dernières années
et dans un tiers des pays d’Afrique et des Amériques (pour lesquels des données sont disponibles),
plus de la moitié des détenus se trouvent en détention préventive. C’est également dans ces régions
que la surpopulation carcérale est la plus importante (Nations unies, avril 2010).

Le Maroc fait justement partie des pays qui souffrent de la surpopulation carcérale, dont l’une des
conséquences est le coût important de l’incarcération.

Ainsi, en 2011, au Maroc, le nombre de détenus était de 65 000. Cela représente deux détenus pour
1000 habitants (soit 200 détenus pour 100 000 habitants).

En 2019, le nombre des détenus dans les prisons du Royaume avait atteint 85.767, dont près
de la moitié (46.46%) sont en détention provisoire.
A - Les facteurs de la surpopulation carcérale:
La surpopulation carcérale est souvent le résultat des insuffisances dans le système de justice pénale :
enquêtes inefficaces ou trop longues, gestion des affaires inéquitable, insuffisance des ressources des services
de poursuite et des juridictions et absence de dispositions prévoyant le recours à des procédures simplifiées.
Ces dysfonctionnements contribuent à l’encombrement des tribunaux, à des retards inacceptables dans les
enquêtes et à l’ouverture trop tardive des procès, à des ajournements multiples et à des retards excessifs dans
les procédures et les jugements.

En octobre 2012, Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) par son rapport : « La crise des prisons :
une responsabilité partagée » (octobre 2012), avait mis en exergue le recours excessif à la détention
préventive, la lenteur des procès, la non application des dispositions légales relatives à la libération
conditionnelle (articles 622 à 632 du Code de procédure pénale, CPP), la non mise en œuvre de la procédure de
conciliation prévue par l’article 41 du CPP, l’inexistence de substituts du procureur du Roi spécialisés dans la
justice des mineurs (disposition pourtant prévue par la loi), le non-respect de l’article 134 (bien que lacunaire)
concernant les personnes atteintes de maladies mentales, la carence en psychiatres et en psychologues pour
assurer le suivi médical des prisonniers, la non déduction de la période d’hospitalisation effectuée pendant
l’instruction de la peine des condamnés en cas de responsabilité partielle, la non remise des jeunes en conflit
avec la loi à leurs parents, le non recours à des mesures autres que la détention, et la non modification ou
substitution des mesures prises à l’égard du mineur.

Par conséquent, ces éléments peuvent constituer des facteurs qui contribuent à l’allongement de la durée
de la détention provisoire
B - Les conséquences de la surpopulation carcérale :
La surpopulation carcérale a des conséquences graves tant sur les détenus que sur la société :

Conséquences sur les détenus: Le surpeuplement dans les prisons crée des conditions de détention qui
mènent à l’affaiblissement des capacités des systèmes pénitentiaires à répondre aux besoins des personnes
détenues en matière de soins de santé primaires, d’alimentation et d’hébergement et à offrir des programmes
de réadaptation, d’éducation, de formation et de loisirs. En raison de la surpopulation, les autorités
pénitentiaires sont moins capables de gérer efficacement les prisons, de répondre aux besoins de réinsertion
sociale des personnes détenues et de veiller à ce que celles-ci soient traitées conformément aux prescriptions
des règles et normes en vigueur.

Conséquences économique: De manière générale, ses conséquences se reflètent au niveau de la charge et le


cout de l’incarcération en France par exemple, le coût moyen d’une année de prison pour une personne détenue
est estimé à 32 000 euros, tandis que le coût moyen annuel d’une mesure en milieu ouvert, tel un sursis avec
mise à l’épreuve, est estimé à 1 014 euros par personne (Conférence de consensus sur la prévention de la
récidive, 2012). Au Maroc dans le projet de loi 2013, le budget de la délégation générale de l’administration
pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR) s’élevait à 2,336 milliards de dirhams pour 72.000 détenus en début
2013. Selon un calcul arithmétique, chaque prisonnier coûte donc un budget public l’équivalent de 32.451,38
dirhams par an, soit 2.704,28 dirhams par mois, ce qui dépasse le Smig. En revanche dans la loi de finance 2021,
ce budget de la DGAPR baisse à 400 million de dirhams pour 85767 détenus, chaque prisonnier coûte donc au
budget public l’équivalent de 4664.98 dirhams par an, soit 389.48 dirhams par mois.
2 - les alternatives possibles à la détention
provisoire et à la prison
A -Les alternatives à La détention provisoire :
Tout en rappelant que le nombre de détenus à titre provisoire augmente chaque année dans tous les
pays, à cet égard, privilégier d’autres mesures en vue de prévenir la commission d’une éventuelle nouvelle
infraction par la personne mise en cause, ou de garantir sa présence devant le tribunal ou le juge.

– Le contrôle judiciaire (CJ) : la mesure implique le respect de diverses obligations ou interdictions


fixées par le juge et modifiables en cours de procédure. Des limitations de la liberté d’aller et venir
Ajouter un titre de
(interdiction de sortir de certaines limites territoriales, de s’absenter de son domicile, obligation de
remettre son passeport, etc.); des mesures de surveillance (obligation de se rendre de façon périodique au
diapositive - 1
commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie, etc.); des garanties financières (obligation de
payer une caution).
– Le contrôle judiciaire socio-éducatif (CJSE) : modalité du contrôle judiciaire, la mesure implique un
accompagnement spécifique : « une prise en charge sanitaire, sociale, éducative ou psychologique »,
visant la « réinsertion et l’acquisition des valeurs de la citoyenneté ». Elle est assurée par les services
pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP) .
– L’assignation à résidence : mesure de contrainte, implique de rester dans un endroit déterminé
(généralement son domicile), aux heures et jours fixés par le juge .
B - Les sanctions alternatives à la prison :
Ajouter
les prisons sont uncapacité
remplies à pleine titre de les
et pourtant, diapositive
gens se sentent de moins- en2moins en sécurité. La
stratégie actuelle consiste à avoir trop souvent et indifféremment à l'incarcération comme principal moyen
de lutte contre la criminalité, mais elle n'est pas, dans bien des cas, la mesure la plus efficace , d'où
l'importance de chercher des solutions alternatives, Parmi celles-ci :

 Les travaux d’intérêt général: se font au profit d’une personne morale ou d’une association et ne sont
pas rémunérés. Leur durée varie entre 40 et 600 heures, et est délimitée en fonction de la durée
d’emprisonnement à laquelle le coupable a été initialement condamné. Chaque jour d’emprisonnement
se verra substitué par deux heures de travaux d’intérêt général sans dépasser 600 heures de travail
d’intérêt général au maximum.
 En d’autres termes, si l’on se base sur une moyenne de 44 heures de travail par semaine, 13 semaines et
demi ou encore trois mois de travail (environ) d’intérêt général remplaceront jusqu’à deux années
d’emprisonnement.
 L’amende journalière: allant de 100 à 2.000 dirhams, elle ne peut être appliquée lorsque le coupable est
mineur. le tribunal prend en considération les moyens financiers du coupable, ainsi que la gravité du
crime . Il faudra débourser 73.000 DH et 1.460.000 Dh pour échapper à deux années de prison.
 La limitation de certains droits
 L’imposition de mesures médicales ou de surveillance ou de qualification.
Conclusion

Face au fléau de la surpopulation carcérale Les politiques pénales de nombreux


pays démocratiques consolidés intègrent, de plus en plus, différentes mesures de
substitution à l’incarcération. Mais les efforts jusqu'ici déployés pour trouver des
solutions de rechange à l'incarcération n'ont pas vraiment réussi à diminuer
considérablement notre taux d'incarcération. Elles sont peu reconnues comme
étant une option crédible aux yeux du public. Pourtant, nous ne pouvons plus
nous permettre de maintenir ce haut niveau d'emprisonnement, que ce soit sur le
plan financier ou sur le plan social. Il existe pourtant une panoplie de mesures
alternatives à l'incarcération qui ont fait preuve de leur efficacité dans divers pays.
Reste à savoir :- Quels sont les présupposés possibles pour l’institutionnalisation
de ces peines alternatives au Maroc et quelle est la partie qui peut en superviser
l’exécution ?
Bibliographie :
https://www.ceja.ch/images/CEJA/DOCS/Bibliotheque/Doctrine/Maroc/CNDH/FRANCAIS/Contribution%20au%20d%C3
%A9bat%20public/Les%20peines%20alternatives.pdf
https://economie-entreprises.com/2013/03/01/combien-coutent-nos-prisons/
https://economie-entreprises.com/2013/03/01/les-peines-alternatives-la-solution/

http://omdp.org.ma/wp-content/uploads/2019/09/Rapport_les-peines-alternatives_FR.pdf

https://www.medias24.com/DROIT/153948-Les-peines-alternatives-font-leur-entree-dans-le-code-penal.html

https://oip.org/en-bref/quelles-sont-les-alternatives-possibles-a-la-prison/

https://oip.org/en-bref/quelles-sont-les-alternatives-possibles-a-la-prison/

https://oip.org/en-bref/combien-coute-la-prison-quel-est-le-cout-compare-des-alternatives-a-la-prison /#:~:
text=De%20mani%C3%A8re%20g%C3%A9n%C3%A9rale%2C%20le%20co%C
3%BBt,de%20la%20r%C3%A9cidive%2C%202012).
https://fr.hespress.com/30961-la-detention-provisoire-en-question.html
Merci pour votre attention

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