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GROUPE 5
BUT 1 CJ
LA PRISON
En prison, on compte en moyenne un décès tous les deux ou trois jours. La plupart
du temps par suicide. 122 détenus se sont suicidés dans les prisons françaises en
2021, contre 111 en 2020 et 114 en 2019. La France demeure l’un des pays qui
présentent le niveau de suicide en prison le plus élevé de l’Europe des Quinze. Les
personnes détenues se suicident six fois plus qu’en population générale.
Selon le ministère de la Justice, plus de 4 000 attaques contre des surveillants sont
recensées chaque année. Par exemple, en 2017, 3 923 agressions physiques ont eu
lieu dans les 186 établissements pénitentiaires recensés au 1er janvier 2017, soit
presque 11 attaques chaque jour.
Les chiffres sont plus élevés en matière d'agressions physiques entre détenus : on
en recense, en moyenne, 8 372, chaque année en France, entre 2011 et 2018. Ces
actes violents peuvent aller jusqu'au meurtre : 19 homicides ont ainsi été
comptabilisés entre 2011 et 2018 toujours. 3 détenus ont été assassinés en prison
en 2017, contre six l'année précédente.
Dernièrement, un détenu est mort poignardé après une violente bagarre qui aurait
éclaté entre prisonniers dans la cour de promenade du centre pénitentiaire
d’Avignon-Le Pontet le mercredi 3 août 2022.
Certes les chiffres publiés restent minimes comparés aux taux de violence hors
prison, mais justement, la prison est censée faire réfléchir, et permettre à une
personne de grandir et de devenir une personne meilleure. Alors comment se fait-il
que même en prison, de tels incidents se produisent ?
L’un des sujets qui peut mener notamment à de la violence : la drogue. Eh oui,
même en prison la drogue circule.
L'usage de cannabis en prison est monnaie courante. Il semble toléré dans un grand
nombre d'établissements, l'administration fermant les yeux pour éviter des
manifestations des détenus. L'usage de " drogues dures " reste également fréquent.
Des trafics de drogue persistent même en prison, souvent entre des détenus et des
personnes extérieurs. Dernièrement, en septembre 2022, sept individus âgés entre
18 à 40 ans, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Castres pour des faits
de détention, acquisition et transport de stupéfiants. Durant près de 5 mois, du 20
mai au 28 septembre 2022, ces sept individus géraient un trafic de drogue depuis le
centre de détention de Saint-Sulpice-la-Pointe. Quatre d’entre eux étaient incarcérés
et les trois autres opéraient depuis l’extérieur.
Pour alimenter ce trafic, une cache avait été aménagée dans l’enceinte pénitentiaire.
Le soir, les individus libres réussissaient à pénétrer à l’intérieur pour alimenter les
lieux avec les stupéfiants. Le lendemain matin, une fois sortis de leurs cellules, les
détenus s’arrangeaient pour venir récupérer les produits et les distribuer au sein de
la prison.
Comment est-ce possible que dans un pays comme la France, de tels agissements
puissent encore se produire. Je pense sincèrement, que les moyens (financier et
matériel) mises en place par l’État, restent minimalistes pour permettent de réduire
ce fléau et de redonner du sens à nos prisons.
Les différentes missions qui peuvent leur être confiées sont : du collage, de la mise
sous pli, du tri, du pliage de cartons, de l’épluchage d'oignons ou encore de la
cuisine, l’entretien des espaces verts… Les détenus participent à l'entretien des
locaux et réalisent des tâches nécessaires au fonctionnement de l'établissement.
Certains ateliers ne nécessitent pas de grandes compétences, ils sont souvent
répétitifs et simples.
Le travail en prison n’a pas que des avantages pour les détenus mais aussi pour les
entreprises. En effet, l’entreprise qui choisit de travailler avec des détenus :
Facilite leur réinsertion sociale
Participe ainsi à la lutte contre la récidive
Fournit un revenu qui permet au détenu d’indemniser les victimes
Leur permet d’assurer un soutien familial
La prison permet certes d’apprendre un métier, mais avant tout elle reste un lieu de
punition et de redressement.
Aussi, la prison permet notamment le sevrage pour toutes les drogues quelles
qu’elles soient. La personne détenue a droit à des soins équivalents à ceux dont
bénéficie la population générale.
Comme pour tout autre problème de santé, tout nouveau détenu est examiné par le
médecin de la prison dans la semaine qui suit son arrestation. A l’occasion de cette
visite les problèmes d’abus ou de dépendance seront systématiquement recherchés,
et une information sera faite sur l’offre des services spécialisés et la possibilité d’y
faire recours.
Il est vrai que le risque de rechute à la sortie est très élevé, mais il ne faut pas
négliger les quelques pourcents de « non-rechute ». Pour faciliter la passerelle
dedans-dehors, des structures médico-sociales et des associations ont aussi pris
l’initiative d’intervenir en prison.