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CHAPITRE 2 : LES FACTEURS SOCIAUX DE LA CRIMINALITE

Facteur miso génique : le milieu dans lequel se trouve l’individu / environnement de la personne.

Section 1 : L’influence du milieu humain


C’est-à-dire par qui on est entouré.

Para 1 : L’influence du milieu inéluctable


Inéluctable : on n’y est pour rien, on ne l’a pas choisi.

A. L’influence de la famille d’origine


- L’influence directe

La famille peut directement influencer l’enfant. La famille exerce une influence criminogène directe sur
l’enfant : lorsque les parents sont délinquants, cela va influencer l’enfant de deux manières : soit par imitation
(on a un pourcentage d’enfants battus par ses parents et qui vont imiter l’acte), soit par enseignement de la
délinquance (des parents enseignent des techniques pour que leurs enfants font la même chose).

- L’influence indirecte

La famille n’est pas directement délinquante et ne veut pas que l’enfant devienne délinquant. C’est la structure
familiale qui va faciliter le passage à l’acte de l’enfant (ou de l’adulte qui n’est pas sorti du foyer familial).

> Des études montrent :

L’absence du père dans la famille peut être un facteur criminogène car le père c’est de l’autorité naturelle,
de l’éducation, et la mère ne peut pas remplacer cette absence.

Les familles où les parents sont divorcés : pourcentage plus important d’enfants délinquants.

> Des études montrent que dans une fratrie de 3 enfants ou plus, la place de l’enfant dans la fratrie peut jouer
sur la criminalité. Ces études ont montré que le fait d’être l’ainé était un risque supplémentaire d’être
délinquant : le premier enfant est encadré, etc, mais quand il a des frères et sœurs, l’ainé gère ses frères et
sœurs, il a plus de responsabilité. Le 1er on a le temps de s’en occuper, mais quand on en a 2, 3, ou plus, on a
plus vraiment le temps.

B. L’influence de l’habitat et du voisinage


Le voisinage et l’habitat sont souvent montrés comme des facteurs criminogènes.

> Des études ont montré qu’il y avait un taux de délinquance plus important dans des cités HLM et les
immeubles collectifs que dans des quartiers bourgeois.

Le voisinage c’est ce qui va entourer l’habitation.

Il y a des quartiers où la délinquance est plus importante :

Expression « la cour des miracles » tirée de Notre Dame de Paris, quartier ou vivent des prostitués, des
criminels, des mendiants, etc. C’est un quartier où les forces de l’ordre n’entrent pas.

Encore aujourd’hui il y a des quartiers celui-ci où cette absence d’intervention se retrouve.


Nécessairement la criminalité est encouragée, si on laisse faire, ça va augmenter.

> Les études faites en criminologie montrent clairement qu’il y a une influence de l’habitat et du voisinage. Il
faut donc lutter contre les effets néfastes de l’habitat et du voisinage.

Un des mesures prise est la politique de la ville : Les immeubles, qui à la base consistaient à loger un maximum
de personnes, peuvent encourager la délinquance, par exemple, aucune activité se trouve autour.

➢ La politique de la ville consiste à faire en sorte de diminuer les facteurs de délinquance en améliorant
l’urbanisme de la ville : désengorger les quartiers, les rendre plus attractifs, divertissants, s’occuper
des transports en commun, … Ce sont des mesures préventives.

En France aujourd’hui : 570 bidons villes

Para 2 : L’influence du milieu occasionnel


Le milieu occasionnel est une expression utilisée par les criminologues.

Milieu occasionnel = milieu scolaire ; le service militaire

Ces milieux ne sont pas des facteurs criminogènes, au contraire, ce sont des milieux où vont se développer des
contacts sociaux qui vont donner une éducation à l’enfant, le service militaire a eu des effets positifs.

Victor Hugo : « Ouvrez une école, vous fermerez une prison. »

3 infractions commis dans le milieu scolaire et universitaire, sanctionnées en droit pénal :

- Le racket : obtenir par la violence la remise de quelque chose


- Le bizutage : (6 mois d’emprisonnement et 1500 euros d’amende)
- Le cyberharcèlement : 6% des collégiens (12-14 ans sont les plus exposés)

L’inadaptation scolaire, le retard scolaire, voire le décrochage scolaire, seraient à l’origine de la criminalité.

150 000 jeunes sortent du milieu scolaire sans diplôme, ce qui pourrait être un facteur criminogène.

Para 3 : L’influence du milieu choisi ou accepté


- Le foyer personnel

On est ici dans le fait que la personne soit célibataire, marié, ou avec des enfants.

Le fait d’être célibataire est un facteur criminogène, ou, le fait d’être marié, avec enfants, etc, éloigne de la
criminalité.

Le fait de vivre dans un foyer équilibré, limite les facteurs de criminalité.

Mais il y a des infractions spécifiques dans ce genre de milieu : les violences conjugales ; les féminicides ; …
- Le milieu professionnel

En principe, ce n’est pas un facteur de criminalité car la personne est active, elle travaille, elle est normalement
dans un cadre équilibré, elle est en principe éloignée de toutes tentations de commettre une infraction.

En revanche, l’absence de travail peut-être une source de criminalité.

Sauf pour des infractions spécifiques : le harcèlement (sexuel ou moral), la délinquance en col blanc qui
concerne les chefs d’entreprise, les gens ayant des postes avec des responsabilités : abus de bien social, …

- Les loisirs et le milieu extra-professionnel

Les loisirs ne sont pas des facteurs de criminalité.

Mais, par exemple, aller dans les bistros et boire de l’alcool peut-être un facteur de criminalité.

Le sport n’est pas criminogène à condition de respecter les règles. Par exemple, on peut avoir des
comportements de sportifs qui dépassent les règles du jeu qui entraînent ainsi des infractions : des insultes,
des propos racistes, ou encore le dopage.

Para 4 : L’influence du milieu subi


C’est-à-dire le milieu qu’on ne choisit pas, qui est imposé à l’individu : c’est principalement la prison, également les instituts
policières et judiciaires.

- La prison, facteur criminogène ?

Question qu’on entend régulièrement : « La prison est-elle un facteur criminogène ? »

Oui, la prison c’est « l’école du crime », on peut y apprendre de nouvelles infractions.

Ex : L’évasion c’est une infraction spécifique au milieu pénitentiaire.

Plusieurs études ont été réalisées pour montrer que la prison a des effets bénéfiques :

Premièrement elle neutralise l’individu pendant le temps de la détention : ici la prison n’est pas criminogène.
Le taux de récidive n’est pas plus important par rapport aux délinquants qui ont été puni par d’autres peines.

En réalité ce qui est criminogène ce n’est pas la prison en soi mais ce sont les conditions d’exécution de la
peine privative de liberté : les établissements pénitentiaires → il y a une surpopulation carcérale en France
selon le taux d’occupation des cellules, …

Lorsque les modalités d’enfermement ne respectent pas la liberté de la personne, ça peut être un facteur
criminogène. On essaie d’améliorer les conditions d’exécution de peine des individus (poney club : lorsque les
familles viennent rendre visite au détenu).

- Les institutions de procédure pénale, facteur criminogène ?

Ce sont toutes les institutions policières et judiciaires.

Les institutions ne sont pas en elles-mêmes criminogènes : en principe l’intervention est criminogène.

Tout dépend de la manière dont se déroule l’intervention des officiers policiers et des officiers judiciaires.
Jean PINATEL (professeur de droit) a beaucoup étudié la relation entre les institutions de procédure pénale et
l’influence criminelle. Il a montré qu’il pouvait y avoir une influence à commettre des infractions lorsque l’on a
un sentiment d’injustice.

Ex : Manifestation des gilets jaunes → actes de violences policières

Ex2 : Un délinquant ayant commis une ou plusieurs infractions auparavant s’est rangé. Cependant il a été jugé tard
(plusieurs mois/années après), alors il dit aux autorités que ce n’est pas juste puisqu’il a changé, mais puisqu’il s’oppose aux
autorités, il commet une infraction.

Section 2 : L’influence du milieu physique


Para 1 : Variations dans le temps
Ça veut dire 2 choses :

- Est-ce que le temps qu’il fait (la météo) influence les individus ?
- Est-ce que le temps (été, automne, hiver, printemps) qui passe influence les facteurs criminogènes ?

Adolf QUETELET a élaboré la loi thermique de la délinquance :

Il a montré que selon le temps qu’il faisait et qu’en fonction des saisons, les délinquances n’étaient pas les
mêmes.

Quand il fait chaud, dans les régions du Sud, il y a plus d’infractions contre les personnes que contre les biens :
il y a une plus forte consommation d’alcool → forcément on a une corrélation entre la météo, la consommation d’alcool, et
la commission d’infractions (→ les violences conjugales sont plus courantes lors des journées chaudes → puisque qu’il fait
chaud, le mari boit de l’alcool, etc.).

Quand il fait froid, dans les régions nordiques, il y a plus d’infractions contre les biens que contre les personnes.

Para 2 : Variations dans l’espace


Savoir si l’endroit où on l’on se trouve a une influence sur la commission d’infractions.

On voit que les CEA (Conduite en Etat Alcoolique) sont plus importantes dans les départements de la région de
Normandie, de la région de Bretagne et la France.

> Des études ont été réalisé portant sur la différence entre : criminalité urbaine (ville) et criminalité rurale
(campagne) : la criminalité rurale est liée aux conditions particulières de la vie à la campagne, donc on a
davantage d’incestes, d’infanticides, d’empoisonnements …

Aujourd’hui, on constate qu’il n’y a plus de différence de spécificité entre la criminalité en ville et la criminalité
à la campagne (→ facilité des transports, les personnes qui vivent en milieu rural et qui travaillent en ville, …). Il
y a un taux de criminalité plus important dans les grandes métropoles.
Les chercheurs ont essayé de trouver pourquoi :

- L’explication traditionnelle (moins convaincante aujourd’hui)

Elle met en avant les conditions de vie différentes entre la ville et la campagne et qui expliqueraient qu’il y
aurait plus d’infractions en ville qu’à la campagne.

A la campagne, tout le monde se connait, on connait les enfants des uns et des autres donc il y a une forme de
surveillance des enfants, et comme il n’y a pas beaucoup d’infractions, quand les enfants vont grandir ils ne
vont pas être criminels.

- La théorie des aires de délinquance (plus convaincante aujourd’hui)

S’il y a une plus grande criminalité en ville, ça s’explique par la densité de population délinquante, on retombe
alors dans une influence de voisinage et habitat puisqu’ils sont les uns sur les autres.

Des aires de délinquances : des zones où le taux de densité de population est important et qui génère la
délinquance.

Patrick BALKANY et François ESTROSI ont développé le fait de mettre des caméras de surveillance en ville.
Même si la délinquance est la même (puisque les délinquants font de la criminalité dans les rues non
surveillées), elle permet quand même d’agir plus vite.

Section 3 : L’influence du milieu économique et politique


Para 1 : Facteurs économiques (délinquance en col blanc)
Il y aurait plus de facteurs de criminalité dans les milieux défavorisés que dans les milieux favorisés.

En 1939, Edwin SUTHERLAND a créé le délinquant en col blanc : cette expression renvoie au fait que ce sont
des infractions commises par un rang social élevé dans le cadre de leur fonction. Cette délinquance concerne
des millions d’euros. Cette expression se multiplie dans le cadre des hommes politiques tels que Patrick
BALKANY, Nicolas SARKOZY, etc. Donc quand ces hommes politiques sont mis en cause par la justice, ils
considèrent que c’est une instrumentalisation de la justice (= le pouvoir exécutif manipulerait la justice pour qu’elle
poursuive ces adversaires politiques). Donc on fait de la justice un instrument au service du pouvoir exécutif pour
combattre judiciairement les adversaires politiques.

Ex : Fillon qui était candidat à la présidentielle, il y aurait eu une utilisation de la justice pour lui interdire de se présenter
aux élections présidentielles, lui faire perdre toutes les chances d’être élu président de la république.

Dans les prisons, il y a des « quartiers VIP » pour ces personnes-là (délinquants en col blanc) qui bénéficient d’un
quartier carcéral plus confortable avec plus de liberté.

Para 2 : Facteurs politiques


A. Démocratie libérale et criminalité
La démocratie est-elle moins criminogène qu’un régime dictatorial ou plus criminogène ?

Plus on se rapproche d’un régime dictatorial, moins il y a de la criminalité. Sauf que dans les dictatures, c’est
l’état qui est criminel.
B. L’influence des guerres et des révolutions sur la criminalité
Infractions spécifiques/Criminalités spécifiques pendant les périodes de guerre (1ère et 2nde) : criminalité
militaire, acte de résistance, augmentation de la criminalité féminine (ex : elles volent de l’argent pour subvenir aux
besoins de la famille puisque les hommes sont partis), augmentation de la criminalité rurale (car en se déplaçant à la
campagne, on déplace également la criminalité de la ville à la campagne)

Transformation de la criminalité car on voit se développer une criminalité militaire (avec toutes les infractions
militaires) et une augmentation de la criminalité féminine (les hommes partis au combat, c’est elles qui vont gérer le
foyer et éventuellement vont commettre des infractions).

Également une modification de la répartition géographique de la criminalité : en temps de guerre il y a une


augmentation de la criminalité rurale car il y a eu l’exode des populations urbaines qui se sont installées à la
campagne donc en se déplaçant, elles ont aussi déplacé la criminalité de la ville à la campagne.

Section 4 : L’influence des moyens de communication


Para 1 : La presse
Il y a des avantages → aspects préventifs de la presse : elle peut être utilisée dans la mesure où c’est un moyen
de communication, de révéler aux potentielles victimes ce qu’il faut faire pour éviter une escroquerie par
exemple ; elle peut aussi être utilisée pour rechercher des criminels (portraits robots des criminels (→
récemment un portrait-robot a été diffusé à la presse (mutilation sur les chevaux))

Il y a des inconvénients → le fait de relater les faits divers et donc ça peut augmenter le sentiment d’insécurité
de la population, ce qui fait naitre la peur, ça développe ce qu’on appelle le vote populiste (vote extrême
gauche/extrême droite) :

Loi du 29 juillet 1881 : création d’infractions injures, diffamations, et atteinte à la vie privée

12/11

Para 2 : La télévision
Effet de la télévision :

▪ L’effet cathartique : L’idée de vivre par procuration ce que l’on a envie de faire, et on ne va pas passer
à l’acte.

Des personnes ayant des fantasmes criminels, ça leur permettrait d’assouvir à leurs fantasmes en regardant
des films/scènes criminels et/ou violentes, en regardant des reportages criminels la télévision, etc.

 La fonction cathartique de la télévision a donc un effet positif sur la lutte contre la criminalité.

> Des études faites aux USA sur ce que les enfants regardent à la télévision : arrivé à l’âge de 18 ans, un enfant
a déjà assisté à 16 000 meurtres.

Les psychologues ont étudié le rapport entre la criminalité et le fait de voir des scènes de crime à la télé : plus
on assiste à des scènes violentes à la télé, plus il y a une banalisation de ces actes, donc ce qui n’empêche pas
de passer à l’acte (on voit tellement de scènes violentes qu’en réalité c’est le quotidien, et peut devenir le quotidien de
certains individus qui vont faire dans la vraie vie ce qu’ils voient à la télévision).
▪ L’effet Carpentras : L’effet de contagion que peut avoir certaines informations données à la télévision.

Les informations vues à la télévision vont donner des idées à certaines personnes qui vont passer à l’acte.

En 1990, à Carpentras il y a eu 34 sépultures juives qui ont été profanées. Ce qui a fait l’objet d’une information
au niveau national, dans les journaux télévisés, pendant plusieurs jours, sur différentes chaînes de télévision.

Dans les jours qui ont suivis, on a assisté à d’autres profanations de cimetières dans d’autres régions françaises.
Ça a donc donné des idées à d’autres personnes.

Cet effet est pour illustrer l’effet de contagion que peut avoir la publicité de certains actes criminels ou
délinquants, qui passent aux journaux télévisés par exemple, et qui vont influencer d’autres personnes à
commettre des crimes.

Ex : Un moment dans le sud de la France, des personnes se déguisaient en clown et faisaient peur aux passants (on est dans
un acte de violence : poursuivre quelqu’un, déguisé en clown et hurlant, ça peut faire peur). C’était passé à la télévision, ce
qui fait que quelques jours plus tard, partout dans la France des individus se sont déguisés en clown et faisaient peur aux
gens = effet Carpentras/de contagion.

Ex 2 : Cet été, des actes de cruauté ont eu lieu envers les chevaux. A l’origine on a eu un seul fait, dans une région, mais
comme ça a été médiatisé, on peut se poser la question de savoir si cette médiatisation n’a pas donné des idées à d’autres
personnes d’agresser les chevaux = effet de contagion ??

Mouvement inverse → Victimologie :

Les informations données sur certaines infractions commises peuvent créer une victimisation imaginaire.

Lorsqu’il y a plusieurs informations données sur certains actes, il peut y avoir des individus qui se présentent
comme victime de ces infractions alors qu’en réalité ils ne le sont pas. Un besoin de se faire remarquer,
plaindre, etc.

Ex : Il y a quelques années, une femme enceinte est sortie du métro, à Paris, et est allée porter plainte, elle est passée au
journal télévisé en affirmant qu’elle avait été victime de violence, qu’on lui avait dessiné une croix gammée sur le ventre,
etc. Cela avait été médiatisé, ce qui a laissé penser qu’il y avait une augmentation des actes antisémites en France, etc. En
réalité, elle avait tout inventé. C’est une victimisation imaginaire : elle a profité de la médiatisation de ces infractions pour
se présenter comme victime.

Si certains chercheurs réussissent à démontrer l’effet criminogène de la télévision, et du cinéma, il faut alors
trouver des moyens de prévention pour éviter ces situations-là :

- Système de classification des films (-13 ans ; -16 ans ; -18 ans ; « très violent » ; « à caractères
pornographiques ») qui déconseille le visionnage de certains films pour les plus jeunes.
Mais encore une fois c’est la responsabilité des parents d’empêcher les enfants de regarder certains
films.

- Système de répression : une loi qui réprime tout propos racistes, antisémites, xénophobes,
homophobes … qui condamnent le négationnisme, donc certains propos ne peuvent pas être tenus,
qui seront réprimés s’ils sont commis publiquement (à la télévision par exemple).
Ex : dernièrement Éric Zemmour a eu des propos sur les mineurs non-accompagnés (les mineurs étrangers isolés),
il a dit à la radio que les mineurs non-accompagnés étaient tous des voleurs. C’est un propos qui est condamnable
pénalement.
Para 3 : Les autres médias
- La musique
En principe, la musique n’est pas un facteur criminogène, c’est positif d’écouter de la musique, il y a plein
d’avantages d’écouter de la musique (elle adoucie les mœurs, …).

Aspect positif :

▪ Certaines musiques peuvent servir le discours du droit pénal.

Ex : Certaines chansons sont contre la peine de mort (Barbara « Si la photo est bonne »)

▪ A l’inverse, d’autres musiques peuvent défendre la peine de mort.

Ex : (Michel Jardon « je suis pour »)

→ Les chansons peuvent être un média qui permet de faire passer une idée, un discours appuyant, confortant
les idées du droit pénal.

Aspect négatif :

▪ Certains auteurs de chansons peuvent être poursuivis pour les paroles de leurs chansons.

Ex : Orelsan a été poursuivi et condamné en première instance pour les paroles de son album « perdu d’avance » où il dit
« renseignes-toi sur les pansements et les poussettes, je peux faire un enfant et te casser le nez sur un coup de tête, les
féministes me persécutent comme-ci c’était de ma faute si les meufs sont des putes, ferme ta gueule ou tu vas te faire
marie-trintigner ».

Ex 2 : Freeze Corleone est actuellement poursuivi pour des propos racistes, mais n’est pas encore condamné.

→ Ici, la musique peut être un moyen de conduire à la haine, à la violence.

Le plagiat (la contrefaçon) peut également être un moyen de commettre une infraction par les musiciens, par les
chanteurs :

Ex : Calogero a été poursuivi et condamné pour plagiat en 2015 pour sa musique « Si seulement je pouvais lui manquer ».

Chaque année des étudiants sont poursuivis pour plagiat (plutôt étudiants en master 1/2 qui doivent préparer des
mémoires).

 La musique n’est pas criminogène en soi, mais elle peut être l’occasion de commettre des infractions.

- Les jeux vidéo


Les jeux vidéo ne sont pas un facteur de criminalité par principe.

Aspect positif :

On retrouve la fonction cathartique de la télévision dans les jeux vidéo.


Aspects négatifs :

Les jeux vidéo, pour certains d’entre eux, sont violents :

> Une étude a montré que 64% des jeux vidéo contenaient de la violence intentionnelle, 60 % des jeux vidéo
récompensent les joueurs d’avoir blessé ou tué un personnage. (les pourcentages ne seront pas aux partiels)

Un très grand temps passé sur les jeux vidéo peut entraîner des actes de violence, mais ce sont généralement
des personnes qui ne sont déjà en déséquilibre (pas d’activité professionnelle, s’adonne à l’alcool, …).

On ne sait pas si c’est la faiblesse psychologique qui fait qu’on joue aux jeux vidéo et qui fait qu’on passe à
l’acte, ou est-ce que c’est le fait de regarder des jeux vidéo qui font que l’on passe à l’acte.

> Aux Etats-Unis il a été relevé dans les tueries de masse à l’école, que les auteurs étaient des fans de jeux
vidéo, cependant rien ne prouve que ce soit le fait de jouer à ces jeux vidéo qui les a conduits à des actes de
violences.

C’est plutôt un ensemble de facteurs (le fait de ne pas avoir d’activité professionnelle donc de passer 12h à jouer aux
jeux vidéo, etc), plus que le fait de jouer à des jeux vidéo, qui est criminogène. Il est donc difficile de dire que
c’est le fait de jouer aux jeux vidéo qui est criminogène.

 Le principe en soi n’est pas criminogène, il y a une certaine influence mais il est difficile de la mesurer
dans la mesure où le fait de jouer excessivement à des jeux vidéo fait partie d’un ensemble plus
général, il est donc difficile de dégager vraiment le fait que c’est de jouer aux jeux vidéo qui peut être
criminogène.

- Pour le cinéma et la musique c’est la même chose :

La musique va être le moyen de commettre une infraction → (le chanteur qui dit il faut tuer tous les flics, faut violer
toutes les femmes, etc) c’est une incitation, une provocation à la haine, cependant, ce n’est pas parce qu’on
écoute de la musique violente qu’on va passer à l’acte. En revanche, le fait de chanter des paroles violentes est
en soi une infraction : ça n’amène pas ceux qui écoutent à passer à l’acte, ça amène, ceux qui chantent, à
commettre une infraction.

Contrairement aux jeux vidéo où celui qui joue ne commet pas d’infractions, mais il peut être influencé et peut
passer à l’acte ensuite. Pour certains, ça les soulage et donc les empêche de passer à l’acte dans la vraie vie.

Les jeux vidéo sont un mobile pour commettre une infraction, par exemple, c’est parce qu’un individu veut
avoir une chaîne payante, veut avoir un jeu vidéo payant, qu’il va commettre une infraction.

- Internet
Internet est sans doute un facteur de criminalité plus important que la télévision, les jeux vidéo ou la musique,
car internet est un excellent moyen de commettre plus facilement des infractions.

Ex : Le cyberharcèlement (protection de l’écran et anonymisation qui fait que certaines personnes n’hésitent pas à passer
à l’acte, là où dans la « vraie vie » elles ne le feraient pas ouvertement) ; deep face (= montage de visage par Photoshop ou
autre système très bien fait = atteinte à la dignité de la personne) ; pédocriminalité/pédopornographie (internet a été le
moyen de multiplier la commission de ces infractions notamment via le dark web); …

 Tout ceci est de la cybercriminalité qui est favorisé par internet.


Conclusion sur l’aspect des influences des moyens de communication :

Actuellement il y a des discussions faites pas des spécialistes en science de l’éducation : ils se mobilisent pour
défendre le fait qu’il y ait une meilleure formation des élèves à ces moyens de communication, à ces médias
(musique, télévision, internet, etc). Ça s’appliquerait dès la primaire, jusqu’au lycée, tous les ans (car on ne va pas
enseigner de la même manière, à un élève de primaire qu’à un élève de terminal, comment fonctionne internet)

→Ça mettrait en garde les élèves de la commission d’infractions, ça les mettrait en garde pour qu’ils ne
deviennent pas victimes de ces infractions (pédocriminalité, arnaques sur internet, par exemple).

La criminologie a pour objet d’étudier, de dégager différents facteurs de criminalité (sur le plan psychiatrique, sur
le plan psychologique, sur le plan mésologique, …). Le problème est qu’un facteur de criminalité ne va pas expliquer
le passage à l’acte (ex : ce n’est pas parce qu’on joue aux jeux vidéo, qu’on va faire une tuerie dans un lycée, mais plutôt
parce qu’on est déscolarisé, parce que nos parents sont au chômage, etc). Il n’y a pas qu’un seul facteur de criminalité,
et c’est toujours assez difficile de trouver les facteurs de criminalité chez un individu.

1ère critique sur la criminologie :

C’est facile de dégager ces facteurs de criminalité en théorie, c’est facile d’enseigner les facteurs de criminalité,
de les énumérer, de les présenter, mais une fois qu’on se retrouve devant une personne délinquante, devant
un criminel, ce n’est pas toujours évident de savoir ce qui a justifié le passage à l’acte.

2ème critique sur la criminologie :

La criminologie est une matière pluridisciplinaire : il y a un peu de psychologie, de médecine, de sociologie, de


droit, de géographie, d’étude en statistiques → il n’y a jamais 1 spécialiste en criminologie, le métier de
criminologue n’existe pas, ce n’est pas une discipline autonome, contrairement à ce qui se passe au Canada ou
Belgique.

La psychologie est une matière enseignée, et on sera psychologue spécialisé en criminologie (ex : avocat
spécialisé en criminologie ; les psychologues spécialisés en criminologie peuvent travailler au sein de la police nationale ou
de la gendarmerie → un concours existe pour entrer dans ce domaine-là).

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