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LA VIOLENCE ENVERS
L’ENFANT
ÉLABORÉ PAR :
Belkassem Mohammed
Ait ljid Mohamed
Mouaddab Chaimae
Moslih Assia ENCADRE PAR :
Sitni Soumaya Pr. KHADIJA ANOUAR
Moqran Chaimae
El bougrini Nassima
Belagnaoui Marouane
Année universitaire
2021/2022
SOMMAIRE :
Introduction
l’enfant
Conclusion
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INTRODUCTION
Chaque jour, la violence détruit la vie de millions d'enfants sans qu'un tel drame n'éclate au
grand jour. Ce phénomène caché, voire parfois toléré par les sociétés et par conséquent par les
populations qui s'y développent, doit devenir « l'affaire de tous », à commencer par les Etats -
signataires notamment de la Convention des droits de l'enfant - en s'engageant à prendre les
mesures pour interdire toute forme de violence à l'encontre des enfants.
La violence envers les enfants désigne toute forme de mauvais traitements physiques,
psychologiques ou sexuels ou d’absence de soins qui cause une blessure ou un dommage
psychologique à un enfant. L’abus de pouvoir ou de confiance fait partie des types de violence
envers les enfants.
La Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) définit la maltraitance des enfants
comme «Toute forme de violence, d’atteinte ou de brutalité physique ou mentale, d’abandon,
de négligence, de mauvais traitements ou d’exploitation, y compris la violence sexuelle exercés
sur un enfant par ses parents, ses représentants légaux ou toute autre personne » – Article 19.
Cette définition peut être complétée par celle utilisée par l’Organisation Mondiale de la Santé
dans le Rapport mondial sur la violence et la santé : « La menace ou l’utilisation intentionnelle
de la force physique ou du pouvoir contre un enfant par un individu ou un groupe qui entraîne
ou risque fortement de causer un préjudice à la santé, à la survie, au développement ou à la
dignité de l’enfant. »
Maltraiter un enfant, ce n’est pas que le frapper… On distingue quatre types de maltraitance
infantile : la violence physique, la violence psychologique (ou morale), la violence sexuelle et
la négligence. Néanmoins, ces différentes formes de maltraitance ne peuvent être clairement
séparées. Une forme n’exclut pas nécessairement les autres.
La maltraitance infantile est définie par la Convention sur les Droits de l’enfant de l’ONU de
1989, que la France a signée dès 1990, comme «toute forme de violences, d’atteinte ou de
brutalités physique et mentales, d’abandon et de négligence, de mauvais traitements ou
d’exploitation, y compris la violence sexuelle».
Ce qui est intéressant c’est sous quelle mesure l’enfant est protégé de la violence ?
Pour répondre au problème posé, on va d’abord traiter la violence physique et psychique
(PREMIER CHAPITRE). Ainsi violence sexuelle et maltraitance (DEUXIEME
CHAPITRE).
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Chapitre 1 : la violence physique et psychique de l’enfant
Pour des millions d’enfants dans le monde, la violence est une réalité quotidienne. Et les
chiffres sont alarmants : 40 millions d’enfants sont maltraités chaque année, que ce soit
physiquement et/ou psychologiquement ; 4 enfants sur 5 subissent des châtiments corporels
dans leur foyer ; 150 millions de filles et 73 millions de garçons de moins de 18 ans ont un jour
été victimes de violence sexuelle1 ; etc. Par violences quotidiennes, on entend les violences
physiques, sexuelles et psychologiques qui prennent place dans les lieux où les enfants
devraient se sentir en sécurité, à savoir à l’école, dans leur quartier et même dans leur propre
foyer. Les auteurs de ces actes de violence répétés sont généralement des membres de la famille
et/ou des connaissances : parents, enseignants, camarades, voisins. Il est pourtant clair que la
violence à l’égard des enfants ne peut en aucun cas être considérée comme « normale ». Quels
que soient sa forme et ses degrés, elle constitue une violation des principes énoncés dans la
Convention internationale relative aux droits de l’enfant du 20 novembre 1989
Ici, nous nous proposons d’approfondir la question des violences quotidiennes faites aux
enfants en mettant l’accent sur les violences physique et psychiques ; précisément l’infanticide
et les coups et blessures.
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même au-delà d'un mois, c'est la durée accordée aux parents pour déclarer la naissance, à
condition que celle - ci reste clandestine. A noter qu'une difficulté peut surgir au niveau de la
preuve : le nouveau - né est une personne vivante, parfois les agents de l'infraction invoquent
le fait qu'il s'agit d'un mort - né. Ici le problème est résolu en recourant à l’expertise. Le régime
répressif de l'infanticide se signale par un certain sentimentalisme du législateur. En effet, le
législateur propose une distinction nette entre le cas de la mère et tous les autres agents
potentiels, c.-à-d. que la mère auteur d'un infanticide va bénéficier .... D’une excuse atténuante
majeure. La mère dans ce cas ne peut être punie que d'une réclusion de 5 à 10 ans et cette
modération s'applique quel que soit son rôle de participation, quel que soit l'intensité de
l’infanticide, ceci s'explique quelque à propos de la mère que souvent il s'agit d'une jeune mère
célibataire qui a déjà soufferte pour cacher sa grossesse, qui a été rejeté par sa famille ... et c'est
une personne qui va encore souffrir de la marginalisation de la société. C'est pourquoi le
législateur n'a pas voulu aggravé son sort par une grosse sanction. Pour tous les autres agents
potentiels même le père, le régime répressif est calqué sur celui du meurtre simple ou du meurtre
aggravé. Une originalité à signaler c'est que ce complice de l'infanticide recevra une peine
supérieure à l'auteur même de l'infraction lorsqu'il s'agit même de la mère.
Le contexte social dans lequel un enfant évolue a une incidence profonde sur sa santé
et son bienêtre. Pour les enfants des quatre coins du monde, peu de problèmes d’ordre social
causent autant de torts à leur santé que la violence et la négligence. Peu importe le type de
maltraitance infligée à un enfant, elle peut avoir des répercussions physiques et psychologiques
importantes pour le reste de la vie. Dans la présente section on va traiter la violence physique à
l’encontre d’un enfant en prenant l’exemple des coups et blessures en droit marocain et en droit
comparé.
l’article 408 du code pénal marocain dispose : ‘’ Quiconque volontairement fait des blessures
ou porte des coups à un enfant âgé de moins de quinze ans ou l'a volontairement privé d'aliments
ou de soins au point de compromettre sa santé, ou commet volontairement sur cet enfant toutes
autres violences ou voies de fait à l'exclusion des violences légères, est puni de
l'emprisonnement d'un an à trois ans.’’
Le législateur marocain a pris plusieurs mesures visant à protéger l’enfant de tout ce qui peut
affecter son intégrité physique, en matière de peine la sanction prévue pour l’auteur de telle
infraction et plus sévère à celle prévue à l’encontre du coupable qui blesse un adulte.
D’après les articles 409, 410 et 411 du C.P.M les peines peuvent être aggravées jusqu’à peine
de mort si le coupable :
1
Article 409 du code pénal marocain
2
Article 410 du code pénal marocain
3
Article 411 du code pénal marocain
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En droit français, on trouve l’article 222-14 du code pénal qui incrimine la violence portant
atteinte à l’intégrité physique de l’enfant, les peines peuvent être augmentées jusqu’aux 30 ans
de réclusion.4
Ces articles sont compatibles avec l’article 19 de la déclaration universelle des droits de l’enfant
de 1989 qui dispose : ‘’ Les Etats parties prennent toutes les mesures législatives,
administratives, sociales et éducatives appropriées pour protéger l'enfant contre toute forme de
violence, d'atteinte ou de brutalités physiques ou mentales’’. 5
Le législateur marocain a donc suivi la Convention relative aux droits de l’enfant sur la
protection des enfants contre toute forme de violence, de coups ou de négligence. Cette
protection a été étendue aux enfants de moins de 15 ans sur la base de l’approche de son
homologue français.
Le législateur encourage les citoyens à intervenir pour protéger l’enfant, il a décidé de faire
une excuse atténuante pour les crimes de coups et blessures commis par une personne contre
un autre adulte lorsqu’il a été surpris par l’indécence ou la tentative de violence ou agression
violente contre un enfant de moins de 12 ans. 6
La législature marocaine a donné une grande importance à la protection des enfants que ce soit
dans le code pénal ou bien dans la procédure pénale.
Conformément aux articles 510 et 511 du code de procédure pénale, le législateur a fourni des
garanties procédurales à l’enfant victime des crimes et des délits. 7 Il en va de même pour la
législation française.8 Même si ces enfants n’aient commis aucune infraction, ces mesures
protectionnistes ont été citées dans la procédure pénale au lieu d’être dans un régime spécial
D’après l’article 510 du code de procédure pénale le concept d’enfant victime d’un crime ou
d’un délit est global, Cela signifie que tout mineur qui a été victime d’un crime ou d’un délit,
que ce soit par son tuteur ou par un tiers, y est inclus.
4
Article 222-14 du code pénal français
5
La convention internationale des droits d’enfant de 1989, article 19
6
L’article 421 du code pénal marocain
7
Ces exigences protectionnistes sont le résultat des critiques de la société civile préoccupée par les enfants et
la nécessité de lois claires capables de faire face au problème (Hassan Bihi).
8
Voir l’article 375 du code civil français et l’article 760 du code pénal français
9
Hamid el ouali « nouveau prospectes pour la justice juvénile ‘’
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d’imposer couramment à l’enfant des exigences déraisonnables (par rapport à son âge, son
niveau de développement…), de le terroriser, de l’exploiter (travail, mendicité…), de l’exposer
au danger, à la violence…
Sous-section 1 : Définition de l’enfance en danger en droit marocain face aux études
pratique en droit comparé
Jusqu’au code de procédure pénale de 2003, aucune disposition législative ne concernait
l’enfant fuyant de sa famille et devenu vagabond, sinon les mesures répressives du code pénal
qui sanctionnent le vagabondage, dans la mesure où elles sont applicables à des enfants.
Le titre VII du livre III du code de procédure pénale (art.512 à 517) est consacré à la protection
des enfants en situation difficile 10.
C’est donc une innovation de ce code. Jusque-là, le juge ne pouvait intervenir que lorsque
l’enfant était victime d’une infraction qualifiée crime ou délit ou auteur d’une infraction.
Actuellement, la justice peut intervenir plus tôt, dès lors que l’enfant est en danger.
Reste à définir qu’est-ce qu’un enfant en situation difficile.
D’après l’article 513 du code de procédure pénale : « le mineur n’ayant pas atteint l’âge de 16
ans peut être considéré en situation difficile lorsque sa sécurité corporelle, mentale,
psychologique ou morale ou son éducation est en danger à cause de sa fréquentation de
personnes délinquantes ou connues pour leur mauvaise réputation ou ayant des antécédents
judiciaires. Lorsqu’il se rebelle contre l’autorité de ses parents, la personne ayant sa garde, son
tuteur, son tuteur datif, la personne qui le prend en charge, la personne ou l’établissement à qui
il a été confié. Lorsqu’il s’habitue à fuir de l’établissement où il suit ses études ou sa formation.
Lorsqu’il quitte son domicile ou lorsqu’il ne dispose pas d’un lieu adéquat où s’installer ».
Pour qu’un enfant soit considéré comme étant en situation difficile, il faut donc une condition
préalable, à savoir que sa sécurité corporelle, mentale, psychologique ou morale ou son
éducation soit en danger.
Il faut en outre, que cette situation provienne de causes précises que la loi énumère.
Quatre hypothèses sont prévues :
- Lorsqu’il a de mauvaises fréquentations,
- Lorsqu’il refuse de se soumettre à l’autorité des personnes qui ont en juridiquement la charge,
- Lorsqu’il fait habituellement des fugues,
- Lorsque, abandonné par sa famille, il n’a pas de lieu où résider.
L’article 33 du Code pénal prévoit un autre cas dans lequel l’enfant peut être considéré en
situation difficile, c’est le cas où ses parents sont condamnés à une peine d’emprisonnement
supérieure à un an11.
L’abus émotionnel est impliqué dans toutes les autres formes de violences, même s’il peut
arriver seul.
Pour bien éclairé les formes de violence psychologique, on va démontrer les résultats de
certains études pratique :
Dans une étude faite par l’équipe médicale du CHU Ibn Sina de Rabat (Maroc), durant
l’année 2016, dans le but d’étudier le profil des victimes et des agresseurs, et de décrire la nature
des violences subies, ainsi que les différents contextes de leurs survenues. C’est une étude
descriptive sur les dossiers médicaux des enfants, victimes de violences, s’étant présentés
auprès d’unité médico-légale, durant l’année 2016. Cent vingt-trois cas de violences ont été
retenus, 40 victimes de violences sexuelles soit 32,5 % des cas, dont dix cas soit 8,1 % avaient
été examinés sur réquisition judiciaire. L’agression psychologique est fréquemment associée
10
Code de la procédure pénale marocaine
11
Code pénal marocain
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aux violences physiques. On dénombre trente-trois enfants victimes de violences sexuelles, le
pic de fréquence de ces violences se situe entre 7 et 18 ans chez les deux sexes.
Au service de pédopsychiatrie à l'hôpital Mongi-Slim localisé à la capitale Tunis en
Tunisie. Aussi une étude descriptive sur les dossiers des patients traités ou/et pris en charge
pour agression sexuelle durant la période allant de janvier 2013 jusqu'à juin 2019. Les données
sociodémographiques et les caractéristiques cliniques ont été relevées sur des fiches préétablie
avec un nombre total de consultants était de 150 patients dont 61,33 % étaient de sexe féminin
( n = 92) L'âge moyen était de 9,9 ans avec des extrêmes variant de deux ans à
18 ans. L'agression était unique dans 62,7 % et elle a eu lieu dans un endroit connu par la
victime dans 47,33 %. Les agressions sexuelles avec contact sans pénétration étaient les plus
répandues (48 %). La moyenne d'âge de l'enfant lors de la survenue de la première agression
était de neuf ans. L'agresseur était de sexe masculin dans la plupart des cas. Dans 37,3 % des
cas, l'agresseur était un membre de la famille. Le père était l'abuseur présumé dans la moitié
des cas intrafamiliaux. En cas d'agressions extra-familiales, l'agresseur était connu par la
victime et/ou leurs familles dans 48,66 %. Un trouble psychiatrique a été déterminé dans 58 %
des cas. Un trouble psychiatrique a été observé chez 52,1 % des filles et chez 60,3 % des
garçons. Les diagnostics retenus étaient un trouble stress aigu dans 10,6 %,
Pour l’étude canadienne sur l’incidence des signalements de cas de violence et de négligence
envers les enfants (ECI) de 2003 comprenait 25 formes individuelles de mauvais traitements
envers les enfants, qui entrent dans cinq catégories d’enquête : la violence physique, l’abus
sexuel, la négligence, la violence psychologique et l’exposition à la violence familiale. Parmi
les cinq catégories, les cas de négligence étaient les plus susceptibles d’être corroborés (34 %),
suivis des cas d’exposition à la violence familiale et de violence physique. Même si la violence
psychologique ne représentait que 14 % de l’ensemble des cas corroborés, 42 % des cas de
violence psychologique étaient corroborés lorsqu’il s’agissait du principal motif d’enquête. De
plus, les sévices psychologiques étaient associés, à divers degrés, à toutes les formes de mauvais
traitements envers les enfants.121314
- Remise à ses parents, à son tuteur, à son tuteur datif, à la personne qui le prend en charge ou
qui est chargée de sa garde ou toute personne digne de confiance,
- Remise à la section d’observation,
- Remise à la section d’accueil d’une institution publique ou privée habilitée à cet effet,
- Remise au service public ou établissement public chargé de l’assistance à l’enfance ou à un
établissement hospitalier en cas de nécessité d’opérer une cure de désintoxication,
12
https://sante.lefigaro.fr/social/sante-publique/maltraitance-infantile/definition
13
https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/promotion-sante/arretons-violence-familiale/ressources-
prevention/violence-familiale/violence-psychologique-document-travail.html
14
https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/promotion-sante/arretons-violence-familiale/ressources-
prevention/violence-familiale/violence-psychologique-document-travail.html
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- Remise à un établissement ou à une institution scolaire ou de formation professionnelle ou de
soins, relevant de l’Etat ou d’une administration publique habilitée ou à un établissement agréé,
- Remise à une association reconnue d’utilité publique, habilitée à cet effet :
- Si le juge des mineurs estime que l’état de santé, l’état psychologique ou le comportement du
mineur nécessite des examens approfondis, il peut ordonner son placement temporaire pour une
période n’excédant pas trois mois, dans un centre agréé habilité. (Article 514).
- Ces mesures sont exécutées selon le régime de la liberté surveillée et leur suivi est assuré par
un délégué à la liberté surveillée conformément aux articles 496 à 500 du code de procédure
pénale. (Article 515).
- Le juge des mineurs peut ordonner à tout moment l’annulation ou la modification de ces
mesures conformément à l’intérêt du mineur.
Le juge prend cette décision soit d’office, soit à la requête du Procureur du Roi, du mineur lui-
même, de ses parents, de son tuteur, de son tuteur datif, de la personne ayant sa garde ou qui le
prend en charge ou la personne ou l’établissement qui s’en charge, et ce, sur rapport du délégué
à la liberté surveillée. Si ce n’est pas le Procureur qui a fait la demande, son avis est obligatoire.
(Article 516).
Ces mesures prennent fin à la date prévue dans la décision et dans tous les cas, lorsque le mineur
atteint l’âge de 16 ans révolus.
Dans des cas exceptionnels, si l’intérêt du mineur l’exige, le juge peut décider par avis motivé,
de prolonger les mesures jusqu’à celui-ci atteigne l’âge de 18ans, sous réserve des alinéas 2 et
3 de l’article 516.
Pour ce qui est des mineurs étrangers isolés, il est à signaler qu’un phénomène s’est développé
au cours des dernières années.
En 2003, le Maroc a adopté la loi 02-03 relative à l’entrée et au séjour des étrangers au Maroc,
à l’émigration et l’immigration irrégulières.
Des dispositions de cette loi prévoient de protéger les mineurs du refoulement.
En effet, l’article 26 de cette loi stipule que : « ne peuvent faire l’objet d’une décision
d’expulsion l’étranger mineur ». L’article 29 dispose qu’ « aucun mineur étranger ne peut être
éloigné ».1516
Recours juridiques :
Le législateur pénal marocain conscient de la dangerosité et des effets néfastes des agressions
sexuelles sur les enfants17 , a prévu tout un arsenal juridique 18 répressif à l’encontre des
agresseurs selon la nature de l’agression et la personnalité de l’agresseur. Cependant, cette
consécration pénale de la protection des personnes vulnérables en raison de l’âge reste
incomplète. En effet, le législateur pénal refuse de consolider cette protection et de s’ouvrir à
d’autres pays3 qui ont adopté une législation spécifique de la protection des victimes contre les
agressions sexuelles, par la pénalisation expresse d’une autre forme plus dangereuse
d’agression, et qui hélas s’est propagé considérablement dans notre société marocaine ces
dernières années. En France par exemple et en dehors de la loi précitée, le législateur a adopté
deux nouvelles lois. La première est celle n° 2018-703 du 3 août 2018 renforçant la lutte contre
15
Code de la procédure pénale marocaine
16
La loi 02-03 relative à l’entrée et au séjour des étrangers au Maroc
17
La jurisprudence marocaine a fait face à ces effets dans plusieurs décisions. Voir l’arrêt de la Cour de
cassation n° 4/528 du 2010/05/19, dossier criminel n° 08/4/6/2941. Publié dans la revue AL MILAF, n° 19, juin
2012, p 328. Arrêt de la Cour de cassation réunie en deux chambres n° 1/463 du 19/03/2004, dossier délictuel
n° 2003/10.908, publié dans l’encyclopédie des arrêts de la Cour de cassation, Tome 1, 2007, p 207.
18
Cet arsenal national empreinte ses dispositions du droit international. voir Mohammed Benjelloun : « la
protection de l’enfant dans le droit pénal international : mythe ou réalité », revue marocaine de l’enfant et de
la famille, n° 1, janvier 2010, p 9.
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les violences sexuelles ou sexistes, et la deuxième c’est la loi n° 2016-297 du 14 mars 2016
relative à la protection de l'enfant et qui a réintroduit la notion dans le code pénal aux articles
222-31-1 et 227-27-2-1. L’article 222-31-1 du code pénal ne modifie pas les éléments
constitutifs des infractions de viol et d'agression sexuelle ni les peines encourues. En outre, le
texte limite lui-même le recours à cette qualification aux seules personnes visées4
La critique :
On observe une tendance à catégoriser la violence selon un continuum où les effets de la
violence physique sont considérés comme « plus blessants » que ceux de la violence
psychologique. Cette tendance s’explique par le fait que la violence psychologique,
contrairement à la violence physique, ne laisse pas de cicatrices ou d’ecchymoses visibles, ce
qui la rend difficile à détecter19. Il se peut que les fournisseurs de services n’établissent pas de
lien entre les préoccupations d’une personne et une situation antérieure de violence
psychologique, surtout lorsque la victime doute de ses propres perceptions ou lorsqu’elle ne
peut faire le lien entre ses problèmes et un traumatisme psychologique survenu des années plus
tôt
Le juge doit savoir que Dans certains cas, les effets de la violence psychologique sont
notablement différents de ceux de la violence physique.)
Les effets de la violence psychologique peuvent se manifester sous différentes formes et
peuvent être difficiles à détecter. La violence [psychologique] ne laisse pas de traces physiques,
mais elle a réellement des effets importants et souvent de longue durée qui peuvent augmenter
ou se transformer au cours de la vie de la victime. C’est pour cette raison la violence se
considère comme circonstance aggravante de la sanction pénal
A côté de droit pénal Le droit civil peut également offrir des solutions pour aider les victimes
de violence psychologique. Par exemple, les tribunaux peuvent donner des ordonnances de
protection ou de non‑communication qui interdisent à l’agresseur de continuer d’harceler la
victime. Ces ordonnances peuvent aussi être délivrées pour donner à la victime l’occupation
unique de la résidence familiale, pour ordonner à l’agresseur de consulter un spécialiste, pour
retirer toute arme en possession de l’agresseur et pour ordonner à l’agresseur de dédommager
la victime pour toute perte monétaire, comme la perte de salaire, l’installation de mesures de
sécurité et les dépenses de déménagement. Lorsque des enfants sont concernés, un parent peut
obtenir une ordonnance de protection pour empêcher l’agresseur de s’approcher d’eux. Il peut
également être possible de changer la garde des enfants (en éliminant l’accès aux enfants ou en
exigeant qu’il soit supervisé) si le tribunal croit que cela est dans leur intérêt.
Recommandation :
Quelle que soit la nature des violences subies par l’enfant, une réflexion sur les modalités de
coordination des acteurs autour de l’accompagnement affectif, psychologique, sanitaire, mais
aussi social et juridique de l’enfant dès la première révélation des faits, sans attendre une
quelconque condamnation juridique, apparaît essentielle. Dans ce cadre, les unités d’accueil
médico-judiciaires pédiatriques sont un lieu intéressant et peut-être le point de départ d’une
réflexion sur la manière de construire un accompagnement global qui réponde immédiatement
aux besoins de l’enfant tout en l’assistant dans les procédures judiciaires engagées.
19
(Cahill, Kaminer, et Johnson, 1999)
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Il est important de s’occuper non seulement de la violence dont est victime la personne et du
comportement d’un agresseur en particulier, mais également des conditions sociétales comme
la pauvreté, le chômage et le manque de soutien social, qui contribuent à l’utilisation bien trop
courante de tactiques abusives sur le plan psychologique
Cependant, il est clair qu’il est préférable d’intervenir de manière précoce pour prévenir la
violence que de s’occuper des importantes conséquences relatives à la santé et des autres
conséquences que subissent les victimes de violence. Pour faire une intervention précoce
appropriée à des fins de prévention, nous devons adopter des stratégies pour traiter les
conditions sous-jacentes et promouvoir la détection précoce
Crée des centres comme le centre de crise canadienne pour Les enfants et les jeunes peuvent
trouver des renseignements et des références justes en téléphonant à Jeunesse J’écoute
(1-800-668-6868) ou en visitant son site Web (www. jeunessejecoute.ca). Ces organismes
aident à planifier la sécurité et, s’il y a lieu, à trouver un endroit sûr où aller. Ils peuvent aussi
vous diriger vers des programmes et des services qui vous aideront à surmonter des obstacles
comme la pauvreté, la discrimination ou le manque d’occasions d’emploi ou de logements
accessibles.
20
https://fr.le360.ma/societe/violences-contre-les-enfants-trois-enfants-violentes-chaque-jour-plus-de-400-
viols-en-2021-255179
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Les violences commises par les proches (père, mère, frère, sœurs et conjoint) constituent
23,19% de la totalité des actes de violences subis par les enfants. En effet 1459 des personnes
poursuivies en 2019 sont membre de la famille des victimes, sachant que les pères représentent
89,17 %.
Dans ce contexte on rappelle, « l’affaire de jeune garçon X, dont la chambre criminelle près la
Cour d’appel à Tanger, a confirmé, le mercredi 2021 la peine de mort pour le tueur et le violeur.
»21
Le petit X a été déclaré « porté disparu » par sa famille le 7 septembre et son corps a été
découvert quatre jours plus tard, enterré près du domicile familial à Tanger. Les recherches et
investigations des éléments de la Sûreté nationale sur la disparition de ce mineur de 11 ans
avaient révélé qu’il s’agit d’une disparition à caractère criminel, surtout que le visionnage
d’enregistrements vidéo avait démontré l’implication présumée d’un individu qui a entraîné la
victime, près du domicile de sa famille. Des caméras du quartier ont capturé certains des
derniers instants du garçon, qui a été persuadé de suivre l’agresseur de 24 ans dans son
appartement, où il l’aurait violé, avant de l’emmener près de son domicile et de l’assassiner.
Le coupable, qui a conduit à la mort de petit X a ainsi été condamné à la peine de mort pour
viol, meurtre avec préméditation, détournement de mineur, abus sexuel et mutilation de
cadavre.
Pour moi je suis avec la peine de mort dans ce type d’infraction, il doit être prononcé et
également appliqué pour être une leçon et un exemple pour tous les criminels qui tend violer,
surtout que les lois relatives aux violences sexuelles ne sont pas efficaces alors les auteurs de
violences doivent être sanctionnés par de lourdes peines (la réclusion perpétuelle ou la peine de
mort).22
Une autre affaire de viol été enregistré, le 25 mai 2020 à Marrakech, « une jeune fille de trois
ans a été agressée sexuellement et malgré la plainte de sa famille, l’accusé n’avait pas été arrêté
». Le viol contre un mineur constitue une violation flagrante des droits de l’homme selon la
convention des droits de l’enfant, les autorités marocaines devraient respecter les accords
internationaux relative à ce domaine afin d’assurer la protection de chaque enfant. De point de
vue juridique on trouve l'article 486 de code pénal marocain dispose que : le viol est l’acte par
lequel un homme a des relations sexuelles avec une femme contre le gré de celle-ci, la punition
est la réclusion de cinq à dix ans selon ledit article.
Le même article dispose que "Si le viol a été commis sur la personne d’une mineure de moins
de dix-huit ans, d’une incapable, d’une handicapée, d’une personne connue par ses facultés
mentales faibles, ou d’une femme enceinte, la peine est la réclusion de dix à vingt ans".
Il convient de souligner ici que seule la personne mineure de sexe féminin est concernée
par l’infraction du viol selon cet article.
L’article 484, évoque "l’attentat à la pudeur" et prévoit une peine de prison de deux à cinq ans
pour "tout attentat à la pudeur consommé ou tenté sans violence, sur la personne d’un mineur
de moins de dix-huit ans, d’un incapable, d’un handicapé ou d’une personne connue pour ses
capacités mentales faibles, de l’un ou de l’autre sexe"
L’article 485 complété par la loi n°24.03, quant à lui, concerne l’attentat sur les mineurs de
moins de 18 ans dispose : "est puni de la réclusion de cinq à dix ans tout attentat à la pudeur
consommé ou tenté avec violences contre des personnes de l'un ou de l'autre sexe. Toutefois si
le crime a été commis sur la personne d'un enfant de moins de dix-huit ans, d'un incapable, d'un
handicapé, ou sur une personne connue pour ses capacités mentales faibles, le coupable est puni
de la réclusion de dix à vingt ans". 23
21
https://www.unicef.org/morocco/communiqu%C3%A9s-de-presse/violence-sexuelle-contre-les-enfants-
une-%C3%A9tude-nationale-en-dresse-lampleur
22
https://medias24.com/2014/12/21/les-chiffres-choc-des-violences-sexuelles-sur-mineurs-au-maroc/
23
le code pénal marocain et le code de la procédure pénale marocain
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L'article 487 distingue entre plusieurs catégories de coupables, notamment ceux des ascendants
de la victime : "si les coupables sont les ascendants de la personne sur laquelle a été commis
l'attentat, s'ils sont de ceux qui ont autorité sur elle, s'ils sont ses tuteurs ou ses serviteurs à
gages, ou les serviteurs à gages des personnes ci-dessus désignées, s'ils sont fonctionnaires ou
ministres d'un culte, ou si le coupable quel qu'il soit, a été aidé dans son attentat par une ou
plusieurs personnes...", la réclusion peut aller de cinq à trente ans selon les cas prévus.
Personnellement je trouve que les violences contre les enfants en général et les violences
sexuelles en particulier sont des crimes graves qui touchent à l'intégrité physique et psychique
de l'enfant, c'est pour cela qu'il est primordial de créer un code de l'enfant, consacré
intégralement à la protection des enfants de tous les dangers, à travers des textes spécifiques.
Tout en insistant sur le fait que les circonstances atténuantes ne doivent pas être appliquées en
cas d'agressions sexuelles sur mineurs. Le législateur marocain doit également durcir les peines
pour ce genre de crimes, et tout attentat à la pudeur contre un mineur quoiqu'il soit sans violence,
doit être condamné à la réclusion à perpétuité.
Comme Il faut également Réviser le code de procédure pénal on ce qui concerne le délai de
prescription des infractions commis contre un mineurs, il est nécessaire d’allonger ce délai au
moins jusqu’à 30 ans à partir de la majorité de la victime.
Sous-section 2 : études du droit comparé sur les infractions sexuelles sur mineurs :
En France, le viol, que le code pénal définit comme « tout acte de pénétration sexuelle, de
quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou
surprise » est un crime. Il est puni de quinze ans de réclusion selon l’article 222-23. Dans
certains cas cependant, et notamment lorsque la victime est âgée de moins de quinze ans, le viol
est puni de vingt ans de réclusion en se basant sur l’article 222-24 « Le viol est puni de vingt
ans de réclusion Lorsqu’il est commis sur un mineur de quinze ans ; il faut ajouter également
que l’Art. 222-29-1 dispose : Les agressions sexuelles autres que le viol sont punies de dix ans
d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende lorsqu’elles sont imposées à un mineur de quinze
ans.24
Le code pénal français consacre tout un paragraphe traitant l’inceste commis sur les mineurs
notamment l’article 222-31-2 qui dispose clairement : « Lorsque le viol incestueux ou
l’agression sexuelle incestueuse est commis contre un mineur par une personne titulaire sur
celui-ci de l’autorité parentale, la juridiction de jugement doit se prononcer sur le retrait total
ou partiel de cette autorité en application des articles 378 et 379-1 du code civil. Elle peut alors
statuer sur le retrait de cette autorité en ce qu’elle concerne les frères et sœurs mineurs de la
victime. Si les poursuites ont lieu devant la cour d’assises, celle-ci statue sur cette question sans
l’assistance des jurés. » et donc il faut à cet égard distinguer entre le terme viol et agression
sexuelle dans la mesure ou le viol constitue un crime alors que l’agression sexuelle est qualifiée
d’un simple délit.
Le code de procédure pénale fait dépendre le délai de prescription de l'action publique de la
qualification de l'infraction. Comme pour les autres crimes qui ne sont pas imprescriptibles, en
matière de viol, ce délai est de dix ans à partir du jour où l'infraction a été commise. Toutefois,
lorsque la victime a moins de quinze ans, le code de procédure pénale prévoit une règle
doublement dérogatoire : le délai de prescription ne commence à courir qu'à partir du jour où
la victime est majeure, et sa durée est de vingt ans. La première dérogation a été introduite par
la loi n° 89-487 du 10 juillet 1989 relative à la prévention des mauvais traitements à l'égard des
mineurs et à la protection de l'enfance, mais son application était alors limitée aux infractions
commises par les ascendants ainsi que par toute personne ayant autorité sur la victime. La loi
n° 98-468 du 17 juin 1998 relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles
24
Le code penal français
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ainsi qu'à la protection des mineurs l'a ensuite élargie à toutes les infractions sexuelles
commises sur des mineurs, quel qu'en soit l'auteur. La seconde dérogation résulte de la loi n°
2004-204 du 9 mars 2004 portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité. 25
Certains suggèrent d'allonger à trente ans le délai de prescription de l'action publique pour le
viol de mineurs, voire de rendre cette infraction imprescriptible.
Les législations étrangères ne retiennent pas toutes la même définition du viol que le code pénal
français, en particulier en ce qui concerne les jeunes victimes. Toutefois, pour faciliter les
comparaisons, on a appelé « viol » l'infraction qui correspond à la définition française.
En règle générale, le point de départ du délai de prescription est, comme en France, fixé au dix-
huitième anniversaire de la victime. C'est le cas en Allemagne, en Belgique, au Danemark, en
Espagne et aux Pays-Bas. C'est à partir du milieu des années 90 que cette disposition a été
introduite dans ces cinq pays.
En revanche, l'Italie et la Pologne appliquent la même règle que pour le viol de majeurs, de
sorte que le délai de prescription commence lorsque cesse l'infraction. La Suisse applique
également cette règle, à laquelle le législateur a cependant apporté un correctif en 2002 : le délai
de prescription ne peut s'achever avant le vingt-cinquième anniversaire de la victime. Par
ailleurs, un projet de loi en cours d'élaboration prévoit de reporter le point de départ du délai de
prescription au dix-huitième anniversaire. 26
Dans cette même perspective il apparait correct d’insérer la loi SHIAPPA, loi du 3 août 2018
qui vise à améliorer la répression des violences sexistes et sexuelles : allongement à 30 ans du
délai de prescription pour les crimes sexuels commis sur des enfants, création d'une
contravention d'outrage sexiste pour punir le harcèlement de rue…27
En guise de conclusion, la France s'est pourtant dotée d'un important arsenal législatif pour
lutter contre les agressions sexuelles et les viols. Selon l'article 222-22 du code pénal : «
constitue une agression sexuelle toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte,
menace ou surprise. » Or ces éléments constitutifs font l'objet d'interprétations fluctuantes, ce
qui crée une insécurité juridique.28 De surcroît, le viol est trop souvent correctionnalisé, en
général pour obtenir un jugement plus rapide. En ce qui concerne les mineurs, si le droit pénal
prend en compte leur immaturité physique comme psychique, il n'existe pas, en France, de
présomption d'absence de consentement de l'enfant victime d'actes sexuels par un majeur,
contrairement à ce que prévoit la législation d'autres pays européens où un seuil d'âge a été fixé.
Quant aux atteintes sexuelles incestueuses commises sur un mineur, elles nécessitent de
rapporter la preuve du défaut de consentement, alors même que le mineur se trouve en situation
de dépendance affective et matérielle. Enfin, les règles de prescription de l'action publique
concernant les délits et crimes sexuels semblent encore inadaptées à certaines situations.
Ainsi un homme accusé d'avoir violé une fillette de 11 ans quand il en avait 22 en 2009 a ainsi
été acquitté, en 2017, par la cour d'assises de Seine-et-Marne. Les jurés ont estimé que les
éléments constitutifs du viol (violence, contrainte, menace ou surprise) "n'étaient pas établis",
selon le parquet général. Pour éviter d'en arriver là, certaines affaires sont parfois traitées
comme de simples atteintes sexuelles, moins sévèrement punies mais avec davantage de
garanties d'aboutir à une condamnation. Une autre affaire doit s’ajouter celle de Sarah, jeune
collégienne de 11 ans dont la plainte pour viol à l’encontre d’un homme de 28 ans avait été
25
Le code de la procedure pénal français
26
https://www.senat.fr/lc/lc178/lc178_mono.html#toc41
27
La loi du 3 aout 2018 dite Shiappa renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes
28
Revue de sciences criminelles et de droit pénal comparé 2011/4 (N° 4), pages 817 à 824 « Le consentement
des mineurs victimes d'infractions sexuelles »
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requalifiée en atteinte sexuelle sur un mineur de moins de 15 ans. Les réquisitions du parquet
avaient choqué l’opinion publique. 29
Il parait que la législation française est peu protectrice au niveau de l’enfant en se cachant sous
la couverture de la liberté sexuelle mais la question qui se pose est-ce que la liberté sexuelle a
un sens chez un enfant ?
Le législateur marocain s’est efforcé de protéger les enfants, surtout après le divorce des
parents, puisque le père est obligé de dépenser pour ses enfants ses enfants jusqu’à ce qu’ils
aient atteint l’âge de la majorité. C’est ce qui dispose l’article 192 de code de la famille 31 « Le
père doit pourvoir à l'entretien de ses enfants jusqu'à leur majorité ou jusqu'à vingt-cinq ans
révolus pour ceux qui poursuivent leurs études. »
En contraire il y a des parents qui retardent ou refusent de payer la pension alimentaire. C’est
pour cela l’article 202 du code de la famille 32dispose que « Les dispositions relatives à
l'abandon de famille sont applicables à toute personne à qui incombe l'entretien des enfants et
qui cesse de l'assurer, sans motifs valables, pendant une durée d'un mois au maximum.
En cas de non-paiement l’article 479 du code pénal marocain33 à l’abandon de famille prévoit
que « Est puni de l'emprisonnement d'un mois à un an et d'une amende de 200 à 2.000 dirhams
ou de l'une de ces deux peines seulement : 1° Le père ou la mère de famille qui abandonne
sans motif grave, pendant plus de deux mois, la résidence familiale et se soustrait à tout ou
partie des obligations d'ordre moral et matériel résultant de la puissance paternelle, de la tutelle,
ou de la garde.
Le délai de deux mois ne peut être interrompu que par un retour au foyer impliquant la volonté
de reprendre définitivement la vie familiale.
2° Le mari qui, sachant sa femme enceinte, l'abandonne volontairement pendant plus de deux
mois, sans motif grave.
Et l’article 48034 aussi dispose que « Est puni de la même peine, quiconque, au mépris d'une
décision de justice définitive ou exécutoire par provision, omet volontairement de verser à
l'échéance fixée une pension alimentaire à son conjoint, à ses ascendants ou à ses descendants.
En cas de récidive, la peine de l'emprisonnement est toujours prononcée.
La pension alimentaire fixée par le juge doit être fournie à la résidence de celui qui en bénéficie,
sauf décision contraire [181].
29
https://www.village-justice.com/articles/nouvelle-definition-viol-posee-par-loi-schiappa-aout-2018-2018-
703,29423.html#:~:text=A%20la%20diff%C3%A9rence%20des%20agressions,anales%20et%20buccales%20non
%20consenties.
https://violenceagainstchildren.un.org/fr/protecting-children-violence-human-rights-imperative
30
https://educaloi.qc.ca/capsules/la-pension-alimentaire-pour-les-enfants/
31
L’article 192 de code de la famille
32
L’article202 du code de la famille
33
L’article 479 du code pénal marocain.
34 L’article 480 du code pénal marocain
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En pratique, et selon plusieurs cas la peine de non-paiement de la pension alimentaire n’est
qu’un mois ou deux mois et ce qui encourage certains et qui préfèrent passer un mois ou bien
deux au lieu de payer.
En droit français, la pension alimentaire versée dans le cadre de l'obligation alimentaire est
définie par les articles 205 à 207 du Code civil.
L’article 205 prévoit que « Les enfants doivent des aliments à leurs père et mère ou autres
ascendants qui sont dans le besoin. 35
Si la personne qui vous doit la pension alimentaire (le débiteur) ne vous la verse pas, vous avez
différents moyens pour obtenir le paiement des sommes non versées :
Recourir à la médiation familiale pour tenter de trouver une solution amiable à ce litige.
Confier le recouvrement à la Caf (ou la MSA). Il est possible d'engager cette procédure
dès le 1er impayé ou le 1er versement partiel, en présentant la décision de justice vous
attribuant la pension alimentaire.
La Caf ou la MSA se charge d'obtenir le paiement des impayés de pension alimentaire
datant de 2 ans maximum.
Engager une procédure de "paiement direct" en faisant appel à un huissier de justice. Il
est possible d'engager cette procédure dès le 1er impayé ou le 1er versement partiel, en
présentant la décision de justice vous attribuant la pension alimentaire.
Cette procédure concerne les impayés de pension alimentaire à venir et ceux datant de
6 mois maximum.
Obtenir une saisie sur compte bancaire ou saisie-vente en faisant appel à un huissier de
justice et en présentant la décision de justice vous attribuant la pension alimentaire
Demander au juge de l’exécution : Magistrat chargé de prendre les mesures nécessaires
à l'exécution forcée d'un jugement rendu en matière civile une saisie sur salaire auprès
du greffe du tribunal judiciaire de votre domicile ou de celui qui vous doit la pension
alimentaire
Confier le recouvrement au Trésor public, après l'échec d'une des procédures
précédentes en présentant la décision de justice vous attribuant la pension alimentaire
L'action pour obtenir le paiement des sommes qui vous sont dues est de 5 ans.
Le délit : Infraction jugée par le tribunal correctionnel et punie principalement d'une amende
et/ou d'une peine d'emprisonnement inférieure à 10 ans d'abandon de famille peut également
être retenu à l'encontre la personne qui ne paie pas la pension alimentaire. Ce délit est passible
de 2 ans d'emprisonnement et 15 000 € d'amende.36
En comparaison entre les deux lois, la loi française est plus réaliste dans une certaine mesure,
car elle garantit le droit de l’enfant à une pension alimentaire. Et le législateur français à poser
des différents moyens pour obtenir la pension avant l’application de la peine de l’abandon
familiale, qui est plus sévère que la même peine en droit.
Sous-section 2 : l’exploitation des enfants dans la mendicité
Paragraphe1 : droit marocain
Généralement l’acte de mendicité 37 et puni par la loi marocaine, selon l’article 326 du code
pénal marocain « Est puni de l'emprisonnement d'un à six mois, quiconque ayant des moyens
35
L’article 205 du code civil français.
36
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1249
37
Page 15 et 16 du Faire cesser la mendicité avec enfants Julien Damon/cairn
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de subsistance ou étant en mesure de se les procurer par le travail ou de toute autre manière
licite, se livre habituellement à la mendicité en quelque lieu que ce soit ».
Les formes de mendicité dans le crime de traite des êtres humains sont que l'agresseur possède
la victime et la transforme en un simple moyen de création de richesse en l'obligeant à mendier.
38
Amandine Sourd et Abigaïl Vacher, La Traite des êtres humains. Profil des victimes suivies par les associations
en 2018, p. 13. https://inhesj.fr/sites/default/ files/publications/files/2020-02/3e_enquete_annuelle.pdf
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L’article 225-4-1 du code pénal précise que l’exploitation d’une situation de mendicité imposée
à un mineur est considérée comme une situation de traite, y compris quand elle est le fait des
parents
Les mesures prises pour lutter contre la mendicité infantile s’intègrent dans la stratégie générale
de protection de l’enfance et d’aide sociale à l’enfance (ASE). Toute mesure de protection de
l’enfance débute par le recueil d’une information préoccupante (IP) ou par un signalement 39.
On entend par information préoccupante tout élément d’information, y compris médical,
susceptible de laisser craindre qu’un enfant se trouve en situation de danger ou de risque de
danger et puisse avoir besoin d’aide. L’IP est traitée par la cellule départementale de recueil de
traitement et d’évaluation (CRIP). La CRIP est en liaison avec le service national d’accueil
téléphonique de l’enfance en danger qui répond de manière permanente au numéro « 119 » en
recueillant notamment les appels des particuliers.
En gros le Maroc a pris un pas très important en avance sur le domaine de l’exploitation des
mineurs en mendicité généralement avec l’instauration de projet la loi 27.14 et mettre
l’exploitation des enfants comme une circonstance aggravante en mendicité mais si on le
compare avec la France on est très en retard par rapport a l’état d’avancement du gouvernement
français sur le sujet ils ont déjà mis en place un numéro d’urgence pour avoir une réactivité
rapide sur le sujet.
Notamment il reste sur notre arsenal juridique on a déjà mis en place les lois nécessaires pour
lutté contre ce phénomène mais il faut les améliorés et les rendre plus sévères pour que les
délinquant réfléchissent milles fois avant de touché a l’intégrité des enfants mineurs.
Les recommandations :
Il faut créer un numéro vert pour protéger les enfants contre toutes violences.
Encourager les enfants à parler, l’insertion de l’idée de la liberté de la parole.
Réviser le code pénal pour sanctionner lourdement la violence sexuelle perpétrée à
l’encontre des enfants.
La création d’une loi pour protéger les enfants comme celle des femmes (la loi 103-
13).
La sensibilisation des enfants au sein des écoles.
Aider les élèves à mieux comprendre la violence envers les enfants.
La sensibilisation même des parents à travers les medias.
promouvoir et fournir des services en appui aux enfants, comme des services d’aide
psychologiques.
L’installation des applications sur les téléphones des enfants par leurs parents pour les
suivez.
Organisation de cours individuels en faveur d’enfants victimes de violences et d’enfants
à risque.
Organisation de formations, dispensées par un psychologue, et de conférences publiques
à l’intention de parents.
39
Voir p. 10 et 11 du guide de protection de l’enfance réalisé par le collectif Romeurope:
https://www.romeurope.org/wp-content/uploads/2020/07/ guide-protection-de-lenfance.pdf
Page | 18
Formation des policiers et des enquêteurs aux pratiques d’audition adaptées aux besoins
de l’enfant victime. 40
40
https://bice.org/fr/lutter-contre-la-violence/.
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Conclusion
En guise de conclusion, La protection des enfants contre toutes les formes de violence est un
droit fondamental, que la communauté internationale s’est fermement engagée à garantir à
tous les enfants, partout et en tout temps. Malheureusement, la violence demeure une dure
réalité pour des millions d’enfants à travers le monde. La violence inhibe le développement de
l’enfant, entrave ses capacités d’apprentissage et compromet ses résultats scolaires. Elle fait
obstacle à des relations harmonieuses, entraîne une faible estime de soi et est source de
troubles affectifs et de dépression, allant jusqu’à provoquer prises de risques, automutilations
et agressivité. Qui plus est, la violence entraîne des coûts économiques élevés pour la société,
atrophiant les capacités humaines et compromettant le développement social. La violence à
l’égard des enfants reste pourtant cachée et tolérée par la société, souvent perçue comme un
tabou ou comme une forme de discipline nécessaire. Elle est rarement dénoncée, ce qui
explique pourquoi les statistiques officielles n’en reflètent guère l’ampleur ou la fréquence.
Ce phénomène répandu s’entoure d’une culture du silence, du secret et de l’indifférence
sociale, ouvrant ainsi la voie à une impunité généralisée.
La Représentante spéciale du Secrétaire général des nations unies souligne l’urgence qu’il y a
à mettre en place, dans chaque pays, une stratégie nationale coordonnée et dotée des
ressources nécessaires, destinée à éliminer la violence à l’égard des enfants ; à promouvoir
l’adoption et l’application de lois visant à bannir toutes les formes de violence à l’égard des
enfants, où qu’elles se produisent, y compris au sein de la famille, et à regrouper les données
et les recherches consacrées à ce phénomène pour le rendre visible et pour établir des lois et
des politiques qui permettent de l’éliminer.
Une volonté politique forte permettra de faire de la question de la protection de l’enfant contre
la violence une priorité publique en la plaçant au cœur des stratégies nationales ; ainsi, nous
pourrons bâtir un monde qui ne laisse aucune place à la violence.
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BIBLIOGRAPHIE :
Les violences quotidiennes faites aux enfants dans les pays en développement (coordination des ONG pour les
droits de l’enfant.)
La jurisprudence marocaine a fait face à ces effets dans plusieurs décisions. Voir l’arrêt de la Cour de cassation
n° 4/528 du 2010/05/19, dossier criminel n° 08/4/6/2941. Publié dans la revue AL MILAF, n° 19, juin 2012, p
328. Arrêt de la Cour de cassation réunie en deux chambres n° 1/463 du 19/03/2004, dossier délictuel n°
2003/10.908, publié dans l’encyclopédie des arrêts de la Cour de cassation, Tome 1, 2007, p 207.
Cet arsenal national empreinte ses dispositions du droit international. voir Mohammed Benjelloun : « la
protection de l’enfant dans le droit pénal international : mythe ou réalité », revue marocaine de l’enfant et de
la famille, n° 1, janvier 2010, p 9.
Amandine Sourd et Abigaïl Vacher, La Traite des êtres humains. Profil des victimes suivies par les associations
en 2018, p. 13. https://inhesj.fr/sites/default/ files/publications/files/2020-02/3e_enquete_annuelle.pdf
Webographie :
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