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Master : Droit privée et sciences criminelles.

Module: Histoire de droit.

Thème : L’organisation juridique du Maroc


avant protectorat.

Préparé par :

 CHAIMAE KADDACH
 KENZA KEBDANI
 KHAOULA GORFTI
 ANAS AKKACH
 AHMED AZABI ZOURAQ
 ELMEHDI BESRI

Année universitaire 2021/2022


Remerciement

Nous voudrons tout d’abord adresser toutes nos


reconnaissances à notre cher Professeur Monsieur
Bader Zaher Azrak, pour votre patience, votre
disponibilité et surtout vos judicieux conseils,
qu’ont contribué à alimenter ce travail.

Nous tenons aussi à remercier nos amis et


collègues pour leurs soutiens moraux et
Intellectuels.
Table des matières

Introduction ............................................................................................................................................. 4
Chapitre 1 : les caractéristiques du système juridique avant l’avènement de l’islam ............................ 5
Section 1 : le royaume de Maurétanie .................................................................................................... 5
Sous-section 1 : l’organisation administrative chez la Maurétanie .................................................... 5
Sous-section 2 : le système juridique chez les Maurs ......................................................................... 5
Section 2 : la Maurétanie tingitane ......................................................................................................... 7
Sous-section 1 : le régime juridique en Mauritanie tingitane ............................................................. 7
Sous-section 2 : la situation des maures sous la tutelle de Rome ...................................................... 7
Chapitre 2 : les spécificités du système juridique islamique au Maroc .................................................. 8
Section 1 : la jurisprudence et les écoles doctrinales souveraines au Maroc ......................................... 9
Sous-section 1 : la royaume de BERGHWATA ..................................................................................... 9
Sous-section 2 : l’influence des chiites au Maroc............................................................................. 10
Sous-section 3 : l’influence de l’école malikite au Maroc ................................................................. 10
Section 2 : l’organisation judiciaire au Maroc précolonial .................................................................... 11
Sous-section 1 : la justice de chraa : ................................................................................................. 11
Sous-section 2 : la justice coutumière............................................................................................... 12
Sous-section 3 : la justice rabbinique ................................................................................................ 13
Sous-section 4 : la justice de makhzen .............................................................................................. 13
Conclusion ............................................................................................................................................. 14
Bibliographie ......................................................................................................................................... 15
Introduction

Si Montesquieu note dans De l’esprit des lois qu’il « faut éclairer les lois par l’histoire et
l’histoire par les lois », c’est bien que les disciplines juridiques et historiques soient
intimement liées. L’élaboration du droit ne se conçoit en effet qu’en considération du passé :
la norme juridique est toujours créée à partir de constats empiriques témoignant d’une
anomalie qu’il convient de corriger.
La présentation de l'histoire et de l'évolution du système juridique au Maroc, permet de
dégager que ce système s’est développé et a était changé à tout moment de l'histoire dont
on trouve un droit amazigh, un droit musulman et un droit d'essence occidentale.
Malgré la pénurie d'informations et de la documentation écrite en la matière, on peut
constater que les lois adoptées au Maroc à cette époque-là étaient marquées, pour une
longue période, par une pluralité de sources loin de toute unification du système juridique.
Appréhender la généalogie du système juridique marocain, la doctrine dominante en fait
une présentation basée sur la distinction de deux grandes étapes.
- Le Maroc préislamique ou on distingue entre

 Le royaume de Maurétanie qui est définie comme la première organisation


politique au Maroc
 La tutelle de Rome qui a considéré le Maroc comme une province sous le
nom du Maurétanie tingitane
 Le Maroc après la conquête islamique dont on trouve une panoplie de
système juridique qui se diffère selon les empires qui ont régi le pays mais
toujours avec une influence islamique que ça soit sunnites ou chiites
→ Ce sujet présente l''intérêt théorique de reconnaitre la pluralité voire la dualité des
sources de lois marocains avant le protectorat, en consacrant des règles différentes. Alors
que le débat entre les deux ensembles de solutions avec le temps, l’impossibilité de
condamner la coutume à la caducité devenait de plus en plus évidente sur le plan pratique.
D’un côté, les fervents défenseurs de la charia avaient compris tout le bénéfice que l’idée de
justice pouvait tirer du maintien de la coutume.

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De l’autre, les tribus s’étaient laissées persuader qu’elles ne pouvaient opposer ouvertement
la spécificité des coutumes aux commandements d’une religion spontanément embrassée
par la population, Ce qui conduit à mettre en relief la problématique de relever à quel point
la loi musulmane et la coutume berbère ont vraiment coexister avec une application plus ou
moins homogène sur tout le territoire du royaume et ce malgré la résistance que manifestait
la loi coutumière dans les différentes tribus berbères.

 Il convient par conséquent de s’interroger sur les différentes phases ayant marquées
le développement du système juridique marocain avant le protectorat.
 S’agit-il d’un système unifié et simple ? ou au contraire était-il complexe et
paradoxale ?

Chapitre 1 : les caractéristiques du système juridique


avant l’avènement de l’islam

Section 1 : le royaume de Maurétanie


C'est à partir du 4eme siècle av. J.-C et exactement en 241 av J-C. Qu’apparaît dans le Maroc actuel
la première organisation politique du pays : la royaume de Mauritanie, qui résulte de la fédération de
différentes tribus berbères imprégnées des valeurs helléniques d'État unitaire, avec BAGA comme
premier souverain connu et SOPHAX comme fondateur légendaire.

Sous-section 1 : l’organisation administrative chez la Maurétanie


La Maurétanie adopte dès lors une organisation centralisée autour du roi (qui porte le titre
d’aguellid), détenteur du pouvoir exécutif, militaire et fiscal. Les cités sont administrées par des
magistrats appelés SUFFETES et conservent leur organisation politique héritée de l'époque
carthaginoise. Les chefs des tribus vassales sont tenus de fournir des contingents variables de
guerriers pour constituer l'armée de l'aguellid qui possède également des unités de mercenaires
originaires de l'ensemble du monde méditerranéen. Ils ont même adopté une langue officielle utilisé
pour les documents administratifs qui été le PUNIQUE.

Sous-section 2 : le système juridique chez les Maurs


Les principes fondamentaux du système juridique mauritanien reposaient sur l'application des
coutumes locales aux lois.

Bien sûr ces coutumes sont d’origine amazigh relevant des traditions des tribus maures mais ça
n’empêche pas que même ces tribus sont influencées par d’autres civilisation tel que l’influence
phénicienne qui a commencé dès le 6éme siècle AV J-C avec la flotte des marchand phéniciens au
Maroc et notamment après l’instauration de cartage en 820 AV J-C. Ces marchands ont même fondé
des COMPTOIRES dans des villes comme TINGIS (Tanger) et on peut voir par exemple leur influence
sur le style vie des tribus de KACHKOUCH (oued laou)

A- Exemples des lois mauritaniennes

Et maintenant il semble juste qu’on vous présente quelques exemples des lois mauritaniens
concernant plusieurs domaines de vie :

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Le mariage : les coutumes mauritaniennes étaient très conservatives dans ce sujet car les maures
consideraient le mariage comme une union sacré. Par conséquence la loi interdisait la polygamie et
le divorce, et ne donnent aucun mode de dissolution du mariage.

Le commerce : la qualité de commerçant été juste pour les hommes, la femme n’avait pas le droit ni
d’acheter ni de vendre

La transmission des biens : tous les enfants étaient considérés comme les héritiers de leurs parents.
Le système juridique mauritanien accordait beaucoup d’importance à cette question, c’était un
système matrilinéaire, plus encore que celui de l’Égypte ancienne. Les femmes jouissaient d’un statut
égal à celui des hommes dans la matière de l’héritage.

B- Les juridictions en Maurétanie

Pour les grandes cités du royaume de Maurétanie tel que TAMUDA(Tétouan), LIXUS (Larache), et
bien sur la capital VOLUBILIS, on trouvait des tribunaux nommés par les historiens les basiliques
judiciaires.

Prenant VOLUBILIS à titre d’exemple, cette basilique judiciaire Apparait clairement à l’est de ce site
archéologique, elle s’étend sur environ 1000m². C’est le bâtiment le plus imposant du site. La
fonction de la basilique était en effet liée à l’administration du municipe, gérée par les suffètes, qui
sont des magistrats nommés pour un an, et généralement choisis parmi les familles de nobles, ces
magistrat disposait principalement d’un pouvoir judiciaire c’est-à-dire la capacité de statuer sur les
conflits entre les membres de peuple, mais leur capacité n’était pas de donner un jugement direct,
elle était limitée à organiser ou encadrer le déroulement d’audience, car en cas de litige, l'affaire est
portée devant le peuple qui tranche en votant. Ces suffètes disposaient aussi d’un pouvoir exécutif
car ils dirigeaient aussi les légions d’armée résidents dans la cité donc c’était leur devoir de veiller sur
l’exécution des décisions du tribunal.

Lorsque les Romains prennent pied en Afrique vers le IIe siècle av. J.-C., après la destruction de
Carthage, ils s'allient au roi Bocchus qui été le roi de Maurétanie vers 110 AV J-C. Cette alliance avait
pour but l’affrontement de Jugurtha le roi de Numidie qui a été livré par Bocchus aux romans vers
104 AV J-C, de cette époque le royaume de Maurétanie a été considérée comme un pays ami de
Rome ou comme appelé par les historiens un état client, c.-à-d. que Le statut du royaume n'était pas
cependant celui d'une réelle indépendance.

Et on peut voir ça clairement en 25 AV J-C, quand les Romains installent, un prince numide éduqué à
Rome, Juba II comme roi-client sur décision de l'empereur romain Auguste. Les deux souverains
ayant fait quelques campagnes militaires communes, probablement lors d'une partie des guerres
Cantabres en 26-25 av. J.-C., afin de former le futur roi maure. La décision d'Auguste d'établir un
royaume-client est motivée par l'engagement des troupes romaines sur d'autres fronts en Hispanie
et en Syrie, troupes n'étant pas disponibles pour une conquête militaire de la Maurétanie.

Pendant le règne de Juba II, la capitale mauritanienne est transférée à Césarée de Maurétanie,
(aujourd'hui Cherchell en Algérie), le mode de vie à la romaine semble se propager dans le royaume
avec l'aide de Rome qui favorise l'urbanisation et instaure une monarchie de type hellénique.

Le souverain maure obtient également de la part d'Auguste, le droit de battre monnaie, privilège rare
concédé par Rome, et sans obligation de faire figurer le nom de l'empereur romain. Un privilège

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exceptionnel lui est même accordé par Auguste, celui d'émettre ses premiers aurei. Cette monnaie
en or est normalement réservée à Rome et les « peuples amis et alliés » ne peuvent pas en théorie
frapper des monnaies en or.

L’ère du royaume de Maurétanie a pris fin lorsque le dernier roi de maures PTOLEMME a été exécuté
par l’empereur CALIGULA à Lyon vers l’année 40 après la révolte d’AADEMON qui été affranchi par
PTOLEMEE.

Section 2 : la Maurétanie tingitane


Après la mort de PTOLEMEE et notamment en 41 avec le nouvel empereur romain CLAUDE, la
Maurétanie s’est transformée en 2 provinces

- À l'est la Maurétanie césarienne qui tire son nom, comme sa jumelle, de sa capitale Césarée
de Maurétanie (actuelle Cherchell) capitale de l'ancien royaume
- À l'ouest la Maurétanie tingitane, avec Tingis (actuelle Tanger) comme capitale, sur un
territoire correspondant globalement au nord de l'actuel Maroc

Cette séparation suit la ligne du fleuve Mulucha (Moulouya), à environ 180 kilomètres à l'ouest de
l'actuelle ville d'Oran. La province de Maurétanie tingitane est dirigée par un procurateur de l'ordre
équestre nommé directement par l'empereur.

Dans ces deux provinces, Rome tente de sédentariser les nomades de la région et celles vivant au-
delà du limes. Objectif qu'elle réussit dans la province de césarienne, mais pas dans la province de
tingitane. Pour sécuriser les étendues désertiques, l'armée romaine s'appuie des groupes mobiles,
probablement issues de la cohorte V des Dalmates, et des forteresses construites dans les oasis.

Sous-section 1 : le régime juridique en Mauritanie tingitane


Sous la tutelle romaine la Mauritanie tingitane était régi par le droit romain, qu’est considéré comme
l'un des premiers systèmes juridiques de l'histoire. Il était caractériser par son dualité : le droit civil
des Romains étant à la fois non écrit (coutumes) et écrit, Il se fonde notamment sur la religion mais
aussi sur de la jurisprudence étant, par définition, la connaissance des réalités divines et humaines,
caractérisé d’une autre part par l'émergence d'une classe de juristes professionnels et de la science
juridique, développée à l'origine comme une casuistique, c'est-à-dire un ensemble de règles
prescrites, de façon orale, pour résoudre un cas donné.

Sous-section 2 : la situation des maures sous la tutelle de Rome


Ensuite, c’est le code de Caracalla de 212, également appelé Constitution antonine qu’est l’une des
lois les plus connues de l'Empire romain. Promulgué par l'empereur Caracalla ou il accorde, à la date
de promulgation de l'édit, la citoyenneté romaine à tout homme libre de l'Empire qui ne l'avait pas
encore acquise. La citoyenneté romaine est héréditaire, par la filiation et l'adoption.

Jusqu'en 212, la citoyenneté romaine (avec ses privilèges mais aussi ses devoirs fiscaux) n'était
accordée de façon globale qu'aux habitants de l'Italie et dans les provinces aux municipes ayant le

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statut de colonie romaine. Elle pouvait aussi s'acheter, avec transmission à toute la descendance
existante et à venir. Peu à peu le nombre de citoyens avait donc augmenté et les élites provinciales
en avaient largement profité. La citoyenneté romaine était aussi obtenue après 24 ans de service
dans les troupes auxiliaires de l'armée romaine.

Donc, avec ce code les citoyens mauritanienne (aujourd’hui marocaine) profitaient notamment de la
citoyenneté romaine ce qui veut dire sont régis par le droit romaine, ou les charges du pouvoir
étaient exercées, en tant que droit public, par le Sénat et par les assemblées qui se trouvaient sous
sa domination bien sur sous la surveillance du césar dont le Sénat n’est qu’une assemblée qui le
conseille. Cependant, les relations entre Rome et ses provinces, dans le sens des rapports politiques
de superposition de ces dernières à Rome, n'ont pas encore été réglé et l'initiative est laissée aux
curies provinciales. Les questions sociales, comme la tutelle des mineurs ou malades ou encore un
contrôle des enlèvements d'enfants étaient du ressort du Sénat. Mais le Sénat ne s'attribuait jamais
la capacité de faire les lois. Il se contentait toujours de les interpréter.

Les fonctions des magistrats civils et pénaux du peuple romain étaient relatives aux administrateurs
judiciaires du ressort de Rome. L'abrogation de cette loi et la nomination de magistrats du peuple
romain, qui avaient réalisé les fonctions administratives et judiciaires dans Rome, explique qu'à
l'époque de la République la tutelle puisse être exercée par le Sénat. Mais les formes de
responsabilités et le travail des magistrats du peuple romain ne sont pas clairement définis par le
droit romain.

Dans le cas des enlèvements d'enfants et des charges sur les mineurs par exemple, la procédure a
probablement été compliquée parce que l'utilisation de ces mesures n'était pas assez rare. Mais il est
certain que le Sénat devait être consulté et que les magistrats provinciaux devaient être considérés
comme un pouvoir dans tous ces cas. Les magistrats provinciaux avaient pu être nommés par des
tribuns et n'avaient probablement été jusqu'alors chargés de ces fonctions que parce qu'ils étaient
consulaires lictores. Mais il est clair que le Sénat et les magistrats du peuple romain avaient la
juridiction de dispenser l'autorité aux magistrats provinciaux, sous l'autorité du préteur, pour le
problème des enlèvements d'enfants ou les charges sur les mineurs. Le Sénat avait donc la tutelle
provinciale.

Cette procédure était une procédure de droit privé. Elle n'avait rien à voir avec la loi. Les magistrats
provinciaux, sous l'autorité des consuls et sous le contrôle du Sénat, avaient administré la tutelle
provinciale dans les cas d'urgence.

La loi du code des familles est un autre exemple était une loi de droit privé. La procédure était très
ancienne. Tout ce qui est dit à propos de la procédure des magistrats provinciaux, c'est qu'elle ne
concernait pas le droit public. Cette loi et cette procédure étaient sous le contrôle du Sénat et du
peuple romain.

Chapitre 2 : les spécificités du système juridique


islamique au Maroc

Après la mort de Muawiya BNO ABI Soufiane et l’allégeance de sans fils Yazid, ce dernier a envoyé
sans général OUKBA BNO NAFII comme gouverneure sur Ifriqiya et le Maroc central (l’Algérie) et bien
sûr avec l’ordre de conquérir le Maroc, la conquête que ce général a réussi de faire en 681 pour la
première fois à Tanger après convaincre son gouverneure YILIYAN ELGHMARI de se convertir à l’islam
et d’entrée sous la tutelle des Umayyades. Ce gouverneur a joué un rôle de conseillé pour OUKBA

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BNO NAFII afin de lui faciliter la conquête des tribus amazigh qui ont donnés un exemple sur le
courage et la férocité dans la lutte contre le colonisateur au début et un autre exemple de
dévouement à la défense de l’islam après être convaincu comme le dit le savant ABOU JIDA BEN
AHMED ELYAZEGHI

De cette époque, l’islam a influencé fortement les coutumes et les traditions berbères dans leur style
de vie et dans les lois appliquées entre eux.

A ce sujet, il faut savoir qu’à travers l’histoire le Maroc à entrer sous la tutelle de plusieurs état
musulman que ça soit sunnites ou chiites.

Section 1 : la jurisprudence et les écoles doctrinales souveraines au Maroc


Sous-section 1 : la royaume de BERGHWATA
Vers l’année 744, un groupe de tribus berbères sur la côte atlantique du Maroc, appartenant à la
confédération Massmouda. Après s'être alliés avec la révolte berbère au Maroc contre le califat
omeyyade en 739/740, ils établissent un État indépendant dans la région du Tamesna, sur la côte
atlantique entre Safi et Salé, sous la direction de Tarif al-Matghari.

Sous le règne de Saleh Ibn Tarif, qui se prétend prophète et prend le nom de Saleh el-Mouminine
(vertueux parmi les croyants), le Royaume des Berghouatas développe une religion inspirée de l'islam
mais comportant une forte influence du judaïsme, dotée de son propre Coran en langue berbère
ayant 80 sourates. Saleh se proclame également dernier Mahdi et affirme que Jésus était son
compagnon.

Cette nouvelle religion s'est ainsi construite sur une base de règles ressemblant à ceux de l'islam mais
avec de nombreuses altérations et avec un ancrage berbère et local :

 Le Coran, que Saleh composa en berbère, est la législation suprême ou on peut


même dire la constitution de l’état de berghwata sauf que ce coran comprenait
seulement quatre-vingts sourates, ayant pour la plupart comme titre le nom d’un
prophète.
 Le jeûne se faisait pendant le mois de Rajab à la place de ramadan. Passer un
certain jour de la semaine à jeun était aussi prévu.
 L’aumône était 10 % de tous les grains

 La prière se faisait cinq fois par jour et cinq fois par nuit. La manière de faire les
ablutions était également définie et il n’y avait ni appel (ad’an) ni introduction à la
prière (iqâmah)

 La loi des bourghwata interdisait aussi de manger l'œuf, la tête de tout animal et le
poisson non-égorgé et vidé
 Quant au mariage, il n'y avait pas de limite de nombre de femmes mais il était interdit
aux fidèles d’épouser des femmes musulmanes ou de donner leurs filles à des
musulmans.

Ce royaume de BERGHWATA a duré 300 années, ils ont même réussi à affronter l’armée des
Idrissides et les premières attaques des Almoravides.

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Sous-section 2 : l’influence des chiites au Maroc
Les historiens associent le premier régime chiite au Maroc a l’instauration de la dynastie Idrisside
lorsqu’un prince arabe chiite de la famille de ALI BNO ABI TALIB se réfugié dans le Moyen Atlas.
Fuyant la menace des Abbassides. Il s’installé a WALILI sous la protection de la tribu berbère
des Awarbas. Parvenant à rallier les tribus locales à sa cause, Idriss est investi Imam et fonde la ville
de Fès en 789 sous le nom d'Idriss Ier, c’est le début de la dynastie Idrisside.

C’est avec IDRISS le 1er que le Maroc a vu pour la première fois un régime juridique inspiré des vraies
règles de l’islam ou encore une refondation de l’islam au Maroc.

Il semble que la dynastie Idrisside, du moins à ses débuts, ait professé le chiisme et plus précisément
le zaïdisme, réputé être le plus modéré des rites chiites. C’est l'école de pensée des Ahl al-Bayt par
excellence et se réclame de la conception du chiisme enseignée par l'imam Zayd ibn Ali, petit-fils
de Hussein bnu Ali.

En matière de droit, le zaydisme est un courant semblable au fiqh des sunnites, plus précisément
du hanafisme, ces deux écoles se réclamant essentiellement des avis juridiques de Ali ibn Abi Taleb et
de ses compagnons installés à Koufa. Certains présentent même le zaydisme comme une quasi-
cinquième école du sunnisme.

Pour les zaidistes la souveraineté doit être toujours pour ahl-al-bayt qui ont seul le droit de disposer
le pouvoir et donne une place sacrée pour la doctrine comme source de législation notamment aux
fatwas des grands imam zadistes comme l’immam YAHYA EL HADI ET AHMED ELQURACHI, un grand
paradoxe qu’on peut voir dans le régime des Idrissides at que ces derniers ont été des chiites mais
leur système judiciaire est basé sur le courant malikite

En matière d’organisation administrative, les Idrissides ont adopté un régime centralisé autour du roi
qui porté le nom du sultan ou l’Amir avec des conseillers qui jouaient le rôle des ministres et peut
être le plus célèbre entre ces ministres et RACHED le servant d’IDRISS 1.

Les Idrissides ont même instauré les premières ébauches de structures douanières au Maroc vers la
fin du 9eme siècle, ce qui était nécessaire bien sur grâce à l’élargissement du territoire marocain.

Et comme chaque histoire doit avoir fin, Peu avant l'An Mil, les Idrissides disparaissent, victimes des
Fatimides, envahisseurs arabes venus d'Égypte.

Ces fatimides ont aussi adopté un courant chiite qui est le courant ismaili et qui ont englobé une
grande partie du territoire marocain de l’époque à côté des Umayyades de l’Andalus mais ces
derniers n’exerçaient pas une grande influence sur les Marocains qui ont adopté le courant de sunna
avec les derniers sultans des Idrissides.

Sous-section 3 : l’influence de l’école malikite au Maroc


La plupart des chercheurs qui s’intéressent dans l’histoire du courant malikite
affirment qu'après la mort de l'imam Malik Ben Anas, il se forme dans tout le pays musulman des
écoles malikites inspirées du feu imam de la médina. Les chercheures ont distingué entre 5 écoles
malikite qui sont l’école medinienne, égyptienne, iraquienne, andalusienne et marocaine ou ce qu’on
appelle l’école malikite de Fès. Cette dernière est fondée, selon l’auteure Mohamed Makhloof dans
son ouvrage ‫شجرة النور الزكيت في طبقاث علماء المالكيت‬par l’imam DARESS BEN ISMAIL EL FASSI.

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Et comme on a déjà mentionner que le courant malikite a été déjà adoptés partiellement par les
Marocains sous la dynastie Idrissides à l’époque de IDRISS LE 1er mais le noyau de l’école malikite au
Maroc n’apparait qu’à l’époque du sultan Idriss le 2eme a Fès par l’entrée de l’ouvrage <al-muwataa>
par le juge AMIR BEN MOHAMED ALANDALUSI, cet ouvrage qui forme la base fondamentale et
l’origine du courant malikite. Selon alnasssiri dans al-Istiqsa, il était obligatoire aux imams de Fès et
par conséquence du Maroc de le lire et de l’expliquer au peuple.

Les chercheurs pensent que la raison de la diffusion de cette école remonte principalement a sa
simplicité et a son indulgence avec les coutumes locaux car L'imam Malik admet, et son école à sa
suite, outre le Coran et la sunna, la « coutume » forme une base principale et non-négligeable dans
l’islam, il est même connu que lorsque l’immam malik était un juge de la Médine, les gens de tout le
monde islamique viennent chez lui pour statuer sur des problématiques qu’ils les affrontes et sa
réponse était par posée la question sur la solutions établit selon les costumes de chez eux, si cette
dernière ne désobéis pas les normes principales de l’islam son jugement était de l’appliquer.

En matière de droit pénal, le courant malikite était plus sévère que les autres auteurs de courant,
puisqu'il permettait jusqu'à quatre amputations pour le voleur récidiviste, et la peine de mort pour
les douteurs en islam (zindiq). En revanche, il était plus libéral à l'égard des femmes que les autres
courant puisqu'il autorisait par exemple la femme maltraitée à demander le divorce.

Louis Gardet résume ainsi la position de l’imam Malik : il « maintient la tradition mais accepte
l'interprétation personnelle dans la mesure où elle favorise le bien public (ISTISLAH) »

Section 2 : l’organisation judiciaire au Maroc précolonial


Le Maroc bien avant l’arrivée du protectorat avait un système juridique qui lui était propre, il
rassemblait au total Cinque sorte ou formes de justice. Dans cette partie nous allons étudier les
quatre premiers systèmes juridiques Marocain. Les systèmes en question sont : la justice de Chrâa,
makhzen, coutumière et rabbinique.

Sous-section 1 : la justice de chraa :


La justice de chrâa était canonique, rendu par le cadi qui est considéré comme une figure
emblématique des sociétés musulmanes pré moderne.

La procédure juridique du cadi était fondée principalement sur l'aveu, le flagrant délit et
les témoignages, et ce dès le départ. Elle ne vise pas à établir la vérité des faits, en raison du
caractère insondable des cœurs, mais à établir la rectitude du jugement, en fonction du
vraisemblable issu des témoignages et des normes juridiques. La vérité juridique peut ainsi entrer en
conflit avec la vérité religieuse : le fait d'être reconnu innocent, ou coupable, par un qadi, ne change
rien quant au jugement divin à venir. S'ils sont liés, le domaine juridique est cependant ainsi
distingué de la vérité éthique et théologique.

Il n'existe pas d'avocats dans le système du droit musulman, pas plus qu'il n'existe de procureur. Et
La torture était interdite.

D'autres organisations juridictionnelles ont cependant existé, de façon concurrente, par exemple
celles du chef de la police (SAHIB AL CHOURTA, en tant que responsable de la lutte contre les
crimes), aussi des autorités de marché comme (le mohtasseb), on avait aussi diouane almadalim,
(instances d'appel contre les décisions de l'administration ou des militaires, exercée souvent par le
prince héritier).

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Sous-section 2 : la justice coutumière
La justice coutumière était strictement des tribus berbères, exercée par la djemaa qui est une
assemblée administrant la tribu ou la fraction de tribu. Sous la présidence de l’AMGHAR

Appelé IZERF dans l’aire tamazight, le droit coutumier, qu’on peut désigner de droit positif tribal,
présente l’un des anciens systèmes juridiques en présence dans le Maroc. Il régissait l’ensemble des
aspects de la vie privée et publique des membres des populations rurales amazighes, organisées
souvent en localités et en tribus, et les relations que ces groupes entretenaient entre eux (alliances,
marchés, lieux de cultes et gestions des parcours communs,).

Au-delà des différents secteurs de la vie régis par la coutume, les coutumiers nous renseignent
également sur les procédures judiciaires et les voies suivies pour l’application des sentences. Dans ce
cadre, nous allons présenter brièvement cette question sans détailler toutes les péripéties.

Tout d’abord on procède à la constitution du tribunal coutumier, appelé selon les régions ayt uzrf,
imzzurfa, ou AYT RABIINE au sud du Maroc, cette constitution tribunal se diffère d’une région à une
autre. Souvent, se sont les personnes mentionnées dans le préambule d’un lluh ou TILWAH qui
constituent ce tribunal, ils représentent les différentes localités dans le conseil suprême de la tribu
ou de la confédération. Il leur revient d’appliquer, après avoir pris connaissance de l’affaire, la
sentence prévue par le document écrit. Si la règle n’est pas prévue, il leur revient de délibérer.

Quant à la procédure juridique, elle se caractérise par sa simplicité. Le plaignant avertissait le conseil
et l’accusé et dépose sa plainte auprès du chef du conseil, de tribu. Un délai conventionnel était
donné à l’accusé pour se présenter ou de mandater un répondant. La présence est obligatoire. A cet
égard, le LLUH de Massat postule dans la disposition 31 que « celui qui ne répond pas à la citation de
son adversaire devant les Inflas (juges) de la Djemââ, paiera 25 onces ».

Après avoir vérifié les déclarations et les preuves présentées, le tribunal rend son jugement. Parfois,
l’accusé est obligé de prêter sermon avec un nombre déterminé selon les chefs d’accusation pour
prouver son innocence. Faire partie de ce tribunal, placé sous la responsabilité du chef, exige du
candidat d’être âgé, responsable et avoir une connaissance des règles coutumières, parce que, dans
certains cas, le manque de règle dans le coutumier référentiel écrit nécessite le recours à une
décision unanime ou majoritaire issue de délibérations collectives des membres du conseil. Il est
ainsi formellement interdit, dans certains lluh-s de Souss, à toute personne accusée de vol dans le
grenier de figurer dans la liste du conseil qui gère cet édifice. Aussi, tout membre de conseil impliqué
dans une affaire pénale ou morale est destitué de ses fonctions.

L’application de la décision et l’exécution des sentences rentrent dans les attributions du conseil. Il
utilise les moyens de pression morale en impliquant, dans le cas échéant, les autres membres de son
lignage. Dans la procédure exécutoire, le chef fixe un délai d’exécution de la sentence prononcée et
veille lui-même sur son application. Les sentences consistent dans la réparation par restitution de
l’objet volé et dans le dédommagement en cas de meurtre, de blessure ou d’adultère en plus de
pénalités versés au conseil. Dans certaines régions, il est possible de faire appel. Dans ce cas, la
hiérarchie institutionnelle fondée sur des considérations d’autochtonie de tribu ou de confédération
est respectée. Le cas d’Igherm Amazdar, qui constitue l’instance juridique suprême de la
confédération des Ayt ‘Atta et dont la sentence prononcée est jugée être sans appel, illustre mieux
ce cas de figure.

- Il ne semble pas juste de parler sur le droit coutumier sans donner l’exemple par le code
pénal des MEJJAT élaboré en 1762 entre les tribus de MEJJAT DU TAZERWALT

12
Sous-section 3 : la justice rabbinique
Au Maroc comme dans d’autres pays musulmans, les juifs sont en droit de s’organiser librement et
de se faire gouverner par leurs propres lois. En effet, l’ancien makhzen appliquant les préceptes très
libéraux du droit musulman en faveur des « Ahl ALDIMMA » avait autorisé les communautés juives à
faire juger par leurs rabbins et d’après la loi biblique, les litiges d’ordre religieux relatifs au statut
personnel et successoral. Dans les villes Marocaines d’une certaine importance, des « assemblée de
notables » administraient la communauté juive pour les questions intéressant le culte, l’assistance
publique envers les pauvres, la gérance des fondations pieuses, l’hygiène publique et surtout la
nomination des rabbins-juges qui formaient dans les communautés juives Marocains des tribunaux,
composée selon la formule talmudique de trois rabbins exerçant la surveillance des pratiques
rituelles et rendant la justice. Ces tribunaux qui rappelant la maison de justice de l’ancien Judée
suivirent les diverses évolutions et ses transformèrent peu à peu en tribunaux organisés. Entre juifs,
c’est donc le droit talmudique exercé par les rabbins qui est appliqué.

On trouvait ses tribunaux dans tout le Maroc qui comptaient dans chacun trois rabbins-juges
conformément à la loi mosaïque, les tribunaux juifs rendaient la justice et exerçaient en même temps
la surveillance des pratiques rituelles. Cela veut dire qu’ils avaient en leurs possessions le pouvoir
judiciaire et exécutif paradoxalement à la justice de chrâa qui passait sa main au Makhzen
concernant l’exécutif.

En effet, Les juifs avaient une organisation judiciaire propre à eux, leurs tribunaux religieux réglaient
les affaires des mariages, divorces, des successions et toutes affaires qui concernent l’état des
personnes en plus des questions immobilières mais ils n’étaient pas compétents de juger les affaires
relevant du domaine du droit pénal car cela rentrait dans les compétences du makhzen. Une mesure
contraire ou dure en ce qui concernant le refus, devant le cadi juge du tribunal du chrâa, si la
personne refuse de comparaitre devant le cadi elle sera amenée de force mais devant le tribunal juif
elle sera excommuniée. Cela veut tout simplement dire que la personne est rejetée par les siens (la
communauté), mis hors la loi, il ne peut ni vendre ni acheter aux autres juifs ni même entrer dans
leurs maisons. Telles sont les actions entre juifs. Mais cette procédure est différente lorsque l’un de
justiciables (personnes devant la justice) est un non juif. Lorsque l’action en justice est intentée
contre un musulman par un juif, l’affaire relève dans ce cas de la compétence du caïd représentant
de l’ordre public (maghzen) et non pas du cadi. Inversement lorsqu’un musulman intente un procès à
un juif, le caïd ou pacha est dessaisi de l’affaire au profit du grand Rabbin sous le contrôle du conseil
du « Mellah ».

Sous-section 4 : la justice de makhzen


La justice makhzen ou du gouvernement, est rendue par deux notables distincts, dont les attributions
sont déléguées Aux pachas (gouverneurs des villes) et aux caïds, par le souverain qui détient le
pouvoir judiciaire en sa qualité de sultan ou chef d’état ». La juridiction des pachas et des caïds
comprend ainsi à l’origine les affaires pénales. Peu à peu, elle s’est étendue aux litiges commerciaux
et civils, car les justiciables eux-mêmes préfèrent la justice makhzénienne, plus souple et plus rapide
que celle du chrâa. La justice makhzen est contrôlée par des commissaires du gouvernement. Ces
agents de contrôle, tandis qu’ils se bornent à vérifier la procédure suivie par les cadis, exercent un
contrôle étroit sur la justice des pachas et des caïds.

A ce sujet Jean Dutheil, prenant l’exemple de Mogador, relève trois problèmes majeurs dans le
fonctionnement de la justice makhzen :

13
« Les enquêtes préalables sont nettement insuffisantes, souvent inexistantes ;

Nombre de jugements sont rendus hâtivement sans que tous les éléments aient pu être réunis ;

Les exécutions de jugement sont incomplètement assurées ».

Aussi un autre problème relatif à cette juridiction, c’est que les pouvoirs délégué à ces pacha et caïds
sont énormes ce qui cause parfois une Utilisation excessive du pouvoir par ces représentants ce qui
cause une injustice et bien sur on peut donner l’exemple ici par le pacha THAMI pacha de Marrakech
et le caïd AISSA BEN OMAR caïd de la région de Safi

Après cette journée dans l’histoire du régime juridique au Maroc il faut mentionner qu’au Maroc
précolonial, il y avait deux tentatives pour élaborer une constitution nationale

- Celle de 1904 présentée par le HAJ ALI ZNIBER pour l'amélioration de la situation politique
marocaine. Un projet intitulé : Sauvegarde de l'indépendance et refus de la manipulation
coloniale
- Et une deuxième en 1908 qui a adopté pour la première fois dans l’histoire du Maroc l’idée
de la séparation du pouvoir et même celle des Droits de l’Homme. Ce projet a été publié
entre avril et novembre 1908, dans le Journal « Lissan Al Maghrib » (La langue du Maroc),
pendant le règne du Sultan Abdelhafid. Ce projet se compose de 93 articles, qui séparent les
autorités de l'Institution Royale du gouvernement et du corps législatif.

Conclusion

Pour conclure, on peut déduire que le régime juridique au Maroc s’est toujours basé sur une
centralisation de pouvoir dans les époques ou le Maroc a été unifié ou sur une diversité et parfois
une contradiction et une incompatibilité dans les époques ou le Maroc été l’enjeu des rivalités entre
des différente tribus, différents états, ou mais des guerres civiles entre les princes du même état.
Donc le système juridique unifiés n’est établi au Maroc qu’avec l’instauration du protectorat et
l’inspiration presque totale du régime français.

Et maintenant, il reste à souhaiter que le présent essai sur le système juridique marocain ait offert
l’opportunité de rappeler quelques-unes des péripéties qui ont marqué sa formation et son
évolution, Malgré malheureusement la rareté d’information que nous avons affrontée.

14
Bibliographie

1. Baber Johansen, « Vérité et torture: ius commune et droit musulman entre le Xe et le


XIIIe siècle », in Françoise Héritier (séminaire de), De la violence, éd. Odile Jacob, 1996,
p.123-169
2. Baber Johansen, « La découverte des choses qui parlent. La légalisation de la torture
judiciaire en droit musulman (XIII-XIVe siècles) [archive] », Enquête n°7, 1999, p.175-202
3. Agence France-Presse, « Le Maroc autorise les femmes à exercer le métier de notaire
de droit musulman » [archive], lemonde.fr, 28 février 2018 (consulté le 28 février 2018)
4- Idrīssisme et villes idrīssides M. Garcia-Arenal and E. Manzano Moreno Studia Islamica
No. 82 (1995), pp. 5-33
5- Le Maroc : douze siècles de luttes par par André Larané
6- The Idrisids between Fatimids and Umayyads de Chafik T. Benchekroun p. 29-50
7- La Maurétanie Tingitane : le Maroc des Romains Yann Le Bohec Professeur émérite
d’histoire romaine à l’université Paris IV-Sorbonne
8- Thèse doctorale : approche religieuse d’une cité de Mauritanie tingitane de Mme Néjat
Brahimi à l’université de Maine.
9- [17:06, 21/01/2022] Mehdi Master : ‫الىاصري \ االستقصاء ألخبار دول المغرب األقصى \ الجسء األول‬
10- [17:08, 21/01/2022] Mehdi Master : ‫الدكتور محمود عبد المجٍد المغربً \ تارٌخ القواوٍه \المؤسسة‬
‫الحدٌثة للكتاب طرابلس لبىان‬
‫ لعالقات االجتماعٍة فً المجال األمازٌغً \ رشٍد الحسٍه‬- 11

15
Synthèse

Introduction
Si Montesquieu note dans De l’esprit des lois qu’il « faut éclairer les lois par l’histoire et
l’histoire par les lois », c’est bien que les disciplines juridiques et historiques soient intimement
liées. L’élaboration du droit ne se conçoit en effet qu’en considération du passé : la norme
juridique est toujours créée à partir de constats empiriques témoignant d’une anomalie qu’il
convient de corriger. La présentation de l'histoire et de l'évolution du système juridique au
Maroc, permet de dégager que ce système s’est développé et a était changé à tout moment de
l'histoire dont on trouve un droit amazigh, un droit musulman et un droit d'essence occidentale.
Malgré la pénurie d'informations et de la documentation écrite en la matière, on peut constater
que les lois adoptées au Maroc à cette époque-là étaient marquées, pour une longue période,
par une pluralité de sources loin de toute unification du système juridique. Appréhender la
généalogie du système juridique marocain, la doctrine dominante en fait une présentation basée
sur la distinction de deux grandes étapes.

- Le Maroc préislamique ou on distingue entre :

• Le royaume de Maurétanie qui est est définie comme la première organisation politique au
Maroc

• La tutelle de Rome qui a considéré le Maroc comme une province sous le nom du Maurétanie
tingitane

• Le Maroc après la conquête islamique dont on trouve une panoplie de système juridique qui
se diffère selon les empires qui ont régi le pays mais toujours avec une influence islamique que
ça soit sunnites ou chiites → Ce sujet présente l''intérêt théorique de reconnaitre la pluralité
voire la dualité des sources de lois marocains avant le protectorat, en consacrant des règles
différentes. Alors que le débat entre les deux ensembles de solutions avec le temps,
l’impossibilité de condamner la coutume à la caducité devenait de plus en plus évidente sur le
plan pratique. D’un côté, les fervents défenseurs de la charia avaient compris tout le bénéfice
que l’idée de justice pouvait tirer du maintien de la coutume.

De l’autre, les tribus s’étaient laissées persuader qu’elles ne pouvaient opposer ouvertement la
spécificité des coutumes aux commandements d’une religion spontanément embrassée par la
population, Ce qui conduit à mettre en relief la problématique de relever à quel point la loi
musulmane et la coutume berbère ont vraiment coexister avec une application plus ou moins
homogène sur tout le territoire du royaume et ce malgré la résistance que manifestait la loi
coutumière dans les différentes tribus berbères.  Il convient par conséquent de s’interroger sur
les différentes phases ayant marquées le développement du système juridique marocain avant
le protectorat.

S’agit-il d’un système unifié et simple ? ou au contraire était-il complexe et paradoxale ?

Chapitre 1 : les caractéristiques du système juridique avant l’avènement de


l’islam

Section 1 : le royaume de Maurétanie

C'est à partir du 4eme siècle av. J.-C et exactement en 241 av J-C. Qu’apparaît dans le Maroc
actuel la première organisation politique du pays : la royaume de Mauritanie, qui résulte de la
fédération de différentes tribus berbères imprégnées des valeurs helléniques d'État unitaire,
avec BAGA comme premier souverain connu et SOPHAX comme fondateur légendaire.

Sous-section 1 : l’organisation administrative chez la Maurétanie

La Maurétanie adopte dès lors une organisation centralisée autour du roi (qui porte le titre
d’aguellid), détenteur du pouvoir exécutif, militaire et fiscal. Les cités sont administrées par des
magistrats appelés SUFFETES et conservent leur organisation politique héritée de l'époque
carthaginoise. Les chefs des tribus vassales sont tenus de fournir des contingents variables de
guerriers pour constituer l'armée de l'aguellid qui possède également des unités de mercenaires
originaires de l'ensemble du monde méditerranéen. Ils ont même adopté une langue officielle
utilisé pour les documents administratifs qui été le PUNIQUE.

Sous-section 2 : le système juridique chez les Maurs

A- Exemples des lois mauritanienne :


Et maintenant il semble juste qu’on vous présente quelques exemples des lois
mauritaniens concernant plusieurs domaines de vie :
Le mariage : les coutumes mauritaniennes étaient très conservatives dans ce sujet car
les maures consideraient le mariage comme une union sacré. Par conséquence la loi
interdisait la polygamie et le divorce, et ne donnent aucun mode de dissolution du
mariage
Le commerce : la qualité de commerçant été juste pour les hommes, la femme n’avait
pas le droit ni d’acheter ni de vendre
La transmission des biens : tous les enfants étaient considérés comme les héritiers de
leurs parents. Le système juridique mauritanien accordait beaucoup d’importance à
cette question, c’était un système matrilinéaire, plus encore que celui de l’Égypte
ancienne. Les femmes jouissaient d’un statut égal à celui des hommes dans la matière
de l’héritage.

B- Les juridictions en Maurétanie

Pour les grandes cités du royaume de Maurétanie tel que TAMUDA(Tétouan), LIXUS
(Larache), et bien sur la capital VOLUBILIS, on trouvait des tribunaux nommés par les
historiens les basiliques judiciaires. Prenant VOLUBILIS à titre d’exemple, cette basilique
judiciaire Apparait clairement à l’est de ce site archéologique, elle s’étend sur environ
1000m². C’est le bâtiment le plus imposant du site

La fonction de la basilique était en effet liée à l’administration du municipe, gérée par les
suffètes, qui sont des magistrats nommés pour un an, et généralement choisis parmi les
familles de nobles, ces magistrat disposait principalement d’un pouvoir judiciaire c’est-à-
dire la capacité de statuer sur les conflits entre les membres de peuple, mais leur capacité
n’était pas de donner un jugement direct, elle était limitée à organiser ou encadrer le
déroulement d’audience, car en cas de litige, l'affaire est portée devant le peuple qui tranche
en votant. Ces suffètes disposaient aussi d’un pouvoir exécutif car ils dirigeaient aussi les
légions d’armée résidents dans la cité donc c’était leur devoir de veiller sur l’exécution des
décisions du tribunal. Cette alliance avait pour but l’affrontement de Jugurtha le roi de
Numidie qui a été livré par Bocchus aux romans vers 104 AV J-C, de cette époque le
royaume de Maurétanie a été considérée comme un pays ami de Rome ou comme appelé
par les historiens un état client, c.-à-d que Le statut du royaume n'était pas cependant celui
d'une réelle indépendance

Section 2 : la Maurétanie tingitane

Après la mort de PTOLEMEE et notamment en 41 avec le nouvel empereur romain CLAUDE,


la Maurétanie s’est transformée en 2 provinces - À l'est la Maurétanie césarienne qui tire son
nom, comme sa jumelle, de sa capitale Césarée de Maurétanie (actuelle Cherchell) capitale de
l'ancien royaume - À l'ouest la Maurétanie tingitane, avec Tingis (actuelle Tanger) comme
capitale, sur un territoire correspondant globalement au nord de l'actuel Maroc La province de
Maurétanie tingitane est dirigée par un procurateur de l'ordre Dans ces deux provinces, Rome
tente de sédentariser les nomades de la région et celles vivant au delà du limes.

Sous-section 1 : le régime juridique en Mauritanie tingitane

le régime juridique en Mauritanie tingitane Sous la tutelle romaine la Mauritanie tingitane était
régi par le droit romain, qu’est considéré comme Il était caractériser par son dualité : le droit
civil des Romains étant à la fois non écrit (coutumes) et écrit, Il se fonde notamment sur la
religion mais aussi sur de la jurisprudence étant, par définition, la connaissance des réalités
divines et humaines, caractérisé d’une autre part par l'émergence d'une classe de juristes
professionnels et de la science juridique, développée à l'origine comme une casuistique, c'est-
à-dire un ensemble de règles prescrites, de façon orale, pour résoudre un cas donné

Sous-section 2 : la situation des maures sous la tutelle de Rome

Ensuite, c’est le code de Caracalla de 212, également appelé Constitution antonine qu’est l’une
des lois les plus connues de l'Empire romain. Promulgué par l'empereur Caracalla ou il accorde,
à la date de promulgation de l'édit, la citoyenneté romaine à tout homme libre de l'Empire qui
ne l'avait pas encore acquise.

La citoyenneté romaine est héréditaire, par la filiation et l'adoption.

Jusqu'en 212, la citoyenneté romaine (avec ses privilèges mais aussi ses devoirs fiscaux) n'était
accordée de façon globale qu'aux habitants de l'Italie et dans les provinces aux municipes ayant
le statut de colonie romaine. Les fonctions des magistrats civils et pénaux du peuple romain
étaient relatives aux administrateurs judiciaires du ressort de Rome. L'abrogation de cette loi et
la nomination de magistrats du peuple romain, qui avaient réalisé les fonctions administratives
et judiciaires dans Rome, explique qu'à l'époque de la République la tutelle puisse être exercée
par le Sénat. Mais les formes de responsabilités et le travail des magistrats du peuple romain ne
sont pas clairement définis par le droit romain

Dans le cas des enlèvements d'enfants et des charges sur les mineurs par exemple, la procédure
a probablement été compliquée parce que l'utilisation de ces mesures n'était pas assez rare. Mais
il est clair que le Sénat et les magistrats du peuple romain avaient la juridiction de dispenser
l'autorité aux magistrats provinciaux, sous l'autorité du préteur, pour le problème des
enlèvements d'enfants ou les charges sur les mineurs. Les magistrats provinciaux, sous l'autorité
des consuls et sous le contrôle du Sénat, avaient administré la tutelle provinciale dans les cas
d'urgence. Cette loi et cette procédure étaient sous le contrôle du Sénat et du peuple romain

Chapitre 2 : Les spécificités du système juridique islamique au Maroc

Section 1 : la jurisprudence et les écoles doctrinales souveraines au Maroc

Sous-section 1 : la royaume de BERGHWATA

e Royaume des Berghouatas développe une religion inspirée de l'islam mais comportant une
forte influence du judaïsme, dotée de son propre Coran en langue berbère ayant 80 sourates.
Saleh se proclame également dernier Mahdi et affirme que Jésus était son compagnon. Cette
nouvelle religion s'est ainsi construite sur une base de règles ressemblant à ceux de l'islam mais
avec de nombreuses altérations et avec un ancrage berbère et local :

• Le Coran, que Saleh composa en berbère, est la législation suprême ou on peut même dire la
constitution de l’état de berghwata sauf que ce coran comprenait seulement quatre-vingts
sourates, ayant pour la plupart comme titre le nom d’un prophète.

• Le jeûne se faisait pendant le mois de Rajab à la place de ramadan. Passer un certain jour de
la semaine à jeun était aussi prévu.

• L’aumône était 10 % de tous les grains

• La prière se faisait cinq fois par jour et cinq fois par nuit. La manière de faire les ablutions
était également définie et il n’y avait ni appel (ad’an) ni introduction à la prière (iqâmah)

• La loi des bourghwata interdisait aussi de manger l'œuf, la tête de tout animal et le poisson
non-égorgé et vidé • Quant au mariage, il n'y avait pas de limite de nombre de femmes mais il
était interdit aux fidèles d’épouser des femmes musulmanes ou de donner leurs filles à des
musulmans

Sous-section 2 : l’influence des chiites au Maroc

Les historiens associent le premier régime chiite au Maroc a l’instauration de la


dynastie Idrisside lorsqu’un prince arabe chiite de la famille de ALI BNO ABI TALIB se
réfugié dans le Moyen Atlas. Fuyant la menace des Abbassides. Il s’installé a WALILI sous la
protection de la tribu berbère des Awarbas. Parvenant à rallier les tribus locales à sa cause,
Idriss est investi Imam et fonde la ville de Fès en 789 sous le nom d'Idriss I er, c’est le début de
la dynastie Idrisside. C’est avec IDRISS le 1er que le Maroc a vu pour la première fois un
régime juridique inspiré des vraies règles de l’islam ou encore une refondation de l’islam au
Maroc. Il semble que la dynastie Idrisside, du moins à ses débuts, ait professé le chiisme et plus
précisément le zaïdisme, réputé être le plus modéré des rites chiites. C’est l'école de pensée des
Ahl al-Bayt par excellence et se réclame de la conception du chiisme enseignée par l'imam Zayd
ibn Ali, petit-fils de Hussein bnu Ali. En matière de droit, le zaydisme est un courant semblable
au fiqh des sunnites, plus précisément du hanafisme, ces deux écoles se réclamant
essentiellement des avis juridiques de Ali ibn Abi Taleb et de ses compagnons installés à Koufa.
Certains présentent même le zaydisme comme une quasicinquième école du sunnisme

Sous-section 3 : l’influence de l’école malikite au Maroc

La plupart des chercheurs qui s’intéressent dans l’histoire du courant malikite affirment
qu'après la mort de l'imam Malik Ben Anas, il se forme dans tout le pays musulman des écoles
malikites inspirées du feu imam de la médina. Les chercheures ont distingué entre 5 écoles
malikite qui sont l’école medinienne, égyptienne, iraquienne, andalusienne et marocaine ou ce
qu’on appelle l’école malikite de Fès. Cette dernière est fondée, selon l’auteure Mohamed
Makhloof dans son ouvrage ‫المالكيت علماء طبقاث في الزكيت النور شجرة‬par l’imam DARESS BEN
ISMAIL EL FASSI.6 11 Et comme on a déjà mentionner que le courant malikite a été déjà
adoptés partiellement par les Marocains sous la dynastie Idrissides à l’époque de IDRISS LE
1er mais le noyau de l’école malikite au Maroc n’apparait qu’à l’époque du sultan Idriss le
2eme a Fès par l’entrée de l’ouvrage par le juge AMIR BEN MOHAMED ALANDALUSI, cet
ouvrage qui forme la base fondamentale et l’origine du courant malikite. Selon alnasssiri dans
al-Istiqsa, il était obligatoire aux imams de Fès et par conséquence du Maroc de le lire et de
l’expliquer au peuple.

Section 2 : l’organisation judiciaire au Maroc précolonial

Le Maroc bien avant l’arrivée du protectorat avait un système juridique qui lui était propre, il
rassemblait au total Cinque sorte ou formes de justice. Dans cette partie nous allons étudier les
quatre premiers systèmes juridiques Marocain. Les systèmes en question sont : la justice de
Chrâa, makhzen, coutumière et rabbinique.

Sous-section 1 : la justice de chraa :

La justice de chrâa était canonique, rendu par le cadi qui est considéré comme une figure
emblématique des sociétés musulmanes pré moderne. Elle ne vise pas à établir la vérité des
faits, en raison du,caractère insondable des cœurs, mais à établir la rectitude du jugement, en
fonction du vrai semblable issu des témoignages et des normes juridiques. La vérité juridique
peut ainsi entrer en conflit avec la vérité religieuse : le fait d'être reconnu innocent, ou coupable,
par un qadi, ne change rien quant au jugement divin à venir. S'ils sont liés, le domaine juridique
est cependant ainsi distingué de la vérité éthique et théologique.

Sous-section 2 : la justice coutumière

La justice coutumière était strictement des tribus berbères, exercée par la djemaa qui est une
assemblée administrant la tribu ou la fraction de tribu. Au-delà des différents secteurs de la vie
régis par la coutume, les coutumiers nous renseignent également sur les procédures judiciaires
et les voies suivies pour l’application des sentences. Dans ce cadre, nous allons présenter
brièvement cette question sans détailler toutes les péripéties. Tout d’abord on procède à la
constitution du tribunal coutumier, appelé selon les régions ayt uzrf, imzzurfa, ou AYT
RABIINE au sud du Maroc, cette constitution tribunal se diffère d’une région à une autre.
Souvent, se sont les personnes mentionnées dans le préambule d’un lluh ou TILWAH qui
constituent ce tribunal, ils représentent les différentes localités dans le conseil suprême de la
tribu ou de la confédération. Il leur revient d’appliquer, après avoir pris connaissance de
l’affaire, la sentence prévue par le document écrit. Si la règle n’est pas prévue, il leur revient de
délibérer. Quant à la procédure juridique, elle se caractérise par sa simplicité.

Sous-section 3 : la justice rabbinique

Au Maroc comme dans d’autres pays musulmans, les juifs sont en droit de s’organiser librement
et de se faire gouverner par leurs propres lois. En effet, l’ancien makhzen appliquant les
préceptes très libéraux du droit musulman en faveur des « Ahl ALDIMMA » avait autorisé les
communautés juives à faire juger par leurs rabbins et d’après la loi biblique, les litiges d’ordre
religieux relatifs au statut personnel et successoral. Ces tribunaux qui rappelant la maison de
justice de l’ancien Judée suivirent les diverses évolutions et ses transformèrent peu à peu en
tribunaux organisés.Entre juifs,c’est donc le droit talmudique exercé par les rabbins qui est
appliqué

On trouvait ses tribunaux dans tout le Maroc qui comptaient dans chacun trois rabbins-juges
conformément à la loi mosaïque, les tribunaux juifs rendaient la justice et exerçaient en même
temps la surveillance des pratiques rituelle En effet, Les juifs avaient une organisation
judiciaire propre à eux, leurs tribunaux religieux réglaient les affaires des mariages, divorces,
des successions et toutes affaires qui concernent l’état des personnes en plus des questions
immobilières mais ils n’étaient pas compétents de juger les affaires relevant du domaine du
droit pénal car cela rentrait dans les compétences du makhzen. Lorsque l’action en justice est
intentée contre un musulman par un juif, l’affaire relève dans ce cas de la compétence du caïd
représentant de l’ordre public (maghzen) et non pas du cadi.

Sous-section 4 : la justice de makhzen

La justice makhzen ou du gouvernement, est rendue par deux notables distincts, dont les
attributions sont déléguées Aux pachas (gouverneurs des villes) et aux caïds, par le souverain
qui détient le pouvoir judiciaire en sa qualité de sultan ou chef d’état ». La juridiction des pachas
et des caïds comprend ainsi à l’origine les affaires pénales. La justice makhzen est contrôlée
par des commissaires du gouvernement. Ces agents de contrôle, tandis qu’ils se bornent à
vérifier la procédure suivie par les cadis, exercent un contrôle étroit sur la justice des pachas et
des caïds. « Les enquêtes préalables sont nettement insuffisantes, souvent inexistantes

Nombre de jugements sont rendus hâtivement sans que tous les éléments aient pu être réunis ;
Aussi un autre problème relatif à cette juridiction, - Celle de 1904 présentée par le HAJ ALI
ZNIBER pour l'amélioration de la situation politique marocaine. Et une deuxième en 1908 qui
a adopté pour la première fois dans l’histoire du Maroc l’idée de la séparation du pouvoir et
même celle des Droits de l’Homme.

Conclusion

Pour conclure, on peut déduire que le régime juridique au Maroc s’est toujours basé sur une
centralisation de pouvoir dans les époques ou le Maroc a été unifié ou sur une diversité et parfois
une contradiction et une incompatibilité dans les époques ou le Maroc été l’enjeu des rivalités
entre des différente tribus, différents états, ou mais des guerres civiles entre les princes du même
état. Donc le système juridique unifiés n’est établi au Maroc qu’avec l’instauration du
protectorat et l’inspiration presque totale du régime français. Et maintenant, il reste à souhaiter
que le présent essai sur le système juridique marocain ait offert l’opportunité de rappeler
quelques-unes des péripéties qui ont marqué sa formation et son évolution, Malgré
malheureusement la rareté d’information que nous avons affrontée

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