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Introduction :
L’étude du cadre institutionnel du Maroc, passe par l’étude de la Constitution qui pose les principes
fondateurs de la gestion des affaires du pays, à travers la définition des organes de décision et de gestion
ainsi que la présentation de leurs attributions, leur fonctionnement et leurs rôles respectifs dans la gestion du
pays.
La clé de voûte dans le nouveau dispositif constitutionnel est incontestablement l’article 1 qui pose,
d’emblée et sans équivoque, les principes régulateurs du système politique marocain dans sa nouvelle
configuration : « Le Maroc est une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale. Le
régime constitutionnel du Royaume est fondé sur la séparation, l’équilibre et la collaboration des pouvoirs,
ainsi que sur la démocratie citoyenne et participative, et les principes de bonne gouvernance et de la
corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes ».
Et c’est à l’aune de cet article phare que s’imposerait toute lecture avisée des dispositions de la
Constitution pour traiter et étudier les différentes institutions chargées de la gestion de la vie publique au
Maroc.
Encadrée 1 :
Le processus de démocratisation marocain, ainsi que les efforts du Royaume chérifien pour la
promotion et le respect des droits de l’Homme ne sont pas nés au printemps 2011, puisque le Maroc est
engagé depuis l’intronisation du Roi Mohammed VI en juillet 1999, dans un processus de réforme
démocratique. Ces dernières années par exemple, l’Instance Equité et Réconciliation s’est attachée à mettre à
jour les violations des droits de l’Homme et s’est accompagnée d’une reconnaissance (encore incomplète
cependant) des responsabilités de l’Etat dans ces violations, ainsi que d’une compensation aux victimes ;
parallèlement, on note l’instauration d’institutions des droits de l’Homme indépendantes, avec un essor de la
société civile et de la scène associative, la reconnaissance, par les observateurs internationaux, de la tenue
d’élections locales et nationales libres et justes, et une réforme du Code de la famille qui va dans le sens de
plus d’égalité entre hommes et femmes.
La vague de contestation lancée par les évènements survenus en Tunisie à partir du mois de
décembre 2010, et en Egypte à partir du mois de janvier 2011, n’a cependant pas épargné le Maroc. A ce
titre, il est faux de dire que le Maroc constitue une exception, puisqu’il est aussi touché par la contestation
populaire ; son exception est en fait un particularisme, une singularité due à la nature monarchique du régime
et aux spécificités propres du Royaume, qui font que le changement ne s’opère pas par les mêmes canaux et
ne s’exprime pas de la même façon. La grande majorité des Marocains accorde beaucoup d’importance à la
modération et à la tolérance, et reste très attachée à la monarchie et son rôle dans l’histoire de la nation
marocaine.
Le Maroc ne connaît donc pas les processus révolutionnaires des autres pays arabes de l’Afrique du
Nord (Tunisie, Libye, Egypte), puisque les Marocains ne demandent pas la chute du régime, encore moins
celle de la monarchie, mais plutôt plus de démocratie, de liberté, de dignité, de justice sociale, le changement
des élites corrompues et la fin de l’affairisme, l’éradication de la corruption etc. Sans oublier que le
mouvement de contestation reste minoritaire : tous les jeunes ne sortent pas manifester dans la rue, de même
que toutes les composantes de la société ne sont pas mobilisées derrière la contestation. Par ailleurs, chaque
discours royal manie avec habileté anticipation et prudence, dans des déclarations publiques toujours
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mesurées (le Roi n’a jamais assimilé l’agitation à une manipulation étrangère, ni accusé les manifestants
d’être des ennemis de la Nation).
Du fait des récentes réformes intervenues au Maroc et du contexte national (début d’agitation) et
régional (chute des régimes tunisiens et égyptiens), l’accélération du processus de démocratisation est
devenue nécessaire, afin de maintenir la paix sociale et d’éviter tout débordement. Le Maroc s’inscrit ainsi
plutôt en exemple de modèle de réformes progressives et de dialogue, afin d’éviter tout mimétisme de
brutalité ou de violence avec les pays voisins.
C’est ainsi que sa majesté le Roi Mohamed VI intervient avec le discours du 09 Mars 2011, déclarant
la volonté de poursuivre les démarches de modernisation déjà en place et l’engagement pour plus de
démocratisation du Royaume afin de répondre aux revendications sociales initiées par le Mouvement du 20
Février. Cet engagement c’est traduit par la nomination de la « Commission Consultative de Révision de la
Constitution »chargée de la préparation d’une nouvelle constitution sous la présidence d’Abdelatif
Mennouni.
I. Le Roi :
1. De la monarchie marocaine :
Ainsi, dans son article 43, la nouvelle Constitution dispose-t-elle que «La Couronne du Maroc et ses
droits constitutionnels sont héréditaires et se transmettent de père en fils aux descendants mâles en ligne
directe et par ordre de primogéniture (le fils aîné) de SA MAJESTE LE ROI MOHAMMED Vl, à moins que
le Roi ne désigne, de son vivant, un successeur parmi Ses fils, autre que Son fils aîné. Lorsqu'il n'y a pas de
descendants mâles en ligne directe, la succession au Trône est dévolue à la ligne collatérale mâle la plus
proche et dans les mêmes conditions ».
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Dans la nouvelle Constitution de 2011, on parle de Monarchie citoyenne, garante des fondamentaux
de la nation. D’où, en conséquence, ces deux éléments clés dans le dispositif constitutionnel, à très forte
teneur significative :
- La distinction explicite et circonstanciée des pouvoirs du Roi, en tant que Commandeur des
Croyants (Amir Al Mouminine), en charge du domaine religieux (article 41) et en tant que Chef de l’Etat,
symbole de l’unité nationale et territoriale, assurant des missions d’arbitrage, garant du choix démocratique
et des intérêts fondamentaux du pays (article 42).
Les pouvoirs du Roi s’exercent sur plusieurs niveaux. Le Roi nomme le Chef du Gouvernement au
sein du parti vainqueur des élections législatives.Sur proposition de celui-ci, Il nomme les autres membres du
Gouvernement ; peut mettre fin à leurs fonctions soit à son initiative soit à celle du Chef du Gouvernement.
Le Roi préside le Conseil des Ministres ; il est le Chef Suprême des Forces Armées Royales ;
nomme, sur proposition du Chef du Gouvernement et à l’initiative du ministre concerné, aux emplois civils
de wali de Bank Al Maghrib, d’ambassadeur, de wali et de gouverneur.
Le Roi promulgue la loi, peut dissoudre, par dahir, les deux Chambres du Parlement.
Il préside le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire dont il approuve par dahir les nominations de magistrats
; exerce le droit de grâce.
Encadrée 2 :
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Quelle place pour le Souverain dans la nouvelle Constitution du Royaume ?
En effet, l’article 59 laisse conclure que, quand il y a une menace réelle à l’intégrité territoriale et/ou à la
stabilité politique de la nation, le Roi a le pouvoir légitime de « proclamer par dahir l’état d’exception ».
L’article 96 donne également au Roi le pouvoir de dissoudre les chambres du Parlement et annoncer
l’arrivée d’une nouvelle chambre.
Rappelons que La légitimité du Souverain Marocain est triangulaire : historique (ou dynastique comme le
soulignait l’article 43), politique (ou constitutionnelle : article 42), et religieuse (le Roi a la qualité d’être le
Commandeur des croyants). Cette légitimité tripartite est renouvelée ou rappelée chaque année pour que la
Nation confirme son allégeance au Souverain.
La puissance en dernier recours reste le Roi-garant ou ce Chef d’Etat, car c’est celui-ci qui peut sauver
l’Etat par ses mesures exceptionnelles dans les périodes de crise. C’est également un Roi-arbitre qui
intervient par son pouvoir pour mettre fin à tout désaccord réel ou potentiel entre des élites et les citoyens.
Ce n’est pas seulement le pouvoir de dissolution, mais également le pouvoir de décentraliser la décision
(aux citoyens) après la dissolution (par des élections). Cette faculté de l’arbitrage (article 42) est l’une qui
nourri les pouvoir du Roi.
Mais la particularité de cette faculté réside dans le fait qu’elle n’est pas la résultante exclusive d’un
pouvoir d’indignation du Roi (cas de la Belgique) mais également d’un dialogue entre le Chef d’Etat et les
citoyens.
Si le Roi a ce rôle clé lors d’une période d’instabilité politique, quel en sera le rôle en période de stabilité?
C’est la question sur laquelle il faut écouler beaucoup d’encre. Donc l’étendu de la participation du Roi
aux travaux du quotidien est une vraie interrogation.
Une chose est sure : ce qui donne cette qualité particulière à tout Chef d’Etat, c’est son intervention bien
maitrisée et modérée aux affaires des jours, raison pour laquelle il est indispensable de dissocier les deux
fonctions : la détermination de la politique de la nation et sa conduite. Dans la nouvelle constitution, on
assiste à une dichotomie entre le Conseil des ministres et le Conseil de Gouvernement (article 49 et 92). Le
premier est présidé par le Roi qui détermine les lignes directrices ou les orientations stratégiques tandis que
le second est chapeauté par le Chef du Gouvernement qui, à son tour, détermine les politiques publiques et
sectorielles.
La réalité aujourd’hui est que le champ du pouvoir royal est aussi large face à un gouvernement qui, au
moment où il croit avoir pouvoir, s’incline avec toute “modestie“ devant un “arbitre capitaine“.
Encadrée 3 :
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cette Constitution, comme ses devancières d’ailleurs, est le produit d’une double filiation. D’une part, son
origine musulmane qui s’incarne dans la qualité de commandeur des croyants du souverain ; et d’autre
part, une origine moderne et plus récente, puisée dans le constitutionnalisme occidental. D’où une
hybridation du système juridique qui introduit une ambiguïté quant au sens des dispositions
constitutionnelles. C’est cette ambiguïté qui a posé problème en ce qui concerne l’interprétation des
pouvoirs du roi : doit-on procéder à une interprétation stricte de ses pouvoirs en s’appuyant principalement
sur les pouvoirs expressément attribués ou faudra-t-il admettre que le roi peut aussi bénéficier de pouvoirs
implicites qui seraient le complément nécessaire des pouvoirs qui lui sont expressément attribués ?
Les constitutions de 1962 à 1996 ont été élaborées en vertu d’un pouvoir « pré-constituant » du roi qui en a
ainsi largement déterminé le contenu même si en 1992 et en 1996, il a consulté les partis politiques. Par
ailleurs, toutes ces constitutions reposent sur la prépondérance du pouvoir royal qui trouve sa formulation
dans l’article 19 énonçant que le roi est Amir Al Mouminine et, depuis 1970, qu’il est le représentant
suprême de la nation.
L’interprétation des pouvoirs royaux a été naturellement dépendante de cette double primauté, religieuse et
constitutionnelle. En fonction des circonstances, le roi peut agir tantôt en vertu des pouvoirs expressément
accordés, tantôt en vertu des pouvoirs implicites qui en sont déduits sur la base de l’article 19. De ce fait, le
dispositif des constitutions précitées ainsi que leur mode d’interprétation, ont, au cours des décennies
écoulées, eu pour effet d’élargir les pouvoirs du roi. En faisant valoir la théorie des pouvoirs implicites, les
interprètes, à savoir les magistrats de la Cour Suprême, le Secrétariat général du gouvernement et le
Cabinet Royal, ont cru pouvoir déduire des attributions expressément confiées au Roi, des compétences
qui en découleraient nécessairement, bien que non prévues expressément.
Aujourd'hui, l’élaboration de la nouvelle Constitution dans le contexte politique interne et international qui
prévalait au printemps 2011, comme le texte lui-même de la Constitution, ne permettent plus une telle
interprétation.
L’élaboration de la Constitution de 2011 a suivi un processus différent en ce sens que le roi a abandonné
une partie de son pouvoir « pré-constituant » en faveur d’une Commission consultative qu’il a
nommée et chargée de préparer le projet d’une réforme constitutionnelle globale sur la base de sept
directives, sans que cela altère la possibilité pour la Commission de faire preuve de créativité. Il s’agissait
notamment d’assurer le développement des droits et libertés, de garantir la primauté de la loi et l’égalité de
tous devant elle ainsi que de renforcer l’identité nationale tout en reconnaissant l'importance de la diversité
en faisant place notamment à l’amazighité. La Commission devait définir les moyens susceptibles de
mieux assurer l’équilibre des pouvoirs en renforçant ceux du parlement et du gouvernement ; ce dernier
étant dirigé par un chef de gouvernement pleinement responsable de la politique gouvernementale.
Le projet ainsi préparé a été soumis à l’approbation du roi et approuvé par référendum le 1er juillet 2011.
Les attributions royales connaissent une innovation capitale. L’article 19 disparaît, ou se voit remplacé
plutôt par deux articles qui distinguent les compétences religieuses du roi de ses compétences de chef
d’Etat. Il reste le « représentant suprême » de la nation mais il exerce par dahir les pouvoirs qui lui sont
expressément attribués. Si cette formule existait déjà dans les constitutions précédentes, elle a désormais
vocation à être strictement respectée.
D’une façon générale, les pouvoirs du roi sont limités à proportion de l’accroissement de ceux du
gouvernement et de son chef. La confrontation des compétences du Conseil des ministres à celles du
Conseil du gouvernement, aujourd’hui constitutionnalisé dans son existence comme dans ses
compétences, montre la nécessité d’une coopération dans laquelle le principe traditionnel d’autorité n’a pas
sa place pour autant que, dans la pratique du fonctionnement des institutions, les protagonistes, chef de
l’Etat et responsables gouvernementaux, le veuillent.
Certes, le chef de l’Etat demeure la pièce centrale du puzzle institutionnel, mais ses pouvoirs font l’objet
d’une énumération précise que vient illustrer l’article 42, alinéa 3, de la Constitution en vertu duquel le roi
exerce par dahir les missions qui lui sont confiées sur la base des pouvoirs qui lui sont expressément
dévolus par la Constitution. Cette formule, qu’il conviendra donc de respecter à la lettre, est dictée par le
nécessaire respect de l’autonomie des trois autres composantes du mécanisme constitutionnel et politique
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II. Le Parlement :
➔ Notion générale
Par extension, un parlement est « une assemblée ou un ensemble des assemblées qui assure
la représentation du peuple dans les Etats démocratiques. Lieu de délibération et détenteur
du pouvoir législatif, il est principalement chargé de voter les lois et le budget et de contrôler
l'action du gouvernement. »
Au Maroc, comme plusieurs autres régimes politiques, le Parlement est bicaméral, il est
composé de deux Chambres, la Chambre des Représentants (Chambre basse) et la Chambre des
Conseillers (Chambre haute). Leurs membres tiennent leur mandat de la Nation. Leur droit de
vote est personnel et ne peut être délégué. L'Opposition est également une composante
essentielle des deux Chambres.
Le pouvoir législatif est assuré par le Parlement. La formation du Parlement représente la volonté populaire,
dans la mesure où ce sont les citoyens qui élisent les membres de la chambre des représentants (suffrage
universel direct), et ce sont eux-mêmes qui choisissent les personnes qui vont constituer les collèges
électoraux chargés d’élire les membres de la chambre des conseillers (suffrage universel indirect).
C’est pourquoi on dit que la loi manifeste la volonté populaire, puisque ce sont les élus du peuple qui
participent à la proposition et l’adoption des lois.
Le régime politique marocain est fondé sur la séparation, l’équilibre et la collaboration de trois pouvoirs : le
pouvoir législatif, le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire.
Encadrée 4 :
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La séparation des pouvoirs est un principe, une théorie, qui préconise que les trois grandes fonctions de
l'Etat(le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire) soient chacune exercée par un
organe ou une instance différente :
Le contrôle que chacun des trois pouvoirs exerce sur les autres est censé préserver les citoyens des atteintes
à ses droits fondamentaux.
La séparation des pouvoirs est appliquée dans la plupart des Etats démocratiques modernes. Elle est plus
ou moins souple car une trop stricte séparation des différents pouvoirs peut conduire à la paralysie des
institutions. De ce fait, de nombreuses constitutions privilégient le principe de la collaboration des
différents pouvoirs en leur attribuant des moyens d'action les uns sur les autres, le contexte marocain en est
un bon exemple. Cependant, dans la pratique, le pouvoir exécutif va souvent au-delà de son rôle en
s'assurant la mainmise sur les autres pouvoirs (nomination des juges, possibilité de légiférer).
Le principe de séparation des pouvoirs a été énoncé par le philosophe anglais John Locke (1632-1704)
dans son "Second traité du Gouvernement Civil"de 1690 et plus tard par Montesquieu (1689-1755) dans
"L'esprit des lois" (1748).
Pour lui, l'attribution de ces pouvoirs à trois parties distinctes de l'Etat est un moyen de garantir la liberté
des citoyens, contrairement à la monarchie absolue où le roi détient l'ensemble de ces pouvoirs. L'équilibre
entre les pouvoirs est assuré par la capacité que doit avoir chacun d'eux d'agir et d'empêcher, ce qui les
contraint à la collaboration et au contrôle mutuel, réduisant ainsi le risque d'abus de part et d'autre.
"Pour qu'on ne puisse pas abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le
pouvoir." L'Esprit des lois - 1748
Encadrée 5 :
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La chambre des Conseillers était élue pour six ans au suffrage universel indirect. Deux tiers
étaient élus par un collège électoral composé des représentants des conseils communaux et un
tiers par un collège composé des représentants des chambres professionnelles et des
organisations syndicales.
Cette brève législature s'est soldée par un échec au terme de vingt mois pendant lesquels la
courte majorité gouvernementale, la force de l'opposition, les scissions, les divers enjeux, les
mécontentements multiples, etc. ont eu raison de cette jeune expérience qui s’est
interrompue avec l'état d'exception qui a duré de 1965 à 1970, jusqu'à l'adoption d'une
nouvelle loi fondamentale.
Les législatures suivantes, celles de 1977, 1984 et 1993 sont monocamérales. Elue pour six ans,
la chambre des Représentants comprend dans la proportion des deux tiers des membres élus
au suffrage universel direct et dans la proportion d'un tiers, des membres élus par un collège
composé d'élus communaux ainsi que de membres élus par des collèges électoraux composés
des membres des chambres professionnelles et des représentants des salariés.
En cas de non accord, même après la soumission du texte par la commission mixte paritaire, le
dernier mot revient à la chambre des Représentants.
Dans la nouvelle Constitution de 2011, le bicaméralisme étant toujours de mise (article 60), les
membres de la chambre des Représentant sont élus pour cinq ans au suffrage universel direct,
tandis que le mandat de ceux de la chambre des Conseillers est de six ans, une fois élus au
suffrage universel indirect. A noter ici les modifications substantielles apportées par le
nouveau texte constitutionnel, s’agissant notamment de la durée du mandat des conseillers,
de la composition de leur chambre, de leur mode d’élection par chacun des collèges
électoraux ainsi que de leurs attributions.
1. Le fonctionnement du Parlement:
Le travail du parlement se fait sur deux sessions durant lesquelles, les membres de chaque chambre
se réunissent pour discuter et étudier les différentes questions qui concernent la vie publique dans ses
différents volets, et votent les textes de lois nécessaires pour veiller au bon fonctionnement de la vie en
société.
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✓ La session d’Octobre : Elle débute le deuxième Vendredi d’Octobre par une séance
commune (des deux chambres) présidée par sa Majesté le Roi qui émet un message aux élus des deux
chambres. Par la suite, chaque chambre tient des séances publiques pour exercer les attributions qui leur
ont été assignées par la Constitution (production législative et contrôle de l’action gouvernementale).
Chaque session dure au moins 3 mois. Durant les vacances parlementaires (période entre la fin d’une session
et le début de celle suivante), les commissions permanentes continuent d’exercer leurs missions d’étude et de
suivi de l’action du gouvernement, sauf qu’il n’y a pas de séances tenues durant cette période sauf en
circonstances particulières qui peut pousser à la tenue d’une session extraordinaire. Cette dernière peut être
faite soit par décret, soit à la demande du tiers des membres de la chambre des Représentants ou de la
majorité de ceux de la chambre des Conseillers.
Remarque : Le Parlement peut être réuni en session extraordinaire, soit par décret, soit à la demande du tiers
des membres de la Chambre des Représentants ou de la majorité de ceux de la Chambre des Conseillers. Les
sessions extraordinaires du Parlement se tiennent sur la base d'un ordre du jour déterminé. Lorsque ce dernier
est épuisé, la session est close par décret.
Encadrée 6 :
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Fondements conceptuels
Le bicamérisme (ou bicaméralisme) est un système politique basé sur un pouvoir législatif,
le Parlement, constitué de deux assemblées dont les membres sont désignés selon des modes différents.
Dans la plupart des Parlements, la chambre basse, élue au suffrage universel direct, est la plus importante.
Elle représente les citoyens et détient l'initiative des propositions de loi.
Les membres de la seconde chambre sont souvent désignés ou élus au suffrage indirect par
des administrations ou des représentants des régions ou des collectivités territoriales. La durée
des mandats est en général plus longue que pour la chambre basse.
De nos jours, le parlementarisme est une forme de régime représentatif dans lequel le Parlement, qui
détient notamment le pouvoir législatif, dispose de la primauté sur les autres autorités. Le Parlement peut,
par exemple, renverser un gouvernement sans pouvoir être dissous par le pouvoir exécutif.
Une "session parlementaire" est une période durant laquelle les assemblées parlementaires se
réunissent en séance plénière pour délibérer. On distingue les sessions : parlementaires :
• Ordinaires : Le Parlement siège sans raison ou convocation particulière, comme cela est prévu par
la Constitution ou, dans certains pays, par le Parlement lui-même.
• Extraordinaires : Des sessions extraordinaires peuvent avoir lieu entre deux sessions ordinaires.
elles interviennent à la demande du Premier ministre ou chef du gouvernement, ou de
la majorité des membres de l'Assemblée nationale.
• de plein droit : Les sessions de plein droit sont conditionnées à une circonstance particulière
prévue par la Constitution, sans qu'une convocation officielle ne soit exigée.
Une commission parlementaire est un groupe constitué d'un nombre limité de députés ou
parlementaires chargés d'examiner une question particulière relevant de sa compétence. Les commissions
parlementaires sont les organes essentiels du fonctionnement de du parlement. Elles permettent aux
parlementaires d'exercer pleinement leur rôle de législateurs et de contrôler l'administration publique. On
distingue entre les commissions permanentes et les commissions d’enquête.
Le rôle des commissions parlementaires permanentes, défini par la Constitution, est d'examiner
les projets et propositions de loi avant leur discussion en séance et d’étudier le budget de l’Etat
Une commission d'enquête parlementaire est constituée de manière temporaire. Elles permettent
notamment d'exercer un certain contrôle de l'action du gouvernement ou de mettre en lumière des
dysfonctionnements dans une affaire publique.
Le groupe parlementaire : On appelle groupe parlementaire (ou groupe politique) une association de
parlementaires ou députés qui se rassemblent au sein de chacune des deux assemblées (deux chambres)
du Parlement pour pouvoir bénéficier des avantages dont disposent les groupes politiques.
Le suffrage universel, principe d'expression de la volonté populaire, est le vote de l'ensemble des
citoyens. Il fonde la souveraineté du peuple dans un régime démocratique. C’est un « vote à l'unanimité ».
on distingue entre le suffrage direct et le suffrage indirect.
Le premier est une participation directe des citoyens aux élections sans aucune intermédiation.
Quant au suffrage indirect, c’est également un système électoral mais où tous les citoyens peuvent voter
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2. L’organisation du Parlement :
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Le Parlement est composé de deux Chambres, la Chambre des Représentants et la Chambre des
Conseillers.
Les membres de la Chambre des Représentants sont élus pour cinq ans au suffrage universel direct. La
législature prend fin à l'ouverture de la session d'octobre de la cinquième année qui suit l'élection de la
Chambre.
Le Président et les membres du Bureau de la Chambre des Représentants, ainsi que les présidents des
Commissions permanentes et leurs bureaux, sont élus en début de législature, puis à la troisième année de
celle-ci lors de la session d'avril et pour la période restant à courir de ladite législature.
La Chambre des Conseillers comprend au minimum 90 membres et au maximum 120, élus au suffrage
universel indirect pour six ans, selon la répartition suivante:
-Trois cinquièmes des membres représentant les collectivités territoriales. Cet effectif est réparti entre les
régions du Royaume en proportion de leurs populations respectives et en observant l'équité entre les
territoires. Le tiers réservé à la région est élu au niveau de chaque région par le Conseil régional parmi ses
membres. Les deux tiers restants sont élus par un collège électoral constitué au niveau de la région par les
membres des conseils communaux, provinciaux et préfectoraux,.
- Deux cinquièmes des membres élus dans chaque région par des collèges électoraux composés d'élus des
Chambres professionnelles et des organisations professionnelles des employeurs les plus représentatives, et
de membres élus à l'échelon national par un collège électoral composé des représentants des salariés.
Aucun membre du Parlement ne peut être poursuivi ou recherché, arrêté, détenu ou jugé à l'occasion d'une
opinion ou d'un vote émis par lui dans l'exercice de ses fonctions, hormis le cas où l'opinion exprimée met
en cause la forme monarchique de l'Etat, la religion musulmane ou constitue une atteinte au respect dû au
Roi.
Remarque : Une chambre professionnelle est un organisme corporatif chargé, d’une façon générale, de gérer les
intérêts des professionnels qu’il représente. C’est un établissement public dont les membres sont élus par les
professionnels concernés, qu’elle représente officiellement auprès des pouvoirs publics.
Elles sont créées par le législateur, sans être prévues généralement par la Constitution. Leur mission essentielle est la
sauvegarde et la défense des intérêts des groupes professionnels qu’elles représentent. Vis-à-vis des pouvoirs publics,
elles font entendre l’avis du groupe dans les domaines qui touchent ses ressortissants. Le gouvernement doit en
principe demander l’avis des chambres professionnelles chaque fois qu’il est envisagé de prendre des lois ou des
règlements concernant principalement le secteur professionnel dont elles ont à défendre les intérêts.
Outre les Commissions permanentes, peuvent être créées à l'initiative du Roi ou à la demande du tiers des
membres de la Chambre des Représentants, ou du tiers des membres de la Chambre des Conseillers, au
sein de chacune des deux Chambres, des commissions d'enquête formées pour recueillir les éléments
d'information sur des faits déterminés ou sur la gestion des services, entreprises et établissements publics,
et soumettre leurs conclusions à la Chambre concernée.
Il ne peut être créé de commission d'enquête lorsque les faits ont donné lieu à des poursuites judiciaires et
aussi longtemps que ces poursuites sont en cours. Si une commission a déjà été créée, sa mission prend fin
dès l'ouverture d'une information judiciaire relative aux faits qui ont motivé sa création.
Les commissions d'enquête ont un caractère temporaire. Leur mission prend fin par le dépôt de leur rapport
auprès du Bureau de la Chambre concernée, et, le cas échéant, par la saisine de la justice par le Président
de ladite Chambre. Une séance publique est réservée par la Chambre concernée à la discussion des
rapports des commissions d'enquête.
✓ Les commissions permanentes : Elles sont constituées parmi les membres de chaque
chambre (chaque représentant devra participer à une seule commission), et se charge chacune d’un
domaine bien déterminé. Elles sont au nombre de six, et couvrent les différents domaines de la société.
✓ Les groupes parlementaires :Les groupes parlementaires jouent un rôle fondamental dans
l'organisation du travail au sein des chambres. C’est un regroupement des représentants des différents
formations politiques pour profiter des compétences réciproques des membres du groupe ainsi que
pouvoir avoir un pouvoir de décision lorsqu’il s’agit de voter une loi par exemple.
Encadrée 7 :
Encadrée 8 :
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. La commission des affaires étrangères, des affaires islamiques et des marocains résidant à
l’étranger
. La commission de l’intérieur des collectivités territoriales et de la politique de la ville
. La commission de justice, de législation et des droits de l’homme
. La commission des finances et du développement économique
. La commission des secteurs sociaux
. La commission des secteurs productifs
. La commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement
. La commission de l’enseignement, de la culture et de la communication
En plus de cette attribution, qui constitue l’essence même du Parlement, celui est investi par la
Constitution de 2011 du contrôle de l’activité gouvernementale qui passe à travers les questions adressées
par les membres des deux chambres, au chef du gouvernement et à son équipe gouvernementale, pour
essayer de se justifier sur les décisions et les politiques publiques qu’ils mettent en place durant leur mandat.
Le Parlement a la possibilité également de demander la présence de tout responsable chargé de la gestion des
services, entreprises et établissements publics, pour l’interroger sur le fonctionnement de l’établissement
qu’il préside.
Le Parlement peut également demander la création de commissions d’enquête pour faire des
investigations sur la gestion d’un établissement public et présenter par la suite un rapport résumant leurs
travaux au président de la Chambre qui a décidé de la création de la commission. Ces commissions peuvent
être créées soit à l’initiative du Roi ou à la demande du tiers des membres de la Chambre des Représentants,
ou du tiers des membres de la Chambre des Conseillers.
En plus de ces attributions, il faut souligner le fait que le gouvernement est responsable à la fois
envers sa majesté le Roi, et envers le Parlement. En effet, même si le gouvernement est désigné par le Roi, il
doit avoir l’acceptation du Parlement qui se manifeste par l’acceptation du programme gouvernementale.
D’autant plus, le Parlement peut même demander la démission du gouvernement si la motion de censure
(proposée au début par un cinquième des membres de la chambre des représentants) est acceptée par la
majorité absolue.
Définition :
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Pouvoir exécutif: instance -ou branche- de l'État qui a pour fonction de mettre en œuvre -d'exécuter- les lois
adoptées par le pouvoir législatif. L'exécutif correspond au gouvernement, tout comme le législatif
correspond au parlement. Au sommet du pouvoir exécutif, on retrouve le chef du gouvernement (premier
ministre) [qui peut être le chef d'État - président] et son conseil (cabinet), lui-même constitué de ministres
ayant des vocations sectorielles. L'exécutif comprend, par extension, l'ensemble des
organes gouvernementaux et administratifs qui participent à cette mise en œuvre. Sans le pouvoir exécutif,
les lois ne seraient que des vœux. Les décisions du pouvoir exécutif sont généralement des décrets ou des
arrêtés.
L'exécutif dispose également de pouvoirs qui lui sont propres -souvent qualifiés de «discrétionnaires»:
décisions prises directement par le gouvernement sans le consentement spécifique du parlement. Ces
pouvoirs de l'exécutif sont évidemment nécessaires dans une situation de crise ou d'urgence qui oblige une
action rapide.
Le pouvoir exécutif au Maroc est régi par le titre 5 de la constitution marocaine (les articles de 87 à 94) dont
les plus intéressants :
➔ Article 88
Après la désignation des membres du gouvernement par le Roi, le Chef du Gouvernement présente et expose
devant les deux Chambres du Parlement réunies, le programme qu’il compte appliquer.
Ce programme doit dégager les lignes directrices de l’action que le gouvernement se propose de mener dans
les divers secteurs de l’activité nationale et notamment, dans les domaines intéressant la politique
économique, sociale, environnementale, culturelle et extérieure.
Ce programme fait l’objet d’un débat devant chacune des deux Chambres. Il est suivi d’un vote à la Chambre
des Représentants.
Le Gouvernement est investi après avoir obtenu la confiance de la Chambre des Représentants, exprimée par
le vote de la majorité absolue des membres composant ladite Chambre, en faveur du programme du
Gouvernement.
➔ Article 89
Le gouvernement exerce le pouvoir exécutif. Sous l’autorité du Chef du Gouvernement, le gouvernement
met en œuvre son programme gouvernemental, assure l’exécution des lois, dispose de l’administration et
supervise l’action des entreprises et établissements publics.
➔ Article 90
Le Chef du Gouvernement exerce le pouvoir réglementaire et peut déléguer certains de ses pouvoirs aux
ministres. Les actes réglementaires du Chef du Gouvernement sont contresignés par les ministres chargés de
leur exécution.
➔ Article 91
Le Chef du Gouvernement nomme aux emplois civils dans les administrations publiques et aux hautes
fonctions des établissements et entreprises publics, sans préjudice des dispositions de l’article 49(1) de la
présente Constitution. Il peut déléguer ce pouvoir.
➔ Article 92
Sous la présidence du Chef du Gouvernement, le Conseil du Gouvernement délibère :
• de la politique générale de l’État avant sa présentation en Conseil des ministres(2),
• des politiques publiques,
• des politiques sectorielles,
• de l’engagement de la responsabilité du gouvernement devant la Chambre des Représentants,
• des questions d’actualité liées aux droits de l’Homme et à l’ordre public,
• des projets de loi, dont le projet de loi de finances, avant leur dépôt au bureau de la Chambre des
Représentants, sans préjudice des dispositions de l’article 49(3) de la présente Constitution,
• des décrets-lois,
• des projets de décrets réglementaires,
• des projets de décrets visés aux articles 65 (2ème alinéa), 66 et 70 (3ème alinéa) de la présente
Constitution,
• des conventions internationales avant leur soumission au Conseil des ministres,
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• de la nomination des secrétaires généraux et des directeurs centraux des administrations publiques, des
présidents d’universités, des doyens et des directeurs des écoles et instituts supérieurs.
La loi organique prévue à l’article 49 de la présente Constitution peut compléter la liste des fonctions à
pourvoir en Conseil de Gouvernement(4), et déterminer les principes et critères de nomination à ces fonctions,
notamment ceux d’égalité des chances, de mérite, de compétence et de transparence.
Le Chef du Gouvernement informe le Roi des conclusions des délibérations du Conseil de Gouvernement.
➔ Article 93
Les ministres sont responsables, chacun dans le secteur dont il a la charge et dans le cadre de la solidarité
gouvernementale, de la mise en œuvre de la politique du gouvernement.
Les ministres accomplissent les missions qui leur sont confiées par le Chef du Gouvernement. Ils en rendent
compte en Conseil de Gouvernement. Ils peuvent déléguer une partie de leurs attributions aux Secrétaires
d’État.
➔ Article 94
Les membres du gouvernement sont pénalement responsables devant les juridictions du Royaume pour les
crimes et délits commis dans l’exercice de leurs fonctions. La loi détermine la procédure relative à cette
responsabilité.
En plus du pouvoir législatif, exécutif et judiciaire (qu’on va développer dans un autre chapitre), la
gestion des affaires publiques est confiée également à des institutions territoriales plus proches des citoyens
et dont la gestion est confiée à des conseils élus. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en place de
la politique de proximité et de la démocratie participative et citoyenne.
Les collectivités territoriales du Royaume sont les régions, les préfectures, les provinces et les
communes.
Elles constituent des personnes morales de droit public et gèrent démocratiquement leurs affaires. (Article
135 de la Constitution).
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L’organisation territoriale du Royaume repose sur les principes de libre administration, de
coopération et de solidarité. Elle assure la participation des populations concernées à la gestion de leurs
affaires et favorise leur contribution au développement humain intégré et durable à travers la création des
collectivités territoriales.
Les régions et les autres collectivités territoriales participent à la mise en œuvre de la politique
générale de l’Etat et à l’élaboration des politiques territoriales à travers leurs représentants à la Chambre des
Conseillers.
Les régions et les autres collectivités territoriales disposent de ressources financières propres et de
ressources financières affectées par l’Etat.
Tout transfert de compétences de l’Etat vers les collectivités territoriales doit s’accompagner d’un transfert
des ressources correspondantes.
Les collectivités territoriales s’engagent dans la conception et la mise en place des plans de
développement local et la fourniture des services publics nécessaires. Elles s’engagent également à la mise
en place des politiques et des lois élaborées par le Parlement en collaboration avec les représentants du
gouvernement à l’échelle locale dans le cadre de la déconcentration administrative.
En étant des organes élus par les citoyens, les collectivités territoriales peuvent être contrôlées par
ceux-ci à travers la possibilité dont ils disposent de présenter des pétitions pour contrôler ou revendiquer des
droits.
L'important mouvement de nominations de walis et gouverneurs entrepris par le roi Mohammed VI sur
proposition du chef du gouvernement et à l'initiative du ministère de l'Intérieur concerne de jeunes cadres
ainsi qu'une femme wali désignée pour la première fois dans l'histoire du Maroc. Au total, 15 walis et 29
gouverneurs ont été nommés par le souverain et sur lesquels tous les espoirs sont portés pour diriger
efficacement leurs régions.
Un changement radical a touché "le cercle des agents d'autorité avec la nomination d'une femme au poste
de wali. Ces derniers sont appelés à instaurer des conditions favorables pour la création et la distribution
des richesses dans le cadre d'une démocratie participative.
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