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Introduction

La cours d’histoire comparative des institutions est consacrée à l’Egypte, à Rome, à l’Arabie
préislamique et islamique et au Soudan médiéval.

Les historiens du Droit pensent avec beaucoup de raisons qu’on ne peut saisir l’importance et
l’utilité du droit positif (c.-à-d. le droit en vigueur le droit actuel). Si on ignore son histoire
c’est en fait car le droit n’offre aucune signification pratique s’il est détaché de son cadre
historique, social, ou institutionnel. L’utilité de l’histoire du droit et des institutions est bien
évidente car, en effet elle contribue beaucoup à la formation des juristes dans la mesure où
elle met à leur disposition les acquis des expériences du passé. La règle de Droit a une vie et
un contexte, elle se rattache généralement à un antécédent historique, d’où l’importance de
l’éclairage historique qui permet de mieux apprécier le présent et de préparer le futur. Il est
presque impossible de comprendre les institutions et le droit si on ne les insère pas dans leurs
contextes ou leurs époques.

L’histoire du Droit et des institutions apporte une approche juridique et institutionnelle.


L’enseignement de l’histoire du droit n’a pas ici pour objet de faire l’histoire événementielle,
on ne se contente pas de décrire les événements ou de raconter les péripéties de l’histoire. Que
faut-il entendre par le concept d’institution ? Institution : ensemble des formes ou structures
politiques établies par la loi et la coutume.
Loi : règle établie par une autorité souveraine qui est une norme juridique votée par les
assemblées détentrices du pouvoir législatif et l'Etat ; qui détient le pouvoir de coercition
(contrainte exercer notamment pour faire respecter la loi) garantit son application sur le
territoire national.
Coutume : pratique devenue une règle non écrite en raison de son emploi constant. La cours
s’intéresse surtout aux institutions politiques, mais il ne néglige pas les institutions
administratives et sociales, et se concentre sur les institutions politiques qui concernent les
pouvoirs suprêmes de l’Etat ainsi que son fonctionnement. L’étude des institutions politiques
de l’Antiquité s’impose comme une nécessité car les sociétés antiques telles que Rome et
l’Arabie constituent des modèles pour nos Etats modernes qui ont puisés dans leurs héritages.
La longévité exceptionnelle de la civilisation pharaonique est très digne et mérite. L’histoire
égyptienne présente d’autres avantages : ce pays est la seule région de l’Afrique à être entier
dans l’histoire. Ainsi, Seule l’histoire égyptienne est-elle susceptible de nous fournir des
documents historiques ? Certains historiens confirment le caractère profondément africain de
la civilisation égyptienne. Les origines égyptiennes du droit coutumier négro-africain ont été
démontées par des acteurs africanistes. Il a été également que nombres d’idées supposées
universelle ou universalistes viennent du monde méridional et en particulier de l’Egypte.
L’histoire égyptienne reste dominer par l’affirmation du pouvoir royal, les principes de la
monarchie et le concept de l’Etat. En outre, le pouvoir égyptien revêt un caractère divin, qui
est en même temps renforcé et limité par la religion qui constitue son fondement essentiel.
*** Le populus n’est pas un simple regroupement de personne mais une réunion de personne
lié par un accord unanime en vue de leur utilité publique.
Nous étudierons l’Arabie qui entretient des liens historiques avec l’Afrique en particulier de
l’Afrique médiéval voire contemporaine.
Notez que L’intérieur de la vie préislamique était très peu connu par les historiens anciens,
Hérodote (484 vers 420) n’a dit que quelque mot et ne fournit pas de détails sur les arabes.
L’Arabie préislamique se caractérise par une absence d’Etat, une vie politique et social
dominée par les tribus qui étaient dirigés par des clans dont le chef s’appelé Raïs ou Saïd
s’occupe du gouvernement. Le Saïd jouit d’un prestige considérable mais ne détient aucun
pouvoir sur les membres, il apporte une autorité morale et dirige en temps de guerre. Parmi
les institutions sociales et juridiques permettant d’éviter la violence figure le Walla et
l’Assemblé. C’est un contrat passé entre le membre de tribu et la personne qui veut s’y
rattacher. Il permet un individu isolé ou rejeté « Khali » par son groupe d’origine d’être
protéger par une autre tribu de sa part dont il prend désormais le nom. Le contrat est
formaliste et conclu à la Mecque devant le sanctuaire de la Ka’ba, les deux parties expriment
leurs accords par une poignée de main renforcer par un serment réciproque. L’ensemble
tribale est la réunion des notables appelée Nabi ou Mara, c’est l’endroit où se déroule les
événements les plus importants, il est présidé par le Saïd dont le rôle consiste à défendre les
membres du groupe et veiller à la sauvegarde de l’ordre social. A l’arrivée de l’Islam,
l’Arabie ne formé qu’un Etat et été polythéistes c’est avec l’Islam qu’elle réalisera son unité
religieuse et politique.
Le prophète de l’islam Mahomed (SAWS) est né à la Mecque à l’an 570. Il fut confronté à de
nombreuses difficultés au cours de sa mission. Les mecquois aux qui le culte des idées était
une source de conflit, ont manifestés à son égard une farouche opposition. Ils s’indignèrent à
entendre le prophète proclamé l’unicité de Dieu. Il finit par émigrer à Médine où il trouva
beaucoup de fidèles. Quelques années plus tard il rentre à la Mecque. À sa mort en 632,
l’Islam avait déjà gagné un grand nombre de tribus. Le prophète de l’islam a aussi jeté les
bases d’une nouvelle organisation politique et sociale. L’islam se démarque de l’ancien
fondement de la tribu au profit de la communauté (Ummah). Il est bien vrai que seuls les
adeptes de l’islam font partie de la Ummah. Les non- musulmans en étant exclus, mais
jouissent d’une large tolérance en terme d’islam. Chrétiens et juifs ont le droit de célébrer
librement leurs cultes dans leurs lieux de cultes et toutes les professions leurs sont ouvertes.

La civilisation arabo-musulman est formée principalement de mélange et d’emprunt fait aux


pays que la frontière a mis en étroite collaboration comme par exemple : l’Egypte, l’Inde,
l’Afrique du Nord, l’empire Byzantin, la perse etc. A la mort du prophète en 632 l’unité de la
Ummah sera sauvegardée par l’institution du Califat. Le Califat est l’institution chargée
d’assurer la succession du prophète. Le Calife est le remplaçant du messager mit à la tête de la
communauté. Le Califat est d’abord caractérisé par une période d’expérimentation ou de
tâtonnement marqué par la nomination des quatre Califes dit Rachidoune. L’institution sera
par la suite dévoyée (dénaturée) par la dynastie des Omeyyades suivie par celle des
Abbadides qui amorce son déclin. Certains Califes ou Emirs, gouvernaient en maitre absolu
entourés d’un luxe magnifique. Ils abandonnaient souvent la direction de l’Etat au 1er ministre
qui s’appelle Vizir. Enfin en abordant l’Afrique Médiévale, nous constaterons que le
développement des soudanais est marqué par la conquête d’un groupe sur un autre par les
axes commerciaux qui relient les empires soudanais au Maghreb, à l’Egypte et par la diffusion
de l’Islam.

Cette introduction nous suggère quatre chapitres.


Chap. I : l’Egypte Pharaonique
Chap. II : La cité et l’empire romaine
Chap. III : L’Arabie préislamique et à l’Arabie Islamique
Chap. VI : La naissance et la formation de l’empire soudanais

CHAP I : l’EGYPTE PHARAONIQUE


Elle est la plus ancienne Etat connu, elle a bénéficié d’une étonnante longévité atteignant 3
millénaires. La chronologie des règnes des pharaons est subdivisée en 30 dynasties allant des
origines (environ 3200 AV. JC) à la conquête d’Alexandre le grand en 332 AV.JC. D’après la
tradition Egyptienne le 1er pharaon fondateur de la dynastie se nomme Narmer MENEZE.
Dans la tradition recueillie tardivement par Joddor de Sicile, ce roi serait le 1er législateur de
l’Egypte ancienne et le créateur de la ville de MEMPHIS. L’activité législative de ce roi est
rapportée par une série de documents qui affirment la naissance du pouvoir royal. Le
développement considérable de l’Egypte vers le 2nd millénaire obligeait le monarque à se
décharger sur un Vizir (1er ministre) et à nommer des gouverneurs de province. Il en découle
deux principales caractéristiques de la monarchie Egyptienne qui se manifestent à un double
niveau : l’affirmation du pouvoir royal et l’organisation du pouvoir.

Section I : L’affirmation du pouvoir royal

Le pouvoir Egyptien s’affirme par la véhification du souverain et par sa politique étrangère


hégémonique.

Paragraphe I : la véhification des lois d’Egypte


La véhification est l’action de vehifier, c’est l’acte de rendre quelqu’un ou quelque chose
l’objet d’un culte, les égyptiens croyaient que le pharaon avait une nature divine et les mythes
soutenus par le Plerger ont considérablement renforcés cette croyance.

A) La divinité du Pharaon

Les anciens égyptiens considéraient le pharaon comme un être divin, le culte consacré au
souverain était tel qu’à l’époque tardive ils furent vehifier par les populations. On leurs éleva
des temples et des pyramides afin d’immortaliser leurs mémoires, leur culte du dieu solaire
était si important que les souverains ajortés régulièrement le titre de fils de dieu à leur
protocoles. La croyance en la nature divine du souverain n’était pas une donnée permanente.
Vers la fin de l’ancien empire (2500 2400) cette croyance qui avait fait la force de la
monarchie ancienne s’estompa (diminua). Ainsi dans un document célèbre
intitulé « l’enseignement pour le roi melikaré » le pharaon est considéré essentiellement
comme un être humain dans ce document évoqué le roi fait comprendre à son fils que la
royauté s’apprend comme un métier et le roi devra rendre des comptes après sa mort c’est à
cette époque que les textes des pyramides ont opéré une différenciation qui demeure théorique
entre le KA et le BA du pharaon. Le KA est l’élément divin contenu dans la personne royale,
son pouvoir sur terre et les actes qu’il accomplit en découle, on prétend même que toute
parole qui sort de la bouche du pharaon se réalise aussitôt comme s’il était lui-même le Dieu
créateur. Les textes sacrés de l’époque ajoutent que le roi a une prédestination divine et n’a de
compte à rendre à personne. Il est omniscient parce que Dieu lui a donné le savoir dès le
ventre de sa mère. Le BA est différent du KA, c’est l’âme ou la conscience du roi qui sera
jugée après sa mort. Les mythes fondateurs ont largement contribués au renforcement du
pouvoir royal.

B) Le rôle des mythes :

Ils sont des représentations populaires de personnages ou de faits historiques qui prennent
force de légende dans l’imagination populaire. Le mythe évolue avec l’idéologie dominante,
les mythes fondateurs du pouvoir royal Egyptien se sont vraisemblablement fondés
progressivement avec la complicité du clergé. Les 1er documents qui s’y rapportent sont les
textes gravés dans les pyramides selon la mythologie Egyptienne les rois égyptienne sont
censés descendre du dieu Horus, le fils d’Osiris. Horus n’est pas seulement une simple
divinité particulière c’est plutôt le soleil Râ ou Rê, la divinité primordiale qui a engendré
toutes les autres divinités, et les rois d’Egypte considérés comme ces véhifiés exercent un
pouvoir de droit humain et un droit cosmique général. les 1ères palettes Egyptiennes montrent
le roi sous la forme d’un lion ou d’un taureau capable de terrasser ces adversaires, ainsi le roi
Aménophis III qui avait exercé le pouvoir avec éclat et autorité porte le nom d’Horus taureau
à l’image de la déesse Maat (qui signifie chez les Egyptiens la déesse de la justice). Le
pharaon est toujours considéré comme le Maap (la justice, l’équité l’abondance ou l’ordre
public) et s’oppose à l’iniquité (injustice) et au désordre ou au chaos. La politique étrangère
d’Egypte est fondée sur l’hégémonie et la conquête.

Paragraphe II : L’hégémonie égyptienne


L’Egypte ancien a fondé sa supériorité sur les conquêtes qui leur rapporte des butins et des
tribus

A) La suprématie égyptienne
Au 4eme millénaire le delta du Nil formé un embryon de cité royal réunie en confédération. Il
est probable que les cités regroupées aient volontairement décidé de se donner richesse. Le
pouvoir aurait été électif dans un premier temps mais il pourrait aussi que la force du chef ou
celle du groupe qui le porte au pouvoir soit à l’origine de la réunification des cités
égyptiennes. A l’aube du troisième millénaire les 1eres dynasties installés en moyen Egypte
exercèrent leurs dominations sur les princes féodaux du sud et du nord qui manifestent des
velléités d’indépendance. Thoutmosis (v. 1479-1424 av. J.-C.) est considéré comme le plus
grand conquérant d’Egypte, on le qualifie de Napoléon d’Egypte sur à ses nombreuses
conquêtes. L’Egypte fortifie son pouvoir élargie son territoire et invente des méthodes
d’assimilation politique à l’égard des enfants et des princes lesquels sont prise en otage et
amener pour apprendre la civilisation et les négations égyptiennes. Les enfants sont ensuite
renvoyés auprès de leurs familles pour être les meilleurs ambassadeurs de l’Egypte. Dans
sanctuaires dédiés aux divinités sont érigés dans les territoires colonisés par l’Egypte. Les
guerres ont beaucoup apportés à l’Egypte sur le plan économique.

B) Les retombés économiques de la conquête


Les victoires remportées par l’Egypte sont transformés en colonies ayant à sa tête un
gouverneur. Ces territoires très riches en matières premières deviennent les grands
pourvoyeurs au nord de l’Egypte. Les estimations des troupeaux saisi dans les territoires
conquis se chiffrés à 400 000 têtes des bovins capturés à des peuples dominés. Dans la liste
des tribus et des butins versés par les nations soumises à l’Egypte figuré des chameaux, qui
étaient indispensable à l’armée impériale.

Section II : L’organisation du pouvoir royal

Le pharaon est en principe le seul détenteur du pouvoir, cependant compte tenu de la complexité de
l’appareil d’Etat il est tenu de confier la gestion des affaires à un Vizir. Le roi doit aussi créer les
conditions de la bonne gouvernance : le Vizirat.

A) Les prérogatives du Vizir


Le mot vizir ou tjaty est employé pour désigner la fonction du second de l’Etat après leur souverain.
Les pouvoirs (rôles) étaient séparés, le Vizir est à la fois à la tête d’un pouvoir législatif et exécutif

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