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Terminologie juridique

S2
Droit en français

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Sommaire

Terminologie juridique du droit administratif


Terminologie juridique du droit constitutionnel
Terminologie juridique du droit international
Les concepts juridiques en arabe

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Chapitre I : La terminologie juridique du
droit administratif :
Le droit administratif est «la branche du droit public interne qui
comprend l’organisation et l’activité de ce qu’on appelle
couramment l’administration, c’est-à-dire l’ensemble des autorités,
agents et organismes, chargés sous l’impulsion du pouvoir politique
d’assurer les multiples interventions de l’Etat moderne ». André de
Laubadère.

I) L’organisation administrative :
1) Les principes de l’organisation administrative :

L’organisation administrative est régie par deux principes : La


centralisation et la décentralisation.

-La centralisation : c’est un système d’organisation administrative


dans lequel l’administration centrale monopolise le pouvoir de
prendre les décisions. Elle prend deux formes :

-La concentration : l’administration centrale est compétente pour


élaborer les décisions qui sont exécutées par l’intermédiaire de
l’administration locale.

-La déconcentration : l’administration centrale transfère une partie


de ses pouvoirs de décision à l’administration locale. La
déconcentration se caractérise par :

-L’absence de personnalité morale.

-Nomination des autorités déconcentrées par l’administration


centrale.

-Compétences exercées au nom de l’Etat.


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-Exercice du pouvoir hiérarchique par l’administration de l’Etat.

-La décentralisation : c’est un système d’organisation administrative


dans lequel l’administration centrale transfère une partie de ses
pouvoirs de décision à des entités dotées de la personnalité morale.
Elle a prend deux formes :

-La décentralisation territoriale : L’administration centrale


reconnaît aux collectivités territoriales la personnalité morale et le
pouvoir de gérer leurs propres intérêts par l’intermédiaire d’organes
issus d’elles-mêmes.

-La décentralisation fonctionnelle : l’administration centrale


reconnaît aux établissements publics la personnalité morale et le
pouvoir de gérer certaines activités d’intérêt général.

La décentralisation se caractérise par l’existence de la personnalité


morale (La capacité d’avoir des droits et d’exerce des obligations,
l’autonomie administrative, l’autonomie financière).

2) L’organisation administrative au Maroc :

Elle comprend l’administration centrale (le roi, le gouvernement) et


l’administration locale (Les services extérieurs des ministères, les
agents d’autorité).

A) L’administration centrale :

-Le roi : il exerce les attributions suivantes :

-Il nomme le chef de gouvernement.

-Il nomme les membres du gouvernement.

-Il nomme les walis et les gouverneurs.

-Il nomme les directeurs des services de sécurité.

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-Il nomme les ambassadeurs.

-Il préside le conseil des ministres.

-Le chef de gouvernement :

-Il exerce le pouvoir réglementaire.

-Il nomme aux emplois civils.

-Il préside le conseil du gouvernement.

-Les membres du gouvernement :

-Le ministre : il dirige un département ministériel

-Le ministre d’Etat :

-Le ministre délégué auprès d’un ministre : il assure une partie


des attributions du ministre

-Les secrétaires d’Etat : Ils assistent le ministre

B) L’administration locale :

L’action de l’administration décidée à l’échelon central doit se


développer sur l’ensemble du territoire par une administration
locale. On doit distinguer entre :

-L’administration locale ayant des compétences spécialisées : les


services extérieurs des ministères.

-L’administration locale ayant des compétences générales : les


agents d’autorité.

-Les services extérieurs des ministères :

Ils mettent en œuvre la politique du ministère représenté et la


réalisation des opérations matérielles que cela implique. Il s’agit des
services régionaux, et des services provinciaux et préfectoraux.
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-Les agents d’autorité : (Les walis et gouverneurs).

-Ils représentent l’administration centrale dans la wilaya et dans la


préfecture ou la province.

-Ils assurent l’exécution des lois et des décisions


gouvernementales.

-Ils exercent le contrôle administratif.

-Ils assurent le maintien de l’ordre.

-Ils assurent une fonction de coordination entre les services


extérieurs des ministères.

3) Les collectivités territoriales :

-Définition : Les collectivités territoriales sont des personnes morales


de droit public qui gèrent démocratiquement leurs affaires.

-Elles jouissent de l’autonomie administrative et financière.

-Leur composition est régie par l’élection.

-Pourquoi les collectivités territoriales ?

-Assurer la participation de la population concernée à la gestion


de leurs affaires.

-Favoriser leur contribution au développement humain durable


et intégré.

A) La région :

-C’est le premier niveau des collectivités territoriales.

-C’est une personne morale de droit public.

-Elle gère ses affaires grâce à un conseil régional élu au suffrage


universel direct.
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-Elle est soumise au contrôle administratif du wali.

B) La province ou préfecture.

-C’est le deuxième niveau des collectivités territoriales.

-C’est une personne morale de droit public.

-Elle gère ses affaires grâce à un conseil provincial ou préfectoral


élu par un collège électoral composé des membres communaux de la
province ou de la préfecture.

-La province ou la préfecture est soumise au contrôle


administratif du gouverneur.

C) La commune.

-C’est le troisième niveau des collectivités territoriales.

-C’est une personne morale de droit public.

-Elle gère ses affaires grâce à un conseil communal élu au suffrage


universel direct.

-La commune est soumise au contrôle administratif du


gouverneur.

4) Les établissements publics :

Définition : c’est une personne morale de droit public qui gère sous
un contrôle de tutelle une activité qui lui est confiée dans domaine
déterminé.

L’objet de l’établissement public : l’action des établissements publics


est limitée à un objet particulier qui est déterminé lors de leur
création (le principe de spécialité).

L’autonomie de l’établissement public :

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L’autonomie administrative : l’établissement public dispose d’un
conseil d’administration chargés de prendre les décisions et d’un
directeur qui assure la mise en œuvre des décisions du dit conseil et
gestion quotidienne de l’établissement.

L’autonomie financière : l’établissement public possède ses propres


ressources et établit son propre budget.

Le patrimoine : l’établissement public peur posséder des biens


meubles et immeubles.

Le personnel : l’établissement public a son propre personnel.

II) L’activité administrative :


L’administration exerce deux principales activités : la police
administrative et le service public.

1) La police administrative :

C’est l’ensemble des actions de l’administration qui ont pour but


d’assurer le maintien de l’ordre public par une réglementation des
activités des individus.

Distinction entre Police administrative et Police judiciaire :

Police administrative : elle vise la protection de l’ordre public en


prenant les mesures nécessaires pour prévenir les atteintes à l’ordre
public (un caractère préventif).

Police judiciaire : elle a pour mission de rechercher les auteurs


d’infractions, de procéder à leur arrestation et de les déférer aux
juridictions (un caractère répressif).

2) Le service public :

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C’est l’ensemble des activités de prestation de biens et de services
effectuées par l’administration au profit des administrés.

Les principes du service public : Les services publics sont régis par les
principes suivants :

-La continuité du service public : le fonctionnement du service public


doit être assuré de manière continue.

Le principe d’égalité : il comprend l’égal accès aux emplois du service


public, l’égal accès aux prestations du service public, l’égalité devant
les charges du service public.

Le principe d’adaptation : le service public doit adapter les modalités


de son fonctionnement avec les exigences variables de l’intérêt
général.

III) Les moyens d’action de l’administration :


L’administration dispose de deux types de moyens d’action : Les
décisions administratives (les actes bilatéraux) et les contrats
administratifs (les marchés publics).

1) Les décisions administratives :

Définition : c’est une manifestation de volonté exclusive de


l’administration destinée à produire un effet de droit.

Il s’agit donc :

-d’une décision prise par l’administration.

-d’une manifestation de volonté exclusive.

-d’une décision qui crée les effets de droit.

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Les types des décisions administratives :

-Les décisions individuelles : elles concernent des destinataires


déterminés.

-Les décisions réglementaires : elles concernent un nombre


indéterminé des destinataires.

2) Les contrats administratifs :

Définition : un accord conclu entre l’administration en tant que


puissance publique visant l’intérêt général et les particuliers pour
exercer une activité d’intérêt général.

Le contrat administratif se caractérise par les points suivants :

-L’une des parties du contrat est une personne morale de droit


public.

-L’objet du contrat porte sur la gestion d’un service public ou sur la


réalisation d’un intérêt général.

-Le contrat consacre le principe de la supériorité de la volonté de


l’administration.

VI) Le contrôle de l’action de l’administration par


le juge administratif (le contentieux
administratif).
-Pourquoi un contentieux administratif ?

L’activité de l’administration peut susciter des mécontentements et


les particuliers peuvent donc contester le bien-fondé des décisions
administratives irrégulières.

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Il faut donc que les litiges entre l’administration et les particuliers
soient tranchés par une autorité impartiale, par la voie
juridictionnelle.

1) Le contentieux de l’annulation (le recours pour excès de pouvoir).

Le principe de la légalité : tous les actes de l’administration doivent


être conformes aux règles de droit qui leur sont supérieures.

Ce principe ne peut s’appliquer que par un mécanisme juridictionnel :


le contentieux de l’annulation qui tend à l’annulation des décisions
administratives irrégulières.

2) Le contentieux de l’indemnisation (le recours en indemnité).

L’action de l’administration peut créer des dommages aux


particuliers. Le contentieux de l’indemnisation est donc le mécanisme
juridictionnel qui permet d’obliger l’administration à indemniser les
particuliers ayant subi les dommages de l’action de l’administration.

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Chapitre II : La terminologie juridique du
droit constitutionnel.
I) L’Etat :
1) Les éléments constitutifs de l’Etat.

L’Etat repose sur les fondements suivants :

Le territoire :

Le territoire est l’espace soumis à la domination de l’Etat.

-La frontière est le moyen de délimiter cet espace.

-Le territoire de l’Etat est constitué par l’espace terrestre, l’espace


maritime et l’espace aérien.

La population :

Elle est constituée par les individus soumis à l’autorité de l’Etat. Il


s’agit d’une catégorie hétérogène qui recouvre aussi bien les
nationaux que les étrangers.

La catégorie des nationaux recouvre les nationaux vivant sur le


territoire ainsi que ceux qui résident à l’étranger.

Le pouvoir :

C’est l’ensemble d’autorités publiques qui permettent à l’Etat


d’exercer son pouvoir sur le territoire et la population. Cette autorité
prend toutes les décisions relatives à la gestion des affaires
communes. Elle dispose du pouvoir de coercition afin d’assurer le
respect des décisions prises.

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2) Les caractères juridiques de l’Etat :

L’Etat une personne morale de droit public :

L’Etat a la capacité d’agir sur le plan juridique et dispose d’une


autonomie administrative et financière.

L’Etat se distingue des gouvernants dans la mesure où il jouit de la


permanence malgré les changements de personnel politique.

Par ailleurs, l’Etat est soumis à un régime juridique distinct de ceux


qui s’applique aux particuliers.

L’Etat est une personne souveraine :

L’Etat a le pouvoir, sur le plan interne, de choisir son régime


politique, administratif et économique et de prendre toutes les
décisions relatives à la gestion des affaires publiques.

Sur le plan externe, il peut élaborer en toute autonomie sa politique


étrangère.

C’est un Etat de droit :

L’Etat de droit est mécanisme institutionnel qui permet de limiter les


pouvoirs de l’Etat par :

-L’hiérarchie des normes.

-La séparation des pouvoirs.

-la reconnaissance des droits et des libertés aux individus.

3) Les formes de l’Etat :

L’Etat unitaire :

Il se caractérise par l’existence d’un seul pouvoir politique qui


s’exerce l’ensemble du territoire.

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Il implique l’existence d’autorités politiques uniques (un seul
gouvernement, un seul parlement et un système judiciaire unique).

L’Etat fédéral :

C’est un ensemble de collectivités qui acceptent d’abandonner une


partie de leurs compétences au profit du regroupement qu’elles
constituent.

Il s’agit de la superposition de deux structures : l’Etat fédéral et les


Etats fédérés.

L’Etat fédéral dispose de ses propres institutions (exécutif, législatif,


judiciaire).

Les Etats fédéraux établissent librement leur constitution et dispose


de leur pouvoir législatif, exécutif et judiciaire).

II) La constitution :
1) La notion de la constitution :

La constitution au sens matériel : c’est l’ensemble des règles


juridiques qui déterminent la forme de l’Etat, le régime politique de
l’Etat et les droits et libertés reconnus aux citoyens.

La constitution au sens organique : c’est une loi élaborée par un


organe spécial selon une procédure qui se distingue de celle qui régit
l’élaboration des lois ordinaires.

Le constitutionnalisme : c’est un courant de pensée qui prône la


limitation des pouvoirs de l’Etat par la constitution.

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La constitutionnalisation : l’acte d’insérer un droit, un principe, une
institution…dans la constitution en vue de leur conférer une
protection maximale.

La constitutionnalité de la loi : l’acte qui permet de vérifier la


conformité des lois à la constitution.

Le pouvoir constituant : l’ensemble des organes chargés d’élaborer


et de réviser la constitution.

Le pouvoir constituant originaire : les organes chargés d’élaborer la


constitution.

Le pouvoir constituant institué : l’organe chargé de réviser la


constitution.

La constitution octroyée : la constitution élaborée, approuvée et


octroyée par le chef de l’Etat au peuple sans aucune association de ce
dernier à l’opération de sa mise en place.

L’assemblée constituante : c’est l’organe élu par le peuple en vue


d’élaborer une constitution.

2) Le contrôle de la constitutionnalité des lois.

Dès lors que l’on admet que la constitution possède une valeur
supérieure aux lois ordinaires, il faut organiser un contrôle de la
conformité des lois à la constitution.

Le contrôle de la constitutionnalité des lois est la garantie de la


suprématie de la constitution.

-Les organes de contrôle :

Le contrôle par un organe politique : l’efficacité de ce type de


contrôle est contestable car l’indépendance des personnes chargées
du contrôle n’est pas garantie.

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Le contrôle exercé par un organe juridictionnel : cet organe de
contrôle présente les caractères suivants :

-L’indépendance de ses membres.

-Le caractère juridictionnel de la procédure suivie.

-Les décisions rendues ont l’autorité de la chose jugée.

-Les modes de contrôle :

-Le contrôle a priori (ou le contrôle par voie d’action): il est exercé
avant que la loi soit promulguée. La loi contraire à la constitution ne
pourra être promulguée.

-Le contrôle a posteriori (ou le contrôle par voie d’exception): il est


exercé après la promulgation de la loi.

III) La démocratie (les élections)


-L’organisation des élections libres et périodiques est l’un des
fondements de la démocratie.

-L’élection est le mode de désignation démocratique des


gouvernants.

-Elle repose sur l’octroi du droit de suffrage (de vote) aux citoyens.

1) Les types d’élections :

Les élections locales : elles englobent les élections communales ou


municipales (celles des communes) et les élections régionales (celles
des régions).

Les élections législatives (ou parlementaires) : il s’agit des élections


du parlement.

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Les élections présidentielles : les élections du président de l’Etat
(dans les régimes républicains et les régimes présidentiels ou semi-
présidentiels).

2) Le droit de vote (de suffrage) des citoyens :

Suffrage censitaire/suffrage universel.

Suffrage censitaire : le droit de vote était réservé aux citoyens aisés,


ceux qui payaient le cens.

Le suffrage universel : le droit de vote est reconnu à tous les citoyens


qui remplissent certaines conditions prévues par la loi (l’âge et la
jouissance des droits civils et politiques).

Le suffrage direct et suffrage indirect :

Le suffrage direct : lorsque les électeurs désignent directement leurs


représentants sans passer par un collège électoral.

Le suffrage indirect : lorsque les électeurs désignent leurs


représentants indirectement, par un collègue électoral qui est lui-
même élu.

3) Les modes de scrutin :

Le scrutin majoritaire/ le scrutin proportionnel.

Le scrutin majoritaire : dans ce mode de scrutin est élu le candidat


qui a obtenu le plus de voix.

Le scrutin proportionnel : il consiste à accorder aux partis participant


aux élections un nombre de sièges proportionnel au nombre de voix
qu’ils ont obtenus.

Le scrutin uninominal/le scrutin de liste.

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Le scrutin uninominal : l’électeur est invité à désigner un seul
représentant.

Le scrutin de liste : l’électeur est appelé à désigné plusieurs


représentants.

Le scrutin à un tour ou à deux tours :

Le scrutin à un tour : est élu le candidat qui a obtenu le plus grand


nombre de voix.

Le scrutin à deux tours : est élu le candidat qui a obtenu la majorité


absolue au premier tour ou la majorité relative au deuxième tour.

4) L’organisation des élections :

Le découpage électoral : il détermine le nombre, la taille et les


limites des circonscriptions électorales (la circonscription électorale
est une division électorale dans laquelle un certain nombre de sièges
sont soumis à l’élection).

Les listes électorales : C’est un répertoire qui permet d’identifier


individuellement chaque électeur.

Pour pouvoir voter, il faut être inscrit sur les listes électorales.

La campagne électorale : c’est la recherche, par les candidats


participants aux élections d’un appui électoral.

Le contentieux électoral : c’est un mécanisme qui permet de traiter


les réclamations et les contestations soulevés à l’occasion de
l’opération électorale.

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Chapitre III : Terminologie juridique en
droit international
I) L’histoire du droit international:
On peut distinguer, dans l’histoire du droit international, entre deux
périodes : la période de formation et la période de développement.

1) La période de formation : (avant 1789).

Cette période a été marquée par :

-Le recours par les Etats à l’arbitrage pour prévenir les guerres.

-Le développement des relations commerciales.

-Le développement des relations diplomatiques (création des


ministères des affaires étrangères, et des ambassades).

-Division du droit international en droit de la guerre et droit de la


paix.

-Le recours aux traités comme instrument de relations juridiques


entre les Etats.

-Conclusion du traité de Westphalie de 1648, qui a consacré les


principes suivants :

-Le principe de l’égalité entre les Etats.

-Le principe de la souveraineté de l’Etat.

-Le principe de non-ingérence dans les affaires internes des Etats.

2) Période de développement (de 1789 jusqu’à nos jours) :

-Le développement du droit international dans cette période était le


résultat des événements suivants :
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-La révolution industrielle (19ème siècle)

-La colonisation.

-Les deux guerres mondiales.

-La création de l’ONU.

-Les règles du droit international ont eu pour objectif :

-La paix internationale.

-La décolonisation.

-Le désarmement.

-La protection des droits de l’homme.

-La protection de l’environnement et des ressources naturelles.

-Le développement durable.

II) Les sujets de droit international :


1) L’Etat : (voir le chapitre Droit constitutionnel).

L’Etat repose sur les fondements suivants :

-Le territoire.

-La population.

-Le pouvoir.

2) Les organisations internationales :

Définition : l’organisation internationale est une association d’Etat


disposant de leur propre constitution, de leurs propres organes et
d’une personnalité juridique distincte de celle des Etats qui l’ont
créée.

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Les types d’organisations internationales :

Les organisations internationales à vocation universelle.

Les organisations internationales à vocation régionale.

Les organisations internationales spécialisées telles que :

Les organisations internationales à caractère économique et


financier : La banque mondiale, le fonds monétaire international.

Les organisations internationales à caractère social :


l’organisation internationale de travail.

Les organisations internationales à caractère culturel :


L’UNESCO.

Les organisations internationales à caractère technique :


L’agence internationale de l’énergie atomique.

Les organisations internationales à caractère commercial :


L’organisation mondiale du commerce

Les organisations internationales ayant un intérêt commun :


OPEP

Les organisations internationales militaires : L’Organisation du


Traité de l’Atlantique Nord.

III) Les traités :


Le traité est la principale source du droit international.

1) Définition du traité:

-Conclusion d’un accord : le traité est le résultat d’un concours de


volontés.

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-Parties à l’accord : le traité est conclu entre les sujets du droit
international.

-Création d’effets juridiques : le traité crée des effets de droit.

-Soumission au droit international : un traité doit être conforme au


droit international.

-La forme écrite : un traité doit être conclu par écrit.

2) Pluralité de dénominations :

On parle d’un traité, ou d’une convention, protocole, déclaration,


charte, pacte, statut, accord…

3) Classification des traités :

-Les traités entre les Etats, les traités entre les organisations
internationales, les traites entre Etats et les organisations
internationales.

-Les traités bilatéraux, les traités multilatéraux.

4) Conclusion des traités :

La conclusion d’un traité comprend les phases suivantes :

-L’élaboration du texte du traité :

Dans cette phase, les représentants des Etats rédigent, négocient et


adoptent le texte du traité (signature).

-L’expression par l’Etat de son consentement à être liée.

L’acte par lequel l’Etat confirme le traité et s’engage à l’exécuter est


la ratification. Celle-ci prend la forme de lettres de ratification
échangées entre les parties.

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Dans la plupart des systèmes juridiques, l’autorité compétente pour
ratifier les traités est le chef de l’Etat après l’approbation du
parlement.

-L’introduction du traité dans l’ordre juridique international :

Un traité entre en vigueur suivant les modalités fixées par ses


dispositions.

Après leur entrée en vigueur, les traités sont transmis au secrétariat


de l’ONU pour enregistrement et publication.

5) Les conditions de validités des traités :

-La capacité des parties : un traité ne peut être conclu que par les
sujets du droit international.

-Régularité du consentement : le consentement doit s’exprimer selon


les règles constitutionnelles.

Le consentement ne doit pas être entaché par : l’erreur, le dol, la


corruption du représentant de l’Etat, la contrainte soit sur le
représentant de l’Etat, soit sur l’Etat.

-La licéité de l’objet : l’objet doit être licite.

6) Application des traités :

Parmi les principes qui régissent l’application des traités, on peut


signaler :

-Pacta Sunt Servanda : Tout traité en vigueur doit être respecté par
les parties.

-La non-rétroactivité des traités : le traité ne s’applique pas sur des


situations précédentes à son adoption.

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-L’exécution territoriale : chaque Etat partie doit exécuter le traité
dans l’ensemble de son territoire.

-Contrôle de l’exécution des traités : chaque traité prévoit des


procédures de contrôle et d’application

IV) Les autres sources du droit international :


1) La coutume internationale:

La coutume internationale a un élément matériel et un élément


psychologique.

L’élément matériel : l’ensemble des comportements des sujets du


droit international qui se répètent dans le temps et dans l’espace.

L’élément psychologique : la croyance en le caractère obligatoire de


ces comportements.

2) Les principes généraux du droit :

Il s’agit des principes communs aux ordres juridiques nationaux qui


sont adaptés avec l’ordre juridique international.

3) La doctrine :

C’est la position des auteurs et des experts juristes qui formulent des
opinions juridiques en droit international.

Par exemple : les recherches de l’institut de droit international et de


International Law Association.

La doctrine ne crée pas les règles du droit international.

C’est plutôt un moyen de détermination des règles du droit


international à partir des traités, de la coutume internationale et des
principes généraux de droit..

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4) La jurisprudence :

-C’est l’ensemble des décisions judiciaires internationales.

-Par exemple : les décisions rendus par la cour internationale de


justice, la cour pénale internationale….

V) Les rapports internationaux :


On peut distinguer entre différents types de rapports internationaux :
les rapports diplomatiques, les rapports consulaires, les rapports
commerciaux…

1) Les rapports diplomatiques :

-Définition des rapports commerciaux:

L’échange des représentations diplomatiques (les missions


diplomatiques ou les ambassades) entre deux Etats : Etat accréditant
et Etat accréditaire.

-L’établissement des rapports diplomatiques :

L’établissement des rapports diplomatiques est régi par le principe


du consentement mutuel.

-Fin des rapports diplomatiques :

-C’est acte discrétionnaire de l’Etat.

-Il se traduit par la décision de fermer sa représentation diplomatique


dans un autre Etat.

-La fin des rapports diplomatique est le résultat :

-D’une guerre entre deux Etats.

-Ou d’une tension entre les deux Etats.

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-Les fonctions des missions diplomatiques :

-Représenter l’Etat accréditant auprès de l’Etat accréditaire


(représentation politique).

-Protéger, dans l’Etat accréditaire, les intérêts de l’Etat accréditant et


de ses ressortissants.

-Négocier avec le gouvernement accréditaire.

-Promouvoir les relations entre les deux Etats.

-S’informer, par les moyens licites, de l’évolution des événements


dans l’Etat accréditaires.

-Privilèges et immunités de la mission diplomatique :

-Liberté des communications officielles.

-L’inviolabilité des locaux de la mission.

-L’inviolabilité des biens, des archives et des documents de la


mission.

-L’inviolabilité de la personne des agents diplomatiques (chef de la


mission et le personnel diplomatique).

-L’immunité juridictionnelle des agents diplomatiques.

-Exemptions fiscales et franchises douanières.

2) Les relations consulaires :

-Définition des relations consulaires :

-C’est l’échange des postes consulaires (le consul, le consulat) entre


l’Etat d’envoi et un Etat étranger.

-L’établissement des relations consulaires est indépendant de


l’établissement des rapports diplomatiques.
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-La rupture des relations diplomatiques n’entraîne pas
nécessairement la rupture des rapports diplomatiques.

-Missions des postes diplomatiques :

-Les consuls ne sont pas chargés du rôle de représentation


économique.

-Les fonctions sont plutôt d’ordre administratif (assistance judiciaire,


état civil passeports pour leurs nationaux, les visas pour les
étrangers).

-Favoriser les relations commerciales, scientifiques, culturelles entre


les deux Etats.

2) Les rapports commerciaux.

Les rapports commerciaux entre les Etats sont régis par un cadre
institutionnel et par un cadre normatif.

-Le cadre institutionnel des rapports commerciaux entre les Etats:

-Depuis 1948 jusqu’à 1994 : le commerce international était organisé


sur la base de l’accord du GATT de 1948.

-Depuis 1994 jusqu’à nos jours : le commerce international est


réglementé par l’accord du GATT de 1994, qui a donné naissance à
l’OMC.

Ce cadre institutionnel a permis de mettre en place les règles


régissant le commerce international, l’objectif étant la libéralisation
des échanges commerciaux entre les Etats.

-Le cadre normatif des rapports commerciaux entre les Etats:

Le commerce international est régi par les règles suivantes :

-Le principe du traitement de la nation la plus favorisée :

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Un Etat qui accorde un avantage douanier à l’un des membres du
GATT doit en étendre le bénéfice à toutes les autres parties.

-Le principe de réciprocité :

Des concessions douanières faites par un Etat doivent avoir pour


contrepartie des concessions similaires de la part des autres parties
au GATT.

-Le principe du traitement national :

La non discrimination entre produits étrangers importés et produits


nationaux.

-La lutte contre les pratiques déloyales :

Il s’agit de pratiques commerciales qui peuvent fausse la libre


concurrence : le dumping, les subventions.

3) les limites du cadre institutionnel et normatif du commerce


international :

-Il favorise les intérêts des grandes puissances économiques.

-Il maintient la dépendance des pays en développement.

II) Quelques branches du droit international :


1) Le droit international du droit de l’homme :

C’est la branche du droit international ayant pour objet la promotion


et la protection des droits de l’homme.

Il comprend les instruments internationaux relatifs aux droits de


l’homme :

A) La charte internationale des droits de l’homme composée de :

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-La déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 :
composée de 30 articles, ce texte proclame les droits de l’homme
fondamentaux. Même si elle n’a pas une portée contraignante, cette
déclaration constitue une étape décisive dans la reconnaissance
internationale des droits de l’homme.

-Le pacte international des droits civils et politiques de 1966: il s’agit


d’une convention internationale ayant une portée contraignante qui
a proclamé la première génération des droits de l’homme :

-Les droits civils : ce sont des droits reconnus à l’être humain en


tant que tel comme le droit à la vie, droit à la liberté, liberté de
pensée, de conscience, de religion, égalité devant les tribunaux…

-Les droits politiques : il s’agit des droits reconnus essentiellement


aux nationaux tels que le droit de prendre part à la direction des
affaires publiques, le droit de voter et d’être élu, le droit d’accéder
aux fonctions publiques.

-Le pacte international des droits économiques, sociaux et


culturels de 1966: ce traité international a proclamé la deuxième
génération des droits de l’homme (le droit au travail, le droit à la
santé, le droit à l’éducation, le droit de participer à la vie culturelle, le
droit de bénéficier du progrès scientifique et de ses applications…)

-Protocole facultatif se rapportant au pacte international relatif aux


droits civils et politiques de 1966: ce protocole reconnaît aux
particuliers le droit de formuler des communications contre leurs
Etats lorsqu’ils prétendent être victime de la violation de l’un des
droits de l’homme énoncé dans ce pacte international relatif aux
droits civils et politiques.

-Deuxième protocole facultatif se rapportant au pacte international


relatif aux droits civils et politiques, visant l’abolition la peine de

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mort de 1989: en vertu de ce protocole les Etats parties s’engagent à
abolir la peine de mort.

B) Les autres instruments internationaux des droits de l’homme :

-La convention internationale sur l’élimination de toutes les formes


de discrimination raciale de 1965.

-La convention sur la lutte contre toutes les formes de


discriminations contre les femmes de 1979.

-La convention relative aux droits de l’enfant de 1989.

-La convention relative aux droits des personnes handicapées de


2006.

-La convention internationale pour la protection de toutes les


personnes contre les disparitions forcées de 2006.

2) Le droit international humanitaire :

-c’est la branche du droit international, appelée aussi droit des


conflits armées ou droit de la guerre, qui tend à réglementer les
situations de conflits armées et à en limiter les conséquences.

-Il est constitué des conventions de Genève et de leurs protocoles


additionnels ainsi que d’autres traités internationaux.

A) Les conventions de Genève de 1949:

Il s’agit de quatre conventions visant la protection de personnes qui


ne participent pas (les civils) ou ne participent plus à la guerre (les
soldats blessés, malades, naufragés ou capturés) :

-La Convention de Genève pour l’amélioration du sort des blessés et


des malades dans les forces armées en campagne.

30
-La convention de Genève pour l’amélioration du sort des blessés,
des malades et des naufragés des forces armées sur mer.

-La Convention de Genève relative au traitement des prisonniers de


guerre.

-La Convention de Genève relative à la protection des personnes


civiles en temps de guerre.

B) Les protocoles additionnels :

Les quatre conventions de Genève ont été complétées par trois


protocoles additionnels :

-Le protocole additionnel I de 1977: il renforce la protection des


civils victimes des conflits armés internationaux.

-Le protocole additionnel II de 1977: il concerne les victimes des


conflits armés non internationaux.

-Le protocole additionnel III de 2005 relatif à l’adoption d’un signe


distinctif additionnel.

C) Les conventions internationales du droit international


humanitaire réglementant les moyens et les armes de guerre :

-La Convention sur les armes biologiques de 1972.

-La Convention sur les armes chimiques de 1993.

-La Convention d'Ottawa sur l'interdiction des mines antipersonnel


de 1997.

31
Chapitre IV : Les concepts juridiques en
arabe
La coutume
‫العرف‬
La loi
‫التشريع‬
Le règlement
‫التنظيم‬
Le dahir
‫الظهير‬
Le décret
‫المرسوم‬
L’arrêté ministériel
‫القرارالوزاري‬
Les règles impératives
‫القواعد اآلمرة‬
Les règles supplétives
‫القواعد المكملة‬

32
Le droit objectif
‫القانون‬
Les droits subjectifs
‫الحقوق‬
L’organisation administrative
‫التنظيم اإلداري‬
La centralisation
‫المركزية اإلدارية‬
La décentralisation
‫الالمركزية اإلدارية‬
La concentration
‫التركيز اإلداري‬
La déconcentration
‫الالتركيز اإلداري‬

La décentralisation territoriale
‫الالمركزية الترابية‬
La décentralisation fonctionnelle
33
‫الالمركزية المرفقية‬
La personnalité morale
‫الشخصية المعنوية‬
Une personne morale
‫شخص معنوي‬
L’autonomie administrative
‫اإلستقالل اإلداري‬
L’autonomie financière
‫اإلستقالل المالي‬
L’administration centrale
‫اإلدارة المركزية‬
L’administration locale
‫اإلدارة المحلية‬
Le pouvoir réglementaire
‫السلطة التنظيمية‬
Le ministre
‫الوزير‬
Le ministre d’Etat
‫وزير دولة‬
34
Le ministre délégué
‫وزير منتدب‬
Secrétaire d’Etat
‫كاتب دولة‬
Le conseil du gouvernement
‫المجلس الحكومي‬
Le conseil des ministres
‫المجلس الوزاري‬
Les services extérieurs des ministères
‫المصالح الخارجية للوزارات‬
Les agents d’autorité
‫رجال السلطة‬
Les collectivités territoriales
‫الجماعات الترابية‬
Les régions
‫الجهات‬
Les provinces
‫األقاليم‬
Les préfectures
35
‫العماالت‬
Les communes
‫الجماعات‬
Le conseil de la région
‫مجلس الجهة‬
Le conseil provincial
‫المجلس اإلقليمي‬
Le conseil préfectoral
‫مجلس العمالة‬
Le conseil communal
‫المجلس الجماعي‬
Les établissements publics
‫المؤسسات العمومية‬
L’activité administrative
‫النشاط اإلداري‬
La police administrative
‫الشرطة اإلدارية‬
La police judiciaire
‫الشرطة القضائية‬
36
L’ordre public
‫النظام العام‬
La sûreté publique
‫األمن العام‬
La tranquillité publique
‫السكينة العامة‬
La salubrité publique
‫الصحة العامة‬
Le servie public
‫المرفق العمومي‬
Le principe de la continuité des services publics
‫مبدأ استمرارية المرفق العمومي‬
Les décisions administratives
‫القرارات اإلدارية‬
Les décisions individuelles
‫القرارات الفردية‬
Les décisions réglementaires
‫القرارات التنظيمية‬
Les contrats administratifs
37
‫العقود اإلدارية‬
Le contentieux administratif
‫القضاء اإلداري‬
Le contentieux de l’annulation
‫قضاء اإللغاء‬
Le recours en annulation pour excès de pouvoir
‫الطعن بسبب الشطط في استعمال السلطة‬
Le contentieux de l’indemnisation
‫قضاء التعويض‬
Le recours en indemnité
‫دعوى التعويض‬
Les éléments constitutifs de l’Etat
‫العناصر المكونة للدولة‬
Le territoire
‫اإلقليم‬
La population
‫األفراد‬
L’Etat unitaire
‫الدولة الموحدة‬
38
L’Etat fédéral
‫الدولة الفدرالية‬
Le constitutionnalisme
‫الدستورانية‬
La constitutionnalité
)‫الدستورية (المطابقة مع الدستور‬
La constitutionnalisation
‫الدسترة‬
Le pouvoir constituant
‫السلطة التأسيسية‬
Le pouvoir constituant originaire
‫السلطة التأسيسية األصلية‬
Le pouvoir constituant institué
‫السلطة التأسيسية المشتقة‬
La constitution octroyée
‫الدستور الممنوح‬
L’assemblée constituante
‫الجمعية التأسيسية‬

39
Le droit international
‫القانون الدولي‬
Les organisations internationales
‫المنظمات الدولية‬
Les organisations internationales à vocation
universelle
‫المنظمات الدولية ذات بعد كوني‬
Les organisations internationales à vocation
régionale
‫المنظمات الدولية ذات بعد جهوي‬
Les organisations internationales spécialisées
‫المنظمات الدولية المتخصصة‬
Les traités internationaux
‫المعاهدات الدولية‬
Les conventions internationales
‫االتفاقيات الدولية‬
Les traités bilatéraux
‫المعاهدات الثنائية‬

40
Les traités multilatéraux
‫المعاهدات المتعددة األطراف‬
La signature
‫التوقيع‬
La ratification
‫المصادقة‬
La coutume internationale
‫العرف الدولي‬
Les principes généraux de droit
‫المبادئ العامة للقانون‬
La doctrine
‫الفقه‬
La jurisprudence
‫االجتهاد القضائي‬
Les rapports diplomatiques et consulaires
‫العالقات الديبلوماسية و القنصلية‬
Les représentations diplomatiques, les missions
diplomatiques
‫ البعثات الديبلوماسية‬،‫التمثيليات الديبلوماسية‬
41
Les ambassades
‫السفارات‬
Les consulats
‫القنصليات‬
Le droit international des droits de l’homme
‫القانون الدولي لحقوق اإلنسان‬
La charte internationale des droits de l’homme
‫الشرعة الدولية لحقوق اإلنسان‬
Le pacte international des droits civils et politiques
‫العهد الدولي الخاص بالحقوق المدنية و السياسية‬
Le pacte international des droits économiques,
sociaux et culturels
‫العهد الدولي الخاص بالحقوق االقتصادية و االجتماعية و الثقافية‬
Le droit international humanitaire
‫القانون الدولي اإلنساني‬

42

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