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IVE PARTIE - LA PUISSANCE PUBLIQUE

Dans cette partie, il sera question pour nous d’étudier le fonctionnement de l’administration.
Nous examinerons les différentes modalités par lesquelles l’administration se manifeste sur la scène
juridique (Chap I) et les moyens dont disposent les autorités pour mener à bien leurs missions (Chap
II).

CHAP I LES AUTORITES PUBLIQUES : SUJETS DE DROIT

Le terme ‘’autorités publiques’’ désigne ici l’ensemble formé par les organes centraux de
l’Etat et les organes de l’administration décentralisée. Pour assurer la coordination de ces organes des
techniques particulières ont été mises sur pied.

Section I : Les organes de l’administration centrale de l’Etat

Il faut distinguer ici les organes du sommet de l’Etat et les organes de la base de l’Etat encore
appelés autorités déconcentrées.

Les organes du sommet de l’Etat sont constitués par ordre d’importance : du Président de la
République, du Premier ministre, des Ministres et des autres administrations centrales.

Les autorités déconcentrées sont quant à elles constituées par ordre de grandeur : des
Gouverneurs, Préfets et sous-préfets. Chacune de ces autorités déconcentrées représente
l’administration centrale dans sa circonscription de compétence. Et comme le disait Odilon BARROT
« c’est le même marteau qui frappe, mais le manche est plus court ».

Section II : Les organes de l’administration décentralisée

Il convient à ce niveau de distinguer la décentralisation territoriale de la décentralisation


technique ou par services. La 1ère catégorie est représentée par les autorités territoriales décentralisées
et la 2nde est incarnée par les établissements publics.

I. Les collectivités territoriales décentralisées

Aux termes de l’article 55 de la Constitution camerounaise de 1996 révisée en 2008 les


collectivités territoriales décentralisées sont constituées par les régions et les communes. Ce sont des
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personnes morales de droit public qui jouissent de l’autonomie administrative et financière pour la
gestion des intérêts régionaux et locaux.

II. Les établissements publics

Ce sont des personnes morales de droit public dotées de l’autonomie financière et de la


personnalité juridique et ayant reçu de l’Etat ou d’une collectivité territoriale décentralisée un
patrimoine d’affection en vue de réaliser une mission d’intérêt général ou d’assurer un service public.

Patrimoine d’affectation est un ensemble de biens meubles et immeubles ; corporels ou


incorporels mis par l’Etat ou une collectivité territoriale décentralisée à la disposions d’un
établissement public administratif.

Exemple : l’ART (Agence de Régulation des Télécommunications), l’ARMP (Agence de


Régulation des Marchés Publics), l’Assemblée Nationale, l’ENAM etc….

Section III : La coordination administrative

En raison de leur extrême diversité, il est important que les différentes autorités publiques
soient coordonnées afin de donner un sens aux interventions de l’Etat. Pour parvenir à cette fin deux
techniques sont généralement mise en œuvre : le pouvoir hiérarchique et le pouvoir de tutelle.

I. Le pouvoir hiérarchique

C’est le pouvoir qu’exerce une autorité administrative supérieur à l’égard de ses subordonnés.
L’autorité supérieur peut donner des ordres pour orienter l’action de ses subordonnés en les indiquant
les affaires dont ils peuvent se saisir et le sens des décisions à prendre. Il peut également annuler un
acte pris pour reformer décisions prises par un subordonné. Exemple : le PR peut annuler un acte pris
par un Ministre.

II. Le pouvoir de tutelle

C’est un pouvoir qui s’exerce d’une autorité centrale vers une autorité décentralisée par le biais
du contrôle de légalité. C’est à ce titre que le Ministre de l’administration territoriale peut annuler
la décision prise par un maire conformément à la loi.

• Le gouverneur assure la tutelle de l’Etat sur la région


• Le préfet est le représentant de l’Etat dans la commune

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