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CHAPITRE PRELEMINAIRE

GLOSSAIRE DES PRINCIPAUX CONCEPTS DE L’ORGANISATION


ADMINISTRATIVE MAROCAINE

Lecture obligatoire Document ci-dessous


Source :

http://www.vie-publique.fr/decouverte-
institutions/institutions/administration/definition/comment-definir-administration.html

Le mot administration peut revêtir deux sens différents. Si on s’attache à la fonction de


l’administration (définition fonctionnelle), le mot désigne l’ensemble des activités dont le but
est de répondre aux besoins d’intérêt général de la population (ordre public, bonne marche
des services publics…, tels qu’ils sont définis à un moment donné par l’opinion publique et le
pouvoir politique. Il s’écrit alors avec un petit « a ».

Mais, si on s’attache à son organisation (définition organique), il désigne l’ensemble des


personnes morales (État, collectivités territoriales, établissements publics) et physiques
(fonctionnaires, contractuels) qui accomplissent ces activités. Le mot administration s’écrit
alors avec un grand « A ». Il existe là encore deux approches : une conception large qui
considère que les organismes privés chargés d’une action administrative font partie de
l’administration et une conception restreinte qui les exclut.

Lorsqu’on adopte une vision organique de l’Administration, il convient d’emblée de


constater qu’elle ne forme pas un ensemble unitaire et monolithique. L’Administration est en
réalité constituée d’une pléthore de personnes publiques aux compétences diverses et
variées.

“L’ADMINISTRATION SIGNIFIE L’ACTIVITE PAR LAQUELLE LES AUTORITES


PUBLIQUES POURVOIENT, EN UTILISANT LE CAS ECHEANT DES
PREROGATIVES DE PUISSANCE PUBLIQUE, A LA SATISFACTION DES BESOINS
D’INTERET PUBLIC”
Jean RIVERO

“L’ADMINISTRATION EST L’ENSEMBLE DES AUTORITES, AGENTS ET


ORGANISMES CHARGES, SOUS L’IMPULSION DES POUVOIRS POLITIQUES,
D’ASSURER LES MULTIPLES INTERVENTIONS DE L’ETAT MODERNE”

André DE LAUBADERE

“LE TERME ADMINISTRATION EST PRIS DANS DEUX SENS:


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IL PEUT DESIGNER UNE CERTAINE ACTIVITE; IL EST ALORS PRIS DANS UN


SENS FONCTIONNEL.

IL PEUT EGALEMENT ETRE PRIS DANS UN SENS ORGANIQUE ET PORTER


ALORS SUR L’ENSEMBLE DU PERSONNEL REMPLISSANT LES TACHES DE
L’ADMINISTRATION”
Georges VEDEL

“L’ADMINISTRATION PEUT ETRE DEFINIE SOIT D’UN POINT DE VUE


FONCTIONEL, SOIT D’UN POINT DE VUE ORGANIQUE:
DU POINT DE VUE FONCTIONNEL, L’ADMINISTRATION EST CONSIDREE
COMME UN ENSEMBLE D’ACTIVITES DON’T LA FINALITE TEND A ASSURER LE
MAINTIEN DE L’ORDRE PUBLIC ET LA SATISFACTION DES BESOINS D’INTERET
GENERAL;
DU POINT DE VUE ORGANIQUE, L’ADMINISTRATION EST L’ENSEMBLE DES
PERSONNES PHYSIQUES ET MORALES QUI PARTICIPENT A L’EXECUTION DES
MISSIONS D’INTERET PUBLIC.”

Georges DUPUIS

“LE TERME ‘ADMINISTRATION’ PEUT ETRE PRIS EN UN DOUBLE SENS:


FONCTIONEL ET ORGANIQUE
DANS LE SENS FONCTIONNEL, L’ADMINISTRATION C’EST LA GESTION DES
AFFAIRES PUBLIQUES;
DANS LE SENS ORGANIQUE, L’ADMINISTRATION C’EST L’ENSEMBLE DES
INSTITUTIONS QUI SONT CHARGEES DE LA GESTION DES AFFAIRES
PUBLIQUES”
Michel ROUSSET

- L’administration n’aurait pas une existence juridique si elle n’avait pas une personnalité
morale. Les activités de l’administration sont exercées, en principe, par des personnes
morales de droit public (appelées couramment « personnes publiques ») ou des personnes
morales de droit privé .
Reconnaître la personnalité morale à une institution ou à un groupement revient à en faire un
sujet de droit titulaire d’un patrimoine, de droits et d’obligations.
Qualifier les autorités administratives de personnes morales n’est pas suffisant ; encore faut-il
préciser qu’il s’agit de personnes publiques, c'est-à-dire de personnes morales soumises au
droit public.
La qualification de personne publique emporte plusieurs conséquences importantes quant à
leur régime : tout d’abord les personnes publiques ne peuvent pas faire l’objet de voies
d’exécution d’où notamment l’insaisissabilité de leurs biens. Ensuite, les personnes publiques
ne peuvent être déclarées en faillite ou en déconfiture ; elles ne peuvent donc faire l’objet
d’une procédure de redressement ou liquidation judiciaire. Enfin, la qualité de personne
publique leur offre la possibilité de bénéficier de régimes particuliers en ce qui concerne le
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droit applicable à leurs contrats, à leurs agents, à leurs travaux immobiliers et à leurs
propriétés immobilières.
http://etudes.cjfa.eu/lessons/lecon-2-personnes-publiques-et-autorites-administratives/.

Une distinction fondamentale doit être réalisée entre les personnes publiques et les autorités
administratives. La compréhension de cette distinction conditionne la compréhension même
du droit administratif.

Une personne publique ou personne morale de droit public (les deux termes sont équivalents)
est une personne juridique (par opposition à une personne physique) soumise à un régime de
droit public.

- Une autorité administrative est une ou plusieurs personnes physiques adoptant un acte
administratif.

Trois axiomes peuvent être appris, permettant de ne pas commettre d’erreurs :

1. Une autorité administrative est toujours incarnée dans une ou plusieurs personnes
physiques.
2. Une personne publique ne peut agir que par la volonté d’une autorité administrative.
3. Une autorité administrative est toujours rattachée à une personne publique.

On distingue l’administration d’État dont les compétences s’étendent à tout le territoire,


l’administration territoriale dont les pouvoirs sont limités à la région, au province- préfecture
ou à la commune, et les établissements publics aux compétences spécialisées.

Afin de mener à bien ses activités, l’administration dispose de moyens propres : les
prérogatives de puissance publique. Il s’agit de pouvoirs de commandement que ne
détiennent pas les personnes privées, qui permettent à l’administration d’imposer sa volonté
et qui lui sont transmis par le pouvoir exécutif dont elle dépend. Ainsi, par exemple, lorsque
l’administration prend une décision à l’encontre d’un administré, elle peut sous certaines
conditions la faire exécuter d’elle-même sans en demander la permission au juge, à la
différence d’un particulier. C’est le privilège de l’« exécution d’office ».

- La Déconcentration
Napoléon III a dit : "on peut gouverner de loin mais on n'administre que de près". A laquelle
répond la non moins célèbre citation d'Odilon Barrot : "c'est toujours le même marteau qui
frappe ; seulement on a raccourci le manche".
La déconcentration est un système d’organisation administrative dans lequel sont créés, à la
périphérie, des relais du pouvoir central. Comme le disait Odilon Barrot : « dans le cadre de
la déconcentration, c’est toujours le même marteau qui frappe mais on en a raccourci le
manche ». C’est donc toujours l’Etat qui agit mais, pour être plus efficace, il rapproche
certaines de ses autorités de ses administrés. En termes plus juridiques, les organes centraux
de l’administration d’Etat installent des agents – les services déconcentrés – afin d’agir dans
des aires géographiques délimitées : les circonscriptions administratives.
Déconcentration : phénomène par lequel le pouvoir de décision est accordé à des agents de
l'Etat répartis dans des circonscriptions administratives territoriales et est subordonné à
l'autorité hiérarchique centrale.
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La déconcentration, concrètement, consiste à placer, dans les circonscriptions territoriales


administratives, des autorités (dépourvues de toute autonomie) représentant l’Etat. Il s’agit
concrètement des recteurs (dans les académies), des gouverneurs et Walis (dans les
préfectures, provinces et les régions).

- Les services déconcentrés :


Les services déconcentrés dépendent des services centraux par le biais du pouvoir
hiérarchique. Il est détenu de plein droit par l’autorité supérieure qui peut intervenir, pour des
raisons tant d’opportunité que de légalité. Il s’exerce aussi bien sur les personnes que sur les
actes.
- Le pouvoir d’instruction
Le supérieur hiérarchique indique, par voie de circulaires ou directives, comment interpréter
les textes ou comment mener concrètement son action.
- Le pouvoir de réformation
Le supérieur hiérarchique remplace la décision du subordonné par une autre décision qui n’a
pas d’effet rétroactif.

- La décentralisation :
C’est un processus de transfert de compétences des pouvoirs de l’état vers les collectivités
territoriales (Régions, province- préfecture, communes, etc.) qui bénéficient alors d'une
certaine autonomie de décisions et de leur propre budget sous le contrôle de l’État.
Le législateur marocain a réalisé une innovation dans le domaine de décentralisation
territoriale dans la mesure où il a constitutionnalisé des principes qui vont la renforcer et la
consolider :
Le principe de subsidiarité : Les collectivités territoriales ont vocation à prendre les
décisions pour l’ensemble des compétences qui peuvent être mises en œuvre à leur échelon
Le principe de libre administration ; on entend le droit et la capacité effective
pour les collectivités locales de régler et de gérer, dans le cadre de la loi, sous leur propre
responsabilité et au profit de leurs populations, une part importante des affaires
publiques »
le principe de coopération ; associer et faire collaborer à différents niveaux d’intervention
les acteurs économiques et sociaux en favorisant le dialogue, l’ouverture et la concertation.
Le Principe de participation : suppose l’association des sociétés locales à la
définition et au choix des priorités du développement du pays à l’appropriation par les
populations locales des programmes de développement en favorisant leur participation de à
leur définition jusqu’ à leur mise en œuvre.
Le principe de solidarité : Afin d’atténuer les inégalités, l’inégal développement des
territoires, le principe de solidarité peut minimiser les écarts entre territoires par « Donner
plus à ceux qui ont le moins »
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- Les instituions de régulation -dénommées autorités administratives indépendantes en


France- et instances de bonne gouvernance et de régulation au Maroc peu homogène,
catégorie juridique discutée :

-L'Agence Nationale de Règlementation des Télécommunications (ANRT) est


l’établissement public chargé de la régulation et de la règlementation du secteur des
télécommunications. L’Agence est instituée auprès du Chef du Gouvernement et elle est
dotée de la personnalité morale et de l'autonomie financière.

- l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) , « Personne morale


publique»
-La Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) « Institution
constitutionnelle indépendante »
- Le Conseil de la concurrence (CC) « Institution indépendante » dotée de la
personnalité morale et de l’autonomie financière »
-L’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) , «
Personne morale de droit public dotée de l’autonomie financière »
-L’Autorité Nationale de Régulation de l’Electricité (L’ANRE) « Personne
morale de droit public dotée de l’autonomie financière »
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CHAPITRE II. LES PROCÉDÉS ET TECHNIQUES DE L’ORGANISATION


ADMINISTRATIVE MAROCAINE

Section I. Les principes généraux de l’administration marocaine


§1.Identification de l’administration au niveau constitutionnel
A. Références constitutionnelles
B. Subordination de l’administration au gouvernement
§2. Administration et personnes publiques
A. L’Etat, personne publique centrale et principale
B. Collectivités Territoriales
C. Les personnes publiques spécialisées : Etablissements publics
Section II. Les principes généraux de l’organisation administrative marocaine
§1. La centralisation et son aménagement la déconcentration
A. Rigidité et imperfection de la centralisation
B. La déconcentration, un transfert de compétence à des autorités territoriales de l’Etat
Décret n° 2-17-618 du 26 décembre 2018 portant charte de la déconcentration administrative.

L’administration centrale se charge des missions d’orientation, de conception


d’animation, d’accompagnement et d’assistance, d’évaluation et de contrôle. Les services
déconcentrés sont chargés de deux fonctions principales :
L’exécution de la politique gouvernementale au niveau territorial
La participation aux projets de développement économiques, social et culturel des
collectivités territoriales.

§2. La décentralisation
Article premier, Constitution 2011:
« Le Maroc est une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et
sociale.
Le régime constitutionnel du Royaume est fondé sur la séparation, l'équilibre et la
collaboration des pouvoirs, ainsi que sur la démocratie citoyenne et participative, et
les principes de bonne gouvernance et de la corrélation entre la responsabilité et
la reddition des comptes.
La nation s'appuie dans sa vie collective sur des constantes fédératrices, en
l'occurrence la religion musulmane modérée, l'unité nationale aux affluents
multiples, la monarchie constitutionnelle et le choix démocratique.
L'organisation territoriale du Royaume est décentralisée, fondée sur une
régionalisation avancée ».

A-Principes de la décentralisation
B-Limites de la décentralisation : De la tutelle au contrôle administratif

Section III. L’évolution de l’organisation administrative marocaine


Lecture obligatoire : Document1
Pour les concepts de l’organisation administrative et l’évolution de l’organisation
administrative marocaine, une utilité historique.
- Michel Rousset, Droit Administratif Marocain, Organisation Administrative, pp 31-56
La porte, 2003.
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- Abdallah HARSI « Les principes fondamentaux de l’organisation administrative »


http://www.mmsp.gov.ma/concoursena2011/Abdellah_HARSI.pdf
- Abdallah HARSI, « Décentralisation et déconcentration administrative : Instruments de
la proximité administrative ».
http://www.cmiesi.ma/acmiesi/file/notes/abdallah-harsi_2.pdf

§1. Rappel historique de l’administration chérifienne.


A. L’administration centrale du Makhzen
B. L’administration locale
§2. Les réformes administratives protectorales
A. Au niveau central
B. Au niveau territorial
C. Les administrations autonomes
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CHAPITRE III. L’ADMINISTRATION DE L’ETAT

Section I. Les autorités administratives suprêmes.


§1 L’institution royale et ses services
A. Les compétences du Roi dans le domaine administratif, Constitution 2011,
 La compétence de Présider l’administration de l’Etat, support juridique
la constitution 2011 :

Article 41
Le Roi, Amir Al Mouminine, veille au respect de l'Islam. Il est le Garant du libre exercice des
cultes. Il préside le Conseil supérieur des Oulémas, chargé de l'étude des questions qu'il lui
soumet.
Le Conseil est la seule instance habilitée à prononcer les consultations religieuses (Fatwas)
officiellement agréées, sur les questions dont il est saisi et ce, sur la base des principes,
préceptes et desseins tolérants de l'Islam.
Les attributions, la composition et les modalités de fonctionnement du Conseil sont fixées par
dahir.
Le Roi exerce par dahirs les prérogatives religieuses inhérentes à l'institution d'Imarat Al
Mouminine qui Lui sont conférées de manière exclusive par le présent article.

Article 42.
Le Roi, Chef de l'État, son Représentant suprême, Symbole de l'unité de la Nation, Garant
de la pérennité et de la continuité de l'État et Arbitre suprême entre ses institutions, veille au
respect de la Constitution, au bon fonctionnement des institutions constitutionnelles, à la
protection du choix démocratique et des droits et libertés des citoyennes et des citoyens, et
des collectivités, et au respect des engagements internationaux du Royaume.

Il est le Garant de l'indépendance du Royaume et de son intégrité territoriale dans ses


frontières authentiques.

Le Roi exerce ces missions par dahirs en vertu des pouvoirs qui lui sont expressément
dévolus par la présente Constitution.

Les dahirs, à l'exception de ceux prévus aux articles 41, 44 (2e alinéa), 47 (1er et 6e alinéas),
51, 57, 59, 130 (1er alinéa) et 174 sont contresignés par le Chef du Gouvernement.

Article 48.
Le Roi préside le Conseil des ministres composé du Chef du Gouvernement et des
ministres.
Le Conseil des ministres se réunit à l'initiative du Roi ou à la demande du Chef du
Gouvernement.
Le Roi peut, sur la base d'un ordre du jour déterminé́ , déléguer au Chef du
Gouvernement la présidence d'une réunion du Conseil des ministres.

Article 53.
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Le Roi est le Chef Suprême des Forces Armées Royales. Il nomme aux emplois militaires
et peut déléguer ce droit.

Article 54.
Il est créé un Conseil supérieur de sécurité, en tant qu'instance de concertation sur les
stratégies de sécurité intérieure et extérieure du pays, et de gestion des situations de crise, qui
veille également à l'institutionnalisation des normes d'une bonne gouvernance sécuritaire.
Le Roi préside ce Conseil et peut déléguer au Chef du Gouvernement la présidence
d'une réunion du Conseil, sur la base d'un ordre du jour déterminé.
Le Conseil supérieur de sécurité comprend, outre le Chef du Gouvernement, le président de
la Chambre des Représentants, le président de la Chambre des Conseillers, le président-
délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et les ministres chargés de l'Intérieur, des
Affaires étrangères, de la Justice et de l'administration de la Défense nationale, ainsi que les
responsables des administrations compétentes en matière sécuritaire, des officiers supérieurs
des Forces Armées Royales et toute autre personnalité dont la présence est utile aux travaux
dudit Conseil.
Le règlement intérieur du Conseil fixe les règles de son organisation et de son
fonctionnement.
Article 56.
Le Roi préside le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire.

Article 59
Lorsque l’intégrité du territoire national est menacée ou que se produisent des événements
qui entravent le fonctionnement régulier des institutions constitutionnelles, le Roi peut, après
avoir consulté le Chef du Gouvernement, le président de la Chambre des Représentant, le
président de la Chambre des Conseillers, ainsi que le Président de la Cour Constitutionnelle,
et adressé un message à la nation, proclamer par dahir l’état d’exception.

De ce fait, le Roi est habilité à prendre les mesures qu’impose la défense de l’intégrité
territoriale et le retour, dans un moindre délai, au fonctionnement normal des
institutions constitutionnelles.
Le Parlement ne peut être dissous pendant l’exercice des pouvoirs exceptionnels. Les libertés
et droits fondamentaux prévus par la présente Constitution demeurent garantis.
Il est mis fin à l’état d’exception dans les mêmes formes que sa proclamation, dès que les
conditions qui l’ont justifié n’existent plus.

Article 65.
Le Parlement siège pendant deux sessions par an. Le Roi préside l'ouverture de la
première session qui commence le deuxième vendredi d'octobre.
La seconde session s'ouvre le deuxième vendredi d'avril.
Lorsque le Parlement a siégé quatre mois au moins, au cours de chaque session, la clôture
peut être prononcée par décret.

Article 115.
Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire est présidé par le Roi. Il se compose :
- du Premier-président de la Cour de Cassation en qualité de Président-délégué ;
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- du Procureur général du Roi près la Cour de Cassation ;


- du Président de la Première Chambre de la Cour de Cassation ;
- de 4 représentants élus, parmi eux, par les magistrats des cours d'appel ;
- de 6 représentants élus, parmi eux, par les magistrats des juridictions du premier degré, une
représentation des femmes magistrats doit être assurée, parmi les dix membres élus, dans la
proportion de leur présence dans le corps de la magistrature ;
- du Médiateur ;
- du Président du Conseil national des droits de l'Homme ;
- de 5 personnalités nommées par le Roi, reconnues pour leur compétence, leur impartialité et
leur probité, ainsi que pour leur apport distingué en faveur de l'indépendance de la justice et
de la primauté du droit, dont un membre est proposé par le Secrétaire général du Conseil
Supérieur des Oulémas.

 La compétence de nommer

Article 44.
Le Roi est mineur jusqu'à dix-huit ans accomplis. Durant la minorité du Roi, un Conseil de
Régence exerce les pouvoirs et les droits constitutionnels de la Couronne, sauf ceux relatifs à
la révision de la Constitution. Le Conseil de Régence fonctionnera comme organe consultatif
auprès du Roi jusqu'au jour où il aura atteint l'âge de vingt ans accomplis.

Le Conseil de Régence est présidé par le Président de la Cour Constitutionnelle. Il se


compose, en outre, du Chef du Gouvernement, du Président de la Chambre des
Représentants, du Président de la Chambre des Conseillers, du Président-délégué du Conseil
Supérieur du Pouvoir Judiciaire, du Secrétaire général du Conseil supérieur des Oulémas et
de dix personnalités désignées par le Roi intuitu personae.
Les règles de fonctionnement du Conseil de Régence sont fixées par une loi organique.

Article 47.
Le Roi nomme le Chef du Gouvernement au sein du parti politique arrivé en tête des
élections des membres de la Chambre des Représentants, et au vu de leurs résultats.

Sur proposition du Chef du Gouvernement, Il nomme les membres du gouvernement.

Le Roi peut, à Son initiative, et après consultation du Chef du Gouvernement, mettre fin
aux fonctions d'un ou de plusieurs membres du gouvernement.

Le Chef du Gouvernement peut demander au Roi de mettre fin aux fonctions d'un ou de
plusieurs membres du gouvernement.

Le Chef du Gouvernement peut demander au Roi de mettre fin aux fonctions d'un ou de
plusieurs membres du gouvernement du fait de leur démission individuelle ou collective.

A la suite de la démission du Chef du Gouvernement, le Roi met fin aux fonctions de


l'ensemble du gouvernement.
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Le gouvernement démissionnaire expédie les affaires courantes jusqu'à la constitution du


nouveau gouvernement.
Article 49.
Le Conseil des ministres délibère :
- des orientations stratégiques de la politique de l’É tat ;
- des projets de révision de la Constitution ;
- des projets de lois organiques ;
- des orientations générales du projet de loi de finances ;
- des projets de loi-cadre visés à l'article 71 (2e alinéa) de la présente Constitution ;
- du projet de loi d'amnistie ;
- des projets de textes relatifs au domaine militaire ;
- de la déclaration de l'état de siège ;
- de la déclaration de guerre ;
- du projet de décret visé à l'article 104 de la présente Constitution ;
- de la nomination, sur proposition du Chef du Gouvernement et à l'initiative du
ministre concerné, aux emplois civils de wali de Bank Al Maghrib, d'ambassadeur, de
wali et de gouverneur, et des responsables des administrations chargées de la sécurité
intérieure du Royaume, ainsi que des responsables des établissements et entreprises
publics stratégiques. Une loi organique précise la liste de ces établissements et
entreprises stratégiques.

Article 53.
Le Roi est le Chef Suprême des Forces Armées Royales. Il nomme aux emplois militaires
et peut déléguer ce droit.

Article 57.
Le Roi approuve par dahir la nomination des magistrats par le Conseil supérieur du
pouvoir judiciaire.

Article 115.

Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire est présidé par le Roi. Il se compose:


- du Premier-président de la Cour de Cassation en qualité de Président-délégué ;
- du Procureur général du Roi près la Cour de Cassation ;
- du Président de la Première Chambre de la Cour de Cassation ;
- de 4 représentants élus, parmi eux, par les magistrats des cours d'appel ;
- de 6 représentants élus, parmi eux, par les magistrats des juridictions du premier degré, une
représentation des femmes magistrats doit être assurée, parmi les dix membres élus, dans la
proportion de leur présence dans le corps de la magistrature ;
- du Médiateur ;
- du Président du Conseil national des droits de l'Homme ;
- de 5 personnalités nommées par le Roi, reconnues pour leur compétence, leur impartialité
et leur probité, ainsi que pour leur apport distingué en faveur de l'indépendance de la justice
et de la primauté du droit, dont un membre est proposé par le Secrétaire général du Conseil
Supérieur des Oulémas.
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Article 130
La Cour Constitutionnelle est composée de douze membres nommés pour un mandat de neuf
ans non renouvelable. Six membres sont désignés par le Roi, dont un membre proposé par
le Secrétaire général du Conseil Supérieur des Oulémas, et six membres sont élus, moitié par
la Chambre des Représentants, moitié par la Chambre des Conseillers parmi les candidats
présentés par le Bureau de chaque Chambre, à l’issue d’un vote à bulletin secret et à la
majorité des deux tiers des membres composant chaque Chambre.

Si les deux Chambres du Parlement ou l’une d’elles n’élisent pas les membres précités dans
le délai requis pour le renouvellement, la Cour exerce ses attributions et rend ses décisions
sur la base d’un quorum ne tenant pas compte des membres non encore élus. Chaque
catégorie de membres est renouvelable par tiers tous les trois ans.

Le Président de la Cour Constitutionnelle est nommé par le Roi, parmi les membres
composant la Cour.

Les membres de la Cour Constitutionnelle sont choisis parmi les personnalités disposant
d’une haute formation dans le domaine juridique et d’une compétence judiciaire, doctrinale
ou administrative, ayant exercé leur profession depuis plus de quinze ans, et reconnues pour
leur impartialité et leur probité.

 Cette compétence de Nomination a son corollaire qui est la compétence de


discipliner qui est le remerciement ou limogeage, exemple :

Le limogeage du ministre de l'Economie, Mohamed Boussaïd, 1er août 2018.


Le Roi a remercié, Oct 2017, quatre ministres et le directeur d’un établissement public
Il s’agit du ministre de l’Éducation nationale et ancien ministre de l’Intérieur, Mohammed
Hassad ; du ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Mohamed Nabil Benbdellah ; du
ministre de la Santé, El Hocine El Ouardi ; ainsi que du secrétaire d’État à l’Éducation
nationale et ancien directeur général de l’Office de formation professionnelle et de promotion
du travail (OFPPT), Larbi Bencheikh. Le directeur de l’Office national de l’eau et de
l’électricité (ONEE), Ali Fassi Fihri.

 La compétence d’initiative, Voir cours de droit constitutionnel


L’article 47, alinéa 3 et 4 de la Constitution énonce : « Le Roi peut, à son initiative, et après
consultation du chef du Gouvernement, mettre fin aux fonctions d’un ou de plusieurs
membres du gouvernement. Le chef du Gouvernement peut demander au Roi de mettre fin
aux fonctions d’un ou de plusieurs membres du Gouvernement. »

Article 95.
Le Roi peut demander aux deux Chambres du Parlement qu'il soit procédé à une nouvelle
lecture de tout projet ou proposition de loi.

La demande d'une nouvelle lecture est formulée par message. Cette nouvelle lecture ne peut
être refusée.
Article 96.
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Le Roi peut, après avoir consulté le président de la Cour Constitutionnelle et informé le Chef
du Gouvernement, le président de la Chambre des Représentants et le président de la
Chambre des Conseillers, dissoudre par dahir, les deux Chambres ou l'une d'elles seulement.

La dissolution a lieu après message adressé par le Roi à la Nation.


Article 97.
L'élection du nouveau Parlement ou de la nouvelle Chambre intervient deux mois, au plus
tard, après la dissolution.
Article 98.
Lorsqu'une Chambre est dissoute, celle qui lui succède ne peut l'être qu'un an après son
élection, sauf si aucune majorité gouvernementale ne se dégage au sein de la Chambre des
Représentants nouvellement élue.
Article 99.
La déclaration de guerre, décidée en Conseil des ministres, conformément à l'article 49 de la
présente Constitution, a lieu après communication faite par le Roi au Parlement.

§2.La nature juridique des actes royaux en matière administrative

Les sources :
Hassan Ouazzani Chahdi, Droit administratif, l’organisation administrative, 3ème
édition, 2003, imprimerie Najah Eljadida, Casablanca, page 257 et suiv.

cf. les arrêts de la Chambre administrative de la Cour suprême du 18 juin 1960 dans l'affaire
Abdelhamid Ronda et du 15 juillet 1963 dans l'affaire Abdallah Bensouda, cités par Michel
Rousset et Jean Garagnon, "Droit administratif marocain", Editions La Porte, Rabat, 2003,
pp. 704-705).

Pour l'ensemble des arrêts voir Mohammed Achergui , Le Dahir chérifien dans le
droit public marocain (al-dahîr al-charîf fi al-qanoune al-’âme al-maghribî),
Casablanca, Editions Dar al Taqafa, 1983.

Lecture obligatoire: Document 2


 Paul Decroux, « Le souverain du Maroc, législateur » In: Revue de l'Occident
musulman et de la Méditerranée, n°3, 1967. pp. 31-63;
https://www.persee.fr/doc/remmm_0035-1474_1967_num_3_1_944, Fichier
pdf généré le 21/04/2018

 Rida Zaireg, « Il était une fois le Dahir…… » Tel Quel, 5-12-2016


 Michel Rousset, Droit Administratif Marocain, 6 ed 2003, LA PORTE, pp 71-
73

A. Position jurisprudentielle : Consensus, Le Roi n’est pas une autorité administrative, ces
actes- Dahirs- ne sont pas susceptibles d’un recours pour excès de pouvoir.

 Abdelhamid Ronda C/Ministre de la justice. C Sup. 18 Juillet 1960

La chambre administrative prend ici en considération le critère formel en s'attachant à


la qualité essentielle de l'auteur de l'acte . C'est ainsi qu'à l'occasion d'un recours
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émanant d'un magistratà l'encontre de son dahir de révocation, la chambre


administrative déclare: "Attendu que le recours présenté par le sieur Ronda est dirigé
non contre une décision d'une autorité administrative mais contre un acte émanant du
Souverain pris en forme de dahir, que par suite, la cour suprême est incompétente pour
connaître du recours susvisé".

 Abdellah Bensouda, Rezki Tijani ( 1963)

La Cour Suprême a eu l'occasion de confirmer cette jurisprudence durant la période


qui avait précédé l'état d'exception, dans deux séries d'affaires concernant des dahirs de
révocation de magistrats. Il s'agit des arrêts Bensouda Abdellah et Rezki tijani rendus
le15Juillet1963. Dans les deux affaires,la chambre administrative s'est déclarée
incompétente au motif qu'il ne lui appartient pas en tant que juge de la légalité des
décisions des autorités administratives de connaître d'un acte individuel émanant du
souverain et pris en forme de dahir.

 Abdelaziz C/Président du conseil et Ministre de l'agriculture rendu par la cour


suprême le 20 Mars 1970 , la chambre administrative s'est déclarée
incompétenteà l'égard du recours en annulation pour excès de pouvoir formé par
la société "propriété agricole abdelaziz" contre un décret royal en date du 11
juin1968 qui avait prononcé l'approbation de l'opération de remembrement des
terres à vocation agricole dans la région betteravière du gharb. Dans cette affaire
la cour, s'est fondée sur les motifs suivants : "Attendu que le décret royal
susindiqué, pris conformément aux dispositions de l'état d'exception, signé par
l'ex-premier ministre, doit être considéré comme émanant de SA Majesté elle
même, que la compétence de la cour suprême dans le domaine du contentieux de
l'excès de pouvoir, s'exerce en vertu de l'article premier du dahir du27
Septembre1957 exclusivement en faveur des recours formés contre les décisions
émanant des autorités administratives.

Attendu que SA Majesté le Roi exerce ses pouvoirs constitutionnels en qualité d'Imam
des croyants conformément à l'article19 de la constitution et qu'à cet égard, elle ne peut
être considérée comme une simple autorité administrative au sens de l'article1er du
dahir du 27 Septembre1957.
Attendu que la fonction judiciaire fait partie de l'ensemble des attributions qui relèvent
en premier lieu du chef des croyants, que le juge exerce ladite fonction au nom de Sa
Majesté conformément à l'article83 de la constitution dans la cadre des compétences
définies par la loi, qu'en raison de cette délégation, l'interprétation de la loi définissant
cette compétence doit s'effectuer d'une manière stricte, que de ce qui précède, il résulte
que les décisions émanant de Sa Majesté ne peuvent faire l'objet que d'un recours
gracieux, tant que la constitution n'a pas expressément attribué la connaissance du
contentieux de pareilles décisions à une autre autorité".

Source
Hassan Ouazzani Chahdi, Droit administratif, l’organisation administrative, 3ème
édition, 2003, imprimerie Najah Eljadida, Casablanca, page 257 et suiv.
15

Cet arrêt est un arrêt de principe, dans la mesure où il vient répondre à une question
fondamentale en droit marocain, à savoir le recours contre les décisions émanant du
monarque.
De même, cet arrêt intervient durant une période délicate de l'histoire marocaine, son
contexte historique se situe pendant la période de l’état d’exception.
Il s’agit d’un recours introduit par la société agricole AbdelAziz contre le président du
conseil (l’ancien appellation du 1er ministre) et le ministre de l’agriculture.
Ladite société demande l’annulation du Décret royal du 11/6/1968 relatif au
remembrement des terres à vocation agricole, dans la région betteravière du GHARB,
pris par le président du conseil après une délégation de signature.
Ladite affaire a été tranchée par la Cour Suprême en premier et en dernier ressort, ce
qui veut dire qu’il s’agit d’une procédure simple.

Il faut mentionner que le Décret Royal du 11/6/1968 a fait l’objet d’un mémoire
présenté par la société Agricole AbdelAziz devant la Cour Suprême le 17/12/1968. Six
mois plus tard et plus précisément le 30/5/1968, le mémoire ampliatif du président du
conseil dans lequel il répond à la communication reçue, requiert le rejet de la demande
de l’annulation du Décret royal.
Le 20/3/1970 la Chambre Administrative de le Cour Suprême s'est déclarée
incompétente en vue de statuer sur le recours précité.
Le problème juridique soulevé par cette décision est le suivant : Peut on considérer les
actes royaux comme étant des actes émanant d’une autorité administrative et par
conséquent être susceptibles de recours en annulation pour excès de pouvoir ?
Autrement dit : Peut on considérer le Roi comme une autorité administrative ?
Pour répondre à ces questions les conseillers de la Cour ont soulevé trois points :
La nature des actes royaux ;
Le problème de l’incompétence ;
Le recours gracieux.
Tout d’abord la Cour s'est déclarée incompétente à raison de la matière en vue de
statuer sur toute autre exception en se basant sur des argumentations et des
justifications :
L'arrêt a mentionné le pouvoir de délégation, car la décision attaquée émane du 1er
président de conseil, mais celui-ci n’agit que par une délégation de signature du Roi : il
agit pour le compte du roi et par conséquent la décision émane en réalité du roi, et donc
ne peut faire l’objet d’un recours.
L'arrêt ajoute que la décision a été prise durant l’état d’exception, conformément à
l’article 35 de la constitution, contexte pendant lequel le Roi exerce la totalité du
pouvoir et tout acte pris dans cette période est considéré comme émanant du Roi.

L'arrêt confirme que le Roi n’est pas une simple autorité administrative, ce qui ne
permet pas à la Cour Suprême de se prononcer sur ces décisions. C’est ainsi que
l’article 1 et 2 du Dahir de 2 rabia 1377 (27/9/1957) relatifs à la création de la Cour
Suprême déclarent que la compétence en matière du contentieux de excès de pouvoir
s’applique seulement aux décisions émanant des autorités administratives.

Pourquoi le Roi n’est pas une autorité administrative ?

Pour prouver cela le juge s’est basé sur l’article 19 et 83 de la constitution, de même
qu’il a invoqué la notion de l’IMAMAT :
16

‘’ le Roi est le commandant des croyants, chef suprême de la Nation, garant de l’unité et
de la continuité de l’état’’. Par conséquent, il exerce la totalité des pouvoirs. Dans le
même sens, l es juges exercent le pouvoir judiciaire par délégation royale et leurs
jugements sont prononcés et exécutés au nom de Sa Majesté Le Roi
On en déduit que le juge s’est fortement basé sur le critère organique pour fonder sa
décision.
Alors si le Roi n’est pas une autorité administrative, ses décisions ne sont pas
susceptibles d’un recours pour excès de pouvoir, mais la société peut intenter un
Recours Gracieux devant le roi, en lui demandant de procéder à une nouvelle étude du
dossier qui le conduira peut être à adopter une solution favorable pour elle.
Il faut dire que cette affaire nous rappelle celle de Ronda : l’arrêt du 18 juin 1960, dans
lequel la Cour Suprême s’est également déclarée incompétente.
Par ailleurs, et à l’occasion du discours d’ouverture de l’année judiciaire 1970/1971, le
Président de la Cour Suprême, Feu Me Ahmed Bahnini, avait déclaré
qu'indépendamment du fait que le Roi exerce un pouvoir règlementaire, il n’est pas
considéré comme une autorité administrative. Autrement dit, les décisions royales
bénéficient d'une immunité, et elles ne sont, par conséquent, pas susceptibles de faire
l'objet d'un recours en annulation.

- Quoique la nouvelle constitution dans son Art 118 avance : continuation du


consensus jurisprudentiel dans un Arrêt 2016 et la référence à l’Arrêt Ronda de 1960
et sa confirmation n’a pas empêché le juge de continuer a affirmé que le roi n’est pas
une autorité administrative.

B. Position doctrinale

 Le Roi une autorité administrative :


- Michel Rousset, Droit Administratif Marocain , 6 ed 2003, la porte, PP 71-
73. Voir Document 2

Autres
 Le Roi n’est pas une autorité administrative, les arguments sont différents :
 Mohammed Achergui, : Le recours Gracieux, Représentant suprême
de l’État
 Abdel kader Bayna : Pouvoir discrétionnaire,
 Abdelazize Benjelloun : Les principes généraux du Droit Musulman

C. Les services du Roi


 Cabinet Royal
Le Roi est assisté d’un cabinet qui est la pièce maitresse de ses propres services.
1965-1971 le CR un véritable gouvernement, en comblant le vide du à l’absence d’un
premier ministre entre 65-67.
1972, la fonction de Directeur GC fut supprimée. il y a depuis un simple Directeur. Entouré
par des chargés de mission et fidèles.
CR permet au Roi de superviser, coordonner l’action de l’adm.
Suivre tout les dossiers, nationaux et internationaux.
 Conseillers
17

Première nomination remonte à 1977, les conseillers bénéficient des privilèges accordés aux
ministres.

Section II. Les administrations centrales


§1. Le Chef du Gouvernement
Le gouvernement exerce le pouvoir exécutif.
Sous l’autorité du Chef du Gouvernement, le gouvernement met en œuvre son programme
gouvernemental, assure l’exécution des lois, dispose de l’administration et supervise
l’action des entreprises et établissements publics, Art 89

Le Chef du Gouvernement exerce le pouvoir règlementaire et peut déléguer certains de


ses pouvoirs aux ministres. Les actes règlementaires du Chef du Gouvernement sont
contresignés par les ministres chargés de leur exécution, Art 90
Sous la présidence du Chef du Gouvernement, le Conseil du Gouvernement délibère :
de la politique générale de l’Etat avant sa présentation en Conseil des ministres,
des politiques publiques,
des politiques sectorielles,
de l’engagement de la responsabilité du gouvernement devant la Chambre des Représentants,
des questions d’actualité liées aux droits de l’Homme et à l’ordre public,
des projets de loi, dont le projet de loi de finances
des décrets lois,
des projets de décrets règlementaires,
des conventions internationales avant leur soumission au Conseil des ministres,
de la nomination des secrétaires généraux et des directeurs centraux des administrations
publiques, des présidents d’universités, des doyens et des directeurs des écoles et instituts
supérieurs.
Le Chef du Gouvernement informe le Roi des conclusions des délibérations du Conseil de
Gouvernement, Art 92

A. Les tâches administratives du chef du gouvernement


L’exercice du pouvoir règlementaire. PR
PR Subordonné, Art 89
PR Autonome , Art 72
Pouvoir de nomination Art 91 : Une avant première de la constitution 2011
Loi org 2012
B. Les services du Chef du Gouvernement
Cabinet
Choix discrétionnaire
Dahir 1995 fixe à huit le nombre de ses membres :
1 chef de cabinet
6 conseillers tech
1 attaché de presse

Secrétariat Général du Gouvernement ,SGG : coordination pour assurer l’unité de l’action


Gvt

Création 1955, chapoté par un SGG , LE Dahir de 1966 lui confère les prérogatives du
ministre.
18

Le secrétariat général du gouvernement est placé au carrefour des institutions de l’Etat. Sa


mission essentielle est d’assurer le bon fonctionnement du travail gouvernemental :
- Coordonnant la préparation des projets de lois et de règlements émanant des différents
départements ministériels, il a pour mission d’assurer le parcours de tout projet de texte en
vérifiant sa conformité avec les dispositions constitutionnelles et sa compatibilité avec les
textes législatifs et réglementaires en vigueur ainsi que sa traduction en langue française. De
ce fait, son rôle consiste à accompagner tout projet de texte du début de sa conception jusqu’à
sa parution au bulletin officiel.

- Et, en tant que conseiller juridique du gouvernement, il donne son avis sur les questions
d’ordre juridique qui lui sont posées par les administrations et les établissements publics. A
cet effet, il instruit toute consultation quant à l’interprétation des dispositions d’un texte au
regard du contexte général tant constitutionnel que législatif et règlementaire.

Au secrétariat général du gouvernement revient également la mission de veiller à


l’application des législations et règlementations en matières, notamment, de droit
d’association et de certaines professions règlementées relevant de sa compétence.

Auprès du secrétariat général du gouvernement, il y a la commission des marchés. Cette


commission, présidée par un haut fonctionnaire, est chargée, notamment, de donner son avis
sur tout projet de texte relatif aux marchés publics, conventions, concessions ou actes
administratifs comportant exécution d’un service public, ainsi que sur toute question qui
concerne la préparation, la passation, l’exécution, le règlement et la réception des marchés.
Source :
http://www.maroc.ma/fr/services-electroniques/secretariat-general-du-gouvernement

§2. L’Organisation Ministérielle

Les ministres sont responsables, chacun dans le secteur dont il a la charge et dans le cadre de
la solidarité gouvernementale, de la mise en œuvre de la politique du gouvernement.
Les ministres accomplissent les missions qui leur sont confiées par le Chef du
Gouvernement. Ils en rendent compte en Conseil de Gouvernement, Art 93.

Juridiquement, il n'existe aucune hiérarchie entre les membres du gouvernement, toutefois on


distingue les catégories suivantes :

Les Ministres d'Etat bénéficient de ce titre surtout pour le prestige. Leur seule attribution
supplémentaire est la possibilité d'organiser des réunions interministérielles — compétence
normalement réservée au Chef de Gouvernement.
Ministre d’Etat est un titre purement honorifique qui confère à son titulaire une préséance
protocolaire sur les autres membres du gouvernement, le poste de ministre d’Etat peut
s’expliquer par le désir d’associer au gouvernement une personnalité en raison soit de sa
compétence, de son audience ou d’une longue expérience acquise dans un domaine
déterminé, et même lorsque le ministre d’Etat n’a pas de responsabilité ministérielle, il
participe aux travaux du gouvernement et à la prise de décisions.

Les Ministres de plein exercice dirigent un département ministériel.


19

Les Ministres délégués agissent sur un champ de compétence plus spécialisé, sous
l'autorité du Chef de Gouvernement ou d'un ministre de tutelle.
Les Secrétaires d'Etat exercent leurs fonctions soit sous l'autorité du chef de gouvernement
ou d'un ministre, soit de façon autonome à la tête d'un département ministériel.
A. Les Ministres :Les attributions des Ministres ,Article 93.
Les ministres sont responsables, chacun dans le secteur dont il a la charge et dans le cadre de
la solidarité gouvernementale, de la mise en oeuvre de la politique du gouvernement.
Les ministres accomplissent les missions qui leur sont confiées par le Chef du
Gouvernement. Ils en rendent compte en Conseil de Gouvernement. Ils peuvent déléguer une
partie de leurs attributions aux secrétaires d'État.

La fonction administrative : le ministre est chargé de diriger son département ministériel, il


exerce le pouvoir hiérarchique sur les agents de son département comme les nominations
dans ses services (ce pouvoir lui est délégué par le roi), le pouvoir de promotion, des
mutations pour raison de services, il a un pouvoir disciplinaire, le ministre gère également les
crédits de son département.
B. L’organisation des services ministériels
Chaque ministre est assisté par un cabinet ministériel qui regroupe des collaborateurs que le
ministre choisit personnellement en raison de leurs compétences ou de la confiance qu’il leur
accorde ; leur nombre est fixé à six ( un chef de cabinet et cinq conseillers ).
Le cabinet a pour rôle de faciliter les relations entre le ministre et les différents services du
ministère, il a une fonction d’étude et de conseil.

§3. Les institutions indépendantes et de régulation

Lecture obligatoire : Document 3


http://www.ensaadmin.ma/resumes2017/AutoritesRegulation.pdf, page 11-15

A. Institutions Non homogène : « Conseils », « Instances », « Agences » ou encore


« Autorités de régulation »,
B. Catégories juridiques discutées :
 Conseil : Rôle consultatif, d’évaluation, de proposition, assure la participation et le
dialogue, EXP :
En 2006 , la création du Conseil Supérieur de l’Enseignement »
En 2007 la création de « l’Instance Centrale de la Prévention de la Corruption »
En 2008 la création du « Conseil National de la Concurrence » .
 les « Agences » et « Autorités de régulation » : Organes techniques autonomes
recevant un mandat de contrôle, de régulation et de sanction, EXP :
« L’Agence Nationale de Régulation des Télécommunications –
ANRT », Loi n°24 -96 du 7 août 1997 , modifiée et complétée ( Titre II, art. 27 à 38
bis). Établissement public

La « Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle – HACA »


Le « Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières – CDVM » Aujourd’hui Autorité
Marocaine du Marché des Capitaux, AMMC
20

Section III: Les organes Territoriaux de l’administration de l’Etat

Mission : Poursuivre l’action de l’administration sur le plan territorial, et d’assurer sur


l’ensemble du territoire national l’exécution des décisions arrêtées au niveau central.
Il y a lieu de distinguer les services Déconcentrés et les agents d’autorités :

§1. Les Services Déconcentrés des administrations centrales.

Lecture obligatoire : Document 4


Décret n° 2-17-618 du 26 décembre 2018 portant charte de la déconcentration administrative.

A. Signification des entités des Services Déconcentrés


Ce sont les différentes délégations régionales qui sont chargées dans la limite de leur
compétence territoriale de représenter le ministère sur le plan local, et ils sont chargés de la
mise en œuvre de la politique des administrations centrales sur le plan territorial.

B. Coordination des activités des Services Déconcentrés


§2. Les Agents d’Autorité
A. Statut des Administrateurs du Ministère de l’Intérieur
B. Attributions des Agents d’Autorité.
21

CHAPITRE III. L’ADMINISTRATION TERRITORIALES

Au Maroc, les constitutions successives ont toujours contenu des dispositions relatives à la
décentralisation et aux collectivités locales. Néanmoins, la constitution du 29 juillet 2011 se
démarque de ses devancières-1962,70,72,92,96 par l'importance accordée à la
décentralisation territoriale. Consacrant la décentralisation comme forme de l'organisation
territoriale du Royaume, elle ouvre la voie à une nouvelle organisation verticale des rapports
entre l'Etat et les collectivités territoriales.
Article premier, Constitution 2011:
« Le Maroc est une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et
sociale.
Le régime constitutionnel du Royaume est fondé sur la séparation, l'équilibre et la
collaboration des pouvoirs, ainsi que sur la démocratie citoyenne et participative, et les
principes de bonne gouvernance et de la corrélation entre la responsabilité et la reddition
des comptes.
La nation s'appuie dans sa vie collective sur des constantes fédératrices, en
l'occurrence la religion musulmane modérée, l'unité nationale aux affluents multiples,
la monarchie constitutionnelle et le choix démocratique.
L'organisation territoriale du Royaume est décentralisée, fondée sur une
régionalisation avancée ».

Trois lois organiques voient le jour en 2015.

Lecture obligatoire :Document 5

Dahir n° 1-15-83 du 7 juillet 2015 portant promulgation de la loi organique n° 111-14


relative aux régions.
Dahir n° 1-15-84 du (7 juillet 2015) portant promulgation de la loi organique n° 112-14
relative aux préfectures et provinces
Dahir n° 1-15-85 du (7 juillet 2015) portant promulgation de la loi organique n° 113-14
relative aux communes.

- La régionalisation avancée : Une nouvelle réforme des collectivités territoriales au


Maroc, Ministère de l’intérieur, 30 juin 2015.
- Finances locales, consacrer l’efficacité de l’administration territoriale, AL MALIYA,
N 59, Dec 2015

Section I. L’organisation de la Région


Dahir n° 1-15-83 du 7 juillet 2015 portant promulgation de la loi organique n° 111-14
relative aux régions

§1. Le Conseil Régional


22

A. Composition du Conseil Régional


B. Organisation et Fonctionnement du Conseil Régional
C. Attributions du Conseil Régional et Moyens de la Région
§2. Rapports de la région avec l’Etat
A. Le contrôle administratif
B. Le partage de la compétence exécutive entre le président et le gouverneur chef-lieu de la
région
§3. Vers une nouvelle conception de la régionalisation

Section II. L’organisation préfectorale ou provinciale


Dahir n° 1-15-84 du (7 juillet 2015) portant promulgation de la loi organique n° 112-14
relative aux préfectures et provinces

§1. Conseil préfectoral ou provincial


A. Composition et Organisation du Conseil
B. Fonctionnement et Attributions
§2. Le président du Conseil préfectorale ou provinciale
A. L’information du conseil
B. La préparation du travail du conseil
C. L’exécution des décisions du conseil
§4. Le contrôle Adm sur les provinces ou préfectures
A. Le contrôle de légalité
B. Le contrôle de l’exécution du budget

Section III. L’organisation communale


Dahir n° 1-15-85 du (7 juillet 2015) portant promulgation de la loi organique n° 113-14
relative aux communes.

§1. Conseil Communal


A. Composition du Conseil Communal
B. Le statut de l’élu
C. Fonctionnement et Attributions
§2. Le Président du Conseil Communal
A. Exécutif des délibérations du Conseil Communal
B. Une autorité de police administrative
C. Un officier de l’état civil
§3. Contrôle administratif
A. Le contrôle de légalité et sa portée- En cas de litige le recours au juge-
B. Le contrôle de l’exécution du budget

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