Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
INTRODUCTION GENERALE 3
2
Introduction générale
3
L’Administration :
« L’Administration est l’ensemble du personnel, et des organes qui exercent l’activité
administrative qui consiste à satisfaire les besoins d’intérêt général. ».
- Sens organique : ensemble des organes chargés d’exécuter les diverses tâches
administratives publiques
- Sens fonctionnel : les activités de l’Administration l’ordre public et le service public
L'administration et le droit administratif :
On dit simplement que le droit administratif, c'est le droit de l'administration. Et c'est très
largement vrai, mais ce n'est qu'en partie vrai.
Toute l'activité administrative n'est pas soumise au droit administratif.( ex: les activités a
caractère industriel et commercial). Ou alors, d’autre part, des personnes privées soumises au
droit administratif les fédérations, les ordres, ect.)
Le droit administratif comprend deux aspects essentiels :
1- Les structures de l'administration,
2- Ses fonctions, ses moyens d'action.
Les structures : L’Etat, les régions, les préfectures et les provinces, les communes, les
établissements publics…
Les fonctions : Généralement, on peut caractériser deux grandes fonctions :
-D’une part, elle tend à soumettre la vie sociale à un ordre juridique déterminé. Autrement dit,
l’administration veille à l’ordre public en garantissant la paix et la sécurité publique
indispensables à une vie paisible en société. Donc, l’administration remplit sa fonction
normative, ayant pour objet de prescrire, d’autoriser, d’interdire ou d’encadrer certaines
activités.
-D’autre part, l’activité administrative tend à réaliser la distribution de prestations aux membres
de la collectivité,…. en exerçant sa fonction de prestation, l’administration fournit des biens et
des services (enseignement, santé…)
Les moyens : Les administrations s’expriment par le truchement d’actes de droit privé ou
d’actes administratifs (contractuels ou unilatéraux).
Exemples : Acte administratif unilatéral : Autorisation de construire…
Contrat administratif : Marchés publics, les contrats de concession…
4
Partie I : L’organisation administrative :
L’organisation administrative est fondée sur deux modalités principales " la centralisation et la
décentralisation".
Ces modalités représentent les modes d’exercice du pouvoir administratif au sein de l’État et
des collectivités territoriales.
Dans le premier système (la centralisation), on peut rejeter l'existence juridique des collectivités
territoriales en concentrant la gestion des affaires nationales et locales entre les mains du
pouvoir central.
Dans le second système (décentralisation), c’est pratiquement le contraire, il reconnait à
l'intérieur d'un même Etat, l'existence juridique des collectivités locales ayant leur propre
autonomie administrative et financière et disposant en même temps d'organes propres leur
permettant d'assurer la gestion de leurs propres affaires.
Section 1 : Le Roi
Le Roi occupe une place spécifique dans la structure et le fonctionnement du pouvoir central,
il est placé au-dessus des institutions politiques (Parlement, gouvernement...)
5
Section 2 : Le gouvernement
6
Section 3 : Les organes locaux de l'administration centrale de l'Etat
7
B : les agents de l'autorité
Du haut de la pyramide à sa base, interviennent :
- le Wali pour la wilaya,
- le Gouverneur de la province ou de la préfecture,
- le chef de cercle ou super Caïd pour le cercle
- le Caïd pour l'arrondissement urbain ou la circonscription rurale…
8
Les repères juridiques du droit des collectivités territoriales (le cadre juridique)
La Constitution:
Article 1 et ( le titre 9 : Des régions et des collectivités territoriales 135-146)
Les lois:
- la loi organique n° 111-14 relative aux régions
- la loi organique n°112-14 relative aux préfectures et provinces
- la loi organique n°113-14 relative aux communes
-la loi organique n° 34.15 modifiant et complétant la loi organique n° 59.11 relative à l'élection
des membres des conseils des collectivités territoriales
Le règlement :
- La charte nationale de la déconcentration administrative ( 2018)
-Les décrets du 3 juillet 2017 fixant les mécanismes et les outils nécessaires
d’accompagnement de la région en vue d’atteindre une bonne gouvernance dans la gestion de
ses affaires et dans l’exercice des compétences qui lui sont dévolues.
- Les décrets du 29 juin 2016 pris pour l'application des dispositions de l'article 52, 50, 49 des
lois organiques
9
- Décret du 20 février 2015 fixant le nombre des régions, leurs dénominations leurs chefs lieux
ainsi que les préfectures et provinces qui les composent
Catégories des collectivités territoriales en 2015
Régions : 12 , Préfectures et provinces : 75 (préfectures 13) (Provinces 62), Communes : 1503
10
Partie II : L’action administrative
Les circulaires
Les actes décisoires Les actes non décisoires
Les autres
Soit créer une Soit supprimer Soit confirmer Soit rejeter une
règle nouvelle une règle une décision demande
qui s'ajoute à existante (une faisant partie de d'autorisation
l'ordonnanceme règle de moins) l'ordonnancemen
nt juridique ( t juridique
une règle de
plus)
12
La distinction entre acte unilatéral et contrat :
- Considérant le nombre des auteurs de l’acte on peut dire que l’acte unilatéral est l’acte pris
par un seul auteur. Mais un acte peut-être unilatéral, alors qu’il a deux ou plusieurs auteurs,
c’est le cas des arrêtés interministériels. Il s’agit donc d’une pluralité d’auteurs qui ont collaboré
à la formation de l’acte administratif, celui-ci n’exprime en réalité qu’une seule volonté qui est
celle de l’administration.
- Considérant le consentement de leurs destinataires. Une autorisation administrative peut
résulter d’un acte administratif unilatéral. Pourtant, le plus souvent, elle est bel et bien sollicitée
par son destinataire ;
- La nomination d’un fonctionnaire prend la forme d’un acte administratif unilatéral.
Cependant, la jurisprudence admet, qu’elle ne produit des effets juridiques que si elle est
acceptée par le candidat.
NB: ► Le critère pertinent du caractère unilatéral d’un acte : le destinataire de l’acte n’est pas
également auteur de l’acte.
Il s’agit d’actes qui ne présentent pas la qualité de décisions exécutoires, mais ils servent
souvent à les préparer, Ils sont donc non susceptibles pour recours. Mais leur illégalité peut être
invoquée à l’appui d’un, recours contre la décision, finale.
Les actes juridiques à caractère préparatoire ne sont pas créateurs de droits, donc, ils ne
peuvent pas être attaqués devant le juge. Parce ce qu’ils ne sont que des actes qui préparent une
décision qui sera prise (Exemples : les propositions, les recommandations, les avis, vœux d'un
organe consultatif, projets, renseignement, enquêtes, les mises en demeure…)
Les mesures d'ordre interne sont le témoin d’une vie intérieure de l’administration. Ils tendent
à assurer un certain ordre interne. Leur objet est de régir l’organisation et le fonctionnement
interne des services.
Les circulaires sont des actes pris généralement par les ministres ou chefs de service et
adressées aux subordonnés afin de commenter et d’expliquer et interpréter le contenu des lois
et règlements que ces derniers sont appelés à appliquer. Les circulaires sont donc un instrument
de circulation de l’information entre les services d’un département ministériel.
Les directives sont des normes d’orientation adressées par les ministres, dans l’exercice de leur
pouvoir discrétionnaire, à leurs subordonnés pour leur fixer une ligne générale de conduite et
assurer la cohérence de leurs actions, dans le cas ou ce contenu n'est pas fixé par des textes
préétablis.
13
Le régime juridique des décisions administratives
L’acte administratif unilatéral, Pour qu’il soit valable, (en dehors du respect des règles de fond),
l'acte administratif unilatéral doit satisfaire un certain nombre de conditions :
D'abord, au moment de son élaboration. Ensuite, le temps de son application. Et enfin, il doit
être obéit par les administrés.
La compétence peut être définie comme « le pouvoir de poser des normes ». Dans le cas en
espèce, il s’agit du pouvoir de prendre des actes administratifs unilatéraux.
En effet l’acte administratif unilatéral ne peut être pris que par une autorité ayant été légalement
investie de la compétence de le faire.
On distingue trois types de règles de compétence : (- La compétence matérielle- La compétence
territoriale - La compétence temporelle)
14
La délégation doit etre prévue par un texte, doit être publiée, explicite, doit étre partielle et
non définitive.
A: la publicité
Vise à porter à la connaissance des intéressés les décisions qui les concernent. ( voir les
modalités plus haut)
B: la non rétroactivité
Ce principe répond à une nécessité fondamentale de l'Etat de droit qui implique que les
individus puissent connaitre a tout moment leurs droits et leurs obligations.
15
NB: à cette règle il y a une exception :
+ des actes à portée rétroactive qui ont pour but l'exécution d'un jugement d'annulation (rendu
sur recours pour excès de pouvoir)
+ la reconstitution de la carrière d'un agent public dont la révocation a été annulé implique
soient prises des mesures ayant effet dans le passé.
2) La sortie de vigueur
Les actes administratifs ne sont pas destinés à s'appliquer indéfiniment. La disparition de l’acte
unilatéral peut être le résultat de diverses causes. Les plus importantes sont le retrait et
l’abrogation.
A: L’abrogation de l’acte
L’administration conserve toujours la possibilité de modifier à tout moment la réglementation
qu’elle peut édicter. Elle dispose donc de la liberté d’abroger les actes non créateurs de droit.
Pour bien saisir cette notion on doit distinguer entre les actes réglementaires et les actes non
réglementaires. Et parmi ces derniers, entre les actes créateurs de droits et les actes non créateurs
de droits
-1- L’abrogation des règlements : ne soulève pas de difficultés. Les citoyens ne disposent
d'aucun droit au maintien d'un acte à portée générale. L'abrogation est possible à tout moment.
-2- L’abrogation des actes non réglementaires : Si l'acte n'a pas fait naître de droits, il peut
toujours être abrogé.
B: Le retrait des actes administratifs
Il peut être définit comme la reconnaissance d’un droit à l’erreur laissé à l’administration durant
un bref délai. Le retrait a pour finalité de restaurer la légalité méconnue. Avec le retrait, l'acte
est considéré comme n'ayant jamais existé, il est annulé rétroactivement.
1- L’acte administratif régulier : Les conditions de retrait dépendent d’abord du point de savoir
si l’acte est créateur ou non des droits.
2- L’acte administratif irrégulier : Le retrait d’un acte administratif diffère selon que nous
sommes en présence d’un acte créateur ou non de droit.
Les actes administratifs sont pris pour être exécutés, l'exécution permet un fonctionnement
normal de l'administration qui a en charge l'intérêt général. Lorsque les administrés refusent de
se conformer à une décision, l’administration peut les y obliger par plusieurs moyens :
(l’application des sanctions et l’exécution forcée).
16
1) L'application des sanctions
2) L'exécution forcée
17
Chapitre II : Le contrat administratif
(Soumission au droit administratif et à la compétence du juge administratif) (Soumission au droit privé et à la compétence du juge judiciaire)
Contrats administratifs par Contrats administratifs par Contrats de droit privé par Contrats de droit privé par
détermination de la loi application des critères détermination de la loi détermination de la
jurisprudentiels jurisprudence
(La qualification textuelle)
Critère organique
Critère matériel
Cependant, les contrats que passent l'administration, bien qu'ils se reposent fondamentalement
sur un accord de volonté, ce qui les approche des contrats conclus par les particuliers, s'en
distinguent d'une façon plus au moins poussée :
1- Les conditions de formation sont destinés à protéger les intérêts des collectivités non
seulement contre les cocontractants, mais aussi contre leurs propres agents.
18
2- les contrats administratifs sont caractérisé par le fait qu'il consacre le principe de
supériorité de la volonté de l'administration, alors que le droit commun des contrats repose sur
celui de l'égalité que traduit l'autonomie de la volonté.
Les activités de service public ne sont pas gérées de manière uniforme car les procédés de
gestion sont divers et ont connu une grande évolution qui tend vers l’implication, de plus en
plus, de l’initiative privée. Ainsi, l’organisation et la gestion des services publics par les
collectivités publiques sont susceptibles de revêtir les principales formes suivantes :
- La gestion directe : La collectivité gère directement le service. La gestion peut être intégrée
aux services de la collectivité qui assume le fonctionnement du service avec ses propres moyens
et ses propres agents.
- La gestion déléguée : La collectivité délègue à un opérateur public ou privé les missions
globales de gestion d’un ouvrage ou d’un service public. Les missions sont ou combinent : la
conception, la construction, la réhabilitation, l’exploitation, l’entretien, la maintenance et le
financement. La collectivité reste propriétaire des équipements.
- Le partenariat public-privé : Le PPP est un mode de financement par lequel une autorité
publique fait appel à des prestataires privés pour financer et gérer un équipement assurant ou
contribuant au service public. Le partenaire privé reçoit en contrepartie un paiement du
partenaire public et/ ou des usagers du service qu’il gère.
19
Le régime juridique des contrats administratifs
Direction et
La forme controle
Modification
Les pouvoirs de
unilatéral
l'administration
Sanction
Le contenu
Résiliation
Les droits
Les doits et les obligations
du contractant
Les obligations
20
Chapitre III : La police administrative
La police administrative est un mode d’intervention administrative ayant pour effet d’encadrer
les libertés des citoyens dans le but de sauvegarder l’ordre public. Dans ce sens, La police
administrative désigne les institutions qui sont chargées d'assurer le maintien de l'ordre public,
elle désigne aussi l'activité de maintien de l'ordre public.
L'activité de police se caractérise par : La prise de décisions juridiques ( ex: un arrêté du
président de la commune pour réglementer la circulation dans une commune) donc des
décisions administratives et des activités matérielles ( par ex: contrôles routiers,
surveillances...).
Section 1 : La préservation de l'ordre public
L’ordre public correspond à un certain ordre social, cet ordre social doit permettre l'exercice
par chacun de ses libertés et ne doit « en principe » constituer qu'une limite collective nécessaire
(donc la plus réduite possible).
21
Le caractère préventif de l'ordre public
Quelles sont les autorités administratives qui détiennent des pouvoirs de police administrative ?
Deux types de police administrative : la police administrative générale et les polices
administratives spéciales.
A: Les autorités de police générale
22
de police administrative communale à l'exception des matières qui sont réservées au gouverneur
de la préfecture ou de la province qui font l'objet d'une énumération : la plus importante
concerne évidemment le maintien de l'ordre et de la sécurité sur le territoire communal, les
associations, les rassemblements publics et la presse, les élections et référendum, les syndicats,
la réglementation des armes, la police de la chasse, les passeports, le contrôle des prix....
Les autorités de police spéciale sont très nombreuses (ex: Le président du conseil communal :
délivrance du permis de construire, et le Gouverneur pour : la police des gares, les mines, police
sanitaire…aussi Les ministres pour : les publications étrangères, ministre de la culture est
compétent en
Les personnels de la police se divisent en : Police nationale, Les forces auxiliaires, La
gendarmerie royale.
NB: Des personnes privées peuvent exercer des pouvoirs de police spéciale, sous le contrôle et
après l'agrément de l'autorité administrative.
Administrer consiste d'abord à produire des actes juridiques : des normes, de nombreuses
décisions individuelles ou collectives et des contrats. Ensuite à fournir des prestations aux
particuliers. Ce droit fondamentalement prétorien, s'articule autour des notions de service
public, de puissance publique et d'intérêt général.
L'essentiel de l'action administrative consiste à assurer le fonctionnement des services
publics, qui sont la raison d'être de l'administration. La notion de service public a longtemps été
considérée comme le fondement de toutes les particularités du droit administratif et l'état de la
compétence de la juridiction administrative.
Définition : Un service public est une activité exercée directement par l'autorité publique ou
sous son contrôle, dans le but de satisfaire un besoin d'intérêt général.
Le juge administratif s’assure de la présence du critère d'intérêt général pour savoir si une
activité donnée est conduite dans l’intérêt général. C’est donc un critère tenant au but de
l’activité plus qu’à son objet. Ainsi, l’intérêt général se distingue de l’intérêt individuel.
Aussi, l’activité d’intérêt général doit entretenir certains liens avec une personne publique
pour être qualifiée d’activité de service public. Cela ne pose pas de problèmes lorsque l’activité
est gérée directement par une personne publique. Cependant, lorsque l’activité est exercée par
une personne privée, il faudra vérifier si cette dernière s’est vue confier cette mission de service
public soit par le législateur ou par une personne publique qui contrôle l’activité.
23
Partie III : Le contentieux administratif
Le droit du contentieux administratif est la branche du droit qui se concentre sur la résolution
des conflits qui découlent de l'application des règles administratives. Ces conflits peuvent
survenir entre des administrés et les autorités administratives, mais ils peuvent également
impliquer des conflits entre différentes autorités administratives ou même entre des particuliers.
1
la loi n° 41-90 instituant des tribunaux administratifs
24
De la compétence des tribunaux administratifs en matière de pensions :
Les tribunaux administratifs sont compétents pour connaître des litiges nés à l'occasion de
l'application : ( entre autres)
- la loi n° 013-71 instituant un régime de pensions militaires, à l'exception des litiges relatifs à
l'application de l'article 32 de ladite loi ;
- la loi n° 1-74-92 portant affiliation des personnels de l'encadrement et de rang des Forces
auxiliaires au régime des pensions militaires ;
- dahir n° 1-77-216 créant un régime collectif d'allocations de retraite, à l'exception des litiges
relatifs à l'application de l'article 52 (alinéa 2) dudit dahir ;
- dahir n° 1-59-075 relatif au régime des pensions attribuées aux résistants et à leurs veuves,
descendants et ascendants;
- dahir n° 1-58-117 sur les pensions militaires au titre d'invalidité ; des dispositions législatives
et réglementaires relatives aux régimes de pensions et de prévoyance sociale exclus du
champ d'application du régime collectif d'allocation de retraite, conformément aux
dispositions de l'article 2 du dahir portant loi n° 1-77-216 précité ;
- dahir portant loi n° 1-76-534 relatif aux allocations forfaitaires attribuées à certains anciens
résistants et anciens membres de l'armée de libération et à leurs ayants cause;
- dahir portant loi n° 1-75-116 relatif à la rente spéciale attribuée aux ayants cause des
militaires morts par suite des opérations de la guerre;
Par dérogation, la Cour de cassation demeure compétente pour statuer en premier et dernier
ressort sur :
- les recours en annulation pour excès de pouvoir dirigés contre les actes réglementaires ou
individuels du Premier ministre ;
- les recours contre les décisions des autorités administratives dont le champ d'application
s'étend au-delà du ressort territorial d'un tribunal administratif.
2) De la compétence territoriale :
Les règles de compétence territoriale prévues par les articles 27 à 30 du code de procédure
civile sont applicables devant les tribunaux administratifs. Les recours en annulation pour excès
de pouvoir sont portés devant le tribunal administratif du domicile du demandeur ou devant
celui dans le ressort territorial duquel la décision a été prise.
25
Section 2 : Des recours en annulation pour excès de pouvoir devant les tribunaux
administratifs
Une décision administrative est entachée d'excès de pouvoir soit en raison de l'incompétence
de l'autorité qui l'a prise, soit pour vice de forme, détournement de pouvoir, défaut de motif ou
violation de la loi. La personne à laquelle une telle décision fait grief peut l'attaquer devant la
juridiction administrative compétente.
Les recours en annulation pour excès de pouvoir contre les décisions des autorités
administratives doivent être introduits dans le délai de soixante jours à compter de la publication
ou de la notification à l'intéressé de la décision attaquée.
Le recours en cassation: Les décisions rendues par les cours d'appel administratives
peuvent faire l'objet d'un pourvoi en cassation devant la Cour de Cassation sauf les décisions
rendues en matière de contentieux électoral et en matière d'appréciation de la légalité des
décisions administratives. Le délai pour interjeter un pourvoi en cassation est de 30 jours à
compter de la notification de l'arrêt.
1
"Les cours d'appel administratives sont compétentes pour connaître, en appel, des jugements rendus par les
tribunaux administratifs et des ordonnances de leurs présidents, sauf dispositions contraires prévues par la
loi ». Art. 5 de la loi 80-03 instituant des cours d’appel administratives
26