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2022-2023
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COURS D’INITIATION AU DROIT ADMINISTRATIF GENERAL
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Formateur : Monsieur Stéphane Ballié SERI
Docteur en Droit public
INTRODUCTION GÉNÉRALE
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Le droit public est la branche du droit qui régit les rapports entre un
particulier et une personne publique ou entre deux personnes publiques. En
d’autres termes, c’est l’ensemble des règles juridiques applicables dans les
relations publiques.
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Jean RIVERO et Jean WALINE, Droit administratif, 17e édition, Dalloz, Paris, 1998, p.20.
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1- Le droit administratif est un droit spécial
On prend en compte le critère matériel ; c’est-à-dire le contenu des
règles applicables à l’administration. Ce ne sont pas toutes les règles qui
s’appliquent à l’organe ou l’appareil administratif qui relève du droit
administratif. Seules les règles particulières ou spéciales applicables à
l’administration forment le droit administratif.
2- Le droit administratif régit l’action administrative
Le droit administratif ne se définit pas par rapport à l’organe
(administration) ; il se définit plutôt par la matière administrative ou action
administrative. C’est l’activité administrative ou action administrative qui
détermine l’application des règles du droit administratif.
2- L’organisation fonctionnelle
L’efficacité dans l’action administrative exige que soient clairement
définies les fonctions au sein de l’appareil administratif. Il revient ainsi au droit
administratif de définir les compétences des autorités administratives, c'est-à-
dire leurs fonctions pour ne pas qu’il se produise du désordre ou des confusions
dans l’exercice des compétences administratives.
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En réalité, cette régulation ou règlementation tend à opérer un
encadrement juridique de l’action administrative. Ce qui peut conduire aussi
bien à une limitation des pouvoirs de l’administration qu’à leur renforcement à
titre exceptionnel.
Alors qu’un entrepreneur privé peut recruter son personnel selon les
formes et procédures les plus dignes de ses intérêts personnels, l’administration
ne peut recruter en principe son personnel que par voie de concours en
assurant à chaque citoyen la liberté d’opinion et l’égalité d’accès à la fonction
publique.
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III- Les caractères du droit administratif
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THEME 1 : L’ORGANISATION ADMINISTRATIVE
Section 2- La Primature
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il en assure le bon fonctionnement. Il détient, à ce titre, un certain
nombre de pouvoirs de gestion et de décision. Il est également une autorité
politique et surtout une autorité administrative. Chef de l’administration placée
sous son autorité.
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D : Les différentes circonscriptions administratives
- les régions ;
- les départements ;
- les sous-préfectures ;
- les villages.
Les régions, les départements et les sous-préfectures sont créés, modifiés ou
supprimés par décret pris en Conseil des ministres.
Par contre, les villages sont créés, modifiés ou supprimés par arrêté du
Ministre chargé de l’intérieur.
E : Le contrôle hiérarchique :
Le contrôle hiérarchique s’exerce aussi bien sur les organes que sur les actes
; il est aussi bien un contrôle a priori qu’un contrôle a posteriori ; il est aussi bien
un contrôle de la légalité qu’un contrôle de l’opportunité.
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Section 2- L’administration décentralisée
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B : L’existence de la personnalité juridique
- la région ;
- la commune.
E : Le contrôle de tutelle
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Section 3- Le district
- le Bureau du District
Autonome
- le Ministre Gouverneur du District Autonome.
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EXERCICE :
REPONDRE PAR VRAI OU FAUX ET JUSTIFIER VOTRE REPONSE
1 : Le droit administratif régit les rapports entre les particuliers.
15 : Etant élu par les populations locales, le Maire ne peut être révoqué par le
gouvernement.
16 : Le Conseil municipal ne peut pas être dissout par le gouvernement.
17 : Maire est uniquement un agent de la Commune.
18 : En principe, la fonction de préfet et celle de Maire sont fondamentalement
incompatibles.
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THEME 2 : L’ACTION ADMINISTRATIVE
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LE PRINCIPE DE LA LÉGALITÉ
A- La Constitution
La constitution est la norme suprême de l’État ; elle consacre certaines
de ces dispositions à l’organisation et à l’action de l’administration aussi bien
dans son préambule que dans son corpus.
Les traités sont des accords de volontés liant due ou plusieurs sujets de
droit international et régis par le droit international. L’article 123 de la
Constitution dispose : « Les Traités ou Accords régulièrement ratifiés ont, dès leur
publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque
Traité ou Accord, de son application par l'autre partie ».
C- La loi
La loi est l’acte édicté par l’Assemblée nationale dans l’une des matières
limitativement énumérées par l’article 101 nouveau de la constitution.
Les actes administratifs sont des mesures prises par les autorités
administratives en matière administrative. Il peut s’agir de règles générales et
impersonnelles (on parle de règlements ou actes réglementaires) ou de
mesures individuelles (actes individuels).
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Section 2- Les sources non écrites
- La jurisprudence
Par ailleurs, l’administration est tenue de mettre fin aux situations illégales
que celles-ci résultent de son propre fait ou de celui des particuliers.
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A- Les circonstances exceptionnelles prévues par les textes
Ce sont :
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THEME 2 : LES MISSIONS DE L’ADMINISTRATION
Trois critères principaux sont retenus par le juge pour distinguer les deux
catégories de services publics. Ce sont les critères tirés de :
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Par contre, si le service est financé par des subventions ou des taxes, il
revêt un caractère administratif.
Si le service est organisé et fonctionne comme une entreprise privée, alors, il est
question d’un SPIC. Dans le cas contraire, il s’agit d’un SPA.
P 3- Les règles communes à tous les services publics : les lois du service
public
Les règles communes à tous les services publics, ou « lois » du service
public, sont au nombre de quatre (04) principes, à savoir :
- le principe de l’égalité : l’accès au service public doit être égal pour tous
Les services publics peuvent être gérés directement par les personnes
publiques territoriales, c’est-à-dire l’État, la région ou la commune. On parle
alors de services publics exploités en régie.
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B- La gestion du service public par des personnes privées : la concession de
service public
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EXERCICE D’APPLICATION
Répondre par vrai ou faux et justifier votre réponse
14 : Les modes de gestion du service public par les personnes publiques sont la
concession de service public, la régie et l’établissement public.
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CHAPITRE 2 : UNE MISSION DE PRESCRIPTION : LA POLICE ADMINISTRATIVE
La différence de finalité
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B-La police administrative, activité relevant de la compétence exclusive
de l’administration
- Les mesures de l’autorité inférieure doivent porter sur le même objet que les
mesures de l’autorité supérieure ;
- Les mesures de l’autorité inférieure doivent être plus sévères que les mesures
supérieures ;
- Les mesures de l’autorité inférieure doivent être justifiées ou nécessitées par
les circonstances locales.
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THEME 3: LES MOYENS JURIDIQUES DE
L’ADMINISTRATION
Tous les actes juridiques émanant de l'Administration ne sont pas des actes
administratifs. Édictés par l’autorité administrative, ces actes peuvent être, soit
actes administratifs, soit des actes privés.
- Le principe
L’acte, pour revêtir le caractère administratif, doit émaner d'une autorité
administrative, c'est-à-dire d'un organe investi du pouvoir administratif.
- Les exceptions
Le principe de l'administrativité des actes émis par les autorités
administratives comporte deux types d’exceptions : les actes non administratifs
des autorités administratives et les actes administratifs des autorités non
administratives.
2- L’acte administratif unilatéral, un acte revêtant un caractère « exécutoire »
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B- La classification des actes administratifs unilatéraux
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- Le contenu de la compétence
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En dehors de la théorie du fonctionnaire de fait ou de la théorie des
circonstances exceptionnelles qui permettent à des personnes non investies de
prendre des actes administratifs, le véritable tempérament aux règles de
compétence est constitué par les délégations, même s’il existe aussi la
suppléance, l’intérim.
La délégation de compétence
La délégation de
pouvoir ;
La délégation de
signature.
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La délégation doit être expresse, explicite, de façon à ce qu’il n’y
ait de doute ni sur son existence ni sur l’identité du délégataire, et elle
doit être faite avec une précision suffisante quant à l’étendue des
compétences déléguées.
La délégation doit être partielle. Le délégant ne doit pas se
dessaisir de toutes ses compétences.
La délégation doit être publiée et résulter, par conséquent, d’une
décision expresse, écrite. L’acte portant délégation, qui est un acte
réglementaire, entre en vigueur en conséquence de sa publication.
Le délégataire, qui agit en son propre nom, prend des décisions dont la
force juridique dépend de sa place dans la hiérarchie administrative.
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Le délégant peut toujours, à tout moment, prendre des décisions dans
les domaines qui ont fait l’objet de délégation de signature.
. La suppléance et l’intérim
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2- Les règles de forme et de procédure
- La validité de l’acte
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- Le privilège du préalable
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Chapitre 2- L’acte administratif bilatéral ou le contrat administratif
Est considéré comme un contrat de droit commun celui liant à l'État les
agents contractuels. Ceux-ci n'ont pas la qualité de fonctionnaires, mais celle
de travailleurs dont les contrats de recrutement sont des contrats de travail
(article premier de la loi du 1er août 1964 portant Code de travail). Ces contrats
sont des contrats de droit privé. Ce fut le cas des contrats liant l'État à l’agent
temporaire Kouamé Kouadio (Décret du 12 juin 1965. C'est le cas des contrats
liant les agents contractuels à l'Administration (Décrets du 2 juillet 1998 et du
24 mai 2000.
- Le contrat administratif
En référence à cette qualification légale, les contrats administratifs principaux
sont :
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P 2- Le contrat administratif par détermination jurisprudentielle
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Les clauses exorbitantes du droit commun sont des stipulations contractuelles
qui ne se rencontrent pas en droit privé.
- Le pouvoir de « supervision »
- Le pouvoir de sanction
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Les garanties du cocontractant
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