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Elle comprend les autorisations budgétaires pour l’année, c'est-à-dire les crédits
de chacune des missions, budgets annexes et comptes spéciaux du budget de
l’Etat.
Elle comprend également les dispositions fiscales qui n’affectent pas l’équilibre
budgétaire de l’année. Ex : l’engagement de la mise en place du prélèvement à la
source de l’IR au 1er janvier 2019, initialement introduit dans la LF pour 2017
Dernière précision : tous les crédits votés par le Parlement n’ont pas la même
nature. En effet, il est possible de distinguer les crédits limitatifs (article 9 LOLF)
des crédits évaluatifs (article 10 LOLF).
- les crédits évaluatifs sont donc l’exception et les dépenses concernées par
ce type de crédits sont limitativement énumérées par l’article 10 de la
LOLF : les crédits relatifs aux charges de la dette de l'Etat, aux
remboursements, restitutions et dégrèvements et à la mise en jeu des
garanties accordées par l'Etat ont un caractère évaluatif. Ces dépenses
peuvent dépasser le montant de crédits ouverts. Il s’agit de dépenses dont
il est particulièrement difficile d’apprécier le montant et qui doivent être
obligatoirement honorées par l’Etat. Ex : intérêts de la dette à payer aux
prêteurs chaque année, évolution en fonction des taux d’intérêt applicable
Le Parlement doit respecter plusieurs procédures et des délais très stricts (§ 1). De
plus, dans le cadre de la rationalisation du parlementarisme voulue par le
constituant de 1958, de nombreuses limites à la discussion et au vote des
parlementaires peuvent être identifiées (§ 2).
La discussion et le vote des PLF doivent respecter des délais fixés par la
Constitution et par la LOLF (A). De plus, l’examen du PLF devant chaque
chambre du Parlement (B) et la navette parlementaire entre ces 2 mêmes chambres
(C) obéissent à des règles spécifiques. En effet, elles sont différentes de celles
utilisées lors de la procédure législative ordinaire.
A) Les délais d’adoption des lois de finances
Lorsque le projet de loi de finances est déposé sur le bureau de l’une des chambres
du Parlement, il suit le parcours suivant : examen par les commissions
parlementaires (1) puis examen en séance publique (2).
1) L’examen en commission
La commission des finances a un rôle prépondérant, elle est saisie sur le fond, sur
l’intégralité du texte. Elle désigne un rapporteur général qui présente le PLF aux
parlementaires, assure le lien entre le gouvernement et son assemblée et propose
les principaux amendements au PLF. De plus, des rapporteurs spéciaux examinent
les crédits des missions. Les autres commissions sont saisies pour avis sur les
aspects du texte qui les concernent. Ex : commission des affaires culturelles et de
l’éducation à l’Assemblée nationale
C) La navette parlementaire
A l’issue d’une première lecture par chacune des assemblées, une commission
mixte paritaire (CMP) composée de 7 députés et de 7 sénateurs est réunie. En
effet, les PLF sont urgents par nature, il n’est pas nécessaire de procéder à deux
lectures avant de réunir la CMP (article 40 de la LOLF). A ce stade, plusieurs
hypothèses sont envisageables :
- Soit la CMP est une réussite, un texte de compromis est trouvé : l’article
45 al. 3 de la Constitution prévoit qu’il est soumis à l’Assemblée et au Sénat
pour « approbation ». Deux hypothèses sont encore envisageables :
Les irrecevabilités générales concernent tous les amendements déposés sur tous
les textes en discussion.