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Dorine Lallemand

N° étudiant : 12209152

Dorine.lallemand@etu.univ-paris1.fr

Paris 1

« La procédure législative sous la Vème République »

Le 4 septembre 1958, Charles de Gaulle présente aux Français le projet de Constitution de la


Vème République. Projet soumis et approuver par referendum au peuple. Le 28 septembre
1958 dans un discours le général de Gaulle défini la Nation comme étant la seule juge. La
Constitution proposer par celui-ci a pour visée le rééquilibrage des pouvoirs, plutôt inexistante
sous les deux précédentes Républiques. Le pouvoir législatif se charge de rédiger et d’adopter
des lois, et également de contrôler l’exécutif, c’est-à-dire le pouvoir charger de mettre en
œuvre les lois. Nous allons tenter de répondre à la question suivante : Comment s’organise la
procédure législative en France sous la Vème République ? Dans un premier temps en
décrivant le processus d’adoptions des lois et donc la procédure législative, puis dans un
second, en exposant un fait réel : le conflit entre procédure législative du Parlement et celle du
Gouvernement.

I. La procédure législative
Bien que la loi soit de nos jour perçu comme la source la plus légitime des normes, étant
donné son processus d’adoption qui celle représentative du peuple, des exceptions et des
variations existent.
A. La procédure législative ordinaire
La procédure législative ordinaire est présentée à l’article 39 de la Constitution de 1958, en
disposant de la procédure à tenir pour l’initiative et l’examen du projet ou proposition de loi.
L’article 39 de la Constitution dispose que “L’initiative des lois appartient [...] au Premier
ministre ainsi qu’aux membres du Parlement”. Si l’initiative est prise par le Premier ministre
(PM) alors cela est un projet de loi, il doit être soumis préalablement pour avis au Conseil
d’Etat (CE), mais également être délibère en Conseil des ministres. Le projet de loi doit
contenir une étude d’impact. Une foi ces éléments réunis, le PM peut déposer le projet de loi a
l’Assemblée qu’il choisit sauf deux exceptions pour les lois de finance et financement de la
sécurité social qui oblige le dépôt à l’Assemblée National (AN) et pour les projets de loi qui
ont pour objet l’organisation des collectivité territoriales doivent être déposés aux Senat.
Si l’initiative d’une loi est prise par les membres d’une des Chambres du Parlement alors elle
prend le nom de proposition de loi comme en dispose l’article 40 de la Constitution. La
proposition de loi est déposée sur le bureau de l’Assemblée a laquelle appartient les auteurs de
cette proposition, c’est-à-dire que si ce sont des députés alors le dépôt se fera sur le bureau de
l’AN et si la proposition vient de sénateurs le dépôt se fait sur le bureau du Senat.
Contrairement au projet de loi, la proposition ne demande pas l’avis du CE, même si les
présidents des Assemblées peuvent le saisir pour avis. Une fois que la proposition ou le projet
de loi est déposé sur le bureau d’une des deux Assemblées, alors celle-ci va renvoyer le texte
en Commission parlementaire comme le décrit l’article 42 de la Constitution. Chaque
Commission permanente est compétente dans un domaine précisément défini (Une
commission spéciale, composée à la proportionnelle des groupes (70 membres à l’Assemblée,
37 au Sénat), peut être créée à l’initiative du Gouvernement ou de chaque assemblée pour
l’examen d’un texte particulier). La commission va examiner et discuter en séance ce texte
dans un délais de 6semaines minimum. A l’issu de cette commission, le texte est adopté dans
une nouvelle version par la Commission. Ensuite, le texte est inscrit à l’ordre du jour de
l’Assemblée avec le débat en séance publique ou l’auteur du texte défendra celui-ci. En 1958,
le gouvernement est le seul qui fixait l’ordre du jour de l’Assemblée mais à partir de la
révision constitutionnelle de 2008 des plages sont réservés aux Parlementaire pour la fixation
de l’ordre du jour ainsi que pour l’opposition. Ensuite, le débat est une discussion générale,
les représentants de chacun des groupes parlementaires qui vont indiquer leurs objectifs et
leurs intentions de vote sur le texte. Le texte est ensuite discuté article par article, le droit
d’amendement intervient à ce moment-là dans la procédure législative, l’article 40 de la
Constitution le détail. Une fois que les amendements ainsi que les articles sont adoptés alors
le vote par article et un vote sur l’ensemble du texte qui a lieu.
La “navette parlementaire” commence à niveau de procédure législative car quand le vote de
la première Assemblée, le texte est soumis à seconde Assemblée qui procède de la même
manière que la première avec un nouveau travail de commission. Là se dégage deux
possibilités si au terme de ce parcours la seconde Assemblée ne vote pas le texte que la
première Assemblée pour seconde lecture jusqu’à adoption de tous les aspects du texte. Dans
un objectif d’efficacité, le gouvernement a la possibilité de déclenché une procédure accélérée
si la loi met trop de temps ou n’a pas pu être adopté comme préciser à l’article 45 de la
Constitution.

B. Les ordonnances
Les ordonnances sont un moyen pour le gouvernement de légiférer dans les domaines qui sont
normalement celui de la loi avec l’autorisation du Parlement, il en découlera une loi
d’habilitation. Ces ordonnances sont prises en Conseil des ministres après avis du CE, elles
entrent en vigueur des leurs publications mais elles possèdent un délai limiter, pour quelles se
maintiennent dans le temps il faut que le Parlement adopte une ratification de ces ordonnances
dans le délai fixé par la loi d’habilitation, c’est la loi de ratification des ordonnances par les
Assemblées. Si le projet de loi de ratification n’est pas déposé dans les délais devant le
Parlement les ordonnances deviennent caduque. Les ordonnances ont un statut réglementaire
mais avec la ratification du Parlement elles acquièrent valeur législative et ne peuvent donc
être modifier que par la loi.

II. Conflit entre procédure législative du Parlement et celle du Gouvernement


Le Gouvernement trouve des pratiques pour contourner les principes afin de faire des
exceptions afin d’être présent dans la procédure législative.

A. La procédure législative dominé par l’exécutif


La procédure législative comprend trois phases principales : le dépôt du texte, son examen par
le Parlement puis sa promulgation par le Président de la République. Lors de ces différents
étapes le Gouvernement a la capacité de pouvoir intervenir. Le PM joue un rôle central dans la
procédure législative car il dispose du droit d’initiative et maitrise également d’une partie de
l’ordre du jour. Quand intervient le droit d’amendement, lors de la discussion des articles,
plusieurs pratiques apparaissent du côté du Gouvernement, des amendements considérés
comme étant de nature règlementaire et donc en l'espèce irrecevable, ainsi que la proposition
d’articles qui n’ont aucun lien avec le texte de base, nommée des cavaliers législatifs,
cependant surveiller et censuré par le Conseil Constitutionnel. Lors de la “navette
parlementaire” et en cas de désaccord entre les deux Chambres le Gouvernement a la
possibilité de lancer une procédure accélérée, c’est alors qu’une Commission mixte paritaire
(composé de sept députés et sept sénateurs) est réunie pour trouver un texte de compromis
comme en dispose l’article 45 de la Constitution, seulement si cette Commission mixte
paritaire ne se met pas d’accord le Gouvernement va demander à l’AN de statuer en dernier
ressort, c’est la raison pour laquelle on parle de bicaméralisme inégalitaire.
Le Gouvernement domine également dans la procédure législative, grâce à des procédures, tel
que celle exposé à l’article 44 al.3 de la Constitution qui se nomme le vote bloqué, c’est la
possibilité pour le Gouvernement de mettre fin aux débats et de limiter le droit
d’amendement, en demandant aux Assemblées de se prononcer par un unique vote sur tout le
texte (ou la partie concerner).
B. La place du 49 alinéa 3 dans la procédure législative.
La procédure dite et connu comme le « 49-3 » est avant tout un article de la Constitution (le
49 alinéa 3) qui donne la faculté pour le PM de faire passer un projet de loi sans passer par le
Parlement, qui est, ne l’oublions pas la représentation du peuple.
Apres utilisation de l’article 49 alinéa 3 par le premier ministre, les députés ont 24 heures
pour déposer une motion de censure, qui doit être déposer par au moins un dixième des
membres de l’AN et qui doit être voter à la majorité de ces membres (289 députés).
Cependant, une seule motion de censure a abouti depuis 1958 en 1962.
Avant la révision de 2008, l’article 49 al. 3 pouvait être utilisé sur toutes les lois, après la
révision son utilisation est limitée aux lois de finances et de financement de la sécurité sociale
ainsi qu'une loi ordinaire par session parlementaire.
Cette article donnant un pouvoir conséquent au gouvernement sait se faire connaitre ces
derniers temps avec une utilisation en hausse, à hauteur de 23 par l’ancienne Première
Ministre : Elisabeth Borne. Non loin du record connu en France de 28 utilisations par le
Premier Ministre Michel Rocard sous la présidence de François Mitterrand de 1988 à 1991.
Cette hausse de l’utilisation de l’article 49 al. 3 de la Constitution a eu pour conséquence de
mettre de côté et muter le Parlement dans un premier temps mais également de faire réagir
négativement le peuple avec une impression de déclin du pouvoir du parlement. Cet article a
permis l’adoption, il y a peu de temps de la réforme des retraites par exemple

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