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4.

La loi organique
Liste des lois organiques
 Les lois organiques représentent
une catégorie particulière de lois, au-dessus
des lois simples et en dessous des lois
constitutionnelles.

 Il s’agit d’une loi intermédiaire entre


 une loi constitutionnelle
 une loi ordinaire.

 Ce type de lois était inconnu des textes de


1875 et 1946, mais figurait déjà dans la
Constitution de 1848.

 Trente-et-un articles de la Constitution


renvoient à des lois organiques afin de
préciser certaines dispositions du texte.
 Des conditions strictes doivent êtres réunies pour l'adoption des
lois organiques. (art. 46 de la Constitution)
 Le Conseil constitutionnel a développé une jurisprudence qui vise
notamment à ce que les lois organiques n’interviennent que dans
les domaines et pour les objets limitativement énumérés par la
Constitution.
 Lors de la procédure parlementaire, en cas de désaccord du Sénat,
la loi organique doit être adoptée par l’Assemblée nationale à la
majorité absolue.
 Comme pour les autres textes, il s’écoule ainsi un délai d'au moins
six semaines entre le dépôt d’un projet ou d’une proposition de loi
organique et son examen en séance publique devant la première
assemblée saisie, et quatre semaines pour la seconde assemblée
saisie.
 En revanche, en cas de recours à la procédure accélérée par le
Gouvernement, un délai minimal de deux semaines s’applique aux
textes de nature organique entre leur dépôt et leur examen en
séance publique dans la première assemblée saisie, alors qu’aucun
délai minimal n’est prévu pour les autres textes législatifs.
Loi organique n° 2009-403 du 15
avril 2009 relative à l’application
de l'article 34-1 de la Constitution.

« Les assemblées peuvent voter des


résolutions dans les conditions fixées par
la loi organique. »

https://www.senat.fr/role/fiche/refo
rme_constit_2008.html
La loi ordinaire
La loi ordinaire
Les lois ordinaires interviennent dans les
domaines de la loi définis à l’article 34 et
sont adoptées à l’issue de la navette
parlementaire.
Parmi les lois ordinaires, on distingue
• les lois de finances,
• les lois de financement de la sécurité
sociale
• les lois de programmation (qui
déterminent les objectifs de l’action de
l’État)
Qu'est-ce que la loi ?

 LaConstitution de 1958 définit la loi


comme le texte voté par le
Parlement.

 LaConstitution délimite le domaine


de compétences du Parlement et
place la loi sous le contrôle du
Conseil constitutionnel.
 "Expression de la volonté
générale" d’après la Déclaration de 1789,
la loi a longtemps été considérée comme
la norme suprême, seule capable de
limiter la liberté, en ce qu'elle exprime la
souveraineté exercée par les représentants
du peuple.

 La loi ne se définissait alors que par son


auteur, le Parlement, et son domaine était
sans limite. On qualifie cette doctrine de
"légicentrisme".
La Ve République a rompu avec cette
conception du « légicentrisme ».
La loi ne peut (plus) intervenir que dans les
domaines énumérés par l’article 34 de la
Constitution, les autres matières relevant
du pouvoir réglementaire, c’est-à-dire de
l’exécutif.

La loi se définit donc aussi par son contenu.


La loi
 La loi fixe les règles les plus
importantes.
 La Constitution de 1958 (article 34) fixe
cependant des limites au domaine de la
loi (les libertés, l’état des personnes, les
crimes et des délits, la fixation des
impôts, etc.).
 En 2008, ce périmètre a été étendu à
certains principes comme l'égalité entre
homme et femmes, le pluralisme et
l’indépendance des médias, etc.
Article 34 de la Constitution
 Jusqu’en 1958, le domaine de la loi était illimité.
 En effet, sous la IIIème République et la
IVème République, la loi désignait tout acte
voté par le Parlement. Le domaine de la loi
était déterminé par le Parlement lui-même qui
fixait la limite entre la loi, qui relevait de sa
compétence, et le règlement, qui relevait de la
compétence de l’exécutif. Ainsi, une loi pouvait
être prise dans n’importe quelle matière.
 Le gouvernement n’édictait des règlements
que pour exécuter des lois. La différence entre
la loi et le règlement ne résidait pas dans leurs
domaines, mais au niveau de leur forme ; la loi
était un acte voté par le Parlement, tandis que
le règlement était un acte pris par le pouvoir
exécutif.
 En définissant le domaine de la loi, c’est donc
une véritable révolution qu’opère l’article 34
de la Constitution de 1958 ! Le Parlement n’a
plus la compétence de ses compétences. Il
ne détermine plus quels domaines relèvent de
la loi et, a fortiori, quels domaines relèvent du
règlement.
 Sans doute le constituant a-t-il voulu mettre
fin aux excès du parlementarisme constatés
sous la IIIème République et la IVème
République.
 La révolution opérée par l’article 34 de la
Constitution à travers la définition du domaine de
la loi doit toutefois être relativisée.
 D’abord, selon la jurisprudence du Conseil
constitutionnel, l’article 34 de la Constitution n’est
pas exhaustif au regard du domaine de la loi.
 Ainsi, le Conseil constitutionnel considère que la
compétence du Parlement ne résulte pas
seulement de l’article 34 de la Constitution, mais
également d’autres articles de la Constitution,
comme par exemple :
• l’article 3 pour le droit électoral
• l’article 35 pour la déclaration de guerre
• l’article 36 pour la prorogation de l’état de siège
• l’article 53 pour l’autorisation de ratifier ou
d’approuver certains traités
Mais ce n’est pas tout.

La compétence du Parlement peut également


résulter du Préambule de la Constitution de 1958 et
de la Déclaration des Droits de l’Homme et du
Citoyen de 1789, qui fait référence à l’intervention
de la loi dans plusieurs de ses articles (Cons. const.,
28 novembre 1973, Mesures privatives de liberté).
Quelles sont les
étapes du vote
d’une loi ?
1. L’initiative
L’initiative de la loi est une compétence partagée,
qui appartient à la fois au Gouvernement et aux
parlementaires (députés et sénateurs).

Le Gouvernement prépare des projets de loi et les


parlementaires des propositions de loi.
En vue de leur adoption, l'ensemble de ces textes
suivent la même procédure: celle de la navette
parlementaire.
Initiative de loi

Aux termes de l’article 39 de la Constitution


française de 1958,
« l’initiative des lois appartient concurremment
au Premier ministre et aux membres du
Parlement ».
On appelle projets de loi les textes déposés au
nom du gouvernement, devant l’une ou l’autre
des Assemblées, par le Premier ministre.
On dénomme, au contraire, propositions de
loi les textes qui proviennent d’une initiative
parlementaire.
Projet de loi – proposition de loi

Art 39 - deuxième alinéa dispose que


« les projets de loi sont délibérés en
Conseil des ministres après avis du
Conseil d’État et déposés sur le bureau
de l’une des deux Assemblées ».

Depuis 1958, l’avis du Conseil d’État doit toujours


être demandé au cours de l’élaboration d’un
projet de loi. C’est là une différence essentielle avec
le régime des propositions de loi qui ne sont
soumises à aucun examen avant d’être déposées par
un parlementaire.
Les propositions de loi sont, toutefois, assujetties à
deux restrictions qui ne s’imposent pas aux projets de
loi.
1) Elles ne peuvent avoir trait, d’abord, qu’à des
problèmes qui ressortissent au domaine de la loi, tel
qu’il a été limité par l’article 34 de la Constitution.
S’il estime qu’il n’en va pas ainsi, le gouvernement
peut opposer l’irrecevabilité.
2) D’autre part, selon l’article 40 de la Constitution, les
propositions de loi « ne sont pas recevables lorsque
leur adoption aurait pour conséquence
 soit une diminution des ressources publiques,
 soit la création ou l’aggravation d’une charge
publique ».
Interprétée avec rigueur, cette dernière disposition aboutit
souvent à paralyser le droit d’initiative parlementaire,
puisque, dans un pays moderne, il y a très peu de mesures
qui, pour leur application, n’entraînent pas de dépenses
nouvelles.
Projet de loi
En France, un projet de loi est un texte qui est destiné à devenir
une loi et qui émane du gouvernement. Après avoir été adopté
en Conseil des ministres, il est soumis au Parlement en vue d'être
voté par celui-ci.

La procédure d'élaboration des projets de loi est régie par l'article 39


de la Constitution de la Ve République :Elaboration au sein d'un ou
plusieurs ministères.
Soumission pour avis au Conseil d'Etat.
Délibération en Conseil des ministres.
Dépôt par le ministre sur le bureau de l'Assemblée nationale ou
du Sénat, la première lecture pouvant se faire dans l'une ou l'autre
des deux chambres, sauf pour les projets de loi de finances et de loi
de financement de la Sécurité sociale qui sont soumis d'abord à
l'Assemblée nationale.
Adoption de la loi par le Parlement.
Promulgation par le Président de la République.
Publication au Journal Officiel.
Entrée en vigueur de la loi.
2. Le dépôt
 Les projets et propositions de loi doivent être
examinés par les deux chambres du Parlement.
 Le dépôt d’un projet de loi peut s’effectuer
indifféremment, sauf dans des cas spécifiques
prévus par la Constitution, au Bureau de
l’Assemblée nationale ou du Sénat. Par exemple,
les projets de loi de finances et les projets de loi
de financement de la sécurité sociale (PLFSS)
sont déposés sur le bureau de l'Assemblée
nationale.
 À l'inverse, les projets de loi intéressant les
collectivités territoriales sont déposés en
premier lieu sur le bureau du Sénat.
2. Le dépôt

 En revanche, une proposition de loi doit être


déposée obligatoirement sur le Bureau de
l’assemblée du parlementaire qui en est auteur.
Depuis la révision constitutionnelle du 23
juillet 2008, les projets de loi doivent
répondre à certaines conditions de
présentation, définies par la loi organique
du 15 avril 2009. Ainsi, lors de leur dépôt,
ils doivent être accompagnés d’une étude
d’impact.
3. L’examen de la première
assemblée

 Le texte est d’abord examiné par la commission


permanente parlementaire compétente pour le
domaine concerné par la future loi.
 Elle désigne un rapporteur qui étudie le texte et
qui rédige un rapport. Il peut, comme les autres
membres de la commission, proposer des
modifications au texte de la future loi. Ce sont
des amendements.
 Le rapport est ensuite adopté par la commission.
4. Le vote de la première assemblée
1er –
 Le projet ou la proposition de loi, après inscription à l’ordre Deuxième
du jour, peut être examiné(e) par la première assemblée où 3ème
il a été déposé (Assemblée nationale ou Sénat) à l’issue d’un
délai minimal de six semaines après son dépôt. 1er- seconde
 La révision constitutionnelle de juillet 2008 a institué
un partage de l’ordre du jour, qui est fixé par chaque
assemblée, ce qui conditionne l’examen des textes. Selon le
cas, les députés ou les sénateurs votent d’abord pour chaque
article et amendement, avant de voter sur l’ensemble du
texte.
 Une fois adopté, le texte est transmis à la seconde
assemblée.
 Au Sénat, certains textes peuvent être examinés selon la
procédure de législation en commission. Dans ce cas, le droit
d'amendement ne peut s'exercer qu'en commission. La
séance plénière est alors consacrée aux explications de vote
et au vote.
5. La navette entre les deux
assemblées
 La seconde assemblée examine le texte selon les
mêmes règles, après un délai de quatre semaines
après sa transmission (quinze jours si le
Gouvernement engage la procédure accélérée).
 Des amendements peuvent aussi être votés.
 Le texte modifié doit alors repartir vers la première
assemblée pour être à nouveau examiné. Pendant
cette phase de va-et-vient, dite de navette
parlementaire, entre Assemblée nationale et
Sénat, seuls les articles modifiés sont étudiés.
6. L’adoption
 Le projet, ou la proposition de loi, est réputé adopté
lorsqu'il est voté dans les mêmes termes par les deux
assemblées.
 En cas de désaccord, le Gouvernement peut convoquer
une commission mixte paritaire (CMP). Cette procédure
est enclenchée après deux lectures du texte par chaque
assemblée sauf si le Gouvernement a engagé la procédure
accélérée. Dans ce dernier cas, la réunion de la commission
intervient après une seule lecture.

 En cas d’échec, une nouvelle lecture du texte a lieu dans


les deux assemblées, et le Gouvernement peut donner
le dernier mot à l’Assemblée nationale, qui tire un surcroît
de légitimité de son élection au suffrage universel direct.
 À ce stade, toute décision prise est définitive, que le texte
soit adopté ou rejeté.
7. La promulgation

 Le texte adopté à l’issue de l’examen


parlementaire est ensuite promulgué par le
président de la République dans les quinze jours.
 Pendant ce délai, le Président peut demander un
nouvel examen du texte et le Conseil
constitutionnel peut être saisi pour vérifier qu’il
n’est pas contraire à la Constitution.
 La loi promulguée entre en vigueur après sa
publication au Journal officiel, et des décrets
d’application permettent sa mise en œuvre.

Le vote bloqué
On appelle "vote bloqué" ou "vote unique" la
procédure permise par l'article 44, alinéa 3 de
la Constitution française qui permet
au Gouvernement de demander à l'une ou l'autre
des deux chambres du Parlement de se
prononcer par un seul vote sur tout ou partie
d'un projet de loi, en ne retenant que
les amendements qu'il a proposés ou qu'il a
acceptés.

"Si le Gouvernement le demande, l'assemblée


saisie se prononce par un seul vote sur tout ou
partie du texte en discussion en ne retenant que
les amendements proposés ou acceptés par le
Gouvernement." (article 44, alinéa 3)
Le vote bloqué

Le "vote bloqué" permet au Gouvernement de


contrer les tentatives de retardement du vote
d'un texte de loi par l'opposition lorsque celle-ci
propose des centaines voire des milliers
d'amendements. En réduisant ainsi la liberté de
décision des parlementaires, y compris ceux de
sa propre majorité, le gouvernement peut éviter
de voir ses textes déformés sans avoir à engager
sa responsabilité par l'usage de l'article 49
alinéa 3.
Les ordonnances

Actes émanant du Gouvernement,


avec l’autorisation du Parlement,
dans les domaines qui normalement
sont réservés à la loi (art.38)
Il s’agit d’une catégorie intermédiaire
entre la loi et le règlement.

Issue de la pratique, elle est revue par


la Constitution.
Une ordonnance

C'est une mesure prise par le


Gouvernement dans un domaine où
normalement c'est la loi qui doit primer.
On parle alors de procédure législative
déléguée.
Contrairement au décret, une habilitation
du Parlement ou de la
Constitution est nécessaire
pour qu'elle soit applicable
Art. 38 Constitution
 « Le Gouvernement peut, pour l'exécution
de son programme, demander
au Parlement l'autorisation de prendre par
ordonnances, pendant un délai limité, des
mesures qui sont normalement du domaine de
la loi ».

Le Gouvernement peut demander au Parlement


l’autorisation de prendre lui-même des mesures relevant
normalement du domaine de la loi, afin de mettre en
œuvre son programme
L’autorisation lui est donnée par le vote d’une loi
d’habilitation. Ces actes sont appelés des ordonnances.
Lorsqu'il est pressé, un gouvernement
peut légiférer par ordonnance.
la loi constitutionnelle du 23 juillet 2008 a introduit le deuxième
alinéa:
« Les ordonnances sont prises en Conseil des Ministres après
avis du Conseil d'État. Elles entrent en vigueur dès leur
publication mais deviennent caduques si le projet de loi de
ratification n'est pas déposé devant le Parlement avant la date
fixée par la loi d'habilitation. Elles ne peuvent être ratifiées que
de manière expresse. »

 Une controverse a existé pour savoir si le chef de l’État était


obligé de les signer.
 Le Président Mitterrand a, quant à lui, refusé d’en signer plusieurs
pendant la première cohabitation (1986-1988).
 Les ordonnances entrent en vigueur dès
leur publication.
 Mais un projet de loi de ratification doit
être déposé devant le Parlement. Si ce
projet de loi n’est pas déposé avant la
date fixée par la loi d’habilitation, les
ordonnances deviennent caduques.
 Une fois ce projet déposé, soit
l’ordonnance est approuvée (ratifiée) par
le Parlement et acquiert la valeur de loi,
soit le Parlement refuse la ratification et
l’ordonnance devient caduque, l’état du
droit antérieur étant rétabli.
La Constitution de 1958 marque un premier
changement majeur :
 L’article 34 du texte constitutionnel énumère les
domaines dans lesquels la loi, soit fixe les règles
(dans le détail), soit détermine les principes
fondamentaux (le détail étant renvoyé à des
décrets d’application). Tous les domaines non
évoqués dans cet article (art.34) relèvent du
pouvoir réglementaire.
 l’article 37 institue un pouvoir réglementaire
autonome. Surtout, la loi, jusqu'alors norme
essentielle – au cœur de la hiérarchie des normes,
conformément à une tradition bien ancrée de
légicentrisme – se voit cantonnée dans un
domaine d’attribution.
Ainsi, en rupture avec la tradition juridique
française, les normes réglementaires deviennent les
normes de droit commun. La procédure des
ordonnances (article 38)
Les règlements
Art 37 – Constitution
Les matières autres que celles qui sont du
domaine de la loi ont un caractère réglementaire.

Les textes de forme législative intervenus en ces


matières peuvent être modifiés par décrets pris
après avis du Conseil d'Etat. Ceux de ces textes qui
interviendraient après l'entrée en vigueur de la
présente Constitution ne pourront être modifiés
par décret que si le Conseil constitutionnel a
déclaré qu'ils ont un caractère réglementaire en
vertu de l'alinéa précédent.
Le décret

Le décret. L'application de la loi ou de


l'ordonnance ou certains de ses
articles exigent souvent des précisions.
C'est l'affaire des décrets
d'application. Ils émanent du premier
ministre ou du président ; soit
directement (décret simple), soit après
consultation du Conseil d'Etat ou
délibération du conseil des ministres.
Ils sont publiés au Journal officiel.
Le décret
 Les Décrets : ce sont des dispositions d’exécution
d’une loi, ils sont pris par le président de la
République ou le chef du Gouvernement (Premier
ministre). Pour qu’un décret s’applique, il doit être
publié comme les lois de l’assemblée au Journal
Officiel. Il existe des variantes de décrets comme les
décrets en conseil de ministres, les décrets en Conseil
d’Etat.
 Exemple: un décrét est nécessaire pour dissoudre
l’assemblée nationale, ou publier les traités
internationaux. Il existe des variantes de décrets
comme les décrets en conseil de ministres, les
décrets en Conseil d’Etat.
L’arrêté
Décision exécutoire à portée générale ou individuelle
émanant d’u ou plusieurs ministres (arrêté ministériel
ou interministériel) ou d’autres autorités
administratives (arrêté préfectoral, municipal, etc.)

autorité administrative
Les Arrêtés

ce sont des actes émanant d’une autorité


administrative autre que le président de la
République ou le Premier ministre.
Ils peuvent émaner d’un ministre, d’un préfet,
d’un maire, d’un président de Conseil
général…
Les arrêtés sont des actes administratifs
unilatéraux.
 Il faut préciser que les arrêtés peuvent avoir plusieurs
auteurs. Ainsi, il existe des arrêtés signés par différents
ministres, lorsque ceux-ci interviennent dans le champ de
compétence de plusieurs départements ministériels. De
même, il peut exister des arrêtés signés par plusieurs préfets
s’ils concernent différents départements.
 Sur le plan de la forme, l’arrêté, comme le décret, comporte
à la fois des visas, rappelant les textes qui le fondent, et un
dispositif précisant le contenu de l’acte et ses effets
juridiques. Ce dispositif se présente en principe, mais ce n’est
pas une obligation, en un ou plusieurs articles.
 Dans la hiérarchie des normes, l’arrêté est inférieur au
décret. Comme c’est le cas pour le décret, la portée de
l’arrêté peut être variable.
 Il peut être réglementaire, lorsqu'il pose une règle générale
(ex : arrêté municipal interdisant à toute personne circulant
dans une rue d’y stationner), ou individuel (ex : nomination
d’un fonctionnaire).
les actes administratifs
 Les Circulaires : les circulaires ne sont pas dotées
de l’autorité de force jugée. C’est un texte qui permet
aux autorités administratives (ministre, recteur,
préfet…) d’informer leurs services, en effet , elle est
destinée à ses employés. Elles ont pour objet but
d’interpréter un texte de loi ou de faire des
recommandations aux différents départements de la
fonction publique.
Avant, le Conseil d’État distinguait les « circulaires
interprétatives » qui se contentaient de rappeler ou de
commenter le texte et les « circulaires réglementaires »
qui ajoutaient des éléments au texte . Cette seconde
catégorie de circulaire pouvaient donc être attaquées
par les administrés devant le juge administratif pour
les faire annulées.
Cependant, le Conseil d’État a abandonné cette
distinction en 2002.
 Les règles de droit proviennent de différentes sources,
hiérarchisées entre elles :
 la Constitution,
 les traités internationaux,
 le droit européen,
 la loi,
 les règlements,
 la jurisprudence,
 la coutume et
 la doctrine,
 le contrat.
La jurisprudence
 La jurisprudence est une source indirecte du droit, comme la
coutume et la doctrine.
 La jurisprudence résulte des décisions rendues par les tribunaux
qui appliquent la loi.
 Pour appliquer la loi, les juges interprètent les textes qui
s’appliquent aux justiciables. Ils en font une application à chaque
cas concret qui leur est soumis. Par référence à ce qui a été jugé
dans une affaire précédente, la jurisprudence indique ce qui peut
être attendu dans un cas identique. Le précédent doit provenir
d’une instance judiciaire de rang supérieur.
Le juge applique la loi. Il ne peut pas se substituer au législateur.
Dans le même temps, il lui est impossible de renoncer à statuer sur
les affaires qui lui sont soumises. Cette obligation peut l'amener à
exercer un pouvoir normatif en l'absence de loi ou en présence de
règles imprécises ou obscures.
La coutume
Une coutume est une habitude suivie par des personnes,
un usage établi devenu une règle, une pratique
collective qui se transmet oralement de génération en
génération. Elle peut concerner les mœurs, la manière de
vivre, les croyances, la culture, les comportements dans
certaines situations, les discours, etc.

Ex : Les us et coutumes d'un pays.


Synonymes : rite, usage.

Le terme "coutume" peut aussi s'appliquer aux habitudes


d'une personne.
Ex : il a coutume de faire la sieste après le déjeuner.
La coutume

En droit, la coutume ou règle coutumière est


une règle issue de pratiques traditionnelles et
d'usages communs consacrés par le temps et
qui constitue une source de droit. Reconnue
par les tribunaux, elle peut suppléer la loi ou la
compléter, à condition de ne pas aller à
l'encontre d'une autre loi.

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