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Introduction générale :
Droit privé = relation juridique entre individu. Il a son ordre de juridiction, il a ses
tribunaux ( tribunaux judiciaire ). Sorte de premier niveau dans le tribunal judiciaire,
ensuite sorte de niveau 2 ( cour d’appel et Cour CASS )
Droit public = relation juridique entre individus et les entité publiques ( mairie,
commune, département, régions, gouvernement). Il a ses juridictions qui sont
administratives ( tribunal administratif ).
En droit français, les règles concernant le droit civil sont écrites. En droit, il y a une
prééminence de la règle juridique écrite, celle ci est bien spéci que au système
français. Le code civil est une source essentielle du droit civil -> le droit civil est
contenu dans le code civil.
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Première Partie : Les règles de droit objectif
Il faut distinguer les règles de droit qui sont impératives et les règles de droit qui
seront dans le caractères impératif.
B/ Le caractère obligatoire
La règle supplétive de volonté = caractère impératif par défaut —> elle s’applique
faute d’avoir été écarté par une personne.
Ex : choix d’une option = 3 choix dans un délais limité MAIS elle ne choisit pas à
temps ou ne choisit pas du tout = choix imposé par administration
C/ Le caractère coercitif
Coercitif = mécanisme qui vont sanctionner celui qui ne respecte pas le caractère
impératif. C’est l’Etat qui peut in iger ces sanctions.
Sanctions :
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- Civil : ( pas de prison en matière civil ) dommages et intérêt, annulation d’un
acte ( mariage, démolition d’une partie de construction qui empiète chez le
voisin )…
Règle religieuse : Vieille au salut de ses dèles, le tout en relation avec Dieu.
La règle religieuse ne fait pas l’objet d’une sanction étatique mais éventuellement
d’une sanction religieuse, ( ex : la notion du péché ). Liberté de croyance.
La règle religieuse comme la règle morale relève de la liberté de conscience et
permets à toutes personnes d’avoir la croyance qu’elle souhaite.
Liberté de conscience = aspect personnel
En France, la règle de droit à une prééminence sur la règle religieuse dans certains
cas ( mariage MAIS mairie d’abord -> église = divorce reconnu par le code
civil et non pour les catholique ).
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Titre premier : Les sources directes des règles de droit
objectif
Chapitre 1 : La source principale : les textes légaux
Le bloc constitutionnel :
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A/ Les Lois (art. 34 de la Constitution)
La loi xe les règles concernant l'organisation des pouvoirs publiques, elle est
votée par le Parlement.
→ L'art 34 doit être interprété strictement, le Parlement n'est compétent que dans
la liste de l'art 34, cependant au contraire, le gouvernement n'est pas compétent
concernant l'art 34.
Textes légaux qui ne relèvent pas de l'art 34, qui ne proviennent pas du Parlement,
ils proviennent du gouvernement et de toutes entités publiques qui peuvent rendre
des textes légaux.
On part d'une loi, soit simple (écrit dans la loi) soit complexe (nécessite d'avoir des
éléments complémentaires dans un texte) donc on a besoin de décret
d'application (un ou plusieurs).
Quand il y a décret d'application on va considérer que ce que va dire ce décret
aura valeur obligatoire parce qu'il va compléter la loi. Parfois le législateur dit
directement dans la loi pour que le gouvernement prenne le décret d'application.
Ex: Loi 1 a un délai indiqué (=loi simple) / Loi 2 le délai n'est pas indiqué
directement donc le PM va prendre un décret d'application de la loi 2, le
gouvernement xera donc le délai.
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C'est à dire, lorsque le gouvernement a compétence de cette matière ex:
procédure civil, détermination des contraventions...
Même chose que pour les décrets, texte légal qui est prit en vertu de la loi par une
entité administrative, sauf qu'il n'y a pas d'arrêté d'application
Pour les juridiction judiciaire : «...Les circulaires administratives, sans lier les
juges, n'obligent que les fonctionnaires auxquels elles sont adressées et dans les
sphères de leurs fonctions.» → le juge civil n'est pas dans l'obligation de suivre la
circulaire
Pour les juridiction administratives : depuis une décision rendue par le Conseil
d'État en 2002, «Dame Duvignères», procède à une distinction entre circulaire
impératives donc obligatoires et circulaires non impératives donc facultatives →
quand elle est obligatoire il faut l'appliquer, dans le cas inverse elle est facultative.
A/ La primauté des textes constitutionnels sur les Lois et les décrets autonomes
On a rme la primauté d’un texte constitutionnel ( ou d’un principe tiré d’un texte
constitutionnel ) sur une Loi. En toute circonstances quand il ya une Loi c’est le
texte constitutionnel qui prime. La solution donné par le texte constitutionnel
l’emportera toujours.
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Deux types de contrôle de constitutionnalité :
—> contrôle « a priori » : si le Conseil constitutionnel dit que la loi est conforme
alors la loi sera promulguée et appliquée `
—> contrôle « a posteriori » : la loi est appliquée si elle est conforme
Primauté d’un texte constitutionnel ( ou d’un principe tiré d’un texte constitutionnel
) sur un décret autonome mais le CC ne s’occupe de la constitutionnalité de ces
décrets puisque cela ne relève pas d’une loi.
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La théorie de la loi écran : la loi faisant l’objet d’un écran, une sorte de protection
par rapport à un contrôle du CC, on s’occupe de la loi et non d’un décret.
Texte A est tiré d’un légal Francais ( loi ou décret ) et le texte B est un texte légal
international rati é par la France.
Qui l’emporte ?
—> Les juridictions judiciaire, La cour cass dans une décision rendue par
chambre mixte le 24 mai 1975 déclare qu’elle souhaite d’exercer ce contrôle (cf
point 37 de jurisprudence sous l’art 1 du code civil. )
La loi, que ce soit pour es juridiction administrative ou judiciaire, elle est écarté.
Article 259 Cciv : « Les faits invoqués en tant que causes de divorce ou comme
défenses à une demande peuvent être établis par tous modes de preuves, y
compris l’aveu... »
→ principe général
Cf, article 1 al 2 du code civil « En cas d'urgence, entrent en vigueur dès leur
publication les lois dont le décret de promulgation le prescrit et les actes
administratifs pour lesquels le Gouvernement l'ordonne par une disposition
spéciale. »
Loi du 2 aout 2021, loi n° 2021-2017, relative a la bioéthique, JORF du 3 aout 2021
Emmanuel Macron
Le President de la Republique
Jean Castex
Premier Ministre
(….) »
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Article 10 de la Constit « Le President de la Republique dispose d’un relais de 15
jours pour promulgué la loi adopté par le parlement (…) »
On parle d’une Loi lorsqu’elle est publié et promulguée au JORF, les secrets et
arrêtes a portée nationale ne sont concerné que par la seule publication.
Article 1 al 1 du Cciv « Les lois et, lorsqu'ils sont publiés au Journal o ciel de la
République française, les actes administratifs entrent en vigueur à la date qu'ils
xent ou, à défaut, le lendemain de leur publication. Toutefois, l'entrée en vigueur
de celles de leurs dispositions dont l'exécution nécessite des mesures
d'application est reportée à la date d'entrée en vigueur de ces mesures. (…) »
Au parti du moment où le texte entre en vigueur, il a force légale c'est à dire que le
texte est applicable et que l’on ne pourra pas invoquer la méconnaissance du
texte —> nul n’est censé ignorer la loi
a) 1er principe : la date d’entrée en vigueur est elle prévue expressément dans le
texte légal ( article 1 al 1 du cciv )
Le texte légal prévoit une date d’entrée en vigueur, cette date d’entrée en vigueur
qui va s’appliquer ( ça veut dire qu’on envisage une entrée en vigueur qui va
intervenir dans le futur et donc pas le lendemain )
Une disposition est expresse quand elle est explicite et écrit en toute lettre dans le
texte légal.
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b) 2eme principe
Quand une date n’est pas prévu expressément dans un texte légal, la date
d’entrée est alors prévu le lendemain de sa publication. ( article 1 al 1 du Cciv)
Tant que le décret n’est pas lui même publié, la loi ne peut pas entrée en vigueur. (
la loi ne peut entrer en vigueur que si le décret d’application est entrée en vigueur )
Ex : une loi X est publiée au JORF du 2 mars 2020 ( pas de date quant a son
entrée en vigueur donc ?…Un secret d’application sera publié au JORF le 6
septembre 2020 —> la loi X entrera donc en vigueur de façon retardée, le 7
septembre 2020
Urgence qui concerne une loi, il faut que le décret de promulgation du President
de la Republique l’indique. Si l’urgence concerne un texte réglementaire, il sera
publié q’une part et un autre texte sera prit par Premier Ministre qui dira que le
décret ou d’arrêté qui vient d’être publié a été en a avance au vu d’une urgence.
Sous section 2 : Les con its de textes légaux dans le temps ( des lois )
Article 2 du cciv « La Loi ne dispose que pour l’avenir ; elle n’a point d’e et
rétroactif. »
I/ 1er cas : La Loi nouvelle intervient sur une question nouvelle où il n’y a pas
eu encore de Loi (schéma 1)
Schéma 1 :
La loi nouvelle entre en vigueur le 30 octobre 2020 —> elle ne s’applique qu’à
partir de cette date.
II/ 2eme cas : La Loi nouvelle succède à une Loi ancienne abrogée
expresse = ce qui est indiqué clairement, il est écrit en toute lettre par le législateur
que la Loi ancienne est abrogé par la Loi nouvelle
Schéma 2 :
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La LA est née le 26 mars 2000 et est morte le 29 octobre 2020 (pas de
superposition), la LN est née le 30 octobre 2020.
Cette loi nouvelle entrée en vigueur, il est indiqué clairement que la LN abroge LA.
La LN va mentionné qu’elle abroge la LA.
Ex : Imaginons qu’une loi ancienne ouvre des droits dans une situation donnée à
des mineurs à partir de l’âge de 16 ans.
Une loi nouvelle intervient concerna les memes droits mais indique que ces droits
seront désormais ouvert a partir de 17 ans.
À compter de l’entrée en vigueur de la Loi nouvelle, c’est l’âge de 17 ans qui va
s’appliquer et non l’age de 16 ans.
—> Je peux donc dire que la Loi nouvelle ( 17 ans ) abroge implicitement ou
tacitement la Loi ancienne ( 16 ans)
Dans les deux cas, tacitement ou implicitement, l’e et est le même = LA est
abrogée
III/ 3eme cas : La Loi sur une question donnée est « tombée en désuétude »
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I/ La Loi nouvelle est une Loi non pénale
Rétroagir : agit sur le passé, c’est en quelque sorte faire une « marche arrière »
( voir schéma 2 )
Que l’on soit sur le terrain constitutionnel ou que l’on soit sur le terrain
conventionnel, qui donne une force particulière à l’article 2 du Cciv, il a une simple
valeur de droit.
b) Les exceptions
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Schéma 3 :
Quand le législateur décide que la loi nouvelle doit être rétroactive, il doit dire
(l’écrire) de façon expresse.
Quand une Loi interprète ( explique ) le caractère obscur de la LA, cette Loi
nouvelle interprétative est nécessairement rétroactive car elle fait bloc avec la LA
interprétée.
—> situation rare
II/ La Loi nouvelle est une Loi pénale
Article 112-1 du code pénal « Sont seuls punissables les faits constitutifs d'une
infraction à la date à laquelle ils ont été commis. ( légalité des poursuites )
Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même
date. ( légalité des peines ) »
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Schéma 4 : ( loi pénale )
Ex : Avant la loi pénale nouvelle, j’ai commis un acte, est ce que l’on pourrait
poursuivre quelqu’un qui avant l’entrée en vigueur de la LN a commis un acte ?
NON l’article 112 - 1 du code pénal « à la date à laquelle ils ont été commis »
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b) L’exception de la rétroactivité de la Loi pénale plus douce « la rétroactivité in
mitius » ( Schéma 5 )
Idée générale :
Nous sommes dans le cadre d’une procédure pénale en cours, non terminé.
Une nouvelle loi pénale entre en vigueur, la caractéristique de cette loi, prévoit une
peine plus douce que la loi ancienne.
soit la peine maximal est réduit ( ex : 5 ans emprisonnement dans LA et 3 ans de la
LN et de même pour les amendes qui peuvent passer d’une somme exorbitante à
une somme réduite )
Dans ce cas là, par exception de la loi pénale plus douce sera rétroactive c'est
à dire l’allègement et l’emprisonnement ou la minoration de l’amende seront
appliqués à la personne poursuivie.
Schéma 5 :
La règle = on ne peut être poursuivi que lorsqu’au moment où l’on commet un acte
c’est une infraction écrite dans le code pénale.
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Une a aire est terminée quand on ne peut plus faire de recours ( en droit positif ) et
lorsque l’a aire a été jugé force de chose jugée.
Ou lorsque la Cour de cassation rend un arrêt de rejet = a aire est terminée
• Pacte international relatif aux droits civils et politiques ( ONU, 16 décembre 1966)
« Article 15
1. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui ne constituaient pas
un acte délictueux d'après le droit national ou international au moment où elles
ont été commises. De même, il ne sera in igé aucune peine plus forte que celle
qui était applicable au moment où l'infraction a été commise. Si,
postérieurement à cette infraction, la loi prévoit l'application d'une peine
plus légère, le délinquant doit en béné cier. »
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• Le Conseil Constitutionnel, dans une décision rendue le 19 et 20 janvier 1981 a
considéré que la rétroactivité de la loi pénale plus douce ( la rétroactivité « in
mitius » ) avait valeur constitutionnel.
Une situation juridique en cours (non terminé) qui a commencé sous l’empire de la
LA, une Loi nouvelle intervient et la Loi nouvelle ne dit rien sur le pb qui va se
poser. Le problème est de savoir si désormais, une fois la LN intervenue, c’est la
LN ou LA qui s’applique ?
Le législateur considère qu’on est dans un schéma transitoire, c’est à dire que le
législateur considère qu’il ya une sorte de passe de transition d’où l’idée de prévoir
des dispositions transitoires et nales = précision sur une date d’entrée en vigueur
de la loi qui serait repoussé dans le temps
Dans une situation dans laquelle le législateur n’a pas réglé le pb concernant
l’application de la Loi : l’a aire se retrouve devant la juridiction judiciaire.
Contrat =
Article 1101 du code civil « Le contrat est un accord de volontés entre deux ou
plusieurs personnes destiné а créer, modi er, transmettre ou éteindre des
obligations.
La Cour de cassation distingue se qui décale d’un constat et ce qui n’en découle
pas.
Schéma 7 :
Comparer : « les lois modi ants l’etat et la capacité des personnes (…)
s’appliquent immadiatelebt aux situation existences… » Cf. Paris, 26 novembre
1968, Gaz. Pal. 1969, 1, 72 ( arrêté rendu par la cour d’appel de paris, 26 nv 1968,
gazette de palais 1969 )
Tout ce qui concerne l’état, c’est l’état civil de la personne ou ce qui va concerner
à la personne mariée.
La capacité des personnes : C’est le fait pour une personne seule ou non, de
pouvoir passer ou non des contrats ou de pouvoir agir sur son état civil.
—> personne sous tutelle ont une restrictions.
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« Toute loi nouvelle s’applique ( immédiatement ) aux situations (juridiques non
contractuelles ) établies (…) formées des avant sa promulgation ( et son entrée
en vigueur ), quand cette application n’a pas pour résultat de faire échec à des
droits acquis »
On parle de droits acquis quand des droits sont entrées dé nitivement dans
le patrimoine d’un sujet de droit. —> Il sont entrés en vigueur il n’ont pas à sortir
Schéma 8 :
Il n’y a pas atteinte a des droits acquis, c’est donc que l’on a atteinte uniquement
à des expectatives de droits ( espérances de droit ). On parle de s’expectative de
droit quand ces ne sont pas encore entrés en dé nitivement dans le patrimoine du
sujet de droit.
Schéma 9 :
En résumé :
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Comparé, dans le même sens : ( Civ, 3eme, 29 janv 1980, pt 36 ou 37 ?? de
jurisprudence, sous l’art 2 du code civil )
Contrat : article 1101 du code civil « le contrat est un accord de volontés entre
deux ou plusieurs personnes destiné à créer, modi er, transmettre ou éteindre des
obligations. »
Schéma 10 :
Schéma 11 :
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b-1: Application de la Loi Nouvelle aux e ets légaux des contrats en cours ( Cf,
Civ. 3ème, 17 novembre 2016, pt 52 de jurisprudence, sous l’art 2 du code civil )
Coutume (def non juridique) : manière d’agir établie par l’usage chez un peuple,
dans un groupe social ; tradition : une coutume ancestrale. (synonyme : habitude,
tradition, usage) → dictionnaire larousse
Coutume (def. Juridique) : Règle de droit non étatique que la collectivité fait sienne
par habitude dans la conviction de son caractère obligatoire. → dictionnaire
juridique Cornu
- la coutume est une règle de droit qui ne provient pas de l’État, terme de
croyance dans la coutume
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Section 1 : les éléments constitutifs de la coutume
Cet élément est un élément objectif ; c’est le temps qui passe (sans que l’on
sache d’ailleurs de façon très précise, la durée, même si l’on est plutôt en termes
d’années), l’usage, l’habitude s’instaure car il se répète de la même façon. En tout
cas comme dit l’adage, « une fois ne fait pas coutume »
Cet élément est d’ordre subjectif ; c’est la croyance que l’usage est obligatoire et
donc que l’on doit le respecter, comme étant une règle de droit. (cette croyance va
rendre obligatoire)
Article 671 al. 1er Cciv : « Il n'est permis d'avoir des arbres, arbrisseaux et arbustes
près de la limite de la propriété voisine qu'à la distance prescrite par les
règlements particuliers actuellement existants, ou par des usages constants et
reconnus (= coutume) et, à défaut de règlements et usages, qu'à la distance de
deux mètres (...) pour les plantations dont la hauteur dépasse deux mètres, et à la
distance d'un demi-mètre pour les autres plantations (= règle?) »
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S’il n’y a pas de coutumes, on va a défaut de règlement et d’usage appliquer la
règle de 2 mètres pour les plantations de deux mètres et 50 centimètres pour des
petits arbres (quand il ne dépasse pas deux mètres).
Parfaite illustration du rôle de la coutume, dans cet article, le code civil renvoie à la
coutume elle-même en disant que s’il n’y a pas de règlement administratif, alors
on pourra utiliser la coutume ; s’il n’y a ni textes administratifs, ni coutume la loi va
donner la règle de 2 mètres ou de 50 centimètres.
—> C’est la loi qui dit que la coutume s’applique.
On parle de coutume à la place de la loi quand la loi laisse faire la coutume c’est-à-
dire, ne pose, n’édicte aucunes règles de droit o cielles ; il n’y a pas de règles
étatiques qui se mettent en travers de la coutume.
Par exemple, (exemple historique) la coutume de Paris disait que lorsqu’il y avait
mariage, la femme portait le nom patronymique de son mari (n’est pas dans le
code civil). Il faut attendre 1893 pour qu’une loi reprenne les choses en main et a
transformé la règle coutumière en règle légale écrite et étatique. Actuellement la
question est réglée par l’article 264 al. 1er Cciv : « A la suite du divorce, chacun des
époux perd l’usage du nom du conjoint » → donc pendant le mariage, le mari
comme la femme peut porter le nom de son conjoint.
On parle de coutume contre la loi, quand pour une même situation la loi et la
coutume sont en con its → solution donnée par la loi et une autre solution donnée
par la coutume. C’est toujours le texte légal étatique qui l’emportera.
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TITRE 2 : Les sources indirectes des règles de droit objectif
Chapitre 1 : la jurisprudence
Dé nition au sens large : Personni cation de l’action des tribunaux, par opposition
à la législation ou à la doctrine. G. Cornu
Sous section 1 - Une décision de justice est rendue par un juge « disant le Droit »
Dire le droit, c’est pour le juge donner vie au droit. Le juge va appliquer des règles
générales et impersonnelles (les règles légales) à des situations concrètes et
personnelles.
« Da mihi factum, dabo tibi jus » : donne moi le fait, je te donnerai le droit.
Loi qui ne donne aucune solution directe au problème que doit trancher le juge →
le juge doit alors se référer à d’autres règles légales et à des principes car il doit
juger méthode d’analogie
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Qu’est ce qu’une loi obscure ?
Loi qui n’est pas claire ou confuse → le juge doit alors utiliser une méthode
d’interprétation car il doit juger.
Loi qui apparaît incomplète, elle traite certes du domaine dans lequel se situe le
procès (ou l’instance en justice) mais de façon incomplète et imprécise → le juge
devra juger → recours à une méthode d’interprétation + recours éventuellement à
des principes.
Au- delà même de l’article 4 du code civil, le déni de justice peut aussi apparaitre
quand le juge refuse de juger en raison de l’insu sance des preuves fournies par
les parties.
C’est ainsi que la CCass ( Civ. 2eme, 21 janvier 199, pt 3 de jurisprudence sous
l’article 4 du code civil ) a considéré que le juge « le juge ne peut refuser de
statuer ( de juger) en se fondant sur l’insu sance des preuves qui lui sont fournies
par les parties »
Il commet donc, en l’espèce un déni de justice.
Pour le Doyen Cornu : l’équité c’est une « manière de résoudre les litiges en
dehors des règles de droit, selon les critères tels que la raison, l’utilité, l’amour de
la paix, la morale… »
Dans cet arrêt célèbre, la Cour de Cassation a rme un principe important « dans
aucun cas, il n’appartient aux tribunaux, quelque équitable que puisse paraitre
leur décision »
—> condamnation sans équivoque de la possibilité du juge de recourir à l’équité
b) Les exceptions
• L’arbitrage est un mode juridictionnel de résolution des con its, réglementé par
le code de procédure civile ( CPC) des articles 1442 à l’article 1527
• Cette sentence arbitral ne peut faire l’objet de recours que dans les situations
strictement dé nies par le CPC
—> Cette décision à la même valeur qu’un jugement rendu par un tribunal de
commerce
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b-2 : l’équité « secundum legem »
Article 270 alinéa 3 du code civil sur l’octroi d’une prestation compensatoire dans
le cadre d’un divorce : « Toutefois, le juge ( JAF ) peut refuser d'accorder une telle
prestation si l'équité le commande, soit en considération des critères prévus à
l'article 271, soit lorsque le divorce est prononcé aux torts exclusifs de l'époux qui
demande le béné ce de cette prestation, au regard des circonstances particulières
de la rupture. »
> Toutefois est le signe d’une exception.
Divorce aux torts exclusifs d’un époux et lorsqu’il demande une prestation
compensatoire : Le juge peut refuser de la donner au nom de l’équité.
Cette équité selon la Loi est dans cet article, particulière encadrée ; il n’est pas
laissé carte blanche au juge.
Le juge doit juger en droit, s’il ne le fait pas, il commet un déni de justice, à partir
de ce moment où il oblige le juge a chercher la ou les bonnes règles de droit
applicable au litige.
Le juge est amené à interpréter s’il le faut le ou les textes légaux qui sont
applicables.
Littérale :
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2ème proposition : « Quand la loi est obscure (…) il faut en approfondir les
dispositions pour en pénétrer l’esprit »
—> Au travers de ce qui a été voté
Il faut donc que le juge procède à une recherche dans les « travaux parlementaire »
; fait une « remontée aux sources » de la Loi.
—> faire la part trop belle au code civil : au 19 siècle, on a idolâtrer le code civil, au
point que les anciens professeur de Civil faisait un cour sur le code napoléon et
n’évoquaient jamais la JP = tout est dans le code et rien d’autre n’est dans le code
—> croire (= une ction) que le code civil a réponse à tout
Il arrive parfois que le juge constate que RIEN n’est prévu par le législateur, dans
le litige auquel il est soumis -> le juge va donc procéder à une recherche —> cette
recherche est libre -> mais aussi scienti que ( donc reposant sur des données
objectives, qu’elles oint historique, économiques, psychologiques…).
Cette méthode, on lui oppose une critique principal = elle laisse trop de liberté aux
juges devenant dans le silence de la Loi, un législateur subsidiaire → cela signi e
que le juge n’a pas à faire le droit ( doit dire le droit)
C/ La méthode téléologique
Quel est le but poursuivi dans le texte ( par exemple le but social ) ?
L’expose de motif est expressément écrit lors d’un projet ou d’une proposition de
la loi -> Les motifs c’est l’objectif du gouvernement ou des parlementaires.
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Une fois, ce but trouvé ( par ex, dans un texte de loi, l’objectif est de protéger les
locataires ) → le juge va donc orienter son raisonnement pour aller vers cet objectif
de protection ( des locataires par conclusion dans l’ex )
On peut donc remarquer qu’ici le juge ne substitue pas au législateur mais qu’il
complète le texte légal.
Synthèse :
Remarque nale :
En droit en privé ≠ en droit pénal, le juge ne dit pas vraiment dans son jugement la
méthode d’interprétation qu’il utilise —> il faut donc la déduire : ce qui est un
exercice délicat, le juge pouvant en pratique « mixer » les méthodes
d’interpellation
Sous section 2 : une décision de justice rendue par un juge « ne faisant pas le
Droit » ( article 5 Cciv)
Article 5 du Cciv « Il est défendu aux juges de prononcer par voie de disposition
générale et réglementaire sur les causes qui leur sont soumises »
→ On parle à propos de cet article 5 de « prohibition des arrêts règlement ».
Pourquoi incertaine ?
D’autre part, les juridictions du fond ne sont pas tenues d’aller dans le même sens
que la jurisprudence d’une Chambre donnée de la Cour de cassation. Elles
peuvent s’opposer ; en pareil cas, normalement dans un premier round ( la
chambre en question qui peut l’emporter) donc cassation de l’arrêt ou du jugement
rendu en premier et dernier ressort.
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Chapitre 2 : la doctrine
Section 1 : Les dé nitions de la doctrine
• Sens large : « Ensemble des opinions émises par le juristes, magistrats, avocats
et surtout professeurs de droit, que l’on appelle acteurs » ( Bernard Beignier)
Ces opinions se trouvent dans des livres ( manuels traités) dans des articles
publiés dans des revues ( revue trimestrielle de droit civil, revue Dalloz…) dans des
commentaires de jurisprudence ( on parle alors de note de jurisprudence ), surtout
d’arrêts « important de la Cour de cassation.
• Sens étroit : elle a alors trait aux opinions des auteurs sur un domaine juridique
particulier ( par exemple, on peut parler de la doctrine concernant les méthodes
d’interprétation de la règle de Droit, c'est à dire les opinions des auteurs relatives
aux méthodes d’interprétation )
Le juge avant de rendre une décision peut lire, pour s’en inspirer ou pas, ce que
les auteurs ont pu écrire sur la question ; de même quand il y a une nouvelle Loi, le
juge pourra lire avec intérêt les commentaires écrits par les auteurs de la doctrine
sur cette nouvelle Loi.
Dans le cadre des travaux parlementaires, des auteurs de doctrine sont entendus
par les commissions spécialisées du Sénat ou de l’Assemblée nationale -> ce
faisant, ces auteurs peuvent donc contribuer à des modi cations législatives
( nouvelles Lois )
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SECONDE PARTIE : LES DROTS SUBJECTIFS
Droits subjectifs : prérogatives individuelles attribués à des sujet des droits par le
droit subjectif
Un système juridique aussi parfait soit il, un droit objectif aussi beau soit- il, n’est
rien si une personne ne peut prouver ce qu’elle avance.
Un droit subjectif que l’on ne peut prouver est un droit morné.
Réponse :
Article 1353 du cciv « Celui qui réclame une obligation doit la prouver
Réciproquement celui qui se prétend libérer doit justi er le paiement ( ou le fait qui
a produit l’extinction de son obligation »
2e temps : l’alinéa 2
=> c’est ensuite au défendeur à apporter la preuve qu’il est « quitte » ( qu’il est
« libéré » ) à l’égard du demandeur.
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Ex : En reprenant l’exemple précédent si Y ( défendeur emprunteur) a déjà
remboursé à X ( demandeur prêteur ) le prêt consenti, c’est donc à lui à prouver
qu’il a e ectivement remboursé le prêteur.
2) En matière contractuelle dans certains cas les parties peuvent dans une clause
particulière expresse du contrat, dédier d’écarter le 1er temps ( donc l’alinéa 1 ) →
cet article est donc supplétif ( de volonté ) et non impératif.
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Chapitre 2 : La preuve selon l’origine du droit subjectif ( la distinction
entre actes juridiques et faits juridiques )
Une preuve est dite « nommées » quand elle est prévue, dé nie, et organisée
dans la code civil ( ex : la preuve par un acte authentique est une preuve nommée )
Une preuve est dite « innommée » quand elle n’est pas prévue, de nie et
organisée dans le code civil.
Une preuve est dit « parfaite » quand elle s’impose au juge donc quand le juge
n’a pas de liberté d’appréciation sur cette preuve.
Une preuve est dite « imparfaite » quand elle ne lie pas le juge, qui dispose donc
d’une liberté d’appréciation.
Une preuve est dite « préconstituée » quand cette preuve est établie, avant tout
litige. Elle pourra servir, si un litige survient. C’est le cas s’agissant de la preuve par
acte authentique ou par acte sous signature privée pour les actes juridiques.
→ Cf. Article 1364 du code civil « La preuve d'un acte juridique peut être
préconstituée par un écrit en la forme authentique ou sous signature privée. »
Rappel :
→ un acte juridique est une opération juridique reposant sur la volonté d’une (ex :
testament) ou de plusieurs personnes ( ex: un contrat de vente ).
→ l’acte juridique ≠ fait juridique qui est un événement créant des e ets
juridiques non recherchés ( ex : La majorité légale ou un accident entrainant un
préjudice pour une victime )
Un « grand écrit » est un écrit probatoire réalisé dans le carde d’un acte
authentique ou d’un acte sous signature privée.
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Dans la tradition historique liée à la formule : « verba, volent, scriba manent » :
« les paroles volent, les écrits restent »
A/ Le « grand écrit » papier produit est un acte authentique original ou acte sous
signature privée original
- Le grand écrit papier n’est pas dématérialisée, c’est un acte dans le sens du
documents ( contenu)
- Le grand écrit est un acte original
Article 1369 du code civil « L'acte authentique est celui qui a été reçu, avec les
solennités requises, par un o cier public ayant compétence et qualité pour
instrumenter »
1. « reçu (…) par un o cier public » → essentiellement les notaires, mais aussi
les o cier d’état civil -, les huissiers, les commissaires - priseurs.
2. Reçu par un o cier public pouvant « instrumenter ». En simpli ant, peut dire :
reçu par un o cier public pouvant légalement établir cet acte.
( Plus précisément, pour un notaire est visé le fait d’avoir un master de droit et
d’avoir été nommé arrêté du Ministre de la justice, Garde des seaux : cela peut
faire intervenir aussi la compétence dans le sens juridique du terme.)
3. « avec les solennités requises » : il s’agit de certaines formalités précises,
posées par la Loi et nécessaires à la validité de l’acte authentique.
→ Ne pas respecter ces formalités → nullité de l’acte authentique (et même nullité
grave ) = nullité absolue
Dans certains cas, la nullité de l’acte authentique peut entrainer un déclassement
de cet acte authentique dans la catégorie des actes sous signature privée ( à
condition, toutefois que les règles principales des actes sous signatures privées
soient respectées) article 1370, Cf. Civ 1er, 11juillet 1955, sous l’article 1370 pt 2
de JP.
Principe :
Article 1371, alinéa 1 in limite Cciv « L'acte authentique fait foi (…) »
Atténuation du principe :
Article 1371, alinéa 1 Cciv « L'acte authentique fait foi jusqu'à inscription de
faux »
→ jusqu’a ce que cet acte authentique soit déclaré ( considéré) comme un faux
article 1371, alinéa 2 Code civil « En cas d'inscription de faux, le juge peut
suspendre l'exécution de l’acte »
- Si l’acte est déclaré faux part un juge → il n’aura aucune valeur probatoire
- Si l’acte est déclaré « vrai » par le juge → cet acte sera pleinement « rétabli »
dans sa pleine valeur probatoire
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Acte sous seing privée devient après l’ordonnance du 10 février 2016 l’acte sous
signature privée.
Pas de dé nition donnée dans le code civil. Le code civil envisage dans l’art 1372 (
premier article de la sous section relative l’acte ss signature privé (assp) tout de
suite les e ets.
Dé nition ( juridique) : L’acte "sous seing privé" (on dit aussi sous signature
privée) est une convention écrite établie par les parties elles-mêmes ou par un
tiers, qui a été signée par elles ou par une personne qu'elles ont constituée pour
mandataire en vue de régler une situation contractuelle.
Pourquoi ?
→ Le législateur considère que les termes acte sous signature privée contiennent
en eux-mêmes sa dé nition : c’est un acte conclu sous la (les) signature(s)
privée(s) des parties donc sans la signature o cielle du notaire ( comme dans un
acte authentique )
→ Signature manuscrite
b-1 : Généralités
→ Dans tous les cas, la signature des deux parties est une nécessité absolue.
→ On signe généralement que la dernière page et l’on met paraphe ( mettre ses
initiales) les pages précédentes.
Principe :
Article 1372 du ccvil « L'acte sous signature privée, reconnu par la partie à laquelle
on l'oppose ou légalement tenu pour reconnu à son égard, fait foi entre ceux qui
l'ont souscrit et à l'égard de leurs héritiers et ayants cause. »
A partir du moment où l’un des deux parties oppose à l’autre l’assp, l’autre partie à
le choix soit de reconnaitre la validité de cet assp en le mettant en oeuvre
( « reconnu par la partie à laquelle on l’oppose » ) soit de le contester.
→ Le juge fera le plus souvent appel à un expert qui véri era ssi l’assp est/ou
n’est pas un faux.
→ Si c’est un faux : l’assp n’aura aucune valeur probatoire + poursuite pénale
( délit : 3 ans d’emprisonnement et 45 000€ d’amende )
Si ce n’est pas un faux ( donc c’est bien l’original) → l’assp fera foi et aura pleine
valeur probatoire.
Cas particulier :
Article 1374 al 1 du ccvil « L'acte sous signature privée contresigné par les
avocats de chacune des parties ou par l'avocat de toutes les parties fait foi de
l'écriture et de la signature des parties (…) »
La conséquence de la règle :
Article 1375 al 2 « Chaque original doit mentionner le nombre des originaux qui en
ont été faits. »
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Exception : n de l’alinéa 1
Que se passe t-il si les alinéas 1 et 2 de cet article 1375 du code civil ne sont
pas respectés ?
1er Hypothèse : le contrat est exécuté spontanément alors même qu’il n’ya pas
le nombre voulu d’originaux ou qu cela mention de leur nombre n’apparait pas.
→ Le contrat n’est pas nul, mais il est privée de pleine valeur probante (principe) et
il peut valoir « commencement de preuve par écrit »
Exception :
Article 1362 Ccvil « Constitue un commencement de preuve par écrit tout écrit qui,
émanant de celui qui conteste un acte ou de celui qu'il représente, rend
vraisemblable ce qui est allégué.
Peuvent être considérés par le juge comme équivalant à un commencement de
preuve par écrit les déclarations faites par une partie lors de sa comparution
personnelle, son refus de répondre ou son absence à la comparution.La mention
d'un écrit authentique ou sous signature privée sur un registre public vaut
commencement de preuve par écrit. »
B) Le « grand écrit » papier produit est la copie d’un acte authentique original ou
d’un acte sous signature privée original
Situation aisée :
• cf. Art. 1379 dernier alinéa du Code civil « si l’original subsiste, sa présentation
peut-être toujours exigée (par le juge sous-entendu) » .
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L'acte authentique original n’existe plus :
- Pour un acte authentique, l’original = la minute (qui est conservée par le notaire
- Le notaire va donner aux parties présentes (parties “comparantes”, une copie
exécutoire (appelée autrefois la “grosse”).
- Le notaire peut aussi établir sur la base de la minute des copies, quali ées de
copies authentiques.
• 1er niveau, cf. Alinéa 1er in limine pour des copies ables, par exemple une
copie par photocopie ou par “scan” de l’orignal
l’art. 1379 du Code civil alinéa 1 “la copie able a la même force probante que
l’original. La abilité est laissée à l’appréciation du juge...”
• 2ème niveau : cf. Alinéa 1er in ne (pour les copies exécutoires ou authentiques
“copies originales” car délivrées o ciellement par le notaire)
l’art. 1379 du Code civil alinéa 1 “Néanmoins est réputée able la copie
exécutoire ou authentique”
“est réputée able” = présomption (absolue) →le juge est lié par cette copie.
Conclusion :
Il vaut mieux, quand il n’y a plus de minute d’un acte authentique, posséder une
copie exécutoire ou une copie authentique de ce dernier.
Cf. Art. 1379 al. 1er et al. 2 du Code civil Al 1er : “la copie able a la même force
probante que l’original”.
Cf. Art. 1379 al. 1er et al. 2 du Code civil Al 2 : “est résumé able jusqu’à preuve
du contraire, toute copie résultant d’une reproduction à l’identique de la forme et
du contenu de l’acte (original sous-entendu)… »
Par un procédé “de reproduction qui entraîne une modi cation irréversible du
support de la copie”
Parfois l’acte authentique est obligatoire (ex pour une vente d’immeuble → acte
authentique)
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Parfois choix possible entre acte authentique plus cher (honoraires du notaire +
frais scaux dits “d’enregistrements” de l’acte alors que l’assp, lui est en principe
est gratuit.
Mais du côté de l’acte authentique (conseil du notaire qui engage d’ailleurs sa
responsabilité professionnelle), ce qui n’est pas le cas pour un assp établi
uniquement par des particuliers.
L'acte authentique, comme nous l’avons vu est plus sûr, moins contestable qu’un
assp, sans parler de son exécution directe.
• L’application de ce texte
Article 1359 alinéa 1 « L'acte juridique portant sur une somme ou une valeur
excédant un montant xé par décret doit être prouvé par écrit sous signature privée
ou authentique. Il ne peut être prouvé outre ou contre un écrit établissant un acte
juridique, même si la somme ou la valeur n'excède pas ce montant, que par un
autre écrit sous signature privée ou authentique. »
Article 1358 du cc « Hors les cas où la loi en dispose autrement, la preuve peut être
apportée par tout moyen. »
→Si l’acte concerne une somme ou une valeur supérieur à 1500€ , il doit être
prouvé par « grand écrit ».
• La non-application du texte
Article 1360 du Cciv « Les règles prévues à l'article précédent (donc article 1359)
reçoivent exception en cas d'impossibilité matérielle ou morale de se procurer un
écrit, s'il est d'usage de ne pas établir un écrit, ou lorsque l'écrit a été perdu par
force majeure. »
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I/L’impossibilité matérielle ou morale de se procurer un écrit [Civ. 1 ère, 13
mai 1964 et Civ. 1ère, 10 octobre 1984]
• Impossibilité matérielle
Exemple donné par la JP sur le fondement de l’ancien article 1348 aliéna 1er du
CC, la situation d’un analphabète :
« Un partie incapable d’écrire est dans l’impossibilité (matérielle) de produire une
preuve littérale (c'est à dire par grand écrit) » (cf. 1er civ. cour de cass, 13 mai
1964, point 1 de la jp sous l’article 1360 du cc)
→On peut donc considérer dans cette hypothèse qu’il y a bien une impossibilité
matérielle.
• Impossibilité morale
Selon la JP rendu en vertu de l’article 1348 aliéna 1er ancien du cc, des liens de
parenté, d’amitié, d’a ection peuvent constituer une impossibilité morale; les
jugent doivent alors expliquer en quoi les liens invoqués ont pu constituer, en
l’espèce, une impossibilité morale.
• Conséquence
En cas d’impossibilité matérielle ou morale de se procurer un « grand écrit » → la
preuve pourra alors être établie par tous moyens (indices, témoignages,
présomptions…) en application cumulée des articles 1358 et 1360 du cc → pas
besoin même si les intérêts en jeu sont supérieur à 1500€ de passer par un
« grand écrit ».
• Conséquence
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En cas d’usage admis par les juges de ne pas établir un écrit, la preuve là-aussi,
qlq soit le montant des intérêts en jeu, pourra être établi par tous moyens
(application conjointe des articles 1358 et 1360 du cc)
• Cette hypothèse était déjà prévue par l’ancien article 1348 alinéa 1er du
cc. (L’original authentique est perdu, et il n’y a pas d’autre copie)
Pour qu’il y ait force majeure admise par le juge pour empêcher la constitution
d’un « grand écrit » que 3 éléments soient cumulativement présents dans
l’évènement qui est a l’origine de cette force majeure :
- l’évènement doit être extérieur (aux parties)
- irrésistible
- imprévisible.
Ce qui est irrésistible, c’est ce qu’on ne peut pas arrêter (ex : inondation).
Ainsi « l’original remis à l’expert judiciaire commis n’ayant, malgré les recherches,
pu être retrouvé, après le de ces de ce dernier, la perte du testament (acte juridique
unilatéral) ainsi due à un fait extérieur, irrésistible et imprévisible caractérisé un
cas de force majeure » (cf. Civ 1ere, 31 mars 2016 point 9 de jp sous l’article
1360 du cc)
C'est à dire par acte authentique ou par acte sous signature privée.
Article 1361 du cc : « Il peut être suppléé (=remplacé) à l'écrit (au « grand écrit »)
par l'aveu judiciaire, le serment décisoire ou un commencement de preuve par
écrit corroboré par un autre moyen de preuve. »
→ On peut remplacer l’écrit, si le juge le veut bien, dans une série d’hypothèse qui
sont d’autre moyen de preuve.
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l’article 1383 alinéa 1er du cc : « L’aveu (judiciaire) est la déclaration par laquelle
une personne reconnaît pour vrai un fait (donc un acte) de nature à produire contre
elle des conséquences juridiques. »
• Conclusion
« L’aveu judiciaire fait foi contre celui qui l’a fait (l’aveu judiciaire) »
→ il s’impose donc au juge.
Aveu extrajudiciaire qui est laissé, lui, à l’appréciation souveraine des juges du
fond.
→( cf article 1383-1 alinéa 2 du cc, cf 1er civ. le 28 oct 1970, point 3 de jp sous
l’article 1383-1 du cc) « les juges du fond apprécient souverainement le degré de
con ance qu’il convient d’accorder à une déclaration faite en dehors de leur
présence, et peuvent s’estimer convaincus par un aveu extrajudiciaire. »
Appréciation souveraine = relève d’une question qui ne sera pas controlé par la
cour de cass
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2. Un écrit « émanant de celui qui conteste un acte »
• Conséquence
Ainsi l’absence d’épreuve par « grand écrit » dont les interêts en jeu sont
supérieurs a 1500€, quand les exceptions de l’article 1360 du cc ne peuvent
intervenir, pour être suppléé par l’aveu judiciaire (article 1361 et 1383 suivant du
cc) ou par commencement de preuve par écrit corroboré par moyen de preuve
(articles 1361 et 1362 du cc).
Article 1381 cc « La valeur probante des déclarations faites par un tiers (…) est
laissée à l’appréciation du juge »
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Ces déclarations sont, en matière civile, le plus souvent, faites sous forme
d’attestations écrites ou sous forme de dépositions orales devant le juge.
Ces déclarations sont laissées à l’appréciation souveraine des juge du fond : (cf.
Civ 2eme, 28 février 1970, point 4 de jp sous l’article 1381 du cc) « Les juges du
fond ont le pouvoir souverain d’apprécier la valeur probante des témoignages qui
leur sont soumis »
B) L’aveu extra-judiciaire (art. 1383-1 du Code civil)
I/ La présomption légale
Article 1354 alinéa 1er du cc: « La présomption que la loi attache à certains actes
ou à certains faits en les tenant pour certains dispense celui au pro t duquel elle
existe d'en rapporter la preuve (initiale). »
Article 1382 du cc « Les présomptions qui ne sont pas établies par la loi, sont
laissés а l’appréciation du juge, qui ne doit les admettre que si elles sont graves,
précises et concordantes, et dans les cas seulement où la loi admet la preuve par
tout moyen. »
→ « appréciation (souveraine)des juges du fond »
→« présomptions judiciaires » au pluriel = « indices » en matière civile alors
même que la notion « d’indices » renvoie putto au procès pénal où l’on parle
même parfois de faisceau d’indices convergents…
Cf article 1366 du code civil « l’écrit électronique a la même force probante que
l’écrit sur support papier ( écrit « papier »), sous réserve puisse être dument
identi é la personne dont il émane et qu’il soit établi et conservé dans les
conditions de nature à en garantir l’intégrité »
2 conditions :
Intégrité : « état de quelque chose qui a conservé sans altération ses qualités,
son état originels » ( Larousse )
Dé nition :
• Signature en général
• Signature électronique
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• Dé nition de fait juridique
Article 1100-2 « Les faits juridiques sont des agissements ou des événements
auxquels la loi attache des e ets de droit.(…) »
Les fait juridiques se prouvent par tout moyen. Une liberté absolu de la preuve.
Droit patrimonial : un droit est dit « patrimonial » quand il est évaluable en argent,
dont qu’il a une valeur, pécuniairement parlant.
Des biens : dans un sens concret un bien est une chose ( une maison..), dans un
sens abstrait, un bien un droit qui permet d’obtenir une chose.
Dans les deux cas, on a des droits qui vont conservé une valeur pécuniaire.
• Dé nition
Droit réel : le droit réel est un droit direct ( donc sans intermédiaire ) que l’on a sur
une chose et qui « procure a son titulaire tout ou partie de l’utilité économique de
cette chose » (cf doyen cornu, voc juridique)
• Caractères
→Le droit réel est direct et immédiat; donc pas de médiation d’intermédiaire entre
la chose et le titulaire du droit réel.
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→Le droit réel est opposable à tous ( opposabilité « erga ommes » = a l’égard de
tous) = opposabilité absolue
Article 544 du ccvil ( texte originel : inchangé depuis la création du code civil ) « La
propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus
absolue, pourvu qu'on n'en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les
règlements. »
a) « l’usus » = usage
Avoir l’usus d’une chose, c’est avoir la possibilité d’en faire usage, de l’utilisé.
ex : je loue une voiture, moyennant un prix, je pourrais utiliser, faire usage de cette
voiture pendant toute la durée de la location.
b) « le frutus » = le fruit
Avoir le frutus sur une chose, c’est avoir la possibilité d’en recueillir les fruits, qu’il
s’agisse des fruits naturels ( pomme, poire, le « croît » (= le fait pour celui qui est
titulaire du frutus d’être propriétaire des petits de l’animal ) des animaux, etc…) ou
les fruits civils.
Les fruits civils : revenu périodique d’un capital : les intérêts d’emprunts et
d’obligations, les dividendes d’actions de sociétés, les loyers…( dico juridique de
S.Braudot )
c) « l’abusus » = abus
Avoir l’abusus sur une chose, c’est avoir la possibilité d’en disposer
matériellement ( jusqu’à la détruire en mangeant par une exemple une pomme ou
brulant de vieux cartons) ou juridiquement ( en le donnant ou en le vendant…)
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Le droit de propriété envisage dans la séparation ( ou dans le démembrement )
des trois composantes ( l’usus, le frutus et l’abusus), on parle de propriété
démembrée.
Ex:
→Ainsi lorsque le propriétaire d’un studio le met en location, le locataire aura
l’usus.
→Imaginons qu’un conjoint décède, l’autre conjoint ( on l’appelle le conjoint
survivant ) pourra avoir l’usufruit ( donc l’usus et le frutus ) sur la maison ou
l’appartement des époux jusqu’à sa mort, les enfants du couple, n’auront sur cette
maison que l’abusus « relatif » ; en effet, ils ne peuvent pas disposer de l’usufruit
de leur mère vivante, ils ne sont que des nu-propriétaires (= sans usage et ne
possédant pas de fruits)
Un droit réels accessoire : est un droit réel portant sur une chose ( meuble ou
immeuble, élément principal) visant à garantir son titulaire qu’il sera bien « payé »
par le propriétaire de cette chose ( garantie = sureté )
Paul veut acheter une maison à jean; malgré son apport personnel, il a besoin de
faire un emprunt auprès d’une banque. Pour consentir à ce prêt, la banque
demande que soit constituée une hypothèque en sa faveur. Paul accepte et
l’hypothèque est donc constituée. La vente de la maison intervient.
2eme hypothèse : Paul ne rembourse pas ou plus son prêt → l’hypothèque va jour
→ la banque pourra « saisir » la maison et la faire vendre aux enchères publique,
en étant remboursée en priorité sur le prix de cette vente → on peut dire que
l’hypothèque constituait une garnie, une sureté pour la banque qui, au nal voit son
prêt remboursé.
• Dé nition
Le droit personnel : Si le droit réel est un droit sur la chose, le droit personnel est
un droit à la chose pour un créancier par l’intermédiaire du débiteur. On parle de
droit personnel car le créancier à un droit personnel sur le débiteur.
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C’est normal de mètre en parallèle « tablette » et « l’argent » ( son prix) puisque
nous sommes dans le cadre d’un contrat synallagmatique
• Caractères
Droit intellectuel : est un droit subjectif qui confère à son titulaire un monopole
d’exploitation
→ ce sont des droits qui dérivent essentiellement des rapports entre époux
( mariage), entre partenaire ( pacs) et entre parents et enfants.
Ex : droit privée…
Conclusion du chapitre :
Les prérogatives liées aux droits subjectifs s’exercent conformément aux règles du
droit objectif.
Mais il existe une dernière limite, au delà des textes légaux, c’est l’abus de droit.
Ainsi, en matière de droit de propriété depuis un arrêt célèbre rendu par la CCass
en 1915 ( Req. 3 aout 1915 « affaire Clément -Bayard, cf pt 89 de JP sous l’art 544
du Ccvil « l’installation sur un terrain d’un dispositif ne présentant aucune utilité et
n’ayant d’autre but que de nuire à autrui constitue un abus du droit de propriété » )
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Chapitre 2 : le patrimoine
Section 1 : les éléments constitutif du patrimoine
Le patrimoine : est constitué par l’ensemble des biens présents et futurs ( choses
et droits ) ayant une valeur pécuniaire.
Le patrimoine comme dans un bilan comptable est constitué d’un actif ( biens
dans un sens matériel + droits réels + droits personnels ( créances ) ) et d’un passif
( droits personnels ( dettes ).
Article 2285 du Ccvil « Les biens du débiteur ( les éléments actifs de son
patrimoine ) sont le gage commun de ses créanciers ( la garantie commune de ses
créanciers ) (…) »
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