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DROIT Semestre 1 - L1

Introduction : Qu’est-ce que le droit ?

DÉFINITION :
- ensemble des règles qui régissent la vie société dans un état donné, à une
époque donnée et qui sont sanctionnées (code pénal)
MAIS il peut y avoir du droit sans sanction → 24 août 1789 : DDHC → valeur constitutionnelle,
1984 : droit au sport…

Le droit peut prendre différentes formes :


- le droit solide, parfaitement élaboré et sanctionné
- le droit «liquide» (en formation), prend du temps avant de se «solidifier».
→ Beaucoup de règles ne sont pas sanctionnées.
La France et les états membres de l’ONU doivent ratifier les traités internationaux qui
mettent en place ces principes.

droit objectif* ≠ droit subjectif**


* ensemble des règles de conduite qui dans une société donnée régissent les rapports entre
les Hommes
↳ critère objectif : organisation de la vie en société
↳ on étudie le droit en tant que tel, structuré
**droits reconnus aux personnes
↳ critère d’identification : sujets de droits
↳ on étudie la notion de personne morale, physique tel que le prénom ou le nom.
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Chapitre 1 : identification de la règle de droit

La règle de droit présente des caractères spécifiques qui conduisent à la distinguer


d’autres formes d’organisations sociale (exemple: la religion)
MAIS ces autres formes d’organisation comme la religion influence le droit : le droit privé
des personnes dérivées vient du nouveau testament qui a été influencé par des traditions
(exemple : touche pas mon corps)
→ La religion édicte (= établir, préscrire une loi par un règlement) des règles religieuses + juridiques
(exemple : islam, judaïsme)
MAIS catholicisme moins → 1905 : loi de séparation de l’Eglise et l’Etat → fonctionnement de l’Etat
ne dérive pas de conception religieuse.
Laïcité : le fonctionnement de l'État ne dérive pas des concepts religieux, l’état dérive d’un
esprit scientifique et critique. La grande règle de la laïcité est inscrite dans le nouveau
testament. Le nouveau testament nous indique les règles à suivre.

La société n’est pas seulement régi par le droit mais aussi par la règle moral (exemple :
respect du décalogue → moïse)

CARACTÈRES DE LA RÈGLE DE DROIT :


- caractère général
- caractère obligatoire : ex : règle d’égalité
- caractère coercitif (= qui agit par contrainte) : la règle d’égalité
- caractère étatique

Section 1 : Les caractères de la règle de droit

A- Caractère général de la règle de droit

a) Le Principe
“La loi statue sur tous : elle considère les Hommes en masse, jamais comme
particulier”
- Portalis (juriste) dans son discours préliminaire définit ce que signifie caractère général
→ DDHC : art. 6 : “La loi est l’expression de la liberté générale, elle doit être la même
pour tous."
Le caractère général est une conséquence de la République. Il ne faut pas de loi spéciale mais la même
pour tous, il ne peut pas y avoir de privilèges → la norme doit être abstraite et impersonnelle ⇒
égalité devant la loi.
exemple : “quiconque” désigne tout le monde.

b) Le principe n’est pas absolu


MAIS même dans une démocratie comme la France, la loi est portée générale mais il y a
des lois spéciales.
exemple : Le Président bénéficie d’une immunité pénale pendant l‘exercice de ses fonctions
sauf s'il y a eu trahison. De même les ministres ont un régime pénal différent.
→ affaire clairstream : hauts responsables français qui avaient des comptes au
Luxembourg
MAIS AUSSI il peut y avoir au sein de la norme générale des spécificités.
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exemple : mineurs, pour lutter contre la violence faite aux femmes on invente mot
“féminicide”

En droit tout est relatif → Il y a des principes MAIS AUSSI des exceptions aux principes.
Il existe des législations que certains Etat interdisent (exemple : avortement en France ≠ USA)

DE PLUS en France l’égalité est proportionnelle → on prend en compte les différences de


situation
exemple : le droit universitaire → distinction des étudiants en fonction des notes

B- Caractère obligatoire de la règle de droit

a) Le principe
La règle de droit s’impose à des règles de sanctions. Il en va ainsi d’un traité (un accord qui est
conclu entre État, signé et ratifié = transformation en norme/loi interne → L’Etat doit l’appliquer,
engager sa responsabilité au niveau international) des constitutions, des lois, du règlement
exemple : UE → traité de la libre concurrence DONC si un nouveau gouvernement en France tend à
renationaliser électricité → il y aura des sanctions ; mise en cause devant la commission européenne
⇒ sanctions = respect l’obligation

Le non-respect de la constitution est sanctionné


exemple : lorsqu'on vote une loi sur des sujets sensibles en termes de liberté publique : loi
pénales ou droit à la manifestation
Il y a mécanisme sanction le législateur de l’Etat : en déclenchant un contrôle de
constitutionnalité de la loi.

Le règlement : norme de portée générale abstraite et obligatoire. Édictée par les autorités
administratives (≠ loi, texte général). Un règlement peut être sanctionné pénalement.
Le pouvoir réglementaire est retenu par préfet, président, 1er ministre, autorités
administratives…
exemple : le 1er ministre peut édicter un règlement d’application des lois, il peut aussi
édicter un règlement sans que préexiste un texte (donc une loi).

b) Le caractère obligatoire de la norme juridique est susceptible de degré


(relatif)
Relatif car certaines lois ne s’appliquent pas, et d’autres s’appliquent impérativement.
Le législateur fixe les limites aux libertés.
Exemple : diffamation de la presse
Quelle est la marche de la liberté des individus face aux lois ?

Le caractère obligatoire de la règle de droit s’impose à la peine de sanction, il en va


spécialement ainsi du traité de la constitution et de toutes les règles juridiques

DDHC : déclaration de l’ONU


traité : accord qui est conclu entre état, et pour qu’il s’applique il faut qu’il soit signé et ratifié.
la ratification reprend le traité et les transforment en droit interne
la sanction permet de faire respecter l’obligation

le principe n’est pas absolu, il y a des principes mais il y a toujours des exceptions à ces
principes
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Le parlement peut violer la constitution. Le mécanisme de sanction, comment lui imposer le


respect de la constitution, en déclenchant un contrôle de constitutionnalité.
Le règlement est obligatoire : norme de portée générale abstraite et obligatoire et
contrairement à la loi le règlement est édicté par l’autorité administrative.
Le ministre a 2 pouvoirs réglementaires de droit commun : édicter un règlement sans que
préexiste un texte et exécuter des lois.

La doctrine distingue les lois interprétatives et supplétives de volonté de celles


impératives ou prohibitives.

● lois interprétatives et supplétives de volonté :


on peut les écarter par le contrat et les convention
exemple : le mariage n’a pas prévu de contrat de séparation alors on va vous régir aux lois
interprétatives / supplétives de volonté.
exemple : le code civil régit la vente

MAIS certaines ne peuvent pas être écartées par le contrat car elles intéressent les rapports
de société. (rapport sadomaso = pas de contrat pour infliger des blessures).
exemple : on ne pourrait pas signer un contrat entre un employeur et un salarié qui ne
respecteraient pas les règles du travail.

règle supplétive : règle de droit à laquelle on peut déroger, notamment par une
manifestation de volonté qui se traduira par un contrat, qui écarte explicitement ou
implicitement la loi dans telle ou telle hypothèse.
Pour déroger légalement à la loi, il ne faut pas qu’elle soit d’ordre publique, mais supplétive
→ “les acteurs juridiques peuvent par une manifestation de volonté se placer en
dehors des conditions d’application de la loi.” - Jhestin
⇒ les normes supplétives ne s’appliquent que si les sujets de droit n’ont pas exprimé
de volonté contraire.
L’existence des règles supplétives ou interprétatives de volonté est reconnue
implicitement et a contrario par l’art. 6 du code civil : “On ne peut déroger par des
conventions particulières aux lois qui intéressent l’ordre public et les bonnes
mœurs.” DONC on peut déroger aux lois supplétives mais pas à celles de l’ordre public.

● lois impératives ou prohibitives


la force obligatoire de la Loi ne peut être écarté par des acteurs juridiques
(Règle explicitée par l’art. 6 et par l’art.1162 qui interdit au contrat de déroger par des
stipulations ou par son but à l’ordre public).
→ ordre public politique : fonde l’organisation de la société, de l’état, de la famille et de
l’individu → ces lois son conscriptentielle* et on ne peut les déroger
exemple : la question de la GPA, principe d’égalité entre les époux

C- Le caractère étatique de la règle de droit

Si on considère que la règle de droit est l’expression d’une norme qui garantit
l’organisation sociale, il est logique que ce soit l’État qui assure le respect de la
norme par une sanction de caractère étatique. La sanction de la loi sera faite par les
tribunaux.
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L’Etat : une personne morale a compétence générale qui exerce son autorité sur un
territoire et une population par une forme organisé qui est le gouvernement et qui a
le monopole de la force organisée. L'État nature = l’Etat barbarie.
→ Pour que la société existe, les gens doivent abandonner leur souveraineté.

Voyons le caractère étatique de la sanction :


Si l’on se place dans cette conception qui voit dans la règle de droit l’expression de
l’état seul la règle de droit est sanctionnée par l’autorité publique. Dans la doctrine
dominante, c’est par ce caractère qu’on identifie la règle de droit des autres formes
d’organisations sociales. Le fait que ce soit l’État qui sanctionne la violation de la
règle de droit est logique.

Sanction de la règle de droit :


Sanctions produisent plusieurs objectifs :
Exécution contrainte de la règle droit, l’autorité chargée de faire respecter la règle de
droit va demander l’application de cette règle au besoin en utilisant la force.
Les décisions de l’administration peuvent être exécutées d’office.
Le deuxième objectif est de ne pas sanctionner par la punition, sauf crimes et délits.

Plusieurs types de sanction punitives :


-Peine d'amende
-Privation de liberté
-Travaux d’intérêt à l’état
-Bracelet électronique
-La caducité un contrat valablement formé devient caduque si l’un de cet élément
essentiel disparaît
-L’inopposabilité du contrat, le contrat qui méconnais l’ordre publique une législation
ne peut pas être invoquer la l’écart d’un tier qui est fondé à l’ignorer dans ses effets
et son existence.
-les sanctions pénales = sanction la prohibition des règles pénales
Sanctions réparatrices : L’objectif de ces sanctions est de réparer les conséquences
dommageables de la règle de droit. Elles peuvent servir à réparer le préjudice
supporté de la victime supporté par la règle de droit.

Sanctions réparatrices : L’objectif de ces sanctions est de réparer les conséquences


dommageables de la règle de droit. Elles peuvent servir à réparer le préjudice
supporté de la victime supporté par la règle de droit.

D- La relativité du caractère exclusivement étatique de la sanction de la règle de droit

Certaines sanctions de la règle de droit peuvent se faire en dehors de l’État


Exemple : Arbitrage, c’est un mode de substitution pour régler les conflits (tribunal
d’arbitrage), l’arbitre décide d’une sentence qui va imposer aux partis sous réserve de
respecter certaines conditions.

Les obligations naturelles = devoirs de conscience ressenti par dès le débiteur


≠ obligations civiles = en cas d’inexécution de la part du débiteur, est susceptible de faire l’objet
d’une exécution forcée → contraignante : son titulaire peut solliciter en justice
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La sanction de la règle de droit peut prendre différentes formes et a plusieurs objectifs


→ la sanction est imaginée pour faire exécuter par la contrainte la règle de droit : l’autorité
chargée de faire respecter la règle va demander directement son exécution au besoin en
ayant recours à la force publique.
Exemple : de droit administratif, lorsque l’administration n’est pas obéie elle peut mettre en
œuvre l’exécution forcée de ses décisions.

absence de sanction étatique : il existe des règles juridiques qui ne sont pas sanctionnées
L’obligation naturelle contrairement à l’obligation civile ne trouve pas son origine dans une
obligation contraignante mais dans un devoir moral que le débiteur consent à exécuter.
L’obligation naturelle est susceptible d’exécution forcée.
Si la règle morale n’est pas respectée → sanction = remord.

a) Les convergences entre le droit et la morale


Le droit et la morale éditent des principes de comportements qui érigent des principes de
société.
→ organisations sociales
La vie en société est régie d’abord par la morale et en dernier recours le droit
→ la règle morale inspire largement le droit occidental
Code civil, art.1104 : “Les contrats doivent être rédigés et négociés en bonne foi” (règle
morale)

b) Divergences entre le droit et la morale


La morale a une finalité individuelle (perfection individuelle)
≠ le droit a pour finalité l’organisation de la société pour y faire régner l’ordre et la justice

La règle morale a une sanction d’ordre intérieur et jamais juridique


≠ la règle de droitvoit son caractère obligatoire garanti par la sanction étatique

c) L’influence réciproque du droit et de la morale


Le droitfavorise l’entrée de la morale dans son périmètre.
→ notion de bon-mœurs et la notion d’ordre public
Exemple : le droit administratif à travers la notion de police administrative favorise l’entrée
de la morale dans le droit.

La morale prend une forme particulière à travers l’éthique.


Déontologie : règle morale professionnelle qui exige du professionnel une conduite
déterminée et qui en cas de faute est sanctionnée disciplinairement.

Le législateur est préoccupé par la protection du corps humain mais aussi par la recherche
anthropologique : un conseil est mis en place pour répondre à ces problèmes (comité
d’éthique).

Section 2 : L’influence du droit sur la morale

Les réformes législatives sociétales ont fait évoluer la vision qu’à le public de la société des
mœurs ainsi que la conception morale des individus.
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A - La règle de droit et la règle religieuse

Dans les états libéraux (= pour objet de garantir les libertés individuelles)
→ la religion ne peut pas concurrencer la loi dans la prescription de la règle de droit (= la
religion ne peut pas édicter de normes juridiques)
→ libre exercice de la religion et la croyance

a) conséquences de la laïcité
1905 : loi de séparation des églises et de l’Etat
Laïcité -> traverse le nouveau Testament

Temporalité du religieux ≠ Temporalité de la vie concrète


→ Saint-Augustin distingue Cité de Dieu ≠ Cité des Hommes (chacune dirigée par leurs règles)

Révolution → met un terme définitif à l’influence de la religion sur le système politique,


détruit la puissance économique de l’Eglise

Loi du 9 décembre 1905 → la 3ème République met un terme aux services publics cultuel et
nationalise les biens du clergé
“La République ne reconnaît ni ne salarie aucun culte”

Conséquence juridique de la laïcité sur la loi :


- Fin des lois à caractère religieux
- Les institutions religieuse n’ont aucunes influences sur le domaine politique
exemple : le mariage civil prend fin par le divorce ≠ le mariage religieux est indissoluble
- La religion appartient au domaine du privé et ne doit pas interférer sur la place publique
exemple : le Président ne doit pas assister à des messes

Laïcité → acquise par la force


→ interdiction des congrégations en France
→ interdiction de l’enseignement de la religion
MAIS la laïcité n’interdit pas le débat

La France est une république indivisible, laïque et sociale, qui assure l’égalité devant la loi
de tous sans distinctions d’origines, de races et respecte toutes les croyances.
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Chapitre 2 : Classification des droits et méthodes juridique

Section 1 : les grandes divisions du droit

A- Distinction entre droit international et droit interne

a) définitions
droit international public : ensemble des règles juridiques qui régissent les relations entre
les Etats
⟶ étudie les sources écrites du droit
Est-ce qu’un Etat peut par sa propre volonté changer les règles ?
⟶ étudie les compétences internationales de l’état :
- territoriale : détermine la juridiction devant être saisie d’une affaire en fonction des
critères de localisation géographique
- personnelle: possibilité par un Etat d’imposer le respect de ses règles en quelque
lieu où il se trouve
⟶ étudie le droit de la guerre
⟶ étudie la juridiction internationale

droit international privé :


⟶ étudie le règlement des différends juridiques de droit privé qui présente un caractère
d'extranéité
⟶ règle la question du conflit de juridiction
Dans quel pays le litige sera réglé ?
⟶ règle la question du conflits lorsque l’on peut appliquer plusieurs lois
Quelle loi va-t-on appliquer ?

=> Chaque état a sa propre conception du droit international privé ce qui n’est pas le cas
du droit international public.

2 type de loi :
- loi territoriale : loi qui s’applique sur le territoire de l’Etat qui l’a fait et qui ne
s'exporte pas
exemple : code pénal français
- loi personnelle : loi qui s’applique dans n’importe quel endroit où l’on se trouve
exemple : le mariage
⟶ un juge étranger peut être amené à applique la loi française, de même pour les juges
civils français qui peuvent appliqué la loi du civil intéressé

droit international pénal : branche du droit international qui a pour objet d’étude des règles
relative à la responsabilité pénale des individus pour crimes internationaux
exemple : crimes contre l’humanité, génocides, crimes de guerre

droit interne : a pour objet, contrairement au droit international, dans un État donné de fixer
des règles de droit applicable au sein de cet Etat et ces règles peuvent être des règles de
droit privé ou publique
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b) rapports entre droit international et droit privé


Le droit international et le droit interne coexistent-ils ?

deux thèses qui s’affrontent :

1. thèse dualiste :
développée par Triepel (juriste allemand) et Anzilotti (juriste italien)
⟶ le droit interne et international constituaient deux systèmes juridiques égaux et indépendants
et séparés
Triepel :
Dans ce système la valeur propre du droit interne est indépendante de sa conformité au
droit international
⟶ pas de liens entre droit interne et droit international car ils ont des sources différentes

conséquence : l’illégalité internationale de l’acte d’un Etat ne va pas obliger les nationaux à
désobéir aux lois internes de l’Etat alors qu’elles sont contraire au droit international
⟶ la méconnaissance de la règle international n’est pas une cause de non-application de la loi
interne
=> le droit interne et le droit international s’ignorent

lorsque le droit international s’applique, il ne s’applique en tant que norme internationale il


s’applique en tant que norme interne ⟶ ratification des traités (=procédure par laquelle
l’autorité interne habilitée à engager internationalement l’Etat transforme le traité en loi
interne)
exemple : ratification du traité par le parlement (art. 55 de la Constitution), recourir au
référendum de ratification (art. 11 de la Constitution de 1952)

2. thèse moniste :
- primauté du droit interne : le droit international découle du droit interne
⟶ droit interne > droit international
⟶ la norme interne prend toujours le dessus dans un conflit
⟶ droit international = droit public externe de l’Etat
⟶ droit interne et droit international constituent un seul corps de règles applicables au
même sujets de droit et par conséquent constituent le droit de l’Etat

Convention de Vienne, art. 27 : une partie ne peut invoquer les dispositions de son droit
interne comme justifiant de la non-exécution d’un traité
=> met un terme à la théorie moniste avec primauté du droit interne

≠ celle qu’on a retenu en France


- primauté du droit international (Kelsen, autrichien) : fondé sur le rapport de
supériorité et infériorité des normes
⟶ droit interne dérive du droit international
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⟶ droit international > droit interne


Constitution 1945, préambule : “la République française fidèle à ses traditions se conforme
aux règles du droit international public”
Constitution 1958, art.55 : “les traités et accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont dès
leur publication une autorité supérieur à celle des lois sous réserve pour chaque accord ou
traité de son application par l’autre partie”
exemple : le droit d’asile

B- division du droit interne entre droit public et droit privé

a) droit public
Droit public : ensemble des règles juridiques qui régissent l’organisation, le fonctionnement
politique, administratif et constitutionnel d’un Etat, qui régissent les relations entre Etats.
⟶ Droit constitutionnel : a pour objet d’étudier les constitutions.
⟶ Droit administratif : joue un rôle considérable dans la création de l’Etat français. Il
constitue la partie la plus importante du droit public. Il est constitué de l’ensemble des règles
définissant les droits et les obligations de l’administration.

Création de l'État en promouvant la centralisation.


Exemple : Louis XIV qui s’installe à Versailles. Fin de l’aristocratie.
→ Dans le fonctionnement de l'État, ils écartent le juge judiciaire. Il faut enlever la couronne
aux greffes.
Loi du 16-24 août 1790 : interdiction au pouvoir judiciaire de contrôler le fonctionnement de
l’administration.
⇒ Création du droit administratif : intervention du conseil d'État (=conçu par Napoléon,
conseil du gouvernement). Pendant les ¾ du XIXème siècle, il n’y avait pas de droit
administratif
→ Le ministre reprenait la décision rédigée par le conseil d’État.
⇒ Naissance du droit administratifqui s’est imposé pour des raisons politiques →
l’administration n'est pas soumise au droit commun et au juge judiciaire.

b) droit privé
Droit privé: Ensemble des règles de droit qui régissent les rapports entre les personnes
privées qu’il s’agisse de personnes physiques ou morales.
→ Droit civil : Droit des droits, fondements des droits. Ensemble des règles de droits qui
sont relatives au statut et aux relations entre personnes physiques et/ou morales. Les règles
principales sont contenues dans le code civil.
→ Droit des obligations : Fondement du droit. On étudie le droit des contrats et le droit des
responsabilités, le régime des biens.
→ Droit pénal : Issu de la Révolution française, qui met en œuvre les libertés publiques. Le
juge judiciaire à invocation de protéger les libertés, on a considéré que la place du droit
pénal est droit privé. Droit international pénal = droit public.
→ Branche du droit qui détermine les comportements interdits et sanctionnés par la
société. Il a pour objet l’étude des infractions et de la sanction pénale. On étudie d’abord le
droit pénal général. Droit pénal spécial = étude des grandes infractions = procès pénal
→ Droit commercial : discipline du droit privé qui a pour objet d’étudier la profession de
commerçant, et a pour objet de déterminer le régime juridique applicable aux actes de
commerce.
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c) l’intérêt de la distinction
Intérêts pratiques :
- Implication du droit : En présence d’un litige de droit privé, on applique le droit privé. Le
droit privé n’est pas vertical mais horizontal. Le droit privé prime l’égalité.
Droit civil : règles supplétives
Exemple : art. 1101 du code civil : Le contrat est un accord de volonté entre 2 ou plusieurs
personnes destinées à créer/modifier/transmettre ou étendre des obligations.
art. 1102 du code civil : Chacun est libre de contracter ou de ne pas contracter, de choisir
son co-contractant est de déterminer la forme de contrat et le contenu.
- Détermination de juge consultant : Litige droit privé, la compétence est celle du juge
administratif

Caractère relatif de ces constats :


Matières éclatées entre droit public et privé.
Exemple : Expropriation, nationalisation d’une propriété privée. Lorsque l’État ne l’a pas, il
peut l’acquérir par expropriation à un particulier.
95% du droit est du droit privé

Section 2 :

A- Le recours à la logique

- Méthode déductive : Hypothèse provisoire dont on déduit les conséquences. Ce qui


conduit à écarter les hypothèses de départ.
- Méthode expérimentale : Établir/qualifier les faits qui conduisent à l’application de la
règle de droit.
- Le recours aux catégories juridiques : Nous faisons rentrer dans des catégories
qu’on crée des objets juridiques. On applique à ces catégories des régimes
juridiques.
- Logique déontique : C’est une modalité de raisonnement logique qui découle de la
logique modale (= logique mathématique). Elle tente de formaliser les rapports qui
existent entre les différentes caractéristiques d’une loi.
Droit : discours ordonné, mais n’est pas une science.
- Logique de l’argumentation : Le juge et l’avocat, dans leur jugement, ont recours à
la rhétorique et la dialectique, ils ont recours au syllogisme judiciaire. C’est une forme
de raisonnement élémentaire.

Se divise en 3 parties
- la majeure : Règle de droit énoncée par le juge ou l’avocat.
- la mineure : Constatation des faits de l’espèce par le juge.
- la conclusion : La solution, décision rendue par le juge. Elle est issue de la
confrontation des faits à la règle de droit.
Pour la doctrine, le syllogisme judiciaire exprime la soumission du juge à la règle du droit.
On contrôle la soumission du juge au droit car le juge applique la règle de droit édictée par
le législateur.

B- Méthodes d’analyses juridiques


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- Exégèse : l’exégète ne se limite pas à appliquer la règle de droit, il recherche la


volonté du législateur, car elle est considérée comme l’expression de la volonté
générale.
- Argumentation a contrario : on applique la règle contraire lorsque les conditions
prévues par la loi ne sont pas réunies dans le cas que l’on a à traiter.
exemple : art. 6 du Code civil reconnaît les lois imperative a contrario il reconnaît les
relatives et supplétives
- Raisonnement a fortiori : permet d’étendre l’application de la règle de droit à une
autre hypothèse non prévue par la Loi mais dans lequel les raison justifient
l’application de la règle de droit.
- Raisonnement analogique : des situations similaires doivent être soumises au
même régime juridique → même cause même effet
- Raisonnement téléologique : on trouve une solution en interprétant les textes en se
basant sur l’effet ultime de la règle → construction intellectuelle du juge
On applique les textes de telle manière à leur faire remplir leur finalité

⇒ Ces méthodes ne sont pas neutres et posent des PROBLÈMES


→ Méthode analogique : notamment en droit pénal car le droit pénal est fondé sur le
principe de légalité des crimes et délits ce qui suppose que les textes de droit pénal doivent
être interprétés strictement par conséquent la méthode analogique est contraire au
fondement du droit pénale
→ Méthode téléologique : le juge européen par cette méthode créer des règles de droit par
cette méthode alors qu’il n’est pas légitime à le faire, seul les états peuvent s’engager

C- Les recours au brocard maxime et adage

L’une des conséquences de la souveraineté est qu’on ne peut mettre en cause devant les
juridictions internes à l’Etat , les chefs d’Etat étrangers.

Adage :
- Les exceptions doivent être d’interprétation stricte
- Il est interdit de distinguer là où la loi ne distingue pas
- Les dispositions générales ne dérogent pas aux dispositions spéciales
- La loi cesse où cesse ses motifs
- On ne saisit pas le juge, le juge seconde
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Chapitre 3 : Les sources du droit, la hiérarchie des normes et la sanction de cette


hiérarchie

Kelsen → hiérarchie des normes (dans son ouvrage Théorie pure du droit)
→ Il existe un ordre dans le système juridique et il existe une hiérarchie entre les normes
juridiques → Cette hiérarchie garantit la cohérence.
→ Les normes inférieures doivent mettre en œuvre les normes supérieures en les
respectant.

Section 1 : La hiérarchie des normes en droit interne

A- Le hiérarchie des sources internes

a) La constitution
Texte fondamental qui a pour objet de définir les règles d’évolution du pouvoir
au sein de l’Etat. La constitution identifie les pouvoirs publics institutionnels et
détermine les rapports qui existent entre eux.
→ Recouvre plusieurs concepts : constitution formelle (texte qui dans un état donné
porte le nom de constitution) ≠ constitution coutumière (constitution non fondée sur
des textes mais sur des pratiques et usages) ≠ constitution matérielle (rassemble
tous les textes qui intéressent l’organisation des pouvoirs publics).
constitution rigide (lorsqu’elle n’est pas au même niveau que la loi ordinaire)
≠ constitution souple (lorsqu’elle au même niveau que la loi)
→ Ne se limite pas simplement à la partie codifiée en articles, on intègre dans le bloc
de constitutionnalité la DDHC, le préambule de la constitution de 1946 et la Charte
de l’environnement

b) La loi
Critère organique → La loi est le texte voté par le parlement.
Critère matériel → La loi est en principe le texte voté par le parlement en termes
identiques qui intervient dans les matières limitativement énumérées à l’art. 34 de la
Constitution.
Il existe plusieurs textes qui sont assimilés aux lois qui sont formellement des lois
mais pas matériellement.
Loi référendaire : n’est pas adoptée par le parlement, elle est adoptée par le peuple
français à l’occasion d’une votation que l’on appelle le référendum (champ
d’application limité par l’art. 11 de la Constitution de 1958 : on ne peut pas soumettre
n’importe quel projet ⇒ on peut : réforme du pouvoir public, politique économique,
sociale, services public, ratification des traités…)
- référendum purement législatif → adopter un loi
- référendum de ratification → ex : 2005, traité européen sur le projet de
constitution
→ Échappent à tout contrôle de constitutionnalité → Le conseil constitutionnel ne
veut pas contrôler la volonté du suffrage. Décision du conseil du 6 novembre 1962
relative à la loi référendaire modifiant l’élection du président de la république
(suffrage universel)
Loi organique : loi prévue pour compléter la constitution (= doit être un texte écrit).
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→ Adoptée selon une procédure spéciale différente de celle du vote d’une loi
ordinaire.
→ Comme elles complètent la constitution elles peuvent la dénaturaliser, c’est
pourquoi elles sont vérifiées par le conseil constitutionnel.
⇒ entre la loi ordinaire et la Constitution
Décision que prend le chef de l’Etat dans le cadre de l’art. 16 de la Constitution :
pouvoirs dictatoriaux ⇒ pouvoir considérable
Chef de l’Etat : législateur et administrateur (autorité administrative)
→ Décisions de nature législative (dans le cadre de l’art. 34 de la Constitution) qu’on
ne peut contester devant le conseil d’Etat.
→ Décisions de nature réglementaire (dans le cadre de l’art.37 de la constitution)
que l’on peut contester devant le conseil d’Etat.
arrêt Rubin de Servens 1962 : le décret qui institue les pouvoirs de crise est
insusceptible de faire un recours
Ordonnance dans le cadre de l’art. 38 de la constitution
Procédure : le gouvernement doit déposer sur le bureau des assemblées un projet
de loi d’habilitation qui vaudra habilitation légiférer par l’art. 38 lorsqu’il sera adopté.
⇒ lorsqu’elles sont ratifiées par le parlement elles ont une valeur législative
⇒ lorsque le gouvernement ne va pas jusqu’au bout de la procédure l’ordonnance a
une valeur réglementaire

c) Le règlement
Décisions prises par l’administration qui ont un caractère général, impersonnel et
obligatoire.
→ Rôle considérable dans la constitution de 1958, art. 37 : “Les matières autres que
celles qui sont du domaine de la loi ont un caractère réglementaire.”
→ Notion protéiforme car on intègre les règlements proprement dit et toutes les
autres normes prises par l’administration ayant une norme réglementaire.
Exemple : Les arrêts pris par les ministre → Ministre de l'écologie : ouverture et
fermeture de la chasse.
→ Hiérarchies entre les arrêtés selon l’autorité qui a pris ces actes (1er ministre,
ministres, préfet, président du conseil régional, président du conseil départemental,
maire, chefs de service).
Si on considère la constitution de 1958 il y’a deux pouvoirs réglementaires
concurrent :
- Le 1er ministre peut prendre des décrets d’application des lois (mettre en œuvre
des lois) et des décrets autonomes (décrets pris dans le de l’art. 37 → sans que
préexiste une loi ≠ chef de l’Etat).
- Le chef de l'Etat a un pouvoir réglementaire d’exception ou d’attribution, il peut
prendre des décrets dans le cadre de ses pouvoirs propres (nomme le 1er
ministre, dissout la chambre…→ actes de gouvernement donc insusceptible de faire
un recours devant le juge administratif, il est irresponsable) et des décrets délibérés
en conseil des ministres (signés par le chef d’état, contresignés par le 1er ministre
et par les ministres responsables → peuvent être contestés par le conseil d’Etat)

Constitution = lois référendaire > lois organique > loi ordinaire = décision du chef =
ordonnance > règlement
DROIT Semestre 1 - L1

B- Sanction de la hiérarchie des sources internes

a) Contrôle de la constitutionnalité des lois


→ Pour éviter que la loi ne méconnaisse la Constitution
Deux façon de contrôler :
- Technique offensive du contrôle par voie d’action : on attaque directement la Loi
devant le juge constitutionnel et dans l’hypothèse où le juge dit que la loi est contraire à la
constitution il l’annule à l’égard de tous.
→ Deux effets : concerne tous les citoyen et anéanti les effets futurs et passés de la loi.
- Technique défensive du contrôle par voie d’exception : dans le cadre d’un procès, le
prévenu peut soulever l’exception d’inconstitutionnalité. Le juge va pouvoir paralyser la loi
mais pas l’annuler donc seul le requérant en bénéficiera.
→ Le système n’est possible que si le constituant le prévoit et si le juge l’admet.

Est-ce qu’en France on peut les appliquer ?

1. Contrôle par voie d’action


Dans le cadre de la constitution le président de la République, le 1er ministre, le
président du Sénat, les 60 députés ou sénateurs peuvent saisir le conseil
constitutionnel a posteriori des lois (délai d’un mois)
art. 62 de la constitution : une disposition qui est déclarée inconstitutionnelle sur le
fondement de l’art. 61 de la constitution ne peut être ni promulguée ni mise en
application : elle est anéantie. Les décisions du conseil sont insusceptibles de
recours.

Pas de voie d’exception en France

2. QPC : Question Prioritaire de Constitutionnalité


Art. 61-1 de la Constitution : “lorsqu’à l’occasion d'une instance en cours devant une
juridiction il est soutenu qu’une disposition législative porte atteinte aux droits et
libertés que la constitution garantit, le conseil constitutionnel peut être saisi de cette
question sur renvoi du conseil d’etat ou de la cours de cassation qui se prononce
dans un délai déterminé”

Section 2 : Place des textes internationaux dans la hiérarchie des normes

Section 3 :

L'étrange défaite, Marc Bloch => guerres mondiales

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