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DÉFINITION :
- ensemble des règles qui régissent la vie société dans un état donné, à une
époque donnée et qui sont sanctionnées (code pénal)
MAIS il peut y avoir du droit sans sanction → 24 août 1789 : DDHC → valeur constitutionnelle,
1984 : droit au sport…
La société n’est pas seulement régi par le droit mais aussi par la règle moral (exemple :
respect du décalogue → moïse)
a) Le Principe
“La loi statue sur tous : elle considère les Hommes en masse, jamais comme
particulier”
- Portalis (juriste) dans son discours préliminaire définit ce que signifie caractère général
→ DDHC : art. 6 : “La loi est l’expression de la liberté générale, elle doit être la même
pour tous."
Le caractère général est une conséquence de la République. Il ne faut pas de loi spéciale mais la même
pour tous, il ne peut pas y avoir de privilèges → la norme doit être abstraite et impersonnelle ⇒
égalité devant la loi.
exemple : “quiconque” désigne tout le monde.
exemple : mineurs, pour lutter contre la violence faite aux femmes on invente mot
“féminicide”
En droit tout est relatif → Il y a des principes MAIS AUSSI des exceptions aux principes.
Il existe des législations que certains Etat interdisent (exemple : avortement en France ≠ USA)
a) Le principe
La règle de droit s’impose à des règles de sanctions. Il en va ainsi d’un traité (un accord qui est
conclu entre État, signé et ratifié = transformation en norme/loi interne → L’Etat doit l’appliquer,
engager sa responsabilité au niveau international) des constitutions, des lois, du règlement
exemple : UE → traité de la libre concurrence DONC si un nouveau gouvernement en France tend à
renationaliser électricité → il y aura des sanctions ; mise en cause devant la commission européenne
⇒ sanctions = respect l’obligation
Le règlement : norme de portée générale abstraite et obligatoire. Édictée par les autorités
administratives (≠ loi, texte général). Un règlement peut être sanctionné pénalement.
Le pouvoir réglementaire est retenu par préfet, président, 1er ministre, autorités
administratives…
exemple : le 1er ministre peut édicter un règlement d’application des lois, il peut aussi
édicter un règlement sans que préexiste un texte (donc une loi).
le principe n’est pas absolu, il y a des principes mais il y a toujours des exceptions à ces
principes
DROIT Semestre 1 - L1
MAIS certaines ne peuvent pas être écartées par le contrat car elles intéressent les rapports
de société. (rapport sadomaso = pas de contrat pour infliger des blessures).
exemple : on ne pourrait pas signer un contrat entre un employeur et un salarié qui ne
respecteraient pas les règles du travail.
règle supplétive : règle de droit à laquelle on peut déroger, notamment par une
manifestation de volonté qui se traduira par un contrat, qui écarte explicitement ou
implicitement la loi dans telle ou telle hypothèse.
Pour déroger légalement à la loi, il ne faut pas qu’elle soit d’ordre publique, mais supplétive
→ “les acteurs juridiques peuvent par une manifestation de volonté se placer en
dehors des conditions d’application de la loi.” - Jhestin
⇒ les normes supplétives ne s’appliquent que si les sujets de droit n’ont pas exprimé
de volonté contraire.
L’existence des règles supplétives ou interprétatives de volonté est reconnue
implicitement et a contrario par l’art. 6 du code civil : “On ne peut déroger par des
conventions particulières aux lois qui intéressent l’ordre public et les bonnes
mœurs.” DONC on peut déroger aux lois supplétives mais pas à celles de l’ordre public.
Si on considère que la règle de droit est l’expression d’une norme qui garantit
l’organisation sociale, il est logique que ce soit l’État qui assure le respect de la
norme par une sanction de caractère étatique. La sanction de la loi sera faite par les
tribunaux.
DROIT Semestre 1 - L1
L’Etat : une personne morale a compétence générale qui exerce son autorité sur un
territoire et une population par une forme organisé qui est le gouvernement et qui a
le monopole de la force organisée. L'État nature = l’Etat barbarie.
→ Pour que la société existe, les gens doivent abandonner leur souveraineté.
absence de sanction étatique : il existe des règles juridiques qui ne sont pas sanctionnées
L’obligation naturelle contrairement à l’obligation civile ne trouve pas son origine dans une
obligation contraignante mais dans un devoir moral que le débiteur consent à exécuter.
L’obligation naturelle est susceptible d’exécution forcée.
Si la règle morale n’est pas respectée → sanction = remord.
Le législateur est préoccupé par la protection du corps humain mais aussi par la recherche
anthropologique : un conseil est mis en place pour répondre à ces problèmes (comité
d’éthique).
Les réformes législatives sociétales ont fait évoluer la vision qu’à le public de la société des
mœurs ainsi que la conception morale des individus.
DROIT Semestre 1 - L1
Dans les états libéraux (= pour objet de garantir les libertés individuelles)
→ la religion ne peut pas concurrencer la loi dans la prescription de la règle de droit (= la
religion ne peut pas édicter de normes juridiques)
→ libre exercice de la religion et la croyance
a) conséquences de la laïcité
1905 : loi de séparation des églises et de l’Etat
Laïcité -> traverse le nouveau Testament
Loi du 9 décembre 1905 → la 3ème République met un terme aux services publics cultuel et
nationalise les biens du clergé
“La République ne reconnaît ni ne salarie aucun culte”
La France est une république indivisible, laïque et sociale, qui assure l’égalité devant la loi
de tous sans distinctions d’origines, de races et respecte toutes les croyances.
DROIT Semestre 1 - L1
a) définitions
droit international public : ensemble des règles juridiques qui régissent les relations entre
les Etats
⟶ étudie les sources écrites du droit
Est-ce qu’un Etat peut par sa propre volonté changer les règles ?
⟶ étudie les compétences internationales de l’état :
- territoriale : détermine la juridiction devant être saisie d’une affaire en fonction des
critères de localisation géographique
- personnelle: possibilité par un Etat d’imposer le respect de ses règles en quelque
lieu où il se trouve
⟶ étudie le droit de la guerre
⟶ étudie la juridiction internationale
=> Chaque état a sa propre conception du droit international privé ce qui n’est pas le cas
du droit international public.
2 type de loi :
- loi territoriale : loi qui s’applique sur le territoire de l’Etat qui l’a fait et qui ne
s'exporte pas
exemple : code pénal français
- loi personnelle : loi qui s’applique dans n’importe quel endroit où l’on se trouve
exemple : le mariage
⟶ un juge étranger peut être amené à applique la loi française, de même pour les juges
civils français qui peuvent appliqué la loi du civil intéressé
droit international pénal : branche du droit international qui a pour objet d’étude des règles
relative à la responsabilité pénale des individus pour crimes internationaux
exemple : crimes contre l’humanité, génocides, crimes de guerre
droit interne : a pour objet, contrairement au droit international, dans un État donné de fixer
des règles de droit applicable au sein de cet Etat et ces règles peuvent être des règles de
droit privé ou publique
DROIT Semestre 1 - L1
1. thèse dualiste :
développée par Triepel (juriste allemand) et Anzilotti (juriste italien)
⟶ le droit interne et international constituaient deux systèmes juridiques égaux et indépendants
et séparés
Triepel :
Dans ce système la valeur propre du droit interne est indépendante de sa conformité au
droit international
⟶ pas de liens entre droit interne et droit international car ils ont des sources différentes
conséquence : l’illégalité internationale de l’acte d’un Etat ne va pas obliger les nationaux à
désobéir aux lois internes de l’Etat alors qu’elles sont contraire au droit international
⟶ la méconnaissance de la règle international n’est pas une cause de non-application de la loi
interne
=> le droit interne et le droit international s’ignorent
2. thèse moniste :
- primauté du droit interne : le droit international découle du droit interne
⟶ droit interne > droit international
⟶ la norme interne prend toujours le dessus dans un conflit
⟶ droit international = droit public externe de l’Etat
⟶ droit interne et droit international constituent un seul corps de règles applicables au
même sujets de droit et par conséquent constituent le droit de l’Etat
Convention de Vienne, art. 27 : une partie ne peut invoquer les dispositions de son droit
interne comme justifiant de la non-exécution d’un traité
=> met un terme à la théorie moniste avec primauté du droit interne
a) droit public
Droit public : ensemble des règles juridiques qui régissent l’organisation, le fonctionnement
politique, administratif et constitutionnel d’un Etat, qui régissent les relations entre Etats.
⟶ Droit constitutionnel : a pour objet d’étudier les constitutions.
⟶ Droit administratif : joue un rôle considérable dans la création de l’Etat français. Il
constitue la partie la plus importante du droit public. Il est constitué de l’ensemble des règles
définissant les droits et les obligations de l’administration.
b) droit privé
Droit privé: Ensemble des règles de droit qui régissent les rapports entre les personnes
privées qu’il s’agisse de personnes physiques ou morales.
→ Droit civil : Droit des droits, fondements des droits. Ensemble des règles de droits qui
sont relatives au statut et aux relations entre personnes physiques et/ou morales. Les règles
principales sont contenues dans le code civil.
→ Droit des obligations : Fondement du droit. On étudie le droit des contrats et le droit des
responsabilités, le régime des biens.
→ Droit pénal : Issu de la Révolution française, qui met en œuvre les libertés publiques. Le
juge judiciaire à invocation de protéger les libertés, on a considéré que la place du droit
pénal est droit privé. Droit international pénal = droit public.
→ Branche du droit qui détermine les comportements interdits et sanctionnés par la
société. Il a pour objet l’étude des infractions et de la sanction pénale. On étudie d’abord le
droit pénal général. Droit pénal spécial = étude des grandes infractions = procès pénal
→ Droit commercial : discipline du droit privé qui a pour objet d’étudier la profession de
commerçant, et a pour objet de déterminer le régime juridique applicable aux actes de
commerce.
DROIT Semestre 1 - L1
c) l’intérêt de la distinction
Intérêts pratiques :
- Implication du droit : En présence d’un litige de droit privé, on applique le droit privé. Le
droit privé n’est pas vertical mais horizontal. Le droit privé prime l’égalité.
Droit civil : règles supplétives
Exemple : art. 1101 du code civil : Le contrat est un accord de volonté entre 2 ou plusieurs
personnes destinées à créer/modifier/transmettre ou étendre des obligations.
art. 1102 du code civil : Chacun est libre de contracter ou de ne pas contracter, de choisir
son co-contractant est de déterminer la forme de contrat et le contenu.
- Détermination de juge consultant : Litige droit privé, la compétence est celle du juge
administratif
Section 2 :
A- Le recours à la logique
Se divise en 3 parties
- la majeure : Règle de droit énoncée par le juge ou l’avocat.
- la mineure : Constatation des faits de l’espèce par le juge.
- la conclusion : La solution, décision rendue par le juge. Elle est issue de la
confrontation des faits à la règle de droit.
Pour la doctrine, le syllogisme judiciaire exprime la soumission du juge à la règle du droit.
On contrôle la soumission du juge au droit car le juge applique la règle de droit édictée par
le législateur.
L’une des conséquences de la souveraineté est qu’on ne peut mettre en cause devant les
juridictions internes à l’Etat , les chefs d’Etat étrangers.
Adage :
- Les exceptions doivent être d’interprétation stricte
- Il est interdit de distinguer là où la loi ne distingue pas
- Les dispositions générales ne dérogent pas aux dispositions spéciales
- La loi cesse où cesse ses motifs
- On ne saisit pas le juge, le juge seconde
DROIT Semestre 1 - L1
Kelsen → hiérarchie des normes (dans son ouvrage Théorie pure du droit)
→ Il existe un ordre dans le système juridique et il existe une hiérarchie entre les normes
juridiques → Cette hiérarchie garantit la cohérence.
→ Les normes inférieures doivent mettre en œuvre les normes supérieures en les
respectant.
a) La constitution
Texte fondamental qui a pour objet de définir les règles d’évolution du pouvoir
au sein de l’Etat. La constitution identifie les pouvoirs publics institutionnels et
détermine les rapports qui existent entre eux.
→ Recouvre plusieurs concepts : constitution formelle (texte qui dans un état donné
porte le nom de constitution) ≠ constitution coutumière (constitution non fondée sur
des textes mais sur des pratiques et usages) ≠ constitution matérielle (rassemble
tous les textes qui intéressent l’organisation des pouvoirs publics).
constitution rigide (lorsqu’elle n’est pas au même niveau que la loi ordinaire)
≠ constitution souple (lorsqu’elle au même niveau que la loi)
→ Ne se limite pas simplement à la partie codifiée en articles, on intègre dans le bloc
de constitutionnalité la DDHC, le préambule de la constitution de 1946 et la Charte
de l’environnement
b) La loi
Critère organique → La loi est le texte voté par le parlement.
Critère matériel → La loi est en principe le texte voté par le parlement en termes
identiques qui intervient dans les matières limitativement énumérées à l’art. 34 de la
Constitution.
Il existe plusieurs textes qui sont assimilés aux lois qui sont formellement des lois
mais pas matériellement.
Loi référendaire : n’est pas adoptée par le parlement, elle est adoptée par le peuple
français à l’occasion d’une votation que l’on appelle le référendum (champ
d’application limité par l’art. 11 de la Constitution de 1958 : on ne peut pas soumettre
n’importe quel projet ⇒ on peut : réforme du pouvoir public, politique économique,
sociale, services public, ratification des traités…)
- référendum purement législatif → adopter un loi
- référendum de ratification → ex : 2005, traité européen sur le projet de
constitution
→ Échappent à tout contrôle de constitutionnalité → Le conseil constitutionnel ne
veut pas contrôler la volonté du suffrage. Décision du conseil du 6 novembre 1962
relative à la loi référendaire modifiant l’élection du président de la république
(suffrage universel)
Loi organique : loi prévue pour compléter la constitution (= doit être un texte écrit).
DROIT Semestre 1 - L1
→ Adoptée selon une procédure spéciale différente de celle du vote d’une loi
ordinaire.
→ Comme elles complètent la constitution elles peuvent la dénaturaliser, c’est
pourquoi elles sont vérifiées par le conseil constitutionnel.
⇒ entre la loi ordinaire et la Constitution
Décision que prend le chef de l’Etat dans le cadre de l’art. 16 de la Constitution :
pouvoirs dictatoriaux ⇒ pouvoir considérable
Chef de l’Etat : législateur et administrateur (autorité administrative)
→ Décisions de nature législative (dans le cadre de l’art. 34 de la Constitution) qu’on
ne peut contester devant le conseil d’Etat.
→ Décisions de nature réglementaire (dans le cadre de l’art.37 de la constitution)
que l’on peut contester devant le conseil d’Etat.
arrêt Rubin de Servens 1962 : le décret qui institue les pouvoirs de crise est
insusceptible de faire un recours
Ordonnance dans le cadre de l’art. 38 de la constitution
Procédure : le gouvernement doit déposer sur le bureau des assemblées un projet
de loi d’habilitation qui vaudra habilitation légiférer par l’art. 38 lorsqu’il sera adopté.
⇒ lorsqu’elles sont ratifiées par le parlement elles ont une valeur législative
⇒ lorsque le gouvernement ne va pas jusqu’au bout de la procédure l’ordonnance a
une valeur réglementaire
c) Le règlement
Décisions prises par l’administration qui ont un caractère général, impersonnel et
obligatoire.
→ Rôle considérable dans la constitution de 1958, art. 37 : “Les matières autres que
celles qui sont du domaine de la loi ont un caractère réglementaire.”
→ Notion protéiforme car on intègre les règlements proprement dit et toutes les
autres normes prises par l’administration ayant une norme réglementaire.
Exemple : Les arrêts pris par les ministre → Ministre de l'écologie : ouverture et
fermeture de la chasse.
→ Hiérarchies entre les arrêtés selon l’autorité qui a pris ces actes (1er ministre,
ministres, préfet, président du conseil régional, président du conseil départemental,
maire, chefs de service).
Si on considère la constitution de 1958 il y’a deux pouvoirs réglementaires
concurrent :
- Le 1er ministre peut prendre des décrets d’application des lois (mettre en œuvre
des lois) et des décrets autonomes (décrets pris dans le de l’art. 37 → sans que
préexiste une loi ≠ chef de l’Etat).
- Le chef de l'Etat a un pouvoir réglementaire d’exception ou d’attribution, il peut
prendre des décrets dans le cadre de ses pouvoirs propres (nomme le 1er
ministre, dissout la chambre…→ actes de gouvernement donc insusceptible de faire
un recours devant le juge administratif, il est irresponsable) et des décrets délibérés
en conseil des ministres (signés par le chef d’état, contresignés par le 1er ministre
et par les ministres responsables → peuvent être contestés par le conseil d’Etat)
Constitution = lois référendaire > lois organique > loi ordinaire = décision du chef =
ordonnance > règlement
DROIT Semestre 1 - L1
Section 3 :