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A. Les principes
Il y a différentes appellations: principes généraux…
Le principe est une expression simple et percutante (par exemple la
présomption)
Différence dans la manière dont le principe va être appliqué. Le principe n’a pas
forcément de conditions d’application, ni d’effets pré-déterminés. Le principe
est donc beaucoup plus souple dans son application, il est beaucoup plus large.
Manifestations différentes montrent que les principes et les règles n’ont pas la
même fonction: la règle sert à résoudre litiges de manière précise alors que le
principe va avoir pour fonction d’aider le juge, utilisé comme moyen de rendre
cohérentes toutes les règles. Les principes sert à orienter la manière dont les
règles vont être appliquées. Par exemple le principe de bonne foi peut être
utilisé pour effectuer un choix, pour orienter les décisions du juge.
Le principe n’est pas une règle mais pour autant, le principe fait partie de la
catégorie plus large: les normes. La norme est un modèle de comportement, de
conduite…
Normes
Pour mieux comprendre le droit, il faut avoir en tête que le droit ne peut
pas être compris si on regarde que les textes. Il faut avoir en tête que le
droit est aussi de la philosophie, des valeurs…
§ 1. Le droit romain
S’intéresser au droit roman, c’est s’intéresser au droit romain sous
l’Antiquité. Le droit français doit beaucoup au droit romain sous
l’Antiquité.
La première grande loi est la loi des 12 Tables qui est née d’une
revendication de la plèbe qui considérait que la loi n’était pas accessible
à tous. Cette loi est venue d’une revendication d’accès au droit. La loi
des 12 Tables est un recueil de 146 lois qui contient des règles
substantiels mais aussi des éléments de procédure, comment va être
organisé le procès à l’époque. Cette loi est l’une des manières de faire
du droit. On est sur une oeuvre de volonté collective sous la République
romaine. Une fois sous l’Empire, la loi va prendre une autre forme. Elle
va prendre la dénomination de constitution qui seront issues de la
volonté de l’Empereur seul. On a des lois et constitutions qui vont former
le droit civil. Ce droit civil va être complété par le droit prétorien.
Aujourd’hui le terme de prétorien sert à désigner les créations des juges.
A l’époque, le droit prétorien. Il faut s’arrêter sur la procédure à l’époque,
le déroulement des procès. Le droit romain était un droit très rigide et
reposait sur un liste plus ou moins limitative d’actions en justice.
L’action en justice précède le droit. Ce fonctionnement est proche du
système anglais.
§ 4. La codification napoléonienne
Le point de départ est tjrs le même: ancien droit morcelé, très
inégalitaire.
Il y a depuis longtemps, la volonté d’un droit unifié sur tout le territoire.
C’était une des grandes ambitions de la Révolution. Le but ultime était
d’arriver au code civil. C’est Cambaceres qui était chargé d’élaborer
cette unification, de mettre en place le code civil. Il a proposé différents
projets qui n’ont pas abouti pour différentes raisons: l’instabilité de
l’époque…
Finalement il fallait attendre un pouvoir politique fort pour que le code
civil puisse voir le jour. Napoléon Bonaparte, en 1800 charge le ministre
de la justice de réunir une commission pour élaborer un projet de code
civil. Une commission est mise en place, elle est composée de 4 juristes
et parmi ces juristes 2 sont formés au droit romain (sud), et deux issus
du pays des coutumes. On voit à cette composition paritaire que le code
civil est une oeuvre de compromis entre les coutumes et le droit romain:
- Portalis
- Maleville
- Tronchet
- Bigot de Préameneu
Portalis et Maleville sont issus du pays des coutumes.
Cette commission propose un projet qui va être discuté et débatu en
conseil d’Etat, présenté au goum et soumis au corps législatif. 36 lois
vont être votées et regroupées dans le code civil par une loi du 21 mars
1804. Le code est la compilation de textes de lois. A l’occasion de
l’adoption de ce code, le droit antérieur a été abrogé. Le code civil à
l’origine en 1804 comptait 2281 articles et les 6 premiers articles du
code constituaient un titre préliminaire et un certain nb de règles
générales sur l’application de la loi.(Art 2 règlement la manière dont la
loi s’applique ds le temps)
Il y a différents titres sur les personnes, les biens et les modifications de
la propriété et un titre sur les diff manières dont on acquiert la propriété.
On ouvre le code civil sur un premier titre sur les personnes. On place
l’individu au centre du droit civil. Il s’agit d’une oeuvre qui non seulement
unifie le droit sur l’ensemble du territoire, pour cette raison c’est une
oeuvre qui va être paré de ttes les qualités. Le droit va être plus clair. Le
code civil devient un vrai symbole ce qui explique les difficultés à le
réformer en profondeur.
Citation de Napoléon: “on se souviendra non pas de mes 40 batailles
mais de mon code civil”
On va voir les grandes divisions du droit. Les règles du droit sont classées par branches.
Une branche du droit est un ensemble cohérent et autonome de règles. Cet ensemble est
adapté à un secteur déterminé.
Droit qui va intervenir à chaque fois que l’Etat, une collectivité publique
est en cause. Il s’agit d’une grande branche qui va contenir des
subdivisions:
Droit privé régit les relations entre les personnes privés (ce qui exclu les
personnes publiques) et personnes morales de droit privé (
Branche fondamentale, en terme chronologique et d’importance qui est
le droit civil puisqu’à l’origine le droit public ne contenait que le droit
civil. Au sein du droit privé, le droit civil constitue la notion de droit
commun, c’est le droit qui va s’appliquer en principe, sauf s’il existe une
règlementation, une législation spéciale.
Conentu du droit civil c’est le statut, les droits fondamentaux de toute
personnes et régit leurs rapports entre elles. Le but du droit civil est de
régir le droits entre tous les citoyens.
Au sein du droit civil il y a le droit des personnes et de la famille, le droit
des biens, droit des contrats, droit de la responsabilité (réparation
dommages causés à quelqu’un), droit des successions. C’est le socle
commun applicable à chacun. Le document de base en la matière est le
Code Civil. A l’origine, le Code Civil avait vocation a contenir tout le droit
privé mais suite au dvlpmt de certains secteurs, des branches ont
émergé et ont acquis leur autonomie, il s’agit des droits spéciaux:
- Droit commercial: droit civil n’était pas adapté au commerce puisque
le commerce est une activité professionnelle. En raison des spécificité
de l’activité commerciale, cette nouvelle branche est apparue.
- Droit de la consommation: rapports consommateurs/ professionnels
- Droit de la concurrence
- Droit de la propriété intellectuelle
Section 1. La Constitution
Section 2. La loi
3 hypothèses:
- Règlement autonome: règlement pris dans le domaine de compétence
du pouvoir exécutif qui ressort de l’article 37.
- Règlement d’application: Intervention du pouvoir exécutif dans le
domaine du parlement, mais ça reste pleinement dans le rôle premier,
originaire du pouvoir exécutif, càd le pour exécutif va prendre des
actes qui permettent d’appliquer, mettre en oeuvre, de préciser les lois
et leur application. Parfois sollicité par la loi elle-même, demandé
explicitement par le parlement ou nécessaire. Si ces règlements
tardent à être adoptées, ceci retarde l’application concrète de la loi. +
voir Conseil d’Etat
- L’ordonnance: hypothèse prévue par l’article 38 de la Constitution,
texte pris par le gouvernement dans le domaine de compétence du
parlement: réellement un empiètement qui ne peut être qu’autorisé. Le
parlement va prendre une loi d’habilitation dans lequel le parlement
habilite le gouv a légiférer ds son domaine, il va fixer un cadre, des
objectifs et des limites. L’ordonnance, à ce stade, a une valeur de
règlement. Mais cette ordonnance doit être ratifiée par le Parlement,
càd une validation. Cette ratification va prendre la forme d’une loi. Une
fois la loi de ratification publiée, émise, adoptée, l’ordonnance aura
valeur législative. On y a recours souvent aujourd’hui surtout dans
domaines techniques. Ex: Tout le droit des contrats a été réformé par
ordonnance en 2007 (ratification en 2018)
CHAPITRE 2. LA COUTUME
CHAPITRE 3. LA JURISPRUDENCE
Les contre relèvent du devrait-être alors que les cours relèvent de l’être.
Est-ce que les règles sont forcées d’être obligatoire?
§3: Les relations entre la jurisprudence et la loi
CHAPITRE 4. LA DOCTRINE
Doctrine= mot polycémique, peut signifier différentes choses, qui sont liées:
- Peut désigner des auteurs: personnes qui écrivent sur le droit, qui
réfléchissent, critiquent, analysent décisions et textes.Il peut s’agir d’une
personne en particulier, un groupe, un courant.
- Peut désigner le produits des auteurs càd leurs ouvrages (thèses, articles,
commentaires…).
Doctrine est la pensée sur le droit. Doctrine va analyser, critiquer le droit, va
avoir un rôle de systématisation, de rationnalisat°. Par ces biais, la doctrine va
permettre de rendre le droit plus accessible, plus compréhensible. Il va être
difficile de tirer quelque chose d’intelligible de toutes ces décisions, textes…
c’est donc le rôle de la doctrine, immense service rendu (tout est classé…).
Doctrine a un rôle très important dans l’aide à la compréhension du droit. Peut
potentiellement faire évoluer le droit en discutant différentes décisions… Elle
va parfois avoir un rôle très important. Aujourd’hui il y a bcp de réformes qui
sont le fruit du travail de la doctrine. Par exemple, la réforme du droit des
contrats qui a enfin vu le jour en 2016 après 15 ans est le fruit d’un travail
doctrinal de très grande ampleur. Ce travail a été utilisé par le ministère pour
rédiger les textes.
Est ce que la doctrine peut être rangée dans la même source du droit que la
loi ? La doctrine est-elle une source du droit?
Historiquement, cela a été le cas (cf droit romain & consultations savantes des
jurisconsultes). Dans le Droit roamin, les solutions proposées par la doctrine
pouvaient s’imposer aux juges..
Aujourd’hui, la définition est plus nuancée.
Source formelle et matérielle du droit (source indirecte, qui va seulement
influencer l’évolution du droit). La doctrine est plutôt une source matérielle du
droit. Les auteurs, par leurs écrits, critiques et analysent influencent et vont
faire évoluer le droit. Il y a une influence visible de la doctrine sur l’évolution du
droit. Ce n’est pas une source formelle parce que même la pensée partagée par
tous les auteurs n’est pas une source de droit, elle doit être reprise par une loi
ou une jurisprudence. Le fondement d’une demande auprès d’un juge ne peut
pas être une doctrine.
TITRE 3 : L’APPLICATION DU DROIT
CHAPITRE 1. L’ORGANISATION JURIDICTIONNELLE
La C de c est unique sur tout le territoire sur l’île de la Cité à Paris. C’est
la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire, on peut dire qu’il s’agit
d’une Cour Suprême même si cette qualification est discutée. Ce n’est
pas un troisième degré de juridiction puisque la C de c ne rejuge pas les
faits de l’affaire mais l’application du droit. Dans une affaire il y a la
question de la matérialité des faits, la qualification des faits (passage
entre les faits et le droit, faire entrer ces faits dans une catégorie
juridique) et la bonne application du droit (bonne interprétation). La C de
c ne regarde pas la matérialité des faits, elle ne se demande pas si ça
s’est vraiment passé comme ça. En revanche, la C de c contrôle la bonne
application et interprétation du droit. Sur la question de la qualification
des faits, dans certains cas la C de c contrôle la qualification des faits
mais dans d’autres elle ne le fait pas. Pour savoir si la C de c n’a pas
contrôlé la qualification des faits, elle renvoi à l’appréciation de la
souveraineté des juges du fond.
A. Le contrôle a priori
Il s’agit du contrôle originaire. Le premier contrôle de constitutionnalité
mis en place est le contrôle a priori. Il s’agit d’un contrôle qui va
intervenir avant la promulgation du texte. Une fois une version définitive
du texte déterminée, il faut faire appel au Conseil Constitutionnel. Les
lois qui vont être adoptées par référendum ne peuvent pas être
controlées par le Conseil Constitutionnel puisque la loi vient directement
du peuple et on ne va pas remettre en question la souveraineté du
peuple. Le contrôle est obligatoire pour les lois organiques. Pour les
autres lois, le contrôle est facultatif, si personne ne saisit le Conseil, la
loi ne sera pas controlée.
Il y a eu une évolution de la saisine du Conseil. A l’origine, le conseil ne
pouvait être saisi que par le Président de la république, le 1er ministre,
le président de l’AN et le Président du Sénat. La saisine était plutôt
restreinte. Réflexion politique: si toutes ces personnes sont du même
avis politique, le conseil ne peut être saisi.
Depuis 1974, le Conseil Constitutionnel peut être saisi par 60 députés de
l’AN ou 60 sénateurs. Aujourd’hui ce contrôle est quasiment
systématique.
Si le Conseil est saisi, il a un mois pour examiner la loi, il peut déclarer
la loi conforme (la loi peut être promulguée), ou la loi peut être déclarée
inconstitutionnelle (elle ne peut passer aux différentes étapes, le
parlement doit retravailler la loi). Le CC peut émettre des réserves
d’interprétation, c’est-à-dire qu’à la condition que la loi soit interprétée
de cette manière, la loi est conforme à la Constitution. Les décisions du
CC ne peuvent pas être l’objet de recours. La loi va être controlée par
rapport a bloc de constitutionnalité.
B. Le contrôle a posteriori
Ce contrôle, va intervenir après la promulgation de la loi. Ce contrôle est
récent et a été impulsé par une réforme constitutionnelle de 2008 et
complétée par une loi organique en 2009. Le tout est entrée en
application le 1er mars 2010. Ce nouveau contrôle est né de l’idée de
permettre aux citoyens de saisir le Conseil Constitutionnel.
Pour qu’il y ait une QPC, le point de départ est un litige, une affaire, une
instance (point de départ concret). Dans le cadre de cette affaire, le
citoyen va pouvoir se défendre en disant que la loi qui doit être
appliquée à mon litige est inconstitutionnelle et ne peut donc lui être
appliquée. On parle d’exception d’inconstitutionnalité. Il y a deux
manières de faire valoir un argument en justice:
- Voie d’action: on attaque directement cet argument
- Voie par exception: moyen de défense, c’est le cas dans la QPC
Dans le cadre de cette instance, le citoyen va dire qu’une disposition
législative porte atteinte aux droits et libertés garantis par la
Constitution (Art 61 -1). Ce qui va être controlé est bien une disposition
législative (loi ordinaire, loi organique, ordonnance ratifiée …). Une q° se
pose, contrôle t-on la jurisprudence? Ou la loi? Aujourd’hui on contrôle
une loi telle qu’elle a été interprétée. Le citoyen argue que la législation
porte atteinte aux pouvoirs. Il y a un champ de contrôle plutôt restreint.
Cette question eut être soulevée en premier instance, en appel ou en
cassation. Il faut qu’une des parties pose cette question.
La juridiction devant laquelle la question est posée doit vérifier que les
conditions soient remplies.
- Applicabilité des lois au litige
- Il ne faut pas que cette loi ai déjà été déclarée conforme à la
Constitution. SI la loi a déjà été conforme dans le passé, On peut
essayer de montrer que les circonstances ont changé.
- Il faut que la question ai un caractère sérieux.
Le juge, avant lequel la constitutionnalité est évoquée.
Si ces trois conditions sont remplies : si la q° a été jugée devant les
juges d fond. Le juge doit suspendre l’affaire et transmet l q° au Conseil
Constitutionnel ou le Conseil d’Etat. Si la q° semble être sérieuse
aujourd’hui, il trouve que c’est bien sérieux et transmettent les
infirmations. Le CC va avoir tous voix pour statuer. Il peut déclarée la
disposition législative conforme. La juridiction qui a transmit l’affaire, va
déterminer …
SI le CC considère que la loi est inconstitutionnelle, le texte est abrogé.
Parfois ceci peut poser problème. parfois, l’abrogation est différée. Il n’y
a pas de recours possible. QPC signifie que la question est prioritaire.
A - L’entrée en vigueur
Moment à partir duquel la loi va faire partie du droit positif, va
concrètement pouvoir être appliqué. Question réglée par l’Art 1er Code
Civil:
- La loi prévoit elle-même son entrée en vigueur
- Si la loi ne prévoit rien, le texte entrera en vigueur le lendemain de sa
publication au Journal Officiel de la République Française.
- Parfois, la loi a elle seule ne pourra être appliquée et il faudra
attendre des décrets d’application soient créées.
- L’hypothèse de l’entrée en vigueur d’urgence, les textes rentreront
en vigueur le jour même de la publication (crise sanitaire grave,
risque d’épidémie…)
B - La disparition de la loi
Le terme de disparition n’est pas un terme juridique.
Abrogation express = dans le texte en lui même (tel art est abrogées)
Abrogation tacite = L’ancien texte va être abrogé tacitement.
Abrogation par le juge du Conseil Constitutionnel dans l’hypothèse de la
QPC.
Exceptions de la rétroactivité:
- les lois pénales plus douces peuvent être rétroactives (loi qui va
supprimer une infraction, plafond de l’appel est baissé…)
- les lois interprétatives: lois qui vont seulement servir à interpréter la
loi ancienne. Elles s’incorporent au textes d’anciens.
- Les lois expressément rétroactives: le législateur choisit la
rétroactivité de sa loi. (Affaire Peruche)
- Les lois de validation: lois qui vont servir à valider des actes
irréguliers.
Il ne suffit pas que le législateur décide que la loi soit rétroactive pour
qu’elle le soit, il va y avoir un contrôle de la légitimité de la rétroactivité
de la loi.
CEDH a condamné la France a cause de rétroactivité de la loi. Le Conseil
Constit