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FACULTE DE DROIT
PREPARE PAR :
TAJRIOUI MOHAMED
EG3
1
Introduction
1
Patrick COURBE, Introduction générale au droit, Dalloz, 5ème éd, 1997, p.1.
2
Mohamed Jalal ESSAID, Introduction à l’étude du droit, Imprimerie Fedala, Mohammedia, 1992,
p.47.
2
le droit commercial (ensemble des règles juridiques applicables aux
commerçants et régissant les actes de commerce accomplis par toute
personne).
1
Patrick COURBE, op.cit.p.1.
3
4
Le droit objectif est généralement défini comme étant l’ensemble des
règles de conduite qui régissent les rapports entre les hommes « et
s’imposent à eux, au besoin, par le moyen de la contrainte étatique ».1
1
Patrick COURBE, op.cit.p.1.
5
Chapitre 1 : Les caractères essentiels de la règle de
droit et des autres règles de conduite.
Section 1 : Les caractères de la règle de droit.
6
Le caractère de généralité de la règle de droit est commandé par le
principe de l’égalité de tous les citoyens devant la loi. Il est considéré
comme « une garantie fondamentale d’impartialité, de justice et de sécurité
pour les individus ».1
1
Abdelaziz SQALLI, Introduction à l’étude du droit marocain, Sofapress, Fès, 1995, p.37.
2
Cité par Rémy CABRILLAC in : Introduction générale au droit, Dalloz, Paris, 2000, pp.8-9.
3
Ph. MALINVAUD, op.cit.p.10.
7
décisions de justice. « Un jugement est tout le contraire d’une règle de
droit puisque étant un ordre particulier et concret, il n’a aucune vocation à
s’appliquer en dehors du procès dans lequel il a été rendu ».1
1
Ph. MALINVAUD, op.cit.p.10.
2
Ph. MALINVAUD, op.cit.p.10.
8
Ainsi le vol est interdit et incriminé par le Code pénal. La règle qui interdit
le vol est une règle impérative, car tout individu est tenu obligatoirement à
la respecter sinon il sera sanctionné d’une peine prévue pour cet acte (le
vol). La règle qui fixe le smic est également une règle impérative. On ne
peut écarter son application. En droit civil, les règles impératives se font
rares. On peut citer, à titre d’exemple, le cas de la dot. En effet, l’article 5
de la Moudawana considère le mariage non valable si une dot n’a pas été
prévue dans le contrat de mariage. Mais la plupart des dispositions du droit
civil sont supplétives.
9
ne peut se faire qu’au lieu où la vente a eu lieu, c’est-à-dire au magasin du
commerçant. Là on est devant une règle impérative.
1
Cité par Mohamed KORRI-YOUSSOUFI et Mustapha ELGHARBI, Cours d’introduction à l’étude
du droit, Librairie Sujlmasa, 1999, p.8.
2
M.J.ESSAID, op.cit.p.50.
10
violation. La justice privée, c’est-à-dire le pouvoir de se faire justice soi-
même, n’est plus reconnue depuis fort longtemps.
a- La nullité.
La nullité est une sanction qui consiste à priver de tout effet un acte
juridique contraire à la règle de droit. Ainsi, par exemple, l’article 83 de la
Moudawana dispose que « l’adoption ordinaire est nulle et non avenue ».
Le juge ne peut que prononcer l’annulation de cette adoption, car, tout
simplement, l’adoption est interdite par la loi.
b- Les dommages-intérêts.
c- La contrainte.
11
créancier peut s’adresser à un juge qui condamnera le débiteur à payer ; si
celui-ci n’exécute pas volontairement la condamnation, le créancier fera
saisir les biens du débiteur et – sous l’autorité du juge- requerra leur
venteaux enchères afin de se payer sur le produit de cette vente ».1
a- Les crimes.
Les crimes sont les infractions les plus graves. Ils sont sanctionnés
par les peines suivantes : la peine de mort, la réclusion perpétuelle, la
réclusion à temps de 5 à 30 ans, la résidence forcée (qui se traduit par
l’assignation au condamné d’un lieu de résidence ou d’un périmètre
déterminé dont il ne pourra s’éloigner sans autorisation pendant la durée
fixée par la décision…), la dégradation civique (qui se traduit par la
destitution et l’exclusion du condamné de toutes fonctions publiques, par la
privation du droit d’être électeur ou éligible et du droit de porter toute
décoration, par l’incapacité d’être assesseur juré, expert, de servir de
témoin dans tous actes et de déposer en justice autrement que pour y
donner de simples renseignements, par l’incapacité d’être tuteur si ce n’est
de ses propres enfants, par la privation du droit de porter des armes, de
1
P. COURBE, op.cit.p.4.
12
servir dans l’armée, d’enseigner, de diriger une école ou d’être employé
dans un établissement à titre de professeur, maître ou surveillant…).
d- Les contraventions.
Elles sont des infractions les moins graves. Elles sont punies par une
détention de moins d’un mois ou d’une amende allant de 30 à 1200dh. Il en
est ainsi, par exemple, des contraventions du Code de la route.
1
M. J. ESSAID, op.cit.p.55.
2
M.J.ESSAID, op.cit.p.55.
13
d’entre elles en essayant de les comparer avec la règle de droit. Il s’agira,
en effet, de la règle de morale et de la règle religieuse.
14
que « le droit et la morale, tout en étant séparés, présentent entre eux des
liens assez étroits ».1
1
M.J.ESSAID, op.cit.p.60.
15
L’inobservation de la règle de droit fait subir à son auteur une
sanction prévue par la loi. Quant à la règle de morale, elle ne comporte pas
de sanction au sens juridique du terme. Elle « ne comporte que des
sanctions psychologiques (remords de l’individu, réprobation de ses
semblables). Contrainte insuffisante pour assurer l’ordre ».1.
1
P. COURBE op.cit.p.6.
2
A. SQUALLI, op.cit.p.39.
3
P. COURBE, op.cit.p.6.
4
M. KORRI-YOUSSOUFI et M. ELGHARBI, op.cit.p.12.
16
Il y a, en effet, des systèmes juridiques qui écartent totalement les
règles religieuses du domaine de l’organisation des rapports sociaux. Les
règles religieuses dans ces systèmes dits laïcs ne sont ni obligatoires, ni
sanctionnées. Leur respect dépend uniquement du bon vouloir des
individus, et leur violation n’expose pas leurs auteurs à des sanctions.
Parmi les Etats qui ont opté pour l’intégration des règles religieuses
dans leurs systèmes juridiques, nous pouvons citer le Maroc. Mais il faut
préciser que notre pays, à l’instar de beaucoup d’autres pays Etats arabo-
musulmans, n’a pas intégré toutes les dispositions proprement juridiques
que contiennent les textes religieux. Il n’a intégré que certaines d’entre
elles.
1
M. J. ESSAID, op.cit.p.61.
2
M. J. ESSAID, op.cit.p.61.
17
L’article 505 du Code Pénal, par exemple, prévoit à l’encontre de
l’auteur d’un vol, non pas l’amputation de sa main, comme il est prévu
dans un verset coranique, mais une peine d’emprisonnement allant d’un an
à cinq ans. On peut citer également l’article 490 et l’article 491 qui
prévoient pour le délit d’adultère non pas la flagellation ou la lapidation,
mais des peines d’emprisonnement. « Il en va de même, en matière civile
ou commerciale, du prêt à intérêt qui est retenu par le droit positif, alors
qu’il n’est pas admis par la religion ».1
1
M. J. ESSAID, op.cit.p.63.
2
M. J. ESSAID, op.cit.p.64.
18
Chapitre 2 – Le fondement de la règle de droit.
S’interroger sur le fondement de la règle de droit relève du domaine
de la philosophie du droit. Il n’est possible ici d’en donner qu’un bref
aperçu.
1
Voir P. CORBE, op.cit.p.9 et R. CABRILLAC, op.cit.p.15.
19
supérieures dont elle doit être inspirée ».1Pour les idéalistes, la
désobéissance aux lois positives contraires aux lois naturelles deviendrait
un devoir. Selon le mot célèbre de Calvin : « lorsque les lois sont injustes,
les séditieux ne sont pas ceux qui les violent, mais ceux qui les font ».2
1
M.J.ESSAID, op.cit.p.72.
2
R. CABRILLAC, op.cit.p.16.
3
M. J.ESSAID, op.cit.p.74.
4
M. J. ESSAID, op.cit.p.75.
20
Troisième et dernier principe : les partisans du droit naturel
soutiennent que la désobéissance aux lois positives contraires à la justice
naturelle assurée par le droit naturel est légitime, voire un devoir.
21
de droit positif. Selon ces théories, il n’y a d’autre droit que celui qui est
mis en œuvre à un moment donné, dans une société considérée. On
l’appelle « droit positif ».
§ 2 – Le positivisme sociologique.
1
Citée par R. CABRILLAC, op.cit.p.20.
2
Voir R. CABRILLAC, op.cit.p.21.
22
Schématiquement, on peut dire que le positivisme sociologique voit
dans le droit un produit de la société. Par là, le positivisme sociologique se
distingue radicalement du positivisme juridique qui soutient – on l’a vu –
l’idée que la règle de droit procède uniquement de la volonté de l’Etat. En
d’autres termes, c’est la société qui se trouve à l’origine des normes
juridiques à travers ses coutumes, ses usages, ses mœurs et ses pratiques.1
23
est – pour le positivisme sociologique marxiste- un fait social, un produit
de la société, « mais d’une nature très particulière »1 - selon l’expression de
Jean Luc AUBERT. La règle de droit, ou le droit tout court, est – selon la
doctrine marxiste – un moyen par lequel la classe dirigeante impose sa
domination sur les autres classes sociales en assurant le maintien et la
perpétuation de ses privilèges. En d’autres termes, le droit est un
instrument qui permet à la classe dirigeante de servir ses intérêts et ses
privilèges. Le phénomène juridique ne peut donc- selon le positivisme
sociologique marxiste – exister que dans une société où existent des classes
qui s’affrontent. Mais cet affrontement disparaîtra avec l’avènement de ce
que le marxisme appelle la société communiste, la société sans classes. Et
l’avènement de la société communiste marquera – selon le positivisme
marxiste– le dépérissement de l’Etat et du droit. C’est logique –affirment
les marxistes –puisque l’existence du phénomène juridique est lié à
l’existence des sociétés de classes où la classe dominante utilise le droit
pour servir ses intérêts.
24
partisans d’avoir utilisé des notions ambiguës et imprécises, comme la
notion de « conscience collective du groupe » employée par le sociologue
français Emile DURKHEIM, et la notion inventée par le juriste sociologue
Louis DUGUIT : « la masse des consciences individuelles ».
1
M. J. ESSAID, op.cit.p.72.
2
M. J. ESSAID, op.cit.p.78.
25
Chapitre 3 – Classification des règles de droit.
La multiplicité et la diversité de l’activité humaine ont conduit au
développement et à la spécialisation du droit. Ce phénomène de
spécialisation du droit « ne doit pas pour autant – comme le fait remarquer
J. L. AUBERT– faire perdre de vue la cohérence interne du droit par-delà
toute division de celui-ci »1.
On peut définir le droit privé comme étant l’ensemble des règles qui
régissent les rapports des individus entre eux ou avec les personnes
morales privées et les rapports de ces dernières entre elles, ainsi que les
rapports des individus et des personnes morales privées avec l’Etat qui
n’agit pas en tant que puissance publique.
§ 1 – Le droit civil.
1
J. L. AUBERT,Op.cit.p.17.
26
Le droit civil est, sans doute, la branche la plus importante du droit
privé. Il est « le tronc du droit privé »1 selon l’expression de Ph.
MALINVAUD, malgré les amputations subies depuis le début du XIX ème
siècle. Pendant longtemps, droit privé était synonyme de droit civil. Il
comprenait toutes les règles qui régissaient les rapports des particuliers
entre eux et leur vie privée. Mais à partir du XIX ème siècle, on assistait à
une parcellisation du droit civil. Malgré cette parcellisation, le droit civil
demeure- on l’a dit- la branche la plus importante du droit privé. « Il
demeure ce que l’on appelle le droit commun, c’est-à-dire, celui auquel on
se réfère lorsqu’on n’a pas à sa disposition une règle de droit plus
spécialisée ».2En d’autres termes, on qualifie le droit civil de droit commun
car on s’y réfère chaque fois qu’on est confronté à un problème qui n’est
pas prévu par une réglementation spécifique.
§ 2 – Le droit commercial.
27
juridiques applicables aux commerçants et régissant les actes de commerce
accomplis par toute personne.1
1
Voir Ph. MALINVAUD, op. cit. p. 66 ; voir aussi Lexique des termes juridiques, Dalloz, 12 ème éd.
1999, p. 206.
2
Voir à ce sujet le livre de Driss FAKHOURI intitulé : Introduction à l’étude des sciences juridiques.
T. 1 : La théorie du droit, 2ème éd. Oujda, 1990, pp. 92-93.
3
J. L. AUBERT, Op.cit.p.17.
28
même de cet Etat et celles qui gouvernent les rapports de l’Etat et de ses
agents avec les particuliers ».1
§ 1 – Le droit constitutionnel.
§ 2 – Le droit administratif.
1
J. L. AUBERT, Op.cit.p.54.
29
publiques et des services publics.1On appelle aussi le droit des finances
publiques le droit fiscal.
1
Voir P. COURBE, op.cit.p.15.
2
J. L. AUBERT, op.cit.p.21.
3
M. KORRI-YOUSSOUFI et M. ELGHARBI, op.cit.p.24.
30
Le premier critère est relatif à leur finalité. Si le droit public a pour
objectif de satisfaire l’intérêt général, le droit privé se soucie de la
satisfaction des intérêts individuels.
1
Voir R. CABRILLAC, op.cit.p.54.
2
J. L. AUBERT, op.cit.p.17.
31
Section 4 – Les droits mixtes.
§ 1 – Le droit pénal.
§ 2 – La procédure civile.
1
P. COURBE, op. cit. p. 16.
2
Voir à ce sujet Ph. MALINVAUD, op. cit.p.69 et P. COURBE, op. cit. p.17.
32
§ 3 – Le droit du travail.
1
Jean Luc AUBERT,Op. cit.p.18.
33
Chapitre 4 – Les sources du droit.
Quand on évoque les sources du droit, on s’interroge seulement sur
le point de savoir comment, à l’époque actuelle, on procède à la création de
la règle de droit.
34
Concernant les traités bilatéraux, ils sont conclus entre deux Etats.
Quant aux traités multilatéraux, ils sont conclus par plus de deux Etats,
comme, par exemple, la convention relative à la création de l’Organisation
Mondiale du Commerce (O.M.C).
35
A ce propos, il ya deux lectures. La première lecture, c’est celle qui
considère que le Maroc admet le principe de la prééminence des
conventions internationales par rapport au droit interne en se fondant sur
les arguments suivants :
36
témoigne que le Royaume admette le principe de prééminence des
conventions internationales par rapport à l’ordre juridique interne.
Mais il ya une autre lecture. C’est celle qui considère que la position
marocaine vis-à-vis du statut des conventions internationales par
rapport au droit interne, se caractérise par une certaine ambiguïté,
voire par une certaine contradiction. En effet, il est affirmé dans le
préambule de la Constitution que le Royaume « accorde aux
conventions internationales dûment ratifiées par lui (…) la primauté
sur le droit interne du pays », mais à condition que ces conventions
37
soient conformes aux dispositions de la Constitution, aux lois du
Royaume et respectent son identité nationale immuable.
I- La Constitution.
II- La loi.
38
On entend par la loi, toute disposition émanant de l’autorité publique
investie du pouvoir législatif conformément à la Constitution du pays.
A - L’élaboration de la loi.
a- La proposition de loi.
39
Concernant la législature2002-2007, elle a vu l’adoption de 217 projets de
lois contre 9 propositions de lois. S’agissant de la législature 2007 – 2011,
le Parlement a voté 150 projets de lois contre 14 propositions de lois.
40
concerne la presse, par exemple, ce texte sera envoyé devant la
commission de la justice, de la législation et des droits de l’homme.
S’il est adopté par celle-ci, le texte sera transmis à l’autre Chambre
qui l’examinera à son tour selon les mêmes modalités.
41
faut remarquer, qu’à part ces domaines, la Constitution n’a exigé aucune
majorité.
c- La promulgation de la loi.
42
que ces partis ont mis l’accent sur la nécessité de fixer un délai pour la
promulgation de la loi mais sans pour autant préciser ce délai,
contrairement à ce qu’a été fait dans le premier mémorandum. Cette
demande de fixation d’un délai pour la promulgation de la loi a été
introduite lors des révisions constitutionnelles de 1992, de 1996 et de
2011.
« La demande d’une nouvelle lecture est formulée par message. Cette
nouvelle lecture ne peut être refusée ». (Alinéa 2 de l’article 95 de la
Constitution).
1
Abdelaziz LAMGHARI, voir son étude intitulée : « Les mémorandums constitutionnels. Perspectives
constitutionnelles du régime politique marocain », Publication de la Revue Marocaine
d’Administration Locale et de Développement, 1ère éd, 2001, pp.53-54.
43
peut viser un texte législatif déjà promulgué ou même ancien. Le premier
cas, c’est lorsqu’ une loi serait intervenue dans un domaine réservé au
pouvoir réglementaire. Ce texte peut être modifié par décret, mais après
avis conforme à la Cour Constitutionnelle. C’est ce que résulte de l’article
73 de l’actuelle Constitution.
1
M. J. ESSAID, op.cit.p.192.
2
M. J. ESSAID, op.cit. pp.192-193.
44
d- La publication de la loi.
B – L’application de la loi.
45
Il est difficile de ne pas partager l’idée exprimée par le Professeur
Mohammed BENYAHYA selon laquelle « la présomption de connaissance
du droit…est « une fiction de plus en plus fictive » dans la mesure –
explique – t –il – où notamment dans une société comme la nôtre, il est
bien illusoire de croire que le droit est connu de tous, alors qu’un marocain
sur deux (au moins) est analphabète ».1
« Le caractère illusoire de cette règle est d’ailleurs valable aussi pour
les sociétés développées où, en dépit du niveau de formation très élevé de
la population, il est difficile de connaître de manière satisfaisante un droit
de plus en plus compliqué et inflationniste ».2
Mais, malgré le fait qu’il est illusoire que la loi soit connue de tout le
monde, celle-ci doit s’imposer, et ce pour des raisons qui tiennent à la
stabilité sociale et à l’égalité de tous devant les règles de droit.
Quand une matière est régie par deux lois : une ancienne et une autre
nouvelle, quelle loi sera – t – elle appliquée ? Il s’agit là du problème des
conflits de lois dans le temps. A ce propos, le Législateur marocain,
comme d’ailleurs les Législateurs des autres pays, « retient deux principes
qui semblent se compléter : le principe de la non- rétroactivité des lois
nouvelles et le principe de l’effet immédiat des lois nouvelles ».3
46
Ce principe signifie qu’ « une loi ne doit pas être appliquée à des
actes ou à des faits qui se sont passés avant son entrée en vigueur, en vue
de modifier ou d’effacer les effets juridiques produits sous l’empire de la
loi ancienne ».1
Mais il faut dire que ce principe n’est pas absolu. Il admet des
exceptions. Ces exceptions sont de trois sortes.
1
P. COURBE, op.cit. pp. 53-54.
2
M. BENYAHYA, op.cit.p.92.
47
Plusieurs justifications ont été avancées pour fonder la rétroactivité
de la loi pénale. Parmi ces justifications, on peut citer le souci d’humanité ;
l’idée que la répression édictée par la loi ancienne était excessive
puisqu’abrogée ».1
48
la loi de finances de l’année 2002 dont elle conteste leur constitutionnalité.
L’opposition considère, en effet, que ces dispositions sont
inconstitutionnelles dans la mesure où elles accordent « au profit des forces
armées royales une exonération des droits et taxes applicables à
l’importation des viandes de volailles, d’ovins et de bovins avec effet
rétroactif à partir du 1 janvier 1996 ».1
1
Omar BENDOUROU, Le Conseil constitutionnel et les droits fondamentaux, REMALD, no 56, Mai-
juin 2004, pp.28-29.
2
Cité par O. BENDOUROU, op.cit.p.29.
3
Mohammed Amine,voir son article « Le contrôle de la constitutionnalité des lois. Regards sur dix
années d’évolution, REMALD, mai- juin 2004, no 56, p.20.
49
Omar BENDOUROU, lui, qualifie cette décision de non-pertinente
et de curieuse dans la mesure où l’article 4 de la Constitution énonce que
« la loi ne peut avoir d’effet rétroactif ». La Constitution a – ajoute – t –il-
posé une règle absolue et interdit toute dérogation»1.
50
en vue de permettre aux citoyens intéressés de recourir à la justice en
soulevant l’exception d’inconstitutionnalité, ce qui permettrait de vérifier
la conformité des lois à la Constitution ».1 C’est l’opinion du
professeurOmar BENDOUROU.
Cette procédure est admise dans plusieurs pays, comme aux Etats-
Unis, par exemple. Dans ce pays, en effet, « tout citoyen est en mesure de
saisir, à tout moment, la Cour Suprême pour faire déclarer une loi contraire
à la Constitution ».2
1
O. BENDOUROU, Op.cit.p.37.
2
M. J. ESSAID, op.cit.p.178.
3
P. COURBE, op.cit.p.54.
4
M. J. ESSAID, op.cit.p.214.
51
Le problème de l’application de la loi dans l’espace est complexe
dont on ne peut donner qu’un aperçu schématique.
1
M. BENYAHYA, op.cit.p.90.
52
3- A ces exceptions, on peut ajouter une autre, c’est celle qui
concerne les diplomates accrédités au Maroc. Ceux-ci sont soumis à leurs
lois nationales et à leurs juridictions.
C – L’autorité de la loi.
53
règlement intérieur de chaque Chambre du Parlement avant sa mise en
application. (Alinéa 2 de l’article 132 de la Constitution). Elle statue aussi
sur la régularité de l’élection des membres du Parlement et des opérations
du référendum. (Alinéa 1 de l’art. 132). La Cour Constitutionnelle donne
également son avis conforme au Gouvernement pour modifier par décret
les textes pris en forme législative lorsqu’ils interviennent dans un domaine
règlementaire (article 73). A ces cas d’intervention de la Cour
Constitutionnelle, s’ajoutent son contrôle du fondement d’irrecevabilité
opposé par le Gouvernement à toute proposition ou amendement qu’il
estimerait excéder le domaine de la loi et son contrôle de la
constitutionnalité des engagements internationaux avant leur ratification
par le Roi.
54
Il convient de souligner que les lois organiques et le règlement
intérieur de la Chambre des représentants et de celle des conseillers sont
soumis au contrôle automatique de la Cour Constitutionnelle. C’est une
différence de taille entre ce qu’on appelle les lois organiques et les lois
ordinaires. La Cour Constitutionnelle – on le sait – ne peut statuer sur la
conformité ou la non-conformité des lois ordinaires que s’il était saisie à
cet effet par le Roi ou par le Chef du Gouvernement ou par le Président de
la Chambre des représentants ou par le Président de la Chambre des
Conseillers ou par 1 /5 des membres de la Chambre des représentantsou
40 des membres de la Chambre des conseillers. C’est ce que précise
l’article 132, alinéa 3.
55
D - Le domaine de la loi.
5- L’amnistie.
56
judiciaire, le régime pénitentiaire et la création de nouvelles catégories de
juridictions.
57
20- L’urbanisme et l’aménagement du territoire.
58
encore par le règlement intérieur de chaque Chambre du
Parlement. (Article 10).
59
nécessitent, ainsi que l’expropriation dans les cas et les formes
prévus par la loi. (Art. 35).
60
manière motivée, l’irrecevabilité à toute proposition ou
amendement formulés par les membres du Parlement lorsque leur
adoption aurait pour conséquence, par rapport à la loi de finances,
soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou
l’aggravation des charges publiques ».
61
national des droits de l’homme, du Médiateur, du Conseil de la
communauté marocaine à l’étranger, de l’Autorité chargée de la parité et
de la lutte contre toutes formes de discrimination, de la Haute autorité de la
communication audiovisuelle, du Conseil de la concurrence, de l’Instance
nationale de probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption, du
Conseil du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la
recherche scientifique, du Conseil consultatif de la famille et de l’enfance
et du Conseil de la jeunesse et de l’action associative.
62
inconstitutionnelles les lois ordinaires non conformes aux lois organiques.
On peut citer ces lois organiques comme suit :
63
- La loi organique qui précise les conditions et les formes dans
lesquelles le droit de grève peut s’exercer. (Art. 29).
64
- La loi organique qui définit le nombre des membres de la Chambre
des Conseillers, leur régime électoral, le nombre de ceux à élire par chacun
des collèges électoraux, la répartition des sièges par région, les conditions
d’éligibilité, le régime des incompatibilités, les règles de limitation du
cumul de mandats, ainsi que l’organisation du contentieux électoral. (Art.
63, alinéa 2).
65
- La loi organique qui fixe les conditions de vote de la loi de finances.
(Art. 75).
66
régime électoral et les dispositions visant à assurer une meilleure
participation des femmes au sein de ces Conseils. Cette loi organique
fixe également les conditions d’exécution des délibérations et des
décisions des collectivités territoriales, les conditions d’exercice par
les citoyennes et les citoyens et les associations du droit de pétition
en vue de demander l’inscription à l’ordre du jour des Conseils des
collectivités territoriales d’une question relevant de leurs
compétences, les compétences propres à ces dernières, les
compétences partagées avec l’Etat et celles qui leur sont transférées,
leur régime financier, l’origine de leurs ressources financières, les
ressources et les modalités de fonctionnement des fonds de mise à
niveau sociale et de solidarité interrégionale, les conditions et les
modalités de constitution des groupements en vue de mutualisation
des programmes et des moyens, les dispositions favorisant le
développement de l’intercommunalité et les mécanismes destinés à
assurer l’adaptation de l’organisation territoriale dans ce sens, ainsi
que les règles de gouvernance relatives au bon fonctionnement de la
libre administration, au contrôle de la gestion des fonds et
programmes, à l’évaluation des actions et à la reddition des comptes.
(Art. 146).
67
social et environnemental peut être consulté par le gouvernement,
par la Chambre des Représentants et par la Chambre des Conseillers
sur toutes les questions à caractère économique, social et
environnemental
68
Les projets et propositions de lois organiques ne sont définitivement adoptés qu’après avoir
été votés, dans des termes identiques, par les deux Chambres.
Si les deux Chambres n’ont pu être d’accord sur un texte de loi organique identique, il revient
– conformément à l’article 85 de la Constitution – à la Chambre des Représentants de
l’adopter en dernier ressort à la majorité absolue des membres présents de cette Chambre.
Néanmoins, lorsqu’il s’agit d’un texte relatif à la Chambre des Conseillers ou concernant les
collectivités territoriales ou les affaires sociales, le vote a lieu à la majorité des membres de la
Chambre des Représentants.
69
5- La révision constitutionnelle. C’est une compétence que partage le
Parlement avec le Roi et le Chef du Gouvernement. Selon l’article 173 de
l’actuelle Constitution, la proposition de révision constitutionnelle ne peut
être adoptée que par un vote à la majorité des 2/3 des membres qui
composent les deux chambres parlementaires. La révision de la
Constitution n’est définitive qu’après avoir été adoptée par voie de
référendum. (Art. 174).
70
pouvoir exécutif. La seule possibilité dont Il dispose, c’est de saisir le
Conseil constitutionnel.
71
prendre par décrets un certain nombre de mesures législatives qui
concerneront ce transfert telles que « les règles d’évaluation du patrimoine
transféré et de détermination du prix d’offre ; la composition et les
pouvoirs de l’organisme chargé de cette évaluation ; les modalités
permettant d’assurer une priorité ou un traitement avantageux à certains
acquéreurs éventuels, compte tenu des objectifs fixés (promotion de
nouvelles catégories sociales, développement des économies régionales et
sauvegarde d’emploi ) ».1
72
Cette procédure est rarement utilisée. Elle a « l’avantage aux yeux de
l’exécutif de lui épargner de fastidieux débats parlementaires. Comme ce
fut le cas pour le décret-loi du 8 octobre 1980 sur les loyers ».1Et le décret-
loi du 23 septembre 1994 portant création de l’Agence de logements et
d’équipements militaires.
73
Mais malgré que la Constitution de 2011 ne contienne aucune
disposition claire à ce propos, on peut dire que c’est le Roi qui devrait
exercer le pouvoir législatif en l’absence de l’institution législative, car
le Roi est – selon l’article 42 de la nouvelle Constitution – « le
Représentant suprême de l’Etat et le Garant de sa pérennité et de sa
continuité ». La continuité de l’Etat exigeant la continuité du pouvoir
législatif, et l’institution législative étant absente, c’est le Roi, garant
de la continuité de l’Etat, qui détiendra ce pouvoir.
74
Ce retard peut être dû à la défaillance du Parlement qui n’est pas
parvenu à se prononcer sur le projet de loi de finances dans les délais
impartis (30 jours après son dépôt).
4- Un dernier cas doit aussi être cité parmi la nomenclature des lois
n’étant pas l’œuvre du Parlement. Il s’agit du cas prévu par l’article 14
de la Constitution qui donne aux citoyens le droit de présenter des
motions en matière législative. L’article en question stipule, en effet,
que « les citoyennes et les citoyens disposent, dans les conditions et
selon les modalités fixées par une loi organique, du droit de présenter
des motivations (ou motions) en matière législative ».
1
M. SMIRES, op.cit. p.78.
2
M. BENYAHYA, op. cit. p.73.
75
En application de l’article 14 de la Constitution, une loi organique n°
64-14 a été promulguée par Dahir n°1-16-108 du 28 juillet 2016, et
publiée au Bulletin Officiel le 18 août 2016.
Pour que la motion soit recevable, elle doit remplir certaines conditions
qu’on peut énumérer comme suit :
3- Elle ne doit pas comporter des propositions qui portent atteinte aux
constantes fédératrices de la Nation relatives à l’islam, à l’unité
nationale, à la forme monarchique de l’Etat, au choix démocratique
et aux acquis en matière de libertés et de droits fondamentaux, tels
que prévus par la Constitution. (Art.4, alinéa 2).
76
ne doit pas contenir des propositions qui sont contraires aux traités
internationaux que le Maroc a ratifiés et auxquels il a adhéré. (Art.4,
alinéas 3 et 4).
Une fois la motion est acceptée, elle est diffusée à tous les membres
de la Chambre parlementaire concernée et soumise, pour examen et
discussion, à la Commission parlementaire compétente en fonction
de son objet.
E-L’abrogation de la loi.
77
Une règle juridique est abrogée lorsqu’elle n’est plus opposable aux
membres de la société. En d’autres termes, abroger une loi, c’est mettre fin
à son application.
a- L’abrogation expresse.
1
M. J. ESSAID, op.cit.p.201.
78
L’abrogation est aussi expresse « lorsqu’elle concerne une loi dont
l’application a été limitée dans le temps. L’arrivée du terme, ou
l’expiration du délai entraîne automatiquement la disparition de la loi
concernée ».1
b-L’abrogation tacite.
III – Le règlement.
a- Les dahirs.
Les dahirs sont les actes pris par le Roi. L’article 42, alinéa 3 de la
Constitution dispose, en effet, que « Le Roi exerce, par dahirs, les pouvoirs
qui lui sont expressément dévolus par la présente Constitution ».
1
M. BENYAHYA, op.cit.p.94.
2
M. J. ESSAID, op.cit.p.202.
79
Parlement ». C’est l’idée que défend le Professeur M .J. ESSAID dans son
remarquable ouvrage « Introduction à l’étude du droit » (p.160).
1
M. J. ESSAID, op.cit. p.160.
80
L’article 19 (l’article 42 de l’actuelle Constitution) avec sa dimension
idéologique éminente s’oppose à cette assimilation ».2
Mais cette opinion ne fait pas l’unanimité parmi les juristes. Certains
d’entre eux soutiennent l’idée que les actes du Monarque en matière
administrative doivent être soumis au contrôle juridictionnel.
b- Les décrets.
2
Kh. NACIRI, op. cit. pp. 286-287.
81
met en œuvre son programme gouvernemental, assure l’exécution des lois,
dispose de l’administration… ».
B- L’autorité du règlement.
1
J. L. AUBERT, Op. cit. p.30.
2
Voir l’ouvrage de M. J. ESSAID, op. cit. p. 161.
82
Contrairement à la solution prévalant pour les lois selon laquelle le
contrôle de leur constitutionnalité est – on l’a dit- confié à la Cour
Constitutionnelle conformément à l’article 132 de la Constitution, le
contrôle de la légalité des règlements est exercé par les juridictions
administratives et judiciaires (ordinaires).
b- L’exception d’illégalité.
1
Kh. NACIRI, op. cit. p.290.
2
Kh NACIRI, op.cit. p. 290 ; pour plus de détails, voir l’ouvrage collectif intitulé « Droit administratif
marocain », sous la direction de M. ROUSSET, Driss BASRI et autres, 5ème éd. 1992.
3
Ph. MALINVAUD, op.cit. p22.
83
l’annulation à l’égard de tous de l’acte illégal, comme c’est le cas du
recours pour excès de pouvoir. L’exception d’illégalité permet seulement
d’écarter l’application de l’acte déclaré illégal à celui qui l’a opposée.
C – Le domaine du règlement.
84
pouvoir législatif ».1 C’est l’article 79 de la Constitution qui en fait état :
« Le gouvernement peut opposer l’irrecevabilité à toute proposition ou
amendement qui n’est pas du domaine de la loi. En cas de désaccord, la
Cour Constitutionnelle statue dans un délai de huit jours à la demande du
Président de l’une ou l’autre Chambre du Parlement ou du Chef du
Gouvernement ».
IV- La coutume.
A- L’élément matériel.
85
temps. Mais reste à savoir combien de temps devra prendre un
comportement pour qu’il devienne coutume. C’est « une affaire
d’appréciation des tribunaux ».1
B- L’élément psychologique.
D’abord, il faut dire que parfois c’est la loi elle-même qui revoie
expressément à la coutume et lui confère ainsi une légitimité. Le Dahir
formant Code des Obligations et Contrats, par exemple, renvoie dans
plusieurs articles aux usages et coutumes. On citera, à titre d’exemple,
l’article 510 relatif aux frais du courtage dont voici l’énoncé : « Les frais
de courtage sont à la charge du vendeur, lorsque le courtier a conclu lui-
même la vente, sauf les usages locaux et les stipulations des parties ».
86
domaines de la vie sociale, et compte tenu aussi du rôle important de la
jurisprudence ».1
§ 1-La jurisprudence.
1
M. BENYAHYA, op.cit.p.76.
2
Ph. MALINVAUD, op.cit.p.43.
87
exemple, la jurisprudence en matière de divorce ou la jurisprudence en
matière de responsabilité de la puissance publique.
B – Le rôle de la jurisprudence.
1
J. L. AUBERT, op.cit.p.81.
2
J.L. AUBERT, op.cit.p.82.
3
J.L. AUBERT, op.cit.p.83.
88
Peut – on considérer, à la lumière de ces trois fonctions qu’accomplit
la jurisprudence, que celle-ci constitue une source de droit ?
La mission du juge est de statuer sur les litiges qui opposent les
plaideurs selon ce que dicte la loi. Le juge ne créé pas la loi. La création de
celle-ci –on le sait- relève du législateur conformément au principe de
séparation des pouvoirs. Si la mission du juge se limite à l’application de la
règle de droit, pourquoi alors considérer les décisions rendues par ce
dernier comme source de droit ?
89
français, les précédents jurisprudentiels n’ont qu’une portée relative,
facultative, c’est- à – dire, en d’autres termes, que les juridictions peuvent
valablement ne pas les appliquer aux litiges ultérieurs semblables. C’est ce
que les juristes appellent « les revirements de la jurisprudence ».1
§ 2 – La doctrine.
1
M. J. ESSAID, op.cit.p.13.
2
M. BENYAHYA, op.cit.p.81.
3
Cité par M. BENYAHYA, op.cit.p.81.
4
M. BENYAHYA, op.cit.pp.81-82.
90
droit ».1D’autres la considèrent comme « source du droit par excellence ».2
D’autres encore la qualifient de « source secondaire ».3
Il est, en effet, très souvent que les opinions défendues par la doctrine
trouvent leur concrétisation sous forme de lois.
1
Driss AL-FAKHOURI, Introduction à l’étude des sciences juridiques (en arabe), 2 ème éd., Oujda,
1990, p.218.
2
Alain BERNARD et Yves POIRMEUR, Doctrine civiliste et production normative, in La doctrine
juridique, ouvrage collectif, Puf, 1993, p.127.
3
Mohamed CHARFI, Introduction à l’étude du droit (en arabe), Sieres, Tunis, 1991, p.250.
4
M. BENYAHYA, op.cit.p.82.
5
M. J. ESSAID, op.cit.p.218.
6
Rajaâ NAJI-MEKKAOUI, op.cit.p.249.
91
92
François Terré donne aux droits subjectifs la définition suivante : Les
droits subjectifs sont les prérogatives – on dit aussi les intérêts – que le
droit objectif consacre et sauvegarde au profit des sujets de droit, ce qui
explique l’expression de droits subjectifs ».1
1
F. Terré, Introduction générale au droit, Dalloz, 4ème éd., 1998, 273.
2
M. J. ESSAID, op.cit.p.35.
3
M. BENYAHYA, op.cit.p.103.
93
même sa destruction, etc. On appelle ce droit de propriété un droit réel car
il porte sur un bien.
94
A notre époque, la personnalité juridique est reconnue à tout être
humain. L’esclavage n’est plus admis. Les déclarations et pactes
internationaux sont formels : « Chacun a le droit à la reconnaissance en
tous lieux de sa personnalité juridique »1; « Nul ne sera tenu en esclavage
ni en servitude. L’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous
toutes leurs formes ».2
1
Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, article 6 et Pacte des Nations Unies relatif aux
droits civils et politiques de 1966, article 16.
2
Déclaration universelle des droits de l’homme, article 4 et Convention européenne des droits de
l’homme de 1950, article 4, alinéa 1.
3
M. BENYAHYA, op.cit.p.107.
95
qu’on ne sache pas si elle est vivante ou si elle est morte ».1 « Dans ce cas,
la prise en considération de ses intérêts- qui ne coïncident pas avec ceux de
ses héritiers- exige que la liquidation de sa succession soit retardée au
maximum ».2
Dans les autres cas, ce jugement ne peut être obtenu qu’après enquête
et expiration d’un délai fixé par le tribunal.
A- Le nom.
1
François Térré, op.cit.p.327.
2
M. J. ESSAID, op.cit.p.336.
3
M. BENYAHYA, op.cit.p.107.
96
« C’est l’appellation servant à désigner une personne physique dans
sa vie sociale et juridique, dans l’exercice de ses droits et
l’accomplissement de ses devoirs ».1
B- Le domicile.
a- Le domicile réel.
1
F. Térré, op.cit.p.329.
2
M. J. ESSAID, op.cit.p.338.
3
M. BENYAHYA, op.cit.p.108 et M. J. ESSAID, op.cit.p.338.
4
F. Terré, op.cit. p.331.
97
Le législateur marocain définit le domicile réel comme étant le lieu
d’habitation habituelle d’une personne et le centre de ses affaires et de ses
intérêts. (Article 519 du C.P.C de 1974).
Selon cet article, « le domicile est déterminé à la fois par le critère
familial (c’est l’habitation habituelle) et le critère professionnel (c’est le
centre des affaires et des intérêts) ».1
1
M. J. ESSAID, op.cit.p.340.
2
M. J. ESSAID, op.cit.p.341.
3
M. J. ESSAID, op.cit.p.341.
98
b- Le domicile légal.
c- Le domicile élu.
C - L’état civil.
99
On peut distinguer deux catégories de personnes morales : les
personnes morales de droit privé et les personnes morales de droit public.
100
personne morale survit à sa dissolution jusqu’à l’achèvement de la
liquidation de son patrimoine.
Les droits patrimoniaux sont les droits qui ont une valeur pécuniaire,
c’est-à-dire, ils sont appréciables en argent, comme, par exemple, le droit
pour le bailleur de recevoir un loyer pour la chose louée, ou le droit de
créancier de récupérer la somme d’argent prêtée au débiteur.
Mais, « en considérant les objets sur lesquels peuvent porter ces
droits »2 on est amené à procéder à une classification des « choses ».
1
F. Terré, op.cit.p.340.
2
M. BENYAHYA, op.cit.p.120.
101
§1 –Les droits réels, les droits personnels et les droits
intellectuels.
1
M. J. ESSAID, op.cit.p.357.
102
de la chose, la jouissance (tirer tous fruits ou produits), le droit d’en
disposer « soit matériellement en la consommant, en la transformant ou en
la détruisant, soit juridiquement en cédant le droit que l’on a sur elle
(vente, donation) ou en la grevant de droits réels (servitude, hypothèque).
1
M. J. ESSAID, op.cit.p.358.
2
M. ELGHARBI et M. KORRY – YOUSSOUFI, op.cit.p.188.
3
M. J. ESSAID, op.cit.p.358.
4
Cité par M. J. ESSAID, op.cit.p.359.
103
7- Le droit de servitude. L’article 108 du dahir de 1915 définit la
servitude comme suit : « La servitude est une charge imposée pour l’usage
et l’utilité d’un immeuble appartenant à un autre propriétaire ». Un
exemple : la servitude de passage qui donne à son titulaire le droit de
passer sur le terrain d’autrui (moyennant une indemnité proportionnée au
dommage occasionné par le bénéficiaire). (Article 142 du dahir cité plus
haut).
On les appelle aussi les sûretés réelles. Les droits réels accessoires
n’ont pas une existence autonome. Ils sont destinés à garantir l’exécution
des droits de créance. Il s’agit de l’hypothèque et du gage.
1- L’hypothèque.
2- Le gage.
1
F. Terré, op.cit.p.346.
2
M. BENYAHYA, op.cit.p.121.
104
C’est un droit réel accessoire qui permet au créancier « de retenir la
chose engagée jusqu’à parfait acquittement de la dette, de la vendre si
l’obligation n’est pas acquittée, et d’être payé sur le prix, en cas de vente
par privilège et préférence à tout autre créancier.1
1
Loi relative à la titrisation de créances hypothécaires promulguée par dahir no 1-99-193 du 25 août
1999, B.O.no 4726 du 16-9-1999, p.704, cité par M. BENYAHYA, op.cit.p.122.
2
M. BENYAHYA, op.cit.p.122 et M. CHARFI, op.cit.p.242.
105
droits de cession de la clientèle d’un fonds de commerce) conférant une
prérogative d’exploitation exclusive ».1
Les meubles sont des biens qui peuvent être transportés d’un lieu à
un autre. Les immeubles sont des biens qui ne sont pas susceptibles d’être
déplacés sans dommage.
1
M. BENYAHYA, op.cit.p.122.
106
Les choses fongibles sont celles « qui peuvent être remplacées
indifféremment par d’autres choses semblables ».1 En d’autres termes, les
choses fongibles sont des choses interchangeables, comme, par exemple,
les billets de banque, pièces détachées d’une machine.
1
F. Terré, op.cit.pp.341-342.
2
F. Terré, op.cit.p.342.
3
F. Terré, op.cit.p.350.
4
M. BENYAHYA, op.cit.p.119.
107
Chapitre 3 – Les sources des droits subjectifs.
Il y a deux sources des droits subjectifs : les actes juridiques et les
faits juridiques.
a- L’acte unilatéral.
1
F. Terré, op.cit.p.287.
2
F. Terré, op.cit.p.289.
108
C’est le cas, par exemple, du testament, ou la reconnaissance d’un
enfant naturel, ou la renonciation à succession.
b- L’acte bilatéral.
109
Les actes entre vifs sont des actes qui produisent des effets juridiques
du vivant de leurs auteurs. Ainsi, par exemple, la personne qui vend sa
voiture, doit se dessaisir immédiatement de ce bien faisant l’objet de la
vente.
Ce sont des actes qui tendent à maintenir les droits dans leur état
actuel ou à les protéger1 Exemple : faire des réparations urgentes.
Ce sont des actes qui tendent « à faire fructifier un bien sans en
compromettre la valeur en capital ».2
Les actes de disposition « sont les actes qui intéressent les biens
considérés dans leur valeur de capital »3 C’est le cas de la vente d’un
immeuble, par exemple.
1
M. BENYAHYA, op.cit.p.115 ; M. J. ESSAID, op.cit.p.330 ; François Ferré, op.cit.p.291.
2
François Terré, op.cit.p.291.
3
M. BENYAHYA, op.cit.p.116.
110
L’acte juridique ne peut produire d’effet que si certaines conditions
sont requises. Ces conditions se divisent en deux catégories : les conditions
de fond et celles de forme.
a- La capacité.
b- Le consentement.
1
F. Terré, op.cit.pp.303-304.
2
F. Terré, op.cit.p.304.
111
Le consentement est l’accord de volontés destiné à produire un effet
juridique. Pour que le consentement puisse produire cet effet, il faut qu’il
soit exempt de vices.
1- L’erreur.
2- Le dol.
D’après cette définition, on peut dire que le dol est constitué de deux
éléments :
3- La violence.
1
F. Terré, op.cit.p.301.
112
C’est une contrainte physique ou morale exercée sur un individu
pour l’amener à conclure un contrat.
c- L’objet.
d- La cause.
B – Lesconditions de forme.
a- Formalité de preuve.
Pour éviter les difficultés de preuve, il est recommandé que les actes
de quelque importance qu’elle soit, doivent être rédigés par écrit.
b- Formalité de publicité.
1
F. Terré, op.cit.p.304.
113
Nombre d’actes juridiques entraînent des effets à l’égard des tiers.
Pour que ces actes produisent ces effets et soient, de la sorte, opposables
aux tiers, la loi exige alors qu’ils soient publiés.
c- Formalités administratives.
1
F. Terré, op.cit.pp.309-310.
2
F. Terré, op.cit.p.310.
3
M. J. ESSAID, op.cit.p.330.
114
Les faits juridiques ne sont pas uniquement involontaires ; ils
peuvent être aussi volontaires, c’est-à-dire voulus. Mais il ne faut pas
confondre ces faits volontaires avec les actes juridiques. « Dans l’acte
juridique, les parties veulent non seulement l’acte, mais aussi les
conséquences juridiques que la loi y attache ».1 Dans le fait juridique
volontaire, les conséquences juridiques impliquées par ce fait ne sont pas
directement recherchées. C’est ce que l’on peut constater dans le cadre de
la responsabilité civile et dans le cadre de ce qu’on appelle les quasi-
contrats.
A – La responsabilité civile.
B – Les quasi-contrats.
a- La gestion d’affaires.
115
une personne prend l’initiative de payer les dettes de son ami absent afin
d’éviter une saisie de ses biens.
b- Le paiement de l’indu.
1
M. ELGHARBI et Mohamed KORRY-YOUSSOUFI, op.cit.p.208.
2
F. Terré, op.cit.p.285.
116
Bibliographie.
117
11- ELGHARBI Mustapha et KORRI-YOUSSOUFI Mohamed,
Cours d’introduction à l’étude du droit, Librairie Sujlmasa, Meknès, 1999.
12- ESSAID Mohamed Jalal, Introduction à l’étude du droit,
Imprimerie Fedala, Mohammedia, 1992.
13- FAKHOURI Driss, Introduction à l’étude des sciences
juridiques, t.1 : La théorie du droit (en arabe), 2ème éd. Oujda, 1990.
14- LAMGHARI Abdelaziz, Les mémorandums constitutionnels.
Perspectives constitutionnelles du régime politique marocain, Publications
de la REMALD, 2001.
15- MALINVAUD Philippe, Introduction à l’étude du droit. Cadre
juridique des relations économiques, 7ème éd. Litec, Paris, 1995.
16- NACIRI Khalid, La loi et le règlement dans la Constitution, in
« Trente années de vie constitutionnelle au Maroc », ouvrage collectif
dirigé par BASRI, ROUSSET Et VEDEL, LGDJ, Paris, 1993.
17- NAJI-MEKKAOUI Rajaâ, Introduction aux sciences juridiques
(en arabe), Imprimerie Almaârif aljadîda, Rabat, 1998.
18- SMIRES M’faddel, De l’exercice extra-parlementaire de la
fonction législative, REMALD, septembre-octobre, numéro 40, 2001.
19- SQALLI Abdelaziz, Introduction à l’étude du droit marocain,
Sofapress, Fès, 1995.
118
Table des matières.
Introduction ……………………………………………………………………. 1
Première partie : Le droit objectif ……………………………………………... 3
Chapitre 1 – Les caractères essentiels de la règle de droit et des autres règles de
conduite sociale ………………………………………………………………... 5
Section 1 – Les caractères de la règle de droit ………………………………… 5
§ 1- Le caractère général de la règle de droit ………………………………….. 5
§ 2 - Le caractère obligatoire de la règle de droit ……………………………... 6
A – Les règles impératives ou d’ordre public …………………………………. 7
B – Les règles supplétives ou interprétatives de volonté ……………………… 7
§ 3 – Le caractère coercitif de la règle de droit ………………………………... 9
A – Les sanctions en matière civile ……………………………………………. 9
a – La nullité ………………………………………………………………..… 10
b– Les dommages-intérêts ……………………………………………………. 10
c – La contrainte ……………………………………………………………… 10
B – Les sanctions en matière pénale ………………………………………….. 10
a- Les crimes ………………………………………………………………….. 11
b- Les délits correctionnels …………………………………………………… 11
119
c- Les délits de police ………………………………………………………… 12
d- Les contraventions ………………………………………………………… 12
Section 2 – Les caractères des autres règles de conduite …………………….. 12
§1 - Le droit et la morale ……………………………………………………... 12
A – Les ressemblances entre la morale et le droit ……………………………. 13
B – Les dissemblances (les différences) entre la règle de droit et la morale …..13
§ 2 – Le droit et la religion …………………………………………………… 15
Chapitre 2 – Le fondement de la règle de droit ………………………………. 18
Section 1 – Les théories idéalistes ou du droit naturel ……………………….. 18
Section 2 – Les théories positivistes …………………………………………. 20
§ 1 – Le positivisme juridique ou étatique …………………………………… 21
§ 2 – Le positivisme sociologique ……………………………………………. 21
Chapitre 3 – Classification des règles de droit ……………………………….. 25
Section 1 – Le droit privé …………………………………………………….. 25
§ 1 – Le droit civil ……………………………………………………………. 25
§ 2 – Le droit commercial ……………………………………………………. 26
§ 3 – Le droit international privé …………………………………………….. 27
Section 2 – Le droit public …………………………………………………… 27
§ 1 – Le droit constitutionnel ………………………………………………… 28
§ 2 – Le droit administratif …………………………………………………... 28
§ 3 – Le droit de finances publiques …………………………………………. 28
§ 4 – Le droit international public ……………………………………………. 29
Section 3 – Les critères de distinction du droit public et du droit privé ……… 29
Section 4 – Les droits mixtes …………………………………………………. 30
§ 1 – Le droit pénal …………………………………………………………… 31
§ 2 – La procédure civile ……………………………………………………... 31
§ 3 – Le droit du travail ………………………………………………………. 31
Chapitre 4 – Les sources du droit …………………………………………….. 33
Section 1 – Les sources directes ……………………………………………… 33
120
§ 1 – Les sources internationales de la règle de droit ………………………… 33
§ 2 – Les sources nationales (ou internes) de la règle de droit ……………….. 35
I – La Constitution ……………………………………………………………. 35
II – La loi ……………………………………………………………………... 36
A – L’élaboration de la loi ……………………………………………………. 36
a- La proposition ……………………………………………………………… 36
b- L’examen et le vote de la loi ………………………………………………. 37
c- La promulgation de la loi ………………………………………………….. 40
d- La publication de la loi ……………………………………………………. 42
B – L’application de la loi ……………………………………………………. 42
a- L’application de la loi dans le temps ………………………………………. 44
1 – Le principe de la non-rétroactivité des lois nouvelles ……………………. 44
2 – Le principe de l’effet immédiat des lois nouvelles ……………………….. 48
b- L’application de la loi dans l’espace ………………………………………. 49
C – L’autorité de la loi ………………………………………………………... 50
D – Le domaine de la loi ……………………………………………………... 53
a- Les matières prévues dans l’article 46 de la Constitution …………………. 53
b- Les autres domaines de la loi ……………………………………………… 54
c- La création législative non parlementaire …………………………………. 59
E – L’abrogation de la loi …………………………………………………….. 64
a- L’abrogation expresse ……………………………………………………... 65
b- L’abrogation tacite ………………………………………………………… 65
III – Le règlement …………………………………………………………….. 66
A – Les catégories du règlement ……………………………………………... 66
a- Les dahirs ………………………………………………………………….. 66
b- Les décrets ………………………………………………………………… 67
c- Les arrêtés ministériels ……………………………………………………. 68
B – L’autorité du règlement ………………………………………………….. 69
a- Le recours pour excès de pouvoir …………………………………………. 69
121
b- L’exception d’illégalité ……………………………………………………. 70
C – Le domaine du règlement ………………………………………………... 70
IV – La coutume ……………………………………………………………… 71
A – L’élément matériel ……………………………………………………….. 72
B – L’élément psychologique ………………………………………………… 72
Section 2 – Les sources indirectes de la règle de droit ……………………….. 74
§ 1 – La jurisprudence ………………………………………………………... 74
A – La notion de jurisprudence ………………………………………………. 74
B – Le rôle de la jurisprudence ………………………………………………. 74
C – La jurisprudence, source de droit ? ……………………………………… 75
§ 2 – La doctrine ……………………………………………………………… 77
Deuxième partie : Les droits subjectifs ………………………………………. 79
Chapitre 1 – Les sujets des droits subjectifs ………………………………….. 81
Section 1 – Les personnes physiques ………………………………………… 81
§ 1 – La personnalité juridique ……………………………………………….. 81
A – Le point de départ de la personnalité juridique ………………………….. 82
B – La fin de la personnalité juridique ……………………………………….. 82
§ 2 – L’identification des personnes physiques ……………………………… 83
A – Le nom ………………………………………………………………….... 83
B – Le domicile ………………………………………………………………. 84
C – L’état civil ………………………………………………………………... 86
Section 2 – Les personnes morales …………………………………………… 86
Chapitre 2 – La diversité des droits subjectifs ………………………………... 88
Section 1 – Les droits patrimoniaux ………………………………………….. 88
§ 1 – Les droits réels, les droits personnels et les droits intellectuels ………... 88
A – Les droits réels ………………………………………………………….... 88
B – Les droits personnels …………………………………………………….. 92
C – Les droits intellectuels …………………………………………………… 92
§ 2 – Classification des choses ……………………………………………….. 93
122
A – La distinction des meubles et des immeubles ……………………………. 93
B – La distinction des choses consomptibles et des choses non consomptibles 93
C – La distinction des choses fongibles et des choses non fongibles ………… 93
Section 2 – Les droits extra-patrimoniaux ……………………………………. 94
Chapitre 3 – Les sources des droits subjectifs ………………………………... 95
Section 1 – Les actes juridiques ……………………………………………… 95
§ 1 – Classification des actes juridiques ……………………………………… 95
A – L’acte unilatéral, l’acte bilatéral et l’acte multilatéral ou collectif ………. 95
B – Les actes à titre onéreux et les actes à titre gratuit ……………………….. 96
C – Les actes entre vifs et les actes à cause de mort …………………………. 96
D – Les actes conservatoires, les actes d’administration et les actes de
disposition …………………………………………………………………….. 97
§ 2 – Conditions des actes juridiques ………………………………………… 97
A – Les conditions de fond …………………………………………………… 97
a- La capacité …………………………………………………………………. 98
b- Le consentement …………………………………………………………… 98
c- L’objet ……………………………………………………………………... 99
d- La cause …………………………………………………………………... 100
B – Les conditions de forme ………………………………………………… 100
a- Formalité de preuve ………………………………………………………. 100
b- Formalité de publicité ……………………………………………………. 100
c- Formalités administratives ……………………………………………….. 100
Section 2 – Les faits juridiques ……………………………………………... 101
§ 1 – Les faits involontaires ………………………………………………… 101
§ 2 – Les faits volontaires …………………………………………………... 101
A – La responsabilité civile ………………………………………………… 102
B – Les quasi-contrats ……………………………………………………… 102
a- La gestion d’affaires ……………………………………………………... 102
b- Le paiement de l’indu ……………………………………………………. 102
123
c- L’enrichissement sans cause ……………………………………………... 103
Bibliographie ………………………………………………………………... 104
Table des matières …………………………………………………………... 106
124