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FACULTE DE DROIT
PREPARE PAR :
TAJRIOUI MOHAMED
EG3
1
Introduction
1
Patrick COURBE, Introduction générale au droit, Dalloz, 5 ème éd, 1997, p.1.
2
Mohamed Jalal ESSAID, Introduction à l’étude du droit, Imprimerie Fedala, Mohammedia, 1992,
p.47.
2
le droit commercial (ensemble des règles juridiques applicables aux
commerçants et régissant les actes de commerce accomplis par toute
personne).
1
Patrick COURBE, op.cit.p.1.
3
4
Le droit objectif est généralement défini comme étant l’ensemble des
règles de conduite qui régissent les rapports entre les hommes « et
s’imposent à eux, au besoin, par le moyen de la contrainte étatique ».1
1
Patrick COURBE, op.cit.p.1.
5
Chapitre 1 : Les caractères essentiels de la règle de
droit et des autres règles de conduite.
Section 1 : Les caractères de la règle de droit.
6
personnes en elles- mêmes que les situations juridiques dans lesquelles
elles se trouvent ».1
1
Philippe MALINVAUD, Introduction à l’étude du droit. Cadre juridique des relations économiques,
7ème éd., Litec, Paris, 1995, p.9.
2
Abdelaziz SQALLI, Introduction à l’étude du droit marocain, Sofapress, Fès, 1995, p.37.
3
Cité par Rémy CABRILLAC in : Introduction générale au droit, Dalloz, Paris, 2000, pp.8-9.
7
plusieurs personnes dénommées ».1 En ce sens, ne figurent pas parmi les
règles de droit, les décisions de nomination, par exemple, car ces décisions
visent des personnes déterminées nommément. Il en va de même des
décisions de justice. « Un jugement est tout le contraire d’une règle de
droit puisque étant un ordre particulier et concret, il n’a aucune vocation à
s’appliquer en dehors du procès dans lequel il a été rendu ».2
1
Ph. MALINVAUD, op.cit.p.10.
2
Ph. MALINVAUD, op.cit.p.10.
3
Ph. MALINVAUD, op.cit.p.10.
8
On qualifie une règle de droit d’impérative ou d’ordre public lorsque
elle s’applique obligatoirement. Les particuliers, comme les tribunaux ne
peuvent, en aucun cas, en écarter la mise en application. Tel est le cas de
toutes les règles pénales, de très nombreuses règles de droit du travail.
Ainsi le vol est interdit et incriminé par le Code pénal. La règle qui interdit
le vol est une règle impérative, car tout individu est tenu obligatoirement à
la respecter sinon il sera sanctionné d’une peine prévue pour cet acte (le
vol). La règle qui fixe le smic est également une règle impérative. On ne
peut écarter son application. En droit civil, les règles impératives se font
rares. On peut citer, à titre d’exemple, le cas de la dot. En effet, l’article 5
de la Moudawana considère le mariage non valable si une dot n’a pas été
prévue dans le contrat de mariage. Mais la plupart des dispositions du droit
civil sont supplétives.
1
Ph. MALINVAUD, op.cit.p12.
9
livraison. C’est une règle supplétive car les parties peuvent ne pas s’y
soumettre si elles le veulent. La règle aurait pu être impérative si elle se
limitait à dire : « La délivrance doit se faire au lieu où la chose vendue se
trouvait au moment du contrat ». Dans ce cas, les parties du contrat ne
peuvent se mettre d’accord sur un autre endroit pour la livraison. Celle-ci
ne peut se faire qu’au lieu où la vente a eu lieu, c’est-à-dire au magasin du
commerçant. Là on est devant une règle impérative.
1
Cité par Mohamed KORRI-YOUSSOUFI et Mustapha ELGHARBI, Cours d’introduction à l’étude
du droit, Librairie Sujlmasa, 1999, p.8.
2
M.J.ESSAID, op.cit.p.50.
10
§ 3- Le caractère coercitif de la règle de droit.
a- La nullité.
La nullité est une sanction qui consiste à priver de tout effet un acte
juridique contraire à la règle de droit. Ainsi, par exemple, l’article 83 de la
Moudawana dispose que « l’adoption ordinaire est nulle et non avenue ».
Le juge ne peut que prononcer l’annulation de cette adoption, car, tout
simplement, l’adoption est interdite par la loi.
b- Les dommages-intérêts.
c- La contrainte.
11
La contrainte peut être directe ou indirecte. Directe lorsqu’elle est
exercée sur la personne elle-même, comme, par exemple, l’expulsion d’une
personne d’un local occupé illégalement par cette personne. Indirecte
lorsqu’elle n’est pas exercée sur la personne elle-même mais sur ses biens,
comme l’exemple d’un débiteur qui ne paie pas sa dette. Dans ce cas, « le
créancier peut s’adresser à un juge qui condamnera le débiteur à payer ; si
celui-ci n’exécute pas volontairement la condamnation, le créancier fera
saisir les biens du débiteur et – sous l’autorité du juge- requerra leur
venteaux enchères afin de se payer sur le produit de cette vente ».1
a- Les crimes.
Les crimes sont les infractions les plus graves. Ils sont sanctionnés
par les peines suivantes : la peine de mort, la réclusion perpétuelle, la
réclusion à temps de 5 à 30 ans, la résidence forcée (qui se traduit par
l’assignation au condamné d’un lieu de résidence ou d’un périmètre
déterminé dont il ne pourra s’éloigner sans autorisation pendant la durée
fixée par la décision…), la dégradation civique (qui se traduit par la
destitution et l’exclusion du condamné de toutes fonctions publiques, par la
privation du droit d’être électeur ou éligible et du droit de porter toute
1
P. COURBE, op.cit.p.4.
12
décoration, par l’incapacité d’être assesseur juré, expert, de servir de
témoin dans tous actes et de déposer en justice autrement que pour y
donner de simples renseignements, par l’incapacité d’être tuteur si ce n’est
de ses propres enfants, par la privation du droit de porter des armes, de
servir dans l’armée, d’enseigner, de diriger une école ou d’être employé
dans un établissement à titre de professeur, maître ou surveillant…).
d- Les contraventions.
Elles sont des infractions les moins graves. Elles sont punies par une
détention de moins d’un mois ou d’une amende allant de 30 à 1200dh. Il en
est ainsi, par exemple, des contraventions du Code de la route.
1
M. J. ESSAID, op.cit.p.55.
2
M.J.ESSAID, op.cit.p.55.
13
Section 2 - Les caractères des autres règles de conduite.
14
était réprouvé uniquement par la morale. Il y a d’autres exemples qui
pourraient être cités, mais notre objectif consiste seulement à démontrer
que « le droit et la morale, tout en étant séparés, présentent entre eux des
liens assez étroits ».1
1
M.J.ESSAID, op.cit.p.60.
15
c- Une autre différence importante concerne la sanction.
1
P. COURBE op.cit.p.6.
2
A. SQUALLI, op.cit.p.39.
3
P. COURBE, op.cit.p.6.
16
« La question des rapports entre le droit et la religion se pose
différemment d’un système juridique à l’autre ».1
Parmi les Etats qui ont opté pour l’intégration des règles religieuses
dans leurs systèmes juridiques, nous pouvons citer le Maroc. Mais il faut
préciser que notre pays, à l’instar de beaucoup d’autres pays Etats arabo-
1
M. KORRI-YOUSSOUFI et M. ELGHARBI, op.cit.p.12.
2
M. J. ESSAID, op.cit.p.61.
3
M. J. ESSAID, op.cit.p.61.
17
musulmans, n’a pas intégré toutes les dispositions proprement juridiques
que contiennent les textes religieux. Il n’a intégré que certaines d’entre
elles.
1
M. J. ESSAID, op.cit.p.63.
2
M. J. ESSAID, op.cit.p.64.
18
Chapitre 2 – Le fondement de la règle de droit.
S’interroger sur le fondement de la règle de droit relève du domaine
de la philosophie du droit. Il n’est possible ici d’en donner qu’un bref
aperçu.
19
qui s’imposent à tous, y compris aux législateurs lorsqu’ils fixent le
contenu de la règle de droit.1« Cela revient à dire que la règle de droit n’est
justifiée que dans la mesure où elle est conforme à ces règles idéales,
supérieures dont elle doit être inspirée ».2Pour les idéalistes, la
désobéissance aux lois positives contraires aux lois naturelles deviendrait
un devoir. Selon le mot célèbre de Calvin : « lorsque les lois sont injustes,
les séditieux ne sont pas ceux qui les violent, mais ceux qui les font ».3
1
Voir P. CORBE, op.cit.p.9 et R. CABRILLAC, op.cit.p.15.
2
M.J.ESSAID, op.cit.p.72.
3
R. CABRILLAC, op.cit.p.16.
4
M. J.ESSAID, op.cit.p.74.
5
M. J. ESSAID, op.cit.p.75.
20
Deuxième principe : le droit naturel est basé sur un principe
supérieur de justice inscrit dans la nature des choses dont le droit positif
doit être inspiré.
1
Voir R. CABRILLAC, op.cit.p.18.
2
M. J.ESSAID, Op.cit.p.77.
21
l’appréciation du caractère injuste de la règle contraire au droit naturel peut
aboutir à des vues personnelles différant d’un individu à l’autre ».1
1
M.J.ESSAID, op.cit.p.77.
2
Citée par R. CABRILLAC, op.cit.p.20.
22
l’Etat la seule source de droit permettant d’arbitrer la lutte constante des
individus. Le positivisme étatique ou juridique a, également, été défendu
par Kelsen (1881-1973), ce juriste autrichien qui « en a donné une
présentation plus technique en établissant une pyramide des normes :
chaque norme se justifierait par sa conformité à la norme supérieure ».1
§ 2 – Le positivisme sociologique.
1
Voir R. CABRILLAC, op.cit.p.21.
2
Voir M. J. ESSAID, op.cit.p.70.
3
Voir à ce sujet R. CABRILLAC, op.cit.p.21 et P. COURBE, op.cit.p.11.
4
Voir P. COURBE, op.cit.p.11.
5
Voir M. J. ESSAID, op.cit.p.70.
23
lorsque cette masse des consciences individuelles est convaincue que la
règle en question est utile ou même indispensable pour préserver la
solidarité sociale ». L’autorité de la règle de droit procède, dans cette
vision, de l’adhésion des individus à la norme édictée et de leur sentiment
de sa nécessité.
1
Jean Luc AUBERT, op.cit.p.15.
24
Les doctrines positivistes ont fait l’objet de nombreuses critiques.
Parmi ces critiques, nous pouvons citer quelques unes qui nous paraissent
les plus importantes.
1
Voir M. J. ESSAID, op.cit.p.72.
2
M. J. ESSAID, op.cit.p.72.
3
M. J. ESSAID, op.cit.p.78.
25
Chapitre 3 – Classification des règles de droit.
La multiplicité et la diversité de l’activité humaine ont conduit au
développement et à la spécialisation du droit. Ce phénomène de
spécialisation du droit « ne doit pas pour autant – comme le fait remarquer
J. L. AUBERT– faire perdre de vue la cohérence interne du droit par-delà
toute division de celui-ci »1.
1
J. L. AUBERT,Op.cit.p.17.
26
Section 1 – Le droit privé.
On peut définir le droit privé comme étant l’ensemble des règles qui
régissent les rapports des individus entre eux ou avec les personnes
morales privées et les rapports de ces dernières entre elles, ainsi que les
rapports des individus et des personnes morales privées avec l’Etat qui
n’agit pas en tant que puissance publique.
§ 1 – Le droit civil.
1
Ph. MALINVAUD, voir son livre intitulé : Introduction à l’étude du droit. Cadre juridique des
relations économiques, Litec, 7ème éd., 1995, p.65.
2
Ph. MALINVAUD, op.cit.p.65.
27
Aujourd’hui, on désigne par droit civil « l’ensemble des règles qui
gouvernent, outre l’individualisation de la personne, sujet de droit dans la
société (nom, domicile, état civil), les rapports les plus quotidiens de la vie
en société : la famille dans ses aspects extra-patrimoniaux (mariage,
divorce, filiation) comme dans ses conséquences patrimoniales (régimes
matrimoniaux, succession) ; la propriété et les divers droits dont l’individu
peut bénéficier à l’égard d’une chose ; les rapports d’obligation – créances
et dettes corrélatives – résultant du contrat ou de la responsabilité civile ».1
§ 2 – Le droit commercial.
28
compétence juridictionnelle et le dahir du 6 septembre 1958 qui organise la
nationalité et définit le statut des étrangers pour ce qui concerne la
jouissance de leurs droits.1
§ 1 – Le droit constitutionnel.
1
Voir à ce sujet le livre de Driss FAKHOURI intitulé : Introduction à l’étude des sciences juridiques.
T. 1 : La théorie du droit, 2ème éd. Oujda, 1990, pp. 92-93.
2
J. L. AUBERT, Op.cit.p.17.
3
J. L. AUBERT, Op.cit.p.54.
29
Les règles de droit constitutionnel ne peuvent, en aucun cas, être
contredites par une loi ordinaire sinon celle-ci sera inconstitutionnelle et
par conséquent nulle et non avenue.
§ 2 – Le droit administratif.
1
Voir P. COURBE, op.cit.p.15.
30
en ce domaine ».1« Et s’il existe des tribunaux internationaux comme la
Cour Internationale de Justice, les décisions de ces tribunaux ne
s’appliquent que si l’Etat auquel elles s’adressent veut bien s’y
soumettre ».2
1
J. L. AUBERT, op.cit.p.21.
2
M. KORRI-YOUSSOUFI et M. ELGHARBI, op.cit.p.24.
3
Voir R. CABRILLAC, op.cit.p.54.
31
avec les citoyens, tandis que le droit privé gouverne les rapports entre
particuliers.
§ 1 – Le droit pénal.
§ 2 – La procédure civile.
1
J. L. AUBERT, op.cit.p.17.
2
P. COURBE, op. cit. p. 16.
32
La procédure civile détermine les règles selon lesquelles les
particuliers peuvent assurer la défense de leurs droits et précise celles
relatives à l’organisation et au fonctionnement des juridictions.
§ 3 – Le droit du travail.
1
Voir à ce sujet Ph. MALINVAUD, op. cit.p.69 et P. COURBE, op. cit. p.17.
2
Jean Luc AUBERT,Op. cit.p.18.
33
Chapitre 4 – Les sources du droit.
Quand on évoque les sources du droit, on s’interroge seulement sur
le point de savoir comment, à l’époque actuelle, on procède à la création de
la règle de droit.
34
Les sources directes de la règle de droit peuvent être internationales
ou nationales.
Concernant les traités bilatéraux, ils sont conclus entre deux Etats.
Quant aux traités multilatéraux, ils sont conclus par plus de deux Etats,
comme, par exemple, la convention relative à la création de l’Organisation
Mondiale du Commerce (O.M.C).
35
disposition contraire à la Constitution, sa ratification ne peut intervenir
qu’après la révision de la Constitution ».
36
stipule ceci : « Mesurant l’impératif de renforcer le rôle qui lui revient sur
la scène mondiale, le Royaume du Maroc, membre actif au sein des
organisations internationales, s’engage à souscrire aux principes, droits et
obligations énoncés dans leurs chartes et conventions respectives ».
37
Voilà, grosso-modo, les arguments évoqués à l’appui de l’idée selon
laquelle le Maroc admet le principe de la suprématie des traités
internationaux par rapport à l’ordre juridique interne.
Mais il ya une autre lecture. C’est celle qui considère que la position
marocaine vis-à-vis du statut des conventions internationales par
rapport au droit interne, se caractérise par une certaine ambiguïté,
voire par une certaine contradiction. En effet, il est affirmé dans le
préambule de la Constitution que le Royaume « accorde aux
conventions internationales dûment ratifiées par lui (…) la primauté
sur le droit interne du pays », mais à condition que ces conventions
soient conformes aux dispositions de la Constitution, aux lois du
Royaume et respectent son identité nationale immuable.
I- La Constitution.
38
conséquence, être conformes à ses dispositions sinon elles sont
inconstitutionnelles, donc inapplicables.
II- La loi.
A - L’élaboration de la loi.
a- La proposition de loi.
39
est appelé projet de loi. On appelle proposition de loi, le texte qui émane
des parlementaires. La proposition de loi est un texte proposé soit à titre
individuel,soit à titre collectif dans le cadre notamment des activités des
groupes parlementaires.
40
proviennent des membres appartenant à cette Chambre ou déposées en
priorité sur le bureau de la Chambre des Conseillers si elles émanent des
membres de cette dernière. Conformément à l’article 80 de la Constitution
ces « projets et propositions de lois sont soumis pour examen aux
commissions dont l’activité se poursuit entre les sessions ».
41
S’il est adopté par celle-ci, le texte sera transmis à l’autre Chambre
qui l’examinera à son tour selon les mêmes modalités.
c- La promulgation de la loi.
42
Constitution, à partir de la date de transmission de la loi au Gouvernement
et non pas à compter du jour de l’adoption de cette loi par le Parlement,
comme c’est le cas dans certains pays. Il faut souligner qu’avant la révision
constitutionnelle de 1992, la Constitution ne prévoyait aucun délai de
promulgation. Il faut rappeler que la fixation du délai de la promulgation
était l’une des revendications formulées par les partis de l’Istiqlal et de
l’Union Socialiste des Forces Populaires dans leur mémorandum du 9
octobre 1991 envoyé au Roi Hassan II. Dans ce mémorandum, les deux
partis ont proposé 30 jours comme délai de promulgation de la loi à
compter de la date de son adoption par le Parlement.
43
changement au moins symbolique au niveau de l’ordonnancement
constitutionnel de la monarchie marocaine ».1
1
Abdelaziz LAMGHARI, voir son étude intitulée : « Les mémorandums constitutionnels. Perspectives
constitutionnelles du régime politique marocain », Publication de la Revue Marocaine
d’Administration Locale et de Développement, 1ère éd, 2001, pp.53-54.
44
date fixée dans sa décision. C’est ce qui ressort de l’article 134, alinéa 4.
En effet, celui-ci stipule : « Une disposition déclarée inconstitutionnelle
sur le fondement de l’article 133 est abrogée à compter de la date fixée par
la Cour dans sa décision ».
d- La publication de la loi.
1
M. J. ESSAID, op.cit.p.192.
2
M. J. ESSAID, op.cit. pp.192-193.
45
rechercher des moyens plus efficaces d’information »1 - comme le suggère
le Professeur Jean-Luc AUBERT. Le moyen le plus efficace aujourd’hui
est sans doute la télévision.
B – L’application de la loi.
1
Jean-Luc AUBERT, Op. cit. p.42.
2
M. BENYAHYA, op.cit.p.87.
3
M. BENYAHYA, op.cit.p.89.
46
la population, il est difficile de connaître de manière satisfaisante un droit
de plus en plus compliqué et inflationniste ».1
Mais, malgré le fait qu’il est illusoire que la loi soit connue de tout le
monde, celle-ci doit s’imposer, et ce pour des raisons qui tiennent à la
stabilité sociale et à l’égalité de tous devant les règles de droit.
Quand une matière est régie par deux lois : une ancienne et une autre
nouvelle, quelle loi sera – t – elle appliquée ? Il s’agit là du problème des
conflits de lois dans le temps. A ce propos, le Législateur marocain,
comme d’ailleurs les Législateurs des autres pays, « retient deux principes
qui semblent se compléter : le principe de la non- rétroactivité des lois
nouvelles et le principe de l’effet immédiat des lois nouvelles ».2
Ce principe signifie qu’ « une loi ne doit pas être appliquée à des
actes ou à des faits qui se sont passés avant son entrée en vigueur, en vue
de modifier ou d’effacer les effets juridiques produits sous l’empire de la
loi ancienne ».3
1
M. BENYAHYA, op.cit.p.89.
2
M. J. ESSAID, op.cit.pp.204-205.
3
P. COURBE, op.cit. pp. 53-54.
47
Mais il faut dire que ce principe n’est pas absolu. Il admet des
exceptions. Ces exceptions sont de trois sortes.
1
M. BENYAHYA, op.cit.p.92.
2
R. CABRILLAC, op.cit.113.
48
l’infraction a été commise et le jugement définitif, la loi dont les
dispositions sont moins rigoureuses, doit recevoir application ».
1
M. BENYAHYA, op.cit.p.92.
2
M. BENYAHYA, op.cit.p.92.
49
l’importation des viandes de volailles, d’ovins et de bovins avec effet
rétroactif à partir du 1 janvier 1996 ».1
1
Omar BENDOUROU, Le Conseil constitutionnel et les droits fondamentaux, REMALD, no 56, Mai-
juin 2004, pp.28-29.
2
Cité par O. BENDOUROU, op.cit.p.29.
3
Mohammed Amine,voir son article « Le contrôle de la constitutionnalité des lois. Regards sur dix
années d’évolution, REMALD, mai- juin 2004, no 56, p.20.
4
Omar BENDOUROU, op.cit.pp.28-29.
50
Pourquoi le Conseil Constitutionnel s’est dérogé à cette règle ? C’est
une question que se sont posés beaucoup de juristes et chacun d’eux a tenté
d’en trouver la réponse. La réponse qui semble être la plus convaincante
est celle qui a été fournie par le Professeur O. BENDOUROU.
« L’explication plausible à la décision du Conseil Constitutionnel – écrit –
il – peut être liée au statut des forces armées royales qui constituent au
Maroc une institution particulière, dotée de statut spécial au point qu’elle
peut être rangée dans la catégorie de ce que l’on appelle « les valeurs
sacrées », ce qui conduit à leur réserver un traitement privilégié, au
détriment même de la Constitution »1.
1
O. BENDOUROU, Op.cit.p.29.
2
O. BENDOUROU, Op.cit.p.37.
51
la conformité des lois à la Constitution ».1 C’est l’opinion du
professeurOmar BENDOUROU.
Cette procédure est admise dans plusieurs pays, comme aux Etats-
Unis, par exemple. Dans ce pays, en effet, « tout citoyen est en mesure de
saisir, à tout moment, la Cour Suprême pour faire déclarer une loi contraire
à la Constitution ».2
1
O. BENDOUROU, Op.cit.p.37.
2
M. J. ESSAID, op.cit.p.178.
3
P. COURBE, op.cit.p.54.
4
M. J. ESSAID, op.cit.p.214.
52
En principe, la loi marocaine doit s’appliquer à toutes les situations
juridiques qui s’accomplissent sur le territoire national, sans qu’il y ait à
distinguer selon que ces faits ont été accomplis par des marocains ou par
des étrangers. C’est le principe de territorialité des lois. Mais ce principe
n’est pas absolu. Il admet quelques exceptions qu’on peut résumer comme
suit :
1
M. BENYAHYA, op.cit.p.90.
53
Pour toutes ces exceptions on applique ce qu’on appelle « le principe
de la personnalité des lois ».
C – L’autorité de la loi.
1
Kh. NACIRI, op. cit. p.294.
54
du référendum. (Alinéa 1 de l’art. 132). La Cour Constitutionnelle donne
également son avis conforme au Gouvernement pour modifier par décret
les textes pris en forme législative lorsqu’ils interviennent dans un domaine
règlementaire (article 73). A ces cas d’intervention de la Cour
Constitutionnelle, s’ajoutent son contrôle du fondement d’irrecevabilité
opposé par le Gouvernement à toute proposition ou amendement qu’il
estimerait excéder le domaine de la loi et son contrôle de la
constitutionnalité des engagements internationaux avant leur ratification
par le Roi.
55
ordinaires. La Cour Constitutionnelle – on le sait – ne peut statuer sur la
conformité ou la non-conformité des lois ordinaires que s’il était saisie à
cet effet par le Roi ou par le Chef du Gouvernement ou par le Président de
la Chambre des représentants ou par le Président de la Chambre des
Conseillers ou par 1 /5 des membres de la Chambre des représentantsou
40 des membres de la Chambre des conseillers. C’est ce que précise
l’article 132, alinéa 3.
D - Le domaine de la loi.
56
On entend par le domaine de la loi, les matières dans lesquelles le
Parlement peut ou doit intervenir. On peut résumer ces matières comme
suit :
5- L’amnistie.
57
9- Le statut des services et forces de maintien de l’ordre.
58
23- La détermination des orientations et de l’organisation générale
de l’enseignement, de la recherche scientifique et de la formation
professionnelle.
59
aux opérations de vote, ainsi que la définition des conditions et
modalités de l’observation indépendante et neutre des élections en
conformité avec les normes internationalement reconnues et des
sanctions applicables à toute atteinte aux dispositions et règles de
probité, de sincérité et de transparence des élections. (Article 11).
60
finances de l’Etat ou dont l’application nécessite des mesures
législatives et des traités relatifs aux droits et libertés des
citoyennes et citoyens. (Art. 55). Le même article, dans son alinéa
3, donne au Roi la possibilité de soumettre au Parlement tout autre
traité avant sa ratification.
61
12- La détermination de la procédure relative à la responsabilité
des membres du gouvernement pour les crimes et délits commis
dans l’exercice de leurs fonctions. (Art. 94).
62
recherche scientifique, du Conseil consultatif de la famille et de l’enfance
et du Conseil de la jeunesse et de l’action associative.
63
publique, et ce afin de lui permettre de remplir à terme sa fonction de
langue officielle. (Art. 5 de la Constitution, alinéa 3).
64
règles de fonctionnement du Conseil de Régence sont fixées par une loi
organique ».
65
- La loi organique qui détermine les modalités de fonctionnement des
Commissions d’enquête. (Art. 67).
66
courantes par le gouvernement dont il a été mis fin aux fonctions.
(Art. 87).
67
compétences, les compétences propres à ces dernières, les
compétences partagées avec l’Etat et celles qui leur sont transférées,
leur régime financier, l’origine de leurs ressources financières, les
ressources et les modalités de fonctionnement des fonds de mise à
niveau sociale et de solidarité interrégionale, les conditions et les
modalités de constitution des groupements en vue de mutualisation
des programmes et des moyens, les dispositions favorisant le
développement de l’intercommunalité et les mécanismes destinés à
assurer l’adaptation de l’organisation territoriale dans ce sens, ainsi
que les règles de gouvernance relatives au bon fonctionnement de la
libre administration, au contrôle de la gestion des fonds et
programmes, à l’évaluation des actions et à la reddition des comptes.
(Art. 146).
68
Il faut souligner que les lois organiques se distinguent des lois
ordinaires en ce que :
1
Khalid NACIRI,voir sa contribution intitulée « La loi et le règlement dans la Constitution » publiée
dans un ouvrage collectif sous le titre « Trente années de vie constitutionnelle au Maroc » dirigé par
D. BASRI, M. ROUSSET et G. VEDEL, LGDJ, Paris, 1993, p.272.
69
délai au cours duquel les lois organiques devraient être
soumises pour approbation au Parlement. Seule la
Constitution de 2011 en a fixé un délai. Ainsi l’article 86 de
cette dernière stipule : « Les lois organiques prévues par la
présente Constitution doivent avoir été soumises pour
approbation au Parlement dans un délai n’excédant pas la
durée de la première législature suivant la promulgation de la
dite Constitution ».
Toutes les lois organiques dont fait état la Constitution de
2011doivent, donc, voir le jour au cours de la législature 2011
– 2016.
70
Tel est, dans sa variété, le domaine de la loi.
1
Mohamed KORRI-YOUSSOUFI et Mustapha ELGHARBI, op.cit, p. 40.
2
M. J. ESSAID, Op. cit. pp.175-176.
71
absolu. Il subit un certain nombre d’exceptions ».1 En effet, il y a plusieurs
cas où la loi peut être adoptée par un autre organe que le Parlement. On fait
ici allusion au Gouvernement mais aussi au Roi. Quels sont donc ces cas
où la loi échappe au Parlement ? Ces cas sont les suivants :
1
Mohamed Jalal ESSAID, op.cit.p.153.
72
nouvelles catégories sociales, développement des économies régionales et
sauvegarde d’emploi ) ».1
1
M. J. ESSAID, op.cit.p.154.
2
M. J. ESSAID, op. cit. p.155.
3
Kh. NACIRI, op. cit. pp.277et 278.
73
Les projets de décrets-lois sont examinés successivement par les
commissions intéressées des deux Chambres parlementaires afin de
parvenir à une décision commune dans un délai de 6 jours. A défaut, la
décision est prise par la commission concernée de la Chambre des
Représentants.
74
législatif, et l’institution législative étant absente, c’est le Roi, garant
de la continuité de l’Etat, qui détiendra ce pouvoir.
1
Kh. NACIRI, op. cit. p.278.
2
M’faddel SMIRES, De l’exercice extra-parlementaire de la fonction législative, REMALD,
Septembre-octobre, no 40, 2001, pp.75-76.
75
parlementaires risquent fort bien de ne pas pouvoir être en mesure de se
prononcer sur le dit projet avant le 31 décembre de l’année d’exécution.1
4- Un dernier cas doit aussi être cité parmi la nomenclature des lois
n’étant pas l’œuvre du Parlement. Il s’agit du cas prévu par l’article 14
de la Constitution qui donne aux citoyens le droit de présenter des
motions en matière législative. L’article en question stipule, en effet,
que « les citoyennes et les citoyens disposent, dans les conditions et
selon les modalités fixées par une loi organique, du droit de présenter
des motivations (ou motions) en matière législative ».
1
M. SMIRES, op.cit. p.78.
2
M. BENYAHYA, op. cit. p.73.
76
citoyennes et des citoyens dans le but de participer à la vie
législative ».
Pour que la motion soit recevable, elle doit remplir certaines conditions
qu’on peut énumérer comme suit :
3- Elle ne doit pas comporter des propositions qui portent atteinte aux
constantes fédératrices de la Nation relatives à l’islam, à l’unité
nationale, à la forme monarchique de l’Etat, au choix démocratique
et aux acquis en matière de libertés et de droits fondamentaux, tels
que prévus par la Constitution. (Art.4, alinéa 2).
77
5- Une dernière condition de la recevabilité de la motion, c’est qu’elle
doit être signée par, au moins, 25000 citoyennes et citoyens.
(Art.7,alinéa 2).
Une fois la motion est acceptée, elle est diffusée à tous les membres
de la Chambre parlementaire concernée et soumise, pour examen et
discussion, à la Commission parlementaire compétente en fonction
de son objet.
E-L’abrogation de la loi.
Une règle juridique est abrogée lorsqu’elle n’est plus opposable aux
membres de la société. En d’autres termes, abroger une loi, c’est mettre fin
à son application.
78
l’abrogation doit être entreprise par la même autorité qui l’a créée. Cette
autorité est le Parlement.
a- L’abrogation expresse.
b-L’abrogation tacite.
1
M. J. ESSAID, op.cit.p.201.
2
M. BENYAHYA, op.cit.p.94.
79
Il y a abrogation tacite lorsqu’une loi nouvelle comporte des
dispositions incompatibles avec celles d’une loi ancienne qui n’est pas
expressément abrogée. « En bonne logique, il n’est pas possible
d’appliquer au même moment deux textes contradictoires. Il faut donc en
déduire que la loi récente a implicitement abrogé la loi ancienne ».1
III – Le règlement.
a- Les dahirs.
Les dahirs sont les actes pris par le Roi. L’article 42, alinéa 3 de la
Constitution dispose, en effet, que « Le Roi exerce, par dahirs, les pouvoirs
qui lui sont expressément dévolus par la présente Constitution ».
1
M. J. ESSAID, op.cit.p.202.
80
constitutionnelles de 1992, 1996 et de 2011). Pour s’en rendre compte –
ajoute – t-il, il suffit de comparer l’article 19 de la première (de 1962) à
l’article 19 des deux dernières Constitutions (de 1970 et de 1972). On
constate alors que ce dernier texte a conféré à Sa Majesté le Roi une qualité
nouvelle : il est le « Représentant Suprême de la Nation ». C’est dire que
les députés ne peuvent pas prétendre être les seuls représentants de la
Nation. C’est dire surtout que l’institution monarchique est
hiérarchiquement supérieure au Parlement ».1
Mais cette opinion ne fait pas l’unanimité parmi les juristes. Certains
d’entre eux soutiennent l’idée que les actes du Monarque en matière
administrative doivent être soumis au contrôle juridictionnel.
b- Les décrets.
1
M. J. ESSAID, op.cit. p.160.
2
Kh. NACIRI, op. cit. pp. 286-287.
81
Les décrets sont des actes pris par le Chef du Gouvernement dans
le domaine qui ne releve pas de la competence du Parlement.
L’article 90 de la Constitution dispose que « Le Chef du
Gouvernement exerce le pouvoir réglementaire ». C’est le Chef du
Gouvernement qui est donc investi par la Constitution du pouvoir
réglementaire. Les actes réglementaires de celui-ci doivent être
« contresignés par les ministres chargés de leur exécution » (alinéa 2 de
l’article 90). Selon le même article, le Chef du Gouvernement peut
déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres ».
1
J. L. AUBERT, Op. cit. p.30.
82
Les règlements contiennent aussi les arrêtés ministériels. On peut
définir ceux-ci comme étant les décisions administratives prises par un
ministre ou plusieurs ministres (les arrêtés interministériels).
B- L’autorité du règlement.
1
Voir l’ouvrage de M. J. ESSAID, op. cit. p. 161.
83
Il n’est pas dans l’objet de ce travail de procéder à un examen
exhaustif du recours pour excès de pouvoir. On se limitera seulement au
recours en annulation de l’acte. Le recours en indemnisation ne sera donc
pas abordé.
b- L’exception d’illégalité.
1
Kh. NACIRI, op. cit. p.290.
2
Kh NACIRI, op.cit. p. 290 ; pour plus de détails, voir l’ouvrage collectif intitulé « Droit administratif
marocain », sous la direction de M. ROUSSET, Driss BASRI et autres, 5 ème éd. 1992.
3
Ph. MALINVAUD, op.cit. p22.
84
peuvent connaître de la légalité des actes administratifs, que les règlements
aient une portée générale ou individuelle ».1
C – Le domaine du règlement.
1
Kh. NACIRI, op.cit. p.289.
2
M. J. ESSAID, op. cit. p.175.
85
IV- La coutume.
A- L’élément matériel.
B- L’élément psychologique.
1
Voir M. KORRI-YOUSSOUFI et M. ELGHARBI, op.cit.p.52 ; voir aussi J. L. AUBERT, op.cit.p.50.
2
J. L. AUBERT, op.cit.p.51.
3
Ph. MALINVAUD, op.cit.p.41.
86
Il est constitué de la croyance chez les sujets de droit au caractère
obligatoire du comportement auquel ils se conforment. C’est cet élément
qui nous permet de distinguer la coutume des règles de politesse et de
bienséance ou encore des règles de morale. Certes, ces règles « jouent un
rôle assez important dans la vie sociale mais n’ont pas juridiquement un
caractère obligatoire ».1
D’abord, il faut dire que parfois c’est la loi elle-même qui revoie
expressément à la coutume et lui confère ainsi une légitimité. Le Dahir
formant Code des Obligations et Contrats, par exemple, renvoie dans
plusieurs articles aux usages et coutumes. On citera, à titre d’exemple,
l’article 510 relatif aux frais du courtage dont voici l’énoncé : « Les frais
de courtage sont à la charge du vendeur, lorsque le courtier a conclu lui-
même la vente, sauf les usages locaux et les stipulations des parties ».
1
M. BENYAHYA, op.cit.p.75.
2
M. BENYAHYA, op.cit.p.76.
87
Le principe est celui d’une hiérarchie entre la loi et la coutume, c’est-
à-dire la coutume ne peut contredire la loi étant donné que celle-ci est
supérieure à celle-là. L’article 475 du D.O.C est clair sur cette question :
« La coutume et l’usage ne saurait prévaloir contre la loi, lorsqu’elle est
formelle ». « Tel est du moins la situation en droit, car en fait, une coutume
peut conduire à la non-application de la loi. Cela est évident pour une loi
supplétive de volonté : puisqu’elle peut être écartée dans chaque cas par
une clause contraire, a fortiori peut-elle l’être d’une manière générale par
une coutume contraire ».1
§ 1-La jurisprudence.
1
Ph. MALINVAUD, op.cit.p.43.
88
jurisprudence implique donc une répétition, « en ce sens que ce n’est
qu’après plusieurs décisions de même sens qu’il est possible de considérer
que la jurisprudence est constituée, qu’elle est fixée ».1
B – Le rôle de la jurisprudence.
La mission du juge est de statuer sur les litiges qui opposent les
plaideurs selon ce que dicte la loi. Le juge ne créé pas la loi. La création de
1
J. L. AUBERT, op.cit.p.81.
2
J.L. AUBERT, op.cit.p.82.
3
J.L. AUBERT, op.cit.p.83.
89
celle-ci –on le sait- relève du législateur conformément au principe de
séparation des pouvoirs. Si la mission du juge se limite à l’application de la
règle de droit, pourquoi alors considérer les décisions rendues par ce
dernier comme source de droit ?
Rajaâ NAJI – MEKKAOUI, Introduction aux sciences juridiques, Imprimerie Al-maârif aljadîda,
1
90
valablement ne pas les appliquer aux litiges ultérieurs semblables. C’est ce
que les juristes appellent « les revirements de la jurisprudence ».1
§ 2 – La doctrine.
1
M. J. ESSAID, op.cit.p.13.
2
M. BENYAHYA, op.cit.p.81.
3
Cité par M. BENYAHYA, op.cit.p.81.
4
M. BENYAHYA, op.cit.pp.81-82.
5
Driss AL-FAKHOURI, Introduction à l’étude des sciences juridiques (en arabe), 2 ème éd., Oujda,
1990, p.218.
91
Sans aller jusqu’à qualifier la doctrine de « source du droit par
excellence », on peut dire, en revanche, que la doctrine est une source
indirecte de la règle juridique dans la mesure où elle exerce une influence
qu’on peut qualifier de non-négligeable sur le législateur. Comment cette
influence se manifeste-t-elle ?
1
Alain BERNARD et Yves POIRMEUR, Doctrine civiliste et production normative, in La doctrine
juridique, ouvrage collectif, Puf, 1993, p.127.
2
Mohamed CHARFI, Introduction à l’étude du droit (en arabe), Sieres, Tunis, 1991, p.250.
3
M. BENYAHYA, op.cit.p.82.
4
M. J. ESSAID, op.cit.p.218.
5
Rajaâ NAJI-MEKKAOUI, op.cit.p.249.
92
93
François Terré donne aux droits subjectifs la définition suivante : Les
droits subjectifs sont les prérogatives – on dit aussi les intérêts – que le
droit objectif consacre et sauvegarde au profit des sujets de droit, ce qui
explique l’expression de droits subjectifs ».1
1
F. Terré, Introduction générale au droit, Dalloz, 4 ème éd., 1998, 273.
2
M. J. ESSAID, op.cit.p.35.
3
M. BENYAHYA, op.cit.p.103.
94
Le droit de créance est un autre exemple de droit subjectif. C’est un
droit subjectif personnel, car il s’exerce sur une personne et non pas sur
un bien comme ce fut le cas de droit de propriété. Celui-ci – on l’a dit- est
un droit réel car il porte sur un bien et ne s’exerce pas sur une personne.
Le droit de créance, qui est un droit subjectif, permet à son titulaire, appelé
créancier, « de demander à son débiteur le remboursement de sa dette, le
cas échéant par voie judiciaire ».1
1
M. BENYAHYA, op.cit.p.103.
2
M. BENYAHYA, op.cit.p.107.
95
A notre époque, la personnalité juridique est reconnue à tout être
humain. L’esclavage n’est plus admis. Les déclarations et pactes
internationaux sont formels : « Chacun a le droit à la reconnaissance en
tous lieux de sa personnalité juridique »1; « Nul ne sera tenu en esclavage
ni en servitude. L’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous
toutes leurs formes ».2
1
Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, article 6 et Pacte des Nations Unies relatif aux
droits civils et politiques de 1966, article 16.
2
Déclaration universelle des droits de l’homme, article 4 et Convention européenne des droits de
l’homme de 1950, article 4, alinéa 1.
3
M. BENYAHYA, op.cit.p.107.
96
qu’on ne sache pas si elle est vivante ou si elle est morte ».1 « Dans ce cas,
la prise en considération de ses intérêts- qui ne coïncident pas avec ceux de
ses héritiers- exige que la liquidation de sa succession soit retardée au
maximum ».2
A- Le nom.
1
François Térré, op.cit.p.327.
2
M. J. ESSAID, op.cit.p.336.
3
M. BENYAHYA, op.cit.p.107.
97
« C’est l’appellation servant à désigner une personne physique dans
sa vie sociale et juridique, dans l’exercice de ses droits et
l’accomplissement de ses devoirs ».1
B- Le domicile.
a- Le domicile réel.
1
F. Térré, op.cit.p.329.
2
M. J. ESSAID, op.cit.p.338.
3
M. BENYAHYA, op.cit.p.108 et M. J. ESSAID, op.cit.p.338.
4
F. Terré, op.cit. p.331.
98
Le législateur marocain définit le domicile réel comme étant le lieu
d’habitation habituelle d’une personne et le centre de ses affaires et de ses
intérêts. (Article 519 du C.P.C de 1974).
1
M. J. ESSAID, op.cit.p.340.
2
M. J. ESSAID, op.cit.p.341.
99
« Le plus souvent, cette notion de résidence joue un rôle subsidiaire,
en l’absence d’un domicile réel et d’un domicile élu ».1C’est ce qui résulte
de l’article 27 du C.P.C.
b- Le domicile légal.
c- Le domicile élu.
C - L’état civil.
1
M. J. ESSAID, op.cit.p.341.
2
M. BENYAHYA, op.cit.p.108 et M. J. ESSAID, op.cit.p.342.
3
M. J. ESSAID, op.cit.p.343.
100
« On peut définir les personnes morales comme des groupements
d’individus ou de biens visant un objectif déterminé ».1
101
caractère abstrait, elle est par nature frappée d’incapacité d’exercice. Elle
doit donc, nécessairement, agir par l’intermédiaire de ses représentants qui
sont des personnes physiques.1
Les droits patrimoniaux sont les droits qui ont une valeur pécuniaire,
c’est-à-dire, ils sont appréciables en argent, comme, par exemple, le droit
pour le bailleur de recevoir un loyer pour la chose louée, ou le droit de
créancier de récupérer la somme d’argent prêtée au débiteur.
1
M. BENYAYA, op.cit.p.111.
102
enfin prescriptibles « et donnent prise soit à la prescription acquisitive, soit
à la prescription extinctive ».1
1
F. Terré, op.cit.p.340.
2
M. BENYAHYA, op.cit.p.120.
3
M. J. ESSAID, op.cit.p.357.
103
On distingue, généralement, deux catégories de droits réels : les
droits réels principaux et les droits réels accessoires.
1
M. J. ESSAID, op.cit.p.358.
2
M. ELGHARBI et M. KORRY – YOUSSOUFI, op.cit.p.188.
104
même, le droit d’habitation se restreint à ce qui est nécessaire pour
l’habitation de son titulaire et de sa famille ».1
On les appelle aussi les sûretés réelles. Les droits réels accessoires
n’ont pas une existence autonome. Ils sont destinés à garantir l’exécution
des droits de créance. Il s’agit de l’hypothèque et du gage.
1- L’hypothèque.
1
M. J. ESSAID, op.cit.p.358.
2
Cité par M. J. ESSAID, op.cit.p.359.
105
chose) de son débiteur, mais seulement de faire servir cet immeuble à la
garantie de sa créance.1
2- Le gage.
1
F. Terré, op.cit.p.346.
2
M. BENYAHYA, op.cit.p.121.
3
Loi relative à la titrisation de créances hypothécaires promulguée par dahir no 1-99-193 du 25 août
1999, B.O.no 4726 du 16-9-1999, p.704, cité par M. BENYAHYA, op.cit.p.122.
106
ne pas ouvrir dans le même quartier d’une boutique semblable à celle de
celui-ci.
1
M. BENYAHYA, op.cit.p.122 et M. CHARFI, op.cit.p.242.
2
M. BENYAHYA, op.cit.p.122.
107
Les meubles sont des biens qui peuvent être transportés d’un lieu à
un autre. Les immeubles sont des biens qui ne sont pas susceptibles d’être
déplacés sans dommage.
1
F. Terré, op.cit.pp.341-342.
2
F. Terré, op.cit.p.342.
108
Font partie des droits extra-patrimoniaux les droits politiques, les
droits de famille (obligation alimentaire…), les droits de la personnalité
(l’inviolabilité du domicile, liberté de circuler, droit à l’honneur…).
1
F. Terré, op.cit.p.350.
2
M. BENYAHYA, op.cit.p.119.
109
On peut définir les actes juridiques comme étant « des manifestations
de volonté accomplies en vue de produire des effets de droit et sans
lesquelles ces effets de droit ne se produiraient pas ».1
a- L’acte unilatéral.
b- L’acte bilatéral.
1
F. Terré, op.cit.p.287.
2
F. Terré, op.cit.p.289.
3
M. BENYAHYA, op.cit.p.115.
110
action commune ».1 Ainsi en est-il d’une convention collective de travail
conclue entre les employeurs et les salariés d’un secteur déterminé.
Les actes entre vifs sont des actes qui produisent des effets juridiques
du vivant de leurs auteurs. Ainsi, par exemple, la personne qui vend sa
voiture, doit se dessaisir immédiatement de ce bien faisant l’objet de la
vente.
1
Essai sur l’acte juridique collectif, thèse, Toulouse, 1961, citée par F. Terré, op.cit.p.290.
111
a- Les actes conservatoires.
Ce sont des actes qui tendent à maintenir les droits dans leur état
actuel ou à les protéger1 Exemple : faire des réparations urgentes.
Les actes de disposition « sont les actes qui intéressent les biens
considérés dans leur valeur de capital »3 C’est le cas de la vente d’un
immeuble, par exemple.
a- La capacité.
112
contrat. La capacité est donc une condition de fond pour la validité d’un
contrat.
b- Le consentement.
1- L’erreur.
1
F. Terré, op.cit.p.304.
2
F. Terré, op.cit.p.301.
113
Deux cas d’erreur sont expressément retenus comme causes de
nullité des contrats : l’erreur sur la substance de la chose et l’erreur sur la
personne.
2- Le dol.
D’après cette définition, on peut dire que le dol est constitué de deux
éléments :
3- La violence.
c- L’objet.
d- La cause.
1
F. Terré, op.cit.p.304.
114
On entend par la cause, le motif déterminant en raison duquel le
contractant accomplit l’acte juridique.
B – Lesconditions de forme.
a- Formalité de preuve.
Pour éviter les difficultés de preuve, il est recommandé que les actes
de quelque importance qu’elle soit, doivent être rédigés par écrit.
b- Formalité de publicité.
c- Formalités administratives.
1
F. Terré, op.cit.pp.309-310.
2
F. Terré, op.cit.p.310.
115
Comme les actes juridiques, les faits juridiques peuvent être à
l’origine de droits subjectifs ou d’obligations.
A – La responsabilité civile.
1
M. J. ESSAID, op.cit.p.330.
2
F. Terré, op.cit.p.281.
116
dommage matériel ou moral, oblige son auteur à réparer le dit dommage,
lorsqu’il est établi que ce fait en est la cause directe ».
B – Les quasi-contrats.
a- La gestion d’affaires.
b- Le paiement de l’indu.
117
indemnité ».1 Exemple : une personne effectue une construction sur le
terrain d’une autre personne. Et par le phénomène de l’accession, cette
construction va appartenir au propriétaire du sol. Celui-ci se trouve ainsi
enrichi injustement aux dépens du constructeur. L’appauvri, c’est-à-dire le
constructeur, a le droit d’obtenir la restitution de ce dont il s’est appauvri,
tout au moins dans la mesure de l’enrichissement procuré.2
Bibliographie.
1
M. ELGHARBI et Mohamed KORRY-YOUSSOUFI, op.cit.p.208.
2
F. Terré, op.cit.p.285.
118
2- AUBERT Jean-Luc, Introduction générale au droit, Q.S.J, 7ème
éd. 1993.
3- BENDOUROU Omar, Le régime politique marocain, Les éditions
Dar Alqalam, Rabat, 2000.
4- BENYAHYA Mohammed, Introduction générale au droit, 5ème
éd. Imprimerie : Editions Maghrébines, Casablanca, 2003.
5- BERNARD Alain et POIRMEUR Yves, Doctrine civiliste et
production normative, in La doctrine juridique : ouvrage collectif, Puf,
Paris, 1993.
6- CABRILLAC Rémy, Introduction générale au droit, Dalloz, Paris,
2000.
7- CHARFI Mohamed, Introduction à l’étude du droit (en arabe),
Sieres, Tunis, 1991.
8- COURBE Patrick, Introduction générale au droit, 5ème éd.
Dalloz, Paris, 1997.
9- Droit administratif marocain, ouvrage collectif sous la direction
de ROUSSRT, BASRI et autres, 1992.
10- ELAMRANI Noureddine et MAAZOUZ Elbekkey, Introduction
à l’étude du droit privé, (en arabe), Librairie Sujlmasa, Meknès, 2004.
11- ELGHARBI Mustapha et KORRI-YOUSSOUFI Mohamed,
Cours d’introduction à l’étude du droit, Librairie Sujlmasa, Meknès, 1999.
12- ESSAID Mohamed Jalal, Introduction à l’étude du droit,
Imprimerie Fedala, Mohammedia, 1992.
13- FAKHOURI Driss, Introduction à l’étude des sciences
juridiques, t.1 : La théorie du droit (en arabe), 2ème éd. Oujda, 1990.
14- LAMGHARI Abdelaziz, Les mémorandums constitutionnels.
Perspectives constitutionnelles du régime politique marocain, Publications
de la REMALD, 2001.
15- MALINVAUD Philippe, Introduction à l’étude du droit. Cadre
juridique des relations économiques, 7ème éd. Litec, Paris, 1995.
16- NACIRI Khalid, La loi et le règlement dans la Constitution, in
« Trente années de vie constitutionnelle au Maroc », ouvrage collectif
dirigé par BASRI, ROUSSET Et VEDEL, LGDJ, Paris, 1993.
17- NAJI-MEKKAOUI Rajaâ, Introduction aux sciences juridiques
(en arabe), Imprimerie Almaârif aljadîda, Rabat, 1998.
119
18- SMIRES M’faddel, De l’exercice extra-parlementaire de la
fonction législative, REMALD, septembre-octobre, numéro 40, 2001.
19- SQALLI Abdelaziz, Introduction à l’étude du droit marocain,
Sofapress, Fès, 1995.
Introduction ……………………………………………………………………. 1
Première partie : Le droit objectif ……………………………………………... 3
120
Chapitre 1 – Les caractères essentiels de la règle de droit et des autres règles de
conduite sociale ………………………………………………………………... 5
Section 1 – Les caractères de la règle de droit ………………………………… 5
§ 1- Le caractère général de la règle de droit ………………………………….. 5
§ 2 - Le caractère obligatoire de la règle de droit ……………………………... 6
A – Les règles impératives ou d’ordre public …………………………………. 7
B – Les règles supplétives ou interprétatives de volonté ……………………… 7
§ 3 – Le caractère coercitif de la règle de droit ………………………………... 9
A – Les sanctions en matière civile ……………………………………………. 9
a – La nullité ………………………………………………………………..… 10
b– Les dommages-intérêts ……………………………………………………. 10
c – La contrainte ……………………………………………………………… 10
B – Les sanctions en matière pénale ………………………………………….. 10
a- Les crimes ………………………………………………………………….. 11
b- Les délits correctionnels …………………………………………………… 11
c- Les délits de police ………………………………………………………… 12
d- Les contraventions ………………………………………………………… 12
Section 2 – Les caractères des autres règles de conduite …………………….. 12
§1 - Le droit et la morale ……………………………………………………... 12
A – Les ressemblances entre la morale et le droit ……………………………. 13
B – Les dissemblances (les différences) entre la règle de droit et la morale …..13
§ 2 – Le droit et la religion …………………………………………………… 15
Chapitre 2 – Le fondement de la règle de droit ………………………………. 18
Section 1 – Les théories idéalistes ou du droit naturel ……………………….. 18
Section 2 – Les théories positivistes …………………………………………. 20
§ 1 – Le positivisme juridique ou étatique …………………………………… 21
§ 2 – Le positivisme sociologique ……………………………………………. 21
Chapitre 3 – Classification des règles de droit ……………………………….. 25
Section 1 – Le droit privé …………………………………………………….. 25
121
§ 1 – Le droit civil ……………………………………………………………. 25
§ 2 – Le droit commercial ……………………………………………………. 26
§ 3 – Le droit international privé …………………………………………….. 27
Section 2 – Le droit public …………………………………………………… 27
§ 1 – Le droit constitutionnel ………………………………………………… 28
§ 2 – Le droit administratif …………………………………………………... 28
§ 3 – Le droit de finances publiques …………………………………………. 28
§ 4 – Le droit international public ……………………………………………. 29
Section 3 – Les critères de distinction du droit public et du droit privé ……… 29
Section 4 – Les droits mixtes …………………………………………………. 30
§ 1 – Le droit pénal …………………………………………………………… 31
§ 2 – La procédure civile ……………………………………………………... 31
§ 3 – Le droit du travail ………………………………………………………. 31
Chapitre 4 – Les sources du droit …………………………………………….. 33
Section 1 – Les sources directes ……………………………………………… 33
§ 1 – Les sources internationales de la règle de droit ………………………… 33
§ 2 – Les sources nationales (ou internes) de la règle de droit ……………….. 35
I – La Constitution ……………………………………………………………. 35
II – La loi ……………………………………………………………………... 36
A – L’élaboration de la loi ……………………………………………………. 36
a- La proposition ……………………………………………………………… 36
b- L’examen et le vote de la loi ………………………………………………. 37
c- La promulgation de la loi ………………………………………………….. 40
d- La publication de la loi ……………………………………………………. 42
B – L’application de la loi ……………………………………………………. 42
a- L’application de la loi dans le temps ………………………………………. 44
1 – Le principe de la non-rétroactivité des lois nouvelles ……………………. 44
2 – Le principe de l’effet immédiat des lois nouvelles ……………………….. 48
b- L’application de la loi dans l’espace ………………………………………. 49
122
C – L’autorité de la loi ………………………………………………………... 50
D – Le domaine de la loi ……………………………………………………... 53
a- Les matières prévues dans l’article 46 de la Constitution …………………. 53
b- Les autres domaines de la loi ……………………………………………… 54
c- La création législative non parlementaire …………………………………. 59
E – L’abrogation de la loi …………………………………………………….. 64
a- L’abrogation expresse ……………………………………………………... 65
b- L’abrogation tacite ………………………………………………………… 65
III – Le règlement …………………………………………………………….. 66
A – Les catégories du règlement ……………………………………………... 66
a- Les dahirs ………………………………………………………………….. 66
b- Les décrets ………………………………………………………………… 67
c- Les arrêtés ministériels ……………………………………………………. 68
B – L’autorité du règlement ………………………………………………….. 69
a- Le recours pour excès de pouvoir …………………………………………. 69
b- L’exception d’illégalité ……………………………………………………. 70
C – Le domaine du règlement ………………………………………………... 70
IV – La coutume ……………………………………………………………… 71
A – L’élément matériel ……………………………………………………….. 72
B – L’élément psychologique ………………………………………………… 72
Section 2 – Les sources indirectes de la règle de droit ……………………….. 74
§ 1 – La jurisprudence ………………………………………………………... 74
A – La notion de jurisprudence ………………………………………………. 74
B – Le rôle de la jurisprudence ………………………………………………. 74
C – La jurisprudence, source de droit ? ……………………………………… 75
§ 2 – La doctrine ……………………………………………………………… 77
Deuxième partie : Les droits subjectifs ………………………………………. 79
Chapitre 1 – Les sujets des droits subjectifs ………………………………….. 81
Section 1 – Les personnes physiques ………………………………………… 81
123
§ 1 – La personnalité juridique ……………………………………………….. 81
A – Le point de départ de la personnalité juridique ………………………….. 82
B – La fin de la personnalité juridique ……………………………………….. 82
§ 2 – L’identification des personnes physiques ……………………………… 83
A – Le nom ………………………………………………………………….... 83
B – Le domicile ………………………………………………………………. 84
C – L’état civil ………………………………………………………………... 86
Section 2 – Les personnes morales …………………………………………… 86
Chapitre 2 – La diversité des droits subjectifs ………………………………... 88
Section 1 – Les droits patrimoniaux ………………………………………….. 88
§ 1 – Les droits réels, les droits personnels et les droits intellectuels ………... 88
A – Les droits réels ………………………………………………………….... 88
B – Les droits personnels …………………………………………………….. 92
C – Les droits intellectuels …………………………………………………… 92
§ 2 – Classification des choses ……………………………………………….. 93
A – La distinction des meubles et des immeubles ……………………………. 93
B – La distinction des choses consomptibles et des choses non consomptibles 93
C – La distinction des choses fongibles et des choses non fongibles ………… 93
Section 2 – Les droits extra-patrimoniaux ……………………………………. 94
Chapitre 3 – Les sources des droits subjectifs ………………………………... 95
Section 1 – Les actes juridiques ……………………………………………… 95
§ 1 – Classification des actes juridiques ……………………………………… 95
A – L’acte unilatéral, l’acte bilatéral et l’acte multilatéral ou collectif ………. 95
B – Les actes à titre onéreux et les actes à titre gratuit ……………………….. 96
C – Les actes entre vifs et les actes à cause de mort …………………………. 96
D – Les actes conservatoires, les actes d’administration et les actes de
disposition …………………………………………………………………….. 97
§ 2 – Conditions des actes juridiques ………………………………………… 97
A – Les conditions de fond …………………………………………………… 97
124
a- La capacité …………………………………………………………………. 98
b- Le consentement …………………………………………………………… 98
c- L’objet ……………………………………………………………………... 99
d- La cause …………………………………………………………………... 100
B – Les conditions de forme ………………………………………………… 100
a- Formalité de preuve ………………………………………………………. 100
b- Formalité de publicité ……………………………………………………. 100
c- Formalités administratives ……………………………………………….. 100
Section 2 – Les faits juridiques ……………………………………………... 101
§ 1 – Les faits involontaires ………………………………………………… 101
§ 2 – Les faits volontaires …………………………………………………... 101
A – La responsabilité civile ………………………………………………… 102
B – Les quasi-contrats ……………………………………………………… 102
a- La gestion d’affaires ……………………………………………………... 102
b- Le paiement de l’indu ……………………………………………………. 102
c- L’enrichissement sans cause ……………………………………………... 103
Bibliographie ………………………………………………………………... 104
Table des matières …………………………………………………………... 106
125