Vous êtes sur la page 1sur 11

Droits de l’homme et libertés publiques

Partie I : Droits de l’homme


Chapitre 1 : Emergence et évolution du concept
Section 1 : définitions et générations des «droits de l’homme »
Les droits de l’homme sont les droits inaliénables de tous les êtres humains, quels que soit leur
nationalité, sexe et origine. Les DH sont les droits dont jouit toute personne en raison de sa
condition et son existence humaine, le respect et la garantie de ses droits constituent un principe
indispensable aux sociétés démocratiques. Ce sont des droits naturels, leur ignorance porte
atteinte à la nature humaine. Ses droits ne sont pas créés par la loi, mais sont protéger par celle-
ci. Plusieurs définitions des DH :
- Définition scientifique : René CASSIN, «une branche particulière des SS qui a pour
objet d’étudier les rapports entre les hommes en fonction de la dignité humaine, en
déterminant les droits et les facultés dont l’ensemble est nécessaire à l’épanouissement
de la personnalité de chaque être humain ».
- Définition bidimensionnelle : Yves MADIOT : « l’objet des droits de l’hommes est
l’étude des droits de la personne reconnus au plan national et international et qui
assurent la conciliation entre, l’affirmation de la dignité et sa protection, et le maintien
de l’ordre public » ;
Les principales caractéristiques des DH
Universels : le principe universel est la pierre angulaire de la Indivisibles, interdépendantes et solidaire : tous les DH ont
législation internationale et s’applique à tous. Ce principe une égale importance et sont indispensable au respect de la
proclamé pour la première fois dans la déclaration universelle dignité et de la valeur des êtres humains (on ne peut pas écarter
des droits de l’homme en 1948. un droit) ;
Inaliénables : ne peuvent pas être abrogés, sauf dans des DH sont des droits et obligations : le droit international impose
circonstances particulières et conformément à une procédure aux Etats l’obligation et le
spécifique.
Les DH sont fondés sur des valeurs Albert Jacquard : La dignité La liberté L’égalité La solidarité La citoyenneté La justice
Les 4 générations des droits de l’homme
Première génération : droits civils et politiques (18eme siècle Deuxième génération : droits économiques et sociaux (19eme
liberté) siècle égalité)
Concerne les réflexions des philosophes des Lumières et les Sous pression des mouvements ouvriers apparaissent pour
déclarations issues de la révolution américaines et française. Ils remédier à certaines formes d’insécurité et de précarité des
consacrent les droits fondamentaux revendiqués par les conditions de travail. Se sont des droits éco, sociaux et culturels,
révolutionnaires en réaction à l’absolutisme royal de l’Ancien qui nécessitent l’intervention de l’Etat et l’individu exige à
régime. Ils sont qualifiés de droits bourgeois par Karl Marx pour l’Etat une certaine action. Ils sont le Rtat des luttes sociales
2 raisons (leur caractère individualiste et la nécessaire égalité (droit de travail et d’éducation). Ne sont pas des droits
entre les êtres dans l’exercice) . subjectivable (collectifs par nature). Des droits dont la
L’Etat doit respecter ses droits. En outre, il incluant les libertés réalisation se faite de manière progressive et impliquent des
individuelles physiques (droit à la vie) et intellectuelles (liberté sommes considérables.
d’opinion), politiques (droit de vote) et liberté de propriété.
Troisième : droits de solidarité (20eme siècle solidarité) Quatrième génération : droit au développement des
A partie des années 70, dans le cadre du développement moyens d’information, de la médecine et de la biologie
des mouvements écologistes, pacifistes et tiers-mondiste. Apparition suite aux avancements des sciences et
Se définissent comme des droits globaux, attachés à concernent 2 domaines : les nouvelles technologies
l’espèce humaine dans son ensemble. Cette catégorie est d’information et de la communication NTIC et les
en nombre de 4 : doit à la paix, au développement, à
l’environnement et au respect du patrimoine commun biotechnologies (médecine). Le but est de concilier les
de l’humanité (ses droits constituent des valeurs DH et le progrès scientifique.
universelles reconnues par tous les hommes). Ils sont
inscrits au droit international et intégrés aux constituions
suite aux modifications.
Conclusion : ce sont des droits complémentaires et interdépendants et cette classification prouve que les droits de la
personne ne sont pas statiques, ils sont en constante évolution.

Section 2 : Evolution historique du concept


Les premières traces du concept (fondements philosophiques et religieux et lutte sociale)
Dans les anciennes civilisations
Le code d’Hammourabi : corpus législatif consigné dans la Les enseignements de Confucius (551 AV JC) : fondateur de la
pierre, daté d’environ 1750 av JC. Il représente la 1ere embryon philosophie chinoise et la culture traditionnelle chinoise.
de DH (éclater la justice pour protéger l’individu contre Confucius fut le représentant de l’idée que l’homme qui
l’arbitraire du pouvoir). détermine son propre destin en fonction de ses qualités propres
La charte de Cyrus : contribution de la perse environ 570 av JC et non plus seulement par la grâce du Ciel. Confucius : les
(empire perse achéménide). La charte présente les mesures que hommes possèdent une nature identique mais la vie pratique
le Roi préconise en direction des Babyloniens (proclame la qu’ils les rendent différents.
liberté de religion et l’interdiction de l’esclavage. Cette charte Chez les Grecs : premières conceptions de la relation entre
constitue la plus ancienne déclaration des DH et la première l’individu et la cité (les droits fondamentaux). Aristote : le droit
charte des DH et a fait l’objet d’une traduction dans les langues naturel inscrit dans la nature de l’homme (existence d’une loi
officielles par l’ONU en 1971, et découverte dans les ruines de naturelle qui permet à l’homme de vivre dans la cité (l’Homme
Babylone en iraq moderne. est libre). Socrate : le grand défenseur de la liberté de pensée.

Dans les religions monothéistes


Judaïsme : sur les 10 commandements de Dieu à son prophète, L’Islam : les DH existaient depuis tjrs, et sont garantis en
les 6 derniers portent sur la réglementation des rapports entre islam, il est interdit à un musulman de porter atteinte à la
individus (honore ton père et ta mère, ne commettras pas de vie, aux biens, et à l’honneur d’un autre musulman.
meurtre, d’adultère, de vol). l’interdiction d’un certain nombre
d’actes signifient faire jouir autrui du Rtat de cette interdiction.

Christianisme : les évangiles indiquent une place considérable à l’Homme avec une illustration égalitaire. La liberté est
inhérente au christianisme (la société est faite pour l’individu). L’individu est doté de la dignité qui constitue la seule
base des droits de l’homme.
L’apport du christianisme : l’idée du vouloir et de la volonté, la dignité humaine, l’existence d’une sphère propre à
l’individu, la limitation du pouvoir et la légitimité de la résistance à l’oppression.
Les DH dans les théories politiques
La doctrine individualiste
Met l’accent sur une sphère d’autonomie, cad une sphère dans laquelle l’individu peut agir en dehors de toute contrainte sociale
(l’individu et son bonheur sont les fins suprême). Ils en découlent les idées suivantes : le rejet du holisme des cités Grecques et
romaines, de la hiérarchie ecclésiastique et des inégalités et privilèges distinctives.
Les cités gréco-romaines et le moyen-âge ont connu les libertés mais inégalitaires et collectives, les facteurs menant à cette situation
sont :
1. L’influence de la religion chrétienne : valorise la personne humaine, affirme la dignité humaine et considère les gens
égaux.
2. L’école du droit naturel : idée de base : l’existence d’une nature qui obéit à un ordre rationnel que l’homme doit respecter
pour préserver l’Harmonie du Cosmos. Le DN classique était objectif et le DN moderne est subjectif, il rejette l’idée d’un
droit à découvrir dans la nature des choses. Un droit initié par Grotius et Suarez et repris par Grotius (les droits sont
un attribut naturel des Hommes) qui vont donner un fondement rationnel au DN ce qui va le libérer de l’idée religieuse.
3. L’école du contrat social : questions sur les raisons du pouvoir (comment organiser la bie des hommes en société sans que
leurs droits individuels soient sacrifiés aux contraintes sociales – le pvr est contraire à la liberté – la relation entre les droits
naturels et le pouvoir). Trois idées abordées
 Etat de nature = situation de départ = l’état des hommes n’ayant entre eux d’autres lien que leur qualité
communes d’être des humains.
 Contrat d’association = relation entre individus = décisions de s’unir
 Contrat de soumission = relation individus/pouvoir = abondant volontaire de la souveraineté individuelle aux
mains des gouvernants.
Chez HOBBES (1588 – 1679) Chez LOCKE (1632 – 1704)
1= état de guerre/l’insécurité = l’homme est un loup pour garantie de la sécurité = consentement mutuel + règle de
l’homme. 2 et 3 sont séparables : soumission totale (homme) et majorité > soumission conditionnel. Rtat = assurer la sécurité
pouvoir absolu (maitre) = obéissance = sécurité et le respect des et l’égalité, séparation des pouvoirs et le peuple à le droit de
biens des hommes) ; l’insurrection. Locke considère que pour fonder l’ordre social,
l’homme n’a pas renoncé à tous ses droits, il a renoncer
seulement à ceux qui sont nécessaire pour la vie en société.
Chez ROUSSEAU Chez MONTESQIEU
L’état de nature n’est pas une époque historique mais un état de A influencé la pensée révolutionnaire par 2 moyens : la loi
solitude et de bonheur. L’aliénation totale des associés avec la (ensemble des rapports qui découlent de la nature des choses/ la
communauté (le pacte social instaure une véritable égalité loi politique = ne cherche pas à changer la Sté mais à la décrire
juridique). L’individu perd la liberté naturelle pour gagner la et la loi n’est pas absolue mais d’adaptation sociale) et la
liberté sociale. LA VOLONTE GENERALE = LA LOI = les séparation des pouvoirs (moyen de garantir l’exercice de la
gens soumettre par le contrat social = la liberté est préservée par liberté, cette séparation donne à chacun des prérogatives et le
la participation. pouvoir arrête le pouvoir)
La doctrine marxiste /socialiste
L’existence des droits est conditionnée par une forte intervention de l’Etat dans le domaine économique et sociale
(dialectique individu/collectivité). Doctrine qui exclut les droits naturels et donne l’importance aux droits positifs, en
outre, c’est une conception bâtis sur les critiques de la conception occidentale qui n’a abouti qu’à des libertés formelles.
Les libertés dans les démocraties libérales sont de caractère illusoire et déterminées en fonction de leur efficacité à
exploiter les travailleurs. Les droits de l’homme ne sont qu’une autolégitimation du système capitaliste. La classe
ouvrière est victime d’un jeu de passe-passe. Les principes d’égalité de légalité cachent la réalité des inégalités de fait.
L’idée de base 1 = l’histoire suivrait un développement progressif selon des stades successifs (le moteur de ce
progrès est la lutte des classes). La pratique marxiste respecte davantage les droits collectifs : le marxisme est
collectiviste et nie la motivation du profit.
L’idée de base 2 : la liberté n’est pas donnée à l’homme, elle est une conquête liée aux transformations de la société. La
propriété est un obstacle pour la liberté. Accéder à la liberté est conditionnée par la construction d’une société sans
classe, cad une société communiste. Cette société sera procédée par : révolution et règne du prolétariat et l’Etat
socialiste.

Chapitre 2 : Droit international des droits de l’homme


Section 1 : la consécration des droits de l’homme : Textes de référence en matière de DH

Les textes anglais


s’adressaient aux citoyens anglais (circonstances propres) et reflètent une nouvelle conception entre la monarchie et ses sujets.
Leur apport est la place accordé au droit, le fait de présenter des documents écrits et l’association qu’ils ont fait entre le respect
des DH et la limitation du pouvoir royal.
La pétition des droits de 1628 présenté au Roi charles 1ere
La magna carta de 1215 :
Stuart
Est la pierre angulaire de la liberté, de la démocratie et du droit Ses articles prohibaient les arrestations et les détentions
anglais (première loi écrite anglaise). Il s’agit d’un traité illégales, il n’a duré que 2ans. Cette pétition exige que :
imposé en 1215 au Roi d’Angleterre. Ses conflits avec la - Nul ne soit contraint de faire aucun don gratuit, prêt
papauté et ses barons allaient plonger l’Etat dans la guerre civile d’argent, ni de payer aucune taxe ou impôt quelconque,
et faire l’unité de la nation contre lui, l’obligeant à signer la hors le consentement commun donné par la loi du
Grande Charte. Selon ce document, le roi s’engage à : parlement ;
- Ne pas lever d’impôts extraordinaires sans l’accord - Que nul ne soit appelé en justice ni obligé de prêter
d’un grand conseil composé de barons et serment, ni arrêté ;
d’ecclésiastiques et ne pas procéder à des arrestations - Les commissions chargées d’appliquer la loi martiale
arbitraires ; soient révoquées et annulées, et qu’il n’en soit plus
- Article 39 dispose que « aucun homme libre ne pourra délivré de semblables à quiconque, de peur que, sous ce
être arrêté, emprisonnée, privé de ses biens, exilé ou prétexte, quelqu’un de vos sujets ne soient molestés ou
d’aucune manière dépossédé, et nous ne nous en mis à mort contrairement aux lois.
prendrons pas à lui et ne délivrerons pas de mandat
contre lui sans jugement en bonne et due forme de ses
pairs selon la loi» (la charte impose à l’autorité royale
des restrictions en matière de fiscalité, droit féodaux et
de justice. Autrement dit, c’est une limitation imposée à
la monarchie et l’amorce de la démocratie moderne).
Le Habeas corpus 1679 : Le Bill Of Rights de 1689 :
La loi Habeas corpus est une loi votée par le parlement anglais Loi pour la déclaration des droits et libertés des sujets et pour le
constitutionnaliste la pétition de 1628. Il s’agit d’un acte délivré règlement de la succession à la Couronne. Elle met fin au
à la requête d'un détenu en vertu duquel ce dernier doit être concept de royauté de droit divin. Une déclaration qui limite le
amené immédiatement devant le juge qui doit vérifier les motifs pouvoir du roi au profit de celui du Parlement anglais (La loi
de la détention et prononcer sa mise en liberté définitive ou sous donc est au-dessus de tout et La monarchie parlementaire
caution. remplace désormais la monarchie absolue).
Cette loi dispose que tout homme arrêté à le droit d’être présenté Cette déclaration définit les pouvoirs du parlement (suspension
dans les 3 jours à un juge qui statue sur la légalité de son et exécution des lois). Le droit de pétition (article 5), contrecarré
arrestation (le cas contraire donne lieu à des dommage-intérêt). tout dérive absolutise (article 13), article 5 à 8 reporoduisent le
Il s’agit d’une limitation des prérogatives du pouvoir exécutif, Habeas. Le BILL rappelle les droits traditionnels du peuple
des forces policières, en outre, l’Habeas renvoie à la liberté et au anglais, il met fin au concept de royauté de droit divin et
contrôle sur les biens, ce principe est à la base de l’Etat de droit. subordonne l’autorité royale à la loi ce qui marque la naissance
de la monarchie parlementaire.

Les documents Américains Les documents français


La déclaration des droits de Virginie du 12 Juin 1776 La déclaration française des DH et du citoyen
Un texte de 18 articles qui reconnait le caractère naturel et Premier texte adopté par une assemblée constituante. Elle reste
abstrait des DH, « tous les hommes sont par la nature également marquée par son caractère philosophique et universaliste qui lui
libres et indépendants et ont certains droits inhérents », « le a permis une large diffusion. L’article 1 « les hommes naissent
GVT est institué pour l’avantage commun, protection et sécurité libres et égaux en droit ». L’article 4 « la liberté consiste à
du peuple ». pouvoir faire ce qui ne nuit pas à autrui ». La liberté ne s’arrête
Texte politique par lequel Treize Colonies britanniques que là où commence celle d’autrui. En dehors de cette limite,
d'Amérique du Nord, ont fait sécession de la Grande- seul le législateur peut déterminer d’autres bornes à la liberté.
Bretagne en 1776, pour former les « États-Unis d'Amérique ». L’article 5 « tout ce qui n’est pas défendu par la loi ne peut être
empêché».
Thomas Jefferson est le principal auteur du texte. Les Colonies La déclaration est marquée par son individualisme et ne
unies sont et ont le droit d'être des États libres et reconnait pas les libertés collectives. Elle est une réaction contre
indépendants. Elles ont pleine autorité de faire la guerre, de les maux de l’ancien régime. Les sociaux-démocrates sont
conclure la paix, de réglementer le commerce, et pleins d'une contre l’individualisme de la déclaration de 1789 et réclament
ferme confiance dans la protection de la divine Providence. une société fondée sur la démocratie politique.
Section 2 : cadre juridique des droits de l’homme : La charte internationale des DH et Le
référentiel international des DH
la Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH), qui n'a pas de force contraignante, ni de caractère
obligatoire pour les États qui l'ont signée
Composé d’un préambule et 30 articles. La déclaration est un document fondateur du système des NU en matière de
DH, elle est reconnue comme la norme fondamentale des DH que tous devraient respecter. N’est pas un instrument
juridiquement obligatoire.
Ses considérations portent sur
- La reconnaissance de la dignité inhérente à tous les humains et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le
fondement de la liberté et la paix ;
- Les DH soient protégés pas un régime de droit pour que l’homme ne soit pas contraint, la méconnaissance des
droits conduit à des actes de barbarie ;
- Encourager le développement de relations amicales entre nations, dans la charte les peuples des NU ont proclamé
leur foi dans les droits fondamentaux de l’homme et l’égalité entre les sexes ;
- Les Etats membres ne sont engagés à assurer le respect universel et effectif des DH et des libertés (conception
communes des droits) ;
Vu ces considérations : L’Assemblé Générale proclame la déclaration universelle comme l’idéal commun à atteindre
par tous les peuples dans le but de développer le respect de ces droits et libertés à travers des mesures d’ordre nationale
et internationale.
Article 1 : « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit. ils sont doués de raison et de
conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ». article 3 : « tout individu a droit à la
vie, à la liberté et à la sureté de sa personne ». Article 5 : « nul ne sera soumis à la torture ».
Le contexte d’élaboration des deux pactes a connu de profonds désaccords entre les Etats, reflétant les débats
idéologiques de l’époque, d’une part les Etats capitalistes mettaient en avant les droits libertés, les Etas
communistes insistaient sur les droits économiques et sociaux. les 2 pactes instaurent des organes de contrôle
pour surveiller le respect de leur mise en œuvre par les Etats parties.
Le Pacte international relatif aux droits civils et Le Pacte international relatif aux droits économiques,
politiques (PIDCP) sociaux, culturels et environnementaux (PIDESC)
Ces droits constituent les droits libertés et impliquent une Ces droits constituent les droits créances. Les Etats sont
abstention d’intervention des Etats dans les libertés. Ces tenus d’intervenir pour prendre les mesures appropriées
droits garantissent à la personne l’exercice de sa garantissant leur réalisation (sécurité sociale). Ces droits
citoyenneté et la protection de son intégrité physique. couvrent : droit au travail (article 6 7 et 8). Droit à la
 Quelque droit : Article 1 relatif au droit des sécurité sociale (article 9), à la formation (art 10).
peuples à disposer d’eux-mêmes, article 6 relatif Les mécanismes de surveillance : le comité des droits ES
au droit à la vie, l’article 8 relatif à l’interdiction est crée par le conseil ES des NU. Article 16 : les Etats
de l’esclavage. L’article 19 relatif à la liberté s’engagent à présenter des rapports sur les mesures qu’ils
d’expression. auront adoptées et sur les progrès accomplis en vue
 Mécanisme de surveillance (art 28 à 45) : article d’assurer le respect des droits, tous les rapports adressés au
28 : « il est institué un comité des DH » compose secrétaire générale qui en transmet au conseil ES pour
de 18 experts et qui tient 3 sessions/an. Chargé de examen. Le comité est composé de 18 experts et tient 2
surveiller la mise en œuvre des dispositions du sessions/an. Le comité examine les communications
pacte. individuelles et formule des observations générales.
L’Etat doit remettre au comité, dans un délai d’un an, un  Le protocole facultatif relatif aux droits ESC :
rapport initial sur sa situation national et les violations adopté en 2008 par l’assemblée générale de
présumées des dispositions du pacte par d’autres Etats l’ONU. Permet aux individus et groupes de
(article 4) ; particuliers de présenter des communications
Le comité examine les communications émanant des concernant les violations du pacte. Les individus
particuliers relatives aux violations d’un protocole par un peuvent être entendus par le comité.
Etat. le comité formule des observations qui permettent de
clarifier le sens des dispositions ;
Le premier protocole facultatif instaure une procédure de
recours individuel. La personne puisse porter plainte
contre une violation d’un droit garanti par ce pacte
Le deuxième protocole facultatif prévoit l’abolition de la
peine de mort ;

Les conventions internationales spécialisées :


La convention internationale sur l’élimination de La Convention internationale des droits de l’enfant
toutes formes de discrimination radicale (CIDE), ou Convention relative aux droits de l’enfant
Entrée en vigueur en 1969 conformément à l’article 19. Comité : Adoptée en 1989, la convention est construite sur 5 principes la
18 experts et rapport/2ans. Article 1, « la discrimination non-discrimination (article 2), l'intérêt supérieur de l'enfant
radicale vise toute distinction, exclusion et préférence fondée (article 3), le droit à la survie et au développement (article
sur la race, la couleur, l’ascendance ou l’origine nationale ou 6), l'opinion de l'enfant (article 12) et le droit à l'éducation
éthique…qui a pour but de détruire … la reconnaissance des (article 28 et 29). La convention se complète de 3 protocoles
DH…dans les domaines politique, économique, social… ». facultatifs concernant :
Article 2 : couvre les droits à titre individuel et collectif (chaque - la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la
Etat s’engage à ne se livrer à aucun acte de discrimination). pornographie mettant en scène des enfants ;
Article 3 : les Etats parties condamnent les ségrégations - l’implication d’enfants dans les conflits armés ;
radicales dans leurs territoires. La 1ere partie de la convention - l’établissement d’une procédure de présentation de
énonce les obligations juridiques des parties en termes de communications (dépôt de plaintes).
protection et une voie de recours contre ses actes. - Les Mécanismes de surveillance : Le Comité des
 Mécanisme de surveillance : la 2eme partie décrit la droits de l’enfant est chargé de veiller à la bonne
composition du comité et ses méthodes. Art 9 : application de la Convention. Situé à Genève et se
système de contrôle par rapport (initial, périodique et compose de 18 experts élues pour 4 ans. Il procède par
spécial). Art 11-12 instaurent un système de contrôle le contrôle sur rapport.
sur les plaintes interétatiques. Art 14 : traite les
communications individuelles : saisir directement le
comité de leurs plaintes en tant que victime d’une
violation.
La Convention pour la prévention et la répression du La Convention sur l'élimination de toutes les formes
crime de génocide de discrimination à l’égard des femmes
Traité approuvé en 1948 par l'AG des NU. L’article 2 : le Adoptée en 1979 par l’Assemblée générale des NU. La
génocide est « l'un quelconque des actes ci-après, commis convention interdit la discrimination faite sur la base
dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe
du genre et oblige les parties à abroger les lois
national, ethnique, racial ou religieux, comme tel, Meurtre discriminatoires et à garantir une certaine égalité (santé,
de membres du groupe, Atteinte grave à l'intégrité éducation et emploi). Article 1 : l'expression
physique ou mentale de membres du groupe et Mesures "discrimination à l'égard des femmes" vise toute
visant à entraver les naissances au sein du groupe. distinction, exclusion ou restriction fondée sur le sexe.
Article 3 : Seront punis les actes suivants : Le génocide ; Les Etats s'engagent à : Inscrire dans leur législation
L'entente en vue de commettre le génocide ; L'incitation appropriée le principe de l'égalité les sexes, Instaurer
directe et publique à le commettre, La tentative et La une protection juridictionnelle des droits des femmes
complicité. sur un pied d'égalité avec les hommes. S'abstenir de tout
acte discriminatoire à l'égard des femmes. Abroger
Engagement des Etats : article 5 : Les Parties toute loi ou loi pénale ou pratique qui constitue une
contractantes s'engagent à prendre les mesures pour assurer discrimination à l'égard des femmes.
l'application des dispositions de la présente Convention et  Mécanisme de surveillance : Article 17 il est
constitué un Comité pour l'élimination de la
à prévoir des sanctions pénales frappant les personnes discrimination à l'égard des femmes, qui se
coupables. compose, au moment de l'entrée en vigueur de 18,
La convention sera complétée par divers textes : Statut et après sa ratification de 23 experts d'une haute
du tribunal pénal international pour l’Ex-Yougoslavie, autorité morale. Article 18 : présenter au
Statut du tribunal pénal international pour le Rwanda, Secrétaire général de l'ONU, pour examen par le
Statut de Rome de la Cour pénale internationale. Comité, un rapport sur les mesures qu'ils ont
adoptées pour donner effet aux dispositions de la
Convention et sur les progrès. Dans l'année
suivant l'entrée en vigueur de la Convention, Puis
tous les 4 ans.
 Le protocole facultatif à la CEDAW : met en
place des mécanismes d'enregistrement de
plaintes et d'enquêtes. Entre en vigueur en 2000.
Les parties reconnaissent la compétence du
comité pour l'évaluation des plaintes auprès
des particuliers ou groupes de particuliers ou
au nom de particuliers ou groupes de
particuliers (Article 2) .Les plaignants doivent
avoir épuisé toutes les voies de recours internes
de l'état concerné et Les plaintes anonymes ainsi
que les plaintes référant à des événements
précédant la signature du protocole par le pays
concerné ne sont pas permises.
La Convention relative aux droits des personnes handicapées
Adoptée par l'AG des NU en 2006. Personnes handicapées : des personnes qui présentent des incapacités physiques,
mentales, intellectuelles ou sensorielles durables dont l'interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur
pleine et effective participation à la société.
Objectif : garantir la pleine jouissance des droits humains fondamentaux par les personnes handicapées et leur
participation active à la vie.
Principe de base : article 3 : Le respect de la dignité intrinsèque, de l'autonomie individuelle, La non-discrimination,
La participation et l'intégration pleines à la société, Le respect de la différence et l'acceptation des personnes
handicapées, L'égalité des chances, L'accessibilité, Le respect du développement des capacités de l'enfant
handicapé
Mécanisme de surveillance : Article 34 : Comité des droits des personnes handicapées
Composée à l'entrée en vigueur de la Convention, de 12 experts. Après soixante ratifications, il sera ajouté 6 membres
au Comité, qui atteindra alors sa composition maximum de 18 membres. Il procède par le contrôle sur rapport./ 4ans
Chaque État Partie présente au Comité, un rapport détaillé sur les mesures qu'il a prises pour s'acquitter de ses obligations
en vertu de la présente Convention et sur les progrès accomplis à cet égard, dans un délai de deux ans à compter de
l'entrée en vigueur de la Convention pour l'État Partie intéressé (article 35).
 Le protocole facultatif se rapportant à la convention : Il donne la compétence au Comité des droits PH à : «
recevoir et examiner les communications présentées par des particuliers ou groupes de particuliers ou au
nom de particuliers ou groupes de particuliers relevant de sa juridiction qui prétendent être victimes d’une
violation par cet État Partie des dispositions de la Convention. »

Les instruments de DH à vocation régionale


Le cadre juridique régional donne aux gens la possibilité de plaider leur cas devant une entité
régionale, à condition que le pays concerné soit partie de ce cadre et les recours nationaux soient
épuisés ou jugés inefficaces.
En Europe
Deux institutions qui s’intéressent aux DH : Le Conseil de l’Europe et l’Union européenne à travers trois documents :
La convention européenne de sauvegarde des DH et des libertés fondamentales (convention européenne, La charte
sociale européenne 1961 et L’acte final de Helsenki 1975
La convention européenne :
Entrée en vigueur en 1953. C’est le premier instrument rendant contraignants certains des droits énoncés dans la DUDH.
Trois institutions étaient chargées de veiller sur le respect des engagements pris par les États contractants : La
Commission européenne des droits de l’homme, la Cour européenne des droits de l’homme et le Comité des Ministres
du Conseil de l’Europe. La Convention a été amendée par plusieurs protocoles.
« Réaliser une union plus étroite entre ses membres, et que l’un des moyens d’atteindre ce but est la sauvegarde
et le développement des droits de l’homme» (préambule)
Article 1 : «Les Hautes Parties contractantes reconnaissent à toute personne relevant de leur juridiction les droits
et libertés définis au titre I de la présente Convention ». Article 34 La Cour peut être saisie d’une requête par toute
personne physique, toute organisation non gouvernementale ou tout groupe de particuliers.
Le système Interaméricain Le système africain Le monde arabe
La Convention américaine relative La Charte africaine des DH et des peuples est le La Charte arabe des
aux DH (droits civils et politiques). premier texte juridiquement contraignant qui droits de l’homme a été
institue des droits collectifs tels que le droit à adoptée en 1994 par la
Les droits sociaux figurent dans un l’autodétermination des peuples, le droit des
Ligue arabe et révisée
protocole additionnel. Le respect de peuples à disposer librement de leurs richesses et
en 2004, avant d’entrer
ces droits est à la charge de : la de leurs ressources naturelles, le droit au
en vigueur en 2008.
Commission interaméricaine des développement économique. La Charte traite
L’un de ses principaux
droits de l’homme et la Cour également de droits individuels, tels les droits
acquis est qu’elle
interaméricaine des droits de civils, politiques, économiques, sociaux et
reconnaît l’égalité entre
l’homme. La Commission est culturels.
femmes et hommes.
notamment compétente pour : se La Commission africaine des DH est l’organe
prononcer sur des plaintes individuelles chargé de promouvoir et protéger les droits La Commission arabe
définis sur la charte. La Cour africaine des DH a
et adresser des recommandations aux pour les droits de
son siège permanent à Arusha, en Tanzanie. (Six
Etats membres. l’homme a été créée en
Etats ont fait une déclaration spécifique, selon
2009, afin de veiller à
La Cour est l’organe juridictionnel (à laquelle ils reconnaissent la compétence de la Cour,
l’application de la
condition que les Etats signataires de la de sorte que leurs citoyennes et leurs citoyens
Convention l’aient reconnue peuvent directement lui adresser leurs questions). Charte dans les dix
compétente en la matière). Etats parties actuels.

La protection internationale des DH


Les traités internationaux relatifs aux droits de l’homme sont de neuf. Chacun de ces traités est
doté d’un organe conventionnel (comité) composé d’experts ayant pour rôle de surveiller la
mise en œuvre des dispositions dudit traité : ils analysent les rapports soumis par les États
(Situation des DH et actions entreprises)
En outre, les institutions nationales de promotion des DH et les organisations de la société civile
soumettent eux aussi des rapports « parallèles » présentant une autre vision des choses et
donnent des recommandations.
Le conseil des DH de l’ONU Instruments juridiques
Il a été fondé en 2006 et a son siège à Genève. Il offre un cadre L’application des DH sur leur territoire incombe en principe
mondial aux débats sur les questions relatives aux DH. aux Etats.
Il rassemble toutes les normes et réagit en cas de violation, par Lorsqu’un Etat ne peut ou ne veut pas remplir ses obligations ou
l’adoption de résolutions ou l’envoi d’observateurs, Il se réunit si les structures, les lois et les institutions juridiques requises
trois fois par an, mais il peut recourir à une session font défaut, ce sont les mécanismes internationaux prévus
extraordinaire chaque fois qu’il y a une violation grave aux DH. dans toutes les conventions relatives aux droits de l’homme qui
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de s’appliquent. En de violations des droits, la personne peut
l’homme a été institué en 1994. Il assume de nombreuses tâches s’adresser à des organes régionaux ou internationaux, telles
visant à promouvoir et à protéger les droits de l’homme, mais ne les Cours de DH.
possède pas de pouvoirs exécutifs.
Les Juridictions Pénales Internationales La société civile
Elles ont pour mission d’établir la responsabilité pénale des La mondialisation économique a conduit à l’émergence d’une
personnes soupçonnées d’avoir commis les violations les plus société civile globalisée. Regroupées en réseau, des ONG visent
graves des DH, comme le génocide, les crimes de guerre ou les à renforcer et à faire respecter les droits de l’homme. Elles sont
crimes contre l’humanité. On distingue en principe deux types devenues d’importants partenaires pour les organisations
de cours pénales : les tribunaux pénaux internationaux ad hoc internationales.
ET la Cour pénale internationale (CPI).
Le Maroc
Pacte international relatif aux droits CP : ratifié en 1979. Pacte international relatif aux droits ESC : ratifié en 1979.
Depuis les années 90, le Maroc a réalisé d’importantes avancées axées sur la consolidation et la promotion des droits
et libertés, à travers l’amélioration de l’arsenal juridique national et la création des institutions œuvrant dans le
domaine de la promotion et la protection des droits de l’Homme.

Partie 2 : Libertés publiques


Section 1 : Définition des libertés publiques
Qualification publique : Elle exprime l’opposabilité
La liberté : c’est la faculté reconnue à l’homme d’agir de manière de cette liberté à la puissance publique. Ce sont des
autonome, c’est un pouvoir d’autodétermination en vertu duquel libertés reconnues aux individus, protégées par la loi, et
l’homme choisit son comportement personnel. Elle n’est pas absolue car garanties par l’État. Elles expriment un pouvoir
la liberté de chacun doit être conciliée avec celle des autres. d’autodétermination reconnu par des normes à valeur
au moins législative et bénéficiant d’une protection
renforcée même à l’égard des pouvoirs publics.
La relation DH et LP : LP = des droits de l'homme reconnus et
consacrés par le droit positif (déterminées par le législateur, elles
s’appliquent à l’intérieur des frontières nationales). Toutes les libertés
publiques sont DH, mais tout DH n’est pas des libertés publiques. Le système de déclaration préalable : les individus
Il existe une dimension complémentaire entre les DH à connotation sont libres d’agir sous réserve d’en informer une
universelle et les libertés fondamentales qui se traduisent dans des autorité administrative ou judiciaire pour lui permettre
systèmes juridiques organisés au niveau national. de contrôler l’usage qui sera fait de la liberté et
Les LP supposent que l’Etat reconnaisse aux individus le droit d’exercer, d’intervenir au cas ou celui-ci paraitrait illégal.
à l’abri des pressions un certain nombre d’activités déterminées selon un
système juridiques. Selon ce système les individus disposent d’un d’une
faculté d’agir mais avec autorisation administrative
Section 2 : Régime des libertés publiques au Maroc : le niveau normatif et institutionnel

Le niveau normatif
Les dispositions constitutionnelles qui proclament les D et L des citoyens
La constitution de 1996 : Le La constitution de 2011 : Protéger et promouvoir les dispositifs des droits de l'Homme et du droit
préambule réaffirme international. Bannir et combattre toute discrimination. La primauté du DI sur le droit interne. La
l’attachement du Maroc aux souveraineté appartient à la nation et la loi est l’expression de la volonté de la nation. Le titre II de
droits de l’homme. Le Titre l’article 19 à 40 relatif aux libertés et droits fondamentaux. Article 19 « l’homme et femme
premier énonce les libertés, jouissent des D et L à caractère civil, politique, économique, social et culturels.
l’article 9 garantit aux  Les droits accordés : art 20 relatifs au droit de la vie. Art 21 relatif au droit de la
citoyens la liberté de circuler protection des biens. Art 24 relatif à la protection de la vie privée. Art 29 relatif au droit
et de s’établir dans toutes les de grève. Les droits de l’article 31 : la santé, la protection sociale, éducation, la
parties du territoire, la liberté formation, logement, le travail et au développement durable.
d’opinion, d’expression.  Les libertés garanties : article 25 « sont garanties les libertés : de pensée, d’opinion et
L’article 10 garantit le droit à d’expression. Art 28 : la liberté de la presse. Art 29 : la liberté de réunion.
la sûreté. Article 11 Le secret  Les devoirs : article 37 : le respect de la constitution et se conformer à la loi (l’exercice
de la correspondance est des droits se fait en corrélation avec l’accomplissement des devoirs). Article 38 : la
également affirmé. Des droits contribution à la défense de la patrie et de son intégrité territoriale. Article 39 : Tous
économiques et sociaux sont supportent les charges publiques.
proclamés.
Les Dahirs de 1958 :
Dahir réglementant le droit d'association
Liberté d’association : Une convention par laquelle 2 ou plusieurs personne mettent en commun leurs connaissances ou activités
dans le but autre que de partager des Bce. Article 3 du DOC stipule : les limites de cette liberté, l’association ne doit pas être
fondée sur cause ou objet illicite, contraire à la loi et aux bonnes mœurs ou faire appel à la discrimination.
 la reconnaissance juridique de l’association : art 5 amendement par la loi 75.00 : l’association doit faire l’objet d’une
déclaration à l’autorité concernée ou par l’intermédiaire d’un huissier de justice. Cette déclaration fera connaitre : le nom
e l’objet de l’association, la liste des membres du bureau dirigeant et leurs qualités, une copie de leurs CIN et le siège de
l’association.
 Droits de l’association : toute association peut ester en justice, acquérir à titre onéreux les subventions pub, les droits
d’adhésion, les cotisations des membres, l’aide au secteur privé, les locaux destinés à l’administration et immeubles.
Article 9 : Des associations reconnues d’utilité publique : reconnue d’UP par décret sur demande. Il doit être statué sur
cette demande par décision motivée dans un délai max de 6 mois. Obligation selon cet article : doivent tenir une
comptabilité, soumettre un rapport annuel et en cas d’infraction à ses statuts, le Bce de la reconnaissance d’UP peut être
retiré par décret. Toute association d’UP jouira de faire appel à la générosité publique ou tout autre moyen autorisé
procurant des recettes. Article 9 : par dérogation à la législation en vigueur l’association pourra une fois par an, et sans
autorisation faire appel à la générosité pub ou tout autre moyen autorisé procurant des recettes.
Ce genre d’association.
 Les associations étrangères : article 21 : sont réputées AE les groupements présentant les caractères d’une association et
qui ont un siège à l’étranger, ou dont les dirigeants sont des étrangers, la moitié des membres sont des étrangers. Article
23 : Aucune association étrangère ne peut se former ni exercer son activité au Maroc si elle n'en fait la déclaration préalable
dans les conditions fixées par l'article 5. L'article 22 : précise qu'il appartient à l’autorité locale, d'inviter les dirigeants à
lui fournir par écrit tous renseignements de nature à déterminer le siège auquel ils se rattachent.
Article 27 dissolution de l’association : lorsqu'une association étrangère tombe sous le coup de la nullité ou se trouve en
infraction ou lorsque ses activités porte atteinte à l’ordre public, sa dissolution est prononcée conformément à la procédure
prévues à l'article 7 »
 Les paries politiques : Dahir relatif aux Partis Politiques et Associations à Caractère Politique. (Abrogé par l’article 61
de la loi n° 36-04 relative aux partis politiques). Dahir portant promulgation de la loi n° 36-04 relative aux partis politiques.
Dahir portant promulgation de la loi organique n°29-11.
La Loi n 36-04 relative aux partis politiques : préambule : cette loi tend à renforcer le socle de l’Etat moderne dans le
cadre de la monarchie constitutionnelle, démocratique et sociale (approche réformiste). Elle donne un cadre législatif
restituant à l’action politique sa crédibilité et constitue un rayonnement des valeurs de citoyenneté et un trait d’union entre
l’Etat et le citoyen, elle met l’accent sur la responsabilité des PP, leurs programmes et les modes de financement.
Article 1 : Le PP est une organisation permanente et à but non lucratif, dotée de la personnalité morale, instituée en vertu
d’une convention entre des personnes phys, jouissant de leurs droits C et P et partageant les mm principes, en vue de
participer, par des voies démocratiques, à la gestion des affaires publiques. Article 2 : les PP concourent à l’organisation
des citoyens, ils contribuent à l’éducation politique et à la participation à la vie politique.
L’article 7 de la Constitution de 2011 stipule : « Les partis politiques œuvrent à l’encadrement et à la formation politique
des citoyennes et citoyens, ainsi qu’à la promotion de leur participation à la vie nationale et à la gestion des affaires
publiques.
Article 2 de la loi organique 29-11 : fixe la définition du PP, les règles relatives à la constitution, à l’adhésion aux PP,
à l’exercice de leurs activités, les principes de leur administration et de leur organisation. Un PP ne peut être crée sur
une base religieuse, linguistique ou ethnique.
Dahir relatif aux rassemblements publics Dahir formant le code de la presse au Maroc
La liberté des rassemblements publics : Les rassemblements les modalités de publications des périodiques, de suspension et
publics englobent, dans la loi marocaine : LES REUNIONS d’interdiction es périodiques et le maintien des notions vagues
PUBLIQUES. LES MANIFESTATIONS SUR LA VOIE et ambiguës.
PUBLIQUE. LES ATTROUPEMENTS

La liberté syndicale :
L'action syndicale est définie et réglementée par le dahir n° 1-57-119 du 16 juillet 1957
L’idée d’un syndicat national a lentement fait son chemin et avec l’appui du mouvement national se constitua en janvier 1955, «
un comité d’organisation » qui finit par mettre sur pied, deux mois plus tard, en mars, le premier syndicat national : l’Union
Marocaine du Travail. Les syndicats, interviennent dans un domaine exclusif : la défense des intérêts économiques, industriels,
commerciaux et professionnels de leurs adhérents. Selon l’article 2, « les personnes exerçant la même profession, des métiers
similaires, la même profession libérale ou des professions connexes peuvent se constituer en syndicats ».

Le niveau institutionnel
Le Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH) créé en 1990 et réorganisé en 2001
sur la base des principes de Paris régissant les Institutions Nationales des Droits de l’Homme
En 2011, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a pris la suite du CCDH et a
été doté de prérogatives et de compétences plus élargies en matière de droits de l’Homme et de
droit international humanitaire. (Dahir n° 1.11.19, publié au Bulletin Officiel n° 5922 du 3
mars 2011)

Vous aimerez peut-être aussi