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: LA PHILOSOPHIE
Lorsqu’on parcourt l’histoire de la philosophie on se rend compte qu’il y a autant de philosophe que
de philosophies c’est-à-dire qu’il y a autant de philosophes que de points de vue, ce qui fait qu’on
n’arrive pas à s’accorder sur une définition unanime.
Nous ne chercherons pas à donner une définition unanime de la philosophie, mais nous allons chercher
à avoir une idée un peu plus exacte de l’évolution de la philosophie tout en partant de son étymologie,
son sens courant en passant par les différentes doctrines qui ont marqué son histoire en partant de
l’époque Antique en passant par l’époque Moderne jusqu’à l’époque Contemporaine. Puis nous irons
établir les rapports qui existent entre la philosophie et les autres sciences.
La question qui les habitait était celle-ci : Qu’est-ce-qui est à l’origine de toute chose, le principe
premier de toute chose, la cause, la nature ?
PYTHAGORE DE SAMOS (570 – 590) avant Jésus Christ, conscient des limites de l’homme car pour
lui n’était sage que Dieu seul. Alors il inventa le mot philosophia (amour de la sagesse) : philo =
amour ; sophia = sagesse.
Alors nous constatons que Dieu seul possède la sagesse mais l’homme peut juste rechercher cette
sagesse. Le philosophe est donc celui qui recherche la vérité. Il n’est pas celui qui possède la vérité.
Retenons que nous ne pouvons pas parler de plusieurs philosophies mais d’une seule philosophie car
nous avons plusieurs points de vue. Pour cela nous aurons plusieurs définitions.
La définition que nous devons retenir est celle-ci : la philosophie est l’amour de sagesse à la
recherche de la vérité.
Le bon philosophe se soucie du bien de l’homme et de la société. Elle développe en l’homme trois
aptitudes essentielles : l’esprit critique, l’esprit du raisonnement et l’esprit du discernement.
CHAPITRE II : DOCTRINES PHILOSOPHIQUES
L’homme s’est toujours posé la question sur l’origine de l’univers, le principe premier. Les
présocratiques (8è au 6è avant Jésus Christ) c’est-à-dire qui ont vécu avant SOCRATE ont tenté de
donner une explication scientifique. Plusieurs grandes écoles ont marqué cette période
L’école de HERACLIDE d’EPHESE : pour lui tout se meut (déplace) et se transforme. C’est
ce qu’on appelle la « loi du devenir ».
L’école des éléates à travers PARMENIDE D’ELEE : cette école réfute la loi du devenir
D’HERACLITE car pour eux tout est statique (fixe) et le mouvement est apparent.
L’école sophiste : cette école ouvre les portes sur le scepticisme intellectuel et le subjectivisme
moral. Il va falloir l’arrivée de SOCRATE pour rompre avec la doctrine de cette école.
Avec SOCRATE la philosophie devient plus rationnelle car elle passe d’une étude sur l’univers pour
devenir une science de l’homme et de son bonheur.
Nous allons étudier dix philosophes et leurs doctrines : 3 de l’époque Antique (SOCRATE, PLATON
et ARISTOTE) ; 3 de l’époque Moderne (RENE DESCARTES, AUGUSTE COMTE et
EMMANUEL KANT) ; 4 de l’époque Contemporaine (JEAN PAUL SARTRE, GABRIEL
MARCEL, HENRI BERGSON et EMMANUEL MOUNIER).
EPOQUE ANTIQUE
I- SOCRATE
Né en 469 et décédé en 399 avant Jésus Christ. Il est choqué par les malheurs qui frappent sa patrie et
décide de se consacrer à la philosophie pour travailler à la conversion morale des citoyens. Il sera
condamné pour impiété et corruption de la jeunesse. Il va boire la ciguë qui est un poison.
1- DOCTRINE
Socrate est convaincu que si l’homme commet le mal, c’est par ignorance. Pour lui « nul n’est
méchant volontairement ». Sa philosophie a un double objectif : aider les hommes à se libérer de
l’ignorance et les aider à découvrir la vérité qui est en eux. C’est pour cela qu’il fonde sa devise sur
cette phrase : « connais-toi, toi-même ». Pour lui le philosophe est un ami de la sagesse et de la vertu.
Sa philosophie est donc une morale intellectuelle, une sagesse qui aide à connaitre le bien et à le faire.
2- METHODE SOCRATIQUE
La méthode socratique repose sur un double objectif. C’est un dialogue en deux temps : l’ironie
socratique (c’est dialogue au cours duquel on aide un ignorant à sortir de son ignorance) ; la
Maïeutique (c’est un dialogue au cours duquel on aide à accoucher la vérité).
C’est avec Socrate que la philosophie prend un tournant décisif.
II- PLATON
Il a vécu de 427 à 347 avant Jésus Christ. Il est un disciple de Socrate. Il fonde une école du nom de
l’Académie. Comme ouvrages de Platon : L’Apologie de Socrate ; la République ; Le Banquet ; Le
Menon ; Le Phédon et Le Phèdre.
1- DOCTRINE
Comme Socrate, Platon est choqué par l’injustice et l’absence de la morale dans le monde. Sa doctrine
est un idéalisme dualiste. Il considère qu’il y a deux mondes : un monde sensible et un monde des
idées encore appelé un monde intelligible. Il nous invite à contempler le monde des idées car c’est le
monde le plus parfait. C’est le monde du Bien, de la Justice et de la véritable Beauté.
La théorie des idées : ici c’est l’idée qui est à la fois l’être même et la connaissance vraie
c’est-à-dire la réalité vraie, absolue, éternelle qui existe en nous et en dehors de nous.
La théorie de la réminiscence : puisque l’âme a été corrompu dans le monde sensible, elle
doit de ce fait se rappeler de la vérité qu’elle a contemplé dans le monde des idées.
La théorie de l’âme et du corps : le corps est une enveloppe, un tombeau de l’âme. Le corps
empêche à l’âme de s’élever vers le monde véritable qui est le monde des idées.
Le bien suprême réside dans la contemplation du monde véritable c’est-à-dire le monde des
idées.
III- ARISTOTE
Il est né en 384 et meut en 322 avant Jésus Christ. A 18 ans il devient élève de Platon. A 20 ans il
créait sa propre école appelée le « lycée ». Son enseignement est contraire à celui de son maitre Platon.
Pour lui c’est dans la nature qu’il faut rechercher la vérité.
Il a élaboré plusieurs théories à savoir : « la théorie de l’acte et de la puissance » ; « la théorie des
quatre causes » ; « la théorie du bonheur » et « la théorie sur les vertus ». Il est aussi le fondateur de
la science politique
EPOQUE MODERNE
IV- RENE DESCARTES
1- DOCTRINE
Il définit sa philosophie comme étant la science de ce clair et distinct (différent). Il est considéré
comme le père du rationalisme moderne. Il met au centre de sa philosophie le « cogito » (la pensée) et
la recherche de l’idée claire et distincte (contraire). Son projet est d’arriver à une science universelle
qui puisse élever la nature humaine à son plus haut degré de perfection. Pour lui l’homme est une âme
pensante. Pour lui l’homme c’est sa pensée.
Il parle également du « mauvais génie » en l’homme. Le mauvais génie nous conduit à l’erreur.
2- METHODE CARTESIENNE
La méthode de Descartes dite cartésienne se résume au doute de la méthode. Cette méthode c’est-à-
dire ce doute cartésien comprend cinq étapes :
La première certitude : après avoir douté ; Descartes met en avant la certitude du sujet qui
doute. Le sujet ici c’est le « je » : « cogito ergo sum » (je pense donc je suis). Alors si je
pense cela veut dire que j’existe.
Le principe de l’idée claire et distincte : alors une fois qu’on a douté et qu’on a été dans la
certitude, on ne peut accepter ce qui est claire c’est-à-dire tout ce dont on ne peut plus douter.
La véracité (sincérité) de Dieu : puisque l’idée de Dieu comme est un Être parfait se trouve
en lui-même alors Dieu doit exister. Dieu est alors la source de toutes nos idées claires et
distinctes (différentes). La présence de Dieu anéanti le pouvoir du mauvais génie.
Les règles de la méthode : toute la méthode de Descartes est soutenue par quatre règles : la
règle de l’évidence (il faut accepter seulement ce qui est clair et distinct) ; la règle de
l’analyse (avant tout il faut toujours examiner tous les aspects de la chose) ; la règle de la
synthèse (après toute analyse il faut rechercher les aspects différents) ; la règle du
dénombrement (toujours faire une révision générale pour ne rien oublier).
CONCLUSION
Il est contre la médiocrité intellectuelle. On lui reproche son doute ; son hypothèse du mauvais
génie ; sa preuve de l’existence de Dieu et sa conception de l’homme car pour lui l’homme
comme Dieu est une pure pensée oubliant l’aspect du corps car l’homme est aussi corps et âme.
V- EMMANUEL KANT
Philosophe Allemand né en 1724 et mort en 1804. Il a prouvé que ce n’est pas notre intelligence qui
agit sur les choses mais plutôt les choses qui agissent sur notre intelligence. Il est rationaliste comme
Descartes mais son rationalisme est trop critique. Pour lui nous devons critiquer nos connaissances,
nos jugements et notre agir. Pour lui tout agir moral doit être conforme à la raison, au devoir et à la loi.
Pour lui le bien doit être considérer comme étant un devoir.
Pour lui l’essentiel de sa philosophie est d’approfondir la connaissance sur l’homme. Il se pose la
question sur notre connaissance (que puis-je connaitre ?) et sur notre agir (que dois-je faire ?).
Comme œuvre nous avons : la critique de la raison pure en 1781 ; critique de la raison pratique en
1788 ; critique de la faculté de juger en 1790.
Grand professeur de philosophie, il se considère comme étant le grand prêtre d’une nouvelle religion
dite « religion de l’humanisme » ou encore « le positivisme ». Pour lui est réel tout ce qui peut être
vérifié par les sens. Le positivisme se définit donc comme étant une doctrine qui réduit la réalité à ce
qui peut être vérifié par les sens. Ce qui veut dire qu’en dehors des sens il n’existe rien. Cette doctrine
est contre le l’idéalisme de Platon et du rationalisme de Descartes.
Auguste COMTE vise à réformer la société mais cette réforme passe par une réforme intellectuelle.
Pour lui il évoque trois stades dans la connaissance des choses et ces trois stades correspondent à trois
caractères de sociétés différentes. Il appelle cela « la loi des trois états » :
L’état théologique : cet état correspond à la société primitive où tout est expliqué par les
puissances mystérieuses c’est-à-dire Dieu, les ancêtres et la sorcellerie.
L’état métaphysique : qui correspond à l’état moderne / modernisme. Ici les choses
s’expliquent à partir des principes abstraits, c’est-à-dire par la raison.
L’état positif : ici tout s’explique par les lois scientifiques.
La philosophie d’Auguste COMTE est donc une philosophie qui insiste sur l’importance de la science
dans l’évolution de tout homme et d’une société.
On note aussi quelques limites du positivisme : le fait de tomber dans le scientisme. Nous notons aussi
que sa religion de l’humanité est un catholicisme défiguré.
Comme écrits nous avons : Discours sur le positivisme en 1848 ; le catéchisme positiviste en 1852.
TEMPS CONTEMPORAIN
VII- JEAN PAUL SARTRE
Né en 1905 à Paris et décédé en 1980, il est l’un des philosophes Français les plus célèbres de
l’époque contemporaine. Il a été marqué négativement par la vie bourgeoise que menait sa famille,
celle de son grand-père paternel dans laquelle il a été élevé. Il est un célèbre auteur de la littérature.
Comme œuvre nous avons : la nausée en 1938 ; le mur en 1939 ; l’imaginaire en 1940 ; l’Être et le
néant en 1943 ; les chemins de la liberté en 1945 ; les mains sales en 1948.
1- DOCTRINE
Sa phrase célèbre est celle-ci : « l’existence précède l’essence ». Ici il veut nous montrer que l’homme
existe par ses actes et qu’il n’a pas une essence préétablie / préconçue. L’homme est responsable de
ses actes et il est animé d’une grande liberté.
On qualifie sa philosophie comme étant « un évangile de la liberté » car il cherche à montrer à
l’homme le chemin de la liberté. Il cherche également à dénoncer toute oppression et toute
chosification de l’homme.
« Le salaud » pour lui est toute personne qui réduit l’homme à une chose. On qualifie sa morale de
morale altruiste car elle défend les opprimés. Pour lui il rechercher sa liberté et celle des autres.
Ce qu’on reproche à SARTRE c’est d’avoir opposé l’homme à Dieu et de faire du monde un monde
sans Dieu. On lui reproche aussi d’avoir accordé à l’homme une liberté totale car ceci peut conduire
l’homme au libertinage et à l’anarchie.
Né en 1889 et mort en 1973. Il partage les mêmes idées de l’existentialisme avec SARTRE. Son
existentialisme est un existentialisme chrétien contrairement à celui de SARTRE.
Comme œuvres nous avons : le Journal métaphysique en 1921 ; un Monde cassé en 1929 ; un
Homme Dieu en 1933 ; Être et Avoir en 1935 ; Homo Viator en 1945 ; le Mystère de l’Être en 1951.
1- DOCTRINE
Il cherche à saisir l’être même de l’homme. Alors l’être de l’homme se révèle comme un mystère à
travers la foi et recueillement. Il a une conception chrétienne de l’homme et de ses différentes relations
car sa philosophie est fondée sur les valeurs de l’évangile et vise à restaurer la dignité de l’homme.
Les relations de possession : ce sont des relations d’avoir c’est-à-dire « je-cela » (entre le
sujet et l’objet).
Les relations d’objectivation : ce sont des relations d’être c’est-à-dire des relations « je-tu ».
Ce sont des relations qu’on entretient avec soi-même ; autrui et Dieu.
Pour lui l’existence précède l’essence et que la vie est absurde. En plus l’homme n’est pas, mais il
devient. Il pense que c’est à travers notre relation à Dieu que l’homme se réalise pleinement et donne
sens à sa vie. Il considère la mort comme non pas comme une fin en tout mais comme une naissance,
une séparation et une entrée dans une nouvelle vie.
Sa philosophie est une philosophie de l’espérance car il invite l’homme à ne pas désespérer mais plutôt
à accueillir la vie et la mort comme un effet d’un amour mystérieux.
Nous pouvons observer dans sa philosophie dite existentialiste une réaction contre l’oubli de l’homme
et de sa vie. Il faut redonner à l’homme sa liberté afin qu’il puisse se réaliser.
Comme œuvres nous avons : Les données immédiates de la conscience en 1889 ; Le rire en 1900 ;
L’évolution créatrice en 1907 ; L’énergie spirituelle en 1920 ; Les deux sources de la morale et de la
religion en 1932.
1- DOCTRINE
Sa philosophie est perçue comme une libération et une purification. Pour lui au lieu d’expliquer tout
par les lois scientifiques ou les lois logiques il propose qu’on se transporte à l’intérieur de l’objet pour
le mieux le connaitre. Il faut se référer à l’intuition. Il définit alors l’intuition comme étant une espèce
de sympathie (amitié) intellectuelle à travers laquelle on se transporte à l’intérieur d’un objet pour le
connaitre. On qualifie donc sa doctrine « d’intuitionnisme spiritualiste ». Mais cette doctrine n’est pas
un criticisme.
X- EMMANUEL MOUNIER
Il est né en 1905 à Grenoble en France et mort en 1950. Il a connu deux accidents qui le rendront
sourd partiellement et mal voyant. Son mariage sera un apprentissage et un modèle de la communauté.
1- DOCTRINE
Sa philosophie est une synthèse des idées positives prises dans plusieurs courants à savoir : le
rationalisme, le marxisme, l’existentialisme et le spiritualisme. Il lutte contre le capitalisme et le
fascisme (régime politique qui s’appuie sur un pouvoir fort). Sa philosophie se bat en faveur d’un
ordre plus humain.
Sa philosophie est aussi une « Révolution personnaliste » parce qu’elle combat tout ce qui opprime et
dévalorise la personne humaine.
Nous avons constaté qu’à chacune des périodes les philosophes ont essayé de réfléchir sur des
problèmes bien précis de leur temps pour mieux les connaitre et les résoudre.
Partant de Socrate jusqu’à Emmanuel MOUNIER nous avons découvert plusieurs doctrines :
l’intellectualisme moral de Socrate ; l’idéalisme de Platon ; le rationalisme de Descartes à travers le
cogito mais aussi de sa méthode dite cartésienne ; le rationalisme critique de Kant ; le positivisme
d’Auguste COMTE ; l’existentialisme de J P SARTRE ; l’existentialisme chrétien de Gabriel
Marcel ; l’intuitionnisme de BERGSON et le personnalisme communautaire d’Emmanuel
MOUNIER.
Nous pouvons retenir ceci du philosophe :
Le philosophe est un chercheur de la vérité. Il n’est donc pas un rêveur il est un homme
rationnel, intellectuel qui réfléchit sur sa vie les problèmes que traversent la société et son
époque. Il recherche donc des solutions et éveille les consciences. Il est comme un porte-
parole.
La philosophie est donc une discipline évolutive car elle évolue avec le temps dans l’espace.
Elle peut soit contredire une pensée antérieure, soit l’enrichir en la dépassant ou alors faire une
synthèse de l’ensemble des pensées antérieures. On dira donc qu’il y a autant de philosophies
que de philosophes.
Toute philosophie et tout philosophe doit être compris dans son milieu et dans son temps.
Il existe plusieurs subdivisions de la philosophie. Nous allons étudiés trois subdivisions qui ont
marqué l’histoire.
La première subdivision est celle qui identifie toute la philosophie à la métaphysique (la
métaphysique est considérée ici comme étant la philosophie première). Ici on définit la
philosophie comme étant « la science des premiers principes et des premières causes ».
La deuxième subdivision est celle où on identifie la philosophie à tout savoir rationnel. Ici on
définit la philosophie comme étant « l’ensemble de tout savoir rationnel » ou encore « la
mère de toutes les sciences ». Quant à Descartes figure marquante de cette période il définit la
philosophie comme étant « un arbre dont les racines sont la métaphysique, le tronc est la
physique et les branches représentent les autres sciences ».
La troisième subdivision est un peu plus spéciale et ne s’occupe que des normes. Cette
subdivision retient comme autres branches l’ensemble des sciences normatives entre autres :
l’Esthétique, l’Ethique et la Logique.
Si on s’en tient à l’évolution de la connaissance nous nous rendons compte que l’ensemble de ses
subdivisions sont dépassées. Quelle est donc la subdivision actuelle ?
2- SUBDIVISION ACTUELLE
La logique : c’est la branche qui s’occupe des problèmes ayant trait à la valeur de notre
connaissance. Elle se subdivise en deux sous branches à savoir : La Logique Formelle ou
Mineur (cette sous branche s’occupe de la validité de notre raisonnement) ; La logique
Matérielle ou Majeur (cette sous branche étudie la valeur de vérité de nos raisonnements et de
nos connaissances scientifiques).
La Métaphysique : elle est connue sous le nom de « philosophie première » depuis Aristote
ou encore « science des premiers principes et des premières causes ». Cette branche de la
philosophie étudie l’essence des choses, l’être de tout ce qui existe. Elle se subdivise en deux
branches : la Métaphysique Générale ou Ontologie (c’est l’étude de l’être en tant qu’être
général). La Métaphysique Spéciale (c’est l’étude de l’être sous ses divers aspects. Ici nous
aurons trois sous branches : la Cosmologie ou philosophie de la nature, L’Anthropologie
philosophique ou philosophie de l’homme et la Théodicée ou Théologie Naturelle).
L’Ethique : c’est la branche de la philosophie qui s’occupe des principes qui doivent éclairer
la conduite de l’homme. Elle se subdivise en deux branches : L’Ethique Générale (c’est
l’étude des principes généraux de la conduite humaine) ; L’Ethique Spéciale (c’est l’étude de
l’application des principes généraux aux groupes spécifiques).
La logique a donc comme devoir d’enseigner comment nous devons raisonner dans notre quête
(recherche) de la vérité ou alors dans notre désir de connaitre.
Durant le cours de logique nous chercherons à initier tous les élèves de 6 ème à une science du
raisonnement c’est-à-dire vous permettre de vous doter des instruments capables de vous aider à
améliorer et parfaire votre raisonnement et votre quête de la vérité.
La logique formelle s’occupe des opérations de l’esprit à savoir : la conception des idées ou
l’appréhension ; du jugement et du raisonnement proprement dit.
I- L’APPREHENSION ET LE TERME
On définit l’appréhension comme étant « l’étape au cours de laquelle l’esprit humain se représente
telle ou telle chose dans l’intelligence sans toute fois rien nier ou affirmer ». C’est donc une étape
où l’esprit humain conçoit des idées. Alors une fois que l’esprit humain a conçu une idée il faut
l’exprimer par des mots précis ou concepts. Le rôle de l’appréhension est donc de concevoir des idées
dans notre esprits, dans notre tête, dans notre mémoire ; une fois conçu on passe par l’expression
verbale.
Exemple : pour parler d’une maison, je dois d’abord la concevoir, la représenter dans ma tête et puis la
nommer maison.
L’abstraction est donc « cette opération mentale grâce à laquelle notre esprit est capable de
distinguer dans une chose les propriétés essentielles qui la définissent à travers un concept précis ».
Un nouveau mot intervient donc, c’est le mot « concept »
1- Le concept
Pour parler de concept il faut les caractères essentiels et particuliers retenus pour le former. Il se
définit donc en compréhension ou extension.
Exemple : Quand on parle d’un élève on voit : un Homme (être humain), son âge, on sexe, l’école, le
cartable…
On définit un terme par extension lorsqu’on détermine l’être ou les êtres auxquels il s’étend.
Lorsque la définition ne concerne qu’un seul être on parle de terme singulier (ex : cette
chemise, Mrs Mboyo). Quand la définition s’applique à une classe de personne ou chose on
parle de terme général (ex : élève, policier).
Pour classer les concepts il faut les prendre soit dans la totalité ou alors dans une seule partie de son
extension. Si le concept est pris dans la totalité de son extension on parle d’un concept universel (ex :
tous les élèves) ; et s’il est pris dans une partie de son extension on parle d’un concept particulier (ex :
quelques élèves).
Le jugement est « une opération de l’esprit qui consiste à affirmer ou à nier un rapport entre deux
concepts ou des idées ». C’est l’opération la plus importante de notre intelligence car c’est ici qu’on
fait preuve vraiment de raisonnement pour ne pas fausser notre raisonnement.
La proposition est « l’expression verbale du jugement ». La proposition se compose d’un sujet, d’un
verbe et d’un prédicat (attribut). Pour qu’on puisse parler d’une proposition il faut une bonne
connaissance des concepts ou alors les choses auxquelles la proposition renvoi.
Exemple : je ne peux pas dire que Mrs ou Mme est belle si je ne la connais pas ou alors si je ne
connais pas les traits caractéristiques de sa beauté.
1- Espèces de proposition
Pour parler de propositions il faut tenir compte soit de la quantité soit de la qualité ou alors des deux.
Si on tient compte de la quantité nous aurons les propositions universelles (si le sujet de la
proposition est pris dans toute son extension) et les propositions particulières (si le sujet de la
proposition est pris dans une partie de son extension).
Si on tient compte de la qualité nous aurons les propositions affirmatives et les propositions
négatives.
Si on combine la quantité et la qualité nous avons quatre propositions. Ces quatre propositions
constituent ce qu’on appelle « les propositions du carré logique ». Nous avons donc :
On appelle « carré logique » le carré formé à l’aide des quatre types de propositions (A, E, I et O). De
ces quatre propositions nous pouvons effectuer quatre opérations : la contradiction, la contrariété, la
subalternation et la subcontrariété.
Deux propositions sont contradictoires quand elles s’opposent en quantité et en qualité. Nous
avons la contraction entre A et O ; E et I. Ces propositions ne peuvent ni être vraies, ni être
fausses à la fois.
Deux propositions sont contraires quand elles sont toutes universelles mais s’opposent
seulement en qualité, ce qui veut dire que l’une est affirmative (A) et l’autre négatives (E).
Elles ne peuvent pas être vraies à la fois. Si l’une est vraie l’autre sera automatiquement
fausse. Mais elles peuvent être fausses en même temps.
Deux propositions sont subcontraires quand l’une est affirmative et l’autre négative. C’est
l’opposition en (I) et (O). Elles ne peuvent pas être fausses à la fois : si l’une est fausse, l’autre
sera vraie. Mais les deux peuvent être vraies à la fois.
Deux propositions subalternes : ici on ne parle pas vraiment d’opposition, c’est plutôt un
rapport entre deux propositions qui sont justes différentes en quantité. Il s’agit de (A et I ; E et
O).
La définition est une courte proposition qui exprime la nature spécifique d’un être ou d’un objet.
Le raisonnement est une opération mentale par laquelle à partir de deux ou plusieurs jugements donnés
on obtient un autre jugement. L’expression verbale du raisonnement c’est l’argument.
1.1- La déduction
La déduction est une argumentation qui part du général au particulier. On passe de l’implicite (ce qui
n’est pas expliqué) à l’explicite (ce qui est dit).
La déduction comprend : deux prémisses, une inférence (donc) et une conclusion qui est en quelques
sortes une conclusion. On distingue deux sortes de déduction :
La déduction immédiate : c’est une proposition dont l’antécédant est une seule proposition ou
une seule prémisse.
La déduction médiate. Elle est aussi appelé Syllogisme. C’est le raisonnement dans lequel de
deux propositions (prémisses), on déduit logiquement une troisième appelée conclusion. Dans
un syllogisme on a toujours trois propositions. Quand les prémisses sont vraies et la
conclusion légitime, le syllogisme est matériellement vrai et formellement correcte.
Or je suis un homme.
1.2- L’induction
L’induction est une argumentation qui va du singulier à l’universel (au général). Ici si l’on a nié ou
affirmé une proposition au singulier (particulier) cette proposition sera aussi affirmée ou niée à
l’universelle (général).
CONCLUSION
Que peut-on retenir de la logique formelle ?
La logique formelle ou petite logique est une discipline très importante pour notre raisonnement. Elle
nous instruit sur les différentes activités de l’esprit humain, elle fournit les normes capables de nous
aider à améliorer la qualité de notre raisonnement et nous aide à éviter les faux jugements et surtout
des faux raisonnements. Mais cependant nous avons quelques limites car elle ne nous enseigne que les
normes à suivre pour raisonnement sans nous offrir une garantie sur la véracité de nos jugements et de
nos raisonnements. Il faut attendre la logique matérielle pour parfaire notre jugement et raisonnement.
Au 19ème siècle la psychologie se détache de la philosophie pour devenir une science autonome appelée
« psychologie expérimentale ». Elle devient donc l’anthropologie philosophique c’est-à-dire la science de l’être
humain. Cette définition s’oppose à la cosmologie qui est la « science de l’être de l’univers » et de la théodicée
qui est la « science de l’être divin ».
II- METHODES
En définitive pour connaitre et étudier l’homme à travers ses différentes facultés (végétatives, sensitives,
appétitives et intellectuelles) une connaissance empirique/expérimentale et scientifique est toujours nécessaire.
La méthode qui convient le mieux c’est donc la phénoménologie descriptive, une approche à la fois objective et
subjective.
L’éthique se présente comme la partie théorique qui dégage les principes relatifs à la conduite humaine. La
morale veille à l’application de ces principes dans une société donnée.
JJ ROUSSEAU : pour lui la nature est le fondement de la morale. Il affirme dans ce sens « l’homme est
naturellement bon, c’est la société qui la corrompt ». C’est aussi la position de ceux qui évoquent les
lois de la nature pour justifier tel ou tel comportement. Ici on oublie que l’homme est aussi un être de
culture et non seulement de la nature.
Pour d’autres c’est la société qui fonde la moralité d’un acte : est bon ce qui est autorisé par la société.
C’est la position de ceux qui accordent une importance à la tradition, aux lois et aux coutumes mais
sans toutefois tenir compte du bon sens.
Pour d’autres encore, c’est Dieu qui est le fondement de cette moralité. Le risque ici est de confondre la
morale à la religion.
Quelques dangers qui guettent notre conscience morale : elle peut se corrompre, elle peut tomber dans le
relativisme moral et devenir scrupuleuse.
Pour les uns, les valeurs varient selon les individus, le temps et le milieu. Il n’y a donc pas une hiérarchisation
des valeurs.
Pour les autres il y a une hiérarchie objective des valeurs : les valeurs spirituelles sont supérieures aux valeurs
morales ; les valeurs morales sont supérieures aux valeurs intellectuelles et les valeurs intellectuelles sont
supérieures aux valeurs charnelles (argents, pouvoirs charnels…)
Mais les deux valeurs sont à considérer car il y a des valeurs susceptibles de faire grandir l’homme et de parfaire
son humanité ; et il arrive aussi qu’une valeur prédomine à un moment donné et donne sa forme spécifique à une
civilisation.
L’amoralisme qui est le fait de ne pas accepter ou de nier toute morale. Ici la morale est considérée comme une
distraction et pour certains c’est même un poison.
L’immoralisme qui est une attitude contraire à la morale. C’est le fait de vivre mal la morale.
CONCLUSION
En définitive l’éthique a donc pour objet le monde moral, ls valeurs morales, les lois générales et particulières
que doit suivre l’agir humain pour être conforme à la vocation de l’homme. Il s’agit ici des qualités que nous
devons adopter à travers nos actes pour répondre aux exigences profondes de notre nature et de nos relations
avec le monde, avec les autres et avec Dieu. Tout homme moral doit cultiver en lui le sens moral c’est-à-dire le
sens du bien et du mal, le sens de ce qui est permis et de ce qui est défendu. Le sens moral nous conduira donc à
la recherche des vertus et du sens de la responsabilité.
Pour les uns la philosophie Bantoue existe et elle est contenue dans les mythes, les proverbes
et les coutumes.
Pour les autres, la philosophie Africaine n’existe pas car il faudrait que certaines conditions
soient remplies telles : avoir beaucoup de philosophes ; l’Afrique doit garder un contact avec
la philosophie occidentale… Cette position est soutenue par FRANZ CRAHAY.
Une conception pyramidale des êtres : les êtres ou les forces sont hiérarchisées. Au plus haut
niveau nous avons Dieu (esprit créateur) ; au deuxième niveau nous avons les fondateurs des
clans (premiers parents) ; au troisième niveau nous avons les défunts de la tribu suivant leur
degré d’ancienneté ; au quatrième niveau nous avons les vivants suivant leur rang social ; et
enfin au cinquième niveau nous avons les forces inférieures (animales, végétales et minérales).
Le dynamisme des êtres : les êtres ne sont pas statiques, ils peuvent devenir plus forts ou plus
faibles.
La communion et l’interaction des êtres : les forces peuvent soit se renforcer soit se réduire.
Les forces positives sont celles qui renforcent les autres et les forces négatives sont celles qui
anéantissent les autres.
Pour TEMPELS, les Bantoues ont un système logique et une philosophie positive complète
fondée sur leur conception de l’être avec une grande aspiration de la vie, la vie abondante, la
vie féconde.
Plusieurs critiques ont été faites aussi bien par les Africains que par les occidentaux :
La première critique est celle des Africains qui reprochent à TEMPELS d’avoir identifier
l’être et la force. Pour Alexis KAGAME, Vincent MULAGO, et d’autres, la force est un
attribut fondamental, mais elle n’est pas à confondre avec l’essence même de l’être.
La deuxième critique concerne une confusion entretenue par TEMPELS entre le vécu et le
réfléchi ; entre le sens vulgaire et le sens informé du mot philosophie. Ceux qui critiquent
cette idée sont : Marcien TOWA et Paulin HOUNTONJI car pour eux TEMPELS a fait de
l’ethnophilosophie et non la philosophie au sens stricte.
Enfin il est reproché à TEMPELS d’avoir fait sa propre philosophie, une propre vision
philosophique Bantoue. Sa conception du « MUNTU » était propre à lui.
Pour définir la philosophie Africaine, certains insistent sur le point de départ c’est-à-dire une
philosophie faite par les Africains. D’autres par contre insistent sur le contenu c’est-à-dire la réflexion
sur les problèmes Africains. Rappelons que l’accord unanime ne sera pas fait. Nous allons nous
appuyer sur la démarche de trois philosophes à savoir :
Paulin HOUNTONDJI définit la philosophie Africaine comme étant « l’ensemble des textes
écrits par les Africains et qualifiés par leurs auteurs eux-mêmes de philosophiques ». Mais
cette définition sera rejetée par plusieurs auteurs car les écrits ne sont pas toujours qualifiés de
philosophiques par leurs auteurs.
1- Le courant idéologique
Le courant idéologique peut se définir comme étant « un effort de recherche philosophique intégrant
la lutte politique en vue d’un ordre social juste et sans discrimination ». Ce courant est perçu comme
une littérature qui a pour but le combat pour la libération des Noirs et la lutte contre le racisme. Les
partisans de ce courant affirment l’existence d’une lutte propre aux noirs.
Le courant idéologique commence entre le 18 ème et le 19ème siècle avec plusieurs penseurs tels que
Antoine Guillaume AMO, Du Bois, Marcus GARVEY, Price MARS. Mais de ce courant vont naitre
plusieurs doctrines telles que : le conscientisme, de KWAME-NKRUMAH ; le Socialisme Africain
de Julius NYERERE ; le Recours à l’authenticité de MOBUTU et la Négritude de Léopold SEDAR
SENGHOR.
Il faut rappeler que même si les autres sont restés au niveau de l’idéologie politique, SENGHOR a eu
le mérite d’avoir fait de la Négritude une philosophie personnelle, consciente et réfléchie.
2- Le courant de l’ethnophilosophie
Ce courant reconnait une philosophie Africaine traditionnelle. Le Père TEMPELS est le précurseur de
ce courant. Ce courant déments les préjugés racistes tout en affirmant l’existence d’une sagesse
raffinée dans les proverbes, les mythes et les coutumes des peuples dits primitifs. Ce courant a eu le
mérite de poser les bases d’une véritable recherche philosophique en Afrique. Ce courant aujourd’hui
garde toute sa valeur, son actualité et son importance.
3- Le courant critique
4- Le courant synthétique
Ce courant se consacre à élaborer une pensée Africaine moderne, systématique et critique. Ce courant
dépasse les limites des autres courants et encourage une production philosophique qui tient compte des
valeurs traditionnelles et des problèmes actuels de l’Afrique.
L’idée de la transcendance : le Muntu croit à l’existence d’un Être suprême, principe absolu
et cause de tout ce qui existe. Le Dieu suprême habite les hauteurs du ciel et il est au-dessus de
tous les autres dieux. Pour s’adresser à l’Être suprême, le muntu préfère s’adresser le plus
souvent aux forces intermédiaires.
L’idée de la paternité : le muntu accorde une grande importance au lignage. Dieu est le
premier Père de tous nos pères. Ici on accorde une grande importance à la notion de PERE. La
notion de Père porte en elle l’idée de dépendance, de sagesse, d’autorité et de grand respect.
Dire que Dieu est Père, cela voudrait dire qu’il est créateur, cause de tout, source de vie et
détenteur de toute puissance.
L’idée de providence : Dieu ici est considéré comme un Dieu Bon, Protecteur et Bien
Veillant. Dieu est à l’origine de tout bien et Il ne veut que le Bien de toutes ses créatures. Le
muntu reste profondément monothéiste car il croit à l’existence et même à la présence d’un
Dieu suprême qui voit tout, qui peut tout et qui sait, connait tout.
2- L’homme et ses relations
Le muntu conçoit l’univers comme un tout vivant organique, un réseau des relations vitales. Il vit
cette relation autours de trois éléments : la fraternité ou la solidarité des clans ; la fraternité cosmique
et la mort et l’au-delà.
La fraternité ou solidarité des clans : le muntu ne vit pas seul, il se définit par la famille, son clan ou
sa tribu ; la famille ici a une grande importance car la famille élargie ou le clan est perçu comme une
sorte de microcosme où on retrouve l’ancêtre fondateur en passant par les défunts, les chefs de clan et
de famille jusqu’au dernier né de la famille. Pour vivre en pais avec Dieu et les autres divinités, il faut
se conformer aux lois de la solidarité des clans et travailler à la sauvegarde des liens entre tous les
membres du clan. Pour cela il faut éviter l’égoïsme et être accueillant et ouvert envers les autres.
La fraternité cosmique : ici le muntu entretient des relations très étroites avec les forces visibles et
invisibles. Il existe une action réciproque entre l’homme et l’univers. Le muntu pour entretenir des
relations avec les autres, il passe par la danse (c’est le moyen par lequel le muntu entre en
communion avec les autres mais aussi avec les forces cosmiques) et la parole (elle est sacrée parce
qu’elle exprime la vie et la force).
La mort et l’au-delà : la mort n’est pas conçue comme une diminution de la vie, c’est par elle qu’on se
libère du corps pour entrer dans la hiérarchisation supérieure. La mort n’est donc pas la fin de la vie
mais elle est plutôt un changement de mode de vie. Le muntu se représente l’au-delà comme un
village sous terre, un village des ancêtres. A la mort on habille bien le défunt et on y met des fleurs sur
son cercueil ou sur la tombe.
Comme conséquence de la mort nous avons la séparation de l’âme du corps du défunt, mais aussi la
privation (absence) des plaisirs et enfin l’angoisse d’un voyage vers l’inconnu. Alors crée un vide dans
le clan et diminue les forces du clan ou de la famille.
Pour les Bantoues la vie devrait s’arrêter si on a atteint une extrême vieillesse. Si l’homme meurt avant
la vieillesse cela signifie que cette mort a été causé par quelqu’un, soit par les ancêtres ou soit par des
vivants. Pour se protéger contre une mort prématurée le muntu fait recourt à :
La magie : c’est une technique pour prendre des forces et se protéger contre les forces
maléfiques.
Le fétichisme : c’est le recourt à des objets matériels considérés comme possédant un pouvoir.
Cela nous sert à nous protéger ou à nuire à autrui.