Vous êtes sur la page 1sur 29

UEH/FLA

Philosophie du langage

NIVEAU III (AM/PM)


Année académique 2021-2022
Moles PAUL
paulmoles2@gmail.com
moles.paul@ueh.edu.ht

Le langage en philosophie

18/20 Avril 2022


Séance I
PLAN

1) Présentation du syllabus
2) Travaux de recherche pour la session
3) Le langage en philosophie
4) Quelques précisions terminologiques sur les concepts
(philosophie sur le langage, philosophie du langage,
philosophie de la linguistique, linguistique générale)
5) Articles à lire (exposer) pour le prochain cours (Depraz
Nathalie, 1990, la question du langage chez Platon)

 
Présentation du syllabus
Objectifs du cours :
-Etudier les éléments fondamentaux de la
réflexion philosophique du
langage.
-Réfléchir sur les questions liées à la nature du
langage, au rapport du langage avec la réalité et
l’action.
-Poser le problème du rapport entre la
linguistique et la philosophie du langage en
partant des réflexions de Benveniste (1958, 1963,
1966)
Contenus:
-Introduction : Travaux de recherche à réaliser
pour la session
-Le langage en philosophie
-La réflexion antique sur le langage (Platon) : Le
cratyle
-La réflexion antique sur le langage (Aristote) :
Les catégories/Critiques de Benveniste (1958)
-La nature du langage: Langage humain et langage
animal (Positions d’Aristote et de Benveniste)
-Sens et référence : Frege
- Les descriptions définies : Russell
-La question du sens chez Wittgenstein
-Langage et action : les actes de langage
- Performatif/constatif : Critiques d’Emile
Benveniste (1963)
DÉMARCHE PÉDAGOGIQUE
Le cours comprendra un aspect théorique et un aspect
pratique. Nous proposons la méthodologie suivante :
-Exposés théoriques du Professeur suivis de discussions
-Exposés des étudiants suivis de débats
-Ateliers de réflexion
 
EVALUATION
Travaux de recherche : 40%
Exposés et autres T.P : 20%
Examen sur table : 40%
 
Travaux de recherche pour la session
 Liste des sujets/thèmes
 
 Apports de la philosophie du langage à la
sémantique formelle
 Apports de la philosophie du langage à la

pragmatique
 La problématique des descriptions définies chez

Russell : quelques pistes de réflexion pour


comprendre le sens des noms propres en créole
haïtien
 La question du sens chez Wittgenstein : quelques
pistes de réflexion pour une étude sémantique en
créole haïtien
 Les notions de sens et de référence chez Frege :
leur pertinence pour une description du sens en
créole haïtien
 Réception critique de Benveniste des ‘catégories’
d’Aristote
 Compte-rendu critique de l’article de Benveniste
(1963) ‘La philosophie analytique et le langage’
 Wittgenstein et Austin : continuité ou
discontinuité ?
 Pour une critique de la théorie des actes de

langage d’Austin
 Le Cratyle de Platon : sa portée pour la

linguistique
 Les catégories d’Aristote : sa portée pour la

linguistique
 La question du langage chez Platon et
Aristote
 Langage et logique : quel rapport ?
 Langage et vérité : quel rapport ?
 Langage et pensée : quel rapport ?
 Le langage est-il le propre de l’homme ?

 
Plan à suivre pour la présentation des
articles
Introduction
 Contexte et problème (Une idée générale du

thème sous étude, pourquoi une telle recherche


va être réalisée ? Existe-t-il un vide ou une faille
au niveau de la littérature existant sur cette
question ? Le problème vient-il d’une observation
faite sur la réalité de fonctionnement du créole
haïtien ? Quel questionnement peut-on faire ?)
 Thèse défendue ou hypothèse du travail (idée

centrale qu’on veut soutenir/réponse provisoire


par rapport au questionnement…)
 Objectif (s) visé (s) (quels sont les objectifs à
atteindre ?)
 Méthodologie utilisée (Collecte des données,
constitution du corpus, traitement du corpus,
modalité d’analyse)
 Annonce du plan (dire ce qu’on va traiter dans
les prochaines lignes.) Comment a-t-on recueilli
les données, lesquelles a-t-on retenues?
Pourquoi ? Comment procéder pour l’analyse ?
2-Quelques éléments théoriques sur le
phénomène sous étude (Donnez en une ou
deux paragraphes une brève idée des
approches existant sur la question traitée, la
façon dont le phénomène a été étudié, quelle
approche retenir en vue d’analyser les
données ? en fonction de quoi on la retient ? sa
pertinence et ses limites…)
3-Analyse et interprétations des données du
corpus (Analyse des données recueillies en
fonction d’une approche, d’une ligne
théorique, qu’est-ce que les données vous
permettent-elles d’observer, quelles
interprétations pouvez-vous faire?)
4-Conclusion (Rappel de ce dont il a été
question dans le travail, résultats obtenus,
limites du travail, perspectives pour d’autres
travaux de recherche…)
Plan à suivre pour la présentation des articles

1) Résumé de l’article (relever les éléments essentiels


traités dans l’article)
2) Thèse de l’auteur (idée centrale ou idée défendue
par l’auteur)
3) Argumentation (les arguments que l’auteur a
proposés pour soutenir sa position/défendre sa thèse)
4) Critique de l’article (limites de l’article, autres
commentaires liés à son contenu)
5) Situer l’article par rapport au plan général du cours
(le rapport que l’article a avec le cours, pourquoi lire
un tel article dans un cours de philosophie du
langage, ce qu’il peut apporter en termes de
compréhension sur le langage)
Le langage en philosophie
D’un point de vue philosophique, le
langage est la faculté de communiquer
la pensée par un système de signes (cf.
langage des gestes) et en particulier par
le moyen de la langue (ensemble de
conventions adoptées par le corps
social) associé à la parole.
Définitions et citations sur le langage
– Marx et Engels : “Le langage est la conscience
réelle, pratique, existant pour d’autres hommes”
(Idéologie allemande)
– Saussure : “La langue est pour nous le langage
moins la parole” (Cours de linguistique générale)
– Bergson : “Le langage fournit à la conscience un
corps immatériel où s’incarner” (L’évolution
créatrice)
– Wittgenstein : “La totalité des propositions est le
langage” (Tractatus logico-philosophicus)
– Sartre : “Par langage nous entendons tous les
phénomènes d’expression et non pas la parole
articulée qui est un mode dérivé et secondaire”
(L’Etre et le Néant)
– Lévi-Strauss : “Le propre du langage est d’être
un système de signes sans rapports matériels avec
ce qu’ils ont pour mission de signifier”
https://la-philosophie.com/langage-en-philosophie (page
consultée le 17 avril 2019)
Quelques précisions terminologiques
 Philosophie sur le langage
 Philosophie du langage
 Philosophie de la linguistique
 Linguistique générale
La philosophie sur le langage
-Les philosophes traitent le langage sans qu’il soit
pour autant l’élément premier de leur réflexion
philosophique.

-Edmond Husserl, Phénoménologie  (il valorise


l’intuition comme moteur de la cognition humaine)

 -Martin Heidegger (L’existentialisme, la question de


l’être ; Il met en avant l’homme, qualifié de Dasein
« être-là » car, parmi tous les étants, seul l’homme a
la capacité de s’auto-interpréter : lui seul a la parole.)
(Cf. Adeline Yves-Marie (2015) Histoire mondiale de la
philosophie, Ellipses, Paris.)
-Jacques Derrida, Déconstruction ;
L’entreprise de « déconstruction » opérée
par Jacques Derrida subordonne les
aspects structuraux du langage comme la
grammaire de l’inconscient freudien à
l’ontologie négative d’une « différance »
inassignable (Marges de la philosophie,
1972).
La philosophie du langage
 A l’opposé, la philosophie du langage, en

son sens plénier, peut se définir comme


une réflexion qui prend au sérieux la
positivité et l’opacité nouvelles des
phénomènes langagiers jusqu’à exclure
l’idée que l’on puisse trouver en-deçà ou
au-delà du langage lato sensu un
fondement au sens.
(Cf. Vernant Denis (2009/2010), La philosophie contemporaine du
langage, Université Pierre-Mendès-France-Grenoble II.)

 
 Philosophie du langage :
Deux sens sont au moins possibles pour
l’expression « philosophie du langage ». Il
peut s’agir d’abord d’une philosophie à
propos du langage, c’est-à-dire d’une
étude qui considère le langage de
l’extérieur, comme un objet déjà connu, et
cherche ses rapports avec d’autres objets
supposés, au moins au début de
l’enquête, distincts de lui.
On s’interrogera par exemple sur les
rapports entre la pensée et la langue (l’une
a-t-elle priorité sur l’autre ? Quelles sont
leurs interactions ?)

-Une autre attitude est cependant possible


pour le philosophe qui s’intéresse au
langage, c’est de soumettre ce dernier à
une étude « interne », de le prendre lui-
même comme objet d’investigation. Dès
ses origines, la philosophie a été conduite à
ce type de recherche dans la mesure où elle
se présentait comme une réflexion.
 L’approche philosophique consiste à
élucider les notions qu’on a utilisées
pour formuler le problème, notions
qui sont généralement représentées
par des mots du langage quotidien, le
philosophe est conduit à une analyse,
qu’on peut appeler linguistique, du
sens des mots. P.241-243
 Les philosophes anglais de la première moitié
du XXème siècle qui s’intitulent eux-mêmes
« philosophes du langage » et appellent leur
recherche « philosophie analytique » ont pris le
langage comme objet et l’ont analysé de
manière interne. On peut ici citer les noms de
R. Carnap, G.E. Moore, Bertrand Russell et L.
Wittgenstein.

 Lechamp de la philosophie du langage n’est


pas nettement circonscrit : il fluctue
considérablement d’un auteur à l’autre.

(Cf. Ducrot Oswald, Schaeffer Jean-Marie (1995), Nouveau dictionnaire


encyclopédique des sciences du langage, Ed. du Seuil, Paris.)
 Philosophie du langage : Elle a pour objet
le langage lui-même et non pas la science
qui la traite. Le langage est vu dans son
être même, opposé à des objets auxquels
il touche, mais qui en sont distincts.
 Philosophie de la linguistique : Il s’agit de

l’épistémologie de la linguistique, elle


relève les difficultés qu’on assigne à la
linguistique, la méthodologie qu’on y
pratique, les options théoriques que l’on
peut y prendre.

 
 Linguistiquegénérale: Le langage est
vu dans les principes qui expliquent le
fonctionnement des langues. P.75-76
(Cf. Martin Robert (2002), Comprendre la
linguistique, PUF, Paris.)

Vous aimerez peut-être aussi