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objection : ces propositions ne sont donc pas innées. mais on donne son consentement à elles aussitôt qu'on les entend et
comprend et cela sans enseignement. puis on ne les remet jamais en doute.
→ est-ce une preuve de l'innéité ? c'en est le contraire : cela suppose que plusieurs ignorent ces principes, jusqu'à ce
qu'elles leur soient proposées. Qu'ont-elles besoin d'être proposées, si elles sont innées ?
→ si leur proposition les rend plus claires que telles que posées dans l'entendement par la nature signifie que ces
principes ont peu d'autorité en tant que principes simplement naturels. Seuls les grands esprits (observing men) pourront
nous éclairer sur ces propositions et mieux que la nature, ce qui contredit la théorie des idées innées, car elles sont
acquises, réfléchies.
→ si toute chose à laquelle on consent à la première entente, une fois les mots compris, est innée, alors toute
observation bien fondée est innée.
objection : on veut dire que l'entdt a une connaissance implicite de ces principes, mais non une explicite avant la
première entente.
→ compliqué de concevoir ce qui est signifié par un principe gravé dans l'entendement implicitement. Signifierait que
l'esprit est capable de comprendre ou consentir à ces propositions et d'y arriver seul naturellement.
Problème 1: il est plus difficile de démontrer une proposition que d'y consentir une fois démontrée or signifierait que les
démonstrations mathématiques et les premiers principes seraient reçus comme des impressions innées à l'esprit, ce que
refuserait tout mathématicien de haut niveau.
Problème 2 : l'homme est censé ne rien avoir appris de novo ; or de fait il apprend quelque chose dont il était ignorant :
→ les termes et leur signification.
→ les idées elles-mêmes à propos desquelles sont les propositions ne sont pas innées en lui.
Autre argument : une vérité innée mais auquel l'ensemble des hommes ne consentissent pas est incompréhensible. Or
c'est impossible que l'ensemble des hommes y consentissent vu ce qu'on a dit au-dessus. Ceux qui ne connaissent pas
les termes et leur signification ne peuvent y consentir.
Enfin, ces deux maximes ne sont pas les premières connues par l'enfant.
exemple : l'enfant sait que celle qui le nourrit n'est pas un chat etc. mais ce n'est pas en vertu du principe « «'Tis
impossible... » L'enfant est capable d'acquérir connaissance des impressions extérieures mais pas d'énoncer ces
principes supposés innés. Ces principes innés ne sont donc pas les premiers objets de la pensée. Or impossible qu'une
vérité innée soit inconnue à quelqu'un qui connaît déjà quelqu'autre chose.
L. II. extrait choisi.
Définition de l'idée (idea) : « whatsoever is the object of the understanding when a man thinks. » « whatever is meant
by phantasm, notion, species, or whatsoever it is which the mind can be employed about in thinking. »
→ définition qui n'a rien a voir avec celle plus tard de l'idéalisme allemand. ici idée est aussi imagination,
représentation que semble connoter phantasm ( phantasma grec ). ( pour Hegel, la recherche de la vérité ne doit pas
utiliser la Vorstellung = représentation. Elle est à bannir et appartient à la religion. )
Donc comment arrivons-nous aux idées ? qui sont les materials of all knowledge.
→ « a single word : experience. » l'expérience fonde toute notre connaissance.
→ plus particulièrement « two fountains of knowledge » qui sont :
Rq perso : distinction entre mind et understanding. que Locke utilise plus ou moins sans distinction.
mind : semble désigner un état de l'âme, une disposition, une propriété de l'homme. cf. Aristote dans De Interpretatione.
Les sons émis par la voix symbolisent les états de l'âme ( pathèmata tès psukès : on voit la racine path- ) qui eux sont
des expressions immédiates, les signes naturels de l'êtant extérieur en nous. traduit par esprit ou âme dans les
traductions.
understanding : forme en -ing, semble désigner une une faculté. voir le nous chez Platon et A. c'est ce que semble
indiquer l'extrait ci-dessous. l'entendement.
- on peut rajouter ce que Locke appelle Spirit : renvoie à une manifestation réelle du domaine spirituel.
L. II, XXI, 5. Les deux facultés de l'âme, esprit (mind).
a. la volonté (will) : the power which the mind has, to order (commander) the consideration of any idea, or the
forbearing (la patience, la tolérance) to consider it ; or to prefer the motion of any part of the body to its rest.
la volition, le vouloir (willing) = the actual exercise of that power.
We call voluntary the forbearance of that action, consequent to such order or command of the mind.
unvoluntary = whatsoever action is performed without such thought of mind.
b. l'entendement (understanding) : the power of perception.
3 sortes de perceptions ou actions de l'entendement :
- la perception des idées dans notre esprit.
- la perception des significations des signes.
- la perception de la connexion ou de la répulsion (repugnancy), de l'accord ou du désaccord (disagreement) qu'il y a
entre les idées.
Dans cette étape, l'entendement est passif. Les idées particulières des objets des sens s'introduisent dans notre esprit
qu'on le veuille ou non. De même aucun homme ne peut être totalement ignorant de ce qu'il pense.
→ ces idées simples (simple ideas), particulières, lorsqu'elles se présentent à l'esprit, l'entendement n'a pas la puissance
de les réfuter ou de les altérer lorsqu'elles ont fait leur impression, de les effacer ou d'en produire de nouvelles lui-
même.
cp avec le miroir : il ne peut altérer ni réfuter, effacer les images que les objets produisent dan la glace devant laquelle
ils sont placés.
→ l'âme est forcée d'avoir la perception de ces idées qui sont attachées à ces impressions.