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Lycée Faidherbe 15/11/17

Classe KH-BL Mathématiques

CORRIGE DE L'EPREUVE DE CONCOURS BLANC N°1 (4h)

 
0 1 0
Exercice 1 1. (M − I3 )2 =  0 0  et (M − I3 )k = 0 pour tout k > 3.
0
0 0 0
2. Pour tout n ∈ N, I3 commute avec M − I3 donc la formule du binôme s'applique :
n   n  
n
X n k n−k
X n
M = (M − I3 ) I3 = (M − I3 )k
k k
k=0 k=0

2   n        
X n k
X n k n 0 n 1 n
= (M − I3 ) + (M − I3 ) = (M − I3 ) + (M − I3 ) + (M − I3 )2 + 0
k k 0 1 2
k=0 k=3

1 n n(n+1)
 
n(n − 1) 2
= I3 + n(M − I3 ) + (M − I3 )2 =  0 1 n .
2
0 0 1

Exercice 2 1. F ⊂ E .
2. 0E = 0̃ est la fonction nulle. 0 0̃(x) dx = 0 0 dx = 0 donc 0̃ ∈ F .
R1 R1

3. Soit (f, g) ∈ F 2 et (λ, µ) ∈ R2 . Par linéarité de l'intégrale et le fait que (f, g) ∈ F 2 , on a


Z 1 Z 1 Z 1 Z 1
(λf + µg)(x) dx = (λf (x) + µg(x)) dx = λ f (x) dx + µ g(x) dx = λ × 0 + µ × 0 = 0.
0 0 0 0

Donc λf + µg ∈ F . DOnc F est stable par combinaison linéaire. Donc F est un SEV de E .

Exercice 3 1.
  
 a 0 0  
0  | (a, b, c) ∈ R3 = aE11 + bE22 + cE33 | (a, b, c) ∈ R3 = Vect(E11 , E22 , E33 ).

D=  0 b
0 0 c
 

Donc D est un sous-espace vectoriel de M3 (R) et (E11 , E22 , E33 ) est génératrice de D.
2. (E11 , E22 , E33 ) est libre (à vous). Donc (E11 , E22 , E33 ) est une base de D. Donc dim D = 3.

Exercice 4 1. Soit (a0 , a1 , a2 , a3 ) ∈ R4 . Supposons a0 P0 + a1 P1 + a2 P2 + a3 P3 = 0 (polynôme nul).


On applique cette relation en 0, 1, 2, 3 en utilisant que chacun de ces nombres est racine de trois
polynômes uniquement. Il vient a0 = a1 = a2 = a3 = 0. Donc (P0 , P1 , P2 , P3 )est libre. En outre,
|(P0 , P1 , P2 , P3 )| = 4 = dim R3 [X]. Donc B = (P0 , P1 , P2 , P3 ) est une base de R3 [X].
2. X(X − 1) = X(X − 1)(−(X − 3) + (X − 2)) = −P2 + P3 . Donc les coordonnées de X(X − 1) dans
B sont 0, 0, −1, 1. Notons b0 , b1 , b2 , b3 les coordonnées de 1 dans B . On a

1 = b 0 P0 + b 1 P1 + b 2 P2 + b 3 P3 .

On applique à 0, 1, 2, 3 pour avoir b0 = −1/6, b1 = 1/2, b2 = −1/2, b3 = 1/6.

Exercice 5 1. h = sin(1)f + cos(1)g . Donc Vect(f, g, h) = Vect(f, g).


2. Soit (a, b) ∈ R2 . Supposons que af + bg = 0 (fonction nulle). On applique ceci à x = 0 et x =
π/2 pour avoir a = b = 0. Donc (f, g) est libre. Donc (f, g) est une base de Vect(f, g, h). Donc
rg(f, g, h) = 2.
 
2 1 1
Exercice 6 1. Pour tout x = (x1 , x2 , x3 ) ∈ R3 , f (x) = xM où M =  −1 0 −1 . On montre
2 1 1
alors facilement que si (x, y) ∈ (R3 )2 et (λ, µ) ∈ R2 , on a f (λx + µy) = λf (x) + µf (y). Donc f est
linéaire de R3 vers R3 .
2. (a) x ∈ Ker(f ) ⇔ (x1 = −x3 et x2 = 0) donc
Ker(f ) = {(−x3 , 0, x3 ) | x3 ∈ R} = Vect((−1, 0, 1)) = Vect(A).
(A) est donc génératrice de Ker(f ) et libre car A 6= 0. Donc (A) est une base de Ker(f ).
(b) Ensuite, par théorème, on a
Im(f ) = Vect(f (1, 0, 0), f (0, 1, 0), f (0, 0, 1)).
Or (−1, 0, 1) ∈ Ker(f ) donc f (−1, 0, 1) = 0 donc, par linéarité, −f (1, 0, 0) + f (0, 0, 1) = 0
i.e. f (0, 0, 1) = f (1, 0, 0) donc Im(f ) = Vect(f (1, 0, 0), f (0, 1, 0)). Or le théorème du rang
assure que dim Im(f ) = dim R3 − dim Ker(f ) = 3 − 1 = 2. Donc B = (f (1, 0, 0), f (0, 1, 0)) =
((2, 1, 1), (−1, 0, −1)) est génératrice de Im(f ) et dim Im(f ) = |v|. Donc B est une base de
Im(f ). rg(f ) = dim Im(f ) = 2.
3. Ker(f ) 6= {0} donc f n'est pas injective. dim Im(f ) < dim R3 donc f n'est pas surjective. Donc f
n'est pas bijective.

Exercice 7 1. Ω est l'ensemble des poignées de 5 cartes. Donc |Ω| = 525 . Notons A l'évènement


 poignée contient au moins une dame.  Il y a 48 non-dames dans le jeu donc |A| = 48 donc

5
48 48
 
52 . Donc P (A) = 1 − 52 .
5 5
P (A) =  
5 5
2. Notons A l'évènement  la poignée contienne au moins une dame  et B l'évènement  la poignée
contient au moins un pique.  On cherche P (A ∩ B) = P (A) + P (B) − P (A ∪ B). On a
48 39 36
  
5 5 5
P (A) = 1 − 52 ,
 P (B) = 1 − 52 ,
 P (A ∪ B) = 1 − 52 .

5 5 5
48 39 36
  
+ −
Donc P (A ∩ B) = 1 − 5 5
52
 5
.
5
3. Notons C l'évènement  la poignée est une paire.  Pour fabriquer une poignée qui soit unepaire,
on choisit la valeur des deux cartes de même valeur (13 choix) puis trois autres valeurs ( 12
3 choix).


On choisit les couleurs des deux cartes de même valeur ( 42 choix) puis les couleurs destrois autres

12 4

13 × × × 43
cartes (43 choix). On a une structure d'arbre sous-jacente donc P (C) = 3
52
 2
.
5

Exercice 8 1. T ,→ G(1 − p). T (Ω) = N∗ , P (T = i) = (1 − p)pi pour tout i ∈ N∗ et E(T ) = (1 − p)−1 .


ST = T − 1. Donc (ST )(Ω) = N, P (ST = i) = (1 − p)pi+1 pour tout i ∈ N et E(ST ) = E(T ) − 1 =
(1 − p)−1 − 1 par linéarité.
2. Soient 1 6 k 6 n. Sk ,→ B(n, p). Rappeler Sk (Ω) = [[0, k]], P (Sk = i) = ki pi (1 − p)k−i et E(Sk ) =


np. Sn −Sk compte le nombre de piles pendant les n−k derniers lancers donc Sn −Sk ,→ B(n−k, p).
3. Par indépendance entre les k premiers lancers et les n − k suivants, on a
P (Sn = j ∩ Sk = i) P (Sn − Sk = j − i ∩ Sk = i) P (Sn − Sk = j − i)P (Sk = i)
PSn =j (Sk = i) = = =
P (Sn = j) P (Sn = j) P (Sn = j)
k i k−i n−k j−i k n−k
   
i p (1 − p) j−i p (1 − p)n−k−(j−i) i j−i
= n j

n−j
= n
 ,
j p (1 − p) j

avec la convention ab = 0 si b < 0 ou b > a. Si 0 6 j 6 n, comme PSn =j est une probabilité, on a



j j     
k n−k n
PSn =j (Sk = i) = 1 donc .
X X
=
i=0 i=0
i j − i j

2
Exercice 9 1. Soit (P, Q) ∈ R3 [X]2 et (λ, µ) ∈ R2 . Par linéarité de l'évaluation en un nombre et de la
dérivée, on a
 
u(λP + µQ) = (λP + µQ)(a), (λP + µQ)0 (a), (λP + µQ)(b), (λP + µQ)0 (b)
 
= λP (a) + µQ(a), λP 0 (a) + µQ0 (a), λP (b) + µQ(b), λP 0 (b) + µQ0 (b)
= λ(P (a), P 0 (a), P (b), P 0 (b)) + µ(Q(a), Q0 (a), Q(b), Q0 (b)) = λu(P ) + µu(Q).

Donc u est une application linéaire.


2. (a) Soit P ∈ Ker(u). On a P (a) = P 0 (a) = P (b) = P 0 (b) = 0. Donc a, b sont racines au moins
doubles de P . Donc P est divisible par (X − a)2 (X − b)2 . Or deg P < 4 = deg(X − a)2 (X − b)2 .
Donc P = 0. Donc Ker(u) ⊂ {0}. La réciproque étant triviale, on a Ker(u) = {0}. Donc u est
injective.
(b) Or dim R3 [X] = 4 = dim R4 < +∞ donc u est un isomorphisme de R3 [X] vers R4 .
3. u−1 est un isomorphisme donc il tranforme une base en base. Donc (L1 , L2 , L3 , L4 ) est une base de
R3 [X].
4. Soit g = (g1 , g2 , g3 , g4 ) ∈ R4 . Les contraintes de l'énoncé se traduisent par u(Pg ) = g . u étant
bijective, il existe un unique polynôme Pg ∈ R3 [X] vériant ceci : c'est Pg = u−1 (g). Par linéarité
de u−1 :
Pg = u−1 (g1 e1 +g2 e2 +g3 e3 +g4 e4 ) = g1 u−1 (e1 )+g2 u−1 (e2 )+g3 u−1 (e3 )+g4 u−1 (e4 ) = g1 L1 +g2 L2 +g3 L3 +g4 L4 .

5. u(L2 ) = e2 donc L2 (a) = L2 (b) = L02 (b) = 0. Donc L2 est divisible par (X − a)(X − b)2 . Comme
deg L2 6 3 = deg(X − a)(X − b)2 , il existe c constante telle que L2 = c(X − a)(X − b)2 . Comme
L02 = c(X − b)2 + 2c(X − a)(X − b), on a L02 (a) = 1 = c(a − b)2 donc c = (a − b)−2 donc
L2 = (a − b)−2 (X − a)(X − b)2 .
6. Soit f une fonction de classe C 4 de [a, b] vers R. D'après ce qui précède, il existe un unique polynôme
P ∈ R3 [X] tel que f (a) = P (a), f 0 (a) = P 0 (a), f (b) = P (b). On pose φ = f − P .
4! φ(x) (x − a)2 (b − x)2
(a) On xe x ∈]a, b[ et on pose λ = et θ(t) = φ(t) − λ pour tout
(x − a)2 (b − x)2 4!
t ∈ [a, b]. Par dénition, φ(a) = φ (a) = φ(b) = φ (b) = 0. Posons β(t) = (t − a) (b − t)2 pour
0 0 2

tout t ∈ [a, b]. a, b sont racines doubles de β donc β(a) = β(b) = β 0 (a) = β 0 (b) = 0. Donc
θ(a) = θ(b) = θ0 (a) = θ0 (b) = 0. Ensuite, θ(x) = φ(x) − φ(x) = 0.
(b) Le théorème de Rolle appliqué à θ sur [a, x] et sur [x, b] donne l'existence de c ∈]a, x[ et d ∈]x, b[
tels que θ0 (c) = θ0 (d) = 0. Ainsi, θ s'nnule en a < c < d < b.
(c) Le théorème de Rolle appliqué à θ0 sur [a, c], [c, d] et [d, b] donne l'existence de trois points
où θ00 s'annule. On applique le théorème de Rolle de nouveau à θ00 pour avoir deux points
où θ(3) s'annule. On applique encore le théorème de Rolle à θ(3) pour avoir y ∈]a, b[ tel que
θ(4) (y) = 0. Comme β (4) = 4! et P (4) = 0 car deg P 6 3, on a θ(4) = φ(4) − λ = f (4) − λ. Donc
θ(4) (y) = 0 = f (4) (y) − λ. Donc f (4) (y) = λ.
(d) La fonction x 7→ (x − a)(b − x) (parabole tournée vers le bas) atteint son maximum au milieu
des racines i.e. en (a + b)/2. Donc, si a < x < b, 0 6 (x − a)(b − x) 6 (b − a)/4 et donc
(x − a)2 (b − x)2 (b − a)4 (b − a)4
|f (x) − P (x)| = |φ(x)| = |λ 6 |f (4) (y)| 6 sup |f (4)
(z)| .
4! 4! 42 z∈[a,b] 384

L'inégalité est triviale pour x = a ou x = b car le membre de gauche vaut 0. Donc


(b − a)4
sup |f (x) − P (x)| 6 sup |f (4) (z)| .
x∈[a,b] z∈[a,b] 384

7. Soient f une fonction de classe C 4 de [a, b] vers R et x0 , x1 , . . . , xn des nombres tels que a = x0 <
x1 < · · · < xn = b.
(a) On applique le 4. précédent sur chaque intervalle [xi−1 , xi ] à la place de [a, b].

3
(b) D'après ce qui précède, si x ∈ [xi−1 , xi ], on a
(xi − xi−1 )4 δ4
|f (x) − f˜(x)| 6 sup |f (4) (z)| 6 sup |f (4) (x)| .
z∈[xi−1 ,xi ] 384 x∈[a,b] 384
Ceci étant vrai pour tout 1 6 i 6 n, on a bien
δ4
sup |f (x) − f˜(x)| 6 sup |f (4) (z)| .
x∈[a,b] z∈[a,b] 384

Exercice 10 1. Pour rester dans l'urne 1, il faut tirer les boules1 ou 3 donc
122 2
P (U1 ∩ U2 ∩ U3 ) = P (U1 )PU1 (U2 )PU1 ∩U2 (U3 ) = = .
233 9
2. Soit n ∈ N∗ . (Un , Un ) est un s.c.e. donc la formule des probabilités totales donne
2 1 2 1 1 1
an+1 = P (Un+1 ) = P (Un )PUn (Un+1 )+P (Un )PUn (Un+1 ) = P (Un ) +P (Un ) = an + (1−an ) = an + .
3 2 3 2 6 2
(an ) est une suite arithmético-géométrique. Son point xe vérie l = 16 l + 1
2 i.e. l = 53 . (an − l) est
une suite géométrique de raison 1
6 donc
1 1 −1 3
∀n ∈ N∗ , an = ( )n−1 (a1 − l) + l = ( )n−1 + .
6 6 10 5
3
Comme 1
6 ∈] − 1, 1[, on a lim an = l = .
n→+∞ 5
3.
12 1
P (U1 ∩ U2 ) = P (U1 )PU1 (U2 ) = = .
23 3
1 −1 3 35 7
P (U2 ) = a2 = ( ) + = = .
6 10 5 60 12
7 8
P (U1 )P (U2 ) = 6= = P (U1 ∩ U2 ).
24 24
Donc U1 , U2 ne sont pas indépendants (mais presque !).
4. Soit n ∈ N∗ et 1 6 i 6 5.
an 13 si 1 6 i 6 3,

P (Xn = i) = P (Un )PUn (Xn = i) + P (Un )PUn (Xn = i) =
(1 − an ) 21 si 4 6 i 6 5.
31 1 21 1
5. Si 1 6 i 6 3, lim P (Xn = i) = = . Si 4 6 i 6 5, lim P (Xn = i) = = .
n→+∞ 53 5 n→+∞ 52 5
6. Y ,→ U([[1, 5]]). D'après le cours, E(Y ) = (1 + 5)/2 = 3.
7. T1 (Ω) = N∗ . P (T1 = 1) = P (U1 ) = 1/2. Si k > 2, la formule des probabilités composées donne
1 1 k−2 1 1
P (T1 = k) = P (U1 ∩ . . . ∩ Uk−1 ∩ Uk ) = ( ) = ( )k .
2 2 2 2
(le premier 12 correspond à commencer dans l'urne 2 puis le ( 21 )k−2 correspond à piocher k − 2 fois
la n°5 puis le dernier 12 correspond à piocher la n°4). Ainsi, pour tout k ∈ N∗ , P (T1 = k) = (1/2)k =
(1/2)(1/2)k−1 . Donc T1 ,→ G(1/2) et E(T1 ) = 2.
8. Soit i > 2. Ti − Ti−1 est le temps qu'il faut attendre pour revenir dans l'urne 1 sachant qu'on y
démarre. (Ti − Ti−1 )(Ω) = N∗ . P (Ti − Ti−1 = 1) = 23 . Si k > 2, un raisonnement analogue au
précédent montre que
1 1 k−2 1 1 1
P (Ti − Ti−1 = k) = ( ) = ( )k−1 .
3 2 2 3 2
Ainsi,
+∞ +∞
X 2 X 1 1 k−1
E(Ti − Ti−1 ) = kP (Ti − Ti−1 = k) = + k ( )
3 3 2
k=1 k=2
+∞
2 1 1 X 1 1 1 1 4 5
= − + k( )k−1 = + = + = .
3 3 3 2 3 (1 − (1/2))2 3 3 3
k=1

4
9. Par télescopage, pour tout i > 2, on a
i
X 5(i − 1)
E(Ti ) = E(T1 ) + E(Tj − Tj−1 ) = 2 + .
j=2
3

10. Sn = Y1 + Y2 + · · · + Yn .
11. E(Sn ) = E(Y1 )+· · ·+E(Yn ). Or E(Yi ) = P (Xi = 1) → 1/5 quand i → +∞. Donc lim E(Sn )/n =
n→+∞
1
. Donc E(Sn ) ∼ n
5 quand n → +∞.
5

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