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I. DEFINITIONS :
On appelle matrice de type (𝑛, 𝑚)un tableau de réels 𝑎𝑖𝑗 ; 1 ≤ 𝑖 ≤ 𝑛 et 1 ≤ 𝑗 ≤ 𝑚 ; i
désignant la ligne et j désigne la colonne
𝑎11 𝑎1𝑗 𝑎1𝑛
𝐴 = (𝑎𝑖𝑗 ) = ( 𝑎𝑖1 𝑎𝑖𝑗 𝑎𝑖𝑛 )
𝑎𝑛1 𝑎𝑛𝑗 𝑎𝑛𝑛
𝑎𝑖𝑗 S’appelle le terme général de la matrice
On note 𝑀(𝑛,𝑚) (ℝ) : l’ensembles des matrices de type (𝑛, 𝑚)
Exemple
A = (1 2 3 4) est de type (1,4)
La matrice de type (1,4) B = (1234) est une matrice ligne
5
2
La matrice de type (4,1)𝐶 = ( ) est une matrice colonne
7
1
Rq : si m = n la matrice est une matrice carrée d’ordre n se note 𝑀𝑛 (ℝ)
Les éléments a11,a22,…,ann sont appelés diagonales principale leur somme est appelé
la trace de A : Tr(A) = ∑𝑛𝑖=1 𝑎𝑖𝑗
−1 1 −1
Ex A = (−3 4 −3) ; Tr(A) = -1+4+2 = 5
−1 1 2
Matrice transposé : matrice de type (𝑛, 𝑚) obtenu en changeant les lignes et les
colonnes d’une matrice 𝑀(𝑛,𝑚) (ℝ) est appelé la transposé de A et noté 𝑡𝐴 (
transposée)
1 4
𝟏 𝟐 𝟑
EX A = ( ) 𝒕 = (2 5 )
𝟒 𝟓 𝟔 𝑨
3 6
Matrice symétrique et antisymétrique : une matrice carrée est dite symétrique
lorsque les éléments 𝑎𝑖𝑗 et 𝑎𝑗𝑖 symétrique par rapport à la diagonale principale
sont égaux quelle que soit i et j 𝑎𝑖𝑗 = 𝑎𝑗𝑖 c.à.d. 𝑡𝐴 = 𝐴
𝑎 𝑏 𝑐
Exemple (𝑏 𝑑 𝑓 )
𝑐 𝑓 𝑒
Une matrice carrée est dite antisymétrique lorsque les éléments 𝑎𝑖𝑗 et 𝑎𝑗𝑖 symétrique
par rapport à la diagonale principale sont opposés quelle que soit i et j 𝑎𝑖𝑗 =
−𝑎𝑗𝑖 c.à.d. . 𝑡𝐴 = − 𝐴 ,les termes de la diagonale principales égaux à leurs
opposés sont nuls
0 −𝑎
Exemple ( )
𝑎 0
- toute matrice carrée s’écrit comme somme d’une matrice symétrique et antisymétrique
M + tM M − tM 7 5 7 2 0 3
M= ainsi ( ) = ( ) + ( )
−1 5 2 5 -3 0
1 0
Matrice diagonale : quelle que soit 𝑖 ≠ 𝑗 𝑎𝑖𝑗 = 0 ; ex ( ) = 𝑑𝑖𝑎𝑔(11)
0 1
Matrice triangulaire inférieur, supérieur : une matrice carrée est dite triangulaire
𝑎 0 0
inférieur si 𝑖 < 𝑗, 𝑎𝑖𝑗 = 0 𝑒𝑥 (𝑑 𝑏 0)
𝑒 𝑓 𝑐
𝑎 𝑑 𝑒
Matrice carrée est dite triangulaire supérieur si 𝑖 > 𝑗, 𝑎𝑖𝑗 = 0 𝑒𝑥 (0 𝑏 𝑓 )
0 0 𝑐
II. Opérations sur les matrices
1) Égalité et matrice nul : soient les matrices A et B ; 𝐴 = (𝑎𝑖𝑗 ) ∈ 𝑀(𝑛,𝑚) (ℝ) ;
𝐵 = (𝑏𝑖𝑗 ) ∈ 𝑀(𝑛,𝑚) (ℝ)
On dit que A et B sont égaux (𝑨 = 𝑩) si 𝑎𝑖𝑗 = 𝑎𝑗𝑖 ,quelle que soit i et j(nm
égalité)
Une matrice est dite nulle si tous les éléments sont nuls (A = 0)
2) Addition et soustraction : la somme de deux matrices 𝐴 + 𝐵 = (𝑐𝑖𝑗 ) ∈
𝑀(𝑛,𝑚) (ℝ) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑐𝑖𝑗 = 𝑎𝑖𝑗 + 𝑏𝑖𝑗
De même on définit la déférence de deux matrices 𝐴 − 𝐵 = (𝑐𝑖𝑗 ) ∈
𝑀(𝑛,𝑚) (ℝ) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑐𝑖𝑗 = 𝑎𝑖𝑗 − 𝑏𝑖𝑗
Propriété : 𝐴, 𝐵, 𝐶 ) ∈ 𝑀(𝑛,𝑚) (ℝ)
* 𝐴 + 𝐵 = 𝐵 + 𝐴 (Loi commutative)
* 𝐴 + (𝐵 + 𝐶) = (𝐴 + 𝐵) + 𝐶 (Loi associative)
* 0: 𝑚𝑎𝑡𝑟𝑖𝑐𝑒 𝑛𝑢𝑙 𝑒𝑠𝑡 𝑙′ 𝑒𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑛𝑒𝑢𝑡𝑟𝑒: 𝐴 + 0 = 0 + 𝐴 = 𝐴
* 𝑐ℎ𝑎𝑞𝑢𝑒 𝑚𝑎𝑡𝑟𝑖𝑐𝑒 𝑎𝑑𝑚𝑒𝑡 𝑢𝑛 𝑜𝑝𝑝𝑜𝑠é (−𝐴): 𝐴 + (−𝐴) = (−𝐴) + 𝐴 = 0
(𝐴 + 𝐵) = 𝐴 + 𝐵 = (𝐴 + 𝐵) ∀ ∈ ℝ
𝒕(𝐴+𝐵) = 𝒕𝑨 + 𝒕𝑩
3) Multiplication par un scalaire : la multiplication d’une matrice A par un
scalaire ∈ ℝ ; 𝐴 = (𝑎𝑖𝑗 ) ; 𝐴 ∈ 𝑀(𝑛,𝑚) (ℝ)
4)Multiplication d’une matrice ligne par une matrice colonne : considérons
𝑏1
.
une matrice ligne A=(a1 ….an) et une matrice colonne B=( ) par définition ,le
.
𝑏𝑛
produit AB de la matrice A par la matrice B est une matrice ayant un seul élément
(𝑎1 𝑏1 + 𝑎2 𝑏2 + ⋯ . . +𝑎𝑛 𝑏𝑛 )
5)Multiplication de deux matrices :
soit 𝐴 ∈ 𝑀(𝑛,𝑝) (ℝ) et 𝐵 ∈ 𝑀(𝑝,𝑞) (ℝ) , par définition le produit AB dans cet ordre
est la matrice C ∈ 𝑀(𝑛,𝑞) (ℝ)tel que 𝐶 = (𝑐𝑖𝑘 ), 1 ≤ 𝑖 ≤ 𝑛, 1 ≤ 𝑘 ≤ 𝑞
𝑎11 . 𝑎1𝑗 . 𝑎1𝑝 𝑏1 1 𝑏1𝑘 𝑏1𝑞
. . . . . . . .
𝑞 𝑎𝑖1 . 𝑎𝑖𝑗 . 𝑎𝑖𝑝
𝑐𝑖𝑘 = ∑𝑗=1 𝑎𝑖𝑗 𝑏𝑗𝑘 . 𝑏𝑗𝑘 . =
. . . . . . . .
(𝑎𝑛1 . 𝑎𝑛𝑗 . 𝑎𝑛𝑝 ) (𝑏𝑝1 𝑏𝑝𝑘 𝑏𝑝𝑞 )
𝑐11 . 𝑐1𝑞
. . .
. 𝑐𝑖𝑘 .
. . .
(𝑐𝑛1 . 𝑐𝑛𝑞 )
2 3 −1 −2
1 2
Ex : A = (4 5) B = ( ) ; AB = (−1 −2)
-1 -2
6 7 −1 −2
1 2 5 0 3 4
( ).( )=( )
3 4 −1 2 11 8
5 0 1 2 5 10
( ).( )=( ).
−1 2 3 4 5 6
1 1 0 2
Ex : soit𝐴 = ( ) 𝑒𝑡 𝐵 = ( )
2 3 1 1
1)calculer :𝐴𝐵, 𝐵𝐴, 𝐴2 = 𝐴. 𝐴, 𝐵2 = 𝐵. 𝐵, (𝐴 + 𝐵)2 = (𝐴 + 𝐵). (𝐴 + 𝐵)
2)comparer (𝐴 + 𝐵)2 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐴2 + 2𝐴𝐵 + 𝐵2 𝑒𝑡 𝐴2 + 𝐴𝐵 + 𝐵𝐴 + 𝐵2
1 3 4 6 3 4 2 2
𝐴𝐵 = ( ) ; 𝐵𝐴 = ( ) ; 𝐴2 = ( ) ; 𝐵2 = ( ) ; (𝐴 + 𝐵)2
3 7 3 4 8 11 1 3
10 15
=( )
15 25
3 4 2 6 2 2 7 12
3) 𝐴2 + 2𝐴𝐵 + 𝐵2 = ( )+( )+( )=( ) ≠ (𝐴 + 𝐵)2
8 11 6 14 1 3 15 28
3 4 1 3 4 6 2 2
𝐴2 + 𝐴𝐵 + 𝐵𝐴 + 𝐵2 = ( )+( )+( )+( ) = (𝐴 + 𝐵)2
8 11 3 7 3 4 1 3
Conclusion :le produit remarquable ne sont que si le produit est commutatif
−3 −1 −1
Ex2 : 𝐴 = (−6 1 −2) calculer 𝐴2 ; 𝐴3 et vérifier 𝐴3 + 2 𝐴2 – 5𝐴 – 6𝐼3 = 0
2 1 0
Enduire que A est inversible et calculer 𝐴−𝟏 ?
Indications :
13 1 5 -35 -7
-15
𝟐 3
𝑨 = ( 8 5 4) ; A = (-46 -18)
1
-12 -1 -4 34 7
14
1 1
𝐴[𝐴2 + 2𝐴 − 5𝐼3 ] = 𝐼3 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝐴−1 = [𝐴2 + 2𝐴 − 5𝐼3 ]
6 6
8) Formule du binôme :
On rappelle 𝐴1 = 𝐴
𝐴𝑝 = 𝐴𝐴𝑝−1 =𝐴𝑝−1 𝐴 Par convention 𝐴0 = 𝐼3
Formule du binôme : soit 𝐴 ∈ 𝑀(𝑛,𝑚) (ℝ) et 𝐵 ∈ 𝑀(𝑛,𝑚) (ℝ)
SI 𝐴𝐵 = 𝐵𝐴, alors quel que soit 𝑛 𝐼𝑁 ∗ ; (𝐴 + 𝐵)𝑛 = ∑𝑛𝑘=0 𝐶𝑛𝑘 𝐴𝑘 𝐵𝑛−𝑘 =
2 1 1
𝑛 𝑘 𝑘 𝑛−𝑘
∑𝑘=0 𝐶𝑛 𝐵 𝐴 Exemple : considérons la matrice A = (0 2 1) et calculons A3
0 0 2
0 1 1 2 0 0 0 1 1
On a 𝐴 = (0 0 1) + (0 2 0) = J + 2I3 ; 𝑎𝑣𝑒𝑐 J = (0 0 1)
0 0 0 0 0 2 0 0 0
𝑛 𝑛