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Objectifs :
Faire acquérir et maîtriser les méthodes mathématiques nécessaires à la
compréhension des unités d’enseignement du génie.
Contenu
Algèbre linéaire : matrices – déterminants – Inversions – diagonalisation des
matrices carrées.
Analyse : Fonctions : Fonctions hyperboliques, fonctions de plusieurs variables,
dérivées partielles, différentiabilité, développements limités, formule de Taylor,
extrémums. Intégration : Intégrales curvilignes, intégrales doubles et triples,
intégrales de surface et formule d’analyse vectorielle. Notions de gradients,
rotationnel, divergence.
Equations différentielles : Equations à variables séparables, Equations
différentielles linéaires à coefficients constants. Transformations de Laplace –
Série de Fourier- Systèmes d’équations différentielles.
Equations aux dérivées partielles : Caractérisation – résolution.
Bibliographie:
CHAPITRE 1 :
1. Définitions
⋯ ⋯ ⋯ ⋯
⎡ ⋯ ⋯ ⎤ ⋯ ⋯
⎢ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⎥ ⎛ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮⎞
=⎢ ⋯ ⋯
⎥ ou =⎜ ⋯ ⋯ ⎟
⎢ ⎥ ⎜ ⎟
⎢⋮ ⋮ ⋮ ⋮⎥ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮
⎣ ⋯ ⋯ ⎦ ⎝ ⋯ ⋯ ⎠
Dans cette écriture, chacun des éléments de est repéré par un indice double
situant, respectivement, la ligne et la colonne où se trouve cet élément. Ainsi
est l’élément de situé sur la 2 ligne et la 1 colonne.
Une matrice n’a pas de valeur numérique. Elle est simplement utilisée pour
simplifier l’écriture d’une certaine quantité d’informations et permet une
manipulation facile du point de vue mathématique.
2. Types de matrices
Une matrice ne contenant qu’une seule ligne = 1 est appelée matrice ligne ou
vecteur ligne.
Exemple :
= (5 6 4 2 − 1)
Une matrice ne contenant qu’une seule colonne = 1 est appelée matrice
colonne ou vecteur colonne.
Exemple :
5
= −2
3
Une matrice dont tous les éléments sont nuls est appelée matrice nulle et est
notée o.
Exemple :
0 0
= 0 0
0 0
Une matrice ayant même nombre de lignes que de colonnes ( = ) est appelée
matrice carrée d’ordre n. C’est une matrice de format ( , ) ou ( × ) ou
simplement matrice carrée d’ordre n. Les éléments de cette matrice sont
appelés éléments diagonaux.
Exemple : La matrice A suivante est une matrice carrée d’ordre 3.
2 7 1 2 7 1
= 3 9 4 = 3 9 4
1 0 5 1 0 5
Matrice triangulaire :
Une matrice carrée dont tous les éléments au-dessous de la
diagonale principale sont nuls est appelée matrice triangulaire
supérieure.
Exemple :
2 9 1
= 0 7 5
0 0 3
Une matrice carrée dont tous les éléments au-dessus de la diagonale
principale sont nuls est appelée matrice triangulaire inférieure.
Exemple :
2 0 0
= 5 7 0
1 9 3
Une matrice carrée est dite matrice triangulaire si elle est triangulaire
supérieure ou triangulaire inférieure. De cette définition, on retient
que la matrice diagonale est à la fois triangulaire supérieure et
triangulaire inférieure.
Exemple :
( + )= +
( ∙ )= ∙
= .
Si ∈ℳ , ( ) et ∈ ℳ , ( ), on a :
( ∙ )= ∙ .
0 0 1 0 0 −1
= 0 0 3 ; = 0 0 −3
−1 −3 0 1 3 0
+ = + .
Exemple :
1 2 −3 3 1,2 0 4 3,5 −3
2 1 −2 + 0 1 0 = 2 2 −2
0 −12 √5 0 1 0 0 −11 √5
⎡ ⎤
⎢ ⎥
=[ ⋯ ] = ⎢ ⎥.
⎢⋮⎥
⎣ ⎦
On a :
∙ = ∙ + ∙ +⋯+ ∙ =
Soient :
⋯ ⋯
⋮ ⋮ ⋮ ⋮
⎛ ⋯ ⋯ ⎞ ⎛⋮⎞
=⎜⋮ ⎟ =⎜ ⎟
⎜ ⋮ ⋮ ⋮ ⎟ et ⎜ ⎟
⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮
⎝ ⋯ ⋯ ⎠ ⎝ ⎠
⎛ ⎞
⋯ ⋯ ⎜ ⎟
⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⎜ ⋮ ⎟
⎛ ⋯ ⋯ ⎞ ⎛⋮⎞ ⎜ ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⎟×⎜ ⎟=⎜ ⎟
⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⎜ ⎟
⋮
⎝ ⋯ ⋯ ⎠ ⎝ ⎠ ⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎝ ⎠
Exercice :
Soient A, B, C, D et E les matrices suivantes :
1 3 1 2 2 1 2 2
2 1 2
= ; = −1 ; = 6 4 1 ; = 3 2 3 ; = 3
3 −2 0
4 5 4 1 1 2 2 1
Calculer ∙ , ∙ et + .
Résolution
1
2 1 2 2 × 1 + 1 × (−1) + 2 × 4 9
∙ = × −1 = =
3 −2 0 3 × 1 + (−2) × (−1) + 0 × 4 5
4
Calcul de ∙
3 1 2 2 3×2+1×3+2×1 11
∙ = 6 4 1 × 3 = 6 × 2 + 4 × 3 + 1 × 1 = 25
5 4 1 1 5×2+4×3+1×1 23
Calcul de +
Exemple :
1 2 −5 1 9 1
=
3 4 7 0 13 3
1 2 5 7 14 23
=
3 4 6 8 39 53
0 1 1 2 3 4 2 1 1 2 0 1
= ≠ =
1 0 3 4 1 2 4 3 3 4 1 0
17 15 14
= 28 28 22
26 25 21
Si A est une matrice de format (2,2) et B de format (2,3) alors le produit AB existe
mais BA n’existe pas.
De façon générale si deux matrices A et B sont données et les produits AB et BA
existent, on n’a pas souvent = .
Propriétés
Sous réserve de compatibilité de formats, on a :
( )=( )
( + )= +
( + ) = +
( )=( ) = ( )
Si et sont les matrices unités d’ordre et et A une matrice de format
( , ), on a :
= et = .
Exemple :
1 0 0 0
= et = alors = 0 et BA = B.
0 0 1 0
Théorème
Pour une matrice carrée M on définit le carré de M par = ∙ .
On définit de même, le cube de M … puis, plus généralement, la puissance
de M, notée , comme étant le produit de M par elle-même fois.
Une matrice M est dite idempotente si elle est égale à son carré c'est-à-
dire :
= .
Dans ce cas, on a :
= ≥ 2.
Une matrice M est nilpotente si l’une de ses puissances est la matrice
nulle :
∃ ≥ 1, = 0.
6. Trace d’une matrice
On appelle trace d’une matrice carrée A le scalaire noté ( ) égal à la somme des
éléments diagonaux de A. Ainsi pour une matrice = on a par
définition :
( )= .
Propriétés :
Exercice
Soient les matrices A, B, C, D, E et F et le vecteur ⃗ définis par :
1 1 2
⎛ 3 3 3⎞
1 6
2 4 2 2 3 1 1 2
= ⎜− ⎟; = 2 5 ; = ; = ; = ;
⎜ 3 3 3⎟ 1 5 2 −1 −2
1 3
2 1 1
⎝ 3 −
3 3⎠
1
⃗= 5
2
1. Effectuer, lorsque cela est possible, les produits deux à deux des matrices
suivantes.
2. Calculer .
3. En déduire la valeur de ∙ ⃗.
CHAPITRE 2
DETERMINANT ET INVERSE D’UNE MATRICE
CARREE
é ( )= = − .
Interprétation géométrique :
Exercice :
2 1
= = 4 − 1 = 3 et le résultat étant positif, cela entraîne que la base ( ⃗, ⃗ )est .
1 2
THEOREME
∀( , ) ∈ , é ( , )=− é ( , )
é ( )=1
Soit une autre base de
∀( , ) ∈ , é ( , )= é ( )∙ é ( , )
é ( )= = − +
= − +
Exemple :
Soit le déterminant :
1 2 3
= 5 0 4
7 −2 1
1 2
=4 = (−1) × ∆ = (−1) × = −16.
7 −2
Exemple
Soit
2 1
=
3 4
La comatrice de A est :
( )= 4 −3
−1 2
et la matrice adjointe de A est :
( )= 4 −1
.
−3 2
é ( ) = (− ) ∆ + ⋯ + (− ) ∆ = +⋯+
é ( ) = (− ) ∆ + ⋯ + (− ) ∆ = +⋯+
Exemple :
Soit
5 1 −2
= 3 2 1
2 3 −2
Déterminons la comatrice de M notée com(M).
2 1
=5 ; ∆ = = −7 ; = (−1) × ∆ = (−1) × (−7) = −7
3 −2
3 1
=1 ; ∆ = = −8 ; = (−1) × ∆ = (−1) × (−8) = 8
2 −2
3 2
= −2 ; ∆ = =5 ; = (−1) × ∆ = (−1) × (5) = 5
2 3
1 −2
=3 ; ∆ = =4 ; = (−1) × ∆ = (−1) × (4) = −4
3 −2
5 −2
=2 ; ∆ = = −6 ; = (−1) × ∆ = (−1) × (−6) = −6
2 −2
5 1
=1 ; ∆ = = 13 ; = (−1) × ∆ = (−1) × (13) = −13
2 3
1 −2
=2 ; ∆ = =5 ; = (−1) × ∆ = (−1) × (5) = 5
2 1
5 −2
=3 ; ∆ = = 11 ; = (−1) × ∆ = (−1) × (11) = −11
3 1
5 1
= −2 ; ∆ = =7 ; = (−1) × ∆ = (−1) × (7) = 7
3 2
−7 8 5
( )= = −4 −6 −13
5 −11 7
−7 −4 5
( )= ( )= 8 −6 −11
5 −13 7
é =
Exemple :
2 4 3 6
0 1 2 1
=
0 0 4 2
0 0 0 3
é ( ) = 2 × 1 × 4 × 3 = 24.
Théorème :
Une matrice diagonale ou triangulaire est inversible si et seulement si tous ses
éléments diagonaux sont non nuls.
1.5. Propriétés
Propriété 1
La valeur d’un déterminant est inchangée si l’on ajoute à une ligne
(respectivement une colonne) une combinaison linéaire des autres lignes
(respectivement des autres colonnes).
Exemple : Le déterminant de la matrice carrée M suivante :
5 1 −2
= 3 2 1
2 3 −2
reste inchangé si l’on additionne à la 2e ligne 3 fois la 1e ligne moins la 3e ligne
( = +3 − ):
5 1 −2 5 1 −2
é ( )= 3 2 1 = − = −37.
2 3 −2 2 3 −2
Propriété 2
Lorsqu’on multiplie une ligne (ou une colonne) d’une matrice A par un coefficient
, alors la valeur de son déterminant est également multipliée par .
Les matrices
5 1 −2 5 1 −
= et = 3 2
2 3 −2 2 3 −
Par contre, si l’on multiplie toute la matrice M par 2, par exemple, cela revient à
multiplier chacune de ses trois lignes (ou de ses trois colonnes) par 2. Le
déterminant est alors multiplié par 2 × 2 × 2. Ainsi é (2 ) = 8 é ( ).
é ( )= é ( ).
Propriété 3
La valeur du déterminant est multipliée par −1 si l’on permute deux lignes (ou
deux colonnes).
Propriété 4
On a :
é = é ( ).
Propriété 5
é ( ) = é ( ) ∙ é ( ).
Une matrice carrée d’ordre est dite inversible s’il existe une matrice carrée
de même taille, telle que ∙ = . Dans ce cas est dite .
Une matrice non inversible est dite è .
Si est inversible, son inverse est unique et est notée . La matrice est
également inversible et son inverse est la matrice .
Théorème
Si et sont deux matrices inversibles de même taille alors le produit ∙ est
inversible et son inverse est la matrice ∙ .
Une matrice carrée est inversible si et seulement si son déterminant est non
nul. Dans ce cas, son inverse est égale à la transposée de la de M
divisée par le déterminant de .
= ∙ ( )
é ( )
Exercice
Déterminer, si elles existent, les inverses des matrices :
5 1 −2
4 −2
= et = 3 2 1
2 −1
2 3 −2
On a :
Par rapport à la matrice , son déterminant était calculé et vaut – 37. Elle est
donc inversible.
La comatrice de est :
−7 8 5
( ) = −4 −6 −13
5 −11 7
1 −7 −4 5 1 7 4 −5
= ∙ ( )= 8 −6 −11 = −8 6 11
é ( ) −37 37
5 −13 7 −5 13 −7
Propriété
Une famille ( ⃗, ⃗, ⋯ , ⃗) est une base de ℝ si et seulement si :
é (( ⃗, ⃗, ⋯ , ⃗) ≠ 0.
Théorème :
Si A et B deux matrices carrées inversibles, alors :
est inversible et ( ) =
est inversible et = ( )
est inversible et ( ) = ∙ .
CHAPITRE 3
SYSTEMES LINEAIRES ET
MATRICES
Nous pouvons regrouper d’une part les inconnues en un vecteur et les éléments
des seconds membres en un vecteur . Ces deux vecteurs sont de dimension .
D’autre part, les coefficients forment la matrice carrée de taille du système.
Soit :
⋯ ⋯
⋯ ⋯
⎛⋮⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⋮ ⋮ ⋮ ⎞
⋮
=⎜ ⎟ ; =⎜ ⎟ ; =⎜ ⋯ ⋯ ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮
⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⋯ ⋯ ⎠
2 +2 + =2
⎧
⎪
Exemple : Résoudre +2 + = 1
⎨
⎪
⎩ −2 +2 =3
2 + 2 + =2
2 +2 + =2 ⎧
⎧ ⎪
⎪ 1
+2 + = 1 ⟺ + = 0
⎨ ⎨ 2
⎪ ⎪ 3
⎩ −2 +2 =3 −3 + =2
⎩ 2
2 + 2 + =2 2
⎧ ⎧ =
⎪ ⎪ 3
1 1
⟺ + = 0⟺
⎨ 2 ⎨ =−
⎪ ⎪ 3
⎩ 3 =2 ⎩ =1
4. Théorème
Soit une matrice carrée d’ordre n. A est inversible si et seulement si pout tout
de ℳ , ( ) le système = possède une solution unique.
Exercice :
On donne
2 1 1
= 4 1 0
−2 2 1
est – elle inversible ? Si oui, calculer .
En effet, soit
= et =
2 + + =
= ⇔ 4 + =
−2 + 2 + =
2 + + =
← −2
− −2 = −2
← +
3 +2 = +
2 + + =
− −2 = −2
← +3
−4 = −5 + 3 +
1 1 1
⎧ = + −
⎪ 8 8 8
1 1 1
donc (S) ⇔ =− + +
⎨ 2 2 2
⎪ 5 3 1
⎩ = − −
4 4 4
1 1 1
−
⎛ 81 8
1 1
8
⎞
= ⎜− ⎟.
⎜ 2 2 2 ⎟
5 3 1
⎝ 4 − − ⎠
4 4
Théorème :
On obtient un système équivalent à (S) en effectuant l’une des opérations
suivantes :
↔ ( ≠ )
← ( ≠ 0)
← + ( ≠ )
← + ( ≠ 0)
← + .
Théorème :
Les systèmes suivants sont équivalents :
⎧⋮
⎪
et
⋮ ⎨ +
⎪⋮
⎩ +
Par analogie avec les opérations élémentaires sur les lignes d’un système (S), on
définit les opérations élémentaires sur les lignes d’une matrice carrée A de type
( , ).
↔ : échange de la et de la ligne.
↔ ; ← ; ← + .
Théorème :
Théorème
Théorème
( ) = ( ) ( )
CHAPITRE 4
Matrices et applications linéaires
1.1. Définitions
Les éléments de sont appelés vecteurs. Les éléments de sont les scalaires. 0
est le vecteur nul de , − ⃗ est l’opposé de ⃗.
THEOREME
Pour tout ( ⃗, ⃗ ) ∈ et tout ( , ) ∈
⃗=0⇔ =0 ⃗=0
− ⃗ = (−1) ⃗
⃗ − ⃗ = ⃗ + (− ⃗ )
( ⃗ − ⃗) = ⃗+ ⃗
( − )⃗= ⃗− ⃗
∀ ∈ ℝ, ∀ ⃗ ∈ , ⃗∈
Exemples
L’ensemble ℝ muni de l’addition et de la multiplication par un scalaire est un
espace vectoriel sur ℝ et est noté (ℝ , +, −,∙).
Théorème
Si sont deux sous-espaces vectoriels de alors ∩ est un sous-espace
vectoriel de .
2. Familles de vecteurs
2.1. Combinaison linéaire
Soit { ⃗, ⃗, … … . ⃗}, une famille de vecteurs d’un sous espace vectoriel.
Un vecteur ⃗ ∈ est dit combinaison linéaire de vecteur ⃗, ⃗, … … . ⃗ si il existe
, , ………….. ∈ telle que ⃗ = ⃗+ ⃗ +⋯+ ⃗
Exemple : ⃗ = 3 ⃗ + 4 ⃗ .
0⃗ = ⃗
( ⃗, ⃗, … … … … . ⃗) = ⃗;∀ ; ;……; ∈ℝ
Supposons que possède une base fermée de . Cet entier est appelé
dimension de et on note dim( ) = .
Définitions
Un espace vectoriel de dimension 1 est appelé droite vectorielle. On appelle
plan vectoriel tout espace vectoriel de dimension 2.
Exemples :
=
[ ]=
+ 1. On note [ ] l ensembledes ploynômes à une indéterminée et à
coef icients dans . On appelle polynôme à une indéterminée et à
coefficients dans toute expression de la forme :
= + + ⋯+ =∑ .
ℳ , ( )= .
Théorème
Si possède une base à éléments alors toutes les bases de possèdent
exactement éléments. On dit alors que E est de dimension et on écrit
dim( ) = .
Définition
On dit que la somme + de 2 sous-espaces vectoriels et est directe si
∩ = 0⃗ . On note alors + = ⨁ .
Théorème
Soit E un espace vectoriel et F, G et H trois sous espaces vectoriels dans E. On dit
que F et G sont supplémentaires dans H ou que G est un supplémentaire de F
dans H si = ⨁ .
Théorème
Soit E un espace vectoriel de dimension finie, F et G deux sous espaces vectoriels
de E. Alors, ( + )= − ( ∩ )+ .
Par conséquent, si F+G est directe alors ( + )= + .
3. Application linéaire
3.1. Définitions
Une application définie de l’espace vectoriel ℝ vers l’espace vectoriel ℝ est dite
linéaire si l’on a :
∀ ⃗, ⃗ ∈ ℝ ( ⃗ + ⃗ ) = ( ⃗) + ( ⃗)
∀ ⃗ ∈ ℝ ,∀ ∈ ℝ ( ∙ ⃗) = ∙ ( ⃗ ).
L’ensemble des applications linéaires de dans est notée ℒ ( , ).
est une forme linéaire si est une application linéaire de dans .
3.2. Théorèmes
Théorème 1
Si est linéaire de dans et linéaire de dans alors est linéaire de
dans ; en particulier si et sont 2 endomorphismes de , est un
endomorphismes de .
Théorème 2
Si et sont linéaire de dans , ℎ linéaire de dans alors :
ℎ ( + )=ℎ + et (ℎ + ) =ℎ + .
Théorème 3
Si est un isomorphisme de dans alors est un isomorphisme de dans
E.
Si est un isomorphisme de dans et un isomorphisme dans alors
est un isomorphisme de dans et ( ) = .
( + ) =
= ………………
= =
⃗=
⋮
L’indice B pourra être supprimé de la colonne des coordonnées si la base est bien
définie. Ce sera en particulier le cas s’il s’agit de la base naturelle de ℝ dite aussi
base canonique.
La base canonique de ℝ est formée par les vecteurs ⃗ = (1,0) et ⃗ = (0,1) c’est-à-
dire la base canonique de ℝ est :
{(1,0) ; (0,1)}
Les coordonnées de ⃗ dans la base canonique sont donc tout simplement ses
composantes :
2
⃗= .
3
Cette propriété se généralise à tout vecteur de ℝ dans labase canonique de cet espace.
Il n’en est pas de même dans les autres bases.
Notons la base ( ⃗, ⃗) et soient et les coordonnées de ⃗ dans cette base. On
a:
⃗= ⃗+ ⃗= ∙ (1,2) + ∙ (2,1) = ( + 2 , 2 + ) = ( + 2 )⃗ + (2 + ) ⃗
Nous allons donc résoudre le système :
+2 =2
2 + =3
qui fournit alors les solutions :
4
⎧ =
⎪ 3
⎨
⎪ =1
⎩ 3
soit
4
⃗= 3 .
1
3
s’écrit :
⃗= ⃗+ ⃗+⋯+ ⃗.
Si est une application linéaire de ℝ vers ℝ , alors on a :
( ⃗) = ⃗+ ⃗+⋯+ ⃗
( ⃗) = ( ⃗) + ( ⃗) + ⋯ ⃗ ( è éé é é)
( ⃗) = ( ⃗) + ( ⃗) + ⋯ ⃗ ( éé é é).
La valeur de ( ⃗) est donc connue dès lors que sont connues les coordonnées de
⃗ ainsi que les images des vecteurs de la base . Les images d’une application
linéaire peuvent donc toutes être calculées une fois que l’on connaît les images
des vecteurs de base.
Supposons donc que les images de ⃗, ⃗, ⋯ , ⃗ soient connues. Ces images étant
dans ℝ , elles se décomposent dans la base . Notons les coordonnées de ( ⃗)
dans sous la forme :
( ⃗) = ⋮
le second indice (ici égal à 1) permet de préciser qu’il s’agit de l’image du premier
vecteur de base ( ⃗), le premier indice indique le vecteur de la correspondant à
la coordonnée considérée. Ainsi est la coordonnée de ( ⃗) sur le vecteur ⃗.
De même, on pose :
( ⃗) = ,⋯, ⃗ = .
⋮ ⋮
( ⃗) ( ⃗) ⃗
⋯ ⋯
⋯ ⋯
⎛ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮⎞
=⎜ ⋯ ⋯ ⎟
⎜ ⎟
⋮ ⋮ ⋮ ⋮
⎝ ⋯ ⋯ ⎠
Reprenant la relation :
( ⃗) = ( ⃗) + ( ⃗) + ⋯ ⃗ on obtient alors ( ⃗) = ∙ ⃗
4.3. Propriétés
Propriété 1
Les coordonnées de l’image d’un vecteur ⃗ par une application linéaire dans la
base d’arrivée sont obtenues en calculant le produit de ses coordonnées dans
la base de départ par la matrice représentative de dans les bases ( , ):
( ⃗) = ∙ ⃗
Propriété 2
Soit une application linéaire de ℝ vers ℝ et une application linéaire de ℝ
vers ℝ . Soient , et trois bases de ℝ , ℝ et ℝ , respectivement. On
désigne par la matrice de dans les bases ( , ) et la matrice de dans les
bases ( , ). Alors ℎ = est une application linéaire de ℝ vers ℝ et sa
matrice dans les bases ( , ) est le produit ∙ .
Propriété 3
Soit une application linéaire de ℝ vers ℝ . L’application linéaire est dite
bijective si pour tout vecteur ⃗ de ℝ il existe un vecteur unique ⃗ de ℝ tel que
⃗ = ( ⃗). Dans ce cas on peut définir l’application linéaire réciproque de ℝ
vers ℝ par la formule :
( ⃗) = ⃗ ⟺ ( ⃗) = ⃗.
Propriétés
On appelle matrice de relativement aux bases = { ⃗, … … ; ⃗} et ′ , la
matrice dont les colonnes sont les coordonnées des ( ) dans la base ′. Si
= ′ on dit juste que est la matrice de dans la base .
est injective ⟺ ( ) = 0⃗ .
est surjective ⟺ ( )=ℝ .
Exercice
On considère l’application linéaire de ℝ vers ℝ dont la matrice dans les bases
canoniques ( , ) de ℝ et ℝ est :
2 6 −4
= .
1 3 −2
Déterminer le noyau et l’image de .
Résolution
Soit ⃗ = ( , , ) un élément du noyau de . On a alors :
2 +6 −4 =0
( ⃗) = ∙ ⃗, soit
+3 −2 =0
Ces deux équations sont équivalentes (la première est le double de la seconde) et
l’ensemble des vecteurs du noyau vérifie donc 2 + 3 + 2 = 0 (qui est l’équation
d’un plan dans ℝ .
Image de
Soit ⃗ = ( , ) un vecteur de ℝ . Pour que ⃗ ∈ ( ) il doit avoir un antécédent
⃗ = ( , , ) dans ℝ et on doit avoir donc :
=2 +6 −4
= +3 −2
On obtient − 2 = 0.
L’image de est donc l’ensemble des vecteurs de ℝ tels que − 2 = 0 qui est
l’équation d’une droite vectorielle dans le plan ℝ .
Théorèmes :
Si est une application linéaire alors ( ) et ( ) sont des SEV.
Une application linéaire est entièrement déterminée par l’image d’une base.
Théorème :
Soit ∶ → une application linéaire, on a la relation suivante :
( ) = ( ( )) + ( ( ))
6. Rangs
THEOREME
On a :
( )= − ( )
( )≤
( )≤
⟺ ( )=
⟺ ( ) = dim
dim = dim = , ⟺ ( )= .
Théorème
Soit un endomorphisme de E dans E. L’application :
( , ) ↦ é ( ( ), ( ))
est une forme bilinéaire alternée sur s’il existe ∈ tel que :
∀( , ) ∈ , é ( ( ), ( )) = é ( , ).
On appelle rang d’une matrice la dimension de l’espace engendré par ses vecteurs
colonnes.
THEOREME
∈ℳ , ( ), ( )≤ ( )≤
∈ℳ ( )( é ), ⟺ ( )= .
∶ ( )= ( ).
Remarque
Il est utile d’avoir en vue que le rang d’une matrice ne varie pas à la suite des
transformations élémentaires suivantes :
Remplacement des lignes par des colonnes et des colonnes par des lignes
correspondantes.
Transposition des lignes de la matrice.
Suppression d’une ligne dont tous les éléments sont nuls.
Multiplication d’une ligne quelconque par un nombre non nul.
Addition aux éléments d’une ligne, des éléments correspondants d’une
autre ligne.
Exemple :
Soit :
1 0 0 0 5
= 0 0 0 0 0
2 0 0 0 11
1 0 0 0 5 1 5
~ ~
2 0 0 0 11 2 11
Et :
1 5
=1≠0
2 11
alors ( ) = 2.
THEOREME
Si ∈ℳ , ( ) est de la forme :
∗
⋱ (0) (0)
⎛ ⎞
⎜ ⋮ ⋱ ⎟
⎜ ∗ ⎟
⎜ ⋮ (0) ⎟
⋮ ⋮ (0)
⎝ ⋯ ⎠
ù ∗ é ,
( )= .
Théorèmes
Soient E un espace vectoriel de dimension n, B une base de E et une famille de
vecteurs de E. Soit A la matrice de dans la base B.
( )= ( )
( )= ≤ , .
( )= ≤ , é é .
( )= = , .
CHAPITRE 5
DIAGONALISATION DES MATRICES CARRÉES ET
DES ENDOMORPHISMES EN DIMENSION FINIE
1. Changement de bases
ℬ = ⃗, ⃗, ⋯ , ⃗ de ℝ .
le vecteur ⃗ :
⃗= ⃗+ ⃗+⋯+ ⃗= .
⋮
ℬ
De même,
⃗= ⃗+ ⃗+⋯+ ⃗= ,⋯, ⃗ = ⃗+ ⃗+ ⋯+ ⃗= .
⋮ ⋮
ℬ ℬ
Nous pouvons les regrouper, en les juxtaposant, ces colonnes en une matrice :
⋯
⋯
= ⋮ ⋮ ⋱ ⋮
⋯
On a donc :
=P ∙M∙P
La matrice de passage notée de ℬ à ℬ s’obtient en écrivant en colonne les
coordonnées de ℬ dans la base ℬ. Si est la matrice de passage de ℬ à ℬ ,
est la matrice de passage de ℬ à ℬ.
Exercice
Soit l’application linéaire de ℝ vers lui-même, dont la matrice dans la base
canonique ℬ = (⃗, ⃗) est donnée par :
2 −1
= .
3 0
Déterminer sa matrice dans la base ℬ = ( ⃗, ⃗) avec ⃗ = (3,2) et ⃗ = (5,3).
En effet,
3 5
⃗= et ⃗ = . La matrice de passage de ℬ à ℬ est donc :
2 ℬ 3 ℬ
3 5
=
2 3
dont l’inverse est :
−3 5
=
2 −3
La matrice de dans la base ℬ est alors :
33 54
=P ∙M∙P=
−19 −31
Deux matrices et , carrées d’ordre , sont dites semblables s’il existe une
matrice carrée d’ordre inversible telle que :
=P ∙M∙P
Exercice
Soit E un espace vectoriel de dimension 3, de base ℬ = ( ⃗, ⃗, ⃗). Soit :
⃗ = ⃗+ ⃗, ⃗= ⃗+ ⃗ , ⃗ = ⃗ + ⃗.
Exercice introductif
Soit une application linéaire de ℝ dans ℝ dont la matrice, dans la base
canonique ℬ = (⃗, ⃗) est donnée par :
−1 2
.=
2 2
Considérons les vecteurs ⃗ et ⃗ tels que ⃗ = (−2,1) et ⃗ = (1,2). On a :
( ⃗) = ∙ ⃗ = (4, −2) = −2 ⃗
( ⃗) = ∙ ⃗ = (3,6) = 3 ⃗.
Nous constatons alors que ⃗ et ⃗ sont colinéaires à leurs images respectives par
. Si nous considérons la base ℬ formée par ⃗ et ⃗, alors la matrice de dans ℬ
s’écrit :
−2 0
= .
0 3
En utilisant les résultats sur le changement de base, nous pouvons écrire :
=P ∙M∙P
où :
−2 1
=
1 2
Les images des vecteurs de ℬ′ leurs sont colinéaires. A cause de cette propriété
particulière de colinéarité entre ⃗ et ( ⃗) d’une part, ⃗ et ( ⃗) d’autre part, nous
disons que ⃗ et ⃗ sont des vecteurs propres de et de M et que les coefficients
de proportionnalité entre ces vecteurs et leurs images respectives (c'est-à-dire -2
et 3) sont des valeurs propres de et de M.
Définition 1
Soit ℬ une base de ℝ et un endomorphisme de ℝ dont la matrice, dans la
base ℬ est . Un vecteur non nul ⃗ de ℝ est appelé vecteur propre de (ou de
) si ( ⃗) est colinéaire à ⃗. Dans ce cas ( ⃗) = ⃗ où est la valeur propre de
(ou de ) associée à ⃗.
Soit E un −
( ) = { ⃗ ∈ / ( ⃗) = ⃗} = ( − ).
2.1.2.2. Théorème :
Soit E un espace vectoriel de dimension finie et un endomorphisme de E.
L’endomorphisme est diagonalisable s’il existe une base de E dans
laquelle la matrice de est diagonale.
est diagonalisable si et seulement s’il existe une base de E formée de
vecteurs propres de .
3.3. Théorèmes
La matrice est diagonalisable si elle est semblable à une matrice
diagonale telle que :
= ∙ ∙ . = ∙ ∙
Diagonaliser consiste à déterminer et .
La matrice est trigonalisable si elle est semblable à une matrice
triangulaire telle que = ∙ ∙ = ∙ ∙
Trigonaliser consiste à déterminer et .
Propriété 1
Soit une matrice carrée A d’ordre 2 et ( ) son polynôme caractéristique qui est
donc de degré 2. Alors, on a 3 possibilités :
1) Si ( ) admet deux racines réelles distinctes et : nous pouvons trouver
deux vecteurs propres ⃗ et ⃗ associés respectivement à ces deux valeurs
propres et formant une base de ℝ . La matrice A se diagonalise alors dans
cette base.
2) Si ( ) admet une racine double = = : cette racine est l’unique
valeur propre de A : ou bien on ne peut pas trouver deux vecteurs propres
⃗ et ⃗ associés à formant une base et alors A n’est pas diagonalisable ;
ou bien on peut trouver deux tels vecteurs et A est diagonalisable et l’on est
alors dans le cas trivial où est déjà diagonale ( = I ).
Propriété 2
Considérons maintenant le cas d’une matrice carrée A de taille 3. Le polynôme
( ) est alors de degré 3 et l’on a quatre cas possibles concernant ses racines.
1) Si ( ) admet trois racines réelles distinctes , et : on a la
factorisation :
( ) = −( − )( − )( − )
, et sont les valeurs propres de A et admettent des vecteurs
propres ⃗, ⃗ et ⃗, respectivement, formant une base de ℝ dans laquelle on
peut diagonaliser A. La matrice diagonale semblable à A obtenue a pour
éléments diagonaux , et .
2) Si ( ) admet une racine simple et une racine double :
( ) = −( − )( − )
admet alors un vecteur propre ⃗. Si la valeur propre admet deux
vecteurs non colinéaires ⃗ et ⃗, alors A est diagonalisable dans la base
formée par ces trois vecteurs. Sinon (c'est-à-dire si n’admet qu’un seul
vecteur propre ⃗), A n’est pas diagonalisable.
3) Si ( ) admet une racine triple :
( ) = −( − )
Alors, ou bien on peut trouver trois vecteurs ⃗, ⃗ et ⃗ indépendants et A est
alors diagonalisable : c’est le cas trivial = I , ou bien on ne peut pas
trouver trois tels vecteurs et A n’est pas diagonalisable.
4) Si ( ) admet une seule racine simple :
( ) = −( − ) ( )
où ( ) est un polynôme du second degré sans racine réelle. On ne peut
alors trouver qu’un seul vecteur propre ⃗ et la matrice A ne peut être
diagonalisée.
Théorèmes
Une matrice M est diagonalisable si et seulement si le polynôme caractéristique
peut se factoriser sous la forme suivante :
Par ZINSALO Joël M./ EPAC – UAC Page 51
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur_ CPEI
( )= ( − ) ffé à , , = .
4. Matrice orthogonale
Théorème :
Soit S une matrice symétrique, il existe une matrice D diagonale et une matrice P
orthogonale telles que : = = .
Théorème :
Exercice
Soit :
2 1 ( )=
= . Calculer ( ).
1 0
6. Puissance d’une matrice carrée
Considérons d’abord une matrice diagonale D telle que :
0 ⋯ 0
0 ⋱ ⋮
= .
⋮ ⋱ ⋱ 0
0 ⋯ 0
è
Il est facile de voir que la puissance de cette matrice est obtenue en élevant
chacun des éléments diagonaux à la puissance .
0 ⋯ 0
⋱ ⋮
= 0 .
⋮ ⋱ ⋱ 0
0 ⋯ 0
On peut alors utiliser ce résultat pour calculer les puissances d’une matrice
diagonalisable. En effet, soit A une telle matrice. On peut alors trouver une
matrice diagonale et une matrice de passage telles que = ∙ ∙ que l’on
peut réécrire = ∙ ∙ .
On a alors :
= ∙ ∙⋯∙ =( ∙ ∙ )∙( ∙ ∙ ) ∙ ⋯∙ ( ∙ ∙ ).
Comme ces produits matriciels peuvent être effectués dans n’importe quel ordre
(par associativité), on calcule d’abord les produits ∙ qui donnent et l’on en
déduit :
= ∙ ∙
Comme le calcul de est immédiat, celui de s’en déduit ; après multiplication
par et .
Exercice
On considère la matrice de A de l’application linéaire , définie par :
2 0 1
= 0 2 −1
1 −1 1
Déterminer une base de ℝ , dans laquelle la matrice de est diagonale et calculer
.
Planche d’exercices
Exercice 1
Soient les matrices A, B, C, D, E et F et le vecteur ⃗ définis par :
1 1 2
⎛ 3 3 3⎞
1 6 1
2 4 2 2 3 1 1 2
= ⎜− ⎟; = 2 5 ; = ; = ; = ; ⃗= 5
⎜ 3 3 3⎟ 1 5 2 −1 −2
1 3 2
2 1 1
⎝ 3 −3 3⎠
4. Effectuer, lorsque cela est possible, les produits deux à deux des matrices
suivantes et calculer .
5. En déduire la valeur de ∙ ⃗.
Exercice 2
On considère les matrices :
1 2 1 2 1
−1 1 1 1 0 2
−2 −3 0 −5 1
= 1 −1 1 ; = 0 −1 1 ; = ; =
4 9 6 7 1
1 1 −1 1 −2 0 1
1 −1 −5 5
1. Montrer que = 2 − . En déduire que A est inversible et calculer .
2. Calculer − . En déduire que B est inversible et calculer .
3. Calculer le rang des matrices C et D.
Exercice 3
Soient ( ), ( ) et ( ) trois suites réelles telles que = 1, = 2 et = 7 et
vérifiant les relations de récurrence suivantes :
=3 +
= 3 +
= 3
3. Montrer que :
( − 1)
=3 +3 +3 .
2
4. En déduire , et en fonction de n.
Exercice 4
On considère les matrices suivantes :
4 1 1 1 0 0
= 1 4 1 ; = 0 1 0
1 1 4 0 0 1
On considère l’endomorphisme de ℝ représentée par M dans la base canonique
de ℝ .
1. Démontrer que M est inversible puis déterminer sa comatrice et en déduire sa
matrice inverse .
2. Une entreprise fabrique des appareils de trois types A, B, C. Les besoins en
acier, en peinture et en heures de travail pour fabriquer un appareil de chaque
type sont regroupés dans le tableau.
Types d’appareil
A B C
Quantité en acier en kg 4 1 1
Quantité en peinture en kg 1 4 1
Exercice 5
Soit l’application linéaire de ℝ dans ℝ , dont la matrice est définie par :
1 2
=
2 1
et la base formée par les vecteurs ⃗, ⃗ et ⃗ tels que :
−1 1 1 1 1
⃗= ; ⃗ = ⃗ =
1 √2 1 √2 −1
dans la base canonique.
1) Déterminer les coordonnées de ce vecteur dans la base ( ⃗ , ⃗ ).
2) Donner la matrice de dans la base ( ⃗ , ⃗ ).
Exercice 6
Soit la matrice définie par :
1 0 −1
= 2 1 1 avec réel.
−1
1) Pour quelle(s) valeur(s) du paramètre cette matrice est-elle singulière ?
2) On considère le système d’équations linéaires suivant :
− =2
2 + + =1
− + + =3
Exprimer ce système sous forme matricielle. Quelle est la valeur du paramètre
, qui égalise les matrices et ? En déduire la valeur du déterminant de .
Exercice 7
1) Soit l’application linéaire de ℝ dans ℝ définie, dans la base canonique
⃗ , ⃗ , ⃗ , par : (⃗) = 2⃗ + ⃗ ; ( ⃗) = −⃗ + ⃗ ; ⃗ = ⃗+ 2⃗
Déterminer le noyau de .
2) On considère l’application linéaire de ℝ dans ℝ définie, dans la base
Exercice 8
On considère les matrices suivantes :
1 2 3 2 0 1 5 3 3
= 3 −2 1 ; = 0 2 −1 = 24 11 12
4 2 1 1 −1 1 −30 −15 −16
1) Monter que la matrice vérifie l’équation − 23 − 40 = 0. En déduire l’inverse
de A.
2) B est la matrice de l’application linéaire . Déterminer une base de ℝ , dans
laquelle la matrice de est diagonale.
3) Etudier la diagonalisabilité de la matrice M.
Exercice 9
Soit = ⃗, ⃗, ⃗ la base canonique de ℝ et soient :
⃗ = ⃗ − 2 ⃗ ; ⃗ = 3⃗ + 7⃗ + ⃗ et ⃗ = 2⃗ + ⃗
On considère l’application linéaire de ℝ dans ℝ définie par :
(⃗) = ⃗ − 2⃗ − 4 ⃗ ; ( ⃗) = ⃗ + ⃗ ; ⃗ = −3⃗ − ⃗ + 5 ⃗ .
4) Calculer ( ⃗) , ( ⃗) et ( ⃗) en fonction de ⃗ , ⃗ et ⃗.
5) En déduire la matrice de dans la base ′ = ( ⃗, ⃗, ⃗ ).
Exercice 10
On considère les matrices suivantes :
−4 −6 0 0 3 2
= 3 5 0 ; = −2 5 2
3 6 5 2 −3 0
1. Diagonaliser A.
2. Calculer en fonction de .
3. On considère les suites numériques ( ) ;( ) et ( ) définies par leurs
premiers termes , et :
= −4 − 6
=3 +5
=3 +6 +5
On pose :
= .
Exercice 11
Soit f l'endomorphisme de ℝ dont la matrice dans la base canonique est donnée
par :
1 0 1
= −1 2 1
1 −1 1
1. Montrer que f est trigonalisable.
2. Montrer que l'espace propre associé à la valeur propre 1 est de dimension 1.
Montrer que u = (1, 1, 0) est un vecteur non-nul de cet espace propre.
3. Montrer que v = (0, 0, 1) est tel que (f − ℝ )(v) = u.
4. Chercher un vecteur propre w associé à la valeur propre 2. Montrer que (u, v,
w) est une base de ℝ . Calculer la matrice T de f dans la base (u, v, w).
Exercice 12
Soit = ⃗, ⃗, ⃗ la base canonique de ℝ et soient ⃗ = ⃗ − 2 ⃗ ; ⃗ = 3⃗ + 7⃗ +
⃗ et ⃗ = 2⃗ + ⃗
On considère l’application linéaire de ℝ dans ℝ définie par :
(⃗) = ⃗ − 2⃗ − 4 ⃗ ; ( ⃗) = ⃗ + ⃗ ; ⃗ = −3⃗ − ⃗ + 5 ⃗ où ∈ ℝ.
1. Pour quelles valeurs de l’endomorphisme est – elle un automorphisme ?
2. On pose = 1.
a) Déterminer le noyau de noté ( ) et l’image ( ) de .
b) Démontrer que ′ = ( ⃗, ⃗, ⃗ ) est une base de ℝ .
c) Donner l’expression de ( ⃗) , ( ⃗) et ( ⃗) dans la base ′.
d) Donner la matrice de dans la base ′.
Exercice 13
Un Ingénieur électricien dans une centrale thermique a enregistré les factures
suivantes :
2 cartons de disjoncteurs, 1 carton de filtres et 1 carton de synchronoscope : 15 000 euros
2 cartons de disjoncteurs, 2 cartons de filtres et 2 cartons de synchronoscope : 20 000 euros
5 cartons de disjoncteurs, 4 cartons de filtres et 2 cartons de synchronoscope : 41 000 euros.
1) On considère les matrices et :
1+ 1 1 1 0 0
= 2 1+ 2 , ∈ ℝ et = 0 1 0 .
5 4 1+ 0 0 1
a) On pose : ( )= +3 − 12 + 4. Calculer (2) puis résoudre dans ℝ
l’équation ( ) = 0.
b) Pour quelles valeurs de , est- elle inversible ?
c) On pose = . Montrer que est inversible puis déterminer la matrice .
d) Déterminer le prix de la livraison suivante : 5 cartons de disjoncteurs, 3
cartons de filtres et 4 cartons de synchronoscope.
2) On suppose que représente la matrice de l’endomorphisme de ℝ dans ℝ
où ℝ est munie de la base canonique = ( ⃗, ⃗ , ⃗).
Exercice 14
On donne = ℝ et ℬ = ( ⃗ , ⃗ , ⃗) la base canonique de et l’endomorphisme
de représenté dans la base ℬ par la matrice A. On donne :
4 −3 1 1 2 3 1 4 −2
= 3 −2 1 ; = 3 −2 1 = 0 6 −3
5 −7 4 4 2 1 −1 4 0
1) Quel est le rang de − . Donner sans calcul une valeur propre de .
2) a) Expliciter le polynôme caractéristique de , déduire de ce qui précède une
racine de ce polynôme.
b) Déterminer toutes les valeurs propres de .
3) Diagonaliser en trouvant la matrice de passage de la base des vecteurs
propres puis calculer et vérifier que = avec matrice diagonale
des valeurs propres semblables à .
4) Montrer que la matrice vérifie l’équation :
− 23 − 40 = 0 où est une matrice identité. En déduire l’inverse de B.
Exercice 15
Soit un ℝ − de dimension 3 muni d’une base ℬ = ( ⃗ , ⃗ , ⃗). On
considère l’endomorphisme de défini par :
( ⃗) = 5 ⃗ + 3 ⃗
( ⃗) = −6 ⃗ − ⃗ − 3 ⃗
( ⃗) = −6 ⃗ − 4 ⃗
1. Déterminer la matrice de par rapport à la base ℬ .
2. a) Montrer que les trois vecteurs ⃗ = ⃗, ⃗ = ⃗ + ⃗ et ⃗= ⃗+ ⃗+ ⃗
forment une base de .
Exercice 16
1. Soit = {( , , ) ∈ ℝ / 2 + − = 0}. Montrer que E est un espace vectoriel sur
ℝ.
2. Etudier la dépendance linéaire des systèmes de vecteurs de ℝ suivant :
) ⃗ = ⃗ + 2⃗ + ⃗ ; ⃗ = 2⃗ + ⃗ − 3 ⃗ ; ⃗ = ⃗ + ⃗ + 2 ⃗
) ⃗ = ⃗ + 2⃗ + ⃗ ; ⃗ = 2⃗ + ⃗ − 3 ⃗ ; ⃗ = ⃗ + ⃗ + 2 ⃗
3. Présenter les déterminants suivants sous forme de produit de facteurs :
1 1 1
1 −4 − √2 −√2
1 1 1
= 1 ; = √2 −1 − 3 ; = ;
1 1 1
1 −√2 3 −1 − 1 1 1
3+ −1 1
= 7 −5 + 1
6 −6 2+
Exercice 17
Soit l’endomorphisme de ℝ telle que, pour tout vecteur ⃗ = ( , , , ) on ait :
⃗ =( + + , 0, − + , + +3 +2 )
Soit = ( ⃗, ⃗, ⃗, ⃗) la base canonique de ℝ .
1. Déterminer la matrice A associée à dans la base .
2. Soit = { ( ⃗ ), ( ⃗), ( ⃗), ( ⃗)}.
a) Démontrer que s est un système générateur de ( ).
b) Déterminer le rang de . En déduire la dimension de ( ) puis une base de
( ).
CHAPITRE 6
FONCTIONS NUMÉRIQUES D’UNE VARIABLE REELLE
1. Définitions
Notation :
∶ →
↦ ( )
Exemple :
Considérons la fonction définie de ℝ → ℝ par :
−1
( )=
−√ −4
Ici A = ℝ et B = ℝ.
A est appelé ensemble de départ de et B l’ensemble d’arrivée de .
On appelle application toute fonction dont l’ensemble de départ est égal à son
ensemble de définition noté défini par :
= { ∈ ℝ/ ( ) }.
Exemple :
Considérons la fonction f définie de ]4; +∞[ ↦ ℝ par :
( ) = ln( − 4).
f est – elle une application ?
En effet, on a :
∶ ]4; +∞[ → ℝ
↦ ( ) = ln ( − 4)
Soit le domaine de définition de :
= { ∈ ]4; +∞[/ − 4 > 0}.
−4 >0 ⇒ >4
⇒ ∈ ]4; +∞[.
Donc = ]4; +∞[. Nous constatons que l’ensemble de départ est confondu à
l’ensemble de définition de . Ainsi est une application.
2. Notion de limites
2.1. Définitions
Soit une fonction définie sur et ∈ . On dit que f admet une limite en
lorsque ( ) se rapproche de pour des valeurs de de plus en plus proche de .
On écrit :
lim ( ) = .
→
Si ∉ ,
lim
→
( )=
⎧
⎪
lim ( ) = ⇔
→ ⎨ lim ( ) =
⎪ →
⎩
Si ∈ ,
lim
→
( )=
⎧
⎪
⎪
lim ( ) = ⇔ lim
→
( )=
→ ⎨
⎪
⎪
⎩ ( )=
Dans la pratique, le calcul des limites est basé sur des limites remarquables et
des théorèmes.
2.2. Théorèmes :
Si lim ( ) et lim ( ) existent, alors :
→ →
( ) lim ( )
→
lim = lorsque lim ( ) ≠ 0.
→ ( ) lim ( ) →
→
Somme :
lim ( ) lim ( ) lim ( ) + lim ( )
→ → → →
′ + ′
+∞ ′ +∞
−∞ ′ −∞
+∞ +∞ +∞
−∞ −∞ −∞
+∞ −∞ Indétermination
Produit :
lim ( ) lim ( ) lim ( ) ∙ lim ( )
→ → → →
′ ∙ ′
+∞ ′
′ +∞ >0
−∞ ′<0
−∞ ′
′ −∞ >0
+∞ ′<0
+∞ +∞ +∞
−∞ −∞ +∞
∞ 0 Indétermination
Quotient :
lim ( ) lim ( ) lim ( )
→ → →
lim ( )
→
′
′
+∞ ′≠0 ′
+∞ >0
−∞ ′<0
−∞ ′≠0 ′
−∞ >0
+∞ ′<0
∞ 0
∞ ∞ é
0 0 Indétermination
1
lim 1 + = lim(1 + ) = lim =0, > 0.
→∞ → → ∞
Exercice
Calculer les limites suivantes :
+2 +3 1−
lim (1 + ) ; lim ; lim ; lim (2 + 3) ; lim
→ ∞ →∞ +1 →∞ −4 → ∞ →
( ) 1− 5
lim ; lim √ − 2 ; lim ; lim ; lim .
→ → → → → 2
Exercice
Soit la fonction la fonction définie par : ( ) = 2 + 1 − 3 . Calculer lim ( )
→ ∞
et lim ( ).
→ ∞
∈
à ℎ ⇔ lim
→
( )= ( )
∈
à ⇔ lim
→
( )= ( )
∈
⇔ lim
→
( ) = lim
→
( )= ( )
Théorèmes :
est continue en si est continue à droite en et continue à gauche en .
On dit qu’une fonction est continue sur un intervalle ouvert si est
continue en chaque point de .
est continue sur un intervalle fermé [ , ] si est continue sur l’ouvert ] , [,
continue à droite en a et continue à gauche en b.
est une fonction continue et strictement monotone sur un intervalle , elle
réalise une bijection de I sur ( ) qui est un intervalle de même nature que et
dont les bornes sont les limites de en celle de . Sa réciproque est continue
sur ( ) strictement monotone et variant dans le même sens que .
( ) ∈
( )=
=
est continue en et est appelé prolongement par continuité de en .
Exercice :
Soit la fonction définie par :
| − 1|
( )=
−1
Montrer que = 1 est un point de discontinuité de .
Exercice :
Soit la fonction définie par :
1 ≤0
( )= 1
>0
Remarque :
Si est dérivable en alors continue en .
est dérivable en si et seulement si est dérivable à droite en , est
′( )= ′( ).
dérivable à gauche en et
est dérivable sur un intervalle [ , ] si elle est dérivable sur ] , [ dérivable
à droite de et dérivable à gauche de .
5. Notion d’extrémum
Théorème
′
Si est une fonction dérivable en et si ( ) s’annule en en changeant de
signe alors admet un extrémum en .
Si est au moins 2 fois dérivable en alors admet un maximum en si
′( ) = 0 et ′′
( ) < 0.
Si est au moins 2 fois dérivable en alors admet un minimum en si
′( ) = 0 et ′′
( ) > 0.
Exercice
On considère la fonction définie sur [−4; 3] par :
( )= −3
Déterminer la plus grande valeur, la plus petite valeur, le maximum et le
minimum.
Exercice
Considérons la fonction définie sur ℝ par ;
1
( )=
4+
Trouver le suprémum de sur ℝ.
Théorème
Soit la fonction définie sur .
On dit que admet un minorant sur ⊂ ℝ s’il existe un nombre ∈ ℝ tel que
( )≥ , ∀ ∈ . M est donc un minorant de sur I et tout nombre réel
inférieur à est aussi un minorant de sur .
On appelle infirmum de sur que l’on note :
Inf ( )
∈
Exercice
Considérons la fonction définie sur [1; +∞[ par ;
( )=
Monter que admet un infirmum.
On dit qu’une fonction (au moins 2 fois dérivable sur I) est convexe sur un
intervalle I si sa courbe représentative est au dessus de toutes ses tangentes
c'est-à-dire que ∀ ∈ , ( ) ≥ ( )+ ( )( − ).
Soit la fonction définie sur une partie de ℝ. On suppose que est dérivable
sur .
Théorème
Une fonction continue et strictement monotone sur ⊂ ℝ réalise une bijection de
sur ( ) et admet par suite une réciproque notée qui est une bijection de
( ) sur .
([ , ]) = [ ( ), ( )] si f est strictement croissante sur [ , ]
(] , ]) = lim
→
( ) , ( ) si est strictement croissante sur ] , ].
(] , ]) = ( ), lim
→
( ) si est strictement décroissante sur ] , ].
(] , [) = lim
→
( ) , lim ( ) si est strictement croissante sur [ , [.
→
(] , [) = lim ( ) , lim
→
( ) si est strictement décroissante sur ] , [.
→
(] , +∞[) = lim
→
( ) , lim ( ) si est strictement croissante sur ] , +∞[.
→
(]−∞, +∞[) = lim ( ), lim ( ) si est strictement croissante sur ]−∞, +∞[.
→ →
(]−∞, +∞[) = lim ( ), lim ( ) si est strictement décroissante sur ]−∞, +∞[.
→ →
Rappels :
On appelle fonction logarithme de base a où ∈ ℝ∗ − {1}, la fonction notée
définie par :
∀ ∈ ℝ∗ , ( )=
Cas particuliers :
= ( )= = ∶ ℎ é é
= 10 ( )= = ∶ ℎ é
10
1
( )=
Changement de base :
∀( , ) ∈ (ℝ∗ − {1}) , ( )= = ( )
1
ℎ : = ( )= , ( )= ( )× ( ).
( )
∀ , ∈ ℝ∗ , ∈ ℝ on a :
ln 1 = 0 ln( ) = 1.
1 1
ln( × ) = + ; =− ; = − ; ( )= ; √ =
2
( + 1)
lim =0 ; lim =0 ∈ ℝ∗ ; lim = 1 ; lim =1
→ → → −1 →
Théorème
Si est une fonction dérivable et strictement positif sur un intervalle ouvert
alors la fonction définie par :
∀ ∈ , ( ) = ln [ ( )]
est et
u (x)
∀ ∈ , ′( ) =
u(x)
Si est une fonction dérivable et non nulle sur un intervalle alors la fonction
définie par :
∀ ∈ , ( ) = ln | ( )|
est et
u (x)
∀ ∈ , ′( ) =
u(x)
Si est une fonction dérivable et non nulle sur un intervalle alors la fonction
définie par :
u (x)
( )=
u(x)
admet une primitive sur qui est la fonction définie par :
∀ ∈ , ( ) = ln| ( )| + .
−1
lim =0 ; lim =0 ∈ ℝ ; lim = 1.
→ → →
CHAPITRE 7
FONCTIONS RECIPROQUES DES FONCTIONS
CIRCULAIRES – FONCTIONS HYPERBOLIQUES
ET LEURS RECIPROQUES
∀ ∈ℝ− + ℤ , =
2
∀ ∈ ℝ − ℤ, =
Les fonctions sin, cos, tan et cotan sont continument dérivables sur leurs
ensembles de définition. On dit qu’elles sont de la classe .
∀ ∈ ℝ, ( ) = ( ) =−
1
∀ ∈ℝ− + ℤ ,( ) =1+ =
2
1
∀ ∈ ℝ − ℤ, ( ) = −(1 + )=−
Formules d’addition :
∀( , ) ∈ ℝ , on a :
( + )= −
( − )= +
( + )= +
( − )= −
+
( + )=
1− ∙
−
( − )=
1+ ∙
Par ZINSALO Joël M./ EPAC – UAC Page 77
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur_ CPEI
Formules de linéarisation
∀( , ) ∈ ℝ , on a :
1
= [cos( − ) − cos ( + )]
2
1
sin cos = [sin( + ) + sin ( − )]
2
1
cos cos = [cos( − ) + cos ( + )]
2
∀( , ) ∈ ℝ , on a :
+ −
sin + sin = 2 sin cos
2 2
− +
sin − sin = 2 sin cos
2 2
− +
cos + cos = 2 cos cos
2 2
− +
cos − cos = −2 sin sin
2 2
2 tan
∀ ∈ℝ− + ℤ ∪ + ℤ , tan 2 =
4 2 2 1−
En notant :
2 1− 2
= tan , ∶ sin = , cos = , tan =
2 1+ 1+ 1−
1 + cos 2 1 − cos 2
∀ ∈ ℝ, = =
2 2
( + ) = − sin
( − ) = sin
+ = cos
2
− = cos
2
( + ) = − cos
( − ) = −cos
+ = − sin
2
− = sin
2
+ = − cotan
2
− = cotan
2
∀( , ) ∈ ℝ , on a :
cos = cos ⇔ = +2 =− +2 , ∈ℤ
sin = sin ⇔ = +2 = − +2 , ∈ℤ
∀( , ) ∈ ℝ − + ℤ , tan = tan ⇔ = + , ∈ℤ
2
∶ − , → [−1, 1]
2 2
↦ =
( )′ = >0∀ ∈ − , − = = 0.
2 2 2 2
Ainsi la fonction sinus réalise une bijection de − , sur [−1, 1] et admet par la
∶ [−1, 1] → − , .
2 2
La fonction est une fonction impaire, on peut donc faire une étude sur
[0, 1].
0 1
′( ) 1 + +∞
⁄2
Arsin(x) 0
Propriétés
∀ ∈ [−1 ; 1] ( )= ( )= 1−
∀ ∈ [−1 ; 1] ( )= ( )= − = −
2 2
∀ ∈ ]−1 ; 1[, ( )=
√1 −
√1 −
∀ ∈ [−1 ; 0[ ∪ ]0,1], ( )=
Exercice :
On considère la fonction définie par :
2
( )=
√2 −
Déterminer le domaine de définition et calculer sa dérivée première.
Résolution
On a :
2
= ∈ ℝ/−1 ≤ ≤ 1 et 2 − >0
√2 −
2 2
−1 ≤ ≤1 ≤1
√2 − ⇔ √2 −
2− >0 2− >0
4
⎧ ≤1
2−
⇔
⎨
⎩ ∈ −√2 ; √2
4 ≤ 2−
⇔
∈ −√2 ; √2
5 ≤2
⇔
∈ −√2 ; √2
⎧ 2 2
⎪ ∈ − 5; 5
⇔
⎨
⎪
⎩ ∈ −√2 ; √2
= − ;
′
2
′( )= √2 −
2
1−
√2 −
′(
4
)= .
(2 − )√2 − 5
NB :
Ainsi la fonction cosinus réalise une bijection de [0, ] sur [−1, 1] et admet
par la suite une réciproque appelée fonction arccosinus notée telle que :
∶ [−1, 1] → [0, ].
La fonction Arccosinus n’est ni paire, ni impaire et elle est dérivable sur ]−1, 1[ et
a pour dérivée :
−1
( )′ = .
√1 −
De façon générale, on a :
′
− ( )
( ( ))′ = .
1 − [ ( )]
Notons que :
∀ ∈ [−1, 1], (− ) = −
De plus :
∈ [−1, 1]
= ⇔
∈ [0, ]
On ne peut appliquer la fonction Arccos que sur des quantités comprises entre
−1 et 1.
-1 1
′( ) −∞ − −∞
Arccos(x) 0
=
=
Propriétés
∀ ∈ [−1 ; 1] ( )= ( )= 1−
√1 −
∈ [−1, 0[ ∪ ]0,1], ( )=
∀ ∈ ]−1 ; 1[ ( )=
√1 −
∀ ∈ [−1 ; 1] + =
2
Exercice :
On considère la fonction définie par :
1
( )=
Résolution
On a :
1
= ∈ ℝ/−1 ≤ ≤ 1 et ≠0
1 1
−1 ≤ ≤1 ≤1
⇔
≠0 ≠0
1
≤1
⇔
∈ ]−∞ ; 0 [⋃]0 ; +∞[
1− ≤0
⇔
∈ ]−∞ ; 0 [⋃]0 ; +∞[
⇔ ∈ ]−∞ ; −1]⋃[1 ; +∞[
∶ − , →ℝ
2 2
↦ =
( )′ = 1 + ( ) >0∀ ∈ − , .
lim = −∞ lim = +∞
→ →
Elle admet par suite une réciproque appelée fonction arctangente notée
telle que :
∶ℝ → − , .
2 2
0 +∞
′( ) 1 + 0
⁄2
Arctan(x)
0
Propriétés
∀ ∈ ℝ, (− ) = − ( ) (tan ) = .
1
∀ ∈ ℝ, ( ) = (Arctan ) = .
√1 + √1 +
1 >0
∀ ∈ℝ , ∗
+ = 2
− <0
2
1
∀ ∈ ℝ∗ ( )=
= =
Exercice :
On considère la fonction définie par :
1
( )=
1−
Déterminer le domaine de définition et calculer sa dérivée première.
Résolution
On a :
= { ∈ ℝ/1 − ≠ 0}
= ]−∞ ; [⋃] ; +∞[
Valeurs remarquables :
− ′( )
( ( ))′ = .
1 + [ ( )]
De plus :
∈ℝ
= ⇔
∈ ]0, [
−∞ +∞
′( ) 0 − 0
Arccotan(x) 0
= =
Propriétés
1
∀ ∈ ℝ, ( )=
√1 +
∀ ∈ ℝ, ( )=
√1 +
1
∀ ∈ ℝ∗ , ( )=
∀ ∈ ℝ, ( )=
Exercice :
On considère la fonction définie par :
( )= √ −2
Déterminer le domaine de définition et calculer sa dérivée première.
Résolution
On a :
= { ∈ ℝ/ − 2 ≥ 0}
= [ ; +∞[
est dérivable sur ] ; +∞[ et on a :
′
′(
− √ −2 −1
∀ ∈ ] ; +∞[, )= =
1+ √ −2 2( − 1)√ − 2
Valeurs remarquables :
lim = ; lim =0
→ ∞ → ∞
Les fonctions :
−
↦
2
+
↦
2
sont respectivement appelées fonctions sinus hyperbolique et cosinus
hyperbolique et sont notées ℎ et ℎ . A partir de ces deux fonctions
On a :
− +
ℎ = ; ℎ = ;
2 2
ℎ − −1 ℎ + +1
ℎ = = = ; ℎ = = =
ℎ + +1 ℎ − −1
Formulaire :
∀ ∈ ℝ, ℎ > 0.
ℎ(0) = 0, ℎ(0) = 1.
∀ ∈ ℝ, ℎ + ℎ =
∀ ∈ ℝ, ℎ − ℎ =
ℎ − ℎ =1
ℎ + ℎ = ℎ2
ℎ2 = 2 ℎ ℎ
ℎ2 = 1 + 2 ℎ =2 ℎ −1= ℎ + ℎ
1 + ℎ2 −1 + ℎ2
ℎ = ℎ =
2 2
ℎ( + ) = ℎ ℎ + ℎ ℎ et ℎ( − ) = ℎ ℎ − ℎ ℎ
ℎ( + ) = ℎ ℎ + ℎ ℎ et ℎ( − ) = ℎ ℎ − ℎ ℎ
ℎ + ℎ ℎ − ℎ
ℎ( + ) = ℎ( − ) =
1+ ℎ ∙ ℎ 1− ℎ ∙ ℎ
1+ ℎ ∙ ℎ 1− ℎ ∙ ℎ
ℎ( + ) = ℎ( − ) =
ℎ + ℎ ℎ − ℎ
+ −
ℎ + ℎ =2 ℎ ∙ ℎ
2 2
+ −
ℎ − ℎ =2 ℎ ∙ ℎ
2 2
+ −
ℎ + ℎ =2 ℎ ∙ ℎ
2 2
+ −
ℎ − ℎ =2 ℎ ∙ ℎ
2 2
2 ℎ
ℎ2 = .
1+ ℎ
Propriétés
∀ ∈ ℝ, ( ℎ )′ = ℎ
∀ ∈ ℝ, ( ℎ )′ = ℎ
1
∀ ∈ ℝ, ( ℎ )′ = 1 − ℎ =
ℎ
1
∀ ∈ ℝ∗ , ( ℎ )′ = 1 − ℎ =−
ℎ
lim ℎ = −∞ lim ℎ = +∞
→ ∞ → ∞
ℎ∶ℝ →ℝ
Propriétés
∀ ∈ ℝ, ℎ( ℎ )=
∀ ∈ ℝ, ℎ( ℎ )= +1
∀ ∈ ℝ, ℎ( ℎ )=
√ +1
√ +1
∀ ∈ ℝ∗ , ℎ( ℎ )=
Cette fonction est impaire, son étude peut être faite sur [ ; +∞[.
0 +∞
ℎ′( ) 1 + 0
+∞
Argsh(x)
0
=
=
Ainsi la fonction ℎ réalise une bijection de [0 ; +∞[ sur ℎ([0 ; +∞[) = [1 ; +∞[
avec :
lim ℎ =1 lim ℎ = +∞
→ → ∞
Propriétés
∀ ∈ [1 ; +∞[,
ℎ( ℎ )= −1
ℎ( ℎ )=1
√ −1
ℎ( ℎ )=
ℎ( ℎ )=
√ −1
1 +∞
ℎ ( ) +∞ + 0
+∞
Argch(x) 0
=
=
Résolution
On a :
1
= ∈ ℝ/ ≥ 1 et 1 + ≠0
1+
On trouve :
= ]−1 ; 0].
est dérivable sur ]−1 ; 0[ et on a :
′
1
′( 1+ −1
)= =
1 (1 + )√− −2
−1
1+
ℎ ∶ ℝ → ]−1 ; 1[
↦ = ℎ
lim ℎ = −1 lim ℎ = 1.
→ ∞ → ∞
ℎ ∶ ]−1 ; 1[ → ℝ.
La fonction ℎ est impaire, d’où une étude peut se faire sur ]0 ; 1[.
Propriétés
1
∀ ∈ ]−1 ; 0[ ∪ ]0 ; 1[, coth(Argth x) =
0 1
ℎ( ) 1 + +∞
+∞
ℎ( ) 0
= =
ℎ ∶ ℝ∗ → ℝ ∖ [−1 ; 1]
↦ = ℎ
−1
( ℎ )′ = 1 − ℎ = > 0 ∀ ∈ ℝ∗ .
ℎ
Ainsi la fonction ℎ réalise une bijection de ℝ∗ sur ℎ(ℝ∗ ) = ]−∞ ; −1[ ∪ ]1 ; +∞[
Cette fonction est impaire, d'où une étude sur De = ]1, +∞[.
1 +∞
ℎ′( ) −∞ − 0
+∞
ℎ( ) 0
Propriétés
| |
∀ ∈ ]−∞, −1[ ∪ ]1, +∞[, ℎ( ℎ )=
√ −1
| |
∀ ∈ ]−∞, −1[ ∪ ]1, +∞[, ℎ( ℎ )=
√ −1
1
∀ ∈ ]−∞, −1[ ∪ ]1, +∞[, ℎ( ℎ )=
Exercice :
On considère la fonction définie par :
( )= ℎ
1+
Déterminer le domaine de définition et calculer sa dérivée première.
Résolution
On a :
= ∈ ℝ/ > 1 et 1 + ≠0
1+
>1 ⎧ >1
1+ (1 + )
⇔
⎨
1+ ≠0 ⎩ 1+ ≠0
2 +1<1
⇔
1+ ≠0
1
⇔ ∈ ]−∞ ; −1[ ∪ −1 ; −
2
= ]−∞ ; − [ ∪ − ; −
′( )= 1+
1− 1+
′(
1
)= .
2 +1
Posons :
+
= ℎ schant que ℎ = ⇒2 = +
2
1
2 = + ⇔ −2 +1 =0 (1)
′ (1)
En posant = >0 é ∶
−2 + 1 = 0. Le discriminant réduit ∆′ = (− ) − 1 = − 1.
= + −1 =e ⇒ = + −1 .
Or = ℎ ⇒ = ℎ .
D’où :
= + −
Posons :
−
= ℎ schant que ℎ = ⇒2 = −
2
1
2 = − ⇔ −2 −1 =0 (2)
′ (2)
En posant = >0 é ∶
−2 − 1 = 0. Le discriminant réduit ∆′ = (− ) + 1 = + 1.
= = + +1=e ⇒ = + +1 .
Or = ℎ ⇒ = ℎ .
D’où :
= + + .
Posons :
1
− − −1
= ℎ schant que ℎ = ⇒ = =
+ 1 +1
+
1+
( + 1) = −1 ⇔ =
1−
1+ 1 1+
⇔ 2 = soit =
1− 2 1−
Or :
= ℎ ⇔ = ℎ et on tire ∶
+
= ∀ ∈ ]− ; [
−
Notons que :
1
1 1+ 1 +1
= ⇒ ℎ = =
2 1 2 −1
1−
D’où :
+
= .
−
4.6. Propriétés
√ −1
∀ ≥ 1, ℎ( ℎ )= ℎ( ℎ )= −1 ℎ( ℎ )=
∀ ∈ ℝ, ℎ( ℎ )= ℎ( ℎ )= +1 ℎ( ℎ )=
√ +1
1
∀ ∈ ]−1 ; 1[, ℎ( ℎ )= ℎ( ℎ )= ℎ( ℎ )= .
√1 − √1 −
5. Fonctions équivalentes
Théorème
Deux fonctions et qui ont la même dérivée sur un intervalle ont une
différence constante sur cet intervalle. Si de plus ( ) = ( ) = 0 alors = 0 et
( ) = ( ).
Théorème
Théorème
( )
= 1 pour ( ) ≠ 0.
→ ( )
On note :
~ ~
→
~ℎ ~
1 1
⇒ ~ℎ ; ⇒ ~ ; ~ ⇒ ~ ;
~ ∈ℕ
~ ⇒ − →0 = .
En un point , on a :
1. ( ) ∼ ( ) ⇔ ( ) ∼ ( ).
2. ( ) ∼ ( ) ( ) ∼ ℎ( ) alors ( ) ∼ ℎ( ).
3. Si ( )∼ ( ) et ( )∼ ( ) alors ( ) ( )∼ ( ) ( )
4. Attention Si ( )∼ ( ) et ( )∼ ( ) alors en général ( ) + ( )∼
( ) + ( ).
5. Si est continue et (0) ≠ 0, alors ( ) ∼ (0) en 0.
6. Si est dérivable, (0) = 0 et ′(0) ≠ 0 alors ( ) ∼ ′(0) en 0.
7. Si est deux fois dérivable, (0) = 0 , ′(0) = 0 et ′′(0) ≠ 0 alors
( )∼ (0) en 0.
( )− ( )
→ ( ) on a ( ) − ( ) → ( )( − ).
−
− ~ ; ( + )~ ; ~ ; ~ ; ~ ; ~ ;
→ → → → → →
1− =2 ℎ −1=2 ℎ , on obtient ∶
2 2
− ~ ; − ~
→ →
1 1
ln(1 + ) ∼ √1 + − 1 ∼ sin ∼ −1 ∼ 1 − cos ∼
2 2
Théorème
On dit que est négligeable devant lorsque tend vers et l’on note :
= ( )
si et seulement si :
( )
lim =0 , ( ) ≠ 0.
→ ( )
Théorème
Tout polynôme non nul est équivalent, en +∞ et en −∞, à son terme de plus haut
degré.
Exemple : −2 −5 ~ .
→
Tout polynôme non nul est équivalent, en 0 à son terme de plus bas degré.
Exemple : −2 +5 ~ 5
→
Exemple :
− 1
~
+ +1 →
Exemple :
2 − +
~ − .
−1 →
Exercice 1
Calculer les limites suivantes :
− − +1 √ +4−2
lim (2 + 3) ; lim ; lim
⟶ ∞ → + − −1 →
+5 +4 1− ( )
lim ; lim ; lim ; lim √ − 2
→∞ −3 +7 → → →
1− 5 +1 −1
lim ; lim ; lim ; lim ;
→ → →∞ →
5 −4 3 −
lim ; lim ; lim
→ + → 2 → ( + 1)
(sin ) −1
lim ℎ + − ℎ − ; lim ;
→ ∞ → ( ℎ ) −1
√
− 2
lim − ; lim ; lim 1 +
→ ∞ → cos 2 → ∞ √ +1
ln −
lim ; lim [ (1 + )] ; lim
→ ∞ ln ( + 1) → → 1+√ −1
1 (1 + 2 )
lim ℎ ; lim
→ →
Exercice 2
1. Montrer que le point = 4 est un point de discontinuité pour la fonction f
définie par :
1
( )=
−4
2. En déduire le saut de la fonction au point = 4.
Exercice 3
1. Montrer que ∀ ∈ ]−1; 1[,
=
√1 −
2. Simplifier
( )= .
√1 +
Exercice 4
On considère la fonction définie par :
− √1 −
=
√2
1. Déterminer le domaine de définition de f
2. En posant = cos , ∈ [0, ], simplifier f(x) pour
3
− ∈ − ; − ∈ − ;−
4 2 4 4 4 2
3. Dresser le tableau de variation de f.
Exercice 5
On considère la fonction f définie par
1−
( )=
1−
2 + (2 − 1) = .
2
Exercice 6
Soit la fonction définie par ( )= 2 √1 − .
1. Déterminer le domaine de définition de .
2. Déterminer les limites aux bornes de .
′( ). (on précisera la dérivée suivant les valeurs de ). En déduire sur
3. Calculer
les différents intervalles, une relation entre g et une autre fonction.
4. Construire la courbe représentative de dans un repère orthonormé ( ; ⃗ , ⃗)
5. Résoudre l’équation ( )=2 .
Exercice 7
Soit la fonction définie par :
1
( )= +
√1 +
1. Déterminer le domaine de définition E de .
2. Déterminer les limites aux bornes de E.
′
3. Calculer ( ).
4. Donner l’expression de au moyen d’une autre fonction.
5. Dresser le tableau de variation de et tracer f dans un repère orthonormé ;
unité graphique : 2,5cm.
Exercice 8
Simplifier les expressions suivantes :
1+ ℎ
( )= ℎ − ;
2 2
2 1−
( )= + . = − ≤2 ≤
1+ 1+
2√
ℎ( ) = ; ( )=
1+ √1 +
Exercice 9
Etudier les fonctions de ℝ dans ℝ définies par les formules suivantes (variable x ;
transformer l’expression) :
1
( ) = ℎ (2 ℎ ) ; ( )= ℎ ℎ
2
1+3 ℎ
ℎ( ) = ℎ ; ( )= ℎ
√1 + 3+ ℎ
Exercice 10
Résoudre les équations :
a) ℎ = ℎ (2 − )
b) ℎ (4 −3 )− ℎ(2 − 1) = 1
Exercice 11
On considère la fonction définie par
1 − sin
( )=
1 + sin
( )=2 − 2 1−
√1 −
1. Déterminer le domaine de définition de f et montrer que f est impaire.
Exercice 14
Calculer les limites suivantes :
( + 1) [(1 + ) − 1]
lim ; lim ; lim ℎ − ;
→ ∞ → ℎ −1 → ∞
√
2 (sin ) −1 ( − )
lim 1 + ; lim ; lim − ; lim
→ ∞ √ +1 → ( ℎ ) −1 → ∞ → ( ) −1
Exercice 15
On considère la fonction f définie par :
1
( )= − +
√1 + √1 +
1. Déterminer le domaine de définition de f.
2. Calculer les limites aux bornes de .
3. a) Calculer la dérivée première de f.
b) En déduire l’expression de f au moyen d’une autre fonction pour < 0 et
pour > 0.
4. Montrer que ∀ ∈ ]−1; 1[,
=
√1 −
Exercice 16
On considère la fonction g définie par :
+ +5
( )=
+ +1
1. Déterminer le domaine de définition de g.
2. Déterminer le suprémum et l’infirmum de g.
CHAPITRE 8
THEOREME DES ACCROISSEMENTS FINIS
DERIVEES SUCCESSIVES – FORMULES DE TAYLOR
ET MACLAURIN – DEVELOPPEMENT LIMITE
1. Théorème de Rolle
Soit une fonction définie sur un intervalle donné [ ; ]. vérifie les conditions
du théorème de Rolle si :
est continue sur l’intervalle [ ; ].
est dérivable sur l’intervalle ] ; [
( )= ( )
′(
Alors il existe au moins un réel ∈ ] ; [ tel que : ) = 0. La valeur est appelée
valeur intermédiaire.
Exercice
Soit la fonction définie par :
( )= + , ∈ [0 ; 2 ].
vérifie t – elle les conditions du théorème de Rolle ? Si oui, déterminer les
valeurs intermédiaires.
( )− ( ) ′( ′(
= ) soit ( )− ( )= )( − )
−
Remarque
′(
Lorsque ( ) = ( ), on ) = 0 et on retrouve le théorème de Rolle.
On a :
∈] ; [ ⇔ < <
⇔0< − < −
−
⇔0< <1
−
Posons :
−
= .
−
Alors, on a :
= + ( − ) avec 0 < < 1.
Ainsi la formule des accroissements finis devient :
( )− ( )= ′
+ ( − ) ( − ) avec 0 < < 1.
En posant :
= et = , ∶
( )− ( )= ′
+ ( − ) ( − ) avec 0 < < 1.
Exercice
En utilisant le théorème des accroissements finis, démontrer l’inégalité suivante :
Solution :
Soit :
: ↦ ( )= , ∈ [0 ; ]
est continue sur [0 ; ] et dérivable sur ]0 ; [. vérifie donc les conditions du
théorème des accroissements finis. Il existe au moins un réel tel que :
( ) − (0) = ′( )( − )
Or :
′(
1
)=
1+
Alors :
1
− (0) = ( − 0), ∈ ]0 ; [
1+
Par ZINSALO Joël M./ EPAC – UAC Page 113
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur_ CPEI
=
1+
Puisque 0 < < :
0< <
1+0 < +1< +1
1 1
< <1
+1 +1
< <
+1 +1
< <
1+
Pour :
3
3 4 3 3
= >0, < <
4 3 4 4
1+ 4
Exercice
A l’aide de la formule des accroissements finis, démontrer que :
3. Dérivées successives
3.1. Définitions
Soit la fonction dérivable sur ⊂ ℝ. ′ est la dérivée première de sur . Si ′ à
son tour admet une dérivée première, alors cette dernière sera appelée dérivée
seconde de sur et sera notée
′′ ( ) .
Exercice :
Déterminer la dérivée d’ordre de :
( ) = sin ; ( )= ; ℎ( ) = 2 .
!
( ( ) ∙ ( ))( )
= ( )( ) ∙ ( )( )
avec =
! ( − )!
è
Exercice : Calculer la dérivée de la fonction définie par :
( )= cos .
′(
( − ) ′′ (
( − ) ( )(
( − )
( )= ( )+ ) + ) +⋯⋯+ )
1! 2! !
( )( )
( − )
+
( + 1)!
avec :
= + ( − ) 0< < 1.
ou encore :
( )(
( − ) ( )(
( − )
( )= ) + )
! ( + 1)!
Exemple :
Effectuer le développement de la fonction définie par ( ) = par la formule
de Taylor à l’ordre au point = 1.
( )= ( )( ( )(
0) + )
! ( + 1)!
avec :
= ù0< < 1.
ou bien :
( ) = (0) + ′( ′′ ( ( )( ( )(
0) + 0) +⋯⋯+ 0) + )
1! 2! ! ( + 1)!
Cette formule est appelée formule de Maclaurin de la fonction à l’ordre .
Exercice : Développer par la formule de Maclaurin la fonction définie par :
( )= , > 0.
( )(
( − )
( )= ) + ( − )
!
ou bien
′(
( − ) ′′ (
( − ) ( )(
( − )
( )= ( )+ ) + ) + ⋯⋯+ ) + ( − )
1! 2! !
Cette formule est appelée é é à l’ordre en .
Théorèmes
Soient deux fonctions admettant un en 0, notons la partie principale
du de et celle de .
1. + possède un dont la partie principale est + .
2. possède un dont la partie principale est obtenue en ne gardant du
polynôme que les termes de degré inférieur ou égal à .
3. Si (0) = 0, alors ∘ possède un dont la partie principale est obtenue en
ne gardant du polynôme ∘ que les termes de degré inférieur ou égal à .
On fera bien attention au fait que dans le cas général pour obtenir un de degré
il faut partir de polynômes de degré .
Remarque
Il arrive des fois qu’ au point la limite :
lim ( ) = ∞.
→
On dit alors dans ce cas que l’on effectue le développement limité généralisé de
en . Alors il existe ∈ ℕ∗ tel que :
lim ( − ) ( ) = a ∈ ℝ.
→
Exercice :
Déterminer le développement limité d’ordre 4 au voisinage de = 0 des
fonctions :
1 1
∶ ↦ ( )= (1 + ) ; ∶ ↦ ( )= ; ℎ∶ ↦ ℎ( ) = ;
1+ 1+ (1 + )
1
↦ ( )=
sin
= 1+ + +⋯+ + ( )
1! 2! !
=1− + + ⋯ + (−1) + ( )
1! 2! !
ln(1 + ) = − + + ⋯ + (−1) + 0( )
2 3
ln(1 − ) = − − − − ⋯− + 0( )
2 3
( − 1) ( − 1) … ( − + 1)
∀ ℝ, (1 + ) = 1 + + +⋯+ + 0( )
1! 2! !
1
= 1− + − ⋯ + (−1) + 0( )
1+
1 1 1.3 1.3 … (2 − 3)
√1 + =1+ − + − ⋯ + (−1) + 0( )
2 2 .4 2.4.6 2.4 … (2 )
1
= 1+ + +⋯+ + 0( )
1−
1 1 1.3 1.3 … (2 − 1)
=1− + + ⋯ + (−1) + 0( )
√1 + 2 2.4 2.4 … (2 )
sin = − + − ⋯ + (−1) + 0( )
3! 5! (2 + 1)!
cos = 1 − + − ⋯ + (−1) . + 0( )
2! 4! (2 )!
ℎ = + + + ⋯+ + 0( )
3! 5! (2 + 1)!
ℎ =1+ + +⋯+ + 0( )
2! 4! (2 )!
= − + − ⋯ + (−1) + 0( )
3 5 2 +1
1 1.3 1.3 … (2 − 1)
= + + + ⋯+ + 0( )
2 3 2.4.5 2.4 … (2 ) 2 + 1
1 1.3 1.3 … (2 − 1)
ℎ = ln + +1 = − + − ⋯ + (−1)
2 3 2.4.5 2.4 … (2 ) 2 + 1
+ 0( )
1 1+
ℎ = ln = + + +⋯+ + 0( )
2 1− 3 5 2 +1
N.B : Puisque les développements limités usuels sont tous donnés au voisinage
de 0, il sera quasiment indispensable, lorsque ≠ 0, de commencer le calcul du
développement limité d’une fonction f en par un changement de variable : si
est l’anciennne variable et → , on notera par exemple
ℎ= − ∈ ℝ, ℎ = ( = +∞ = −∞) et on exprimera ( ) en fonction
6. Règle de l’Hôpital
Elle est utilisée pour lever au point = les indéterminations du type :
0 ∞
.
0 ∞
′( ) ≠ 0. Si :
Soient et deux fonctions dérivables au voisinage de ∈ ⊂ ℝ et
alors :
( ) ′( )
lim = lim
→ ( ) → ′( )
′( )
Si le quotient au point = présente lui aussi une indétermination du type
′( )
∞
et que les dérivées ′( ) et ′( ) satisfont les conditions correspondantes, il
∞
Exercice 1
1. Soit f la fonction définie par ( ) = + √1 − . vérifie t - elle les
conditions du théorème de Rolle ? Si oui, déterminer les valeurs
intermédiaires ?
2. Développer par la formule de Taylor à l’ordre n au voisinage de =0
l’expression :
( )= .
Exercice 2
Déterminer le développement limité à l’ordre n et au voisinage de indiqués des
fonctions suivantes :
+1
1. = 3, = +∞, ( )=
+3
2. = 2, =2 , ( ) = cos +5
3. = 4, = 0, ℎ( ) = cos[ ( )]
4. = 5, = 0, ( ) = 1+
5. = 2, = 0, ( )=
−1
6. = 5, =0; ( )=
( )= ( ℎ ) /
7. = 4, =0 ;
8. = 5, =0; ( ) = (cos )
√1 +
9. = 4, =0; ( )=
cos
√
10. = 2, =0; ( )= √
11. = 2, = +∞ ; ( ) = + − −
12. = 1, = +∞ ; ( )=
1+
Exercice 3
Calculer les limites suivantes :
− 2 2 1 1 sin
lim ; lim + ; lim sin − ;
→ → sin ln cos → sin 1+ 1 + sin
− 2
(ln ℎ + ln cos ) )( )
lim ; lim ℎ + − ℎ − ; lim ( + 1)( −
→ √ ℎ + √cos − 2 → ∞ → ∞
sin 3 − 3 +3
lim ℎ( ℎ ) − ℎ( ℎ ) ; lim ℎ√ + 1 − ℎ√ √ ; lim
→ ∞ → ∞ →
− sin − 6
tan
lim − ; lim ; lim (tan ) .
→ 1− 1− → →
Exercice 4
1. Calculer à 0,0001 près la valeur approchée de √ .
2. Calculer à 10 près la valeur approchée de √29.
Exercice 5
1. Calculer les limites suivantes :
1 − √ −
lim 1+ − ; ; lim ; lim
→ ∞ → √ − →
ℎ√ + − ℎ√ − 1 2 1
lim ; lim ; lim 1+ − 1+
→ ∞ ℎ → → ∞
( )=
√1 −
a) Donner le développement limité au voisinage de 0 à l’ordre 5 de f.
b) En déduire le développement limité au voisinage de 0 à l’ordre 6 de la
fonction g définie par g( ) = ( ) .
Exercice 6
On considère les fonctions f et g définies par :
( )= + ( )= −3 +2
1. vérifie t- elle les conditions du théorème de Rolle sur [0, 2 ]? Si oui,
déterminer les valeurs intermédiaires.
2. vérifie t- elle les conditions du théorème de Rolle sur [−2, 1]? Si oui,
déterminer les valeurs intermédiaires.
Exercice 7
1. Développer en série de Taylor les fonctions suivantes :
3 1
( )= =0; ( )= = −2
(1 − )(1 + 2 ) +4 +7
1 + sin 1+ 1−
( )= − ( )=
2 2 1+
2. Simplifier ( ) sur 0, .
√ √
1 2 1
lim − 1+ ; lim 1+ − 1+ ;
→ ∞ → ∞
lim ℎ√ + 1 − ℎ√ √
→ ∞
Exercice 9
On donne les fonctions , , et ℎ respectivement définies par :
( )= 1+ +√ +1 ; ( )= ℎ(4 − 3 ) ; ℎ( ) = 1+ 1+
( )=
( − 1)
b) Déterminer le développement en série de Taylor au point = 2 de l’unique
primitive de qui prend la valeur pour = 2.
3. Déterminer les coefficients a et b pour que la fonction définie par :
1+
( )= − ne contienne qu′ un seul terme en de degré 6.
1+
Exercice 10
On considère la fonction f définie par : ( ) = √ − +1 + √ + +1 ∈ℝ
1. Déterminer la valeur de pour que :
lim ( ) = 0.
→ ∞
3
( )= − +1+ − +1
2
CHAPITRE 9
LES INTEGRALES SIMPLES
( )= ′( )
L’ensemble des primitives de la fonction sur est l’ensemble des primitives des
fonctions de la forme ( )+ où est une primitive de et est une constante
quelconque. L’ensemble des primitives de sur est noté :
( ) = ( )+ .
Propriétés
( ) = ( )
′( ) = ( )+ , = é .
3. Intégrales définies
( ) ,
( ) = ( ) − ( ),
( ) = ( )| = [ ( )] = ( ) − ( )
Propriétés
( ) =0
∀ ∈ [ ; ], ( ) = ( ) + ( ) .
( ) =− ( )
Si ( ) ≥ 0, ∀ ∈ [ ; ], ( ) ≥0
Si ( ) ≤ ( ), ∀ ∈ [ ; ], ( ) ≤ ( ) .
⎧2 ( )
( ) =
⎨
⎩0
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Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur_ CPEI
≤ ( )≤ ,∀ ∈ [ ; ] , = ( − )≤ ( ) ≤ ( − )
1
[ ; ], é ( ) .
−
1
= + ; = + , ≠ −1 ;
+1
′
( )
= | |+ ; = | ( )| + ; = +
( ) 1+
= + ; = + ; = + ; sin = − cos +
√1 −
1 1
= sin + ; = tan + ; = −cotan + ;
1
= ln|sin | + ; = + ; = +
√ − +
′( ) ′( )
= ln + ± + ; =2 ( )+ ; = ln| ( )| +
± ( ) ( )
= − coth + ; = ℎ + ; ℎ = ℎ + ; ℎ = ℎ +
ℎ ℎ
1 − 1 + 1
= + ; = + ; = ℎ +
− 2 + − 2 − ℎ 2
1
=2 + 2 ℎ = ℎ + ; = ℎ +
ℎ 2 √ −1
1 1 1 1+
= ℎ + ; = ℎ = + ;
√ +1 1− 2 1−
′( ) 1 1 1 1 1
=− ∙ + ; =− ∙ + ;
( ) −1 ( ) ( − ) −1 ( − )
>1
= sin( + )
Posons : = +
1 1
⇒ = ⇒ = sin = sin = − cos +
= − cos( + )+ .
Donc :
1
( + ) = ( + )+ ù .
= +5
Posons :
2
+5= ⇒ +5= ⇒3 =2 ⇒ =
3
2 2 2
⇒ +5 = +5 = ∙ ∙ ∙ = = +
3 3 9
2 2
= +5 = ( + 5) +5+
9 9
(2 ln + 3)
=
Posons 2 ln + 3 =
1
2 ln + 3 = ⇒ 2 = ⇒ =
2
(2 ln + 3) 1 1 1 1
= . = = + = (2 ln + 3) +
2 2 8 8
( ) , ( ). , ( ).
( ). , ( ). , ( ).
u est remplacée respectivement par les fonctions lnx, Arcsinx, Arccosx, alors qu’à
v’ on substitue l’expression P(x)dx.
= tan
Posons :
′( ) = 1 ; ( ) =
1
( )= tan ′( ) =
1+
1 2 1
= tan − = tan − = tan − ln(1 + )+
1+ 2 +1 2
= . sin
Posons :
( )= ; ′( ) =
′( ) = sin ( ) = − cos .
=− cos − − cos
Considérant l’intégrale
cos
Posons
( )= alors ′( ) =
′
( ) = cos ; ( ) = sin
= ( + )+ .
( )
On appelle fraction rationnelle, une fraction de la forme où ( ) et ( ) sont
( )
des polynômes.
+
− é :
+
3 +2
=
4 +1
3 +2 3 3 3 +2 3 3
− + = − +
4 +1 4 4 4 +1 4 4
3
3 + 2 − 4 (4 + 1) 3 5 3
= + = +
4 +1 4 4 4 +1 4
5 1 4 3
= ∗ +
4 4 4 +1 4
5 3
= ln|4 + 1| + + .
16 4
( ) = ( − ) ………( ′
+ + ) …, ù − < 0, −à− ô
4
+ + a des racines complexes conjuguées ;
Exemple :
+2 +6
=
( − 1)( − 2)( − 4)
+2 +6
= + +
( − 1)( − 2)( − 4) −1 −2 −4
⟺ +2 +6= ( − 6 + 8) + ( − 5 + 4) + ( − 3 + 2)
+2 +6= ( + + ) + (−6 − 5 − 3 ) + (8 + 4 + 2 )
Par identification on a :
+ + =1 =3
−6 − 5 − 3 = 2 A partir de ce système d’équations on obtient : = −7
8 +4 +2 = 6 =5
Après avoir fait disparaître les inconnues de l’égalité, on peut donner à la valeur
autant de valeurs particulières qu’il y a d’inconnues dans le système d’équations.
Dans notre cas, il s’agit de trois valeurs particulières.
Après avoir fait disparaître les dénominateurs, nous avons obtenu l’égalité (*). Les
racines réelles des dénominateurs sont les nombres 1, 2 et 4. Posons dans cette
égalité = 1, alors 1 + 2.1 + 6 = (1 − 2)(1 − 4) + (1 − 1)(1 − 4) + (1 − 1)(1 −
2) ⟺ 9 = 3 ⇒
+2 +6
= =3 −7 +5
( − 1)( − 2)( − 4) −1 −2 −4
( − 1) ( − 4)
= 3 ln| − 1| − 7 ln| − 2| + 5 ln| − 4| + = ln +
( − 2)
+ +
( − 1) ( − 1) −1
alors qu’au facteur + 3 correspond un seul élément simple . Ainsi,
+1
= + + +
( − 1) ( + 3) ( − 1) ( − 1) −1 +3
+ 1 = ( + 3) + ( − 1)( + 3) + ( − 1) ( + 3) + ( − 1)
Les racines réelles des dénominateurs sont les nombres 1 et -3. En posant = 1,
on obtient :
1
2 = 4 ⇒ = .
2
En faisant = − 3, on obtient :
5
10 = − 64 ⇒ =−
32
5
= .
32
Il reste le coefficient B pour ce faire il faut avoir encore une équation. On peut
obtenir celle-ci en comportant les coefficients des mêmes puissances de (par
exemple, de ) ou en donnant à une valeur numérique quelconque. Il est plus
commode de choisir une valeur telle que les calculs soient réduits au minimum.
En faisant par exemple = 0, on obtient : 1 = 3 − 3 + 3 d’où :
3 15 5 3
1= −3 + + ⇒ =
2 32 32 8
+1 1 3 5 5
= + + −
( − 1) ( + 3) 2( − 1) 8( − 1) 32( − 1) 32( + 3)
On obtient finalement :
+1 1 3 5 5
= = + + −
( − 1) ( + 3) 2 ( − 1) 8 ( − 1) 32 −1 32 +3
1 3 5 −1
=− − + ln +
4( − 1) 8( − 1) 32 +3
Cas 3 :
Parmi les racines du dénominateur il y a des racines complexes simples,
c’est-à-dire que la décomposition du dénominateur comporte des facteurs
quadratiques non réitératifs.
=
−
− = ( − 1) = ( − 1) = ( − 1)( + + 1) alors
1 1 +
= = + + + .
− ( − 1)( + + 1) −1 + +1
1 = ( − 1)( + + 1) + ( − 1)( + + 1) + ( + + 1) + ( + ) ( − 1)
+ + =0
+ + − = 0 et on trouve
− =0
1 1
= 0, =− , = .
3 3
Ainsi
1 1 1 −1
=− + −
− 3( − 1) 3( + + 1)
Par conséquent,
1 −1
= =− + −
− 3( − 1) 3 ( + + 1)
1 1 1 2 +1−3
= + ln| − 1| −
3 6 + +1
−2
=
( + 1)
−2 + +
= +
( + 1) ( + 1) ( + 1)
−2 = + +( + )( + 1)
⎧1 = ( )
⎪0 = ( )
⎨−2 = + ; = −3 ( )
⎪0 = + ; = 0 ( )
⎩
Par conséquent,
−2 −3 3 ( + 1) 1 ( + 1)
= = + =− +
( + 1) ( + 1) ( + 1) 2 ( + 1) 2 +1
3 1
= + ln( + 1) +
2( + 1) 2
− é : =
+ +
+ + = + + = + + −
2 4
− =± + = , =
4 2
On alors :
1 1
= =
±
+2 ±
Notons que :
1 1
= +
+
1 1 1 −
= ln +
− 2 +
Exemple :
= = ⇒
+ 6 + 25 ( + 3) + 16
Posons = + 3 alors =
1
= = = +
+ 16 + 16 4 4
Donc
1 +3
= +
4 4
+
− é =
+ +
+ = (2 + )+ − .
2 2
Alors
+ (2 + )+ −2
= = 2
+ + + +
Soit :
2 +
= + − .
2 + + 2 + +
2 +
+ + = ⇒ (2 + ) = ⇒ = = ln| | +
+ +
= ln| + + |+ .
En définitive :
= ln| + + |+ −
2 2
Exemple :
=
2 +2 +5
1 1
( )
= 4 4 +2 −2 =
1 4 +2
−
1
2 +2 +5 4 2 +2 +5 2 2 +2 +5
1 1 1
= ln|2 + 2 + 5| − .
4 2 2 5
+2 +2
1 1 1 1
= ln|2 + 2 + 5| − = ln|2 + 2 + 5| −
4 4 1 3 4 4 3
+2 + 2 + 2
1 1 1
= ln|2 + 2 + 5| − . tan +
4 4 3 3
2 2
+
= + + − +
Soit à calculer :
2 +3
=
+ +1
(2 + 3)
=
+ +1
En posant = , on a
2 = ⇒ =
2
1 2 +3
=
2 + +1
1 (2 + 1) + 2 1 2 +1
= = +
2 + +1 2 + +1 + +1
1 2 +1
= +
2 + +1 1 √3
+2 + 2
1
1 2 +2
= ln| + + 1| + tan +
2 √3 √3
2
1 2 2 +1
= ln| + + 1| + tan +
2 √3 √3
e− ’ é : =
( + )
On a :
1 + − 1 1 .
= = −
( + ) ( + ) ( + )
1 1
= −
( + )
Posons ( ) = alors ′( ) = 1
′(
1 1
)= ; ( )=−
( + ) 2( − 1) ( + )
D’où
1 1 1
= + −
2( − 1)( + ) 2( − 1) ( + )
Ou
1 1
= + −
2 ( − 1)( + ) 2 ( − 1)
C’est-à-dire
1 2 −3
= +
2 ( − 1)( + ) 2 −2
é ( − 1) ’ é
à é .
+
Exemple : Calculons
=
( + 2)
1 2+ − 1 1 . 1 1
= = − = −
2 ( + 2) 2 ( + 2) 2 ( + 2) 2 ( + 2) 2 ( + 2)
Considérant l’intégrale :
1
2 ( + 2)
posons :
( )= ⇒ ′( ) = 1
′(
1 1 1 1
)= ; ( )=− =−
( + 2) 2(3 − 1) ( + 2) 4( + 2)
1 1 1 1 1 1 1
= − − − =− +
2 ( + 2) 2 4( + 2) 4( + 2) 8( + 2) 8 ( + 2)
Donc :
1 1 1 1 3
= + − = +
2 ( + 2) 8( + 2) 8 ( + 2) 8( + 2) 8 ( + 2)
1 2+ − 1
= = −
( + 2) 2 ( + 2) 2 ( + 2) ( + 2)
1 1 1
= tan −
2 √2 √2 2 ( + 2)
Posons ( ) = ⇒ ′( ) = 1
′(
1 1 1 1
)= ; ( )=− =−
( + 2) 2(2 − 1) ( + 2) 2 +2
Alors
1 1 1 1 1 1
− =− − − − = − tan
2 ( + 2) 2 2( + 2) 2 +2 4( + 2) 4 √2 √2
1 3 1 1 1 1
= + tan + − tan +
8( + 2) 8 2 √2 √2 4( + 2) 4√2 √2
Par ZINSALO Joël M./ EPAC – UAC Page 142
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur_ CPEI
1 3 3√2
= + + tan + .
8( + 2) 32 ( + 2) 64 √2
+
− é : =
( + + )
( )
2 2 + + − 2 2 +
= = + −
( + + ) 2 ( + + ) 2 ( + + )
=
( + + )
+2 + − 4
= .
( + + ) ( + )
Exemple : Calculer :
−1
=
( + 2 + 3)
1
( )
= 2 2 +2 −2 =
1 2 +2
−2
( + 2 + 3) 2 ( + 2 + 3) ( + 2 + 3)
1 1 1
=− −2 .
2 (2 − 1) +2 +2 [( + 1) + 2]
1 1 1
= − −
[( + 1) + 2] 2 +2 2 +2 2 ( + 2)
= −
[( + ) + ] √ √ ( + )
′(
Posons ( ) = ⇒ )=1
′(
1 1 1 1
)= ; ( )=− =−
( + 2) 2(2 − 1) ( + 2) 2 +2
Alors
1 1 1 1 1 1
− =− − − − = − tan
2 ( + 2) 2 2( + 2) 2( + 2) 4 +2 4 √2 √2
1 1 1 1 +1 1 +1
=− −2 tan + − tan +
2 (2 − 1) +2 +3 2√2 √2 4( + 1) + 2 4√2 √2
1 ( + 1) 1 +1
=− − − tan +
2( + 2 + 3) 2( + 2 + 3) 2√2 √2
+2 √2 +1
=− − tan + .
2( + 2 + 3) 4 √2
g- Méthode d’Ostrogradsky
( ) ( ) ( )
= + (1)
( ) ( ) ( )
=
( − 1)
+ + + +
= + .
−1 −1
1 (2 + )( − 1) − 3 ( + + ) + +
= +
( − 1) ( − 1) −1
ou 1 = (2 + )( − 1) − 3 ( + + )+( + + )( − 1)
1 2
=− − ( )
3 −1 3 −1
1 +
= + ⇒1= ( + + 1) + ( − 1) + ( − 1) ( )
−1 −1 + +1
En faisant = 1, on trouve = .
1 2
+ =0; − =1⇒ =− ; =−
3 3
Par suite,
1 1 +2
= −
−1 3 −1 3 + +1
1 1 1 2 +1
= ln| − 1| − ln| + + 1| − tan +
−1 3 6 √3 √3
et
1 + +1 2 2 +1
= =− + ln + tan +
( − 1) 3( − 1) 9 ( − 1) 3√3 √3
a. Intégrales du type
, ,…,
=
+1
= , =4 alors
=4 =4 =4 − (division euclidienne)
+1 +1 +1
4 4
=4 −4 =4 − ln| + 1| + = − ln +1 + .
+1 3 3 3
b. Intégration du type
+ +
, ,…,
+ +
+
=
+
=
√2 + 1 − √2 + 1
=
(2 + 1) − (2 + 1)
1
= ( −) =3
2
3 −1+1 1
= =3 =3 =3 +1+
− −1 −1 −1
3
= + 3 + 3 ln| − 1| +
2
= ( + ) + ( + ) + √ + − +
c. Intégrale du type :
=
√ + +
Ainsi :
+ + = + ±
2
En posant + = , on a :
=
±
Exemple :
=
√ +2 +5
On a : + 2 + 5 = ( + 1) + 4. Posons +1 = ⇒ =
= = ln + +4 + = ln +1+ +2 +5+
√ +4
=
√−3 +4 −1
On a :
4 1 2 1 1 2
−3 + 4 − 1 = −3 − + = −3 − − =3 − − .
3 3 3 9 9 3
En posant − = ; = . Ainsi
1 1
= = = sin +
1 √3 1 √3 1
3 9−
9− 3
1
= sin(3 − 2) +
√3
d- Intégrale du type
+
=
√ + +
(2 + )+ +2 2 +
= 2 = + −
√ + + 2 √ + + 2 √ + +
2 +
= = 2√ + =2 + + +
√ + + √
Exemple :
5
5 +3 (2 + 4) + (3 − 10)
= = 2
√ + 4 + 10 √ + 4 + 10
5 2 +4
= −7
2 √ + 4 + 10 ( + 2) + 6
5
= + 4 + 10 − 7 ln +2+ + 4 + 10 + .
2
e- Intégrale du type
= ; ∈ℕ
( − ) √ + +
Exemples :
=
√5 −2 +1
Posons :
1
= ⇒ =−
et par conséquent
=− =− = − ln +
1 5 2 √ −2 +5 1 − + √5 −2 +1
− +1
f. Intégrale du type
( )
= ; ù ( ) ô é
√ + +
On a :
( )
= ( ) + + +
√ + + √ + +
+2 +3 +4
=
√ +2 +2
+2 +3 +4
=( + + ) +2 +2+
√ +2 +2 √ +2 +2
+2 +3 +4 +1
= (2 + ) +2 +2+( + + )
√ +2 +2 √ +2 +2
1
+
√ +2 +2
+2 +3 +4 =3 + (5 −2 ) + (4 +3 + ) + (2 + + )
Par identification on a :
1
⎧ =
⎪ 3
3 =1 1
⎧5 ⎪ =6
+2 =2
⇒
⎨4 +3 =3 ⎨ 7
=6
⎩ 2 + + =4 ⎪
⎪ 5
⎩ =
2
1 1 7 5
= + + + 2 + 2 + ln +1+ +2 +2 +
3 6 6 2
g. Intégrale du type
= , + +
Cette intégrale peut être ramenée à celle d’une fonction rationnelle par les
substitutions de variables d’Euler.
=
√ √ +1
Ici la fonction sous le signe d’intégration peut être écrite comme suit :
4 +1−1
= =4 = = −
( + 1) ( + 1) ( + 1) ( + 1) ( + 1)
1 1
= ( + 1) − ( + 1) =− + +
8( + 1) 9( + 1)
Ainsi :
1 4
=− + +
2 √ +1 9 √ +1
+1
: .
: =
(4 − )√4 −
4− = ⇒ −2 =2 =− =4− .
On a :
4− 4 +4
= − (4 − ) =− = −4 = + + = +
8−
= +
√4 −
3ème cas : + est un nombre entier.
(1 + ) ⁄
= =
√1 +
Ici, = −4, = 2, =− + = − = −2 est un nombre entier. Par
(1 + ) ⁄ [ ( ⁄ ⁄
= = + 1)] = ( + 1)
Par conséquent,
( + 1)
=− ( − 1) =− ( − 1) = − + = +1− +
3 3
√1 + (1 + ) (2 − 1)√1 +
= − + = +
3 3
a- Intégrales du type
( , ) , ù
2 tan 2 2
sin = =
1+ 1+
2
1−
cos = 2=1− ; tan = ⟹ =2
1+ 1+ 2
2
et
2
=
1+
Exemple :
=
(4 sin + 3 cos + 5)
La fonction sous le signe d’intégration est une fonction rationnelle de sin et de
cos . Posons tan = alors :
2 1− 2
sin = , cos = , =
1+ 1+ 1+
2
1+ 1
= =2 = =− +
2 1− 2 +8 +8 ( + 2) +2
4 +3 +5
1+ 1+
−1
= = +
(4 sin + 3 cos + 5) tan 2 + 2
N.B : La substitution universelle tan = conduit, dans bien de cas, à des calculs
trop compliqués.
= (1 − ) sin = ⟹ cos =
1 2 1
= (1 − ) = −2 + = − + +
5 7 9
1 2 1
= − + +
5 7 9
(1 − )
= = cos = cos .
En posant sin = on a :
cos = . Ainsi :
(1 − ) 1 1
= = − =− + +
3
1 1
=− + +
3 sin
b- Intégrales du type :
. , ù é
Ici, nous allons considérer deux cas qui ont une importance particulière.
: = . = , = , ∶
1 2 1
= (1 − ) = − + +
5 7 9
Cas 2 : Les deux exposants et sont des nombres pairs positifs. Il convient
de transformer la fonction sous le signe d’intégration à l’aide des formules :
1 1 1
= 2 ; = (1 − 2 ); = (1 + 2 )
2 2 2
1
∶ = = ( ) = 2
4
1 1 1
= (1 − 4 ) = − 4 + .
8 8 32
NB : On peut aussi poser = 2 et = 2 . On sait que :
1 − cos 2 1 1
= = − cos 2
2 2 2
1 + cos 2 1 1 1
= = + cos 2 et sin . cos = sin 2 .
2 2 2 2
1 1 1 1
. = . = − 2 . + 2
2 2 2 2
sin 2 1 1 1 − cos 4
= (sin . cos ) = = 2 =
2 4 4 2
1 1 1 1 1
= (1 − cos 4 ) = − cos 4 = − sin 4 +
8 8 8 8 32
Calculer :
1 1 + cos 2
= = (sin . cos ) = sin 2 .
2 2
1 1
= 2 + 2 cos 2
8 8
1 1 − cos 4 1 1
= + 2 . (sin 2 )
8 2 8 2
1 1 1
= − cos 4 + 2 . (sin 2 )
16 16 16
1 1 1
= − sin 4 + 2 + .
16 64 48
N.B : On pourrait aussi constater que la fonction sous le signe d’intégration est
impaire par rapport au sinus ou aussi par rapport à cosinus.
+ ( + ) cos (1 + ) cos
= = =
+ + +
(Constater que la fonction sous le signe d’intégration est impaire par rapport au
cosinus.)
(1 − )(2 − )
=
+
Mais :
(1 − )(2 − ) 2 6 2
=1+ − = − −6 +
+ 1+
2
= − −6 ( )+ .
=
+ 2 sin . cos −
= =
2 sin . cos + 2 tan − 1
+ −
Posons :
1
tan = ⇒ =
1 + 1 − √2
= = = = ln +
+2 −1 ( + 1) − 2 ( + 1) − √2 2√2 + 1 + √2
+ −√
= +
√ + −√
c- Intégrale du type
, ù ’
Posons = 2 + 1 et
= . = . cos
= . (1 − )
. = (1 − )
Dans certains cas la recherche des intégrales du type (sin , cos ) peut être simpli iée
2- Si (sin , cos ) est une fonction impaire par rapport à cos , c’est-à-dire si
(sin , −cos ) = − (sin , cos ), on fait le changement de variable
3- Si (sin , cos ) est une fonction paire par rapport à sin et cos , c’est-à-dire si
(− sin , −cos ) = (sin , cos ), le changement de variable correspondant est
tan = autrement dit si l’élément différentiel (sin , cos ) est invariant par le
changement de en + on posera = tan cela revient à poser d’abord
= 2 puis = tan .
Exemples :
(sin + ) (1 + ) sin
= =
cos 2 cos 2
On peut poser
cos = ⟹ − sin = ; =1− =1− ;
cos 2 = 2 −1 =2 − 1;
= = ( )
1 + cos 2 1
= = (1 + 3 cos 2 + 3 + 2 )
2 8
1 3 3 1
= + cos 2 + + 2
8 8 8 8
1 3 3 1 + cos 4 1
= + sin 2 + + cos 2 (1 − 2 )
8 16 8 2 8
1 3 3 3 1 1 1
= + sin 2 + + cos 4 + cos 2 − 2 . (sin 2 )
8 16 16 16 8 8 2
1 3 3 3 1 1
= + sin 2 + + sin 4 + sin 2 − 2 +
8 8 16 64 16 48
5 1 3 1
= + sin 2 + sin 4 − 2 +
16 4 64 48
( + )
= = (1 + )
= (1 + )
d . Intégrale du type
. , . , .
1
sin cos = [sin( + ) + sin( − )]
2
1
cos cos = [cos( + ) + cos( − )] ,
2
1
sin sin = [cos( − ) − sin( + )]
2
1 1 1
= [sin 7 + sin(−3 )] = sin 7 − sin(3 )
2 2 2
1 1
=− cos 7 + cos 3 +
14 6
Exemple : Calculer
√ −
=
où
√ −
sin = , cos =
Par conséquent :
−√ −
= + − +
Exercice
Calculons l’intégrale suivante :
=
+1
+1 =( + 1) − 2 =( + 1) − √2
= − √2 + 1 + √2 + 1
1 + +
= +
+1 − √2 + 1 + √2 + 1
1 ( + ) + √2 − √2 + + + + √2 + − √2 + +
=
+1 +1
+ = 0; + =1 ⎧ =− √
⎪
( + )√2 + + = 0 ⇒ = =
⎨
+ + ( − )√2 = 0 ⎪ =
⎩ √
1 1 1 1
− +2 +2
2√2 2√2
= + ( )
− √2 + 1 + √2 + 1
Chapitre 10 :
LES INTEGRALES GENERALISEES OU
INTEGRALES IMPROPRES
1. Définition
L’intégrale impropre d’une fonction f entre les bornes a et +∞ est définie par
l’égalité :
( ) = lim ( ) .
→
Si cette limite existe et donne une quantité finie, on dit que l’intégrale impropre
est convergente ; si la limite donne ∞ ou n’existe pas on dit que cette intégrale est
divergente.
( ) = lim ( ) ; ( ) = lim
→
( )
→
→
( ) = lim ( ) + lim ( )
→ →
2. Exercice d’application
cos ; ; ;
1+
−1 −1
1 1
= lim = lim − = lim 1+ = 1.
→−∞ →−∞ →−∞
. é , ù
1+
1
. ( )= é é = 0.
On a donc :
1
′
= lim = lim[ ]1 = lim(ln 1 − ln ) = +∞ é .
→0 →0 →0
Exercice 1
Calculer les intégrales suivantes :
ℎ −1
= ℎ ; = ; =
ℎ +1 +1 ( + 1) ( + 1)
+ +1
= ; = ; = ; =
( − 1) ( + 2)
1−
= ; = ; = 3 ;
+ 2 +
2
= ; = ; = ; =
1+ ℎ 5 ℎ −4 ℎ √ +√
√ +1− √ +1 −1
= ; = ( + 1) ;
√ +1+ √ +1
= ; =
−2+√ −2 +2 ( − 1)√ −3 +2
−1 1 −1
= 2 − ; =
+1 +1
+ ℎ +2
= ; = ; =
+ +1 ℎ √ −5 +6
= ; = ; = ;
ℎ √ ℎ2 5 ℎ +3 ℎ +4 (2 + )
+√ +1
= ; =
+1 √1 +
= − +3 −2 ; =
√ +1−√ −1
√ +1 +2
= ; = ; =
√ +√ +2 +2 −
= ; = ; =
√ +1+ √ +1 +1 √ −
−1
= ; = ; = ;
+1 (1 − )
√ +1 ∙ +√ +1
2 ∙ 3
= ; = ; = ; = ;
ℎ 9 −4 ∙ ( )
1+ ℎ
= ; = ; = ; = 1+2
1− ℎ 2+ √2 −
−2
= (2 − 3 ) ; = ; =
1 + √4 − (1 + )√1 −
Exercice 2
1 1 1
= ; = − ; = 1+ ;
(1 + )
(1 − )
= ; =
(1 + )√1 −
Exercice 3
On donne :
= √2
1. Calculer
2. Calculer
1 µ
3. On considère la fonction dé inie sur ℝ par ∶ ( ) = e
√2
Exercice 4
( )= ≥0
( )=0 <0
( )= ( ) et ( ) = ( ) . ( ) et lim ( ).
→
( )= ( )
CHAPITRE 11
APPLICATIONS DES INTEGRALES
DEFINIES
Cas particuliers
( ) = 0 = g(x)dx. u. a
( ) = 0 = − f(x)dx. u. a
Exemple :
Calculer l’aire de la partie du plan délimité par la courbe d’équation = 4 −
et l’axe des abscisses. L’unité graphique est 2cm sur ( ) et 1,5cm sur ( ).
Résolution
L’équation caractéristique de l’axe des abscisses est = 0 donc on forme le
système suivant :
= 4 − = 0.
On en déduit 4 − =0⇔ =0 =4
∀ x∊ [0,4], 4 − ≥ 0 alors l’aire cherchée est :
= (4 − ) × 2 × 1,5
4
= − × 2 × 1,5
2 3
A = 32 cm2
Exercice 1
Calculer l’aire de la partie du plan délimité par la courbe d’équation = ,
= ( ). ’( )
× .
où t1 et t2 se déterminent à partir des équations
= ( 1)
= ( 2)
= ( ). ′ ( ) × . ’( ) = 2(1 − )
=4 (1 − ) × . =4 (1 − 2 + ) × .
1+ 2
=4 1−2 + × .
2
3 1
=4 −2 + 2 × .
2 2
3 1
=4 −2 + 2 × .
2 4
A=12 × .
Exercice 2
Calculer l’aire de l’ellipse d’équation :
= .
0 ≤ ≤ 2
= .
Remarque :
L’aire d’un secteur curviligne limitée par une courbe donnée en coordonnées
polaires par l’équation = ( ) et par deux rayons polaires θ=α et θ=β s’exprime
par :
1
= × .
2
Exercice d’application
Calculer l’aire de la figure plane limitée par la lemniscate d’équation δ = 2θ
Résolution
⇒ 2 =
2
⇒ =
4
= a ⇒ cos2θ=1
⇒ =0
Le quart de l’aire située dans le premier quadrant est
1 1
= θ × u. a
4 2
1 1
= 2θ θ × u. a
4 2
1
= 2θ θ × u. a
4 2
1 1
= 2θ × u. a
4 2 2
1 1
= (1) × .
4 2 2
1
= × .
4 4
D’où
= × u. a
2. Calcul de longueur
En coordonnées cartésiennes, si une courbe d’équation = ( ) est régulière sur
le segment [ , ] (c’est-à-dire que la dérivée ’ = ’( ) est continue sur [ , ] alors
la longueur de l’axe correspondant de cette courbe se calcule d’après la forme :
= 1+ × .
Application
Calculer la longueur de l’arc de la courbe = compris entre = 0 et = 1,
≥ 0.
Résolution
= ⇒ =√ car ≥0
3√
⇒ ’=
2
9
⇒ =
4
9
= 1+ . .
4
4 9 9
= 1+ . .
9 4 4
4 1 9
= 1+ × .
9 1+1 4
2
8 13
= −1 . .
27 4
Exercice 3
Calculer la longueur de la circonférence d’équation x2+y2 = R2, R = rayon
Remarque
S la courbe est donnée sous forme paramétrique = ( ) et = ( ) alors la
longueur de l’arc de la courbe correspondante à la variation monotone du
paramètre t entre t1 et t2 est exprimée par
= [ ′ ( )] + [ ′ ( )] × .
Exemple
Calculer la longueur de la cycloïde d’équation :
( )= ( − )
t ∈ [0,2 ]
( )= (1 − )
Résolution
On a :
= [ ′ ( )] + [ ′ ( )] × .
= [ (1 − )] + ( ) × .
= (1 − 2 + + × .
= √2 √1 − × .
=2 × .
2
=2 −2 × .
2
=8 .
Exercice 4 :
Calculer la longueur de la courbe d’équation :
( )=
entre t = 0 et t =
2
( )=
Remarque :
Si une courbe régulière est dérivée en coordonnées polaires par une équation de
la forme = ( ) où ≤ ≤ alors la longueur de l’arc est :
= + ′ . .
Exemple:
3
Calculer la longueur de l’arc de la courbe d’équation = comprise entre
3
=0 =
Résolution
2
= + ′ . .
= + . .
3 3 3
= . .
3
= . .
3
1 2
= 1− . .
2 3
1 3 2
= − . .
2 2 3
1
= 2 − 3√3 . .
8
= [ ( )] . .
= ([ ( )] − [ ( )] ) . .
Exemple :
Calculer le volume du corps engendré par la rotation autour de l’axe ( ) de la
figure limitée par la courbe d’équation y = ( − 1) et les droites d’équations =1
et = 2.
Résolution
= . .
= ( − 1) . .
1
= ( − 1) × .
4
= [(2 − 1) − 0] × .
4
= × .
4
Exercice
1. Calculer l’aire de la figure comprise entre la chaînette d’équation :
= ℎ , l’axe OY et la droite d’équation = ( + 1).
( )= ( )=
CHAPITRE 12
1. Suites numériques
Propriétés
Toute suite complexe est bornée.
Toute suite réelle tendant vers +∞ est minorée
Toue suite réelle tendant vers - ∞ est majorée
Soit ( ) ∈ℕ une suite réelle
( ) ∈ℕ est croissante si et seulement si ∀ ∊ ℕ, ≤
( ) ∈ℕ est décroissante si et seulement si ∀ ∊ ℕ, Un ≥ Un+1
( ) ∈ℕ est strictement croissante si et seulement si ∀ ∊ ℕ, Un<Un+1
( ) ∈ℕ est strictement décroissante si et seulement si ∀ ∊ ℕ,
Un>Un+1
La suite ( ) ∈ℕ est constante si et seulement si ∀ ∊ ℕ, Un=Un+1
Une suite ( ) ∈ℕ est dite stationnaire si et seulement si ∃ ∊ ℕ,
Un=Up.
Exemple
Soit ( ) ∈ℕ une suite de terme général :
2 −3
U = ≥2
3 +1
Propriété
Si lim ( ) = ∊ ℝ alors ( ) est convergente.
→ ∞
On dit que ( ) ∈ℕ est majorée s’il existe un nombre réel M tel que ∀ ∊ ℕ, Un ≤ M.
On dit que ( ) ∈ℕ est minorée s’il existe un nombre réel m tel que ∀ ∊ ℕ, Un ≥ m.
Une suite décroissante est majorée par son 1er terme c’est-à-dire
U0>U1>U2>U3>………………….
Une suite croissante est minorée par son 1er terme c’est-à-dire
U0<U1<U2<U3<………..............
Une suite de nombre ( ) ∈ℕ est dite arithmétique s’il existe un nombre réel r tel
que :
∀ ∊ ℕ, Un+1=Un+r avec r : la raison de la suite
Exemple
U =1
U =U +2
Cette suite représente la suite des nombres impairs qui est une suite
arithmétique de raison = 2 et de premier terme U0=1
Propriétés
+
=
2
Et de manière générale on a :
+
=
2
= + .
= + ( − ).
+
= ( + ).
+
= ( ).
Une suite de nombre Un est dite géométrique s’il existe un nombre réel q tel
que :
∀ ∊ ℕ, = =
Propriétés
= .
Si (Un) est une suite géométrique de raison q≠1 et de 1er terme U0 alors
S = + + +……………..+
1−
=
1−
1−
=1 ×
1−
Si = 1, S = (n+1).
Une suite géométrique est convergente si et seulement si | | < 1 et dans ce
cas elle a pour limite 0 (zéro). Dans ce cas, la somme S est égale à :
=
−
Si | | ≥ 1, alors la suite diverge.
= +
( )= ⇒ + =
⇒ =
1−
1.2.4.Suites adjacentes
( ) est croissante
( ) est décroissante
lim ( )=0
→∞
Une suite ( ) est dite récurrente linéaire d’ordre 2 lorsqu’il existe des réels a et b
différents de 0 tels que :
= +
− − =0 (1)
= +
= +
= +
1= 2= 0 = /2
= ( + ) .
= ( ×1+ )
= ( ×2+ )
= [ ( )+ ( )]
= ( + )
= [ (2 ) + (2 )]
Exercice
= 1, =6
(V ) :
∀ ∊ ℕ∗ =4 −4
= 3, =6
(w ) :
∀ ∊ ℕ∗ =4 − 16
2. Séries numériques
2.1. Définition et propriétés
Définition
Soit une suite ( ) ∈ℕ de nombre. On appelle série numérique de terme général
Un, la somme infinie de forme :
+ + +⋯ +⋯
∊ℕ
= = + +⋯
Dans le cas où
lim =∞
→ ∞
alors on écrit :
+ . + . + . +⋯+ . + ⋯ = (1 + + + + ⋯+ )
=
1−
La série suivante :
1 1 1 1
1+ + + + ⋯+ +⋯
2 3 4
Exercice
2 1 1 1 1
+ + + + +⋯
3 3 6 12 24
Résolution
2 1 1 1 1 2 1 1 1 1
+ + + + +⋯ = 1+ + + + +⋯
3 3 6 12 24 3 2 4 8 16
La série est constituée par des termes d’une progression géométrique infiniment
décroissante et pour cette raison la série est convergente ici = et = d’où
2
3 4
= = =
1− 1 3
1−2
Exercice
Etudier la convergente de la série suivante :
1 1 1
+ + +⋯
11 12 13
Résolution
La série proposée est obtenue par suppression des dix premiers termes d’une
suite harmonique. Par conséquent cette suite diverge.
Critère n°1
Critère n°2
Critère n°3
lim =0
→ ∞
Critère n°4
= −
lim =0
→ ∞
lim = ≠0
→∞
lim = 1 alors on assiste à un cas douteux. Pour cela, il faudra utiliser d’autres critères.
→∞
= ⇒ =
→ →
Exercice d’application
Etudier la convergence de la série
avec x > 0.
!
Résolution
Ici le terme général de la série est :
= alors =
! ( + 1)!
( + 1)! !
= = × =
( + 1)! +1
!
Résolution
Le terme général de la série est
²
1 1
= 1+
2
=( )
1 1
= 1+
2
1 1
= 1+
2
1 1
= 1+
2
1 1
= 1+
2
1 1
= lim 1+ = > 1 donc la série diverge
→ ∞2 2
Application
Soit la série
1
²
Résolution
Selon le critère de D’Alembert appliqué à cette série où
1
=
²
et
1
=
( + 1)²
on a :
1
( + 1)² ²
= = =
1 ( + 1) +1
²
Soit
1
( )=
²
∞
( )
On a
∞ ∞
1
( ) =
²
1
= lim
→ ∞ ²
1
= lim −
→ ∞
1
= lim (− + 1) = 1.
→ ∞
Ce sont des séries dont le terme général est alternativement positif et négatif à
partir d’un certain rang.
Première condition
Deuxième condition
lim =0
→ ∞
3. Séries entières
On appelle série entière de la variable toute série de terme général :
= ∈ℕ + ( − )+ ( − ) +⋯⋯⋯+ ( − )
Les coefficients , , ,⋯⋯⋯, ∈ ℝ.
La somme partielle :
= + + ⋯⋯⋯+
est un polynôme de degré .
La propriété essentielle des séries entières consiste en ce qui suit : si une série
entière converge pour = , elle converge (et ceci absolument) pour toute valeur de
x telle que l’inégalité | − | < | − | soit vérifiée (Théorème d’Abel).
=1+ + + ⋯+ +⋯ ∈ ℝ.
C’est une série entière dans laquelle tous les coefficients valent 1.
1
| |<1 : ( )= | |≥1 ( ) .
1−
En résumé la série converge pour ∈ ]−1,1[.
= lim ,
→
= lim
→
Théorème :
Les séries obtenues par dérivation et intégration terme à terme d’une série entière
admettent le même intervalle de convergence et leur somme à l’intérieur de cet
intervalle de convergence est respectivement égale à la dérivée et à l’intégrale de
la somme de la série initiale.
Donc si :
( − )
( − ) ( )= ( − ) ( ) =
+1
où − < − < .
Planche d’exercices
Exercice 1
1. Calculer le terme général des séries numériques suivantes :
2 3 4 5
+ + + +⋯⋯⋯⋯⋯⋯
3 7 11 15
1 3 5 7
+ + + + ⋯⋯⋯⋯⋯⋯
2 2 2 2
Exercice 2
1. Etudier la convergence des séries entières suivantes :
1 1
( − 2) + ( − 2) + ( − 2) + ⋯ ⋯ ⋯
2 3
1 1
+ + + ⋯⋯⋯⋯
2 3
1! ( − 5) + 2! ( − 5) + 3! ( − 5) + ⋯ ⋯ ⋯
+ + + ⋯⋯⋯⋯
1! 2! 3!
+1
( − 2)
2 +1
( )
+ + + + ⋯ ⋯ ⋯ (| | < 1)
2 3 4
4. Développer en série entière des fonctions suivantes :
( )= ; ( )=
Exercice 3
1. Trouver le terme général de la suite récurrente ( ) telle que :
4 =4 −
=1
=9
= 0,58333 ⋯ ⋯
11 11 1 11 1 11 1
+ ∙ + ∙ + ∙ +⋯⋯⋯
10 10 2 10 3 10 4
b) en appliquant le critère intégral :
1 1 1
+ + +⋯⋯⋯
9 ln 9 19 ln 19 29 ln 29
c) en appliquant le critère de Cauchy :
3 +1
4 +1
Exercice 4
On considère les intégrales définies et suivantes :
1 1
= =
1− + 1+
1. = 1 + √3 .
2. Calculer les nombres réels a, b et c tels que pour tout réel ≠ −1, on ait :
1 (2 − 1)
= + +
1+ 1+ − +1 − +1
3. Calculer .
4. On pose
1
= 3
0 1+
1
é ∀ ∈ ℕ, 0 ≤ ≤ .
+1
En déduire la convergence et la limite de la suite ( )
5. Démontrer que la série de terme général converge et calculer sa somme :
(−1)
=
3 +1
On remarquera que :
1
=
3 +1
6. La série ∑ est – elle absolument convergente ?
Exercice 5
1. Trouver la somme partielle et la somme des séries suivantes :
1 2
; [ ( + 1) − ] ;
( + 1)
⎫
⎪
√2 ; 2 + √2 ; 2 + 2 + √2 ; ⋯ ⋯ ⋯ ; 2 + ⋯ ⋯ + 2 + 2 + 2 + √2
⎬
⎪
⎭
est convergente et trouver sa limite.
3. Calculer la somme :
= 3 + 33 + 333 + ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ + 333 ⋯ 3
2 3 4 ( )
)1− − + + ⋯ ⋯ ⋯ + (−1) ∙ +⋯
3 5 7 2 −1
1 3 5
) + + + ⋯ ⋯ ⋯ (on devra d abord déterminer le terme général)
2 2² 2
Exercice 6
1. Montrer que les suites ( ) et ( ) sont adjacentes :
= = +
! ∙ !
3. Calculer :
4 4 4 4
lim 1− 1− 1− ⋯⋯ 1 −
→ 1 9 25 (2 − 1)
Exercice 7
1. Montrer que la suite ( ) définie par :
1
=
( + )( + + 1)
1
est convergente et que≤ lim ≤ 1.
2 →
1 1
= ! ; = − 2√ + 1 ; =2 ù ∈ 0;
! √ 2 2
Exercice 8
On considère la suite qui à tout entier > 0 associe le nombre tel que :
) >0
2
)( ) une suite géométrique de raison
5
) é é é5 ∙ =6 .
= + + ⋯⋯⋯⋯⋯+
en fonction de n.
4. Trouver la limite de la suite ( ).
Exercice 9
1. Calculer les côtés a, b et c d’un triangle de surface 6 unités d’aires tels que a,
b et c forment une suite arithmétique de raison 2.
2. Déterminer la nature de la suite ( ) ∈ℕ définie par :
−1
3
=
2
3. On donne trois réels =2; sont respectivement les carrés de deux
entiers consécutifs. Trouver la raison d de la suite arithmétique.
4. Calculer la somme des 10 premiers termes d’une suite géométrique ( )
sachant que :
=3 − = 36.
Exercice 10
1. Calculer la somme :
= 3 + 33 + 333 + ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ + 333 ⋯ 3
2. Montrer que :
111 ⋯ 1 − 22 ⋯ 2 = 33 ⋯ 3
= 0,58333 ⋯ ⋯
Exercice 11
Un technicien de Bénin Télécom-SA retenu pour un projet d’installation de lignes
téléphoniques dans une région donnée reçoit le premier jour 1 ligne téléphonique,
le 2e jour 2 lignes téléphoniques, le 3e jour 4 lignes téléphoniques, le 4e jour 8
lignes téléphoniques et ainsi de suite.
Exercice 12
Depuis qu'il est à la retraite, un homme tond sa pelouse tous les samedis, il
recueille chaque fois 120 litres de gazon qu'il stocke dans un bac à compost de
300 litres. Chaque semaine les matières stockées perdent, après décomposition
ou prélèvement des trois quarts de leur volume. Soit V1, V2, V3 les volumes en
litres stockés respectivement les premier, deuxième et troisième samedis après la
tonte.
De manière générale, soit Vn le volume stocké le nième samedi après la tonte.
1. a) Montrer que V1 = 120 litres, V2 = 150 litres, V3 = 157,5 litres.
b) Calculer les volumes V4, V5, V6 exprimés en litres, stockés respectivement
les quatrième, cinquième, sixième samedis après la tonte.
2. Exprimer Vn+1 en fonction de Vn.
3. On définit, pour tout ≥ 1, tn par : tn = 160 - Vn.
a) Montrer que (tn) est la suite géométrique de premier terme t1 = 40 et de
raison 1⁄4.
b) En déduire les expressions de tn puis de Vn en fonction de n.
c) Déterminer la limite de (tn) puis celle de (Vn).
Exercice 13
L’imprimerie TUNDE a acheté une machine en 2003 pour une valeur de 50 000 kF
et a noté la valeur de cette machine sur le marché d'occasion jusqu'en 2009.
Les résultats sont notés dans le tableau 1 suivant :
Tableau 1 :
Année 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Rang de l'année 0 1 2 3 4 5
Valeur de la 50 000 42 000 36 000 32 000 26 500 22 000
machine (en kF) yi
Le service comptable de cette entreprise remarque que pendant les années 2003 à
2008 la machine s'est dépréciée d'environ 15 % par an. Il suppose alors qu'à partir
de 2008 la baisse annuelle sera de 15 %. Il pose v0 = 22 000 et note (vn) la suite
donnant la valeur estimée, selon ce modèle, de la machine au bout de n années de
fonctionnement à partir de 2008. Ainsi, v1 est la valeur estimée (de la machine en
2009.
Tableau n°3 :
2 2003 50 000
3 2004 42 000
4 2005 36 000
5 2006 32 000
6 2007 26 500
8 2009 1 18 700
9 2010 3 15 895
10 2011 3 13 511
11 2012 4 11 484
12 2013 5 9 762
13 2014 6 8 297
CHAPITRE 13
FONCTIONS A PLUSIEURS VARIABLES
1. Définitions et exemples
ℝ = {( , ,…, )}, ∈ℝ = 1, .
Pour :
= 2, ℝ = {( , )} ∶ .
′ ′
= 3, ℝ = {( , , )} ∶ .
: ⊂ℝ ⟶ℝ
( , ,…, )⟼ ( , ,…, )
Exemple 1
∶ ⊂ℝ ⟶ℝ
( , )⟼ ( , )= .
Exemple 2
∶ ℝ ⟶ℝ
( , , )⟼ ( , , )= . .
Exemple 3
ℎ∶ ℝ ⟶ℝ
( , , ) ⟼ ℎ( , , ) = −2 +3
= {( , ) ∈ ℝ ⁄ ( , ) }
ou
= {( , , ) ∈ ℝ ⁄ ( , , ) }
Exercice d’application
Considérons les fonctions f et g définies par :
: ⊂ℝ ⟶ℝ
( , ) ⟼ ( , ) = ln( + )
Résolution
= {( , ) ∈ ℝ ⁄ + > 0}
Soit D la droite d’équation
+ =0 ⟹ =−
Df est l’ensemble des points du plan hachuré privé des points de la droite (D).
Soit Ω( , , ) ∈ ℝ∗ .
( , ) = { , , ) ∈ ℝ ⁄( − ) + ( − ) + ( − ) < }
( , ) = { , , ) ∈ ℝ ⁄( − ) + ( − ) + ( − ) ≤ }
( , )= ( , ) = { , , ) ∈ ℝ ⁄( − ) + ( − ) + ( − ) = }
Exercice
Soit la fonction telle que :
: ℝ ⟶ℝ
1
( , , )⟼ ( , , )=
+ + −1
= {( , , ) ∈ ℝ ⁄ + + − 1 > 0}
soit + + > 1.
Dg est l’extérieur de la boule de centre 0 et de rayon 1.
Le domaine de la fonction est donc l’extérieur d’une boucle fermée de centre
(0,0,0) et de rayon =1.
3. Courbes de niveau
3.1. Lignes de niveau
Exercice d’application
Déterminer les lignes de niveau de la fonction définie par ( , ) = + .
= {( , , ) ∈ ⁄ ( , , ) = }, = constante réelle.
Exercice d’application
( , , )= − +
= {( , , ) ∈ ℝ ⁄ − + = }, = constante réelle.
1er cas : =0
− + = 0. Il s’agit d’un cône d’axe ( ) de sommet à l’origine.
2e cas : < 0.
Il s’agit d’une famille d’hyperboloïdes à deux nappes.
3e cas : >0
Il s’agit d’une famille d’hyperboloïdes à une nappe.
⊂ℝ ℝ ( ; )∈ℝ ( , , )∈ℝ
lim ( , )= lim
→
( , )=
( , )→ ,
→
lim ( , , )= lim
→
( , , )=
( , , )→ , ,
→
→
Exercice d’application
Calculer les limites suivantes :
sin −
lim
→
; lim ù ∈ ℝ∗
→
→ ∞
→
+
Continuité
Soit , ∈ , on dit que est continue en , ∶
lim ( , )= ,
( , )→ ,
( +Δ , )− ( , )
lim Δ = −
Δ → Δ
( ,Δ + )− ( , )
lim Δ = −
Δ → Δ
Exercice d’application
′( ′(
Calculer 0,0) et 0,0) de la fonction définie par :
( − )
, ( , ) ≠ (0,0)
( , )= +
0 , ( , ) = (0,0)
Remarque : Dans la pratique, pour calculer la dérivée partielle d’une fonction par
rapport à , on fixe et on dérive par rapport à . La dérivée partielle par rapport
à se fait en fixant . Mais tout cela est possible si la fonction n’admet pas de
point singulier.
Exemple : ( , ) = ln( + )
2
=
+
2
=
+
Définitions
Soit une fonction définie de ℝ → ℝ et un nombre réel, ∈ ℝ, est
partiellement dérivable en , si et seuleument si ses dérivées partielles en
( , )= ( , )+( − ) ′( , )+( − ) ′( , )+ ( , ) ( − ) +( − )
avec :
lim ( , ) = 0.
( , )⟶( , )
En posant − = et ( − )= , on a :
( , )= ′( ) ′( )
, + ,
Théorème 1
Toute fonction différentiable au point ( , ) est continue en ce point. Si f est
différentiable, elle est continue et admet des dérivées premières. La réciproque est
vraie si les dérivées premières et sont continues. Une fonction différentiable
est donc dérivable.
Théorème 2
Soit une fonction définie sur ⊂ ℝ . Supposons qu’en tout point de , il existe
des dérivées partielles premières par rapport à et . Si les dérivées partielles
premières sont définies et continues sur alors f est différentiable en tout point
de . La conséquence imédiate est la suivante. Si est différentiable en ( , )
alors il existe existe des dérivées partielles en ce point.
Exercice d’application
Montrer que : ( , ) = | | est différentiable au point (0,0).
= + + + ⋯⋯⋯+
= + ℎ=ℎ + ℎ
ℎ
Exercice
Donner une approximation de la variation de volume d’un cylindre droit de rayon
r=10 cm et de hauteur h=50 cm quand r augmente de 1 cm et h diminue de 2
cm. Calcul exact de la variation ∆ ?
Calcul approché de la variation ∆ par la différentielle ?
Résolution
Le volume du cylindre droit est :
= ℎ = ( , ℎ)
Calcul exact de la variation ∆
Soit la valeur initiale avec = 10 et ℎ = 50
= ℎ = × 10 × 50 = 15708
Soit la valeur finale avec = (10 + 1) et ℎ = (50 − 2)
= ℎ = × 11 × 48 = 18246
On a :
∆ = − = 18246 − 15708 = 2538
Calcul approché de la variation ∆ par la différentielle
On a :
= + ℎ = (2 )ℎ =
ℎ ℎ
Soit :
= (2 )ℎ + ℎ
d’où
∆ = (2 )ℎ ∆ + ∆ℎ
∆ = (2 × 10) × (1) + 10 (−2) = 3148 − 628 = 2513
Propriétés
Soient ( , , ) et ( , , ) fonctions différentiables de 3 variables indépendantes
, et .
Produit de fonctions
[| ∙ |] = [ | |] + [ | |] = +
= [ | |] − [ | |] = −
[ | |] = [ | |] = [ | |] =
Exercice
Calculer la différentielle logarithmique de :
−
( , )=
+
−
| ( , )| = = | − |− | + |
+
On a :
( − ) ( + )
[ | ( , )|] = = [ | − |] − [ | + |] = −
− +
2 −2 2 +2
[ | ( , )|] = −
− +
On regroupe les termes relatifs à et à :
1 1 1 1
= − 2 − + 2
− + − +
4 4
= −
− −
Exercice
Donner une approximation de la variation relative du volume ∆ ⁄ d’un
parallélépipède rectangle de côtés = 20 , = 40 et = 25 quand et
augmentent de 0,2 et que diminue de 1 .
Résolution
Le volume d’un parallélépipède rectangle est donné par la formule :
( , , )= ∙ ∙
Calcul exact de la variation relative
Volume initial : = 20 × 40 × 25 = 20 000
Volume final : = 20,2 × 40,2 × 24 = 19 489
∆ − 19489 − 20000 511
= = =− = −0,0256 = −2,56%
20000 20 000
Calcul approché par la différentielle logarithmique
= + + ⇒ = + +
= + + = = +0,2 = −1
0,2 0,2 1
= + − = 0,01 + 0,005 − 0,04 = −0,025 = −2,5 %
20 20 25
d’où :
∆
≈− , %
= ( , , )
= + +
| | = | || | + | || | + | || |
∆ = | |∆ + | |∆ + | |∆
∆ ∆ ∆ ∆
=| | +| | +| |
| | | | | | | |
4 8
= + = −
et l’incertitude relative
∆ ∆ ∆
= +2
= + +
Et si , , > 0, alors on a :
∆ ∆ ∆ ∆
= + +
Les dérivées premières des dérivées partielles premières sont appelées dérivées
partielles secondes. Elles sont de 4 types :
′′
= =
′′
= =
Les deux premières s’appellent dérivées secondes et les deux dernières sont
appelées dérivées secondes mixtes.
Par ZINSALO Joël M./ EPAC – UAC Page 215
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur_ CPEI
, , , , ,
Énonçons le théorème suivant sur l’égalité des dérivées secondes mixtes : c’est le
théorème de Schwarz.
Théorème de Schwarz
Soit une fonction définie sur ⊂ ℝ . On suppose que admet deux dérivées
secondes mixtes.
′′ ′′
= =
On a :
Exercice d’application
Soit , une fonction définie par :
−
, ( , ) ≠ (0,0)
( , )= +
0 ( , ) = (0,0)
Calculer les dérivées secondes mixtes par rapport à et en (0, 0)
Différentielle seconde
Soit la fonction de variables ( , ) définie sur une partie ⊂ ℝ , on suppose que
admet des dérivées partielles secondes toutes continues sur . La différentielle
seconde de en tout point ( , ) est :
( , )= ′′ ( , ) ′′ ( , ) ′′ ( , )
+2 + = +
ù + é .
( , )= +
( , , )= ′′ ( , , ) ′′ ( , , ) ′′ ( , , ) ′′ ( , , )
+2 +2 +2
′′ ( , , ) ′′ ( , , )
+ +
( , , )= + +
8. Formule d’approximation
Soit la fonction définie sur dans ℝ , soit ( , ) ∈ . On suppose que est
différentiable au point ( , ). Cela suppose que admet des dérivées partielles
premières au point ( , ). On peut approximer la fonction ( , ) par la formule :
′ ′
+ , + ≈ ( , )+ ( , )+ ( , )
où et doivent être les plus petits possibles pour une meilleure précision.
Exercice d’application
Soit ( , ) = 3 − − . Calculer sans calculatrice une valeur approchée de
( 1,01; 2,98).
Résolution
On a :
1,01 = 1 + 0,01 2,98 = 3 − 0,02
On pose donc :
= 1, =3, = 0,01 = −0,02
On sait que :
′( ′
+ , + ≈ ( , )+ , )+ ( , )
Alors, on a :
On a :
(1,3) = −9
′( ′(
, )=6 − 1,3) = 3
′( ′(
, )=− −2 1,3) = −7.
Donc :
( , , , )≈− ,
Exercice
En utilisant la formule d’approximation d’ordre 1, calculer la valeur approchée
,
des nombres suivants : (1,07) + (1,96) ; √9,004 ; ( 1,001) et 1,01 .
Théorème :
Soit une fonction définie sur ⊂ ℝ et ( , ) ∈ . On suppose que est deux
fois continument différentiable dans le voisinage de ( , ), c'est-à-dire admet
des dérivées partielles d’ordre 1 et 2 toutes continues dans le voisinage de ( , )
alors la formule suivante est vérifiée :
( , )= ( , )+( − ) ′( , )+( − ) ′( , )
1 ′′ ′′ ′′
+ ( − ) ( , ) + 2( − )( − ) ( , )+( − ) ( , )
2
+ ( , )
où ( , ) est le reste.
Exercice d’application
Théorème
( +ℎ , +ℎ , +ℎ )
( , , ) ( , , ) ( , , )
= ( , , )+ ℎ +ℎ +ℎ
1 ( , , ) ( , , ) ( , , )
+ ℎ +ℎ +ℎ
2!
( , , ) ( , , ) ( , , )
+ ℎ ℎ +ℎ ℎ +ℎ ℎ +⋯
+( é )
Exercice
Solution
f ( 1,0 ) 1 0 1
f ( x1 , x2 ) f ( 1, 0 )
2 x1 s i n x2 ; 20 2
x1 x1
f ( x1 , x2 ) f ( 1,0 )
0 x1 c o s x2 ; 1c o s 0 1
x2 x2
2 2
f ( x1 , x2 ) f ( 1,0 )
2; 2
x 12 x 12
2 2
f ( x1 , x2 ) f ( 1 ,0 )
x 1 s i n x 2 ; 0
x 22 x 22
f x1 , x2 x1 c o s x2
2
f 1,0
2
c o s x2 ; 1
x 1 x 2 x1 x 1 x 2
f 1 h1 ,0 h2 1 2h1 h2 h12 h1 h2 . . . ( o r d r e s s u p )
2
f 1 ,1 , 0 ,1 1 2 0 ,1 0 ,1 0 ,1 0 ,1 0 ,1
f 1 ,1 , 0 ,1 1 ,32
Donc :
8 ,37 2 3
(1, 0).
Théorème
Si le signe de la dérivée est positif puis devient négatif quand croît, alors le
point candidat est un maximum de la fonction.
Si le signe de la dérivée est négatif puis devient positif quand croît, alors le
point candidat est un minimum de la fonction.
Théorème :
Exemple 1
Soit la fonction
( )= − 3 + 5.
( )=3 − 6 = 3 ( − 2)
et sa deuxième dérivée :
( ) = 6 − 6 = 6( − 1)
( )=0:
( ) = 0 ⟺ 3 ( − 2) = 0
⟺ =0 =2
Ces deux valeurs, maximum et minimum, sont appelées des extrema locaux ou
relatifs, parce qu’il existe des valeurs de x pour lesquelles la fonction prend des
valeurs plus grandes que 5 ou plus petites que 1, comme l’illustre la figure 2.
En ce point, la fonction prend la valeur la plus grande (ou la plus petite) sur un
intervalle donné ; la figure 3 donne un exemple d’extrema relatifs et absolus.
⎧ ( , )=0
⎪
⎨
⎪ ( , )=0
⎩
Cette condition est nécessaire mais n’est pas suffisante pour savoir la nature de
l’extremum.
Les points en lesquels les dérivées partielles premières sont nulles s’appellent
points critiques ou points stationnaires.
⎧ ( , )=0
⎪
⎨
⎪ ( , )=0
⎩
Tout point critique n’est pas nécessairement un extrémum d’une fonction, il va
falloir faire recours à une condition suffisante énoncée comme suit :
Soit ( , ) un point critique à variables et et une fonction définie dans
une partie ℝ . Désignons par :
= ( , )
= ( , )
= ( , )
Et posons Δ = . −
Théorème
Un point ( , ) vérifiant
⎧ ( , )=0
⎪
⎨
⎪ ( , )=0
⎩
On dit que admet un minimum relatif s’il existe un voisinage du point ( ; ) tel
que ( , ) ≥ ( , ).
( , )≥ ( , ).
Exercice d’application
Trouver les extrema de la fonction définie par ( , ) = 4 − + −
Notons que la condition suffisante évoquée ci-dessus provient d’un résultat plus
général concernant les fonctions à n variables ( , ,..., ).
⋯⋯
⎛ ⎞
⎜ ⎟
=⎜ ⋯⋯ ⎟
⎜ ⎟
⎜ ⋮ ⋮ ⋱ ⋮ ⎟
⋯⋯
⎝ ⎠
⎛ ⎞
=⎜ ⎟
⎝ ⎠
⎛ ⎞
⎜ ⎟
=⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎝ ⎠
⎧ ( , ,..., )=0
⎪
⎪
⎪
( , ,..., )=0
⎨
⎪ ⋮
⎪
⎪ ( , ,..., )=0
⎩
Alors :
1. si les mineurs principaux de la matrice hessienne au point P sont tous
strictement positifs, il s’agit d’un minimum.
2. si les mineurs principaux de la matrice hessienne au point P sont de signes
alternés, le premier étant strictement négatif, il s’agit d’un maximum.
3. si les mineurs principaux ne vérifient pas l’une des conditions ci-dessus
prises au sens large (c’est-à-dire respectivement ”positif ou nul” et ”négatif
ou nul”), il ne s’agit ni d’un minimum ni d’un maximum, mais d’un point-
selle.
4. si les conditions (1) et (2) se vérifient au sens large, alors on ne peut pas
conclure.
∆ = ∙ −
Ainsi :
∆ > 0 et ∆ > 0 ⟹ .
∆ < 0 et ∆ > 0 ⟹
∆ ∆ <0 ⟹ −
∆ ∆ =0 ⟹ .
Exercice :
Trouver les extrema de la fonction définie par :
( , , )= − 17 +2 + −2 −2 + 81.
Autre méthode
Considérons le cas de trois variables. Les points stationnaires sont obtenus à
partir de la relation :
⎧ ( , , )=0
⎪
⎪
⎪
( , , )=0
⎨
⎪
⎪
⎪ ( , , )=0
⎩
On calcule :
Δ = ( + ℎ, + , + )− ( , , ).
Exercice :
Soit :
( , , )= −2 + −4 .
Etudier la nature de l’extrémum de .
′′ ′′ ′′ ′′ ′′ ′′
= + + + + + .
Exercice
Soit :
( , , )=− +2 +3 − −
Etudier la nature de son extrémum.
( , ) = 0.
Cette équation est appelé « équation de liaison » la recherche d’un extremum lié
peut être ramené à l’étude de l’extrémum de la fonction F définie par :
= ( , )+ ( , )
⎧ + =0
⎪
⎪
⎨ + =0
⎪
⎪
⎩ ( , )=0
Δ = ( + ℎ, + )− ( , ).
( + ℎ, + ).
Exercice d’application
Soit ( , ) = sous la contrainte + =6
Déterminer l’extrémum et préciser sa nature.
Résolution
Ici la contrainte peut s’écrire + − 6 = 0 et la fonction ( , )= + − 6. La
fonction de Lagrange est donc :
= ( , )+ ( , )= + ( + − 6)
On a :
+ =0
+ =0
+ =6
On trouve :
= 3, =3 = −3
Etudions la nature du point A(3,3).
Pour ce faire, on calcule :
Δ = (3 + ℎ, 3 + ) − (3,3) = (3 + ℎ)(3 + ) − 3 × 3 = 3ℎ + 3 + ℎ
De la contrainte ( , )= + − 6, on calcule :
(3 + ℎ, 3 + ) = 3 + ℎ + 3 + −6=ℎ+
Puisque ( , ) = 0 alors (3 + ℎ, 3 + ) = 0 soit ℎ + = 0 et donc = −ℎ.
Alors, on a :
Δ = 3ℎ + 3 + ℎ = 3ℎ + 3(−ℎ) + ℎ(−ℎ) = −ℎ ≤ 0 ∀ℎ ∈ ℝ.
D’où le point critique A(3,3) est un maximum.
Donc (3,3) = 9 est un maximum de ( , ) = sous la contrainte + = 6.
Exercice d’application
Soit ( , ) = −3 sous la contrainte + 2 = 1.
Résolution :
On trouve = −3, = 2 et = 6.
Δ = −6ℎ + ℎ − 12 − 3
Autre méthode
On forme le Lagrangien à partir de la fonction objectif et la contrainte
( , )=0:
( , , ) = ( , )+ ( , ).
On introduit la notion de la matrice hessienne bordée :
0
⎛ ⎞ ⎛ ⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
=⎜ ⎟=⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
dont le déterminant sera noté : | |.
La condition suffisante pour l’existence d’un extremum est fournie par le critère
suivant :
Critère :
Si au point critique obtenu,
| | < 0, il s’agit d’un minimum.
| | > 0, il s’agit d’un maximum.
Exercice
Trouver les extrema de la fonction objectif :
( , )= 5 +6 −
sous la contrainte :
+2 = 24.
Généralisation
La matrice hessienne bordée est, pour n variables d’activités :
admet :
• un maximum au point critique si les mineurs principaux | |, | |, . . .,
| | sont de signe alterné, le signe de| | étant celui de (−1) ,
• un minimum si les mineurs principaux | |, | |, . . ., | | sont de
même signe, celui de (−1) .
Exercice
: ( , , ) ⟼ ( , , ).
( , , )=0
( , , )=0
⎧ + + =0
⎪
⎪
⎪ + + =0
⎪
⎨ + + =0
⎪
⎪
⎪ ( , , )=0
⎪ ( , , )=0
⎩
Conditions d’extrémum
On calcule Δ avec :
Δ = ( + ℎ, + , + )− ( , , ).
( + ℎ, + , + )=0
( + ℎ, + , + )=0
′′ ′′ ′′ ′′ ′′ ′′
= + + + + + .
Exercice d’application
1/ ( , , ) = −2 + −5 sous la contrainte + + 2 = 10
2/ ( , , ) = 2 −3 + −3 +2 sous la contrainte :
3 −2 =4
+ =1
Exemple
( , )= + −2=0
+ −2 =0 ⟹ = 2−
⟹ = √2 − ou = −√2 −
avec ∈ −√2; √2
Théorème
La dérivée d’une fonction implicite donnée par l’équation = ( ) donnée par
l’équation ou est une fonction différentielle des variables et peut être calculé
par la formule suivante :
=−
A condition que les dérivées supérieures d’ordre implicite peuvent être calculé en
dérivant successivement la formule ci-dessous et en considérant comme
fonction de . De même, les dérivées partielles d’une fonction implicite de deux
variables données par l’équation :
( , , )=0
=− et =−
à .
Exercice d’application
cos( + ) + = 0, calculer ’( )
Exercice d’application
ℎ −3 − =0 ù é
= ∙ + ∙
= ∙ + ∙
Exercice d’application
Soit ( , ) = ( + ) avec = + et =√ ∙ .
13.1.1. Gradient
⃗ ( , )= ⃗+ ⃗
⃗ ( , , )= ⃗+ ⃗+ ⃗
13.1.2. Divergence
On appelle divergence du champ vectoriel ⃗ tel que ⃗ = ( , , )⃗ + ( , , )⃗ +
( , , ) ⃗ et on note ⃗ ( , , ) la quantité scalaire définie par :
⃗( , , ) = + +
13.1.3. Laplacien
On appelle Laplacien de ( , , ), la quantité scalaire noté : ∆ ( , , ) ou
∇ ( , , ), définie par :
∆ ( , , )= + +
∆ = (∇ )
13.1.4. Rotationnel
On appelle rotationnel du champ vectoriel ⃗ = ( , , )⃗ + ( , , )⃗ + ( , , ) ⃗ la
∇∧ ⃗ = ⃗
= − ⃗− − ⃗+ − ⃗
⃗⃗= − ⃗− − ⃗+ − ⃗
Les opérateurs usuels peuvent être écrits dans tous les systèmes de coordonnées.
Coordonnées cartésiennes
Soit ( , , ) et ⃗ = ( , , )⃗ + ( , , ) ⃗ + ( , , ) ⃗
⃗ = ⃗+ ⃗+ ⃗
∆ = + +
⃗= + +
⃗⃗= − ⃗− − ⃗+ − ⃗
Coordonnées cylindriques
Soit ( , , ) et ⃗ = ( , , ) ⃗+ ( , , ) ⃗+ ( , , ) ⃗
1
⃗ = ⃗+ ⃗+ ⃗
1 1
∆ = + +
1 ( ) 1
⃗= + +
1 1 ( )
⃗⃗= − ⃗− − ⃗+ − ⃗
Coordonnées sphériques
Soit ( , , ) et ⃗ = ( , , ) ⃗+ ( , , ) ⃗+ ( , , ) ⃗
1 1
⃗ = ⃗+ ⃗+ ⃗
1 ( ) 1 1
∆ = + +
1 ( ) 1 ( ) 1
⃗= + +
1 1 1 1 ( )
⃗⃗= − ⃗− − ⃗+ − ⃗
13.2. Propriétés
13.2.1. Linéarité
( + )= ( )+ ( )
( )= ( ), =
⃗( ∙ ) = ∙ ⃗( ) + ∙ ⃗( )
∙ ⃗ = ∙ ⃗ + ⃗∙ ⃗( )
⃗ ∙ ⃗ = ∙ ⃗ ⃗ + ⃗ ∧ ⃗
⃗⃗ =0
⃗ ⃗( ) = 0
⃗ ⃗ ⃗ = ⃗ ⃗ −Δ⃗
⃗∧ ⃗∧ ⃗ = ⃗∙ ⃗ ⃗− ⃗∙ ⃗ ⃗
⃗ ⃗∙ ⃗ = ⃗∧ ⃗ ⃗+ ⃗∧ ⃗ ⃗+ ⃗∙ ⃗ ⃗+ ⃗∙ ⃗ ⃗
⃗∧ ⃗ = ⃗∙ ⃗ ⃗− ⃗∙ ⃗⃗
⃗ =∆
⃗ ⃗∧ ⃗ = ⃗ ⃗− ⃗∙ ⃗ ⃗− ⃗ ⃗+ ⃗∙ ⃗ ⃗
scalaire
= cos +
⃗
et sont les composantes du vecteur unitaire ⃗
cette relation peut
⃗
= ( )∙
⃗
avec cos , cos cos les composantes du vecteur unitaire appelé cosinus
directeur vérifiant la relation :
La dérivée dirigée vers le gradient, atteint sa plus grande valeur qui est
égale à :
=| ( )|
avec
| ( )| = + +
Exercice d’application
On appelle plan tangent à une surface en un point , le plan qui contient toutes
les tangentes aux courbes tracées sur la surface et passant par le point . Si la
surface est donnée par l’équation ( , , ) = 0, alors l’équation du plan tangent au
point ( ; ; ) de la surface est de la forme :
( − )+ ( − )+ ( − )=0
Exercice d’application
Former l’équation du plan tangent au point (1 ;1 ;1) de surface d’équation:
−2 + − + 2 = 0.
Planche d’exercices
Exercice 1
1. On considère la fonction f définie par :
− (0,0) =
( , )= ( , ) ≠ (0 ; 0) ( , )=
+ ( , )= ( , ) ≠ (0 ; 0)
0 2 +
) é (0; 0).
) (0; 0) (0; 0) . .
1,55 + 8 , .
Exercice 2
Deux pompes fonctionnant en parallèle tel qu’indiquées à la figure ci-après
refoulent de l’eau à travers des canalisations d’un réservoir commun vers une
destination commune. Le débit volume requis à destination est de 0,01 / . Les
pertes de pression dans les deux canalisations sont données par :
∆ ( ) = 2,1. 10 ∆ ( ) = 3,6. 10
où et sont les débits volumes respectifs en / . Les deux pompes ont le même
rendement et leurs moteurs d’entrainement ont aussi le même rendement.
Déterminer les valeurs optimales des débits volumes pour lesquelles la puissance
hydraulique totale de l’installation est minimale.
0,01 3/
∆
∆
1 2
Exercice 3
Une entreprise fabrique deux modèles de briques : le modèle X est plus abordable
et se vend 500 FCFA l'unité, tandis que le modèle Y se vend 1000 FCFA l'unité.
Les coûts totaux de fabrication (en FCFA) sont exprimés par la fonction suivante :
c( x, y ) 5 x 2 5 y 2 2,5 xy 10 000 où x est le nombre de briques du modèle X et y est
Exercice 4
1- Déterminer et représenter graphiquement le domaine de définition des fonctions
définies par :
+
( , )= ; ( , )= 1−( − )
−
1
ℎ( , ) = ; ( , )=
+ −1
−√
) (0; 0) (0; 0) .
ð ð
2. Soit g la fonction de classe définie par :
∶ ℝ →ℝ
( , )↦ ( , )
telle que :
(0 ; 0) = (0 ; 0) = (0 ; 0) = (0 ; 0) = (0 ; 0) = (0 ; 0) = 0
ð
Montrer que la fonction h définie par :
( , )
ℎ( , ) =
+
est continue. Indication : Utiliser la formule de Taylor.
Exercice 6
1. Déterminer les extrema locaux et globaux des fonctions définies de ℝ ℝ
par :
( , )= − + + ; ( , )=( + − 8)( + )
2. Trouver l’extrémum de la fonction h définie par :
1
ℎ( , ) = + (47 − − ) +
2 3 4
3. Trouver parmi les triangles rectangles d’aire S donnée celui dont l’hypoténuse a
la plus petite valeur.
Exercice 7
Soit ( , ) = + − +
1. ù = =0?
2. .
Exercice 8
Un village B se trouve à d km d'une voie ferrée. Où faut-il instaurer un arrêt C pour
que le voyage de la gare A au village B par la voie ferrée AC
et la route CB prenne le temps minimum ?
Le train roule à v km/h, le transport routier roule en
moyenne à km/h avec > 1.
Exercice 9
L’espace ℝ étant rapporté à sa base canonique ⃗ , ⃗, ⃗ les coordonnées d’un point
M de ℝ sont notées ( , , ) et on pose = + + . On donne les champs ⃗,
⃗, ⃗, ⃗ définis pour tout point M de ℝ − {(0,0,0)} par :
⃗ 1
⃗( ) = ; ⃗( ) = ⃗ ; ⃗( ) = ⃗( ) − ⃗( ) ; ⃗( ) = ⃗( ) + ⃗( ).
( , , )= − 1.
Exercice 10
Soit le champ vectoriel défini par :
⃗( , , ) = ( ) ⃗+ ⃗+ ⃗ = + +
où est une fonction d’une variable différentiable.
1. Calculer ⃗, ⃗ ⃗.
Exercice 11
On considère la fonction définie de ℝ vers ℝ par :
( , , )=
3
1. Calculer ( , , ) et ∆ ⁄ .
2. En déduire l’incertitude ∆ ⁄ en fonction ∆ ⁄ , ∆ ⁄ et ∆ ⁄ .
3. Application : Un cône de révolution a un volume = 1789 ± 2 et pour
rayon = 10 ± 0,05 . Sachant que du cône est proportionnel à l’aire de sa
base et à sa hauteur et que = 3,14 ± 0,01, calculer l’incertitude relative ∆ℎ⁄ℎ
sur la mesure de la hauteur du cône. Donner un encadrement de h.
CHAPITRE 14
Intégrales double et triple
( , ) .
L’intégrale double est donc l’intégrale d’une fonction de deux variables. Elle nous
permettra, entre autres, de calculer l'aire d'un domaine d'intégration, ainsi que le
volume d'un solide limité par les graphes de fonctions de deux variables.
( , ) ± ( , )] = ( , ) ± ( , )
( , ) = ( , ) = é
( , ) = ( , ) + ( , )
( , ) ≥0
( , ) ≤ ( , )
( , ) ≤ ( , )
( , ) ≤ ( , )
≤ ∙
Cas :
D = {( , )∈ ℝ ⁄ ≤ ≤ ≤ ≤ } dans ce cas on a :
( , ) = ( , ) = ( , )
Exercice d’application
Calculer
= ( +3 ) sur D = {(x, y) ∈ ℝ ⁄0 ≤ ≤2 2≤ ≤ 3}
= ( + ) .
[ , ]×[ , ]
= ( +3 )
1
= +
2
5
= + 19
2
5 1 19
= . +
2 4 2
5 19 5 19
= 2 + 2 )−( ×0+ ×0
8 2 8 2
I= 48
1
= ( + ) = + = 1.
[ , ]×[ , ] 2
CAS PARTICULIER
Il peut arriver que ( , ) soit sous la forme ( , ) = ( ). ℎ( ). Dans ce cas, on a
( , ) = ( ) × ℎ( )
Exercice d’application
Soit :
= ( , ) ∈ ℝ ⁄0 ≤ ≤4 1≤ ≤ } ( , )=
( , ) .
= ×
= ×
3
′( ′(
1 1
) = 1; ( ) = ; ( )= )= = − .
4
= − 0 .[ . − − (1 1 − 1)]
3
64
= ∗1
3
64
=
3
:
Le domaine d’intégration est défini de la façon suivante :
= {( , ) ∈ ℝ ⁄ ≤ ≤ ( )≤ ≤ ( )}
( )
( , ) = ( , ) ∶
( )
Exercice d’application :
= ( , ) dxdy où ( , ) = 2 −
= {( , ) ∈ ℝ ⁄1 ≤ ≤2 ≤ ≤ }
1 1 1
= (2 − ) = 2 − = 2 − −2 +
2 2 2
2 1 1 3 1
= − × − ×
4 5 2 2 3
9
= .
10
Cas :
Il peut arriver que soient continues sur l’intervalle [ , ] et D se présente
comme suit
= {( , ) ∈ ℝ ⁄ ( )≤ ≥ ( ) ≤ ≤ }
Alors on utilise le théorème de Fubini :
( , ) = ( , )
, ( , ) ù é é .
Exercice d’application
Soit ={ ( , )∈ℝ / ≥1, ≥1 + ≤ 3}
Calculer
1
=
( + )
O 1 2 3
On a donc :
= { ( , ) ∈ ℝ ⁄1 ≤ ≤3− 1≤ ≤ 2}
Par ZINSALO Joël M./ EPAC – UAC Page 255
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur_ CPEI
1 1
= − ×
3−1 ( + )
1 1
= − ×
2 ( + )
1 1 1
=− −
2 (3 − + ) (1 + )
1 1 1
=− −
2 9 (1 + )
1 1 1 1
=− × + =
2 9 1+ 36
1
=
36
= { ( , ) ∈ ℝ ⁄1 ≤ ≤3− 1≤ ≤ 2}
Par suite, on a :
1 1
= − ×
3−1 ( + )
1 1
= − ×
2 ( + )
1 1 1
=− −
2 ( +3− ) ( + 1)
1 1 1
=− −
2 9 ( + 1)
1 1 1 1
=− × + =
2 9 +1 36
1
=
36
Exercice
= {( , ) ∈ ℝ ⁄ ≥ 0; ≥0 + ≤ 1}
Calculer
= ( , ) avec ( , )= +
On a : 0 ≤ ≤1 ≥0 + ≤1 ; 0≤ ≤ 1−
On a donc :
0≤ ≤1
0≤ ≤1−
Alors
= ( + )
1
= +
3
1
= (1 − ) + (1 − )
3
1
= − − (1 − )
3 4 12
1
=
6
Considérons dans cette région un domaine D limité par une courbe fermée ( ).
La fonction = ( , ) est représentée par une surface Σ et le cylindre droit de
génératrices parallèles à ( ) et qui a pour base la courbe ( ) rencontre cette
surface suivant une courbe (Γ).
Une seconde famille est constituée par des droites parallèles à ( ) régulièrement
espace de .
= ( , )
( , ) = 1, é é éé
Ą( ) = =
Exercice
1. Calculer le volume du corps limité par les surfaces =1+ , =3 , = 5,
= 0 et situé dans le 1er octant.
2. Calculer :
= ( − ) , é = 2− = 2 − 1.
= ( +2 ) é = , = 2 , = 2, = 3.
= +4 = ( , ) ∈ ℝ /0 ≤ ≤1 0≤ ≤ 1−
( , ) ( , )
⎛ ⎞
( , )=⎜ ⎟
( , ) ( , )
⎝ ⎠
( , ) ( , )
é [ ( , )] =
( , ) ( , )
é [ ( , )] = ( , )∙ ( , )− ( , )∙ ( , )
( , )
.
( , )
( , ) = ( ( , )) ∙ | é [ ( , )]| .
( )
= cos
= sin
( , ) = ( cos , sin ) .
Le Jacobien est :
( , ) ( , )
− sin cos
é [ ( , )] = = =−
cos
( , ) ( , )
alors :
( , ) = ( cos , sin ) .
= ( , )
= ( , )
= ≠ 0.
( , ) = ( , ), ( , ) | | .
′
EXERCICE D’APPLICATION
1. En passant aux coordonnées polaires calculer :
= + + ≤ .
2. Calculer :
= ( + ) ( − )
é + = 0; − =0 ; + =3 ; − = −1
3. Calculer
= = {( , ) ∈ ℝ ⁄ + ≤ 1}
4. Calculer :
= ( + )
ù = {( , ) ∈ ℝ ⁄ ≥ 0 + − 2 ≤ 0}
Solution
Calculons les intégrales données.
= + + ≤
En cordonnées polaires, on a :
=
=
+ = ( ) +( )
=
3
= ( + ) ( − )
− =1
+ =3
+ =1
− = −1
Posons = + = − on aura :
=1 ; =1
=3 ; = −1
1
= + = ( + )
⇒ 2
= − 1
= ( − )
2
3
3
1
1 ′
0 1 3
0 1 3 −1
1
| |=
2
1
= ( + ) ( − ) =
2
Vu le fait que le domaine D’ est lui aussi un carré, on a :
1 1 1 1 20
= = = [ 1 + 1] =
2 2 3 6 3
= = {( , ) ∈ ℝ ⁄ + ≤ 1}
= {( , ) ∈ ℝ ⁄ + ≤ 1}
Posons :
=
=
0≤ ≤ 1, ≤ ≤2
= ( ) ( )
= ( )
1 1 1 1
= 2 = (2 ) = (1 − 4 )
6 2 24 48
= ( + )
= {( , ) ∈ ℝ ⁄ ≥ 0 + − 2 ≤ 0}
+ − 2 ≤ 0 ⇒ ( − 0) + ( − 1) − 2 ≤ 0
≥0 ≥0
=
=
Or ≥0 ⇔ ≥ 0. > 0, ≥ 0.
≥0⇔ ≥ ⇔0≤ ≤ .
2 2
0≤ ≤ 2 sin
0≤ ≤
2
= [( ) +( ) ] = =4
1+ 4 3 3
= (1 − 2 ) = 1−2 2 + = =
2 2 2 4
Calcul de la Masse
Soit ( , ) la densité de masse ou densité superficielle d’un domaine D. La masse
totale de D est donnée par :
= ( , ) .
= ( , ) .
= ( , ) .
∬ ( , )
= =
∬ ( , )
∬ ( , )
= =
∬ ( , )
= ( , )
= ( , )
= + = ( + ) ( , )
Le moment d’inertie par rapport à un point A est par définition le réel défini par :
= (( − ) +( − ) ) ( , )
Formule de Huygens
On a :
= + ∙
Exercice 1
Calculer les coordonnées du centre de gravité de chacune des figures limitées
par :
1) + =1 + = 1.
25 9 5 3
2) = 4 + 4, = −2 + 4.
Exercice 2
14.2.1. Calculer le moment d’inertie polaire de la figure délimitée par les
lignes d’équations :
+ = 1, = 0, = 0.
( , , ) .
- soit en prenant une intégrale simple d’une intégrale double sur le domaine D :
= {( , , ) ∈ ℝ ⁄ ≤ ≤ ; ≤ ≤ ; ≤ ≤ }
( , , ) = ( , , )
( , , ) = ( , , )
( )
( , , ) = ( , , )
Théorème
On suppose qu’il existe deux fonctions continues et définies sur [ , ]
telle que ≤ ( )≤ ( )≤ . De plus, on suppose qu’il existe deux
fonction continues sur [ , ] × [ , ] telle que l’on puisse écrire le domaine
D de la façon suivante :
= {( , , ) ∈ ℝ ⁄ ≤ ≤ , ( )≤ ≤ ( ) ( , )≤ ≤ ( , )} .
é alors on a :
( ) ( , )
( , , ) = ( , , )
( ) ( , )
( , , ) = ( , ) .
Ω Ω
( , , ) = ( ) ℎ( ) ( )
et la masse totale est la somme des masses élémentaires. Cette somme, notée :
( , , )
Exercice
Calculer :
1. =
2. =
Solution
Calculons :
1. =
1 1 1
= (1 − − ) = − −
2 2 3
1 8 1
= 2 −2 − − + +
2 3 3
1 10 1 1 5 1 1 5 1 7
= − = − = − − =
2 3 2 2 6 2 8 6 16 192
7
=
192
2. =
1
=
2
1 (1 − )
=
2 4
1 1
= − (1 − ) =
80 80
Si, lors du calcul d’une intégrale triple, on a besoin de passer des variables , ,
aux nouvelles variables , , liées aux premières par les relations = ( , , ),
= ( , , ), = ( , , ) où ( , , ), ( , , ) et ( , , ) et leurs dérivées
premières sont des fonctions qui établissent une correspondance biunivoque et
bicontinue entre les points du domaine D de l’espace et les points d’un
certain domaine D’ de l’espace , et que le jacobien J ne s’annule pas dans le
domaine D’ :
= ≠ 0,
( , , ) = ( , , ), ( , , ), ( , , ) . | |
( , , )∈ ′
− sin cos 0
= = cos sin 0 =−
0 0 1
= cos cos
= sin cos
= sin
et le jacobien J est :
=− cos
On retiendra que :
Pour passer en coordonnées sphériques, on remplace |cos | .
1) Calculer :
= | − | ù = {( , , ) ∈ ℝ ⁄0 ≤ ≤1 + ≤ }
2) Calculer
= ( + + ) = {( , , ) ∈ ℝ ⁄ + + ≤ 1}
3) Calculer
= ( + ) ù é é + + ≤
4) Calculer
= ù + + ≤
5) Calculer
= +
= ( , , )
∭ ( , , )
=
∭ ( , , )
∭ ( , , )
=
∭ ( , , )
∭ ( , , )
=
∭ ( , , )
Les moments d’inertie par rapport aux axes des coordonnées sont
respectivement :
= ( + )
= ( + )
= ( + )
∆ = ( , , )(( − ) +( − ) +( − ) )
Exercice
1) Calculer les coordonnées du centre de gravité du corps prismatique limité
parles plans = 0, = 0, = 1, = 3, + 2 = 3.
2) Calculer les moments d’inertie par rapport aux plans de coordonnées et par
rapport aux axes de coordonnées du solide homogène ( , ) où S est l’ellipsoïde
plein défini par :
+ + ≤1 ù , é é .
CHAPITRE 15
1. Courbes paramétrées
∶ℝ⟶ℝ
( )
⟼
( )
Trouver une paramétrisation c’est trouver une courbe paramétrique qui décrit un
ensemble de points.
Exemple :
( ) =3 −2 −1
∈ ℝ.
( )=− + +1
1.2.1. Segment
( ) = (1 − ) + = + ( − )
( ) = (1 − ) + = + ( − )
1.2.2. Ellipse
( − ) ( − )
+ =1
( )= + cos
( )= + sin
1.2.3. Parabole
Les courbes d’équations ( − ) + = sont des paraboles de sommet ( , ) et
dont l’axe de symétrie est parallèle ( ). On peut choisir :
( )=
( )= ( − ) +
ou
( )= +
( )= +
On peut choisir :
( )= ( − ) +
( )=
ou
( )= +
( )= +
1.2.4. Hyperbole
( − ) ( − )
− =1
− − − −
− =0 + = 0.
On peut choisir :
( )= +
cos
( ) = tan +
( ) = ( ) sin θ
≥0
= ∈ℝ é .
1 − cos( − ) ∈ − ; ]
[
Sinon, on a une conique dont un des axes (l'axe focal) est dirigé par la
droite passant par (0; 0) et d'angle par rapport à l'axe ( ).
Si = 1 c’est une parabole
Si ∈ [0; 1] c’est une ellipse
Si b> 1 c’est une hyperbole
( )
( )
( )
L’intégrale :
= ( , )
= , ( ) .
= ( , )
( )
= ( ( ), ) .
( )
= ( ; ) + ( ; )
Figure 2
= + + +
= ( )
= ( )
( ; ) + ( ; )
( )
ù ( ) = ( ; ) ′( ) + ( ; ) ′( )
( , ) = , ( ) +[ ( )]
≤ ≤
avec
= ( )
= ( )
= ( )
( , ) = ( ), ( ) [ ′ ( )] + [ ′ ( )] .
= ( )
= ( )
= ( )
par la formule :
( , , ) = ( ), ( ), ( ) [ ′ ( )] + [ ′ ( )] + [ ′ ( )]
Interprétation physique
( , )
Propriétés
P1 : L’intégrale curviligne de 1ere espèce est indépendante du sens de parcours du
chemin d’intégration
( , ) = ( , )
P2 ∶ [ ( , )± ( , )] = ( , ) ± ( , )
P3 ∶ ( , ) = ( , ) où c ∈ ℝ
( , ) = ( , ) + ( , ) .
( , ) + ( , ) .
Propriétés
( , ) + ( , ) =− ( , ) + ( , )
P2 ∶ ( , ) + ( , ) = ( , ) + ( , )
( , ) ′(
+ ( , ) = , ( ) + ) , ( )
≤ ≤
avec
= ( )
= ( )
= ( ) où ≤ ≤
= ( )
Alors
( , , ) + ( , , ) + ( , , )
′( ) ( ( ), ( ), ( )) + ′( ) ( ( ), ( ), ( )) + ′ ( ) ( ( ), ( ), ( ))
=
Exercice
4 4
= = .
3 3
Par conséquent :
4 4 5 5
= ( − ) = − 1+ = =
3 3 16 2
( )=
2- Calculer la masse de l’arc de courbe ( )= ù0≤ ≤1 dont la densité
( )=
On a :
1
= = 2 = 2 ∙ [ ′ ( )] + [ ′ ( )] + [ ′ ( )]
2
1 1 3 1
= 1+ + = + + +
2 2 4 2
1
1 +2 3 1
= 1+ + + + + 1+ +
2 2 8 2
1 3 3 + 2√3
= 3√3 − 1 + .
8 2 3
= [ ( )] + [ ( )] = (1 − ) + =2 = −4
2 2
= 4.
Alors :
1 1 1
= = ( − )2 = −
4 4 2 2 2 2
1 4 8
= −2 +4 + =
2 2 2 3 2 3
1 1 1
= = (1 − )2 = −
4 4 2 2 2 2
1 1 3 4
= −2 + − =
2 2 3 2 2 3
= (2 − ) +( + )
= [(2 − )(− )+ ( + )( )]
= (1 − ) =2 .
2.4.1. Définitions
Cas de deux variables
Soit U un ouvert de ℝ . Exemples d’ouverts : ]−1; 1[ × ]−2; 3[ est un ouvert de ℝ
par contre ]−1; 1] × ]−1; 1] n’est pas un ouvert de ℝ .
On appelle forme différentielle sur U toute application telle qu’il existe deux
applications P et Q telles que :
∀( , ) ∈ , = ( , ) + ( , ) .
∀( , , ) ∈ , = ( , , ) + ( , , ) + ( , , ) .
⎧ = ( , )
= ⇔
⎨ = ( , )
⎩
= + = ( , ) + ( , ) .
Dans des cas simples, une forme différentielle peut apparaître comme exacte de
manière évidente.
Exemples :
1
+ = ( + )
2
+ = ( )
1
+ = ( + )
+ + 2
Théorème
Si la forme différentielle = ( , ) + ( , ) est exacte sur un ouvert U et si
est une primitive de alors pour tout chemin Γ inclus dans U joignant des points
d’origine A et d’extrémité B,
= ( , ) + ( , ) = ( )− ( )
⎧ − =0
⎪
⎪
− =0
⎨
⎪
⎪
⎩ − =0
THEOREME
Toute forme différentielle exacte est fermée mais la réciproque est fausse.
Exercice d’application
Soit la forme différentielle définie sur = ℝ − {(0; 0)} par :
=− +
+ +
Montre que est fermée sur U mais n’est pas exacte en considérant un cercle de
centre O, de rayon 1 parcouru une fois dans le sens direct.
THEOREME
Un domaine est dit simplement connexe ou domaine sans trou si l’intérieur de
toute courbe est contenue dans un domaine .
Exemple :
ℝ est un domaine sans trou ou domaine simplement connexe
L’ellipse est un domaine sans trou
ℝ − {(0; 0)} est un domaine avec trou.
THEOREME
La forme différentielle = ( , ) + ( , ) est exacte sur un domaine
simplement connexe si et seulement :
= ∀( , ) ∈ ℝ
Exercice
Soit la forme différentielle suivante :
= (3 +2 + ) +( +3 −2 )
Déterminer la fonction dont la différentielle est égale à la forme exacte .
S’il arrive que la forme différentielle n’est pas exacte, on peut toujours trouver
une fonction qui multiplie la forme pour en faire une forme exacte. Cette fonction
est appelée facteur intégrant.
∶ ( , )↦ ( ; )
= (1)
+ = + (2)
L’équation (2) est le type d’équation appelé différentielle aux dérivées partielles
que nous ne savons pas encore résoudre, mais seulement on peut examiner
des cas particuliers.
+ = +
( )⇒ =0
= +
1 −
− = ⇒ =
Puisque = ( ) alors :
et on a :
1 − −
= ⇒ | |=
+ = +
or
= ( )⇒ =0
+ =
1 −
= − ⇒ =
Puisque = ( ) alors :
et on a :
1 − −
= ⇒ | |=
Exercice d’application
( , ) + ( , )
= .
( , ) + ( , ) =0
Exercice
Calculer :
( ; )
= [( + 3 ) +( +3 ) ]
( ; )
1- calculer :
= ( + )
2- Calculer :
( , )
= [(2 − − 3) +( − ) ]
( , )
Soit Ω un domaine borné régulier de ℝ et Γ son bord. Si le plan est orienté, alors
on peut orienter la courbe Γ avec la règle suivante :
Si en un point de Γ, le vecteur ⃗ dirige la tangente à la courbe
Si ⃗ est un vecteur orthogonal à ⃗ dirigé vers l’intérieur de Ω alors
quand on parcourt Γ dans le sens de ⃗, on dit que l’on va dans le sens
positif si et seulement la base ⃗, ⃗ est directe. Sinon, on dit que l’on va
dans le sens négatif.
THEOREME
Soit Γ un bord parcouru dans le sens positif comme décrit précédemment. Alors
si = ( , ) + ( , ) est une forme différentielle de classe alors l’intégrale
= −
Γ
Exercice
Calculer en appliquant la formule de GREEN-RIEMAN
= (− + )
= −
3. Intégrale de surface
( , , )
( , ) = ( , , ( , ))
( , , ) = , , ( , ) ∙ 1+ +
cos( ) =
± + +
cos( ) =
± + +
cos( ) =
± + +
Les moments d’inerties d’une portion de la surface par rapport aux axes de
coordonnées s’exprime par les intégrales de surface suivantes :
= ( + ) ; = ( + ) ; = ( + )
Exercice
1) Calculer
= ( + )
( , ) + ( , ) = −
Γ
( , , ) + ( , , ) + ( , , )
Γ
= − + − + −
+ + = + +
∆
⃗ = + +
⃗ = ⃗ = − ⃗− − ⃗+ − ⃗
⃗⃗ = ( cosα + Q β+R γ)
⃗ ⃗ = ⃗
⃗ ⃗= ( + + )
⃗ ⃗= ( + + )
⃗ ⃗= ⃗ ⃗⃗
5. Potentiel scalaire
Soient U un ouvert de ℝ et ⃗ ∶ → ℝ un champ de vecteurs de classe sur U.
On dit que ⃗ dérive d’un potentiel scalaire (ou ⃗ admet un potentiel scalaire) si et
seulement s’il existe un champ scalaire ∶ → ℝ de classe sur U tel que :
⃗= ⃗
On appelle champ scalaire une région de l’espace dans laquelle à chaque point
( , , ) est associée une grandeur ( , , ).
L’ensemble des points d’un champ scalaire où la fonction prend une valeur
constante ( , , )= est appelé suivant le cas, isobare (pour la pression),
isotherme (pour la température), équipotentiel (pour le potentiel)…
Théorème
Soient U un ouvert de ℝ et ⃗ ∶ → ℝ un champ de vecteurs de classe sur U.
Si ⃗ admet un potentiel scalaire alors ⃗ ⃗ = ⃗.
Exercice
1. Montrer que le champ vectoriel :
⃗ ∶ ℝ − {(0,0)} × ℝ → ℝ
2 2 3
⃗( , , ) = − ,− ,1 +
( + ) ( + ) +
dérive d’un potentiel scalaire et calculer celui-ci.
2. Trouve la circulation du champ vectoriel ⃗ = ( + 3 + 2 )⃗ + (2 + ) ⃗ + ( − ) ⃗
suivant le contour d’un triangle où (2,0,0), (0,3,0) (0,0,1).
3. En appliquant la formule d’OSTROGRADSKI transforme en intégrale de
volume :
= + + .
Planche d’exercices
Exercice 1
1. Soit la forme différentielle donnée par :
= (3 − ) + (2 −6 )
a) est – elle exacte ? Déterminer un facteur intégrant ∶ ( , )↦ ( + )
où est une fonction d’une variable réelle différentiable.
b) Calculer alors l’intégrale curviligne :
( ; )
(3 − ) + (2 −6 )
( ; )
Exercice 2
1. Déterminer le volume intérieur à l’ellipsoïde d’équation :
= ( , )∈ℝ / + ≤ 1, ≥ 0 et ≥0
= ( , ) .
Exercice 3
On considère le domaine de ℝ suivant :
= et =
= ( , , )∈ℝ / 0 ≤ ≤ ,( , ) ∈
2
ù = {( , ) ∈ ℝ / ≥0, + ≤ (1 + ) }.
3. En déduire, en précisant le nom du théorème employé, que :
= ( ) , ù ( )= cos
= ℎ ù ∆= {( , ) ∈ ℝ / ≥0, ≥ 0, + ≤ 1 }.
∆
Exercice 4
On note pour tout > 0, = {( , ) ∈ ℝ / + = }, le cercle de centre (0,0)
et de rayon R. On note ce cercle parcouru dans le sens trigonométrique. On
définit Γ = {( , ) ∈ ℝ / 4 + = 1} une courbe de
ℝ et on note Γ cette courbe parcourue dans le sens trigonométrique. On
considère le domaine suivant :
= {( , ) ∈ ℝ / 1 − 3 ≤ + ≤ 4}.
On note Γ le bord de D orienté dans le sens positif. Soit la forme
différentielle définie sur ℝ \{(0,0)} par :
−
= + .
4 + 4 +
1. Rappeler la nature de Γ et dessiner sur une même igure Γ , C et D.
2. Donner une paramétrisation de Γ et calculer, en utilisant cette
paramétrisation, l’intégrale curviligne suivante :
= .
Γ
= .
Γ
+ = 0.
= + + .
CHAPITRE 16
Dans tous les domaines scientifiques, la mise en équation d’un problème conduit
très souvent à des équations reliant une fonction et ses dérivées premières et
secondes. Voici quelques exemples de telles situations :
= +
= + +
- Échange thermique :
La température T d’un corps voisin d’une source de chaleur à température
constante peut vérifier la relation :
= ( − )
⃗
=− ⃗
1. Notions fondamentales
( )
∀ ( , , ′ , ", … … , )=0
′ ( )
entre la variable x, la fonction y et ses n dérivées successives , ", … … , où F
est une fonction de ℝ ℝ.
Une équation différentielle est donc une équation établissant une relation entre
les variables indépendantes, leurs fonctions et les dérivées ou différentielles de
cette fonction.
Si l’équation est d’une seule variable, elle est dite équation différentielle
ordinaire ; en cas de deux ou plusieurs variables, l’équation est dite équation
différentielle aux dérivées partielles.
On appelle ordre d’une équation différentielle, l’ordre le plus élevé des dérivées
contenues dans l’équation. L’ordre de l’équation différentielle est donc égal à
l’ordre maximum des dérivées.
Par exemple :
′
+5 = est une équation différentielle ordinaire du 1er ordre.
′′ ′
−4 = est une équation différentielle ordinaire du 2nd ordre.
′ ′′ ′′′
+ = est une équation différentielle ordinaire du 3e ordre.
∀ ( , , ′) = 0
( ) ′
− ( )=0
( ) = ( )
é é
′
La séparation des variables passe par = ∙
′ ( )
ù∶ − ( )=0 ⇔ ( ) = ( )
( ) = ( )
Exemple 1
′
Résoudre : = ≠ 0 (constante) et y une fonction de x
1
= ⇔ = ( ≠ 0) ( )= ∀ ( )=
é à
é
= ⇔ ln| | + = + ⇔ ln| | = +
⇔ | | ⇔ =±
= ∈ ℝ.
′ ′
Vérifions que = est satisfait. Si = ; alors =
′
− = − =0
Exemple 2
′
Résoudre = est une fonction de x.
= ⇔ = ⇔ = ⇔ ln| | = ln| | +
⇔ ln = ⇔ =± = ⇔ = ∈ℝ
Suite de l’exemple 1 :
Supposons que (0) = 2 , (0) = = =2
La solution vérifiant la condition initiale est : =2
Exercice
1) Trouver la solution particulière de l’équation différentielle :
( ) ′+ ( ) = 0 (1)
est appelée équation différentielle linéaire du 1er ordre sans second membre.
Contre-exemple
( ) ′ ′
+ ( ) =0 ( ) + ( ) =0 ne sont pas des équations
différentielles linéaires en y.
′
1 ( )
( ) + ( ) = 0 ⇔ ( ) =− ( ) ⇔ =−
( )
é à
é
1 ( ) ( )
⇔ =− ⇔ ln| | = − +
( ) ( )
( ) ( )
⇔ =± − ⇔ = − , ∈ℝ
( ) ( )
( ) ′
La solution générale de l’équation + ( ) = 0 est de la forme :
( )
= − , ∈ℝ (2)
( )
Exemple 3
′
Résoudre : −2 =0
On a donc ( ) = ( ) = −2 ∀
=2 ⇔ =2 ⇔ =2
( ) ′+ ( ) = ( ) (3)
est appelée équation différentielle linéaire du 1er ordre avec 2nd membre.
Théorème
2 = 2 + 2
Exemple 5 :
′
Résoudre + = ( )
On a donc : = )1 ∀
Recherche de la SGES2M :
′
+ =0 ⇔ =− ⇔ =− ⇔ =−
⇔ ln| | = − + ⇔ =± = ⇔ =
Recherche d’une SPEA2M Y en fonction du 2nd membre
1) ( )=
Le second membre étant un polynôme de degré 2, Y est aussi un polynôme
de degré 2. On pose donc :
′
= + + ⇒ =2 +
′
, solution particulière, vérifie l’équation : + = . D’où :
(2 + )+( + + )= ⇔ + (2 + ) + ( + ) =
=1 =1
ô ∶ 2 + =0⇒ = −2
+ =0 = 2
= + = = + −2 +2 ; ∈ℝ
2) ( )=
′
On pose donc = ⇔ =
′
Soit + = + =2 = ⇔ =
D’où =
1
= + = = + , ∈ ℝ
2
( ) ′+ ( ) = ( ) ( )
On pose :
( ) ′
+ ( ) =0
( )
∫
= ( ) ∈ℝ
Il s’agit dans cette méthode de considérer C non plus comme une constante mais
comme une fonction de . On pose donc :
( )
∫
= ( ) ( )
Exercice : Résoudre
′
+ = .
+ = tan , (0) = 0.
+ = +
1−
Méthode de Bernoulli
= + ( ) [ + ( ) ]+ = ( )
En partant du fait que l’une des fonctions inconnues (par exemple ) peut être
choisie d’une façon arbitraire (on sait que ce n’est que le produit qui doit
vérifier l’équation initiale), on prend pour n’importe quelle solution particulière
de l’équation + ( ) = 0 (par exemple = ∫ ( ) ), solution qui rend donc
égal à zéro le coefficient de dans la dernière équation.
( ) ∫ ( )
= ( ) = = ( )
d’où
= + ( ) ∫ ( )
= ∫ ( ) ( ) ∫ ( ) +
+ ( ) = ( )
1
+ ( ) = ( )
1−
Exercice
Intégrer l’équation :
+ = ( é éℎ )
2
− =4
1+ √1 +
Solution
Résoudre d’abord :
+ =0
( ) ′( ) ( )
= , = −
Résolvons :
2
− =4
1+ √1 +
C’est aussi l’équation de Bernoulli. Intégrons – la par la méthode de Bernoulli.
Pour ce faire, posons = . En substituant = et = + dans
l’équation initiale, on fait grouper les termes contenant au premier degré :
2 √
+ − =4
1+ √1 +
Prenons pour une solution particulière quelconque de l’équation :
2
− = 0.
1+
En séparant les variables dans cette dernière, on trouve :
2
= ; = (1 + ) ; =1+ ( )
1+
4√
=
1+
Séparons les variables et intégrons :
2
= ; √ = +
2√ 1+
Ainsi donc,
=( + ) = =( + )( + ) .
Une équation différentielle est dite homogène si, en remplaçant par et par
, l’équation reste inchangée. Alors on peut écrire cette équation sous la forme :
=
+
est homogène et la mettre sous la forme :
= .
2) Résoudre :
( + ) = .
Autre définition :
Une équation différentielle de la forme :
( , ) + ( , ) =0
( , )= ( , ).
Exercice :
( +2 ) + =0
= +
+ +
=
+ +
Exercice
Trouver l’intégrale générale de :
(2 + + 1) + ( + 2 − 1) =0
( + + 2) + (2 + 2 − 1) =0
La solution d’une telle équation est fournie pour toute fonction = ( ) fois
différentiable qui fait de l’équation donnée une identité c'est-à-dire :
,( "( ( )(
, ( ), ), ), … , ) =0
( )
3.2. Equations de la forme = ( )
La solution d’une telle équation est obtenue en intégrant n fois.
Exemple :
Trouver la solution particulière de l’équation : = vérifiant les conditions
initiales (0) = 1, (0) = 0.
En intégrant successivement l’équation donnée, on obtient :
= =− − +
= (− − + ) = + 2 + +
( ) ( ) ( )
3.3. Equation différentielle de la forme , , ,… = ne
contenant pas la fonction cherchée
Dans ce cas on peut abaisser l’ordre d’une telle équation en prenant comme
nouvelle fonction inconnue la dérivée inferieure de l’équation donnée, c'est-à-dire
( )
= .
On obtient alors l’équation :
( )
, , ′, … =0
Exercice
Trouver la solution générale de l’équation :
′
=
= = . = , ù = , = +
On obtient :
+ = =
( − 1)
En intégrant, on obtient :
( − 1) = + −1 =
d'où :
= .
En revenant à la variable , on obtient l’équation :
=
D’où il vient :
1 1
= = − +
Exercice
Un corps de masse m tombe verticalement d’une certaine attitude, sa vitesse
initiale étant nulle. Pendant la chute, le corps rencontre la résistance de l’air qui
est proportionnelle au carré de la vitesse de chute.
En désignant par l’espace parcouru, trouver la loi mouvement du corps en
fonction du temps.
( )
3.4. Equation différentielle de la forme , , ′, ′′
,…, = ne
contenant pas de variable indépendante
Une telle équation admet l’abaissement de son ordre si l’on pose = ′ et que l’on
prend lui-même pour une nouvelle variable. Dans ce cas :
= +
′ ′′
= ⟺ =
L’équation devient :
1+ =
1
=
1+
1 2 1
=
21 +
1
(1 + )= | |+
2
1+ = | |+
1+ =
1+ = =
1+ = ⟺ = −1 ⟺ =± −1
′
= ⟺ = ⟺ =± −1
+ − = ±( + )
Une telle équation admet l’abaissement d’une unité de son ordre par la
substitution :
′
=
Exercice :
Résoudre :
3 ′ =4 +
Divisons les deux membres de cette équation par . On a :
′ 1
3 =4 ′′ + 1 (1)
′ 1
(1) ⟺ 3 −4 ′′ = 1
Posons :
′ ′
′′ ′ ′′
= ù − = ′ = ′+
(1) ⟺ devient
′
3 − + 4 = 1 ⟺ −4 ′ = 1 +
1 1
=−
1+ 4
⟺ =− + = tan − ′= . ( − )
= . − ⟺ | |=4 − + ⟺ = −
4 4 4
= . −
( , , ′, ′′) = 0
THEOREME :
CAS : ∆=
=( + )
CAS : ∆> 0
Equation caractéristique admet deux racines distinctes ;
− − √∆ − + √∆
= =
2 2
Alors
= +
CAS : ∆< 0
L’équation caractéristique admet deux racines complexes
= + = −
d’où
=( ( )+ ( ))
Exercice
Résoudre
′′
+4 ′ = 0
2 ′′ + 2 ′ + = 0
+2 + = 0
′′ ′
+ + = ( ) ( )
′′ ′
Pour le résoudre, on pose d’abord + + = 0 que nous savons résoudre. A
cette solution générale, on ajoute une solution particulière qui représente la
solution générale de l’équation différentielle avec second membre notée (E).
′ ′
( ) + ( ) =0
′ ′ ( )
( ) + ( ) =
′′
avec a le coefficient de dans l’équation (E).
Exercice
′′ ′
Résoudre −5 +6 =
( ) ( ) ( ) ′
+ + + ⋯+ + =0 (1)
( )
3) à chaque couple de racines complexes conjuguées simples = + et
( )
= − , il correspond, dans la solution générale, un terme du type
( + ) .
( )
4) à chaque couple de racines complexes conjuguées simples = + et
( )
= − d’ordre de multiplicité il correspond, dans la solution
générale, un terme du type :
( + + ⋯⋯⋯+ ) +( + + ⋯⋯⋯+ )
=( + )+ +
Résoudre :
′( )
− 13 ′′ + 36 = 0
La solution générale est :
= + + +
Trouver la solution générale de :
−2 + =0
Résoudre :
+ −2 =0
′( )
+ 3 ′′ − 4 = 0
= + + +⋯+ .
Autrement dit la solution générale d’une équation non homogène est égale à la
somme de n’importe laquelle de ses solutions particulières et de la solution
générale de l’équation associée.
Cette méthode s’avère utile pour la recherche d’une solution particulière d’une
équation linéaire non homogène d’ordre n à coefficients aussi bien variables que
constants, à condition que l’on connaisse la solution générale de l’équation
différentielle associée.
Soit connu le système fondamental de solutions , ,…, de l’équation
homogène correspondante. La solution générale non homogène est à rechercher
sous la forme :
( )= ( ) + ( ) + ⋯+ ( )
Exercice : Résoudre
′′′ + ′′ − ′= −
+ = é (0) = =0
6
′′ + =
√
′′ + =
Exercice
Une chaîne homogène librement pendue sur un crochet glisse sur celui ci sous
l’action de son propre poids (on négligera le frottement). Déterminer en combien de
temps la chaîne toute entière glissera sur le crochet, si, au moment initial, il y avait
d’un coté du crochet 10m de chaîne et de l’autre 8m, la vitesse de la chaîne étant
nulle.
( )= + +⋯⋯+ ( )= + + ⋯⋯+
Soulignons encore une fois que les polynômes ( ) et ( ) doivent être complets
(c'est-à-dire qu’ils doivent contenir toutes les puissances de dans les deux
polynômes et que, par ailleurs, si au moins l’une des fonctions ou
entre dans l’expression de la fonction ( ), alors dans ( ), il faut toujours
introduire les deux fonctions.
- ( )= ( ) ô é ( + = 0)
- ( )= ( + = )
- ( )= ( ) ( + = )
- ( )= ( )+ ( ) ù ( + = )
- ( )= ( ) ( )+ ( ) ( ) ù ( + = )
- ( )= ( )+ ( )
Exercice
Trouver las solutions des équations par la méthode des coefficients indéterminés :
−2 −3 =
+ −2 = −3 é (0) = 1 (0) = 2.
− = ℎ2 (0) = (0) = 0.
Par ZINSALO Joël M./ EPAC – UAC Page 330
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur_ CPEI
−2 +2 =
+ = +2
+ −2 = −
+ =3 é (0) + (0) = 0, + = 0.
2
−3 +2 =
+ =
+ =
+ =
−4 +4 =
5. Equation d’Euler
+ + = ( ), ≠0 (1)
( )
+ + =
On pose d’abord :
+ + = 0, ≠ 0 (2)
( − 1) + + =0
⟺ ( − 1) + + =0
( − )+ + = (3)
ou
+( − ) + = (4)
Exemple :
+2 − 12 = 0 ≠0
( − 1) + + =0 ù =2 = −12
− + 2 − 12 = 0 ⟺ + − 12 = 0
⟺ ( + 4)( − 3) = 0
= −4 = 3.
D’où :
1
= = =
( )= +
Théorème :
Si et sont deux racines distinctes de l’équation caractéristique, alors la
solution générale de l’équation (2) est :
( )= + (5)
soit ( − ) − + = ⇔ − + = ⇔( − ) =
On trouve :
= = = 2.
Une solution est : ( )= .
= ù .
soit = .
Alors :
= ⟹ =
= +2
= +2 +2 +2 = +4 +2
=− ⟺ =−
Alors = ⟹ = .
( )= = = ln
Théorème :
Si l’équation caractéristique admet une racine double = = , la solution
générale de l’équation homogène (2) est :
( )= ( + | |). ( )
Exercice introductif :
soit ( − ) + + = ⇔ + + =
On trouve :
= −2 + 3 = −2 − 3 .
= =
On sait que :
= =
=( ) = = [ (3 )+ (3 )]
Nous formons de nouvelles solutions sous la forme :
1
( )= [ ( )+ ( )] = (3 )
2
et
1
( )= [ ( )− ( )] = (3 )
2
Théorème :
S l’équation caractéristique admet deux racines complexes conjuguées
= + et = − alors la solution générale l’équation homogène est :
( )= [ ( | |) + ( | |)] (8)
Exercice
Trouver la solution générale de l’équation :
+2 − 12 = √ , >0 (7)
On pose d’abord :
+2 − 12 = 0.
( − 1) + + =0 ù =2 = −12
− + 2 − 12 = 0 ⟺ + − 12 = 0
⟺ ( + 4)( − 3) = 0
= −4 = 3.
D’où :
1
= = =
+ =0
⎧
⎨ √ ⁄
⎩−4 +3 = =
On trouve :
1 2 ⁄
1 2 ⁄
( )=− ∙ ( )=− ∙
7 9 7 5
Une solution particulière de l’équation (7) est donc :
1 2 ⁄
1 2 ⁄
4 ⁄
( )= ( ) ( )+ ( ) ( )=− ∙ ∙ +− ∙ ∙ =−
7 9 7 5 45
( )= + +
soit
4 ⁄
( )= + −
45
Remarque
Une équation linéaire à coefficients variables de la forme :
( ) ( )
+ + ⋯+ ′+ = ( ) (1)
ou d’une forme plus générale :
( ( ) ( )
+ ) + ( + ) +⋯+ ( + ) ′+ = ( ) (2)
Planche d’exercices
Exercice 1
Un circuit électrique contient en série un générateur de force électromotrice V =
100 volts et de résistance intérieure négligeable, une résistance R = 1 ohm, une
inductance L = 10 henrys et un interrupteur. Au temps t = 0, on ferme
l’interrupteur. Donner l’expression de l’intensité i du courant en fonction du
temps, ainsi que sa valeur au temps t = 0,1 s, à 1 % près. On sait que i est donné
par la solution de l’équation différentielle :
Exercice 2
Un condensateur de capacité C se décharge dans une résistance R . On rappelle
que la charge q de ce condensateur vérifie l’équation différentielle :
+ = 0 ( ∶ temps).
Exercice 3
On considère un condensateur de capacité C initialement chargé sous une
tension V0. Ce condensateur se décharge dans une bobine d’inductance L et de
résistance négligeable.
1. Donner l’expression de la charge en fonction du temps (on sait que la charge q
vérifie l’équation différentielle :
+ =0
Exercice 4
Résoudre :
′′′ ′′ ′ ′′′′ ′′′ ′′
+ −2 = − ; −2 + = 0.
Exercice 5
Résoudre :
− + =0
(4 − 1) − 2(4 − 1) +8 =0
− + = ( ).
CHAPITRE 17
SÉRIES DE FOURIER
1. Définition
Ce sont les séries de la forme :
+ ( + )
2
2
= ( ) cos ∈ℕ
∆
2
= ( ) ∈ ℕ∗
∆
Si = 1, la série devient :
∞
+ ( + )
2
soit
2
= ( )
∆
2
= ( ) cos ∈ℕ
∆
2
= ( ) ∈ ℕ∗
∆
Cas pratique :
=0 =0
2 2 2 2
( )= 2× ( ) cos ( ) =2× ( ) sin
2
= ( ) cos
et =0;
2
= ( ) sin
Remarques
Tous les calculs précédents sont inchangés si l’intervalle d’intégration reste égal à
2 . On peut intégrer de à + 2 , de – à , etc.
( )+ ( )
é , é ( ) ∶ ( )=
2
Exercice 1
On considère la fonction 2 −périodique définie par :
( )= , ∈ [− , ]
1) Développer en série de Fourier.
2) En déduire :
1 (−1)
Exercice 2
Développer en série de Fourier la fonction affine par intervalle définie par :
+ 1 , −1 ≤ ≤0
( )=
− + 1 ,0 ≤ ≤1
telle que ( + 2) = ( ).
ou bien ( ) est à variation bornée sur une période (ou une différence de
deux fonctions monotones)
( )= + cos + sin
2
Exercice 1
Trouver le développement en série de Fourier de la fonction ( ) 2 − périodique
égale à sur – ,
−
0
−
Solution
( )= est impaire ; donc immédiatement :
= =0
2 2 cos
= sin = − cos +
2
= (−1)
donc :
∞
1 1 (−1) sin
= 2 sin − sin 2 + sin 3 + ⋯ +
2 3
Exercice 2
Trouver le développement en série de Fourier de la fonction ( ) de période 2
définie par :
0 2
( )=1 0≤ <
( )=0 ≤ <2
Solution
2 sin 3 sin(2 + 1) 1
( )= sin + +⋯+ +
3 2 +1 2
∞
1 2 sin(2 + 1)
= +
2 2 +1
( )
0 0
( )= + cos + sin
2
qui suivant le cas, se réduira à une série de cosinus ou de sinus pour ( ) paire
ou impaire. Ainsi il existe une infinité de séries de Fourier représentant une
fonction donnée sur un intervalle donné.
Exercice 3
Développer en série de Fourier la fonction ( ) suivante pour 0 < <2:
( )=
2
et illustrée sur la figure suivante :
−4 −2 0 2 4
Solution
On trouve :
⎧ ∈ [0; 2]
⎪ 2
( )=
⎨
⎪− + 2 ∈ [2; 4]
⎩ 2
On a :
2
= sin + − + 2 sin
4 2 2 2 2
On trouve :
= 0.
∞
1 1 (2 + 1)
( )= − cos
2 (2 + 1) 2
1 1 1 3 1 5
= − cos + cos + cos +⋯
2 2 3 2 5 2
Exercice 4 :
On donne une fonction donnée par la figure suivante :
−4 −2 0 2 4
Remarque
On pouvait enfin obtenir une série de sinus en développant la fonction impaire de
période 8 égale à pour ∈ [−2, 2] en pointillé sur la figure.
( )=
∞
où
1
= ( ) , ∀ ∈ ℕ∗
Exercice 6
−1 0 1 2 3
5. Formule de Parseval
∞ ∞
1 2
| | = | ( )| + + = | ( )|
∞
On écrit aussi :
∞
1 1
+ + = | ( )|
2
où
∞
1
( ) = c
2 ∆ ∞
Théorème :
On a :
∞ ∞ ∞
1 1 1
= +
² (2 )² (2 + 1)²
Exercice 7
Développer en série de Fourier la fonction ( ) impaire de période 2 égale à :
( )= − 0< <
et en déduire la somme :
∞
1
=
Exercice 8
(−1) sin
( )=2
2. Convergence.
a. Montrer que :
(−1) sin
∀ ∈ ]– π; π] , =
2
b. Etudier le cas où = .
3. Cas particulier. Montrer que
1 1 1
= 1 − + − ……
4 3 5 7
4. Application du Théorème de Parseval : Montrer que :
1
=
² 6
Résolution
1. Montrer que :
∞
(− )
( )=
b) Etudier le cas où = .
Dans ce cas, tous les termes de la série sont nuls, et la somme est bien
nulle comme attendue.
3. Cas particulier. Montrer que :
= − + − ……
=
²
=
²
Exercice 9
Développer en série de Fourier la fonction ( ) = |sin |.
Exercice 10
Les deux signaux suivants sont recueillis d’un oscilloscope :
1 1
0 2 −4 −2 0 2 4
Exercice 11
3. Montrer que :
∞
(−1)
=
2 +1 4
4. Montrer que :
∞
1 ²
=
(2 + 1) 8
1. Représenter f.
2. Montrer que :
∞
∀ ∈ ℝ, ( )= ( + )
( + )
2 2
On a = 0 (car f est impaire) , ∀ ∈ ℕ∗ , = sin( ) = (1 − (−1) )
4
∀ ∈ ℕ, =0, =
(2 + 1)
Il suffit de prendre =
4. Montrer que :
∞
²
=
( + )
=
( + )²
5. En déduire que :
∞ ∞
² (− ) ²
= , =−
Comme
1 1 1
= +
² (2 )² (2 + 1)²
On peut passer à la limite (en N) car toutes ces séries convergent donc
∞ ∞ ∞ ∞
1 1 1 1 1
= + = +
² (2 )² (2 + 1)² 4 ² 8
∞ ∞
3 1 ²
= ∶ =
4 ² 8
∞ ∞ ∞ ∞
(− ) 1 1 1 ² (− )
= − = − =−
(2 )² (2 + 1)² 4 6 8 12
CHAPITRE 18 :
TRANSFORMATION DE LAPLACE ET
CALCUL SYMBOLIQUE
I. DEFINITIONS ET GENERALITES
1. Introduction
2. Définitions et notation
Soit une fonction ( ) d’une variable réelle supposée nulle pour < 0 et
définie sur [0, +∞[, éventuellement seulement ]0, +∞[.
étant une variable complexe, considérons l’intégrale :
( )= ( )
Si cette intégrale est définie sur un domaine de ℂ non vide et non réduit à un
point, on dit que ( ) est transformable au sens de Laplace et que ( ) est sa
transformée ou image de Laplace, et on écrit :
( ) = ℒ [ ( )] ( )=ℒ [ ( )]
Les méthodes de résolution de problèmes, souvent d’origine physique utilisant la
transformation de Laplace :
∞
( )=ℒ [ ( )] = ( )
∞
( )= ( )
Exercice d’application
ℒ [ ( )] = ℒ ( )
∞ ∞
( )
= =
1 ( )
=− lim −1
− →∞
1
ℒ( )=
−
3. Transformation inverse
1
( )= ( ) , ≥0 (1)
2 ∆
y
Elle est définie par :
( )=0 <0
( )=1 >0 t
∞
−
= ≠0
lim =0
→ ∞
et
1
ℒ [ ( )] =
y
( − )= 0 <
1 >
a t
+∞ +∞
ℒ [ ( − )] = ( − ) − = −
=
−
ℒ [ ( − )] =
b) La fonction exponentielle ( ) =
+∞ +∞
ℒ − = − − = −( + )
0
( )
( )
1
= lim = lim =
→ ∞ → ∞ − +
si ( )> ( ).
5. Linéarité-Applications
ℒ[ ( )+ ( )] = ℒ [ ( )] + ℒ [ ( )] = ( )+ ( )
Exercice d’application
Solution
+
ℎ =
2
1 1
ℒ (cosh )=ℒ + = ℒ( ) + ℒ( )
2 2 2 2
1 1 1 1
= +
2 − 2 +
1 1 1
= + =
2 − + −
e −e α
sinh αt = et ℒ (sinh αt) =
2 p −α
+
cos =
2
1 1
ℒ (cos )= ℒ + ℒ
2 2
1 1 1 1
= +
2 − 2 +
=
+
−
sin =
2
1 1
ℒ (sin )= ℒ − ℒ
2 2
1 1 1 1
= −
2 − 2 +
=
+
Exercice
Solution
∞
ℒ[ ] =
−1
= ; =
= → =−
∞ ∞
−
ℒ[ ] = + = ℒ[ ] pour >0
car
lim =0
→ ∞
si >0
( − 1)
ℒ[ ] = ℒ[ ]= ℒ[ ]= ⋯
!
= ℒ[ ]
mais = 1, et ℒ [1] = 1⁄ et on a :
!
ℒ[ ] = +1
( ) ( − )
∞
ℒ[ ( − )] = ( − )
En posant = − ,
∞
( )
ℒ[ ( − )] = ( )
∞
= ( ) = ( )
On retiendra :
ℒ[ ( − )] = ( ) ∀ ≥0
Cette formule est connue sous le nom de formule de retard, car elle permet
d’interpréter un retard, sur l’instant d’entrée en jeu d’une fonction du temps .
En particulier :
ℒ[ ( − )] =
Théorème
Soit > 0. Si ( ) est transformable au sens de Laplace, ( − ) ( − )
l’est aussi, et :
ℒ[ ( − ) ( − ) ] = ℒ[ ( ) ] ()
( − ) étant la fonction échelon retardé de .
L’équation (i) ⇒ ℒ [ ( ) ] = ( − ) ( − ) si ( ) = ℒ[ ( ) ]
Exercice d’application
1) sin ( − ) ( − )
( )= 0≤ ≤2
+ cos , >2
Calculer ℒ [ ( ) ]
Solution
1) ℒ [sin ( − ) ( − ) ] = ℒ [sin ]=
+
2) La fonction ( ) présente un saut de discontinuité à = 2 ; on peut écrire :
( )= + ( − 2 ) cos( − 2 )
( étant la fonction de Heaviside retardée de 2 ).
0 <2
Puisque ( − 2 ) cos( − 2 ) = , en appliquant le théorème
cos( − 2 ) , >2
précédent, il vient que :
ℒ [ ( ) ] = ℒ( ) + ℒ (cos )
1
= +
−1 +1
Exercice
Solution
1− ⁄
1 − ⁄2
−1
1) ℒ [ F( p ) ] = ℒ =ℒ 2
− ℒ−1 2
1+ 1+ 1+
2
1) Remarquons que ℒ[ ( − 3) ] est de la forme ℒ [ ( − 3) ( − 3) ] avec
( − 3) = . Puisque = ( − 3) + 3 , ( ) = ( + 3) = +6 +9
2 6 9
ℒ[ ( − 3) ] = ℒ( + 6 + 9) = + +
Φ( ) = ( ) = ℒ [ ( )] .
( ) ( − ) ( −2 ) ( −3 )
O 2 3
La convergence de cette série étant assurée puisqu’un seul terme est non nul. La
linéarité de ℒ permet d’écrire :
∞ ∞
( ) = ℒ [ ( )] = Φ( ) = Φ( ) ( )
Sous réserve de convergence de cette série, qui n’est autre qu’une série
géométrique de raison = , puisque
∞ 1
= avec | | < 1
1−
On aura:
Φ( )
( )=
1−
Si | | < 1, soit ( )>0 ( ) > 0 . Ainsi avec cette condition et avec les
notations ci-dessus :
Φ( )
Φ( ) = ℒ [ ( )] ⇒ ℒ [ ( )] =
1−
Théorème :
Si une fonction ( ) est continue sur [0, ] et périodique de période ( > 0) telle
que ( + ) = ( ) pour ≥ 0 , alors :
∫ − ( )
( ) = ℒ [ ( )] = 0 − ∀ >0
1−
Exercice
Calculer la transformée de Laplace de ( ) = |sin | avec >0
Solution
Remarquons que ( ) est périodique de période = ; donc :
∫ sin
ℒ [|sin |] =
1−
⁄
sin = (− sin − cos )
+
⁄
+1
=
+
donc :
⁄
1+
ℒ [|sin |] = ⁄
+ 1−
= coth
+ 2
Exercice
Calculer la transformée par Laplace de la fonction en créneau de période 2 ,
égale à :
1 0≤ <
( ) = −1 ≤ ≤2
0 ≥2
Solution
2 3
−1
Une telle fonction est constante par morceaux, ou en escalier est une
combinaison linéaire d’échelons-unité facile à former :
( ) = ( )−2 ( − )+ ( −2 )
ℒ [ ( )] = ℒ [ ( )] − 2ℒ [ ( − )] + ℒ [ ( − 2 )] = Φ( )
1 (1 − )
= −2 + =
Φ( ) 1−
F( p ) = =
1− p(1 + )
Soit :
1 pπ
F( p ) = th
p 2
Remarque :
La fonction échelon-unité peut être utilisée pour construire d’autres fonctions par
exemple :
( )= ( − )− ( − ) , <
est une onde carrée entre a et b
( )
3
2
1
1
O
2 3
( )= ( − )+ ( −2 )+ ( −3 ) , >0
est une fonction en escalier. La linéarité permet d’écrire :
1
ℒ [ ( )] = ( − )
1
ℒ [ ( )] = ( + + ).
O 2 3 4 5
−1
( )= ( )− 2 ( − ) +2 ( −2 ) −2 ( − 3 ) +⋯⋯⋯⋯⋯
1
ℒ [ ( )] = (1 − 2 +2 −2 +⋯⋯)
⁄ ⁄
1 2 1− 1 −
= −1 = = ⁄ ⁄
1+ (1 + ) +
1
= th
2
7. Translation sur p
∞ ∞
( − )= ( ) [ ( ) ]
( ) =
ℛ ( ) >∝ + ( )
on voit que :
( ) = ℒ [ ( )] ⇒ ( − ) = ℒ[ ( ) ]
Exemple
De l’expression ℒ [sin ]= , on en déduit ℒ [e∝ sin ]=
( ∝)
Exercice
Résolution
1. Puisque ℒ [cos 3 ] = , on a :
P−2
ℒ [e cos 3t] = ( − 2) =
(p − 2)2 + 9
2. On a :
P+9 +9
=
p2 + 6P + 13 ( + 3)2 + 4
( + 3) + 6
=
( + 3) 2 + 22
alors
1
P+9 1
( + 3) 1
2
ℒ 2
=ℒ 2
+ 3ℒ 2
p + 6P + 13 ( + 3) 2 + 2 ( + 3) 2 + 2
3t 3t
=e cos 2 + 3 e sin 2t
Table1
( ) F(p)
1
( )
+
( ) ( + )
1
−
1
+
1
−
1
( + )
!
( + )
( + ) +
+
( + ) +
( )
(−1) ( )
2
( + )
−
( + )
( ) 1
( − ) ( )
( ) ( ) − (0)
( ) (−1) ( )
( ) (−1) ( )
( ) (−1) ( )
( )( ) ( )− (0) − (0) − ⋯
( )(
− 0)
Table 2
( ) ℒ [ (t)] Domaine de
définition
e t !
>
( − )
e sin bt >
( − ) +
e cos bt −
>
( − ) +
e sinh bt > +| |
( − ) −
e cosh bt −
>
( − ) −
On a :
1
ℒ [ (t)] = ( ) ⇒ ℒ [ (∝ t)] = ∀∝>0
∝ ∝
ℒ [ (t)] = ( ) = ( )
( )=[ ( ) ] − ( )(− )
Ainsi :
[ ( )] = ( ) ⇒ [ ( )] = ( )− ( )
" ( )− ( )−
() = ( )
( ) ( )− ( )
() = ( )
On a :
( )
[ ( )] = ( ) ⇒ ( ) =
Exercice
Calculer ℒ ( )
Soit ( ) = ℒ { ( )}, on a :
ℒ { ( )} = − ( ( ))
et
ℒ{ ( )} = (−1) ( ( ))
Soit
ℒ [ (t)] = ( )= ( )
On démontre que :
[ ( )] = () ⇒ [ ( )] = − ()
ê [ ( )] = ( ) ⇒ [ ( )] = − ( )
et si
()
[ ( )] = () ⇒ ( ) =
Exercice
Calculer ℒ { } et ℒ { }.
( )∗ ( )= ( ) ( − )
se réduit à
( )∗ ( )= ( ) ( − )
On a :
( ∗ )= ( )∙ ( )
C’est sous cette forme que le produit de convolution est défini en vue de la
transformation de Laplace.
On a :
ℒ [ ( )] = ( ), ℒ [ ( )] = ( ) ⇒ ℒ [ ( ) ∗ ( )] = ( )∙ ( )
Commutativité : ∗ = ∗
Associativité : ( ∗ )∗ℎ = ∗ ( ∗ ℎ)
Exercice
Solution
1
= ∙
( + ) + +
Puisque
1 sin
ℒ = cos ℒ =
+ +
ainsi
sin ( − )
ℒ = cos
( + )
ℒ [ ( )] = 1
Remarque :
Pour → +∞, ℒ [ ( )] ne tend pas vers 0, cela tient au fait que ( ) n’est pas une
fonction au sens habituel du terme.
( − )= <
( − ) =
>
[ ( − )] = ≥ >0
Supposons
( )=
!
ℒ [ ( )] = ℒ = ( )=
Si ( ) admet une limite pour → +∞, on admet que cette limite est
( ) = ℒ [ ( )]. Ceci suppose que la série entière obtenue en = a un rayon de
!
ℒ [ ( )] = ℒ = ( )=
1
> .
lim ( ) = lim ( )
→ →
lim ( ) = lim ( )
→ →
1. Rappels
( )( ) = ( )− ( )(
ℒ 0)
( )
ℒ ( ) =
ℒ [ ( )] = − ′ ( )
2. Exercices
( )= + sin( − ) ( ) (1)
2 2( + 1)
=
1
1−
+1
2 2
⟹ ( )= +
2 2 2
ℒ + = ( ) ⟺ ( )= +
4!
1
( )= +
12
EXERCICE 2
′′
Résoudre + = sin ≥0
(0) = 1 ′(
0) = −1
Résolution :
( ): ′′
+ = sin ; ≥0
(0) = 1 ′(
0) = −1 Posons ℒ [ ( )] = ( )
′′ ( ) = ( )− (0) − ′(
ℒ 0)
= ( )− +1
ℒ[ ]= ℒ[ ] = ( ) ℒ [sin ]=
+
La transformée de ( ) devient
( )− +1+ ( )=
+
( )( + )= + −1
+
+ −1
+
( )=
( + )
1
( )= + −
( + ) + +
Or
1 1
ℒ = cos ℒ = sin
+ +
Recherchons
1
ℒ = ℒ
( + ) ( + )
Prenons
′
ℒ [cos ]= ⟺ ℒ [ cos ]=−
+ +
+ −2
ℒ [ cos ]=−
( + )
− + +
= = + =
( + ) + ( + ) ( + )
Par identification :
=1
=1
⟹
= −2
+ =−
1 −2
ℒ [ cos ]= +
+ ( + )
1
cos =ℒ −2 ℒ
+ ( +)
1
cos = sin −2 ℒ
( + )
1
ℒ = sin − cos
( + ) 2 2
Donc on a
⎧ ℒ = cos
+
⎪
⎪ 1 1
ℒ = sin
⎨ +
⎪
⎪ℒ 1
= sin − cos
⎩ ( + ) 2 2
D’où :
1 1
( )= sin − cos + cos − sin
2 2
EXERCICE 3 :
′′ ′
Résoudre − − = 0 (1)
Résolution :
Posons ℒ [ ( )] = ( )
′( ) =− ′( )
ℒ ℒ
′( ) = ( ) − (0) (0) = 0
Or ℒ
′( ) = ( )
ℒ
′( ) =− [ ( )]
ℒ
′( ) = − ( )+ ′( )
ℒ
Cherchons :
′′ ( ) =− ′′ ( )
ℒ ℒ
′′ ( ) = ( )− (0) − ′(
Or ℒ 0)
′′ ( ) = ( )−3
ℒ
′′ ( ) =− [ ( ) − 3]
ℒ
′′ ( ) =−2 ( )+ ′( )
ℒ
(1) ∶ −2 ( )− ′( )+ ( )+ ′( )− ( )= 0
⟹ ( − 1) ′ ( ) = −2 ( )
( ) 2
⟹ =− ⟹ ln| ( )| = −2 ln| − 1| +
( ) −1
±
⟹ ( )= =
( − 1) ( − 1)
1
ℒ [ ( )] = ( ) ⟹ ℒ =
( − 1)
On a ( )= ′= +
Or :
(0) = 0 (0) = 0
′( ) ⟹ ′( )
0 =3 0 =
( )=3
Exercice 4 :
Résoudre :
Résolution :
′( ) + 5 cos 2 ∗ ( ) = 10
′( ) + 5ℒ [cos 2 ∗ ( )] = ℒ [10]
ℒ
10
( ) − (0) + 5 ( )=
+4
5 10
( ) + = +2
+4
10
+2
( )=
5
+
+4
(2 + 10)( + 4)
( )=
( + 9)
2 + 10 + 8 + 40
( )=
( + 9)
+
( )= + +
+9
( + 9) + ( + 9) + +
( )=
( + 9)
( + ) +( + ) +9 +9
( )=
( + 9)
Par identification on a :
8
⎧ =
⎪ 9
+ =2 40
⎪ =
+ = 10 9
⟹
9 =8 ⎨ = 10
9 = 40 ⎪ 9
⎪ 50
⎩ = 9
8 1 40 1 1 10 + 50
( )= + +
9 9 9 +9
8 1 40 1 10 50 1
( )= ℒ + ℒ + ℒ + ℒ
9 9 9 +3 9 +3
8 40 10 50
( )= + + cos 3 + sin 3
9 9 9 27
Exercices
Exercice 1
( )= 0≤ ≤2
+ , >2
Calculer ℒ [ ( ) ]
Exercice 2
Résoudre les équations différentielles suivantes par les transformées de Laplace :
(1) ′′ (0) = 1 ′(
−4 =0 0) = 2
(2) ′′ (0) = 1 ′(
+4 =0 0) = 2
(3) ′′ ′ (0) = 1 ′(
−3 +2 =4 −6 0) = 3
(4) ′′ ′ (0) = 1 ′(
−5 +4 = 0) = 0
(5) ′′ ′ (0) = 1 ′(
+2 +2 = 0) = 1.
(6) ′′ ′ (0) = 0 ′(
− − =0 0) = 3.
(7) ′′ ′ (0) = 2 ′(
+2 + = ( − 1) 0) = 3.
Exercice 3
On considère le circuit électrique suivant :
1. En appliquant les lois de Kirchhoff, montrer que l’intensité I(t) de courant qui y
circule est donnée par l’équation suivante :
+ + = ( ) (1)
+ + = ( ) (2)
Exercice 4
Le signal recueilli d’un oscilloscope est modélisé par la fonction suivante :
( )=| | > 0.
1. Donner le développement en série de Fourier de f.
2. Trouver la transformée de Laplace de cette fonction.
Exercice 5
Les deux signaux suivants sont recueillis d’un oscilloscope :
1 1
0 2 −2 −1 0 1 2 3 4
Exercice 6
Soit f la fonction d'une variable réelle , périodique de période 2 , telle que :
∀ ∈ [− ; ], ( ) = | |.
1. Développer en série de Fourier la fonction f.
2. Dans le cas où = 0, déduire de ce qui précède le développement en série de
Fourier de /8.
Par ZINSALO Joël M./ EPAC – UAC Page 380
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur_ CPEI
Exercice 7
Soit g la fonction d'une variable réelle , périodique de période 2 , telle que :
∀ ∈ [0; ], ( )= − .
1. Développer en série de Fourier la fonction g impaire et en déduire :
∞
1
= .
3. Montrer que :
7
+ =
24
CHAPITRE 19
SYSTEMES D’EQUATIONS DIFFERENTIELLES
⎧ = ( , , ,⋯⋯⋯, )
⎪
⎪
= ( , , ,⋯⋯⋯, ) (1)
⎨ ⋯⋯⋯⋯⋯⋯⋯⋯⋯⋯⋯⋯
⎪
⎪
⎩ = ( , , ,⋯⋯⋯, )
Si les seconds membres d’un système normal d’équations différentielles sont des
fonctions linéaires par rapport à , ,⋯⋯⋯, , alors le système d’équations
différentielles est dit linéaire.
⎧ = ( ) + ( ) + ⋯+ ( ) + ( )
⎪
⎪
= ( ) + ( ) +⋯+ ( ) + ( ) (2)
⎨ ⋯⋯⋯⋯⋯⋯⋯⋯⋯⋯⋯⋯⋯⋯⋯⋯⋯⋯⋯⋯⋯
⎪
⎪
= ( ) + ( ) + ⋯+ ( ) + ( )
⎩
a. Méthode d’élimination
Exemple
⎧ = −2 +2
⎪
⎨
⎪ = −2 + +4 −3
⎩
Posons :
= = ′
Le système s’écrit :
= −2 +2 (1)
= −2 + + 4 − 3 (2)
1 1 1 1
− + 1 = −2 + − + +4 −3
2 2 2 2
soit
−2 − 3 = −10 + 8 (4)
−2 −3 =0
− 2 − 3 = 0.
∆= 4 − 4(−3) = 16
On trouve :
2−4 2+4
= = −1 = =3
2 2
= +
Par suite :
= =0
0 − 2 − 3( + ) = −10 + 8
Par identification, on a :
10 44
= =−
3 9
10 44
= −
3 9
( )= + + −
( )= − + −
⎧ ( )= + + −
⎪
⎨
⎪ ( )= − + −
⎩
Exercice
⎧ = +
⎪
(0) = 2 (0) = 0.
⎨
⎪ = −
⎩
Solution :
On trouve :
⎧ ( ) = √2 + 1 √ + 1−
√2 √
⎪ 2 2
⎨
⎪ ( ) = √2 √
√2 √
⎩ −
2 2
Exercice
Résoudre le système différentiel :
⎧ =2
⎪
=2
⎨
⎪
⎩ =2
=2 = 2(2 ) = 4
=4 = 4(2 ) = 8 .
On obtient :
− 8 = 0.
On obtient :
( )= + √3 + √3
⎧
⎪
⎪ 1
( )= + + √3 √3 − √3 + √3
2
⎨
⎪ 1
⎪
( )= − + √3 √3 − √3 − √3
⎩ 2
Exercice
Résoudre par la méthode d’élimination :
⎧ =3 +3 + ⎧ =2 + +3 ⎧ =2 + + ⎧ = −4 −
⎪ ⎪ ⎪ ⎪
; ; ;
⎨ ⎨ ⎨ ⎨
⎪ =− − +1 ⎪ = −4 + 2 + ⎪ = +2 + ⎪ = −2
⎩ ⎩ ⎩ ⎩
⎧ =− +6 ⎧ =4 + ⎧ = + +2
⎪ ⎪ ⎪
; ;
⎨ ⎨ ⎨
⎪ = −2 ⎪ = −8 + 8 ⎪ =( + +2 ) +
⎩ ⎩ ⎩
b. Méthode matricielle
⎧ = + + ⋯+ + ( )
⎪
⎪
= + +⋯+ + ( ) ( )
⎨⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋯
⎪
⎪
⎩ = + + ⋯+ + ( )
où les sont des constantes réelles et les des fonctions réelles de données.
Si nous posons :
( ) ( )
⋯
⎛ ⋮ ⎞ ⎛ ⋮ ⎞
= ⋮ ⋱ ⋮ , ( )=⎜ ⋮ ⎟, ( )=⎜ ⋮ ⎟
⋯ ⋮ ⋮
⎝ ( )⎠ ⎝ ( )⎠
= + (1)
= ( )+ (2)
Nous bornant ici au cas où et par suite A sont diagonalisables, nous pouvons
écrire (2), donc (S) sous la forme :
= + (3)
avec :
Par ZINSALO Joël M./ EPAC – UAC Page 387
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur_ CPEI
= ∙ , = ∙ , = ∙ ∙
( ) ∶ = + , = 1, 2, ⋯ ⋯ , .
= é à =
soit :
( )=
⎛ ⎞
= ⎜ ⋮ ⎟
⋮
⎝ ⎠
sans avoir à inverser P.
La seule difficulté pratique reste le calcul des c'est-à-dire la détermination des
valeurs propres.
Exemple :
Résoudre par la méthode matricielle :
⎧ =2 +3 +
⎪
( )∶
⎨
⎪ = +4 +
⎩
2 3
= + ù = .
1 4
Diagonalisons A.
L’équation caractéristique :
(2 − )(4 − ) − 3 = 0 −6 +5 =0
a pour racines = 1 et = 5.
3 1 1 1 −1
= ; =
−1 1 4 1 3
On a :
1 1 −1 1 −
( )= ∙ ( )= =
4 1 3 4 +3
d'où le système :
1
⎧ = + ( − )
⎪ 4
⎨ 1
⎪ =5 + ( +3 )
⎩ 4
1
⎧ ( )= − ( + + 1) , ∈ℝ
⎪ 4
⎨ 1
⎪ ( )= − (25 + 85 + 17), ∈ℝ
⎩ 500
Enfin :
=3 +
= ,
=− +
4 23 98
⎧ ( )=3 + − + + , ∈ℝ
⎪ 5 25 125
⎨ 1 2 27
⎪ ( )=− + + + + , ∈ℝ
⎩ 5 25 125
Exercice :
⎧ = 4 − + 9 +1
⎪
( )∶ = −3 + 4 − 9 +
⎨
⎪
⎩ = −3 + 3 − 8 +
4 −3 9 1
= + = −3 4 −9 ( )= .
−3 3 −8
é ( − ) = −( − 1) ( + 2)
3 −3 +9 =0
−3 + 3 − 9 = 0
−3 + 3 − 9 = 0
1 0
= 1 ; = 3
0 1
1
= −1
−1
1 0 1
= 1 3 −1
0 1 −1
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Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur_ CPEI
1 0 0 1
( ) ∶ = 0 1 0 + ù =
0 0 −2
On calcule facilement :
1 −2 1 −3 2 −1 3
= ( )=− 1 −1 2 = −1 1 −2
é
1 −1 3 −1 1 −3
1 2(1 + )
= −(1 + )
−(1 + 2 )
( ) se décompose donc en :
⎧ = + 2(1 + )
⎪
= − (1 + )
⎨
⎪
⎩ = −2 − (1 + 2 )
= + ( )
= + ( ) ( , , )∈ℝ
= + ( )
On obtient :
= −2 −4
= + +2 ( , , )∈ℝ
= −
( )= + −3 −4
( )=( +3 ) − +2 +2 ( , , )∈ℝ
( )= − +2 +2
Exercice :
Résoudre les systèmes différentiels suivants en utilisant la méthode matricielle :
⎧ =7 −6 ⎧ = −3 +3 ⎧ =5 −3 +2
⎪ ⎪ ⎪
=− +4 ; = −2 +2 +2 ; =6 −4 +4 ;
⎨ ⎨ ⎨
⎪ ⎪ ⎪
⎩ =2 −2 ⎩ = − +3 ⎩ =4 −4 +5
⎧ =4 −3 +9 +1 ⎧ = −
=4 −3 ⎪ ⎪
; = −3 +4 −9 + ; =
=3 +4 ⎨ ⎨
⎪ ⎪
⎩ = −3 +3 −8 + ⎩ = −
⎧ = + + ( )
⎪
(1)
⎨
⎪ = + + ( )
⎩
Posons :
= ℒ ( ), = ℒ( ) , = ℒ ( ( )) , = ℒ ( ( ))
Sachant que :
ℒ = − (0) ; ℒ = − (0)
− (0) = + +
soit
− = + +
(2)
− = + +
Soulignons que les dénominateurs des fractions dans les équations (4) sont
identiques au polynôme caractéristique du système (1).
Les équations (4) peuvent s’écrire :
( − )( + ) + ( + )
⎧ =
⎪ ( − )( − )
(5)
⎨ ( − )( + ) + ( + )
⎪ =
⎩ ( − )( − )
Exercice :
On considère le système différentiel à valeurs initiales suivant :
⎧ = − − (0) = 1
⎪
(1) ∶
⎨
⎪ =2 +3 + (0) = 0
⎩
Par la méthode des transformées de Laplace, on a :
− (0) = − − ℒ( )
− (0) = 2 + 3 + ℒ ( )
soit
1
⎧ −1= − −
⎪ +1
(2)
⎨ 1
⎪ =2 +3 +
⎩ +1
⎧( − 1) + =
+1
⎪
(3)
⎨ 1
⎪−2 + ( − 3) =
⎩ +1
On obtient :
−3 −1 ( − 2) +
⎧ = = +
⎪ ( + 1)[( − 2) + 1] +1 ( − 2) + 1
(4)
⎨ 3 −1 ( − 2) +
⎪ = = +
⎩ ( + 1)[( − 2) + 1] +1 ( − 2) + 1
3 7 11
= , = , =−
10 10 10
2 2 9
=− , = , =
5 5 5
On trouve :
3
⎧ ( )= + (7 − 11 )
⎪ 10 10
⎨
⎪ ( ) = −2 + (2 +9 )
⎩ 5 5
Planche d’exercices
Exercice 1
1) Résoudre le système différentiel suivant en utilisant la méthode d’élimination
et la méthode matricielle :
dx
= x − 2y + 2t
dt
dy
= −2x + y + 4t − 3
dt
2) Résoudre les systèmes différentiels suivants en utilisant la méthode
matricielle :
dx dx dx
⎧ = 7x − 6x ⎧ = x − 3x + 3x ⎧ = 5x − 3x + 2x dx
⎪ dt ⎪ dt ⎪ dt = 4x − 3y
dx dx dx dt
= −x + 4x ; = −2x + 2x + 2e ; = 6x − 4x + 4x ;
⎨ dt ⎨ dt ⎨ dt dy
= 3x + 4y
⎪ dx ⎪ dx ⎪ dx dt
⎩ dt = 2x − 2x ⎩ dt = x − x + 3x ⎩ dt = 4x − 4x + 5x
dx dx
⎧ = 4x − 3x + 9x + 1 ⎧ =x −x
⎪ dt ⎪ dt
dx dx
= −3x + 4x − 9x + t ; =x
⎨ dt ⎨ dt
⎪dx ⎪ dx
⎩ dt = −3x + 3x − 8x + t ⎩ dt = x − x
Exercice 2
On considère le circuit électrique de la figure suivante :
=1
E = 50 V E = 20 Ω = 0,5
5
i ( t) = (1 − e ) et en déduire i (t).
6
Exercice 3
On considère le circuit électrique de la figure suivante :
=3
= 1,5. 10
E = 100 V E = 100Ω
CHAPITRE 20
Les équations aux dérivées partielles (EDP) sont omniprésentes dans toutes les
sciences, puisqu’elles apparaissent aussi bien en dynamique des structures,
mécanique des fluides que dans les théories de la gravitation ou de
l’électromagnétisme.
Une équation aux dérivées partielles ou équation différentielle partielle (EDP) est une
équation dont les solutions sont les fonctions inconnues vérifiant certaines conditions
concernant leurs dérivées partielles. C’est une équation contenant en plus de la variable
dépendante (u dans les cas suivants) des variables indépendantes (x, y, … ) ∈ ℝ et une ou
plusieurs dérivées partielles qu’on peut écrire sous la forme :
Exemples :
Exemple d’équations aux dérivées partielles
− =0 é1
= ( , )− − = ù = ( , ) 2 é
− =0
+ =0
( , )= − ; ( , )= sin .
Les conditions étant moins strictes que dans le cas d’une équation différentielle
ordinaire ; les problèmes incluent souvent des conditions aux limites qui
restreignent l’ensemble des solutions.
Pour assurer donc l’unicité de la solution, comme on le fait avec les équations
différentielles ordinaires EDO, on tiendra compte des conditions pré-données
comme les conditions aux limites et les conditions initiales.
Il n’existe pas de méthodes universelles pour la résolution des EDP, nous allons
nous contenter de celles qui sont linéaires et du second ordre.
Quand on pose :
=( , ,…, )∈ℝ ,
, ( ) ( )+ ( ) ( )+ = ( )
+ + + + + = ( , )
1. Solution
2.1. Définition
( , , ) + ( , , ) = ( , , ) (2)
+ − =0 (2′)
⎛ ⎞
< ,⎜ ⎟> =0
⎝−1⎠
Le vecteur de composante :
⎛ ⎞
⎜ ⎟
⎝−1⎠
est le vecteur normal à la surface d’équation = ( , ). Ce vecteur normal est
perpendiculaire au vecteur :
= = (3)
On peut écrire :
=
(4)
=
= ( , , , ) = ( , , , ( ))
( , , )=
é (4).
ℎ( , , ) =
= ( ) ⇒ ℎ( , , ) = ( , , ) .
Remarque :
( , , )= , ( , , )=
Exercice :
+ =
= =
= ⟺ =
= ⟺ =
Φ , =0 =
Exercice :
( + ) +2 =0
= =
+ 2 0
+ −
= ⟺ =
+ 2 + +2 + −2
( + ) ( − )
⟺ =
( + ) ( − )
En intégrant, on obtient :
1 1
− =− +
+ −
1 1 2
− = ⟺ =
− + −
=
−
Φ , =0 =
− −
+ = −2
= =−
2
= ⟺ =
=− ⟺ 2 = −
2
1 1
= ⟺ ( )= ( )
2 2
1
⟺ ( − )=0
2
⟺ ( − )=0 ⟹ − =
1
2 =− ⟺ ( )=− ( )
2
1
⟺ ( )+ ( )=0
2
⟺ ( )+ =0
2
⟺ + =0
2
⟺ + =
2
Φ − , + =0
2
Ou
+ = ( − ) (∗)
2
Maintenant, il faut trouver la surface faisant partie de la famille définie par cette
équation et passant par la circonférence + = 16 , = 3. Pour trouver la
solution figurant dans l’égalité (*), on pose = 16 − , = 3.
On en tire
9
16 − + = (16 − 2 )
2
Notons 16 − 2 = ù =8−
2
Par conséquent
+ 25
( )=
2
Par ZINSALO Joël M./ EPAC – UAC Page 405
Méthodes Mathématiques pour l’Ingénieur_ CPEI
c’est – à – dire :
− + 25
( − )=
2
− + 25
+ = + + = 25
2 2
Exercice :
Résoudre
⎧ +( + ) = +1
⎨
⎩ ( , 0) =
L’équation caractéristique associée est :
=
= = ⟺ = +
+ +1
= +1
La condition ( , 0) = peut-être paramétrée.
Posons :
=
=0
=
= ⟹ = ⟹ =
ln| | = + ⟹ | |= .
⟹ = ± . ⟹ =
= ⟹ = ⟹ =
= + ⟹ − =
Posons − =0 ⟺ =
= ( ) ⟹ = ( ) + ( )
( ) + ( ) − ( ) =
( ) =
⟹ ( )= ⟹ ( )= +
=( + )
=0⟹ =0 ⟹
= +1 ⟺ = +1
⟺ =
+1
⟺ ln| + 1| = +
⟺ | + 1| = .
⟺ +1=± .
⟺ +1= . ⟹ = . −1
= ⟹ −1 = ⟹ = +1
=( + 1) −1
Au total :
= (1)
⎧
⎪
= (2)
⎨
⎪
⎩ =( + 1) −1 (3)
(1) ⟹ =
(2) ⟹ = . .
= . ⟹ =
Alors
= +1 −1
= + −1
Exercice
Résoudre :
+ = ( )
= =
(1) ⟹ = ⟹ − =0
−
⟹ =0
+ −2
⟹ =0
+ 2
⟹ −
( ) 2
⟹ − =0
( ) 2
⟹ =
⟹ ( )= ( )
⟹ = =
⟹ − =0
−
⟹ =0
+ − −
⟹ =0
( ) ( + 1)
⟹ − =0
+1
⟹ ( )− ( )=0
⟹ [ ( ) ]− ( )=0
( ) .
⟹ =0 =
.
On a :
′
= ( ) = ù = .
Exercice :
Résoudre l’équation différentielle aux dérivées partielles :
− =0
+ =
( , , )=
ù ( , , )=−
( , , )=0
(1) ⟹ =
−
⟹− =
⟹ + =0
1 1
⟹ ( )+ ( )=0
2 2
1
⟹ ( + )=0
2
⟹ + =
(2) ⟹ =
0
=0⟺ =0
⟺ = =
Alors, on a :
+ =
=
′
é = ( ) = ( + ) ù:
= ( + ).
3.1. Définitions
( , ) +2 ( , , ) + ( , ) + ( , ) + ( , ) + ( , ) = ( , )( )
Elle est :
hyperbolique si ∆= − >0
parabolique si ∆= − =
elliptique si ∆= − <0
Exemple
Caractériser
+ =0
Ici = , =0 =1
Considérons une équation aux dérivées partielles (EDP) du second ordre ayant la
forme suivante :
+ + + + + = ( , ) (6)
La classe d’une telle équation est déterminée par le calcul de ∆ telle que :
∆= −4 (7)
La terminologie utilisée dans cette définition est basée sur la classification des
coniques du plan. On rappelle que la conique d'équation :
+ + + + + =0
est une hyperbole (resp. une parabole, une ellipse) si et seulement si b − 4 a c est
positif (resp. nul, négatif).
Selon des caractéristiques des coefficients des équations aux dérivées partielles,
qui par sa forme nous rappellent les coniques, on distingue trois cas :
1. b − 4ac > 0 : les deux racines sont réelles et distinctes. L’équation est dite
hyperbolique. Un exemple des équations hyperboliques linéaires est l’équation
des cordes vibrantes :
1
− =0
2. ²−4 = 0 : la racine est réelle et double. Dans ce cas, l’équation est dite
parabolique. L’exemple typique de cette famille est l’équation de la chaleur :
= =0
3. −4 < 0 : les racines sont imaginaires. L’équation est alors dite elliptique.
L’une des équations fondamentales de la physique est l’équation de Laplace :
+ = 0.
Le problème elliptique type est celui fourni par l'équation de Laplace (ou de
Poisson) soumise à des conditions aux limites, par exemple de Dirichlet :
−Δ = Ω
= Γ
En mécanique des fluides, dans le cas d'un écoulement plan, permanent d'un
fluide parfait incompressible, le potentiel des vitesses vérifie une équation de
Laplace.
Le problème elliptique type est celui fourni par l'équation de la chaleur soumise à
des conditions aux limites, par exemple de Dirichlet, ainsi qu'à des conditions
initiales :
⎧ = Ω
⎪
⎨ = Γ
⎪
⎩ ( , 0) = ( ) Ω
Soit l’équation aux dérivées partielles (EDP) linéaire générale à deux variables :
+ + + , ,…., , , = ( , ) (8)
L’EDP est hyperbolique si les valeurs propres sont non nulles et de signes
différents.
+ + =
+ + =
L’EDP est elliptique si les valeurs propres sont non nulles et de même signe.
+ + = 0.
+ + =0 −4 > 0.
+ + + + =0
Dans le but de déterminer une forme canonique de l'EDP, nous pouvons chercher
s'il existe des coordonnées ( , ) telle que A = 0 ou C = 0, ce qui revient à
résoudre l'équation suivante :
− + = 0.
+√ −4 −√ −4
= = (9)
2 2
′
+ + = 0.
Exemple :
Considérons l’équation :
− =0
0+ 0−4 (− ) 0− 0−4 (− )
= = = =−
2 2
− +
= =
2 2
− +
( , )= ( , )=
2 2
= − .
2( − ) 2( − )
( , ) ( , ) ( , ) ( , ) ( , )
+ + + + + ( , )= ( , ) ( )
Puisqu’il s’agit d’une EDP du 2nd ordre, il faut qu’au moins l’un des coefficients a,
b et c soit non nul.
L’équation aux dérivées partielles du 2nd ordre (10) peut – être transformée pour
obtenir l’une des formes suivantes.
+ + = ( , ) (é )
− + = ( , ) (é ℎ )
+ = ( , ) (é )
+ = ( , ) (é é é é é )
L’équation aux dérivées partielles (10) peut être simplifiée par une rotation des
axes en posant :
= +
(11)
=− +
2
ù tan 2 =
−
où
= cos + sin
= cos − sin
Remarquons que
= + = cos − sin
= + = sin + cos
Et
= +
De façon similaire, on a :
et
Alors :
+2 + = +2 +
où
−
= sin 2 + cos 2
2
−
= cos 2 tan 2 + 1
2
2
tan 2 = =0⟹ − = − =−
−
Hyperbolique si − >0
Parabolique si − = (13)
Elliptique si − <0
+2 +4 +7 +7=0 (14)
Ici
2
=1; = =1 =4 ⟹ − = 1 − 4 = −3 < 0 ⟹
2
utiliser la substitution.
= .
= +
Et
= +
Ainsi
= +2 +
et
= +2 +
+ + (2 + ) + (2 + ) +( + + + + )
( )
= . ( , ) (15)
Si ≠ 0, alors choisissons :
=− =−
2 2
( )
+ + − − = . ( , ) (16)
4 4
= | |
= | |
+ + − − = ( , ) (17)
| | | | 4 4
Exercice :
Transformer l’équation aux dérivées partielles suivante :
+4 + + =0
Solution
Remarquons que = 1, = 2 et = 1 alors :
− = 4−1= 3> 0
et l’équation est hyperbolique.
Par suite :
2 2×2
2 = = =∞
− 1−1
Alors :
2 = =
2 4
En substituant cette valeur dans l’équation (12) :
où
= cos + sin
= cos − sin
on a :
1 1
3 − + − =0
√2 √2
En posant :
√2
= − ( +3 )
12
3 − + =0
12
= | | = √3
= | | = |−1| =
− + = 0.
12
3.3. Aperçu des solutions des différents types d’équations aux dérivées
partielles
Considérons l’équation aux dérivées partielles linéaires du 2nd ordre :
+2 + + =0
Pour le type hyperbolique c'est-à-dire l’EDP dans laquelle la dérivée seconde mixte
est nulle, si le second membre = 0, la solution générale est :
= ( )+ ( ) ù = + = +
Le type parabolique donne d’une façon analogue (où = 0), comme solution
générale :
= ( )+ ( ) ù = + = +
+ = 0.
Exercice :
Résoudre :
+2 −3 =0 ( )
Solution
Considérons :
+2 −3 =0 ( )
= ( )+ ( ) ù = + = +
= (18)
avec
= (19)
(0, ) = 0, ( , ) = 0, ≥0 (20)
( , 0) = ( )
,0 ≤ ≤ (21)
( )= =0
( , )= ( ) ( ) (22)
On a :
= ( ) () =
= ; =
= (23)
En supposant que est fixé, on peut faire varier . Le membre à gauche de l’équation (24)
est constant, et celui de la droite doit être constant pour toute valeur de . On peut donc
poser :
′′
′′ 2
= =
− =0 (25)
− =0 (26)
L’équation aux dérivées partielles (18) est donc scindée en deux équations différentielles
ordinaires (25) et (26). La constante est arbitraire mais sa valeur doit être la même
pour les deux équations.
− =0 =±
√ + √ >0
( )= + =0
√− + √− <0
√ ⁄ √ ⁄
⎧ + >0
⎪ + =0
( )=
⎨ √− √−
⎪ + <0
⎩
Puisque notre solution devrait satisfaire les conditions aux limites (20), si une solution
sous la forme (22) existe, nous devons avoir les équations :
(0) ( ) = ( ) ( ) = 0 .
(0) = + =0
( )= √ ⁄ √ ⁄
+ =0
Ce système a une solution non nulle, si le déterminant de ces coefficients était nul.
Mais :
1 1 √
√ ⁄ √ ⁄
= − = −2 ℎ ≠ 0,
√ ⁄ √ ⁄
( )= + .
Pour = 0 et = , on a :
(0) = =0 ( )= =0
Le problème ne peut donc avoir de solution triviale que si l’on choisit la constante telle
que ⁄ soit un multiple positif de . On a donc :
= = ù (27)
( )= (28)
On sait que :
=− =− (29)
( )= +
( , )= ( ) ( )= ∗
+ (30)
∗
où et sont des constantes.
( , )= ( , )= ∗
+ (31)
Supposons pour l’instant la convergence de cette série et les dérivations terme à terme
par rapport à et à .
Pour = 0, l’équation (31) associée aux conditions aux limites (21) donne :
( , 0) = = ( ) (32)
Supposons que les fonctions ( ) et ( ) sont continues. La série (32) est une série de
Fourier qui stipule que la fonction ( ) est impaire ( (− ) = − ( )) et périodique de
période 2 . La fonction ( ) définie sur 0 ≤ ≤ , est impaire et peut être étendue à
l’intervalle − ≤ ≤ 0. Alors les coefficients sont :
1 2
= ( ) = ( ) , = 1,2,3, ⋯ ⋯ (33)
En dérivant la relation (31) par rapport à t et utilisant les conditions initiales (21) on
obtient :
∗
= − =0
ou
∗
= 0.
( , )= (34)
On sait que :
2 = ( + )+ ( − )
alors :
1
( , )= ( + )+ ( − )
2
1
( , )= ( + )+ ( − )
2
1
( , )= [ ( + )+ ( − )]
2
= (35)
où
= é ℎ é .
(0, ) = ( , ) = 0 , ≥0 (36)
( , 0) = ( ), 0≤ ≤ (37)
( , )= ( ) ( )
Alors, on a :
= = , = = ′′
= ′′
′ ′′
= (38)
′ ′′
= = =
Alors, on a :
′
= ⇒ − =0 (39)
′′
= ⇒ − =0 (40)
(0) ( ) = ( ) ( ) = 0 ⇒ (0) = ( ) = 0
Les seules solutions non nulles de l’équation (40) avec (0) = ( ) = 0 sont possibles
pour des valeurs négatives de . En effet, en posant :
=−
( )= +
(0) = ( )= cos +
Alors :
=0 =0
=0 ⇒ = ù .
( )= =− =−
− =0
( )=
( , )= ( ) ( )= (41)
( , 0) = = ( )
( ) doit être représentée comme une série de Fourier en sinus, c'est-à-dire que ( ) doit
être développée comme une fonction continue impaire, de période 2 . Donc :
1 2
= ( ) = ( ) , = 1,2,3, ⋯ ⋯ (42)
Donc :
( , )= ( ) (43)
Exercice :
+ =0
Planche d’exercices
Exercice 1
1. Résoudre les équations aux dérivées partielles suivantes :
+ = ; ( − ) + ( − ) =( − )
Exercice 2
Soit l’équation aux dérivées partielles :
1
− =4 ( )
Exercice 3
( + 1) + +( + + )=0 (1)
a) Intégrer (1).
b) Déterminer la surface intégrale de l’équation (1) qui passe par la droite (D)
d’équation :
( ): = ; = 1.