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Chapitre 1 :

Eléments du calcul tensoriel

I.1 : Notation indicielle

C’est une forme d’écriture des expressions mathématiques qui sert à minimiser et
simplifier les formes de ces expressions elle permet l’écriture compacte, brève et pratique des
expressions des formules mathématiques.

1) indice muet :

Soif A une matrice carrée

𝑎11 𝑎12 … 𝑎1𝑛


𝐴 = […. …. …. ]
𝑎𝑛1 𝑎𝑛2 … 𝑎𝑛𝑛

Nous avons la trace ce la matrice A :

Tr A=∑𝑛𝑖=1 𝑎𝑖𝑖

Aussi:

𝑛
B=𝑎1 . 𝑥 1 + 𝑎2 . 𝑥 2 + 𝑎3 . 𝑥 3 + 𝑎4 . 𝑥 4 = ∑𝑖=1 𝑎𝑖 𝑥 𝑖

Pour la dérivée totale suivante :

𝜕𝑢 𝜕𝑢 𝜕𝑢
𝑑𝑢 = 𝜕𝑥 𝑑𝑥 + 𝜕𝑦 𝑑𝑦 + 𝜕𝑧 𝑑𝑧

Si on pose (x =. 𝑥 1 , 𝑦 = 𝑥 2 , 𝑧 = 𝑥 3 ) on obtient :

3
𝜕𝑢 𝜕𝑢 𝜕𝑢 𝜕𝑢
𝑑𝑢 = 𝜕𝑥 1 𝑑𝑥 1 + 𝜕𝑥 2 𝑑𝑥 2 + 𝜕𝑥 3 𝑑𝑥 3 = ∑ 1 𝑑𝑥 𝑖
𝑖=1 𝜕𝑥

Par souci de simplifier l’écriture il convient d’écrire :

Tr A= 𝑎𝑖𝑖

B= 𝑎𝑖 𝑥 𝑖

𝜕𝑢
𝑑𝑢 = 𝜕𝑥 𝑖 𝜕𝑥 𝑖
Définition:

Une même lettre quelconque figurant deux fois en indice dans un monôme signifie qu’une
somme est à effectuer, on lui donne dans ce cas le nom d’indice muet.

La somme Tr A= 𝑎𝑖𝑖 est appelée contraction des éléments 𝑎𝑖𝑗 de la matrice A.

La somme 𝑎𝑖 𝑥 𝑖 est appelée produit contracté des éléments 𝑎𝑖 𝑒𝑡 𝑥 𝑖 .

2) Convention d’Einstein :

La présence dans un monôme d’un même indice simultanément en haut et en bas


indique qu’une sommation est effectuée suivant cet indice. Avec cette convention on peut
supprimer le signe (∑).

Donc les expressions précédentes peuvent s’écrire sons la forme :

Tr A= 𝑎𝑖𝑖 (𝑖 = 1, 𝑛)

𝐵 = 𝑎𝑖 𝑥 𝑖 (𝑖 = 1,4)

𝜕𝑢
𝑑𝑢 = 𝜕𝑥 𝑖 𝜕𝑥 𝑖 ( 𝑖 = 1,3)

Exemple:

*Le produit scalaire de deux vecteurs:

𝑈1 𝑣1
→ (𝑈2 ) Et → (𝑣2 )
𝑈 𝑣
𝑈3 𝑣3

→ → = 𝑢𝑖 𝑣𝑖 Ou 𝑢𝑖 𝑣 𝑖
𝑈 𝑣

Pi = Ti1 Q1 + Ti2 Q 21 + Ti3 Q 3 = ∑ 𝑇𝑖𝑗 𝑄𝑗 = 𝑇𝑖𝑗 𝑄𝑗 (𝑗 = 1,3)


𝑗=1

On remarque ici que :

j : indice muet (il se répète).

i : indice libre.
*si on change l’indice muet par un autre indice le sens de l’expression mathématique ne change
pas.

Exemple :

𝑗
tr𝐴 = 𝑎𝑖𝑖 = 𝑎𝑗 = 𝑎𝑘𝑘 (𝑖, 𝑗, 𝑘 = 1,2,3 … , 𝑛) .

𝒋
3) Le symbole de Kronecker : 𝒊𝒋 = 𝒊 = 𝒊𝒋 .

C’est un symbole souvent utilisé pour simplifier les formes des expressions mathématiques.

𝑖𝑗=1 𝑠𝑖 𝑖=𝑗

𝑖𝑗=0 𝑠𝑖 𝑖≠𝑗

Dans ce contexte, on appelle matrice unité I ou la matrice de Kronecker, la matrice carrée dont
les éléments 𝑖𝑗 sont tel que :

0 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑖≠𝑗
𝛿𝑖𝑗 = [ ]
1 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑖=𝑗

Exemple:

𝜕𝑦 𝑖 𝜕𝑦 𝑗 𝜕𝑦 𝑖 𝜕𝑦 𝑖
*𝐴 = 𝑖𝑗 . = ∑𝑛𝑖=1 𝜕𝑥 𝛼 . 𝜕𝑥 𝛽 .
𝜕𝑥 𝛼 𝜕𝑥 𝛽

On peut aussi écrire :

Tr 𝐴 = 𝑎𝑖𝑗 𝑖𝑗

4) Le symbole d’antisymétrie (symbole de spin) :

Ce symbole peut avoir deux on trois indices.

Exemple:

0 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑖 = 𝑗
𝑖𝑗 { 1 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑖 = 1, 𝑗 = 2 (i,j=1,2)
−1 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑖 = 2, 𝑗 = 1

En utilisant cette notation, le déterminant d’une matrice carrée est donné par:

𝑎11 𝑎12 1 2 1 2 𝑖𝑗 1 2
det 𝐴 = |𝑎
21 𝑎22 | = 𝑎1 𝑎2 _ 𝑎2 𝑎2 =  𝑎𝑖 𝑎𝑗 𝑖, 𝑗 = 1,2
Pour le symbole de spin à trois indices.

 1 si (i,j,k)représente une permutation paire (c−à−d) 123=231 =321 =1


ijk = {−1 si (i,j,k)représente une permutation impaire (c−à−d) 123 =231 =321 =
0 si deux indice sont éganx 123=231 =321 =

D’une manière générale :

1
𝑖𝑗𝑘 = (𝑖 − 𝑗)(𝑗 − 𝑘)(𝑘 − 𝑖)
2

Exemple:

Le déterminant d’une matrice carrée d’ordre 3 est donnée par :

𝑎11 𝑎21 𝑎31


det A= |𝑎12 𝑎22 𝑎32 | = 𝑖𝑗𝑘 𝑎𝑖1 𝑎𝑗2 𝑎𝑘3 𝑖, 𝑗, 𝑘 = 1,2,3
𝑎13 𝑎23 𝑎33

5) Indices répétés:

Dans ce cas ou le même indice est répété plusieurs fois en haut (ou en bas), la sommation ne doit
se faire qu’une seule fois.

Exemple:

*𝐵 = 𝑎𝛼𝛼 𝑑𝑥 𝛼 𝑑𝑥 𝛼 𝛼 = 1,2,3

*𝐵 = 𝑎11 𝑑𝑥 1 𝑑𝑥 1 + 𝑎22 𝑑𝑥 2 𝑑𝑥 2 + 𝑎33 𝑑𝑥 3 𝑑𝑥 3

= 𝛿𝛼𝛽 𝑎𝛼𝛽 𝑑𝑥 𝛼 𝑑𝑥 𝛽

𝜕𝑦 𝑖 𝜕𝑦 𝑖 𝜕𝑦 𝑖 𝜕𝑦 𝑗
*𝑘𝑖𝑖 = 𝛿𝑖𝑗 𝜕𝑥 𝛼
𝜕𝑥 𝛼 𝜕𝑥 𝛽 𝜕𝑥 𝛽
I.2.Algèbre matricielle :

1) Définition :

Une matrice est un tableau de nombres réels ou complexes de la forme

𝑎11 𝑎12 …….. 𝑎1𝑛


[𝑎 𝑎 𝑎𝑚𝑛 ]
𝑚1 𝑚2 ……..

Chaque terme 𝑎𝑖𝑗 est appelé élément de la matrice. La matrice précédente possède m lignes et n
colonnes, on dit que c’est une matrice d'ordre (m× 𝑛).quand (m=n) on dit qu’on a une matrice
carrée.

2) Addition et Soustraction :

L’addition et la soustraction ne sont définies que pour des matrices du même ordre.

[𝐶 ] = [𝐴] + [𝐵] → 𝑐𝑖𝑗 = 𝑎𝑖𝑗 + 𝑏𝑖𝑗

et [𝐸 ] = [𝐴] − [𝐵] → 𝑒𝑖𝑗 = 𝑎𝑖𝑗 − 𝑏𝑖𝑗

3) Egalité :

On dit que deux matrices sont égales si elles sont de même ordre et leurs termes correspondent
sont égaux.

Si [𝐴] = [𝐵] → 𝑎𝑖𝑗 = 𝑏𝑖𝑗

4) Transposée d’une matrice :

Si on échange les lignes et les colonnes d’une matrice [𝐴] , on obtient une nouvelle matrice
notée [𝐴]𝑇 appelée matrice transposée.

Remarque : [𝐴𝑇 ]𝑇 = [𝐴] .

4) Matrice diagonale :

Une matrice est dite diagonale si tous ses termes à l’exception de ceux situées sur la diagonale
principale sont nuls.

[𝐴] Est une matrice diagonale ⇒ 𝑎𝑖𝑗 = 0 ∀ 𝑖 ≠ 𝑗

5) Multiplication des matrices :


On ne peut multiplier deux matrices que si le nombre de colonnes de la première est égale au
nombre de lignes de la seconde ; ainsi :

Si[𝐴] Est de l’ordre (𝑚 × 𝑛).

[𝐵] Est de l’ordre (𝑟 × 𝑝).

Le produit [𝐴]. [𝐵] n’est défini que si (𝑟 = 𝑛) et on obtient une matrice [𝐶 ] d’ordre (𝑚 × 𝑝) t.q :

𝑐𝑖𝑘 = ∑𝑛𝑖=1 𝑎𝑗𝑖 . 𝑏𝑖𝑘 𝑗 = 1, … . . , 𝑚 ; 𝑘 = 1, … . . . , 𝑝

Propriétés :

*{[𝐴] . [𝐵]. [𝐶 ]} = [𝐴]. { [𝐵] . [𝐶 ]} = [𝐴] . [𝐵]. [𝐶 ]

*{[𝐴] + [𝐵]}. [𝐶 ] = [𝐴]. [𝐶 ] + [𝐵]. [𝐶 ]

*[𝐶 ]. {[𝐴] + [𝐵]} = [𝐶 ]. [𝐴] + [𝐶 ]. [𝐵]

*{[𝐴] [𝐵]}𝑇 = [𝐵]𝑇 [𝐴]𝑇 .

6) Déterminant :

On ne parle du déterminant que dans le cas des matrices carrées.

En général un déterminant d’ordre n est représenté par un tableau carrée de 𝑛2 termes, dont
l’évaluation se faite par la règle suivante.

En éliminant la 𝑖 𝑒𝑚𝑒 ligne et la 𝑗 𝑒𝑚𝑒 colonne d’un déterminant d’ordre 𝑛 on obtient un


déterminant 𝑀𝑖𝑗 d’ordre (𝑛 − 1) appelé le mineur du terme 𝑎𝑖𝑗 le nombre 𝐶𝑖𝑗 = (−1)𝑖+𝑗 . 𝑀𝑖𝑗 est

appelé cofacteur de 𝑎𝑖𝑗 et donc le déterminant de [𝐴] :

Det [𝐴] ou|𝐴| = ∑𝑛𝑖=1 𝑎𝑖𝑗 . 𝑐𝑖𝑗 .

Exemple :

𝑎11 𝑎12 𝑎13


𝑎 𝑎23 𝑎21 𝑎22
𝐷 = |𝑎21 𝑎22 𝑎23 | ⇒ 𝑐11 = (−1)1+1 𝑀11 = | 22 1+2
𝑎32 𝑎33 | , 𝑐12 = (−1) 𝑀12 = |𝑎31 𝑎32 |
𝑎31 𝑎32 𝑎33

𝐷 = 𝑎𝑖1 , 𝑐𝑖1 + ⋯ + 𝑎𝑖𝑛 , 𝑐𝑖𝑛 𝑖 = 1, … . . , 𝑛

7) Inverse d’une matrice :


Aussi, les matrices inverses ne concerne que les matrices carrées non singulières
(c_à_d : de déterminant non nul).

D’inverse la matrice [𝐴] notée [𝐴−1 ] est définie par [𝐴]. [𝐴−1 ] = [𝐴−1 ]. [𝐴] = [𝐼 ]

Avec [𝐼 ] est la matrice identité.

L’inverse de la matrice [𝐴] est donné par la formule suivante :

𝐴11 𝐴21 … … … … 𝐴𝑚1


−1 ] 1
[𝐴 = 𝑑𝑒𝑡[𝐴] | |
𝐴1𝑛 𝐴2𝑛 … … … … 𝐴𝑛𝑚

La matrice de droite est obtenue en remplaçant chaque terme 𝑎𝑖𝑗 de[𝐴] par son cofacteur et en
transposant le résultat.

−3 +6 −11
Exemple : [𝐴] = [ 3 −4 6 ]
4 −8 13

Det(𝐴) = 10 , 𝐴11 = −4, 𝐴12 = 15, 𝐴13 = −8

−𝑂, 4 1,0 −0,8


[𝐴−1 ] = [ −1,5 0,5 −1,5]
−0,8 0 −0,6

Remarque :

[𝐴−1 ]−1 = [𝐴]

{[𝐴] [𝐵]}−1 = [𝐵−1 ]. [𝐴−1 ]

8) matrices symétriques et antisymétriques :

Ces deux notions ne concernent que les matrices carrées.

On dit qu’une matrice est symétrique si [𝐴] = [𝐴]𝑇 et on dit qu’une matrice est antisymétrique si
elle est vérifie l’égalité[𝐴] + [𝐴] = 2[𝐼 ] .
I.3 Bases et repères :

Le concept de solide indéformable permet de définir les notions de point, de droite, de distance
et d’angle a partir desquelles on bâtit la géométrie classique D’EUCLIDE.

On repère un point en le rapportant à un solide de référence, comme il suffit de trois nombres


pour déterminer complément la position d’un point, on dit que l’ensemble des points constitue un
espace ponctuel Euclidien à trois dimensions.

1) Définitions :

Scalaire : (ou tenseur d’ordre 0) c’est un être mathématique d’déterminé par un nombre unique.

Exemple : longueur d’un segment de droite, une masse…

Il est défini par un nombre et indépendant des axes de référence. Le scalaire s’écrit sans indice.

Vecteur : (ou tenseur d’ordre1) C’est un objet déterminé par un nombre positif nul, une
direction et un sens. Le nombre est dit module ou norme du vecteur.

Exemple : vitesse, accélération, force,….

Le vecteur portera un seul indice.

Le vecteur est aussi un invariant par rapport aux repères de référence.

Espace vectoriel :

Dans un espace à trois dimensions, considérons l’ensemble des vecteurs liés à partir
desquelles on forme des systèmes → de ces vecteurs. Tous ces système → et avec les vecteurs de
𝑎𝑖 𝑎𝑖

base constituent l’ensemble E dit espace vectoriel.

Torseur : pour un système élémentaire → on défini deux vecteurs principaux : la somme


𝑎𝑖

géométrique de tout les vecteurs composant ce système et le moment de ces vecteurs par rapport
a un pont 0. On dit alors qu’on a définit l’effet au point 0 du système → .
𝑎𝑖

On dit que le système → est un torseur.


𝑎𝑖

2) Base de l’espace vectoriel :

Soient → ,→ 𝑒𝑡→ les vecteurs unités portés respectivement par les axes 1, 2 et 3 .
𝑒1 𝑒2 𝑒3
Tout vecteurs → peut s’exprimer linéairement et d’une façon unique en fonction des vecteurs
𝑥

unités →: → = 𝑥1 → +𝑥2 → + 𝑥3 → = 𝑥𝑖 →
𝑒𝑖 𝑥 𝑒1 𝑒2 𝑒3 𝑒𝑖

Tous système de trois vecteurs linéairement indépendants avec lesquels on exprime de façon
linéaire et unique tout vecteur (quelconque) constitue une base de l’espace vectoriel.

Si on associé a une base un point 0 de l’espace ponctuel.

En dit que nous avons un repère R de cet espace.

Si les vecteurs → sont orthogonaux, la base et dite orthogonale en aura par conséquence :
𝑒𝑖

* → → = 𝑖𝑗
𝑒𝑖 𝑒𝑗

*→ → = 𝑥𝑗
𝑥 𝑒𝑗

*→ → = 𝑥𝑗 𝑦 𝑖
𝑥 𝑦

3) coordonnées curvilignes et changement de base :


U3 U1
Soit 𝑥, 𝑦 et 𝑧 les trois cordonnées rectangulaire

d’un point dans l’espace :

Soit les trois fonctions de 𝑥, 𝑦 et 𝑧 z

𝑢1 (𝑥, 𝑦, 𝑧), 𝑢2 (𝑥, 𝑦, 𝑧), 𝑢3 (𝑥, 𝑦, 𝑧)

Si on peut exprimer 𝑥, 𝑦 et 𝑧 en fonction


U2
de 𝑢1, 𝑢2, 𝑢3 on dit qu’on a fait un
O
changement de coordonnées curvilignes x

𝑢1, 𝑢2, 𝑒𝑡 𝑢3 .
y
Les surfaces d’équations 𝑢1 = 𝑐1, 𝑢2 = 𝑐2, 𝑢3 = 𝑐3 ou 𝑐1, 𝑐2 et 𝑐3 sont des constants
s’appelle surfaces de coordonnées.

Si les lignes de coordonnées forment entre elle des angles droits, le système est dit orthogonal.

Soit : 𝑟⃗ = 𝑥𝑖⃗ + 𝑦𝑗⃗ + 𝑧𝑘⃗⃗


le vecteur position d’un point P ou écrire :

𝑟⃗ = : 𝑟⃗(𝑢1, 𝑢2, 𝑢3 )

𝜕𝑟⃗
C’est un vecteur tangent a la ligne de coordonnées 𝑢1 en P. par définition, le
𝜕𝑢1

vecteur de base sur l’axe curviligne 𝑢1 est donné par :

𝑒1 = (𝜕𝑟⃗⁄𝜕𝑢1 )/‖𝜕𝑟⃗ ⁄𝜕𝑢1 ‖

𝑟⃗ Est un vecteur unitaire, on trouve :

𝜕𝑟⃗
𝑒⃗⃗⃗𝑖 = 𝜕𝑢 (1)
1

En réalité ce n’est pas la seule base qu’on peut définir. En effet le vecteur.

⃗⃗𝑢𝑖 = ( 𝜕 𝑖⃗ + 𝜕 𝑗⃗ + 𝜕 𝑘⃗⃗) 𝑢𝑖
∇ 𝑖 = 1,2,3
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

est un vecteur normale a la surface 𝑢𝑖 = 𝑐𝑖 .

Donc on peut définir un vecteur de base comme : ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗𝑢𝑖 /‖∇𝑢𝑖 ‖


𝐸𝑖 = ∇ (2)

Dans le cas général, en un point P d’un système de coordonnées il existe deux ensembles de
vecteurs unitaire (𝑒⃗1 , 𝑒⃗2 , 𝑒⃗3 ) tangent aux lignes de coordonnées et (𝐸⃗⃗1 , 𝐸⃗⃗2 , 𝐸⃗⃗3 )
perpendiculaires aux surfaces de coordonnées ils se confondent dans le cas d’un système de
coordonnées orthogonal.

Donc un vecteur 𝐴⃗ peut s’écrire sons deux formes :

𝐴⃗ = 𝐴1 . 𝑒⃗1 + 𝐴2 . 𝑒⃗2 + 𝐴3 . 𝑒⃗3 (3)

𝐴 = 𝑎1 . 𝐸⃗⃗1 + 𝑎2 . 𝐸⃗⃗ 2 + 𝑎3 . 𝐸⃗⃗ 3 (4)

Les premiers sont appelés vecteur de base covariante et les deuxième sont appelés vecteurs de
base contrevariante

Règle :

On emploi des indices supérieurs pour indiquer les composantes contravariantes tandis que les
indices inferieurs indique les composantes covariantes.
I.4 Algèbre tensoriel

1) Définition : un tenseur est un objet mathématique (une grandeur physique ou mécanique) qui
ne change pas au cours d’un changement de coordonnées.

2) produit tensoriel de deux vecteurs (tenseur du 2𝑛𝑑 ordre).

Considèrent un repère R de l’espace vectoriel E, associons aux deux vecteurs 𝑥⃗ et ⃗⃗⃗⃗


𝑦 l’objet
𝑦 et constitué par neufs produit 𝑥𝑖 𝑦𝑗 ou 𝑥𝑖 𝑒𝑡 𝑦𝑗 (𝑖, 𝑗 = 1,2,3) sont les
mathématique noté 𝑥⃗ ⨂⃗⃗⃗
composantes de deux vecteurs 𝑥𝑖 𝑒𝑡 𝑦𝑗 . L’objet ainsi défini est dit produit tensoriel des vecteurs
𝑥𝑖 𝑒𝑡 𝑦𝑗 on «tenseur du 2𝑛𝑑 ordre ».

Donc en peut écrire :

⃗⃗ = 𝑥⃗ ⨂⃗⃗⃗⃗
𝑇 𝑦 = 𝑥 𝑖 . 𝑦 𝑗 . 𝑒⃗⃗⃗⨂𝑒
𝑖 ⃗⃗⃗
𝑖𝑗
𝑗 = 𝑇 .𝑒⃗⃗⃗⨂𝑒
𝑖 ⃗⃗⃗.
𝑗

⃗⃗ est un tenseur valence 2 sur l’ensemble des éléments 𝑇


On dit aussi que 𝑇 ⃗⃗.

⃗⃗, celui dont toutes ses composantes sont


Il est convient d’appeler l’élément nul, noté 0
nulles.

Définition : ensemble des éléments 𝑡⃗ constitue un espace vectoriel à 9 dimensions (chaque


⃗⃗ est défini par 9 composantes 𝑇 𝑖𝑗 )
élément 𝑇

On désigne cet espace par 𝐸 2 . Les produits tensoriels 𝑒⃗⃗⃗⨂𝑒


𝑖 ⃗⃗⃗
𝑗 forment une nouvelle base de cet

espace.

Cette notion est étendue aux valences supérieures et dans un espace à n dimensions.

Par exemple avec la valence 5, ou a :

⃗⃗ = 𝐻𝑖𝑗𝑘𝑙𝑚 𝑒⃗⃗⃗⨂𝑒
𝐻 𝑖 ⃗⃗⃗⨂𝑒
𝑗 ⃗⃗⃗⃗⃗⨂𝑒
𝑘 ⃗⃗⃗⃗⨂𝑒
𝑙 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑚 (𝑖, 𝑗, 𝑘, 𝑙, 𝑚 = 1, … . , 𝑛)

Le produit tensoriel : 𝑒⃗⃗⃗⨂


𝑖 … ⨂𝑒⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑚

Exemple :

Soit : 𝐴 = 𝐴𝑖𝑗 𝑒⃗⃗⃗𝑖 ⊗ 𝑒⃗⃗⃗⃗


𝑗 (𝑖 = 1, … . . , 𝑛)

𝐵 = 𝐵𝑖𝑗 𝑘𝑒⃗⃗⃗𝑖 ⊗ 𝑒⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑘
𝑗 ⊗𝑒 (𝑖 = 1, … . . 𝑛)
Le produit tensoriel de 𝐴 et 𝐵 est :

𝐴 ⊗ 𝐵 = 𝐴𝑖𝑗 𝐵𝑝𝑞 𝑘𝑒⃗⃗⃗𝑖 ⊗ 𝑒⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑘
𝑗 ⊗ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑝 ⊗ 𝑒⃗⃗⃗⃗⃗
𝑞 ⊗𝑒

= 𝜁 𝑖𝑗𝑝𝑞 𝑘𝑒⃗⃗⃗𝑖 ⊗ 𝑒⃗⃗⃗⃗


𝑗 ⊗ ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑞 ⊗ 𝑒⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑝 ⊗ ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑘

Nous avons un tenseur mixte de quatre contravariants et un covariant. Donc, le produit des

composantes d’un tenseur de variance (𝑚


𝑛
) par les composantes d’un tenseur de variance (𝑝𝑞)

donne un tenseur dont les composantes ont une variance (𝑝+𝑚


𝑞+𝑛
) la notation(𝑟𝑠) voulant dire « r

fois contra variant et s fois covariant ».

N.B : on ne peut pas écrire n’importe quel tenseur comme produit de deux tenseurs d’ordre
inferieurs.

C’est la raison pour laquelle la division des tenseurs n’est pas toujours possible.

3) contraction :

L’opération « produit tensoriel » permet a partir de deux ou plusieurs tenseurs de certains ordres
d’obtenir des tenseurs d’ordre plus élèves. L’opération « contraction » permet au contraire
d’abaisser l’ordre d’un tenseur.

Si on pose l’égalité entre un indice contravariant et une indice covariant. D’après la convention
d’Einstein, on doit faire une sommation suivant cet indice. La somme obtenue est un tenseur
d’ordre (𝑛 − 2) . Cette opération est dite « contraction ».

Exemple

Soit 𝐴𝑝𝑞 𝑟𝑠 un tenseur d’ordre 4.

Posons 𝑝 = 𝑟

⇒ 𝐴𝑝𝑞 𝑟𝑠 = 𝐴1𝑞 1𝑠 + 𝐴2𝑞 2𝑠 + ⋯ . +𝐴𝑛𝑞 𝑛𝑠 = 𝐴𝑞 𝑠

Ce dernier tenseur est d’ordre 2.

4) produit contracté :

Soit les deux tenseur 𝐴 et 𝐵

𝐴 = 𝐴𝑗𝑖 𝑒⃗⃗⃗⃗𝑖 ⊗ 𝑒⃗⃗⃗⃗⃗𝑖


𝑝
𝑒𝑝 ⊗ 𝑒⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵 = 𝐵𝑞 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑞

Le produit tensoriel de 𝐴 et 𝐵 est donné par :

𝑝
𝐴 ⊗ 𝐵 = 𝐴𝑗𝑖 . 𝐵𝑞 𝑒⃗⃗⃗𝑖 ⊗ ⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑝 ⊗ 𝑒⃗⃗⃗⃗⃗𝑞
𝑒 𝑗 ⊗ ⃗⃗⃗⃗⃗

𝑖𝑝
𝐴 ⊗ 𝐵 = 𝐶𝑗 𝑞 . 𝑒⃗⃗⃗𝑖 ⊗ 𝑒⃗⃗⃗⃗𝑗 ⊗ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑝 ⊗ 𝑒⃗⃗⃗⃗⃗𝑞

𝑖𝑝
𝐶𝑗 𝑞 Sont les composantes d’un tenseur 𝐶 du 4ème ordre.

Si par exemple 𝑖 = 𝑞 on peut faire une contraction et l’ordre du tenseur 𝐶 se réduit à 2.

Définition :

En effectuant le produit de deux tenseurs suivi d’une contraction par rapport a un indice du
premier tenseur et un indice du second tenseur, on obtient un nouveau tenseur appelé produit
contracté de ces deux tenseurs.

5) critère générale de tensorialité :

Il est souvent commode d’utiliser le critère suivant pour connaitre le caractère tensoriel d’une
grandeur représenté par 𝑛𝑟 composante (valence 𝑟).

𝑝
Si une grandeur de valence 𝑟 attachée a une base est multipliée par un tenseur de variance {𝑞 },
𝑠
attaché à la même base, et donne, après la contraction un tenseur de variance { } , attaché
𝑡
également a la même base, la grandeur considérée est un tenseur de variance :

𝑠+𝑙−𝑝
{ }
𝑡+𝑙−𝑞

6) Tenseur symétrique, tenseur antisymétrique :

Un tenseur est dit symétrique par rapport à un couple d’indices (contravariants ou covariants) si
ses composantes restent inchangées dans une permutation des deux indices.

𝑇 𝑖𝑗𝑘 𝑝𝑞 = 𝑇 𝑖𝑘𝑗 𝑝𝑞.

Si un tenseur est symétrique par rapport à n’importe quel couple d’indice (covariant ou
contravariants), il est dit complément symétrique ou tout simplement symétrique.

*Un tenseur est dit antisymétrique par rapport à un couple d’indices covariants (contravariants)
Si ses composantes changent de signe en permutant ces indices.

𝑇 𝑖 𝑘𝑗 = −𝑇 𝑖 𝑗𝑘

Si un tenseur est antisymétrique par rapport a n’importe quel couple d’indice de même nature
(contravariants ou covariant).il est dit complètement antisymétrique ou tout simplement
antisymétrique.

7) décomposition d’un tenseur :

On peut décomposer d’une façon unique tout tenseur T du second ordre en une somme de deux
tenseurs, un tenseur symétrique S, et un tenseur antisymétrique AS avec :

1
𝑆 𝑖𝑗 = 2 (𝑇 𝑖𝑗 + 𝑇 𝑖𝑗 )

1
𝐴𝑆 𝑖𝑗 = 2 (𝑇 𝑖𝑗 − 𝑇𝑗𝑖 )

8) tenseurs associes :

𝛾
Considérons un tenseur de composantes 𝐴𝛼𝛽 et un autre tenseur de composante𝛽𝑛𝑁𝜆 . Après une
contraction complète de tous les indices, c'est-à-dire, 𝛼 = μ, 𝛽 = 𝜆, 𝛾 = 𝑛 .

𝛾
Le produit 𝐴𝛼𝛽 . 𝛽𝑛𝑁𝜆 se réduit au scalaire ont dit que les deux tenseurs 𝐴 et 𝐵 sont associée.

9) Le tenseur métrique :

a) Définition : le produit scalaire de deux vecteurs de base forme un tenseur métrique de


l’espace.

Nous avons :

𝑒⃗⃗⃗.𝑖 𝑒⃗⃗⃗𝑗 = 𝛿𝑖𝑗

*Si le déterminant de 𝛿𝑖𝑗 est toujours positif et non nul l'espace examiné est appelé "l'espase
Euclidien ». Dans ce cas tous les vecteurs de base 𝑒⃗⃗⃗𝑖 ont un module qui est une quantité réelle
non nulle. Et il est possible de définir des « angles réels » entre ces vecteurs de base.

*Si maintenant le produit scalaire est défini par :

𝑒⃗⃗⃗.𝑖 𝑒⃗⃗⃗𝑗 = 𝐺𝑖𝑗


Avec 𝐺𝑖𝑗 est une fonction continue et différentiable des n variables réelles, on dit que c’est un
« espace de Riemann».

*un espace vectoriel hermétique est un espace dont les composantes 𝑔𝑖𝑗 sont des nombres
complexes.

Nous ne parlons ici que de la métrique Euclidienne.

Nous remarquons que 𝛿𝑖𝑗 sont les composantes covariantes dans la base contrevariante d’un
tenseur 𝛿 de valence 2.

Ce tenseur peut aussi s’exprimer par ces composantes contravariantes dans les bases covariantes.

Donc on peut écrire 𝑔 = 𝑔𝑖𝑗 ⃗⃗⃗⃗


𝑒 𝑖 ⊗ 𝑒⃗⃗⃗⃗𝑗 = 𝑔𝑖𝑗 𝑒⃗⃗⃗𝑖 ⊗ 𝑒⃗⃗⃗𝑗

⇒ 𝛿𝑖𝑗 . 𝑔𝑖𝑗 = 1

b) Espace « proprement » euclidien :

La métrique de l’espace est déterminée par l’expression ⃗⃗⃗⃗⃗


𝑑𝑠. ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑠 = 𝑑𝑠 2 = 𝑑𝑥 𝑖 𝑑𝑥 𝑗 𝑒⃗⃗⃗.𝑖 𝑒⃗⃗⃗𝑗

𝑑𝑠 2 = 𝑔𝑖𝑗 𝑑𝑥 𝑖 𝑑𝑥 𝑗

Cette forme est appelée aussi « forme quadratique fondamentale » de l’espace euclidien. Si cette
forme est « défini positive » on dit que cette espace « proprement euclidien ».

10) Lois de transformation d’un tenseur du 𝟐𝒆𝒎𝒆 ordre :

Dans un système de coordonnées 𝑢𝑖 d’origine 0 le vecteur de base est donnée par :

⃗⃗⃗⃗⃗
𝜕𝑟
𝑒⃗⃗⃗𝑖 =
𝜕𝑢𝑖

Si nous avons un deuxième système de coordonnée 𝜂𝑖 de même origine 0, les vecteurs de base
dans ce système de coordonnées sont :

⃗⃗⃗⃗⃗
𝜕𝑟 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝜕𝑟 𝜕𝑢 𝑗 𝜕𝑢 𝑗
𝑒⃗𝑖′ = 𝑖 = 𝑗 = 𝑖 = 𝑒⃗⃗⃗.𝑖
𝜕𝜂 𝜕𝑢 𝜕𝜂 𝜕𝜂𝑖

𝜕𝑢 𝑗

𝑑 𝑜𝑢 𝑒⃗𝑖′ = 𝑖 𝑒⃗⃗⃗𝑗
𝜕𝜂
𝜕𝑢 𝑗
C’est la loi ce transformation des vecteurs de base qui utilise une matrice jacobienne [ 𝜕𝜂𝑖 ]

supposée non nul de la même manière : considérons un tenseur de 1ère ordre T.

𝑇 = 𝑇 𝑖𝑗 𝑒⃗⃗⃗𝑖 ⊗ 𝑒⃗⃗⃗.
𝑗

Cette composante, 𝑇 𝑖𝑗 dans cette nouvelle base se transforment au cours d’un changement de
coordonnées par la loi suivante :

𝜕𝜂𝑖 𝜕𝜂 𝑗 𝑝𝑞
𝑇 𝑖𝑗 = . 𝑇
𝜕𝑢𝑝 𝜕𝑢𝑞

𝑇 𝑖𝑗 Sont les composantes contravariantes dans la les bases covariantes.

Un changement de coordonnées d’un tenseur du 2ème ordre utilise deux fois la matrice
Jacobienne.

Remarque :

Au cour d’un changement de coordonnée, les composantes covariante utilise une matrice
𝜕𝑢 𝑖
Jacobienne [ ].
𝜕𝑗

𝜕 𝑗
Par contre les composantes contravariantes se transforment en utilisant la matrice [𝜕𝑢𝑖 ] l’inverse

le la matrice Jacobienne.

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