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Réalisé par :
- ET-TANANY BRAHIM
- IKRICHI YASSIN
- ES-SAYDY YASSINE
1
Remerciements
Nous exprimons notre plus vive gratitude à notre encadrant de mémoire, le professeur Mr
REDOUANI AHMED, pour son encadrement durant toute la durée de ce travail,
notamment en faisant partager son esprit admirable de travail, et aussi pour les efforts lors
séances de préparation de ce mémoire. Nos sincères remerciements sont également aux
messieurs les membres du jury pour leur disponibilité et leurs soutiens. Nous tenons à
associer à ces remerciements nos parents pour leurs aides inestimables .
2
Sommaire………………………………………………………………………………………………………………………pages
3
Intégration dans le domaine complexe
Définition 1.2
Si les points initial et final d’un chemin coïncident, ce dernier est appelé chemin
fermé ou lacet.
Un chemin est dit simple s’il ne se recoupe pas, i.e. il n’a pas de points doubles
Toute courbe fermée et simple, est appelée courbe de Jordan.
4
Exemples 1.1
Définition 1.3
Soit 𝐶1 et 𝐶2 deux courbes telles que l’extrémité
de 𝐶1 coïncide avec l’origine de 𝐶2 , alors 𝐶1 ∪ 𝐶2
est une courbe appelée courbe composée de 𝐶1 et
𝐶2.
Exemple 1.2
π
La courbe C = {eit , t ∈ [0, ]} ∪ {(1 − t)i + t(−1 + i), t ∈ [0,1]} est composée d’un arc de
2
cercle et d’un segment.
Définition 1.4
Soit ℽ un chemin de classe 𝐶 1 𝛾 : [𝑎, 𝑏] →ℂ, 𝑡 ↦ 𝛾(𝑡) on appelle chemin opposé
𝛾 − : [𝑎, 𝑏] →ℂ, 𝑡 ↦ 𝛾 − (𝑡 ) = 𝛾 (𝑎 + 𝑏 − 𝑡 ).
Une partie D de ℂ est dite simplement connexe si les points intérieurs à toute courbe
fermée dans D appartiennent à D.
gtays
Exemples 1.3
- Un disque épointé 𝐷 (𝑧0 , 𝑟)\{𝑧0 } n’est pas simplement connexe.
- Une couronne
Intuitivement (𝑧0 , 𝑟, 𝑅) simplement
, un𝐶domaine = {𝑧 ∈ ℂ, 𝑟 < |𝑧 − 𝑧0 |est
connexe 𝑅} n’est
< sans pas simplement connexe.
trous
( )
- Un disque 𝐷 𝑧0 , 𝑟 est simplement connexe.
5
1.2 Intégration le long d’une courbe
Dans toute la suite on désigne par un domaine, toute partie ouverte et connexe.
Définition 1.6
Soit D un ouvert simplement connexe non vide de ℂ, et soit C une courbe paramétrée par
un chemin de classe 𝐶 1 , ℽ :[𝑎, 𝑏] → 𝐷, 𝑡 ↦ ℽ(t), et Soit 𝑓: 𝐷 → ℂ une fonction continue en
tout point de C. On appelle intégrale de 𝑓 le long de la courbe C et on le note ∫𝐶 𝑓 (𝑧)𝑑𝑧 le
nombre complexe :
𝑏
∫𝐶 𝑓 (𝑧)𝑑𝑧 = ∫𝑎 𝑓(ℽ(𝑡))ℽ’(𝑡 )𝑑𝑡.
Exemples1.4
1
L’intégrale de la fonction 𝑓 (𝑧) = sur le cercle unité de centre zéro qui est paramétrée par
𝑧
ℽ :[0,2𝜋] → ℂ, 𝑡 ↦ ℽ(t)= 𝑒 𝑖𝑡 est :
2𝜋 2𝜋 1
∫0 𝑓 (𝑒 𝑖𝑡 )𝑖𝑒 𝑖𝑡 𝑑𝑡 = ∫0 𝑒 𝑖𝑡 𝑖𝑒 𝑖𝑡 𝑑𝑡 = 2𝑖𝜋
3𝜋
Calculons l’intégrale ∫𝐶 𝑧 2 𝑑𝑧, où 𝐶 = {𝛾(𝑡) = 2𝑒 𝑖𝑡 , 0 ≤ 𝑡 ≤ }.
2
On a 𝛾 ′ (𝑡) = 2𝑖𝑒 𝑖𝑡 , donc
3𝜋 3𝜋
2
2
𝑖𝑡 2 𝑖𝑡
2 8 8
∫ 𝑧 𝑑𝑧 = ∫ (2𝑒 ) 2𝑖𝑒 𝑑𝑡 = ∫ 8𝑖𝑒 3𝑖𝑡 𝑑𝑡 = − + 𝑖.
𝐶 0 0 3 3
Proposition 1.1
Soit D un domaine non vide de ℂ, et soit C une courbe paramétrée par un chemin de
classe 𝐶 1 , ℽ :[𝑎, 𝑏] → 𝐷, 𝑡 ↦ ℽ(t), f, g :𝐷 → ℂ sont deux fonctions continues en tout point
de C, et soit ∝, 𝛽 ∈ℂ, On a :
6
Preuve
𝑏
∫𝐶 (∝ 𝑓(𝑧) + 𝛽 𝑔(𝑧)) 𝑑𝑧 = ∫𝑎 ( ∝ 𝑓(𝛾(𝑡 ) + 𝛽 𝑔(𝛾 (𝑡 ))) 𝛾 ′ (𝑡 ) 𝑑𝑡
𝑏 𝑏
=∝ ∫𝑎 𝑓(𝛾 (𝑡 ) 𝛾 ′ (𝑡)𝑑𝑡 + 𝛽 ∫𝑎 𝑔(𝛾 (𝑡 )) 𝛾 ′(𝑡) 𝑑𝑡 = ∝ ∫𝐶 𝑓 (𝑧)𝑑𝑧 + 𝛽 ∫𝐶 𝑔(𝑧)𝑑𝑧
𝑏 𝑎
∫𝐶 𝑓 (𝑧)𝑑𝑧 = ∫𝑎 𝑓(𝛾 (𝑡 ))𝛾′(𝑡 ) 𝑑𝑡 = − ∫𝑏 𝑓(𝛾 (𝑡 ))𝛾 ′ (𝑡)𝑑𝑡 = − ∫𝐶 − 𝑓 (𝑧)𝑑𝑧
Exemples 1.5
∫𝛤 𝑓 (𝑧)𝑑𝑧 ; où 𝛤 est le rectangle de sommets A (-R, 0) ; B(R, 0) ; C(R,𝜆) ; D (-R,𝜆)
2
parcouru dans le sens direct et 𝑓 (𝑧) = 𝑒 −𝜋𝑧 , alors on a :
7
Sur l’axe des X, z=x et sur AB, z=1+iy, on aura donc
1 1 1 1
2 2 2
𝑥3 2
𝑦3 2
∫ 𝑧 𝑑𝑧 = ∫ 𝑥 𝑑𝑥 + ∫ (1 + 𝑖𝑦) 𝑖𝑑𝑦 = [ ] + 𝑖 [𝑦 + 𝑖𝑦 − ] = (−1 + 𝑖)
𝐶 0 0 3 0 3 0 3
Évaluer ∫𝐶 𝑧 𝑑𝑧 sur une ligne droite allant de 0 à (1+2i). sur cette droite, y=2x,
z=x+2ix et dz = (1+2i) dx, d’où
1
1 1
∫ 𝑧 𝑑𝑧 = ∫ (𝑥 + 2𝑖𝑥)(1 + 2𝑖)𝑑𝑥 = [(𝑥 + 2𝑖𝑥)2 ]10 = (−3 + 4𝑖)
𝐶 0 2 2
Évaluer ∫𝐶 𝑑𝑧 sur un quart de cercle de centre 0 et de rayon 2 partant de l’axe des X
et allant à l’axe des Y.
Proposition 1.2
Exemple 1.6
Calculons la longueur de cercle C= {𝛾(𝑡 ) = 𝑟𝑒 𝑖𝑡 , 𝑡 ∈ [0,2𝜋]}, 𝑟 > 0
On a 𝛾 ′ (𝑡) = 𝑖𝑟𝑒 𝑖𝑡 donc |𝛾′(𝑡 )| = 𝑟.
2𝜋 2𝜋
D’où la longueur 𝐿𝐶 = ∫0 |𝛾′(𝑡 )|𝑑𝑡 = ∫0 𝑟𝑑𝑡 = 2𝜋𝑟.
8
Proposition 1.3 (Formules de majoration)
Et
|∫ 𝑓 (𝑧)𝑑𝑧| ≤ 𝑀𝐿
𝐶
𝑏
Où M sup f ( z ) et 𝐿 = ∫𝑎 |𝛾′(𝑡 )| est la longueur du chemin 𝛾 .
z ([ a ;b ])
Preuve
𝑏 𝑏
On a | ∫𝐶 𝑓 (𝑧)𝑑𝑧 | = | ∫𝑎 𝑓(𝛾(𝑡 ))𝛾 ′ (𝑡 )𝑑𝑡 | ≤ ∫𝑎 |𝑓(𝛾 (𝑡 ))||𝛾 ′ (𝑡)|𝑑𝑡
𝑏 𝑏
≤ ∫ 𝑀|𝛾′(𝑡)|𝑑𝑡 = 𝑀 ∫ |𝛾′(𝑡)|𝑑𝑡 = 𝑀𝐿
𝑎 𝑎
D’où | ∫𝐶 𝑓 (𝑧)𝑑𝑧 | ≤ 𝑀𝐿
Exemple 1.7
𝑑𝑧
Appliquer la formule de majoration ci-dessus au cas de l'intégrale ∫𝐶 2 où C est un arc de cercle
𝑧
de centre 0, de rayon R et d'angle au centre 𝜃
En effet
1 1
Sur C, on a | 2| = 2 , qui joue ici le rôle de 𝑀 dans la formule de majoration. De plus, la
𝑧 𝑅
longueur de la courbe est 𝐿 = 𝑅𝜃. On obtient alors une borne pour l'intégrale :
𝑑𝑧 𝜃
|∫ 2 | ≤
𝐶 𝑧 𝑅
𝜕𝑄 𝜕𝑃
∫ 𝑃(𝑥, 𝑦)𝑑𝑥 + 𝑄(𝑥, 𝑦)𝑑𝑦 = ∬ ( − )(𝑥, 𝑦)𝑑𝑥𝑑𝑦.
𝜕𝐾 𝐾 𝜕𝑥 𝜕𝑦
9
Théorème de Cauchy
Soit f une fonction holomorphe dans un domaine non vide D ⊂ ℂ, et C une courbe fermée
contenue ainsi que les points intérieurs à C dans D. Alors
∮ 𝑓 (𝑧)𝑑𝑧 = 0
𝐶
Preuve
Rappelons qu’une courbe C donnée par l’équation 𝑧 = 𝑧(𝑡 ), 𝑎 ≤ 𝑡 ≤ 𝑏 est dite fermée si 𝑧(𝑎) =
𝑧(𝑏) et simple si 𝑧(𝑡1 ) ≠ 𝑧(𝑡2 ) pour 𝑡1 ≠ 𝑡2 , sauf peut-etre pour 𝑡1 = 𝑎 𝑒𝑡 𝑡2 = 𝑏.
Puisque 𝑓 (𝑧) = 𝑃 + 𝑖𝑄 et holomorphe avec une dérivée continue et z=x+iy .
∮𝐶 𝑓(𝑧)𝑑𝑧 = ∮𝐶 (𝑃 + 𝑖𝑄)(𝑑𝑥 + 𝑖𝑑𝑦)
= ∮𝐶 (𝑃𝑑𝑥 − 𝑄𝑑𝑦) + 𝑖 ∮𝐶 (𝑄𝑑𝑥 + 𝑃𝑑𝑦)
D’après la formule de Green-Riemann
𝜕𝑄 𝜕𝑃 𝜕𝑃 𝜕𝑄
∮ 𝑓 (𝑧)𝑑𝑧 = ∬ (− − ) 𝑑𝑥𝑑𝑦 + 𝑖 ∬ ( − ) 𝑑𝑥𝑑𝑦
𝐶 𝑅 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝑅 𝜕𝑥 𝜕𝑦
Où R indique la région intérieure à la courbe.
Et d’après les conditions de Cauchy Riemann
𝜕𝑄 𝜕𝑃 𝜕𝑃 𝜕𝑄
=− 𝑒𝑡 =
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑦
Donc ∮𝐶 𝑓 (𝑧)𝑑𝑧 =0
Exemples 1.8
𝑧 1
Évaluer ∫𝐶 𝑑𝑧 autour du cercle 𝐶: {𝑧 ∈ ℂ, |𝑧| = } parcouru dans le sens positif.
𝑧 2 −1 2
𝑧
𝑓 (𝑧 ) = est holomorphe partout sauf à 𝑧 = ±1, donc en particulier à l’intérieur
𝑧 2 −1
1 𝑧
et sur le cercle |𝑧| = . D’après théorème de Cauchy ∫𝐶 𝑑𝑧 = 0
2 𝑧 2 −1
1
Évaluer ∫𝐶 𝑑𝑧 autour du carré C de sommets (-1-i), (-1+i), (1-i), (1+i) parcouru dans le
𝑍
1 1
sens positif. On remarque que f(z)= est holomorphe sauf à z=0. alors∫𝐶 𝑑𝑧 =
𝑍 𝑍
1
∫𝐶1 𝑍 𝑑𝑧, Où 𝐶1 est un contour fermé simple entourant l’origine. On peut prendre par
exemple le cercle 𝐶1 : {𝑧 ∈ ℂ, |𝑧| = 1}.
1 1 2𝜋 1
Alors ∫𝐶 𝑑𝑧 = ∫𝐶 𝑑𝑧 = ∫0 (−𝑠𝑖𝑛𝑡 + 𝑖 𝑐𝑜𝑠𝑡 )𝑑𝑡
𝑍 1 𝑍 𝑐𝑜𝑠𝑡+𝑖 𝑠𝑖𝑛𝑡
10
2𝜋
𝑐𝑜𝑠𝑡 + 𝑖 𝑠𝑖𝑛𝑡
= 𝑖 ∫ 𝑑𝑡 = 2𝜋𝑖
0 𝑐𝑜𝑠𝑡 + 𝑖 𝑠𝑖𝑛𝑡
Remarque :
Ce théorème a de nombreuses conséquences ; par exemple si une fonction f est holomorphe dans
une partie simplement connexe D et a, b ∈ℂ alors si 𝐶1 𝑒𝑡 𝐶2 sont deux chemins joignants a à b
on a
∫𝐶 𝑓(𝑧)𝑑𝑧 = ∫𝐶 𝑓 (𝑧)𝑑𝑧,
1 2
en effet :
Soit f une fonction holomorphe dans un domaine simplement connexe D alors f admet
une primitive sur D.
Preuve
𝑧
Soit z et 𝒛𝟎 deux points de D pour 𝒛𝟎 fixé, ∫𝑧 𝑓 (𝑢)𝑑𝑢 est indépendant du chemin choisi (dans D)
0
pour aller de 𝒛𝟎 à z il ne dépend donc que de z .
𝑧
Alors ∫𝑧 𝑓(𝑢)𝑑𝑢 = 𝐹 (𝑧) , et on a :
0
𝑧+ℎ 𝑧 𝑧+ℎ
𝐹 (𝑧 + ℎ) − 𝐹 (𝑧) = ∫𝑧 𝑓 (𝑢)𝑑𝑢 − ∫𝑧 𝑓 (𝑢)𝑑𝑢 = ∫𝑧 𝑓 (𝑢)𝑑𝑢
0 0
𝑧+ℎ 𝑧+ℎ
= ∫𝑧 [𝑓 (𝑢) − 𝑓 (𝑧)] + 𝑓 (𝑧)𝑑𝑢 = ∫𝑧 [𝑓 (𝑢) − 𝑓(𝑧)]𝑑𝑢 + ℎ𝑓(𝑧)
L’intégrale étant Indépendante du chemin choisi, on prend u sur le segment allant de z à z+h ,
et f est continue alors :
∀𝜀 > 0, ∃ 𝑁𝜀 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 |ℎ| ≤ 𝑁𝜀 ⇒ |𝑓 (𝑢) − 𝑓(𝑧)| < 𝜀
𝑧+ℎ 𝑧+ℎ
Alors : ∫𝑧 |𝑓(𝑢) − 𝑓 (𝑧)|𝑑𝑢 < ∫𝑧 𝜀 𝑑𝑢
Et on a :
𝑧+ℎ 𝑧+ℎ
|∫𝑧 [𝑓 (𝑢 ) − 𝑓 (𝑧)]𝑑𝑢| ≤ ∫𝑧 |𝑓 (𝑢) − 𝑓 (𝑧)|𝑑𝑢
11
𝑧+ℎ
Donc : |∫𝑧 [𝑓 (𝑢) − 𝑓(𝑧)]𝑑𝑢| < 𝜀 |ℎ|
Puisque
𝐹 (𝑧 + ℎ ) − 𝐹 (𝑧 ) 1 𝑧+ℎ
− 𝑓 𝑧 = ∫ [𝑓(𝑢) − 𝑓 (𝑧)] 𝑑𝑢
( )
ℎ ℎ 𝑧
𝐹(𝑧+ℎ)−𝐹(𝑧)
D’où | − 𝑓 (𝑧 )| ≤ 𝜀
ℎ
𝐹(𝑧+ℎ)−𝐹(𝑧)
Donc lim = 𝑓 (𝑧 ) 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝐹′(𝑧) = 𝑓(𝑧)
ℎ→0 ℎ
Et puisqu’une fonction dont la dérivée est égale à une fonction donnée f(z) est une primitive de
cette fonction.
𝑍
Donc 𝐹 (𝑧) = ∫𝑍 𝑓 (𝑢 )𝑑𝑢 est une primitive de 𝑓.
0
Primitives usuelles :
Nous donnons les primitives de quelques fonctions usuelles :
𝑧 ∝+1
1) ∫ 𝑧 ∝ 𝑑𝑧 = , ∝≠ −1
∝+1
1
2) ∫ 𝑧 𝑑𝑧 = 𝑙𝑜𝑔(𝑧) ,
3) ∫ 𝑒 𝑧 𝑑𝑧 = 𝑒 𝑧 ,
4) ∫ 𝑠𝑖𝑛(𝑧) 𝑑𝑧 = − 𝑐𝑜𝑠(𝑧) ,
5) ∫ 𝑐𝑜𝑠(𝑧) 𝑑𝑧 = 𝑠𝑖𝑛(𝑧) ,
1
6) ∫ 2 𝑑𝑧 = 𝑡𝑎𝑛(𝑧)
𝑐𝑜𝑠 (𝑧)
1
7) ∫ 2 𝑑𝑧 = − 𝑐𝑜𝑡(𝑧) ,
𝑠𝑖𝑛 (𝑧)
8) ∫ 𝑡𝑎𝑛(𝑧) 𝑑𝑧 = − 𝑙𝑜𝑔(𝑐𝑜𝑠(𝑧)) ,
9) ∫ 𝑐𝑜𝑡(𝑧) 𝑑𝑧 = 𝑙𝑜𝑔(𝑠𝑖𝑛(𝑧)) ,
Remarque :
On peut montrer que deux primitives quelconques d’une fonction différent l’une de l’autre au plus
par une constante.
Et plus généralement, si F(z) est une primitive quelconque d’une fonction holomorphe f(z), alors
𝑧
on a : ∫𝑧 𝑓(𝑢)𝑑𝑢 = 𝐹 (𝑧) − 𝐹(𝑧0 )
0
Soit 𝑓 une fonction holomorphe sur D un domaine simplement connexe et soit une courbe
fermée simple 𝐶 et sur 𝐶 ⊂ 𝐷, et soit 𝑧 un point intérieur à 𝐶, alors
On a la formule intégrale de Cauchy :
1 𝑓(𝑢)
𝑓 (𝑧 ) = ∫ 𝑑𝑢
2𝜋𝑖 𝐶 (𝑢 − 𝑧)
12
Preuve
r
z
∮ 𝑔(𝑢)𝑑𝑢 = 0
𝜕𝐾
Avec 𝜕𝐾 = 𝐶𝑟− ∪ 𝐶
𝑓(𝑢) 𝑓(𝑢)
𝐷𝑜𝑛𝑐 ∮𝜕𝐾 𝑔(𝑢)𝑑𝑢 = ∫𝐶 𝑢−𝑧
𝑑𝑢 + ∫𝐶 − 𝑑𝑢=0
𝑟 𝑢−𝑧
𝑓(𝑢) 𝑓(𝑢)
𝐴𝑙𝑜𝑟𝑠 ∫ 𝑑𝑢 = ∫ 𝑑𝑢
𝐶 𝑢−𝑧 𝐶𝑟 𝑢 − 𝑧
On a
𝑢 − 𝑧 = 𝑟𝑒 𝑖𝑡 0 ≤ 𝑡 ≤ 2𝜋
D’où
2𝜋
𝑓(𝑢)
∫ 𝑑𝑢 = 𝑖 ∫ 𝑓 (𝑧 + 𝑟𝑒 𝑖𝑡 )𝑑𝑡
𝐶𝑟 𝑢 − 𝑧 0
Comme f est continue, alors en faisant tendre r vers 0, on obtient :
2𝜋 2𝜋
𝑓(𝑢)
∫ 𝑑𝑢 = 𝑖 𝑙𝑖𝑚 ∫ 𝑓 (𝑧 + 𝑟𝑒 𝑖𝑡 )𝑑𝑡 = 𝑖 ∫ 𝑙𝑖𝑚 𝑓(𝑧 + 𝑟𝑒 𝑖𝑡 )𝑑𝑡
𝐶 𝑢−𝑧 𝑟→0 0 0 𝑟→0
2𝜋
=i∫0 𝑓 (𝑧)𝑑𝑡 = 𝑓(𝑧)2𝜋𝑖
D’où
1 𝑓(𝑢)
𝑓 (𝑧 ) = ∫ 𝑑𝑢
2𝜋𝑖 𝐶 (𝑢 − 𝑧)
Exemples 1.9
𝟏+𝒛
Calculer l'intégrale ∫𝑪 𝒅𝒛 lorsque 𝑪 est le périmètre du carré de centre 0, dont un
𝒛
sommet est le point (1, 1) du plan complexe :
1 𝑓(𝑢)
On utilise la formule intégrale de Cauchy 𝑓 (𝑧) = ∫ 𝑑𝑢
2𝜋𝑖 𝐶 𝑢−𝑧
13
avec 𝑓 (𝑢) = 1 + 𝑢 𝑒𝑡 𝑧 = 0 .
On a :
1+𝑧
∫ 𝑑𝑧 = 2𝜋𝑖𝑓 (0) = 2𝜋𝑖
𝐶 𝑧
Donc l'intégrale proposée vaut 2𝜋𝑖
𝟐
𝒆𝒛
Calculer l'intégrale : ∫𝑪 𝒅𝒛 , si C désignant le cercle | 𝒛 − 𝟐 | = 𝟏 .
𝒛(𝒛−𝟔)
2
𝑒𝑧
La fonction étant holomorphe sur 𝐶, alors ;
𝑧(𝑧−6)
2
𝑒𝑧
∫ 𝑑𝑧 = 0
𝐶 𝑧 (𝑧 − 6)
14
Séries de Taylor et ses conséquences
15
2.1 Théorème de Cauchy-Taylor
Théorème
Soit 𝑓 une fonction holomorphe dans une partie D simplement connexe contenant un disque
D(𝑧0 , 𝑅) de centre 𝑧0 et de rayon R> 0. Alors f possède un développement en série entière
∞ (𝑧 − 𝑧0 )𝑛 ∀𝑧 ∈ 𝐷
𝑓 (𝑧 ) = 𝑛=0 𝑎𝑛
Preuve
16
1 𝑓(𝑢)
𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑎𝑛 = ∫ 𝑑𝑢
2𝜋𝑖 𝜕𝐷(𝑧0,𝑟) (𝑢 − 𝑧0 )𝑛+1
Remarque :
D’après le théorème précédente on a f est de classe 𝐶 ∞ , Alors f est indéfiniment dérivable dans D
et on a, pour tout 𝑧0 ∈ 𝐷,
𝑛! 𝑓 (𝑢 )
𝑓 (𝑛) (𝑧0 ) = ∫ 𝑑𝑢
2𝜋𝑖 𝜕𝐷(𝑧0,𝑟) (𝑢 − 𝑧0 )𝑛+1
𝑧 𝑧2 ∞ 𝑧
𝑛
1- 𝑒 𝑧 = 1 + + +⋯= 𝑛=0 𝑛! ,𝑧 ∈ ℂ
1! 2!
𝑧3 𝑧5 𝑧 2𝑛+1 ∞ 𝑛 𝑧
2𝑛+1
2- sin 𝑧 = 𝑧 − + − ⋯ + (−1)𝑛 (2𝑛+1)! + ⋯ = 𝑛=0(−1) (2𝑛+1)! , 𝑧 ∈ℂ
3! 5!
𝑧2 𝑧4 𝑧 2𝑛 ∞ 𝑛 𝑧
2𝑛
3- cos 𝑧 = 1 − + − ⋯ + (−1)𝑛 (2𝑛)! + ⋯ = 𝑛=0(−1) ,𝑧 ∈ℂ
2! 4! (2𝑛)!
𝑧2 𝑧3 𝑧𝑛 ∞
𝑛
𝑛−1 𝑧 | |
4- log(1 + 𝑧) = 𝑧 − + − ⋯ + (−1)𝑛−1 +⋯= 𝑛=1(−1) , 𝑧 < 1.
2 3 𝑛 𝑛
𝑧3 𝑧5 𝑧 2𝑛+1 ∞ 𝑛𝑧
2𝑛+1
5- arctan 𝑧 = 𝑧 − + − ⋯ + (−1)𝑛 +⋯= 𝑛=0(−1) , |𝑧| < 1.
3 5 2𝑛+1 2𝑛+1
𝛼(𝛼−1) 2 𝛼(𝛼−1)…(𝛼−𝑛+1) 𝑛
6- (1 + 𝑧)𝛼 = 1 + 𝛼𝑧 + 𝑧 + ⋯+ 𝑧 + ⋯ , |𝑧| < 1.
2! 𝑛!
Proposition 2.1
Preuve
𝑛! 𝑓(𝑢)
On a : 𝑓 (𝑛) (𝑧0 ) = ∫ (𝑢−𝑧0 )𝑛+1
𝑑𝑢
2𝜋𝑖 𝐶
17
𝑛! |𝑓(𝑢)| 𝑛! 𝑀 1
Alors |𝑓 (𝑛) (𝑧0 )| ≤ ∫ |𝑢−𝑧0 |𝑛+1
|𝑑𝑢| ≤ ∫𝐶 |𝑢−𝑧0 |𝑛+1
|𝑑𝑢|
2𝜋 𝐶 2𝜋
Sur le cercle C on a 𝑢 − 𝑧0 = 𝑟𝑒 𝑖𝜃 , 0
≤ 𝜃 ≤ 2𝜋, d'où
(𝑛)
𝑛 ! 𝑀 2𝜋 𝑟𝑑𝜃 𝑛! 𝑀
|𝑓 (𝑧0 )| ≤ ∫ = 𝑛
2𝜋 0 𝑟 𝑛+1 𝑟
Preuve
Comme la fonction f holomorphe. Alors f possède un développement en série entière
𝑓(𝑛) (𝑧 )
0
On a 𝑎𝑛 =
𝑛!
Donc d’après la proposition précédente on a :
𝑛! 𝑀
|𝑓 (𝑛) (𝑧0 )| ≤
𝑟𝑛
Avec |𝑓(𝑧)| ≤ 𝑀 ∀𝑧 ∈ ℂ
On a donc
𝑓 (𝑛) (𝑧0 ) 𝑀
|𝑎𝑛 | = | |≤ 𝑛
𝑛! 𝑟
M indépendante de r. Comme le second membre de cette inégalité tend vers 0 quand 𝑟 tend vers
l’infini(𝑛 é𝑡𝑎𝑛𝑡 ≥ 1) , on voit que 𝑎𝑛 = 0 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑛 ≥ 1; ainsi 𝑓 (𝑧) = 𝑎0 est constante.
Preuve
dsh 𝑃(𝑧) = 𝑎𝑛 𝑧 𝑛 + 𝑎𝑛−1 𝑧 𝑛−1 + ⋯ + 𝑎0 et supposons que P(z) n’a pas de racine, c.à.d.
Posons
1
P(z)≠ 0 ∀𝑧 ∈ ℂ. Alors la fonction f(z)= 𝑃(𝑧) 𝑒𝑠𝑡 holomorphe sur tout ℂ. Or
|𝑃(𝑧)| = |𝑎𝑛 𝑧 𝑛 + 𝑎𝑛−1 𝑧 𝑛−1 + ⋯ + 𝑎0 |
𝑎𝑛−1 𝑎0 𝑎𝑛−1 𝑎0
= |𝑧 𝑛 | |𝑎𝑛 + + ⋯ + 𝑛 | ≥ |𝑧 𝑛 | ||𝑎𝑛 | − | + ⋯ + 𝑛 ||
𝑧 𝑧 𝑧 𝑧
et
𝑎𝑛−1 𝑎0 𝑎𝑛−1 𝑎0 |𝑎𝑛−1 | |𝑎0 |
| + ⋯ + 𝑛| ≤ | | + ⋯ + | 𝑛| = + ⋯+ 𝑛
𝑧 𝑧 𝑧 𝑧 |𝑧| |𝑧 |
Avec |𝑧 𝑛 | = |𝑧|𝑛
𝑎 𝑎
donc | 𝑛−1 + ⋯ + 𝑧 𝑛0 | tends vers 0 lorsque |𝑧| → +∞
𝑧
18
Alors |𝑃(𝑧)| tends vers l’infini si |𝑧| → +∞
Ce qui implique que
1
lim |𝑓(𝑧)| = lim =0
|𝑧|→+∞ |𝑧|→+∞ |𝑃(𝑧)|
1
Donc |𝑓(𝑧)| = |𝑃(𝑧)| est bornée. D’après le théorème de Liouville, f(z) est une constante, donc P(z) est
aussi une constante, ce qui contredit le fait que 𝑛 ≥ 1 et 𝑎𝑛 ≠ 0.
∎∎∎ FIN∎∎∎
19
Bibliographie
1- HENRI CARTON : théorie élémentaire des fonctions analytiques, d’une o plusieurs variables
complexe
2- DR. AITEMRAR CHAFIKA AMEL : Analyse complexe Cours avec exercices résolus (école normale
supérieure d’Oran)
6- Wikipedia https://en.wikipedia.org/w/index.php
20