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Université Sidi Mohammed Benabdellah SMA/SMI

Faculté des Sciences Dhar El Mahraz Algèbre 3


Département de Mathématiques AU : 2020-2021

Corrigé Série 2

Exercice 1:

Soit 𝐸 un 𝐾-espace vectoriel, 𝐸1 et 𝐸2 deux s. e. v. de 𝐸.


Soit 𝑓 l’application de 𝐸1 × 𝐸2 vers 𝐸 définie par 𝑓 (𝑥1 , 𝑥2 ) = 𝑥1 + 𝑥2 .

1. Montrer que 𝑓 est linéaire.


2. Montrer que 𝑓 est surjective si, et seulement si, 𝐸 = 𝐸1 + 𝐸2 .
3. Montrer que 𝑓 est injective si, et seulement si, 𝐸1 ∩ 𝐸2 = {0𝐸 }.
⨁︁
4. Montrer que 𝑓 est un isomorphisme si, et seulement si, 𝐸 = 𝐸1 𝐸2 .

Solutions.
1. Soient 𝛼 ∈ 𝐾 et (𝑥1 , 𝑥2 ), (𝑦1 , 𝑦2 ) ∈ 𝐸1 × 𝐸2 alors
𝑓 (𝛼(𝑥1 , 𝑥2 ) + (𝑦1 , 𝑦2 )) = 𝑓 (𝛼𝑥1 + 𝑦1 , 𝛼𝑥2 + 𝑦2 )
= (𝛼𝑥1 + 𝑦1 ) + (𝛼𝑥2 + 𝑦2 )
= 𝛼(𝑥1 + 𝑥2 ) + (𝑦1 + 𝑦2 ) ( car E est un e.v.)
= 𝛼𝑓 (𝑥1 , 𝑥2 ) + 𝑓 (𝑦1 , 𝑦2 )
2. On a
𝐼𝑚𝑓 = {𝑓 (𝑥1 , 𝑥2 ) / 𝑥1 ∈ 𝐸1 , 𝑥2 ∈ 𝐸2 }
= {𝑥1 + 𝑥2 / 𝑥1 ∈ 𝐸1 , 𝑥2 ∈ 𝐸2 }
= 𝐸1 + 𝐸2
Donc 𝑓 est surjectif si, et seulement si, 𝐼𝑚𝑓 = 𝐸, si et seulement si 𝐸 = 𝐸1 + 𝐸2 .
3. On a
𝐾𝑒𝑟𝑓 = {(𝑥1 , 𝑥2 ) ∈ 𝐸1 × 𝐸2 / 𝑥1 + 𝑥2 = 0}
= {(𝑥1 , 𝑥2 ) ∈ 𝐸1 × 𝐸2 / 𝑥1 = −𝑥2 }
= {(𝑥, −𝑥) / 𝑥 ∈ 𝐸1 ∩ 𝐸2 }
Donc
𝑓 est injective ⇔ 𝐾𝑒𝑟𝑓 = {0}
⇔ 𝐸1 ∩ 𝐸2 = {0}
4.
𝑓 est un isomorphisme ⇔ 𝑓 est bijectif
⇔ 𝑓 injective et surjective
⇔ 𝐸 = 𝐸1 ⨁︁ + 𝐸2 et 𝐸1 ∩ 𝐸2 = {0}
⇔ 𝐸 = 𝐸1 𝐸2

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Exercice 2:

On considère les applications :


𝑓 : R3 −→ R2 définie par 𝑓 (𝑥, 𝑦, 𝑧) = (𝑥 + 𝑦, 𝑥 − 𝑧)
𝑔 : R2 −→ R3 définie par 𝑔(𝑥, 𝑦) = (𝑥 + 2𝑦, 3𝑥 − 𝑦, 𝑥 + 𝑦)
1. Montrer que 𝑓 et 𝑔 sont des applications linéaires.
2. Déterminer une base de 𝐾𝑒𝑟(𝑓 ) et une base de 𝐼𝑚(𝑓 ).
3. Déterminer une base de 𝐾𝑒𝑟(𝑔) et une base de 𝐼𝑚(𝑔).

Solutions.
1. Montrons que 𝑓 est linéaire.
Soient 𝛼 ∈ R et (𝑥, 𝑦, 𝑧), (𝑥′ , 𝑦 ′ , 𝑧 ′ ) ∈ R3 .

𝑓 (𝛼(𝑥, 𝑦, 𝑧) + (𝑥′ , 𝑦 ′ , 𝑧 ′ )) = 𝑓 (𝛼𝑥 + 𝑥′ , 𝛼𝑦 + 𝑦 ′ , 𝛼𝑧 + 𝑧 ′ )


= ((𝛼𝑥 + 𝑥′ ) + (𝛼𝑦 + 𝑦 ′ ), (𝛼𝑥 + 𝑥′ ) − (𝛼𝑧 + 𝑧 ′ ))
= (𝛼(𝑥 + 𝑦) + (𝑥′ + 𝑦 ′ ), 𝛼(𝑥 − 𝑧) + (𝑥′ − 𝑧 ′ ))
= 𝛼(𝑥 + 𝑦, 𝑥 − 𝑧) + (𝑥′ + 𝑦 ′ , 𝑥′ − 𝑧 ′ )
= 𝛼𝑓 (𝑥, 𝑦, 𝑧) + 𝑓 (𝑥′ , 𝑦 ′ , 𝑧 ′ ).

D’où 𝑓 est une application linéaire.

Montrons que 𝑔 est linéaire.


Soient 𝛼 ∈ R et (𝑥, 𝑦), (𝑥′ , 𝑦 ′ ) ∈ R2 .

𝑔(𝛼(𝑥, 𝑦) + (𝑥′ , 𝑦 ′ )) = 𝑔(𝛼𝑥 + 𝑥′ , 𝛼𝑦 + 𝑦 ′ )


= ((𝛼𝑥 + 𝑥′ ) + 2(𝛼𝑦 + 𝑦 ′ ), 3(𝛼𝑥 + 𝑥′ ) − (𝛼𝑦 + 𝑦 ′ ), (𝛼𝑥 + 𝑥′ )+
(𝛼𝑦 + 𝑦 ′ ))
= (𝛼(𝑥 + 2𝑦) + (𝑥′ + 2𝑦 ′ ), 𝛼(3𝑥 − 𝑦) + (3𝑥′ − 𝑦 ′ ), 𝛼(𝑥 + 𝑦) + (𝑥′ + 𝑦 ′ )
= 𝛼(𝑥 + 2𝑦, 3𝑥 − 𝑦, 𝑥 + 𝑦) + (𝑥′ + 2𝑦 ′ , 3𝑥′ − 𝑦 ′ , 𝑥′ + 𝑦 ′ )
= 𝛼𝑔(𝑥, 𝑦) + 𝑔(𝑥′ , 𝑦 ′ ).

D’où 𝑔 est une application linéaire.

2. ∙ 𝐾𝑒𝑟(𝑓 ) :
On a 𝐾𝑒𝑟(𝑓 ) = {(𝑥, 𝑦, 𝑧) ∈ R3 / 𝑓 (𝑥, 𝑦, 𝑧) = (0, 0)}
ainsi
(𝑥, 𝑦, 𝑧) ∈ 𝐾𝑒𝑟(𝑓 ) ⇐⇒ (𝑥 + 𝑦, 𝑥 − 𝑧) = (0, 0)
{︂
𝑥 = −𝑦
⇐⇒
𝑥=𝑧

Ainsi on a :
𝐾𝑒𝑟(𝑓 ) = {(𝑥, −𝑥, 𝑥) ∈ R3 / 𝑥 ∈ R}
= {𝑥 (1, −1, 1) / 𝑥 ∈ R}
= 𝑉 𝑒𝑐𝑡 (1, −1, 1) .

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Puisque (1, −1, 1) ̸= 0 alors le système {(1, −1, 1)} est libre et ainsi c’est une base de
𝐾𝑒𝑟(𝑓 ).
∙ 𝐼𝑚(𝑓 ) :
On a dim 𝐼𝑚(𝑓 ) = dim R3 − dim 𝐾𝑒𝑟(𝑓 ) = 3 − 1 = 2. Aussi, on sait que
{𝑓 (1, 0, 0), 𝑓 (0, 1, 0), 𝑓 (0, 0, 1)} est un système générateur de 𝐼𝑚(𝑓 ), avec

𝑓 (1, 0, 0) = (1, 1) , 𝑓 (0, 1, 0) = (1, 0) , 𝑓 (0, 0, 1) = (0, −1) .

Il suffit de choisir deux vecteurs libres du système {(1, 1), (1, 0), (0, −1)}, soit {(1, 0), (0, −1)}.
En effet, pour tous 𝛼, 𝛽 ∈ R, si 𝛼(1, 0) + 𝛽(0, −1) = (0, 0) alors 𝛼 = 𝛽 = 0.
3. ∙ 𝐾𝑒𝑟(𝑔) :
On a 𝐾𝑒𝑟(𝑔) = {(𝑥, 𝑦) ∈ R2 / 𝑔(𝑥, 𝑦) = (0, 0, 0)}
ainsi
(𝑥, 𝑦) ∈ 𝐾𝑒𝑟(𝑔) ⇐⇒ (𝑥 + 2𝑦, 3𝑥 − 𝑦, 𝑥 + 𝑦) = (0, 0, 0)

⎨ 𝑥 + 2𝑦 = 0
⇐⇒ 3𝑥 − 𝑦 = 0
𝑥+𝑦 =0


⎨ 𝑥 = −2𝑦
⇐⇒ −7𝑦 = 0
𝑥 = −𝑦

{︂
𝑥=0
⇐⇒
𝑦=0

ainsi 𝐾𝑒𝑟(𝑔) = {(0, 0)}.


∙ 𝐼𝑚(𝑔) :
On sait que {𝑔(1, 0), 𝑔(0, 1)} est un système générateur de 𝐼𝑚(𝑔), avec

𝑔(1, 0) = (1, 3, 1)
𝑔(0, 1) = (2, −1, 1) .

Du fait que pour tous 𝛼, 𝛽 ∈ R, si 𝛼 (1, 3, 1) + 𝛽 (2, −1, 1) = (0, 0, 0) alors 𝛼 = 𝛽 = 0.


Donc {(1, 3, 1) , (2, −1, 1)} est un système libre de R3 , ainsi il est une base de 𝐼𝑚(𝑔).

Exercice 3:

Soit 𝑓 une application de R3 dans R3 définie par 𝑓 (𝑥, 𝑦, 𝑧) = (𝑥 + 𝑦 + 𝑧, 3𝑥 + 𝑦 + 𝑧, 𝑦 + 𝑧).


1. Vérifier que 𝑓 est une application linéaire.
2. Déterminer le noyau de 𝑓 , en donner une base et calculer le rang de 𝑓 .
3. L’application 𝑓 est-elle injective ?
4. Montrer que 𝐾𝑒𝑟(𝑓 ) et 𝐼𝑚(𝑓 ) sont supplémentaire dans R3 .

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Solutions.
′ ′ ′
1. Soient 𝛼 ∈ 𝐾, (𝑥, 𝑦, 𝑧), (𝑥 , 𝑦 , 𝑧 ) ∈ 𝐸. On a
′ ′ ′
(F) = 𝑓 (𝛼(𝑥, 𝑦, 𝑧) + (𝑥 , 𝑦 , 𝑧 ))
′ ′ ′
= 𝑓 (𝛼𝑥 + 𝑥 , 𝛼𝑦 + 𝑦 , 𝛼𝑧 + 𝑧 )
′ ′ ′ ′ ′ ′
= ((𝛼𝑥 + 𝑥 ) + (𝛼𝑦 + 𝑦 ) + (𝛼𝑧 + 𝑧 ), 3(𝛼𝑥 + 𝑥 ) + (𝛼𝑦 + 𝑦 ) + (𝛼𝑧 + 𝑧 ),
′ ′
(𝛼𝑦 + 𝑦 ) + (𝛼𝑧 + 𝑧 ))
′ ′ ′ ′ ′ ′ ′ ′
= (𝛼(𝑥 + 𝑦 + 𝑧) + (𝑥 + 𝑦 + 𝑧 ), 𝛼(3𝑥 + 𝑦 + 𝑧) + (3𝑥 + 𝑦 + 𝑧 ), 𝛼(𝑦 + 𝑧) + (𝑦 + 𝑧 ))
′ ′ ′ ′ ′ ′ ′ ′
= 𝛼(𝑥 + 𝑦 + 𝑧, 3𝑥 + 𝑦 + 𝑧, 𝑦 + 𝑧) + (𝑥 + 𝑦 + 𝑧 , 3𝑥 + 𝑦 + 𝑧 , 𝑦 + 𝑧 )
′ ′ ′
= 𝛼𝑓 (𝑥, 𝑦, 𝑧) + 𝑓 (𝑥 , 𝑦 , 𝑧 )

ce qui montre que 𝑓 est une application linéaire.


2. ⎧
⎨ 𝑥+𝑦+𝑧 =0
(𝑥, 𝑦, 𝑧) ∈ 𝐾𝑒𝑟(𝑓 ) ⇔ 3𝑥 + 𝑦 + 𝑧 = 0
⎧ 𝑦+𝑧 =0

⎨ 𝑥+𝑦+𝑧 =0
⇔ 2𝑥 = 0
{︂ 𝑦 + 𝑧 = 0

𝑥=0

𝑧 = −𝑦
Donc 𝐾𝑒𝑟(𝑓 ) = {(0, 𝑦, −𝑦) / 𝑦 ∈ R} = 𝑉 𝑒𝑐𝑡(0, 1, −1).
puisque (0, 1, −1) est non nul alors il est libre donc c’est une base de 𝐾𝑒𝑟(𝑓 ) et 𝑑𝑖𝑚𝐾𝑒𝑟𝑓 =
1. Ainsi,
𝑟𝑔𝑓 = 𝑑𝑖𝑚R3 − 𝑑𝑖𝑚𝐾𝑒𝑟𝑓 = 2
.
3. D’après la question précédente 𝐾𝑒𝑟(𝑓 ) ̸= {0} donc 𝑓 n’est pas injective.
4. On a 𝑑𝑖𝑚𝐾𝑒𝑟𝑓 + 𝑟𝑔𝑓 = 𝑑𝑖𝑚R3 . Donc il reste à montrer que 𝐾𝑒𝑟𝑓 ∩ 𝐼𝑚𝑓 = {0}
Pour cela on a deux méthode :
1er méthode : ′ ′ ′ ′ ′ ′
𝑋 ∈ 𝐾𝑒𝑟𝑓 ∩ 𝐼𝑚𝑓 ⇒ ∃𝑦, ⎧ 𝑥′ , 𝑦 ,′ 𝑧 ∈′ R 𝑡𝑞 𝑋 = (0, 𝑦, −𝑦) = 𝑓 (𝑥 , 𝑦 , 𝑧 )
⎪ 𝑥 +𝑦 +𝑧 =0

′ ′ ′
⇒ 3𝑥 + 𝑦 + 𝑧 = 𝑦
⎩ 𝑦 ′ + 𝑧 ′ = −𝑦

⎧ ′
⎨ 𝑥 =𝑦
⇒ 3𝑦 − 𝑦 = 𝑦
⎩ ′ ′
𝑦 + 𝑧 = −𝑦
⎧ ′
⎨ 𝑥 =𝑦
⇒ 𝑦=0
⎩ ′ ′
𝑦 + 𝑧 = −𝑦
⇒ 𝑋 = (0, 0, 0)
deuxième méthode : Puisque 𝐾𝑒𝑟(𝑓 ) est engendré par le seul vecteur (0, 1, −1), pour
montrer que 𝐾𝑒𝑟𝑓 ∩ 𝐼𝑚𝑓 = {0} il suffit de montrer que (0, 1, −1) ∈
/ 𝐼𝑚(𝑓 ) :

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(0, 1, −1) ∈ 𝐼𝑚𝑓 ⇔ ∃𝑥, 𝑦, 𝑧 ∈ R 𝑡𝑞 (0, 1, −1) = 𝑓 (𝑥, 𝑦, 𝑧)


⇔ ∃𝑥,
⎧ 𝑦, 𝑧 ∈ R 𝑡𝑞 (0, 1, −1) = (𝑥 + 𝑦 + 𝑧, 3𝑥 + 𝑦 + 𝑧, 𝑦 + 𝑧)
⎨ 𝑥+𝑦+𝑧 =0
⇔ 3𝑥 + 𝑦 + 𝑧 = 1
⎧ 𝑦 + 𝑧 = −1

⎨ 𝑥−1=0
⇔ 3𝑥 − 1 = 1
⎧ 𝑦 + 𝑧 = −1

⎨ 𝑥=1
⇔ 3𝑥 = −2
𝑦 + 𝑧 = −1

Ce qui est impossible, donc (0, 1, −1) ∈


/ 𝐼𝑚(𝑓 ), et par suite 𝐾𝑒𝑟𝑓 ∩ 𝐼𝑚𝑓 = {0}.

Exercice 4:

On considère l’application suivante

𝑓 : R3 −→ R3
(𝑥, 𝑦, 𝑧) ↦−→ (𝑧 − 𝑦, 𝑧 − 𝑥, 𝑧)

1. Montrer que 𝑓 est un endomorphisme de R3 .


2. On désigne par 𝑖𝑑 l’endomorphisme identique de R3 . Expliciter les applications (𝑓 − 𝑖𝑑)
et (𝑓 + 𝑖𝑑).
3. Déterminer une base de 𝐾𝑒𝑟(𝑓 − 𝑖𝑑) et une base de 𝐾𝑒𝑟(𝑓 + 𝑖𝑑).
4. Montrer que R3 = 𝐾𝑒𝑟(𝑓 − 𝑖𝑑) ⊕ 𝐾𝑒𝑟(𝑓 + 𝑖𝑑).

Solutions.
1. Soit 𝛼 ∈ R et (𝑥, 𝑦, 𝑧), (𝑥′ , 𝑦 ′ , 𝑧 ′ ) ∈ R3 on a :
′ ′ ′
𝑓 𝛼(𝑥, 𝑦, 𝑧) + (𝑥′ , 𝑦 ′ , 𝑧 ′ ) =
(︀ )︀
𝑓 (𝛼𝑥 + 𝑥 , 𝛼𝑦 + 𝑦 , 𝛼𝑧 + 𝑧 )
′ ′ ′ ′ ′
= ((𝛼𝑧 + 𝑧 ) − (𝛼𝑦 + 𝑦 ), (𝛼𝑧 + 𝑧 ) − (𝛼𝑥 + 𝑥 ), 𝛼𝑧 + 𝑧 )
′ ′ ′ ′ ′
= (𝛼(𝑧 − 𝑦) + (𝑧 − 𝑦 ), 𝛼(𝑧 − 𝑥) + (𝑧 − 𝑥 ), 𝛼𝑧 + 𝑧 )
= 𝛼(𝑧 − 𝑦, 𝑧 − 𝑥, 𝑧) + (𝑧 ′ − 𝑦 ′ , 𝑧 ′ − 𝑥′ , 𝑧 ′ )
′ ′ ′
= 𝛼𝑓 (𝑥, 𝑦, 𝑧) + 𝑓 (𝑥 , 𝑦 , 𝑧 )

D’où 𝑓 est un endomorphisme de R3 .


2. Les deux applications s’écrivent :

𝑓 − 𝑖𝑑 : R3 −→ R3
(𝑥, 𝑦, 𝑧) ↦−→ (−𝑥 − 𝑦 + 𝑧, −𝑥 − 𝑦 + 𝑧, 0)

𝑓 + 𝑖𝑑 : R3 −→ R3
(𝑥, 𝑦, 𝑧) ↦−→ (𝑥 − 𝑦 + 𝑧, −𝑥 + 𝑦 + 𝑧, 2𝑧).

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3. ∙ Pour 𝐾𝑒𝑟(𝑓 − 𝑖𝑑) :

(𝑥, 𝑦, 𝑧) ∈ 𝐾𝑒𝑟(𝑓 − 𝑖𝑑) ⇐⇒ (−𝑥 − 𝑦 + 𝑧, −𝑥 − 𝑦 + 𝑧, 0) = (0, 0, 0)


⇐⇒ −𝑥 − 𝑦 + 𝑧 = 0
⇐⇒ 𝑧 = 𝑥 + 𝑦.

Ainsi 𝐾𝑒𝑟(𝑓 − 𝑖𝑑) = {(𝑥, 𝑦, 𝑥 + 𝑦) / 𝑥, 𝑦 ∈ R} = 𝑉 𝑒𝑐𝑡((1, 0, 1), (0, 1, 1)).


On montre que le système {(1, 0, 1), (0, 1, 1)} est libre et ainsi il présente une base de
𝐾𝑒𝑟(𝑓 − 𝑖𝑑).
∙ Pour 𝐾𝑒𝑟(𝑓 + 𝑖𝑑) :

(𝑥, 𝑦, 𝑧) ∈ 𝐾𝑒𝑟(𝑓 + 𝑖𝑑) ⇐⇒ (𝑥 − 𝑦 + 𝑧, −𝑥 + 𝑦 + 𝑧, 2𝑧) = (0, 0, 0)



⎨ 𝑥−𝑦+𝑧 =0
⇐⇒ −𝑥 + 𝑦 + 𝑧 = 0
2𝑧 = 0

{︂
𝑥=𝑦
⇐⇒
𝑧 = 0.

Ainsi 𝐾𝑒𝑟(𝑓 + 𝑖𝑑) = {(𝑥, 𝑥, 0) / 𝑥 ∈ R} = 𝑉 𝑒𝑐𝑡((1, 1, 0)).


On a (1, 1, 0) ̸= 0R3 alors {(1, 1, 0)} est libre et ainsi c’est une base de 𝐾𝑒𝑟(𝑓 + 𝑖𝑑).
4. On a dim 𝐾𝑒𝑟(𝑓 − 𝑖𝑑) + dim 𝐾𝑒𝑟(𝑓 + 𝑖𝑑) = 3 = dim R3 . Donc il suffit de montrer que
le système {(1, 0, 1), (0, 1, 1), (1, 1, 0)} est libre. Pour cela, soit 𝛼, 𝛽, 𝛾 ∈ R, on a :

⎨ 𝛼+𝛾 =0
𝛼(1, 0, 1) + 𝛽(0, 1, 1) + 𝛾(1, 1, 0) = (0, 0, 0) ⇐⇒ 𝛽+𝛾 =0
𝛼+𝛽 =0


⎨ 𝛼 + 𝛽 + 2𝛾 = 0
⇐⇒ 𝛽+𝛾 =0
𝛼+𝛽 =0


⎨ 𝛾=0
⇐⇒ 𝛽=0
𝛼 = 0.

D’où le résultat.

Exercice 5:

Soient 𝐸 un R-espace vectoriel, 𝑒 ∈ 𝐸 et 𝑔 un endomorphisme de 𝐸 tel que 𝑔 3 = 𝜃, où 𝜃 est


l’endomorphisme nul. Résoudre dans 𝐸 l’équation :

𝑒 = 𝑥 + 𝑔(𝑥).

Solutions.
Soit 𝑥 une solution de l’équation 𝐸. Puisque 𝑔 est une application linéaire, alors

𝑔(𝑒) = 𝑔(𝑥 + 𝑔(𝑥)) = 𝑔(𝑥) + 𝑔 2 (𝑥)

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et par suite
𝑔 2 (𝑒) = 𝑔(𝑔(𝑥) + 𝑔 2 (𝑥)) = 𝑔 2 (𝑥) + 𝑔 3 (𝑥).
Du fait que 𝑔 3 = 𝜃, on déduit que
𝑔 2 (𝑒) = 𝑔 2 (𝑥).
Or

𝑔(𝑒) = 𝑔(𝑥) + 𝑔 2 (𝑥)


= 𝑔(𝑥) + 𝑔 2 (𝑒).

Donc,
𝑔(𝑥) = 𝑔(𝑒) − 𝑔 2 (𝑒).
Dès lors on a :

𝑥 = 𝑒 − 𝑔(𝑥)
= 𝑒 − 𝑔(𝑒) − 𝑔 2 (𝑒)
(︀ )︀

= 𝑒 − 𝑔(𝑒) + 𝑔 2 (𝑒).

Finalement, l’ensemble des solutions :

𝑆 = {𝑒 − 𝑔(𝑒) + 𝑔 2 (𝑒) }.

Exercice 6:
Soient 𝐸 un 𝐾-e. v. et 𝑢 ∈ ℒ(𝐸).

Partie A :
1. Montrer 𝐾𝑒𝑟(𝑢) ⊆ 𝐾𝑒𝑟(𝑢2 ) et 𝐼𝑚(𝑢2 ) ⊆ 𝐼𝑚(𝑢).
2. Montrer que 𝐾𝑒𝑟(𝑢) = 𝐾𝑒𝑟(𝑢2 ) ⇔ 𝐼𝑚(𝑢) ∩ 𝐾𝑒𝑟(𝑢) = {0𝐸 }.
3. Montrer que 𝐼𝑚(𝑢2 ) = 𝐼𝑚(𝑢) ⇔ 𝐸 = 𝐼𝑚(𝑢) + 𝐾𝑒𝑟(𝑢).
4. En déduire que si 𝐸 est de dimension finie alors les trois assertions suivantes sont
équivalentes :
(a) 𝐾𝑒𝑟(𝑢2 ) ⊆ 𝐾𝑒𝑟(𝑢)
(b) 𝐼𝑚(𝑢) ⊆ 𝐼𝑚(𝑢2 )
⨁︁
(c) 𝐸 = 𝐼𝑚(𝑢) 𝐾𝑒𝑟(𝑢)
Partie B : Soit 𝑝 ∈ ℒ(𝐸). 𝑝 est dit projecteur de 𝐸 si 𝑝2 = 𝑝.
Soit 𝑝 un projecteur de 𝐸.
⨁︁
1. Montrer que 𝐸 = 𝐼𝑚(𝑝) 𝐾𝑒𝑟(𝑝).
⨁︁
2. Déduire que 𝐸 = 𝐾𝑒𝑟(𝑝 − 𝑖𝑑𝐸 ) 𝐾𝑒𝑟(𝑝).
3. Déduire que si 𝑑𝑖𝑚𝐸 = 𝑛 est finie ( avec 𝑛 ̸= 0) , alors il existe une base 𝐵 = (𝑒𝑖 )1≤𝑖≤𝑛
telle que pour tout 1 ≤ 𝑖 ≤ 𝑛, 𝑝(𝑒𝑖 ) = 0 ou 𝑝(𝑒𝑖 ) = 𝑒𝑖 .
4. On suppose qu’il existe 𝑥0 ∈ 𝐸 tel que 𝑝(𝑥0 ) ̸= 𝑥0 . Montrer que 𝑝 n’est pas inversible.
5. Démontrer que, 𝑝𝑜𝑢 = 𝑢𝑜𝑝 si, et seulement si, 𝐾𝑒𝑟(𝑝) et 𝐼𝑚(𝑝) sont sables par 𝑢

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Solutions.

Partie A :

1.
𝑥 ∈ 𝐾𝑒𝑟(𝑢) ⇔ 𝑢(𝑥) = 0𝐸
⇒ 𝑢2 (𝑥) = 𝑢(0𝐸 ) = 0𝐸
⇒ 𝑥 ∈ 𝐾𝑒𝑟(𝑢2 )
Ce qui montre que 𝐾𝑒𝑟(𝑢) ⊆ 𝐾𝑒𝑟(𝑢2 ).
𝑦 ∈ 𝐼𝑚(𝑢2 ) ⇔ ∃𝑥 ∈ 𝐸 𝑡𝑞 𝑢2 (𝑥) = 𝑦
⇒ 𝑦 = 𝑢(𝑧) avec 𝑧 = 𝑢(𝑥)
⇒ 𝑦 ∈ 𝐼𝑚(𝑢)
Ce qui montre que 𝐼𝑚(𝑢2 ) ⊆ 𝐼𝑚(𝑢).
2. =⇒) : Supposons que 𝐾𝑒𝑟(𝑢) = 𝐾𝑒𝑟(𝑢2 ). Montrons que 𝐼𝑚(𝑢) ∩ 𝐾𝑒𝑟(𝑢) = {0𝐸 }.
{︂
∃𝑧 ∈ 𝐸 𝑡𝑞 𝑥 = 𝑢(𝑧)
𝑥 ∈ 𝐼𝑚(𝑢) ∩ 𝐾𝑒𝑟(𝑢) ⇒
{︂ 𝑢(𝑥) = 0𝐸
∃𝑧 ∈ 𝐸 𝑡𝑞 𝑥 = 𝑢(𝑧)

𝑢2 (𝑧) = 𝑢(𝑥) = 0𝐸
⇒ 𝑧 ∈ 𝐾𝑒𝑟(𝑢2 ) = 𝐾𝑒𝑟(𝑢)
⇒ 𝑥 = 𝑢(𝑧) = 0𝐸

Ce qui montre que 𝐼𝑚(𝑢) ∩ 𝐾𝑒𝑟(𝑢) = {0𝐸 }.


⇐=) Inversement, supposons que 𝐼𝑚(𝑢) ∩ 𝐾𝑒𝑟(𝑢) = {0} et montrons que 𝐾𝑒𝑟(𝑢2 ) =
𝐾𝑒𝑟(𝑢). On a déjà montrer dans 1), sans conditions, que 𝐾𝑒𝑟(𝑢) ⊆ 𝐾𝑒𝑟(𝑢2 ) donc il reste
à montrer que 𝐾𝑒𝑟(𝑢2 ) ⊆ 𝐾𝑒𝑟(𝑢).

𝑥 ∈ 𝐾𝑒𝑟(𝑢2 ) ⇒ 𝑢(𝑢(𝑥)) = 𝑢2 (𝑥) = 0𝐸


⇒ 𝑢(𝑥) ∈ 𝐼𝑚(𝑢) ∩ 𝐾𝑒𝑟(𝑢) = {0𝐸 }
⇒ 𝑢(𝑥) = 0𝐸
⇒ 𝑥 ∈ 𝐾𝑒𝑟(𝑢)
Ce qui montre que 𝐾𝑒𝑟(𝑢2 ) ⊆ 𝐾𝑒𝑟(𝑢).
3. Supposons que 𝐼𝑚(𝑢2 ) = 𝐼𝑚(𝑢) et montrons que 𝐸 = 𝐼𝑚(𝑢) + 𝐾𝑒𝑟(𝑢). On a 𝐼𝑚(𝑢) +
𝐾𝑒𝑟(𝑢) ⊆ 𝐸, donc il reste l’autre inclusion :

𝑥∈𝐸 ⇒ 𝑢(𝑥) ∈ 𝐼𝑚(𝑢) = 𝐼𝑚(𝑢2 )


⇒ ∃𝑧 ∈ 𝐸 𝑡𝑞 𝑢(𝑥) = 𝑢2 (𝑧)
⇒ ∃𝑧 ∈ 𝐸 𝑡𝑞 𝑢(𝑥 − 𝑢(𝑧)) = 0𝐸 (𝑐𝑎𝑟 𝑢 est linéaire)
⇒ 𝑥 − 𝑢(𝑧) ∈ 𝐾𝑒𝑟(𝑢)

Ainsi 𝑥 = 𝑢(𝑧) + (𝑥 − 𝑢(𝑧)) ∈ 𝐼𝑚(𝑢) + 𝐾𝑒𝑟(𝑢)


Inversement, Supposons que 𝐸 = 𝐼𝑚(𝑢) + 𝐾𝑒𝑟(𝑢) et montrons que 𝐼𝑚(𝑢) = 𝐼𝑚(𝑢2 ).
D’après 1) on a toujours 𝐼𝑚(𝑢2 ) ⊆ 𝐼𝑚(𝑢).

𝑥 ∈ 𝐼𝑚(𝑢) ⇒ ∃𝑎 ∈ 𝐸 𝑡𝑞 𝑥 = 𝑢(𝑎)
⇒ ∃𝑢(𝑦) ∈ 𝐼𝑚(𝑢), ∃𝑧 ∈ 𝐾𝑒𝑟(𝑢) 𝑡𝑞 𝑎 = 𝑢(𝑦) + 𝑧 𝑒𝑡 𝑥 = 𝑢(𝑢(𝑦) + 𝑧)
⇒ 𝑥 = 𝑢2 (𝑦) + 𝑢(𝑧) = 𝑢2 (𝑦)
⇒ 𝑥 ∈ 𝐼𝑚(𝑢2 )

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4. Si 𝐸 est de dimension finie. Alors


⨁︁
𝐸 = 𝐾𝑒𝑟(𝑢) 𝐼𝑚(𝑢) ⇔ 𝐾𝑒𝑟(𝑢)∩𝐼𝑚(𝑢) = {0𝐸 } 𝑒𝑡 𝑑𝑖𝑚 𝐸 = 𝑑𝑖𝑚 𝐾𝑒𝑟(𝑢)+𝑑𝑖𝑚 𝐼𝑚(𝑢)
D’autre part, d’après le théorème du rang on a :
𝑑𝑖𝑚 𝐸 = 𝑑𝑖𝑚 𝐾𝑒𝑟(𝑢) + 𝑑𝑖𝑚 𝐼𝑚(𝑢) = 𝑑𝑖𝑚 𝐾𝑒𝑟(𝑢2 ) + 𝑑𝑖𝑚 𝐼𝑚(𝑢2 )
Alors
𝑑𝑖𝑚 𝐾𝑒𝑟(𝑢2 ) = 𝑑𝑖𝑚 𝐾𝑒𝑟(𝑢) ⇔ 𝑑𝑖𝑚 𝐼𝑚(𝑢2 ) = 𝑑𝑖𝑚 𝐼𝑚(𝑢)
et par suite
𝐾𝑒𝑟(𝑢) = 𝐾𝑒𝑟(𝑢2 ) ⇔ 𝐼𝑚(𝑢) = 𝐼𝑚(𝑢2 )
Alors,
𝐾𝑒𝑟(𝑢2 ) ⊆ 𝐾𝑒𝑟(𝑢) ⇔ 𝐾𝑒𝑟(𝑢2 ) = 𝐾𝑒𝑟(𝑢)
⇔ 𝑑𝑖𝑚 𝐾𝑒𝑟(𝑢2 ) = 𝑑𝑖𝑚 𝐾𝑒𝑟(𝑢)
⇔ 𝑑𝑖𝑚 𝐼𝑚(𝑢2 ) = 𝑑𝑖𝑚 𝐼𝑚(𝑢)
⇔ 𝐼𝑚(𝑢) = 𝐼𝑚(𝑢2 )
⇔ 𝐼𝑚(𝑢) ⊆ 𝐼𝑚(𝑢2 )
Ainsi, en utilisant 2) et 3), on trouve
𝐼𝑚(𝑢) ∩ 𝐾𝑒𝑟(𝑢) = {0} ⇔ 𝐾𝑒𝑟(𝑢2 ) = 𝐾𝑒𝑟(𝑢)
⇔ 𝐼𝑚(𝑢) = 𝐼𝑚(𝑢2 )
⇔ 𝐸 = 𝐾𝑒𝑟(𝑢) ⨁︁
+ 𝐼𝑚(𝑢)
⇔ 𝐸 = 𝐾𝑒𝑟(𝑢) 𝐼𝑚(𝑢)
Partie B : 𝑝 est un projecteur de 𝐸.
1. D’après la partie A, on a
𝑝 = 𝑝2 ⇔ 𝐼𝑚(𝑝2 ) = 𝐼𝑚(𝑝) 𝑒𝑡 𝐾𝑒𝑟(𝑝) = 𝐾𝑒𝑟(𝑝2 )
⇔ 𝐸 = 𝐾𝑒𝑟(𝑝) ⨁︁
+ 𝐼𝑚(𝑝) 𝑒𝑡 𝐾𝑒𝑟(𝑝) ∩ 𝐼𝑚(𝑝) = {0𝐸 }
⇔ 𝐸 = 𝐾𝑒𝑟(𝑝) 𝐼𝑚(𝑝)
2.
𝑝2 = 𝑝 ⇒ 𝑝2 − 𝑝 = 𝜃
⇒ (𝑝 − 𝑖𝑑𝐸 )𝑜𝑝 = 𝜃
⇒ 𝐼𝑚(𝑝) ⊆ 𝐾𝑒𝑟(𝑝 − 𝑖𝑑𝐸 )
D’autre part,
𝑥 ∈ 𝐾𝑒𝑟(𝑝 − 𝑖𝑑𝐸 ) ⇒ 𝑝(𝑥) = 𝑥
⇒ 𝑥 ∈ 𝐼𝑚(𝑝)
⨁︁
Ce qui montre que 𝐼𝑚(𝑝) = 𝐾𝑒𝑟(𝑝 − 𝑖𝑑𝐸 ) et puisque 𝐸 = 𝐾𝑒𝑟(𝑝) 𝐼𝑚(𝑝) alors
⨁︁
𝐸 = 𝐾𝑒𝑟(𝑝) 𝐾𝑒𝑟(𝑝 − 𝑖𝑑𝐸 ).
3. Supposons que 𝑑𝑖𝑚𝐸 = 𝑛 est finie non nulle. Soit 𝐵 = 𝐵1 ∪ 𝐵2 avec 𝐵1 = (𝑒𝑖 )1≤𝑖≤𝑟 une
base de 𝐾𝑒𝑟(𝑝) et 𝐵2 = (𝑒𝑖 )𝑟+1≤𝑖≤𝑛 une base de 𝐾𝑒𝑟(𝑝 − 𝑖𝑑𝐸 ). Alors 𝐵 est une base de
⨁︁
𝐸 puisque 𝐸 = 𝐾𝑒𝑟(𝑝) 𝐾𝑒𝑟(𝑝 − 𝑖𝑑𝐸 ).
Ainsi, pour 1 ≤ 𝑖 ≤ 𝑟, on a 𝑃 (𝑒𝑖 ) = 0.
Et pour 𝑟 + 1 ≤ 𝑖 ≤ 𝑛, on a 𝑃 (𝑒𝑖 ) = 𝑒𝑖 ce qui donne le résultat.
4. Supposons qu’il existe 𝑥0 ∈ 𝐸 tq 𝑝(𝑥0 ) ̸= 𝑥0 alors :
𝑥0 ∈
/ 𝐾𝑒𝑟(𝑝 − 𝑖𝑑𝐸 ) ⇒ 𝐾𝑒𝑟(𝑝 − 𝑖𝑑𝐸 ) ̸= 𝐸
⇒ 𝐾𝑒𝑟(𝑝) ̸= {0}
⇒ 𝑝 n ’est pas injective
⇒ 𝑝 n ’est pas bijective
⇒ 𝑝 n ’est pas inversible
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5. Supposons que 𝑝𝑜𝑢 = 𝑢𝑜𝑝 et montrons que 𝑢(𝐾𝑒𝑟(𝑝)) ⊆ 𝐾𝑒𝑟(𝑝) et 𝑢(𝐼𝑚(𝑝)) ⊆ 𝐼𝑚(𝑝).

𝑦 ∈ 𝐼𝑚(𝑝) ⇔ 𝑦 = 𝑝(𝑥) 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑥 ∈ 𝐸


⇒ 𝑝(𝑦) = 𝑝2 (𝑥) = 𝑝(𝑥) = 𝑦
⇒ 𝑢(𝑦) = 𝑢𝑜𝑝(𝑦) = 𝑝𝑜𝑢(𝑦) ∈ 𝐼𝑚(𝑝)
Ce qui montre que 𝑢(𝐼𝑚(𝑝)) ⊆ 𝐼𝑚(𝑝).
De même,
𝑥 ∈ 𝐾𝑒𝑟(𝑝) ⇔ 𝑝(𝑥) = 0𝐸
⇒ 𝑝(𝑢(𝑥)) = 𝑢𝑜𝑝(𝑥) = 𝑢(0𝐸 ) = 0𝐸
⇒ 𝑢(𝑥) ∈ 𝐾𝑒𝑟(𝑝)
Ce qui montre que 𝑢(𝐾𝑒𝑟(𝑝)) ⊆ 𝐾𝑒𝑟(𝑝).
Inversement. Supposons que 𝑢(𝐾𝑒𝑟(𝑝)) ⊆ 𝐾𝑒𝑟(𝑝) et 𝑢(𝐼𝑚(𝑝)) ⊆ 𝐼𝑚(𝑝) et montrons
que 𝑝𝑜𝑢 = 𝑢𝑜𝑝.
Soit 𝑥 ∈ 𝐸. On a 𝐸 = 𝐼𝑚(𝑝) ⊕ 𝐾𝑒𝑟(𝑝), donc il existe 𝑥1 ∈ 𝐼𝑚(𝑝) et 𝑥2 ∈ 𝐾𝑒𝑟(𝑝) tel
que 𝑥 = 𝑥1 + 𝑥2 . Alors, 𝑢𝑜𝑝(𝑥) = 𝑢𝑜𝑝(𝑥1 ) + 𝑢𝑜𝑝(𝑥2 ).
D’autre part, on a 𝑥2 ∈ 𝐾𝑒𝑟(𝑝) donc 𝑢𝑜𝑝(𝑥2 ) = 0 et 𝑥1 ∈ 𝐼𝑚(𝑝) donc 𝑝(𝑥1 ) = 𝑥1 , d’où
𝑢𝑜𝑝(𝑥1 ) = 𝑢(𝑥1 ) ce qui implique que 𝑢𝑜𝑝(𝑥) = 𝑢(𝑥1 ).
De même 𝑝𝑜𝑢(𝑥) = 𝑝𝑜𝑢(𝑥1 ) + 𝑝𝑜𝑢(𝑥2 ). Or, 𝑥1 ∈ 𝐼𝑚(𝑝), donc 𝑢(𝑥1 ) ∈ 𝐼𝑚(𝑝) ( car
𝑢(𝐼𝑚(𝑝)) ⊆ 𝐼𝑚(𝑝)), d’où 𝑝(𝑢(𝑥1 )) = 𝑢(𝑥1 ).
𝑥2 ∈ 𝐾𝑒𝑟(𝑝) implique que 𝑢(𝑥2 ) ∈ 𝐾𝑒𝑟(𝑝) ( car 𝑢(𝐾𝑒𝑟(𝑝) ⊆ 𝐾𝑒𝑟(𝑝) ), donc 𝑝(𝑢(𝑥2 )) =
0 ce qui montre que 𝑝𝑜𝑢(𝑥) = 𝑢(𝑥1 ).
Ainsi on a montré que pour tout 𝑥 ∈ 𝐸, 𝑝𝑜𝑢(𝑥) = 𝑢𝑜𝑝(𝑥) = 𝑢(𝑥1 ) ce qui montre que
𝑢𝑜𝑝 = 𝑝𝑜𝑢.

Exercice 7.
Soient 𝐸 un K-espace vectoriel et 𝑓 un endomorphisme de 𝐸. Pour 𝑘 entier naturel donné, on
pose 𝑁𝑘 = 𝐾𝑒𝑟(𝑓 𝑘 ) et 𝐼𝑘 = 𝐼𝑚(𝑓 𝑘 ) (avec la convention 𝑓 0 = 𝐼𝑑𝐸 ).
1. Montrer que : ∀𝑘 ∈ N, (𝑁𝑘 ⊂ 𝑁𝑘+1 𝑒𝑡 𝐼𝑘+1 ⊂ 𝐼𝑘 ).
2. Montrer que : ∀𝑘 ∈ N, (𝑁𝑘 = 𝑁𝑘+1 =⇒ 𝑁𝑘+1 = 𝑁𝑘+2 ).

A partir d’ici, on suppose de plus que 𝐸 est de dimension finie 𝑛.


3. a) Montrer que : ∃𝑝 ∈ N tel que ∀𝑘 ∈ N, on a :
{︃
𝑘 < 𝑝 ⇒ 𝑁𝑘 $ 𝑁𝑘+1
𝑒𝑡 𝑘 ≥ 𝑝 ⇒ 𝑁𝑘 = 𝑁𝑘+1 .

b) Montrer que 𝑝 ≤ 𝑛.
4. Montrer que : {︃
𝑘 < 𝑝 ⇒ 𝐼𝑘 % 𝐼𝑘+1
𝑒𝑡 𝑘 ≥ 𝑝 ⇒ 𝐼𝑘 = 𝐼𝑘+1 .

5. Soit 𝑑𝑘 = dim 𝐼𝑘 . Montrer que la suite (𝑑𝑘 − 𝑑𝑘+1 )𝑘∈N est décroissante (en d’autres
termes la suite des images itérées décroı̂t de moins en moins vite ou aussi les noyaux itérées
croı̂t de moins en moins vite).

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Solutions.
1. Soient 𝑘 un entier naturel et 𝑥 un élément de 𝐸. On a :

𝑥 ∈ 𝑁𝑘 =⇒ 𝑓 𝑘 (𝑥) = 0
=⇒ 𝑓 (𝑓 𝑘 (𝑥)) = 0
=⇒ 𝑓 𝑘+1 (𝑥) = 0
=⇒ 𝑥 ∈ 𝑁𝑘+1 .

On a montré que : ∀𝑘 ∈ N, 𝑁𝑘 ⊂ 𝑁𝑘+1 . Ensuite,

𝑥 ∈ 𝐼𝑘+1 =⇒ ∃𝑦 ∈ 𝐸, 𝑥 = 𝑓 𝑘+1 (𝑦)


=⇒ ∃𝑧(= 𝑓 (𝑦)) ∈ 𝐸, 𝑥 = 𝑓 𝑘 (𝑧)
=⇒ 𝑥 ∈ 𝐼𝑘 .

On a montré que : ∀𝑘 ∈ N, 𝐼𝑘+1 ⊂ 𝐼𝑘 .


2. Soit 𝑘 un entier naturel. Supposons que 𝑁𝑘 = 𝑁𝑘+1 et montrons que 𝑁𝑘+1 = 𝑁𝑘+2 . On a
déjà 𝑁𝑘+1 ⊂ 𝑁𝑘+2 . Montrons que 𝑁𝑘+2 ⊂ 𝑁𝑘+1 .
Soit 𝑥 un élément de 𝐸. On a :

𝑥 ∈ 𝑁𝑘+2 =⇒ 𝑓 𝑘+2 (𝑥) = 0


=⇒ 𝑓 𝑘+1 (𝑓 (𝑥)) = 0
=⇒ 𝑓 (𝑥) ∈ 𝑁𝑘+1 = 𝑁𝑘
=⇒ 𝑓 𝑘 (𝑓 (𝑥)) = 0
=⇒ 𝑓 𝑘+1 (𝑥) = 0
=⇒ 𝑥 ∈ 𝑁𝑘+1 .

3. a) On a {0} = 𝑁0 ⊂ 𝑁1 ⊂ 𝑁2 ... Supposons que chacune de ces inclusions soient strictes.


Alors,
0 = dim 𝑁0 < dim 𝑁1 < dim 𝑁2 · · ·
Donc dim 𝑁1 ≥ 1, dim 𝑁2 ≥ 2 et par récurrence, ∀𝑘 ∈ N,
dim 𝑁𝑘 ≥ 𝑘. En particulier, dim 𝑁𝑛+1 ≥ 𝑛 + 1 > 𝑛 = dim 𝐸, ce qui est impossible.
Donc, il existe 𝑘 entier naturel tel que 𝑁𝑘 = 𝑁𝑘+1 .
Ainsi, l’ensemble {𝑘 ∈ N, 𝑁𝑘 = 𝑁𝑘+1 } est une partie non vide
de N. {𝑘 ∈ N, 𝑁𝑘 = 𝑁𝑘+1 } admet donc un plus petit élément. Soit donc 𝑝 le plus petit
des entiers 𝑘 tels que 𝑁𝑘 = 𝑁𝑘+1 .
Par définition de 𝑝, pour 𝑘 < 𝑝, 𝑁𝑘 & 𝑁𝑘+1 . D’autre part, d’après 2) et puisque
𝑁𝑝 = 𝑁𝑝+1 , on montre par récurrence que pour tout 𝑘 ≥ 𝑝, on a 𝑁𝑘 = 𝑁𝑝 .
b) Si 𝑝 = 0, on a 𝑝 ≤ 𝑛. Sinon,
0 < dim 𝑁1 < · · · < dim 𝑁𝑝
et donc, par récurrence, pour 𝑘 ≤ 𝑝, on a dim 𝑁𝑘 ≥ 𝑘. En particulier
𝑝 ≤ dim 𝑁𝑝 ≤ 𝑛.
4. Puisque 𝑁𝑘 ⊂ 𝑁𝑘+1 , 𝐼𝑘+1 ⊂ 𝐼𝑘 et que dim 𝐸 < +∞, on a :

𝑁𝑘 = 𝑁𝑘+1 ⇐⇒ dim 𝑁𝑘 = dim 𝑁𝑘+1


⇐⇒ 𝑛 − 𝑟𝑔(𝑓 𝑘 ) = 𝑛 − 𝑟𝑔(𝑓 𝑘+1 )
⇐⇒ dim 𝐼𝑘 = dim 𝐼𝑘+1
⇐⇒ 𝐼𝑘 = 𝐼𝑘+1 .

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Donc, pour 𝑘 < 𝑝, 𝐼𝑘 % 𝐼𝑘+1 et pour 𝑘 ≥ 𝑝, 𝐼𝑘 = 𝐼𝑘+1 .


5. Soient 𝑘 un entier naturel puis 𝑔𝑘 la restriction de 𝑓 à 𝐼𝑘 . D’après le théorème du rang,
𝑑𝑘 = dim 𝐼𝑘 = dim 𝐾𝑒𝑟(𝑔𝑘 ) + dim 𝐼𝑚(𝑔𝑘 ).
Maintenant, 𝐼𝑚(𝑔𝑘 ) = 𝑔𝑘 (𝐼𝑘 ) = 𝑓 (𝐼𝑘 ) = 𝐼𝑘+1 et donc dim 𝐼𝑚(𝑔𝑘 ) = 𝑑𝑘+1 . D’autre
part, 𝐾𝑒𝑟(𝑔𝑘 ) = 𝐾𝑒𝑟(𝑓|𝐼𝑘 ) = 𝐾𝑒𝑟(𝑓 ) ∩ 𝐼𝑘 .
Ainsi, pour tout entier naturel 𝑘,
𝑑𝑘 − 𝑑𝑘+1 = dim(𝐾𝑒𝑟(𝑓 ) ∩ 𝐼𝑘 ).
Puisque la suite (𝐼𝑘 )𝑘∈N est décroissante pour l’inclusion, la suite d’entiers naturels (dim(𝐾𝑒𝑟(𝑓 )∩
𝐼𝑘 ))𝑘∈N = (𝑑𝑘 − 𝑑𝑘+1 )𝑘∈N est décroissante.

Exercice 8.
Soit 𝐸 un K-espace vectoriel de dimension finie notée 𝑛. Soit 𝑢 un endomorphisme de 𝐸.
On dit que 𝑢 est nilpotent si ∃𝑘 ∈ N* tel que 𝑢𝑘 = 𝜃 et on appelle alors indice de nilpotence de
𝑢 le plus petit de ces entiers 𝑘.
Par exemple, le seul endomorphisme 𝑢, nilpotent d’indice 1 est l’endomorphisme nul.
1. Soit 𝑢 un endomorphisme nilpotent d’indice 𝑝. Montrer qu’il existe un vecteur 𝑥0 de 𝐸 tel
que la famille (𝑥0 , 𝑢(𝑥0 ), · · · , 𝑢𝑝−1 (𝑥0 )) soit libre.
2. Soit 𝑢 un endomorphisme nilpotent. Montrer que 𝑢𝑛 = 𝜃.
3. On suppose dans cette question que 𝑢 est nilpotent d’indice 𝑛 exactement. Déterminer
𝑟𝑔(𝑢).

Solutions.
1. Soit 𝑝 ∈ N* l’indice de nilpotence de 𝑢.
Par définition, 𝑢𝑝−1 ̸= 𝜃 et plus généralement, pour 1 ≤ 𝑘 ≤ 𝑝 − 1, 𝑢𝑘 ̸= 𝜃 car si 𝑢𝑘 = 𝜃
alors 𝑢𝑝−1 = 𝑢𝑘 ∘ 𝑢𝑝−1−𝑘 = 𝜃 ce qui n’est pas le cas.
Puisque 𝑢𝑝−1 ̸= 𝜃, il existe au moins un vecteur 𝑥0 tel que 𝑢𝑝−1 (𝑥0 ) ̸= 0 et en particulier
𝑥0 ̸= 0. Montrons que la famille (𝑢𝑘 (𝑥0 ))0≤𝑘≤𝑝−1 est libre.
Soit (𝜆𝑘 )0≤𝑘≤𝑝−1 ∈ K𝑝 tel que :

𝑝−1
∑︁
𝜆𝑘 𝑢𝑘 (𝑥0 ) = 0.
𝑘=0

Supposons par l’absurde qu’au moins un des coefficients 𝜆𝑘 ne soit pas nul. Soit 𝑖 = 𝑀 𝑖𝑛 {𝑘 ∈
[[0, 𝑝 − 1]] / 𝜆𝑘 ̸= 0}.
𝑝−1
∑︁ 𝑝−1
∑︁
𝜆𝑘 𝑢𝑘 (𝑥0 ) = 0 =⇒ 𝜆𝑘 𝑢𝑘 (𝑥0 ) = 0
𝑘=0 𝑘=𝑖
𝑝−1
∑︁
𝑝−1−𝑖
=⇒ 𝑢 ( 𝜆𝑘 𝑢𝑘 (𝑥0 ) ) = 0
𝑘=𝑖
𝑝−1
∑︁
=⇒ 𝜆𝑘 𝑢𝑝−1−𝑖+𝑘 (𝑥0 ) = 0
𝑘=𝑖

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=⇒ 𝜆𝑖 𝑢𝑝−1 (𝑥0 ) = 0 (𝑐𝑎𝑟 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑘 ≥ 𝑖 + 1, 𝑝 − 1 − 𝑖 + 𝑘 ≥ 𝑝


𝑒𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑢𝑝−1−𝑖+𝑘 = 𝜃 )
=⇒ 𝜆𝑖 = 0 (𝑐𝑎𝑟 𝑢𝑝−1 (𝑥0 ) ̸= 0 )

ce qui contredit la définition de 𝑖. Donc tous les coefficients 𝜆𝑘 sont nuls et on a montré que la
famille (𝑢𝑘 (𝑥0 ))0≤𝑘≤𝑝−1 est libre.

2. Soit 𝑝 ∈ N* l’indice de nilpotence de 𝑢. D’après la question précédente il existe 𝑥0 ∈ 𝐸 tel


que la famille (𝑢𝑘 (𝑥0 ))0≤𝑘≤𝑝−1 est libre.
Le cardinal d’une famille libre est inférieur ou égal à la dimension de l’espace et donc 𝑝 ≤ 𝑛.
Par suite,
𝑢𝑛 = 𝑢𝑝 ∘ 𝑢𝑛−𝑝 = 𝜃.

3. On applique l’exercice précédent. Puisque 𝑢𝑛−1 ̸= 𝜃, on a 𝑁𝑛−1 $ 𝑁𝑛 . Par suite, les inclusions
𝑁0 ⊂ 𝑁1 ⊂ ... ⊂ 𝑁𝑛 = 𝐸 sont toutes strictes et donc,

0 < dim 𝑁1 < dim 𝑁2 < · · · < dim 𝑁𝑛 = 𝑛.

Pour 𝑘 ∈ [[0, 𝑛]], notons 𝑑𝑘 est la dimension de 𝑁𝑘 . Par récurrence, pour 𝑘 ∈ [[0, 𝑛 − 1]], on
a 𝑑𝑘 ≥ 𝑘.
Mais si de plus, pour un certain indice 𝑖 élément de [[1, 𝑛 − 1]], on a 𝑑𝑖 = dim 𝑁𝑖 > 𝑖, alors,
par récurrence, pour 𝑖 ≤ 𝑘 ≤ 𝑛, on a 𝑑𝑘 > 𝑘 et en particulier 𝑑𝑛 > 𝑛 ce qui n’est pas le cas.
Donc,
∀𝑘 ∈ [[0, 𝑛]], dim 𝑁𝑘 = 𝑘.
D’après le théorème du rang, ∀𝑘 ∈ [[0, 𝑛]], 𝑟𝑔(𝑢𝑘 ) = 𝑛 − 𝑘, et en particulier 𝑟𝑔(𝑢) = 𝑛 − 1.

Exercice 9
7:
⎛ ⎞
1 1 1
Soit 𝐴 = 𝐼3 + 𝐵, où 𝐵 = ⎝ 1 1 1 ⎠ et 𝐼3 est la matrice identité d’ordre 3.
1 1 1
1. Calculer 𝐴2 et 𝐴3 .
2. Montrer par récurrence que 𝐵 𝑛 est un multiple de 𝐵.
3. En déduire 𝐴𝑛 .

Solutions.
1. On calcule 𝐴2 et 𝐴3 :
On a : ⎛ ⎞
2 1 1
𝐴 = 𝐼3 + 𝐵 = ⎝ 1 2 1 ⎠ .
1 1 2
Donc, ⎛ ⎞⎛ ⎞ ⎛ ⎞
2 1 1 2 1 1 6 5 5
𝐴2 = ⎝ 1 2 1 ⎠ ⎝ 1 2 1 ⎠ = ⎝ 5 6 5 ⎠
1 1 2 1 1 2 5 5 6

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et ⎛ ⎞⎛ ⎞ ⎛ ⎞
6 5 5 2 1 1 22 21 21
𝐴3 = 𝐴2 𝐴 = ⎝ 5 6 5 ⎠ ⎝ 1 2 1 ⎠ = ⎝ 21 22 21 ⎠
5 5 6 1 1 2 21 21 22
2. On a 𝐵 2 = 3𝐵 et 𝐵 3 = 9𝐵 = 32 𝐵. Montrons par récurrence que 𝐵 𝑛 = 3𝑛−1 𝐵.
Supposons que 𝐵 𝑛 = 3𝑛−1 𝐵 pour un certain 𝑛 ∈ N* et montrons que 𝐵 𝑛+1 = 3𝑛 𝐵.

𝐵 𝑛+1 = 𝐵𝑛𝐵
= 3𝑛−1 𝐵.𝐵
= 3𝑛−1 𝐵 2
= 3𝑛 𝐵

D’où, ∀𝑛 ∈ N* , 𝐵 𝑛 = 3𝑛−1 𝐵.
3. 𝐴𝑛 = (𝐼3 + 𝐵)𝑛 . Comme 𝐼3 𝐵 = 𝐵𝐼3 , la formule de binôme de Newton est applicable.
𝑛
∑︁ 𝑛
∑︁ 𝑛
∑︁
𝑛
𝐴 = 𝐶𝑛𝑘 𝐵 𝑘 (𝐼3 )𝑛−𝑘 = 𝐶𝑛𝑘 𝐵 𝑘 = 𝐼3 + 𝐶𝑛𝑘 3𝑘−1 𝐵
𝑘=0 𝑘=0 𝑘=1
𝑛 𝑛
)︂ (︃ ∑︁
(︂ )︃
∑︁ 1
= 𝐼3 + 𝐶𝑛𝑘 3𝑘 3−1 𝐵 = 𝐼3 + 𝐵 𝐶𝑛𝑘 3𝑘 1𝑛−𝑘
𝑘=1
3 𝑘=1
𝑛
)︂ (︃ ∑︁
(︂ )︃
1
= 𝐼3 + 𝐵 𝐶𝑛𝑘 3𝑘 1𝑛−𝑘 + 1 − 1
3 𝑘=1
𝑛
)︂ (︃ ∑︁
(︂ )︃
1
= 𝐼3 + 𝐵 𝐶𝑛𝑘 3𝑘 1𝑛−𝑘 −1
3 𝑘=0
1 4𝑛 − 1
= 𝐼3 + 𝐵[(3 + 1)𝑛 − 1] = 𝐼3 + 𝐵.
3 3

Exercice 10
8:

Soit 𝐸 = {𝑀 (𝑎, 𝑏, 𝑐) ∈ ℳ3 (R) / 𝑎, 𝑏, 𝑐 ∈ R}, où


⎛ ⎞
𝑎 𝑏 𝑐
𝑀 (𝑎, 𝑏, 𝑐) = ⎝ 3𝑐 𝑎 − 3𝑐 𝑏 ⎠
3𝑏 3𝑐 − 3𝑏 𝑎 − 3𝑐
1. Trouver deux matrices 𝐽 et 𝐾 de 𝐸 indépendantes de 𝑎, 𝑏 et 𝑐 telles que toute matrice de
𝐸 s’écrit sous la forme : 𝑀 = 𝑎𝐼3 + 𝑏𝐽 + 𝑐𝐾.
2. Montrer que 𝐸 est un sous espace vectoriel de ℳ3 (R). Quelle est sa dimension ?
3. Calculer 𝐽 2 , 𝐽 𝐾, et 𝐾 2 .
4. En déduire que 𝐸 muni de l’addition et de la multiplication des matrices est un sous anneau
commutatif de ℳ3 (R).

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Solutions.
1. On a :
⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
𝑎 𝑏 𝑐 1 0 0 0 1 0 0 0 1
⎝ 3𝑐 𝑎 − 3𝑐 𝑏 ⎠ = 𝑎 ⎝ 0 1 0 ⎠ + 𝑏 ⎝ 0 0 1 ⎠ + 𝑐 ⎝ 3 −3 0 ⎠ .
3𝑏 3𝑐 − 3𝑏 𝑎 − 3𝑐 0 0 1 3 −3 0 0 3 −3
⎛⎞ ⎛ ⎞
0 1 0 0 0 1
Donc, 𝑀 = 𝑎𝐼3 + 𝑏𝐽 + 𝑐𝐾 où 𝐽 = ⎝ 0 0 1 ⎠ et 𝐾 = ⎝ 3 −3 0 ⎠.
3 −3 0 0 3 −3
La matrice 𝐽 appartient à 𝐸 pour 𝑎 = 0, 𝑏 = 1 et 𝑐 = 0. De même pour 𝐾 pour 𝑎 = 0,
𝑏 = 0 et 𝑐 = 1.
2. 𝐸 est un sous espace vectoriel de ℳ3 (R) car c’est un groupe pour l’addition matricielle et il
est stable par loi externe, c’est à dire que pour tout 𝛼 ∈ R et toute matrice 𝑀 (𝑎, 𝑏, 𝑐) ∈ 𝐸,
𝛼𝑀 (𝑎, 𝑏, 𝑐) = 𝑀 (𝛼𝑎, 𝛼𝑏, 𝛼𝑐) ∈ 𝐸.
Il est facile de voir que le système générateur de 𝐸, {𝐼3 , 𝐽, 𝐾}, est un système libre donc 𝐸
est de dimension 3.
⎛ ⎞⎛ ⎞ ⎛ ⎞
0 1 0 0 1 0 0 0 1
3. 𝐽 2 = ⎝ 0 0 1 ⎠ ⎝ 0 0 1 ⎠ = ⎝ 3 −3 0 ⎠ = 𝐾
3 −3 0 3 −3 0 0 3 −3
⎛ ⎞⎛ ⎞ ⎛ ⎞
0 1 0 0 0 1 3 −3 0
𝐽 𝐾 = ⎝ 0 0 1 ⎠ ⎝ 3 −3 0 ⎠ = ⎝ 0 3 −3 ⎠
3 −3 0 0 3 −3 −9 9 3
= 3(𝐼3 − 𝐽 )
⎛ ⎞⎛ ⎞ ⎛ ⎞
0 0 1 0 0 1 0 3 −3
𝐾 2 = ⎝ 3 −3 0 ⎠ ⎝ 3 −3 0 ⎠ = ⎝ −9 9 3 ⎠
0 3 −3 0 3 −3 9 −18 9
= 3(𝐽 − 𝐾).
Remarquer que 𝐽 𝐾 = 𝐾𝐽 .
4. 𝐸 est un sous-groupe de 𝑀3 (R) pour l’addition et on a : 𝐼3 ∈ 𝐸.
Soient 𝑀 et 𝑁 deux matrices de 𝐸.
Ils existent 𝑎, 𝑏, 𝑐 et 𝑎′ , 𝑏′ , 𝑐′ des éléments de R tels que 𝑀 = 𝑎𝐼3 + 𝑏𝐽 + 𝑐𝐾 et 𝑁 =
𝑎′ 𝐼3 + 𝑏′ 𝐽 + 𝑐′ 𝐾.

𝑀 𝑁 = (𝑎𝐼3 + 𝑏𝐽 + 𝑐𝐾)(𝑎′ 𝐼3 + 𝑏′ 𝐽 + 𝑐′ 𝐾)
= 𝑎𝑎′ 𝐼3 + 𝑎𝑏′ 𝐽 + 𝑎𝑐′ 𝐾 + 𝑏𝑎′ 𝐽 + 𝑏𝑏′ 𝐽 2 + 𝑏𝑐′ 𝐽 𝐾 + 𝑐𝑎′ 𝐾 + 𝑐𝑏′ 𝐾𝐽 + 𝑐𝑐′ 𝐾 2
= 𝑎𝑎′ 𝐼3 + 𝑎𝑏′ 𝐽 + 𝑎𝑐′ 𝐾 + 𝑏𝑎′ 𝐽 + 𝑏𝑏′ 𝐾 + 3𝑏𝑐′ (𝐼3 − 𝐽 ) + 𝑐𝑎′ 𝐾+
3𝑐𝑏′ (𝐼3 − 𝐽 ) + 3𝑐𝑐′ (𝐽 − 𝐾)
= (𝑎𝑎′ + 3𝑏𝑐′ + 3𝑐𝑏′ )𝐼3 + (𝑎𝑏′ + 𝑏𝑎′ − 3𝑏𝑐′ − 3𝑐𝑏′ + 3𝑐𝑐′ )𝐽 +
(𝑎𝑐′ + 𝑏𝑏′ + 𝑐𝑎′ − 3𝑐𝑐′ )𝐾.

On voit bien que 𝑀 𝑁 ∈ 𝐸 de plus 𝑀 𝑁 = 𝑁 𝑀 (du fait que 𝐾𝐽 = 𝐽 𝐾). D’où 𝐸 muni de
l’addition et de la multiplication des matrices est un sous anneau commutatif de ℳ3 (R).

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Exercice 11
9:

Soient les matrices :


⎛ ⎞ ⎛ ⎞
1 1 2 0 1 2
𝐴=⎝ 1 2 1 ⎠ , 𝐵=⎝ 1 1 2 ⎠
2 1 1 0 2 3
1. Déterminer leurs rangs. Déduire qu’elles sont inversibles.
2. Calculer leurs inverses.

Solutions.
1. On cherche la forme à lignes échelonnées de la matrice 𝐴.
⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
1 1 2 𝐿2 − 𝐿1 1 1 2 1 1 2
𝐴 = ⎝ 1 2 1 ⎠ 𝐿3 − 2𝐿1 ⎝ 0 1 −1 ⎠ 𝐿3 + 𝐿2 ⎝ 0 1 −1 ⎠
2 1 1 ∼ 0 −1 −3 ∼ 0 0 −4
Donc, 𝑟𝑔(𝐴) = 3 =l’ordre de 𝐴, d’où 𝐴 est inversible.

On cherche la forme à lignes échelonnées de la matrice 𝐵.


⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
0 1 2 1 1 2 1 1 2
𝐵 = ⎝ 1 1 2 ⎠ 𝐿12 ⎝ 0 1 2 ⎠ 𝐿3 − 2𝐿2 ⎝ 0 1 2 ⎠
0 2 3 ∼ 0 2 3 ∼ 0 0 −1
Donc, 𝑟𝑔(𝐵) = 3 =l’ordre de 𝐵, d’où 𝐵 est inversible.
⎛ ⎞
1 1 2 1 0 0
2. On considère la matrice élargie (𝐴|𝐼3 ) = ⎝ 1 2 1 0 1 0 ⎠.
2 1 1 0 0 1
On a : ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
1 1 2 1 0 0 𝐿 2 − 𝐿1 1 1 2 1 0 0
(𝐴|𝐼3 ) = ⎝ 1 2 1 0 1 0 ⎠ 𝐿3 − 2𝐿1 ⎝ 0 1 −1 −1 1 0 ⎠
2 1 1 0 0 1 ∼ 0 −1 −3 −2 0 1
1 1 2 1 0 0
⎛ ⎞ ⎛ ⎞
1 1 2 1 0 0 (︂
1
)︂
𝐿3 + 𝐿2 ⎝ 0 1 −1 −1 1 0 ⎠ − 𝐿3 ⎝ 0 1 −1 −1 1 0 ⎟

4 3 1 1 ⎠
∼ 0 0 −4 −3 1 1 0 0 1 − −
∼ 4 4 4 ⎞
2 2 2 1 1 3
⎛ ⎞ ⎛
1 1 0 − ⎜ 1 0 0 − −

⎜ 4 4 4 ⎟ ⎟ ⎜ 4 4 4 ⎟⎟
𝐿2 + 𝐿 3 ⎜
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
1 3 1 ⎟⎟ ⎜ 1 3 1 ⎟
𝐿1 − 2𝐿3 ⎜ 0 1 0 − − ⎟ 1 𝐿 − 𝐿 2 ⎜ 0 1 0 − − ⎟
⎜ ⎜ ⎟


⎜ 4 4 4 ⎟⎟


⎜ 4 4 4 ⎟

⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎝ 3 1 1 ⎠ ⎝ 3 1 1 ⎠
0 0 1 − − 0 0 1 − −
4 4 4 4 4 4

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Département de Mathématiques AU : 2020-2021

Donc,
1 1 3
⎛ ⎞
⎜ −4 −
4 4

⎜ ⎟ ⎛ ⎞
−1 −1 3
⎜ ⎟
⎜ 1 3 1 ⎟ 1
𝐴−1 =⎜ − − ⎟ = ⎝ −1 3 −1 ⎠
⎜ ⎟
⎜ 4
⎜ 4 4 ⎟
⎟ 4 3 −1 −1
⎜ ⎟
⎝ 3 1 1 ⎠
− −
4 4 4
⎛ ⎞
0 1 2 1 0 0
On considère la matrice élargie (𝐵|𝐼3 ) = ⎝ 1 1 2 0 1 0 ⎠.
0 2 3 0 0 1
On a : ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
0 1 2 1 0 0 1 1 2 0 1 0
(𝐵|𝐼3 ) = ⎝ 1 1 2 0 1 0 ⎠ 𝐿12 ⎝ 0 1 2 1 0 0 ⎠
0 2 3 0 0 1 ∼ 0 2 3 0 0 1
⎛ ⎞ ⎛ ⎞
1 1 2 0 1 0 1 1 2 0 1 0
𝐿3 − 2𝐿2 ⎝ 0 1 2 1 0 0 ⎠ (−1)𝐿3 ⎝ 0 1 2 1 0 0 ⎠
∼ 0 0 −1 −2 0 1 ∼ 0 0 1 2 0 −1
⎛ ⎞ ⎛ ⎞
𝐿1 − 2𝐿3 1 1 0 −4 1 2 1 0 0 −1 1 0
𝐿2 − 2𝐿3 ⎝ 0 1 0 −3 0 2 ⎠ 𝐿1 − 𝐿2 ⎝ 0 1 0 −3 0 2 ⎠
∼ 0 0 1 2 0 −1 ∼ 0 0 1 2 0 −1
D’où, ⎛ ⎞
−1 1 0
𝐵 −1 = ⎝ −3 0 2 ⎠ .
2 0 −1

12
Exercice 10:

Soient les systèmes :


⎧ ⎧
⎨ 𝑥 + 𝑦 = 0 ⎨ 3𝑥 + 𝑦 = 0
𝑆1 : 2𝑥 + 𝑦 = 1 , 𝑆2 : 6𝑥 + 2𝑦 + 𝑧 = 2
𝑥 + 2𝑦 = −1 9𝑥 + 3𝑦 + 7𝑧 = 14
⎩ ⎩


⎨ 𝑥 − 3𝑦 + 𝑧 = 1
𝑆3 : 2𝑥 + 𝑦 − 𝑧 = −1
𝑥 + 11𝑦 − 5𝑧 = 5

Pour chaque système :


1. Déterminer sa matrice et sa matrice élargie puis comparer leurs rangs.
2. Résoudre le système.

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Solutions.
La matrice du système 𝑆1 : ⎛ ⎞
1 1
𝐴 = ⎝ 2 1 ⎠.
1 2
Sa matrice élargie :
⎛ ⎞
1 1 0
(𝐴|𝑏) = ⎝ 2 1 1 ⎠ .
1 2 −1
Cherchons les rangs de 𝐴 et (𝐴|𝑏).
⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
1 1 0 𝐿2 − 2𝐿1 1 1 0 1 1 0
(𝐴|𝑏) = ⎝ 2 1 1 ⎠ 𝐿3 − 𝐿1 ⎝ 0 −1 1 ⎠ 𝐿3 + 𝐿2 ⎝ 0 −1 1 ⎠
1 2 −1 ∼ 0 1 −1 ∼ 0 0 0
Alors, 𝑟𝑔(𝐴|𝑏) = 𝑟𝑔(𝐴) = 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑′ 𝑖𝑛𝑐𝑜𝑛𝑛𝑢𝑒𝑠 = 2 donc le système admet une unique solution.

Cherchons la forme à échelonnée ligne réduite canonique de (𝐴|𝑏).


⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
1 1 0 1 0 1 1 0 1
(𝐴|𝑏) ∼ ⎝ 0 −1 1 ⎠ 𝐿1 + 𝐿2 ⎝ 0 −1 1 ⎠ (−1)𝐿2 ⎝ 0 1 −1 ⎠
0 0 0 ∼ 0 0 0 ∼ 0 0 0
On obtient le système équivalent : {︂
𝑥=1
𝑦 = −1
L’ensemble des solutions est donc :
𝑆 = {(1, −1)}.

La matrice du système 𝑆2 : ⎛ ⎞
3 1 0
𝐴 = ⎝ 6 2 1 ⎠.
9 3 7
Sa matrice élargie : ⎛ ⎞
3 1 0 0
(𝐴|𝑏) = ⎝ 6 2 1 2 ⎠ .
9 3 7 14
Cherchons les rangs de 𝐴 et (𝐴|𝑏).
⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
3 1 0 0 𝐿2 − 2𝐿1 3 1 0 0 3 1 0 0
(𝐴|𝑏) = ⎝ 6 2 1 2 ⎠ 𝐿3 − 3𝐿1 ⎝ 0 0 1 2 ⎠ 𝐿3 − 7𝐿2 ⎝ 0 0 1 2 ⎠
9 3 7 14 ∼ 0 0 7 14 ∼ 0 0 0 0
Alors, 𝑟𝑔(𝐴|𝑏) = 𝑟𝑔(𝐴) = 2 < 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑′ 𝑖𝑛𝑐𝑜𝑛𝑛𝑢𝑒𝑠 = 3 donc le système 𝑆2 admet une infinité
de solutions.

Cherchons la forme à échelonnée ligne réduite canonique de (𝐴|𝑏).

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⎛ ⎞ ⎛ 1 ⎞
3 1 0 0 1 0 0
1 3
(𝐴|𝑏) ∼ 0 0 1 2 𝐿1 ⎝ 0
⎝ ⎠ ⎜ ⎟
3 0 1 2 ⎠
0 0 0 0 ∼ 0 0 0 0
On obtient le système équivalent :
⎧ ⎧
1 1
𝑥+ 𝑦=0 𝑥=− 𝑦
⎨ ⎨
3 ⇔
⎩ 𝑧=2 ⎩ 𝑧=2 3

L’ensemble des solutions est donc :


{︂(︂ )︂ }︂
1
𝑆= − 𝑦, 𝑦, 2 /𝑦∈R .
3

La matrice du système 𝑆3 : ⎛ ⎞
1 −3 1
𝐴 = ⎝ 2 1 −1 ⎠ .
1 11 −5
Sa matrice élargie : ⎛ ⎞
1 −3 1 1
(𝐴|𝑏) = ⎝ 2 1 −1 −1 ⎠ .
1 11 −5 5
Cherchons les rangs de 𝐴 et (𝐴|𝑏).
⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
1 −3 1 1 𝐿2 − 2𝐿1 1 −3 1 1 1 −3 1 1
(𝐴|𝑏) = ⎝ 2 1 −1 −1 ⎠ 𝐿3 − 𝐿1 ⎝ 0 7 −3 −3 ⎠ 𝐿3 − 2𝐿2 ⎝ 0 7 −3 −3 ⎠
1 11 −5 5 ∼ 0 14 −6 4 ∼ 0 0 0 10
Alors, 𝑟𝑔(𝐴) < 𝑟𝑔(𝐴|𝑏) donc le système 𝑆3 n’admet pas de solution.

𝑆 = ∅.

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