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Topologie Générale
Laila Mesmoudi.
01/01/2021
Chapitre I- Espaces Métriques et Espaces topologiques
2- Fermés.
2-1- Définition et exemples.
2-2- Caractérisation d’une topologie par les fermés.
3- Voisinages.
3-1- Définition.
3-2- Caractérisation d’un ouvert.
3-3- Système fondamental de voisinages.
1.1 Définition.
On appelle distance (ou métrique) sur un ensemble non vide 𝑋, toute application d de 𝑋 × 𝑋
dans ℝ vérifiant pour tous 𝑥, 𝑦 et 𝑧 dans 𝑋:
i- 𝑑(𝑥, 𝑦) = 0 si et seulement si 𝑥 = 𝑦,
ii- 𝑑(𝑥, 𝑦) = 𝑑(𝑦, 𝑥 ),
iii- 𝑑(𝑥, 𝑧 ) ≤ 𝑑 (𝑥, 𝑦) + 𝑑 (𝑦, 𝑧 ) (Inégalité triangulaire).
Exemples.
a- Pour 𝑋 = ℝ, on définit la distance usuelle sur 𝑋, qu’on note 𝑑𝑢 par :
𝑑𝑢 (𝑥, 𝑦) = |𝑥 − 𝑦|.
b- Soit 𝑋 un ensemble non vide. L’application suivante :
𝑑 ∶ 𝑋×𝑋 → ℝ
0 si 𝑥 = 𝑦
(𝑥, 𝑦) ↦ 𝑑(𝑥, 𝑦) = {
1 si 𝑥 ≠ 𝑦
est une distance sur 𝑋 appelée distance discrète.
1.2 Définition.
On appelle espace métrique tout couple (𝑋, 𝑑) où 𝑋 est un ensemble non vide et 𝑑 est une
distance sur 𝑋.
1.3 Proposition.
Soit (𝑋, 𝑑) un espace métrique. Alors on a :
i- ∀𝑥, 𝑦 ∈ 𝑋 ; 𝑑 (𝑥, 𝑦) ≥ 0.
ii- ∀𝑥, 𝑦, 𝑧 ∈ 𝑋; |𝑑 (𝑥, 𝑦) − 𝑑 (𝑦, 𝑧 )| ≤ 𝑑 (𝑥, 𝑧 )
Preuve:
Soit𝑥, 𝑦, 𝑧 ∈ 𝑋.
i- On a: 0 = 𝑑 (𝑥, 𝑥 ) ≤ 𝑑(𝑥, 𝑦) + 𝑑(𝑦, 𝑥 ) = 2𝑑 (𝑥, 𝑦). Donc 𝑑 (𝑥, 𝑦) ≥ 0.
ii- On a:
𝑑 (𝑥, 𝑦) ≤ 𝑑 (𝑥, 𝑧 ) + 𝑑(𝑧, 𝑦) 𝑑 (𝑥, 𝑦) − 𝑑(𝑧, 𝑦) ≤ 𝑑 (𝑥, 𝑧 )
{ ⟹ {
𝑑 (𝑦, 𝑧 ) ≤ 𝑑(𝑦, 𝑥 ) + 𝑑 (𝑥, 𝑧 ) 𝑑 (𝑦, 𝑧 ) − 𝑑 (𝑦, 𝑥 ) ≤ 𝑑 (𝑥, 𝑧 )
𝑑 (𝑥, 𝑦) − 𝑑(𝑦, 𝑧) ≤ 𝑑 (𝑥, 𝑧 )
⟹{ ⟹ |𝑑 (𝑥, 𝑦) − 𝑑(𝑦, 𝑧 )| ≤ 𝑑(𝑥, 𝑧 ) ∎
𝑑 (𝑦, 𝑧 ) − 𝑑 (𝑥, 𝑦) ≤ 𝑑 (𝑥, 𝑧 )
1.4 Sous espace métrique.
est une distance sur 𝑋 et (𝑿, 𝒅𝒎𝒂𝒙 ) est appelé espace métrique produit.
Exemple.
Soit ℝ l’espace métrique muni de la distance usuelle 𝑑𝑢 et 𝐴 = {0,1} l’espace métrique muni
de la distance discrète 𝑑. Alors 𝐸 = ℝ × 𝐴 est l’espace métrique produit muni de la distance :
𝑑𝑚𝑎𝑥 ((𝑥, 𝑎) , (𝑦, 𝑏 )) = max (𝑑𝑢 (𝑥, 𝑦), 𝑑(𝑎, 𝑏))
𝑑 (𝑥, 𝑦) 𝑠𝑖 𝑎 = 𝑏
={ 𝑢
max (𝑑𝑢 (𝑥, 𝑦), 1) 𝑠𝑖 𝑎 ≠ 𝑏
∀ (𝑥, 𝑎), (𝑦, 𝑏 ) ∈ 𝐸.
Soient 𝐴 et 𝐵 des parties non vides d’un espace métrique (𝑋, 𝑑) et 𝑥 ∈ 𝑋. On définit :
i. La distance de 𝑥 à 𝐴 par 𝒅(𝒙, 𝑨) = 𝐢𝐧𝐟 𝒅(𝒙, 𝒚)
𝒚∈𝑨
ii. La distance entre 𝐴 et 𝐵 par 𝒅(𝑨, 𝑩) = 𝐢𝐧𝐟 𝒅(𝒚, 𝑨)
𝒚∈𝑩
iii. Le diamètre de A par le nombre 𝜹(𝑨) = 𝐬𝐮𝐩 𝒅(𝒙, 𝒚)
(𝒙,𝒚)∈𝑨𝟐
Exemple :
1- Considérons l’espace métrique (ℝ, 𝑑𝑢 ) et les parties non vides 𝐴 = {0} et 𝐵 =
1
{ / 𝑛 ∈ ℕ∗ }. Alors 𝑑(𝐴, 𝐵 ) = 0, 𝛿 (𝐴) = 0 𝑒𝑡 𝛿 (𝐵 ) = 1.
𝑛
1 1 1
2- En considérant ℝ∗ muni de la distance 𝑑(𝑥, 𝑦) = | − | et les parties 𝐴 = { } et 𝐵 =
𝑥 𝑦 √2
1
{ / 𝑛 ∈ ℕ∗ }, on obtient : 𝑑(𝐴, 𝐵 ) = √2 − 1, 𝛿 (𝐴) = 0 𝑒𝑡 𝛿 (𝐵 ) = +∞.
𝑛
Soit 𝐸 un espace vectoriel réel. On appelle norme sur E, toute application 𝑁 de 𝐸 dans ℝ
vérifiant les trois propriétés suivantes :
i- ∀𝑥 ∈ 𝐸 ; 𝑁(𝑥 ) = 0 ⟺ 𝑥 = 0,
ii- ∀(𝛼, 𝑥 ) ∈ ℝ × 𝐸; 𝑁(𝛼𝑥 ) = |𝛼 |𝑁(𝑥 ),
iii- ∀(𝑥, 𝑦) ∈ 𝐸 2 ; 𝑁 (𝑥 + 𝑦 ) ≤ 𝑁 (𝑥 ) + 𝑁 (𝑦 ).
Une norme est notée généralement ‖ ‖ et le couple(𝑬, ‖ ‖ ) est appelé espace vectoriel
normé
2.2. Proposition.
Soit (𝐸, ‖ ‖) un espace vectoriel normé. Alors les propriétés suivantes sont satisfaites:
i- ∀𝑥 ∈ 𝐸 ; ‖𝑥 ‖ ≥ 0.
ii- ∀𝑥, 𝑦 ∈ 𝐸; |‖𝑥 ‖ − ‖𝑦 ‖| ≤ ‖𝑥 − 𝑦‖
Preuve.
Soit 𝑥, 𝑦 ∈ 𝐸. On a :
i- 0 = ‖𝑥 + (−𝑥)‖ ≤ ‖𝑥 ‖ + ‖−𝑥 ‖ = ‖𝑥 ‖ + |−1|‖𝑥 ‖ = 2‖𝑥 ‖. Donc ‖𝑥 ‖ ≥ 0.
ii- On a :
‖𝑥 ‖ = ‖𝑥 − 𝑦 + 𝑦‖ ≤ ‖𝑥 − 𝑦‖ + ‖𝑦‖ ‖𝑥 ‖ − ‖𝑦 ‖ ≤ ‖𝑥 − 𝑦‖
{ ⟹{
‖𝑦 ‖ = ‖𝑦 − 𝑥 + 𝑥 ‖ ≤ ‖𝑦 − 𝑥 ‖ + ‖𝑥 ‖ ‖𝑦‖ − ‖𝑥 ‖ ≤ ‖𝑦 − 𝑥 ‖
Soit (𝐸, ‖ . ‖) un espace vectoriel normé. On définit une structure d’espace métrique sur E en
le munissant de la distance d(x, y)= ‖𝑥 − 𝑦‖.
Exemples.
1- Sur 𝐄 = ℝ𝐧 .
a- L’application :
‖ . ‖𝟏 : ℝ𝐧 → ℝ
est une norme sur ℝn .
(𝒙𝟏, … , 𝒙𝒏 ) ↦ ∑𝒏𝒊=𝟏|𝒙𝒊 |
La distance associée est :
𝒅𝟏 : ℝn × ℝ𝑛 → ℝ
𝑛
3- Sur 𝓵∞ = { (𝒙𝒏 ) ∈ ℝℕ / la suite (𝒙𝒏) est bornée } on peut définir la norme suivante :
‖ (𝒙𝒏 )‖∞ = 𝐬𝐮𝐩|𝒙𝒏 |.
𝒏∈ℕ
4- Sur l’espace vectoriel ∁𝟎(𝑰, ℝ) formé des applications continues sur l’intervalle fermé et
borné I=[a,b] et à valeurs dans ℝ, on peut définir les deux normes suivantes :
𝒃
a- ‖𝒇‖𝟏 = ∫𝒂 |𝒇(𝒕)|𝒅𝒕 .
b- ‖ 𝒇‖∞ = 𝐬𝐮𝐩 |𝒇(𝒕)| appelée la norme de la convergence uniforme sur ∁𝟎 (𝑰, ℝ)
𝒕∈[𝒂,𝒃]
(𝒙𝟏, … , 𝒙𝒏 ) ↦ √∑|𝒙𝒊 |𝟐
𝒊=𝟏
Remarque.
Pour 0 < 𝑟 < 𝑟′, les inclusions suivantes sont évidentes :
𝐵 (𝑎, 𝑟 ) ⊂ 𝐵′(𝑎, 𝑟 ) ⊂ 𝐵 (𝑎, 𝑟 ′ ).
Par contre ces inclusions peuvent ne pas être strictes. En effet :
Dans ℤ muni de la distance 𝑑(𝑥, 𝑦) = |𝑥 − 𝑦| on a bien :
1 1
𝐵 (0, ) = 𝐵′ (0, ) = 𝐵 (0,1) = {0}.
3 3
On remarque bien qu’une boule peut être à la fois ouverte et fermée.
Exemples.
• Dans ℝ muni de la distance usuelle, tout segment est une boule fermée et tout intervalle
ouvert borné est une boule ouverte. En effet soient 𝑎, 𝑏 ∈ ℝ où b> 𝑎 et 𝑟 > 0 ; on a :
i- 𝐵ℝ (𝑎, 𝑟) =]𝑎 − 𝑟, 𝑎 + 𝑟[ , 𝐵′ℝ (𝑎, 𝑟) = [𝑎 − 𝑟, 𝑎 + 𝑟] et 𝑆ℝ (𝑎, 𝑟) = {𝑎 −
𝑟, 𝑎 + 𝑟}.
𝑎+𝑏 𝑏−𝑎 𝑎+𝑏 𝑏−𝑎
ii- [𝑎, 𝑏 ] = 𝐵ℝ ′ ( , ) et ]𝑎, 𝑏 [ = 𝐵ℝ ( , ).
2 2 2 2
Deux distances 𝑑 et 𝑑′ sur un ensemble non vide 𝑋 sont dites équivalentes si et seulement si
il existe 𝛼, 𝛽 > 0 tels que :
𝛼 𝑑(𝑥, 𝑦) ≤ 𝑑′ (𝑥, 𝑦) ≤ 𝛽𝑑 (𝑥, 𝑦) ∀𝑥, 𝑦 ∈ 𝑋.
Exemple.
1- Sur ℝ𝑛 , on peut vérifier que les normes ‖ ‖1 , ‖ ‖ 2 et ‖ ‖𝑚𝑎𝑥 sont équivalentes à
l'aide des inégalités suivantes :
‖𝑥 ‖𝑚𝑎𝑥 ≤ ‖𝑥 ‖2 ≤ ‖𝑥 ‖1 ≤ 𝑛‖𝑥 ‖𝑚𝑎𝑥 .
(On vérifiera plus tard que les normes sur un ℝ-espace vectoriel de dimension finie sont
équivalentes).
Par contre sur ∁0 ([0, 1], ℝ) les normes ‖ ‖1 et ‖ ‖∞ ne sont pas équivalentes. Il suffit de
considérer la suite de fonctions (𝑓𝑛 ) définie par 𝑓𝑛 (𝑡) = 𝑡 𝑛 pour tout 𝑡 ∈ [0,1].
2- Soient (𝑋1 , 𝑑1 ), … . , (𝑋𝑠 , 𝑑𝑠 ) des espaces métriques et 𝑋 = 𝑋1 × … × 𝑋𝑠 l’espace
métrique produit muni de la distance 𝑑𝑚𝑎𝑥 .
On définit sur 𝑋 deux autres distances 𝐷1 et 𝐷2 par :
𝐷1 (𝑥, 𝑦) = ∑𝑖=𝑠
𝑖=1 𝑑𝑖 (𝑥𝑖 , 𝑦𝑖 ) et 𝐷2 (𝑥, 𝑦) = √∑𝑖=𝑠 2
𝑖=1 𝑑𝑖 (𝑥𝑖 , 𝑦𝑖 ) .
3- L’ensemble des intervalles ouverts dans ℝ ne définit pas une topologie sur ℝ.
1.2. Fermés.
1.2.1 Définition.
Soit (𝑋, 𝜏) un espace topologique et 𝐹 une partie dans 𝑋. On dit que F est un fermé dans 𝑋 si
et seulement si son complémentaire est un ouvert dans (𝑋, 𝜏).
Remarque
Dans un espace topologique (𝑋, 𝜏) :
• Une partie peut être à la fois fermée et ouverte (exemple : ∅ et 𝑋).
• Une partie peut n’être ni ouverte ni fermée.
Exemple : Pour 𝑋 = {𝑎, 𝑏, 𝑐} muni de la topologie 𝜏 = {∅, {𝑎}, {𝑏, 𝑐}, 𝑋} on a :
o {𝑎} et {𝑏, 𝑐} sont à la fois des parties ouvertes et fermées dans X.
o {𝑐} et {a,c} sont des parties non ouvertes et non fermés.
1.2.2 Proposition.
Soit (𝑋, 𝜏) un espace topologique. Les propriétés suivantes sont satisfaites :
P1. ∅ et 𝑋 sont des fermés.
P2. Une intersection quelconque de fermés est une partie fermée dans 𝑋.
P3. Une réunion finie de fermés est une partie fermée dans 𝑋.
Remarque.
Une topologie sur un ensemble 𝑋 peut être définie par ses fermés.
En effet, si on vérifie qu’une partie ℱ de 𝒫(𝑋) satisfait les propriétés P1, P2 et P3 de la
dernière proposition alors l’ensemble des complémentaires des éléments de ℱ est une
topologie sur 𝑋.
Preuve.
1- ∅ ∈ 𝜏 et 𝐸 ∈ 𝜏.
2- Soit {𝑈𝑖 }𝑖∈𝐼 une famille d’éléments de 𝜏. Montrons que ⋃𝑖∈𝐼 𝑈𝑖 ∈ 𝜏.
Soit 𝑥 ∈ ⋃𝑖∈𝐼 𝑈𝑖 .
Il existe 𝑖0 ∈ 𝐼 tel que 𝑥 ∈ 𝑈𝑖0 . Mais 𝑈𝑖0 ∈ 𝜏 donc il existe 𝑟 > 0 𝑡𝑞 𝐵(𝑥, 𝑟) ⊂ 𝑈𝑖0 . Par suite
𝐵(𝑥, 𝑟) ⊂ ⋃𝑖∈𝐼 𝑈𝑖 . On conclut alors que ⋃𝑖∈𝐼 𝑈𝑖 ∈ 𝜏.
3- Soit 𝑈1 et 𝑈2 deux éléments de 𝜏. Montrons que 𝑈1 ∩ 𝑈2 ∈ 𝜏.
Soit 𝑥 ∈ 𝑈1 ∩ 𝑈2 .
𝑥 ∈ 𝑈1 ∃𝑟1 > 0 𝑡𝑞 𝐵(𝑥, 𝑟1 ) ⊂ 𝑈1
𝑥 ∈ 𝑈1 ∩ 𝑈2 ⟺ { ⟹ { .
𝑥 ∈ 𝑈2 ∃𝑟2 > 0 𝑡𝑞 𝐵(𝑥, 𝑟2 ) ⊂ 𝑈2
Soit 𝑟 = min( 𝑟1 , 𝑟2 ). On a bien 𝐵(𝑥, 𝑟) ⊂ 𝐵(𝑥, 𝑟1 ) ⊂ 𝑈1 et 𝐵(𝑥, 𝑟) ⊂ 𝐵(𝑥, 𝑟2 ) ⊂ 𝑈2 . Donc
𝐵 (𝑥, 𝑟 ) ⊂ 𝑈1 ∩ 𝑈2 . On conclut donc que 𝑈1 ∩ 𝑈2 ∈ 𝜏.
Donc 𝜏 est une topologie sur 𝐸. ∎
1.3.2.Proposition.
Soit (𝐸, 𝑑) un espace métrique, 𝑥 un élément de 𝐸 et 𝑟 > 0. Dans l’espace topologique
(𝐸, 𝜏𝑑 ):
• La boule ouverte 𝐵(𝑥, 𝑟) est un ouvert.
• La boule fermée 𝐵′(𝑥, 𝑟) et la sphère 𝑆(𝑥, 𝑟) sont des fermées.
2- ]𝑎, +∞[= ⋃𝑛∈ℕ]𝑎, 𝑎 + 𝑛[ est une réunion d’ouverts pour 𝜏𝑢 donc un ouvert pour la
topologie usuelle sur ℝ. De même ]- ∞, 𝑎[ est un ouvert pour 𝜏𝑢 .
3- [𝑎, 𝑏 ] = (] − ∞, 𝑎[ ∪]𝑏, +∞[)𝐶 est un fermé.
4- ]- ∞, 𝑎] = (]𝑎, +∞[)𝐶 et [𝑎, +∞[ = ( ] − ∞, 𝑎 [ )𝐶 sont des fermés.
1.4. Voisinages.
1.4.1. Définition.
Propriétés.
o ∀ 𝑉1 , 𝑉2 ∈ 𝒱𝑋 (𝑥 ) on a : 𝑉1 ∩ 𝑉2 ∈ 𝒱𝑋 (𝑥 ).
o ∀ 𝑉 ∈ 𝒱𝑋 (𝑥 ) et ∀ 𝑈 ⊂ 𝑋, si 𝑉 ⊂ 𝑈 alors 𝑈 ∈ 𝒱𝑋 (𝑥 ).
o Dans le cas d’un espace métrique, 𝑉 est un voisinage de 𝑥 si et seulement si il
existe 𝑟 > 0 tel que 𝐵 (𝑥, 𝑟 ) ⊂ 𝑉.
1.4.2. Proposition.
Soit 𝑋 un espace topologique et U une partie non vide de X. Alors les propriétés
suivantes sont équivalentes :
i- U est un ouvert dans X.
ii- U est voisinage de chacun de ses points.
Preuve. Montrons que 𝑖𝑖 ⟹ 𝑖.
On Suppose que 𝑈 ∈ 𝒱𝑋 (𝑥 ) pour tout 𝑥 dans 𝑈. Montrons que U est un ouvert.
Soit 𝑥 ∈ 𝑈. Puisque 𝑈 ∈ 𝒱𝑋 (𝑥 ) Il existe donc un ouvert 𝑂𝑥 tel que 𝑥 ∈ 𝑂𝑥 et 𝑂𝑥 ⊂ 𝑈.
Ainsi 𝑈 = ⋃𝑥 ∈𝑈{𝑥 } ⊂ ⋃𝑥 ∈𝑈 𝑂𝑥 ⊂ 𝑈. Par suite 𝑈 = ⋃𝑥 ∈𝑈 𝑂𝑥 . Donc U est un ouvert puisqu’il
est réunion d’ouverts.∎
1.4.3. Système fondamentale de voisinages (Base de voisinages).
a- Définition.
Soit 𝐸 un espace topologique et 𝒙 ∈ 𝑬. Soit ℱ𝒙 = {𝑉𝜆 }𝜆∈Γ une famille de voisinages de 𝑥
dans 𝐸.
La famille ℱ𝑥 est dite système fondamental de voisinages de 𝒙, si et seulement si, pour
tout voisinage 𝑉 de 𝑥 il existe 𝜆 ∈ Γ tel que 𝑉𝜆 ⊂ 𝑉.
b- Proposition.
1
Dans un espace métrique E, la famille ℱ = { 𝐵 (𝑥, ) } est un système fondamental
𝑛 𝑛∈ℕ∗
de voisinage de 𝑥.
Preuve. Soit 𝑉 un voisinage de 𝑥 dans E. Donc il existe 𝑟 > 0 tel que 𝐵 (𝑥, 𝑟 ) ⊂ 𝑉. On a 𝑟 > 0
1 1
donc il existe 𝑛 ∈ ℕ∗ tel que < 𝑟 puisque ℝ est archimédien. Par suite 𝐵 (𝑥, ) ⊂
𝑛 𝑛
𝐵 (𝑥, 𝑟 ) ⊂ 𝑉. ∎
1.5.2. Proposition.
4- On dit que 𝑥 est un point isolé de 𝑨 s’il existe un voisinage 𝑉 de 𝑥 tel que 𝑉⋂𝐴 = {𝑥 }.
5- On appelle frontière de 𝐴 qu’on note 𝑭𝒓(𝑨), l’ensemble défini par : 𝐹𝑟 (𝐴) = 𝐴̅ ∖𝐴∘.
2.1. Proposition.
Soit (𝑋, 𝜏) un espace topologique et 𝐴 et B des parties de 𝑋. Alors les propriétés suivantes
sont satisfaites :
∘
est la réunion de tous les ouverts inclus dans A.
1- { 𝐴∘
𝐴 est le plus grand ouvert inclus dans A
2- ∀ 𝑈 ∈ 𝜏, on a : 𝑈 ∩ 𝐴̅ ≠ ∅ ⟺ U ∩ A ≠ ∅.
∘
⏞𝐶 .
3- 𝐴̅ 𝐶 = 𝐴
𝐴 ⊂ 𝐵 ⟹ 𝐴̅ ⊂ 𝐵̅
5- { ̅̅̅̅̅̅̅
𝐴 ∪ 𝐵 = 𝐴̅ ∪ 𝐵̅
̅̅̅̅̅̅̅
𝐴 ∩ 𝐵 ⊂ 𝐴̅ ∩ 𝐵̅
∘ ∘
𝐴⊂𝐵⟹ 𝐴⊂ 𝐵
°
6- ⏞∪ 𝐵 ⊃
𝐴 ∘
𝐴 ∪ 𝐵∘
∘
{𝐴⏞∩ 𝐵 = 𝐴∘ ∩ 𝐵∘
Preuve.
1- Montrons que ⋃ 𝑈∈𝜏 𝑈 = 𝐴∘
𝑈⊂𝐴
Soit 𝑈 un ouvert inclus dans 𝐴. Montrons que 𝑈 ⊂ 𝐴∘ .
Soit 𝑥 ∈ 𝑈. Comme 𝑈 est un ouvert inclus dans 𝐴 donc 𝑥 ∈ 𝐴∘ . D’où 𝑈 ⊂ 𝐴∘ . On peut donc
conclure ⋃ 𝑈∈𝜏 𝑈 ⊂ 𝐴∘ .
𝑈⊂𝐴
D’autre part, pour 𝑥 ∈ 𝐴∘ il existe 𝑈 un ouvert inclus dans 𝐴 tel que 𝑥 ∈ 𝑈. Par suite 𝐴∘ ⊂
⋃ 𝑈∈𝜏 𝑈 . Par suite ⋃ 𝑈∈𝜏 𝑈 = 𝐴∘ et donc le plus grand ouvert inclus dans 𝐴.
𝑈⊂𝐴 𝑈⊂𝐴
Ainsi ⋂𝐹∈𝐻 𝐹 = 𝐴̅. D’où 𝐴̅ est l’intersection de tous les fermés contenant 𝐴. Par suite 𝐴̅ est le
plus petit fermé contenant 𝐴.
Exemple.
Dans ℝ muni de la topologie usuelle, calculer l’adhérence, l’intérieur et les points
d’accumulation et les points isolés des ensembles suivants :
1- [𝑎, 𝑏], [𝑎, 𝑏[, ]𝑎, 𝑏] 𝑒𝑡 ]𝑎, 𝑏[ où 𝑎 < 𝑏
2- [𝑎, +∞[ et ] − ∞, 𝑎[.
3- ℤ et ℚ.
4- ] − ∞, 1[⋃]1, 2] ⋃{3}.
Soit (𝑋, 𝜏) un espace topologique. Une partie non vide ℬ de 𝜏 est dite base de la topologie 𝜏
si et seulement si, tout élément de 𝜏 s’écrit comme réunion d’éléments de ℬ.
Dans un espace métrique (𝐸, 𝑑) l’ensemble des boules ouvertes est une base de la
topologie 𝜏𝑑
Preuve. Soit 𝑈 ∈ 𝜏𝑑 et 𝑥 ∈ 𝑈.
On a 𝑈 est un ouvert dans 𝐸 donc il existe alors 𝑟𝑥 > 0 tel que 𝐵 (𝑥, 𝑟𝑥 ) ⊂ 𝑈.
Par suite 𝑈 = ⋃𝑥 ∈𝑈{𝑥 } ⊂ ⋃𝑥 ∈𝑈 𝐵 (𝑥, 𝑟𝑥 ) ⊂ 𝑈. Donc 𝑈 = ⋃𝑥 ∈𝑈 𝐵 (𝑥, 𝑟𝑥 ). Par suite l’ensemble
des boules ouvertes est une base de la topologie 𝜏𝑑 . ∎
Exemple. Sur (ℝ, 𝜏𝑢 ) l’ensemble des intervalle ouvert est une base de topologie de 𝜏𝑢 .
3.3. Proposition.
Soit (𝑋, 𝜏) un espace topologique et ℬ une base de la topologie 𝜏. Les propriétés suivantes
sont satisfaites :
1- ∅ ∈ ℬ et 𝑋 = ⋃𝐵∈ℬ 𝐵.
2- ∀ 𝐵1 , 𝐵2 ∈ ℬ on a : 𝐵1 ∩ 𝐵2 est une réunion d’éléments de ℬ.
Preuve.
1- Soit ℬ une base de la topologie 𝜏.
• On a ∅ ∈ 𝜏 donc ∅ ∈ ℬ.
• 𝑋 ∈ 𝜏 donc il existe une famille {𝐵𝑖 }𝑖∈𝐼 dans ℬ telle que 𝑋 = ⋃𝑖 ∈𝐼 𝐵𝑖 . Or ⋃𝑖 ∈𝐼 𝐵𝑖 ⊂
⋃𝐵∈ℬ 𝐵 ⊂ 𝑋. Donc 𝑋 = ⋃𝐵∈ℬ 𝐵.
2- Soit 𝐵1 , 𝐵2 ∈ ℬ donc 𝐵1 , 𝐵2 ∈ 𝜏. Par suite 𝐵1 ∩ 𝐵2 ∈ 𝜏. Or ℬ une base de la topologie 𝜏
donc 𝐵1 ∩ 𝐵2 est une réunion d’éléments de ℬ. ∎
Preuve.
Montrons que 𝝉 est une topologie sur 𝑿.
1- D’après la propriété C1) vérifiée par ℬ on a : ∅ ∈ ℬ et 𝑋 ∈ ℬ.
2- Soit {𝑈𝑖 }𝑖∈𝐼 dans 𝜏, montrons que ⋃𝑖∈𝐼 𝑈𝑖 ∈ 𝜏.
Pour tout 𝑖 ∈ 𝐼, on a 𝑈𝑖 ∈ 𝜏. Donc 𝑈𝑖 est une réunion d’éléments de ℬ par suite
⋃𝑖∈𝐼 𝑈𝑖 reste une réunion d’éléments de ℬ. D’où ⋃𝑖∈𝐼 𝑈𝑖 ∈ 𝜏.
3- Soit 𝑈1 , 𝑈2 ∈ 𝜏. Montrons que 𝑈1 ∩ 𝑈2 ∈ 𝜏.
On a : 𝑈1 , 𝑈2 ∈ 𝜏 donc il existe {𝐵𝑖 }𝑖∈𝐼 et {𝐵𝑗 ′}𝑗∈𝐽 deux familles dans ℬ tels que 𝑈1 =
⋃𝑖∈𝐼 𝐵𝑖 et 𝑈2 = ⋃𝑗∈𝐽 𝐵𝑗 ′ . Par suite :
𝑈1 ∩ 𝑈2 = (⋃ 𝐵𝑖 ) ∩ (⋃ 𝐵𝑗 ′ ) = ⋃ (𝐵𝑖 ∩ 𝐵𝑗 ′) .
𝑖∈𝐼 𝑗∈𝐽 (𝑖,𝑗)∈𝐼×𝐽
Or d’après la propriété C2) vérifiée par ℬ on a : 𝐵𝑖 ∩ 𝐵𝑗 ′ est une réunion d’éléments de ℬ
pour tout (𝑖, 𝑗) ∈ 𝐼 × 𝐽. Donc 𝑈1 ∩ 𝑈2 sera donc une réunion d’éléments de ℬ.
Ainsi on a vérifié que 𝜏 est une topologie sur 𝑋.
Vérifions l’unicité.
Soit 𝜏1 et 𝜏2 deux topologies de base ℬ. Montrons que 𝜏1 = 𝜏2 .
Soit 𝑈 ∈ 𝜏1 . On a :
𝑈 ∈ 𝜏1
{ ⇒ ∃{𝐵𝑖 }𝑖∈𝐼 ⊂ ℬ tel que 𝑈 = ⋃𝑖∈𝐼 𝐵𝑖 .
ℬ est une base de 𝜏
Or 𝜏2 est une topologie de base ℬ, donc ℬ ⊂ 𝜏2 . Par suite {𝐵𝑖 }𝑖∈𝐼 ⊂ 𝜏2 et donc 𝑈 = ⋃𝑖∈𝐼 𝐵𝑖 ∈
𝜏2 .
Ainsi on a démontré que 𝜏1 ⊂ 𝜏2 . On peut démontrer de même que 𝜏2 ⊂ 𝜏1 . On conclut que
𝜏1 = 𝜏2 . ∎
4. Topologie produit.
4.1. Proposition.
Soient (𝑋1 , 𝜏1 ) et (𝑋2 , 𝜏2 ) deux espaces topologiques. Alors la famille de parties de
𝑋1 × 𝑋2 notée 𝜏1 × 𝜏2 et définie par :
𝜏1 × 𝜏2 = { 𝑈 × 𝑉 / 𝑈 ∈ 𝜏1 𝑒𝑡 𝑉 ∈ 𝜏2 } .
Vérifie les propriétés caractéristique C1 et C2 d’une base de topologie.
Preuve.
Propriété C1.
• ∅ = ∅ × ∅ ∈ 𝜏1 × 𝜏2 .
• 𝑋1 ∈ 𝜏1 et 𝑋2 ∈ 𝜏2 donc 𝑋1 × 𝑋2 ∈ 𝜏1 × 𝜏2 . Par suite 𝑋1 × 𝑋2 = ⋃𝑈×𝑉 ∈𝜏1×𝜏2 𝑈 × 𝑉 .
Propriété C2.
Soit 𝐵1 , 𝐵2 ∈ 𝜏1 × 𝜏2 . Montrons que 𝐵1 ∩ 𝐵2 est une réunion d’éléments de 𝜏1 × 𝜏2 .
On a : 𝐵1 , 𝐵2 ∈ 𝜏1 × 𝜏2 donc il existe 𝑈, 𝑈 ′ ∈ 𝜏1 et 𝑉, 𝑉′ ∈ 𝜏1 tels que : 𝐵1 = 𝑈 × 𝑉 et 𝐵2 =
𝑈 ′ × 𝑉 ′ . Par suite : 𝐵1 ∩ 𝐵2 = (𝑈 × 𝑉 ) ∩ (𝑈 ′ × 𝑉 ′ ) = (𝑈 ∩ 𝑈 ′) × (𝑉 ∩ 𝑉 ′ ).
On a 𝑈, 𝑈 ′ ∈ 𝜏1 donc 𝑈 ∩ 𝑈 ′ ∈ 𝜏1 . De même 𝑉 ∩ 𝑉 ′ ∈ 𝜏2 . Donc 𝐵1 ∩ 𝐵2 ∈ 𝜏1 × 𝜏2 .
Donc 𝜏1 × 𝜏2 vérifie les propriétés caractéristique C1 et C2 d’une base de topologie.∎
4.2. Définition.
Soient (𝑋1 , 𝜏1 ) et (𝑋2 , 𝜏2 ) deux espaces topologiques. La topologie produit sur 𝑋1 × 𝑋2 est
l’unique topologie ayant pour base 𝜏1 × 𝜏2 . Elle est notée 𝝉𝟏⨂𝝉𝟐 .
Les éléments de 𝜏1 × 𝜏2 sont appelés les ouverts élémentaires de la topologie produit 𝜏1 ⨂𝜏2 .
𝜏1 ⨂𝜏2 = { 𝑈 ∈ 𝒫 (𝑋1 × 𝑋2 ) / 𝑈 est une réunion d'éléments de 𝜏1 × 𝜏2 }
Exercice.
Soient 𝐴 et 𝐵 deux parties non vides des espaces topologiques respectifs 𝑋 et 𝑌. Montrer que
∘
dans l’espace topologique produit 𝑋 × 𝑌, on a : ⏞
𝐴 × 𝐵 = 𝐴° × 𝐵° 𝑒𝑡 ̅̅̅̅̅̅̅̅̅
𝐴 × 𝐵 = 𝐴̅ × 𝐵̅ .
5. Topologie Engendrée.
5.1. Proposition et définition.
Soit 𝒜 une partie non vide de 𝒫(𝑋). L’intersection de toutes les topologies sur 𝑋 contenant
𝒜 est une topologie sur 𝑋, notée 𝝉𝓐 et appelée topologie engendrée par 𝓐.
Preuve.
Soit 𝐻 l’ensemble de toutes les topologies sur 𝑋 contenant 𝒜. On a bien 𝐻 est non vide
puisqu’il contient la topologie grossière et discrète. Montrons que ⋂𝜏∈𝐻 𝜏 est une topologie
sur 𝑋.
1- Toute topologie sur 𝑋 contient ∅ et 𝑋. Donc ∅ et 𝑋 appartiennent à ⋂𝜏∈𝐻 𝜏.
2- Soit {𝑈𝑖 }𝑖∈𝐼 une famille d’éléments de ⋂𝜏∈𝐻 𝜏.
Soit 𝜏 ∈ 𝐻. On a : 𝑈𝑖 ∈ 𝜏 pour tout 𝑖 ∈ 𝐼 donc ⋃𝑖∈𝐼 𝑈𝑖 ∈ 𝜏. Ainsi ⋃𝑖∈𝐼 𝑈𝑖 ∈ 𝜏 pour tout 𝜏 ∈
𝐻. Donc ⋃𝑖∈𝐼 𝑈𝑖 ∈ ⋂𝜏∈𝐻 𝜏.
3- Soit 𝑈1 et 𝑈2 deux éléments de ⋂𝜏∈𝐻 𝜏.
Soit 𝜏 ∈ 𝐻. On a : 𝑈1 , 𝑈2 ∈ 𝜏 donc 𝑈1 ∩ 𝑈2 ∈ 𝜏. Ainsi 𝑈1 ∩ 𝑈2 ∈ 𝜏 pour tout 𝜏 ∈ 𝐻. Donc
𝑈1 ∩ 𝑈2 ∈ ⋂𝜏∈𝐻 𝜏.
On conclut donc que ⋂𝜏∈𝐻 𝜏 est une topologie sur 𝑋.∎
5.2. Proposition.
Soient 𝒜 une partie non vide de 𝒫(𝑋) et 𝒜1 l’ensemble des intersections finies d’éléments de
𝒜. Alors 𝔓 = {𝑋, ∅} ∪ 𝒜1 est une base de la topologie engendrée par 𝒜.
Preuve.
Par définition 𝔓 vérifie les conditions C1 et C2 de la proposition 3.4. Donc 𝔓 est une base de
la topologie définie par 𝜏 = {𝑈 ∈ 𝒫(𝑋) / 𝑈 est une réunion des éléments de 𝔓 }.
Montrons que 𝜏 = 𝜏𝓐 .
On a 𝒜 ⊂ 𝒜1 donc 𝒜 ⊂ 𝜏.
On a 𝜏𝓐 est une topologie qui contient 𝒜 donc elle contient toutes les intersections finies
d’éléments de 𝒜. Par suite 𝜏𝓐 contient 𝔓 et donc contient 𝜏. On aboutit donc à 𝜏 ⊂ 𝜏𝓐 et
𝒜 ⊂ 𝜏. Or 𝜏𝓐 est la plus petite topologie contenant 𝒜 donc 𝜏 = 𝜏𝓐 ∎
Exemple.
Soit 𝐸 = { 𝑎, 𝑏, 𝑐, 𝑑 } et 𝒜 = {{𝑎, 𝑏 }, {𝑏, 𝑐, 𝑑}, {𝑐}}.
Alors : 𝔓 = {∅, 𝐸, {𝑎, 𝑏 }, {𝑏, 𝑐, 𝑑}, {𝑏 }, {𝑐}} est une base de la topologie engendrée par 𝒜.
Avec 𝜏𝓐 = {∅, 𝐸, {𝑎, 𝑏 }, {𝑏, 𝑐, 𝑑}, {𝑏 }, {𝑐}, {𝑎, 𝑏, 𝑐} , {𝑏, 𝑐}}.
Université Cheikh Anta Diop de Dakar 2019-2020
Faculté des Sciences et Techniques
Département de Mathématiques et Informatique
L3Maths / TOPOLOGIE
Laila Mesmoudi Mbaye.
TD1.
Exercice1. Soit (𝑋,d) un espace métrique.
1- Soit 𝑓 une application injective de 𝑋 dans 𝑋. Montrer que l’application 𝑑1 de 𝑋×𝑋 dans ℝ
définie par 𝑑1 (𝑥, 𝑦) = 𝑑(𝑓(𝑥), 𝑓(𝑦)) est une distance sur 𝑋.
2- Montrer que 𝑑2 = min(1, 𝑑) est une distance sur 𝑋 et que 𝑋 est un espace métrique borné pour
la distance 𝑑2 .
Exercice2.
Soit 𝐸 = 𝐶1 ([0,1], ℝ) l’ensemble des fonctions continûment dérivables.
1 2
On pose pour 𝑥 ∈ 𝐸, 𝑁(𝑥) = √𝑥(0)2 + ∫0 |𝑥′(𝑡)| 𝑑𝑡
1- Montrer que 𝑁 est une norme sur 𝐸.
2- Soit (𝑥𝑛 )𝑛∈ℕ la suite d’éléments de 𝐸 définies par :
𝑥𝑛 : [0,1] ⟶ ℝ
𝑡 ⟼ 𝑡𝑛
Exercice 3.
Soit (𝐸, 𝑑) un espace métrique, 𝐴 une parties non vide de 𝐸.
1- Soit (𝑥, 𝑦) ∈ 𝐸 2 montrer que |𝑑(𝑥, 𝐴) − 𝑑(𝑦, 𝐴)| ≤ 𝑑(𝑥, 𝑦).
2-
a- Pour 𝑋 = ℝ muni de la distance usuelle. Calculer le diamètre de 𝐴 dans les cas suivants :
𝐴 = [𝑎, 𝑏], 𝐴 = [𝑎, 𝑏[ et 𝐴 = [𝑎, +∞[.
Exercice5.
Soient 𝜏 et 𝜏′ deux topologies sur un ensemble non vide X. On dit que 𝜏 est moins fine que 𝜏′
si 𝜏 ⊂ 𝜏′. On dit que 𝜏 et 𝜏′ sont comparables si 𝜏 ⊂ 𝜏’ ou 𝜏′ ⊂ 𝜏.
Soient 𝑑1 et 𝑑2 deux distances sur un ensemble non vide 𝐸. Soient 𝜏1 et 𝜏2 les topologies
respectives définies sur 𝐸 par les distances 𝑑1 et 𝑑2 .
Exercice 6.
Soit 𝐸 un espace vectoriel normé, 𝐴 et 𝐵 deux parties de 𝐸. On définit par 𝐴 + 𝐵 l’ensemble :
𝐴 + 𝐵 = {𝑧 ∈ 𝐸 / ∃𝑥 ∈ 𝐴, ∃𝑦 ∈ 𝐵, 𝑧 = 𝑥 + 𝑦}
Montrons que si 𝐴 est ouvert, alors 𝐴+𝐵 est ouvert.
Exercice 7.
Soit 𝐸 un espace vectoriel normé et 𝐹 un sous-espace vectoriel de 𝐸 non nul.
1- On supposons que 𝐹 est un ouvert. Montrons que 𝐹 = 𝐸.
2- Montrer que si 𝐹° ≠ ∅ alors 𝐹° est un sous espace vectoriel de 𝐸.
3- Déduire 𝐹°.
Soient (𝑋, 𝜏) un espace topologique et B ⊂ 𝜏. Montrons que les propriétés suivantes sont
équivalentes.
(i) B est une base d’ouverts de 𝑋.
(ii) Pour tout 𝑈 ∈ 𝜏 et tout 𝑥 ∈ 𝑈, il existe 𝐵 ∈ B tel que 𝑥 ∈ 𝐵 ⊂ 𝑈.
TD1 Corrigé.
Exercice1. Soit (𝑋,d) un espace métrique.
1- Soit 𝑓 une application injective de 𝑋 dans 𝑋. Montrons que l’application 𝒅𝟏 de
𝑋×𝑋 dans ℝ définie par 𝒅𝟏(𝒙, 𝒚) = 𝒅(𝒇(𝒙), 𝒇(𝒚)) est une distance sur 𝑋.
Soit 𝑥, 𝑦 et 𝑧 dans 𝑋.
(𝑑 𝑢𝑛𝑒 𝑑𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒) (𝑖𝑛𝑗𝑒𝑐𝑡𝑖𝑣𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑓)
• 𝑑1 (𝑥, 𝑦) = 0 ⟺ 𝑑(𝑓(𝑥 ), 𝑓(𝑦)) = 0 ⇔ 𝑓 (𝑥 ) = 𝑓 (𝑦 ) ⇔ 𝑥 = 𝑦.
• 𝑑1 (𝑥, 𝑦) = 𝑑(𝑓 (𝑥 ), 𝑓(𝑦)) = 𝑑(𝑓(𝑦), 𝑓 (𝑥 )) = 𝑑1 (𝑦, 𝑥 ).
• 𝑑1 (𝑥, 𝑦) = 𝑑(𝑓 (𝑥 ), 𝑓(𝑦)) ≤ 𝑑(𝑓(𝑥 ), 𝑓(𝑧 )) + 𝑑(𝑓 (𝑧 ), 𝑓 (𝑦)) ≤ 𝑑1 (𝑥, 𝑧 ) + 𝑑1 (𝑧, 𝑦).
Par suite 𝑑1 est une distance sur 𝑋
2-
❖ Montrons que 𝒅𝟐 = 𝐦𝐢𝐧(𝟏, 𝒅) est une distance sur 𝑋.
Soit 𝑥, 𝑦 et 𝑧 dans 𝑋.
• 𝑑2 (𝑥, 𝑦) = 0 ⟺ min(1, 𝑑(𝑥, 𝑦)) = 0 ⟺ min(1, 𝑑(𝑥, 𝑦)) = 𝑑(𝑥, 𝑦) = 0 ⟺ 𝑥 = 𝑦.
• 𝑑2 (𝑥, 𝑦) = min(1, 𝑑 (𝑥, 𝑦)) = min(1, 𝑑 (𝑦, 𝑥 )) = 𝑑2 (𝑦, 𝑥 ).
• Les valeurs possibles pour 𝑑2 (𝑥, 𝑧 ) + 𝑑2 (𝑧, 𝑦) sont représentées par le tableau ci-
dessous :
Exercice2.
Soit 𝐸 = 𝐶1 ([0,1], ℝ) l’ensemble des fonctions continûment dérivables.
1 2
On pose pour 𝑥 ∈ 𝐸, 𝑁(𝑥) = √𝑥(0)2 + ∫0 |𝑥′(𝑡)| 𝑑𝑡
1- Montrons que 𝑵 est une norme sur 𝑬.
Il suffit de vérifier que l’application
𝜑: 𝐸 × 𝐸 ⟶ ℝ
1
(𝑥, 𝑦) ⟼ 𝑥(0)𝑦(0) + ∫ 𝑥′(𝑡)𝑦′(𝑡))𝑑𝑡
0
est un produit scalaire.
Soient 𝑥 , 𝑦 et 𝑧 dans 𝐸 et 𝛼 un réel.
1 1
• 𝜑(𝑥, 𝑦) = 𝑥 (0)𝑦(0) + ∫0 𝑥′(𝑡)𝑦′(𝑡))𝑑𝑡 = 𝑦(0)𝑥(0) + ∫0 𝑦′(𝑡)𝑥′(𝑡))𝑑𝑡 = 𝜑 (𝑦, 𝑥 ). Donc
𝜑 est symétrique.
1
• 𝜑(𝛼𝑥 + 𝑦, 𝑧 ) = (𝛼𝑥 + 𝑦)(0) 𝑧(0) + ∫0 (𝛼𝑥 + 𝑦)′(𝑡)𝑧′(𝑡))𝑑𝑡
1 1
= 𝛼 (𝑥(0)𝑧(0) + ∫ 𝑥′(𝑡)𝑧′(𝑡))𝑑𝑡) + 𝑦 (0)𝑧(0) + ∫ 𝑦′(𝑡)𝑧′(𝑡))𝑑𝑡
0 0
= 𝛼 𝜑 (𝑥, 𝑧 ) + 𝜑(𝑦, 𝑧 ).
Ainsi 𝜑 est une forme bilinéaire symétrique. Montrons qu’elle est définie positive.
1 2
• 𝜑(𝑥, 𝑥 ) = 𝑥(0)2 + ∫0 |𝑥′(𝑡)| 𝑑𝑡 ≥ 0.
𝑥(0)2 = 0 𝑥(0) = 0 𝑥(0) = 0
• 𝜑 𝑥, 𝑥 = 0 ⇔ { 1
( ) 2 ⇔{ 2 ⇔{
∫0 |𝑥′(𝑡)| 𝑑𝑡 |𝑥′(𝑡)| = 0 sur [0,1] 𝑥′(𝑡) = 0 sur [0,1]
𝑥(0) = 0
⇔{ ⇔𝑥=0
𝑥 est constante sur [0,1]
Ainsi 𝜑 est un produit scalaire sur 𝐸. On conclut donc que 𝑁(𝑥 ) = √𝜑(𝑥, 𝑥) est une norme
sur 𝐸.
2- Soit (𝑥𝑛 )𝑛∈ℕ la suite d’éléments de 𝐸 définies par :
𝑥𝑛 : [0,1] ⟶ ℝ
𝑡 ⟼ 𝑡𝑛
a- Soit 𝑛 ∈ ℕ.
‖𝒙𝒏 ‖∞ = 𝐬𝐮𝐩 |𝒙𝒏 (𝒕)| = 𝟏.
𝒕∈[𝟎,𝟏]
1 2
𝑁(𝑥𝑛 ) = √𝑥𝑛 (0)2 + ∫0 |𝑥𝑛 ′(𝑡)| 𝑑𝑡.
Si 𝑛 = 0 alors 𝑥0 (𝑡) = 1 sur [0, 1]. Par suite 𝑵(𝒙𝟎) = 𝟏.
Si 𝑛 ≠ 0 alors
1 2 1 2 1
𝑁(𝑥𝑛 ) = √𝑥𝑛 (0)2 + ∫0 |𝑥𝑛 ′(𝑡)| 𝑑𝑡= √∫0 |𝑛𝑡𝑛−1| 𝑑𝑡 = 𝑛√∫0 𝑡2𝑛−2 𝑑𝑡
𝒏
𝑵(𝒙𝒏 ) = .
√𝟐𝒏−𝟏
b- Montrons que ‖ ‖∞et 𝑁 ne sont pas équivalentes. Si on suppose qu’elles sont
équivalentes alors il existe 𝛼, 𝛽 > 0 tels que pour tout n dans ℕ on a :
𝛼 ‖𝑥𝑛 ‖∞ ≤ 𝑵(𝑥𝑛 ) ≤ 𝛽 ‖𝑥𝑛 ‖∞ .
∗ 𝒏
Donc pour tout n dans ℕ on a : 𝛼 ≤ ≤ 𝛽. Absurde il suffit de faire tendre n
√𝟐𝒏−𝟏
vers l’infini.
Donc ‖ ‖∞ et 𝑁 ne sont pas équivalentes.
Exercice 3.
Soit (𝐸, 𝑑) un espace métrique, 𝐴 une parties non vide de 𝐸.
1- Soit (𝒙, 𝒚) ∈ 𝑬𝟐 montrons que |𝒅(𝒙, 𝑨) − 𝒅(𝒚, 𝑨)| ≤ 𝒅(𝒙, 𝒚).
Soit 𝑧 ∈ 𝐴 on a :
𝑑(𝑥, 𝑧 ) ≤ 𝑑(𝑥, 𝑦) + 𝑑 (𝑦, 𝑧 )
{ 𝑑(𝑥, 𝐴) = inf 𝑑 (𝑥, 𝑎).
𝑎∈𝐴
⟹ 𝑑(𝑥, 𝐴) ≤ 𝑑(𝑥, 𝑧 ) ≤ 𝑑 (𝑥, 𝑦) + 𝑑 (𝑦, 𝑧 )
⟹ 𝑑 (𝑥, 𝐴) ≤ 𝑑 (𝑥, 𝑦) + 𝑑 (𝑦, 𝑧 ) ∀𝑧 ∈ 𝐴.
⟹ 𝑑(𝑥, 𝐴) ≤ inf (𝑑(𝑥, 𝑦) + 𝑑(𝑦, 𝑧 ))
𝑧∈𝐴
⟹ 𝑑(𝑥, 𝐴) ≤ 𝑑(𝑥, 𝑦) + 𝑑(𝑦, 𝐴)
⟹ 𝑑(𝑥, 𝐴) − 𝑑(𝑦, 𝐴) ≤ 𝑑 (𝑥, 𝑦)
Comme 𝑥 et 𝑦 sont quelconques dans 𝐸 donc on aura aussi 𝑑 (𝑦, 𝐴) − 𝑑 (𝑥, 𝐴) ≤ 𝑑 (𝑦, 𝑥 ) =
𝑑(𝑥, 𝑦). Par suite on a l’inégalité |𝒅(𝒙, 𝑨) − 𝒅(𝒚, 𝑨)| ≤ 𝒅(𝒙, 𝒚)
2-
a- Pour 𝑿 = ℝ muni de la distance usuelle. Calculons le diamètre de 𝑨 dans les cas
suivants : 𝑨 = [𝒂, 𝒃], 𝑨 = [𝒂, 𝒃[ et 𝑨 = [𝒂, +∞[.
i- 𝑨 = [𝒂, 𝒃]
Soit 𝑥 et 𝑦 dans 𝐴. Donc
𝑎≤𝑥≤𝑏 𝑎≤𝑥≤𝑏
{ ⟹{
𝑎≤𝑦≤𝑏 −𝑏 ≤ −𝑦 ≤ −𝑎
⟹ 𝑎−𝑏 ≤𝑥−𝑦 ≤𝑏−𝑎
ii- A=[𝒂, 𝒃[
𝑏−𝑎
On a pour tout entier n≥ 2 ; [𝑎, 𝑏 − ] ⊂ [𝑎, 𝑏[⊂ [𝑎, 𝑏 ].
𝑛
𝑏−𝑎
Donc 𝜹 ([𝑎, 𝑏 − ]) ≤ 𝛿([𝑎, 𝑏[ ) ≤ 𝛿([𝑎, 𝑏 ]).
𝑛
𝑏−𝑎 𝑏−𝑎 (𝑛−1)
D’après i) on a : 𝛿 ([𝑎, 𝑏 − ]) = 𝑏 − −𝑎 = (𝑏 − 𝑎) et 𝛿 ([𝑎, 𝑏 ]) = 𝑏 − 𝑎. Par
𝑛 𝑛 𝑛
(𝑛−1)
suite pour tout entier n≥ 2 on a : (𝑏 − 𝑎) ≤ 𝛿([𝑎, 𝑏[ ) ≤ 𝑏 − 𝑎.
𝑛
(𝑛−1)
D’où lim (𝑏 − 𝑎) ≤ 𝛿([𝑎, 𝑏[ ) ≤ 𝑏 − 𝑎. Ainsi 𝜹([𝒂, 𝒃[ ) = 𝒃 − 𝒂.
𝑛→∞ 𝑛
Exercice 4.
a- Le couple (ℤ, 𝝉 ) où 𝝉 = {∅, {𝟏, 𝟐}, {𝟏, 𝟐, 𝟑}, {𝟐, 𝟑, −𝟒}, {𝟏, 𝟐, 𝟑, −𝟒}, ℤ} est-il un
espace topologique ?
𝜏 n’est pas une topologie sur ℤ car {1,2} ∩ {2,3, −4} = {2} ∉ 𝜏.
b- Même question avec 𝜏 = {∅} ∪ {𝒏 ℤ }𝐧∈ℕ∗ .
𝜏 n’est pas une topologie sur ℤ car 𝟐ℤ ∪ 𝟑ℤ ∉ 𝜏.
Exercice5.
Soient 𝒅𝟏 et 𝒅𝟐 deux distances sur un ensemble non vide 𝐸. Soient 𝝉𝟏 et 𝝉𝟐 les topologies
respectives définies sur 𝐸 par les distances 𝒅𝟏 et 𝒅𝟐 .
Pour ceci on doit vérifier que pour tout 𝒙 ∈ 𝑼 il existe une boule ouverte 𝑩𝝉𝟐 (𝒙, 𝒓) de
centre 𝒙 et de rayon 𝒓 pour la topologie 𝝉𝟐 telle que 𝑩𝝉𝟐 (𝒙, 𝒓) ⊂ 𝑼.
(Rappelons que dans un espace métrique une partie U est ouverte si et seulement si ∀ 𝑥 ∈ 𝑈 il
existe 𝑟 > 0 tel que 𝐵 (𝑥, 𝑟 ) ⊂ 𝑈).
Soit 𝑥 ∈ 𝑈. Puisque 𝑈 ∈ 𝜏1 , il existe donc 𝜌 > 0 tel que la boule ouverte 𝐵𝝉𝟏 (𝑥, 𝜌) de centre
𝑥 et de rayon 𝜌 pour la topologie 𝜏1 est incluse dans 𝑈.
𝜌
Posons 𝑟 = et montrons que 𝐵𝜏2 (𝑥, 𝑟 ) ⊂ 𝑈.
𝑘
En effet, soit 𝑦 ∈ 𝐵𝜏2 (𝑥, 𝑟 ). Donc 𝑑2 (𝑥, 𝑦) < 𝑟. Or 𝑑1 (𝑥, 𝑦) ≤ 𝑘𝑑2 (𝑥, 𝑦). Donc 𝑑1 (𝑥, 𝑦) <
𝑘𝑟 = 𝜌.
Par suite 𝑦 ∈ 𝐵𝜏1 (𝑥, 𝑟 ). Mais 𝐵𝜏1 (𝑥, 𝜌) ⊂ 𝑈. Donc 𝑦 ∈ 𝑈.
Ainsi 𝐵𝝉𝟏 (𝑥, 𝑟 ) ⊂ 𝑈. Par suite U est un ouvert pour la topologie 𝜏2 et donc 𝑈 ∈ 𝜏2 . On conclut
donc que 𝜏1 ⊂ 𝜏2 et donc 𝜏2 est plus fine que 𝜏1
Exercice 6.
Soit 𝐸 un espace vectoriel normé, 𝐴 et 𝐵 deux parties de 𝐸. On définit par 𝐴 + 𝐵 l’ensemble :
𝐴 + 𝐵 = {𝑧 ∈ 𝐸 / ∃𝑥 ∈ 𝐴, ∃𝑦 ∈ 𝐵, 𝑧 = 𝑥 + 𝑦}
Montrons que si 𝐴 est ouvert, alors 𝐴+𝐵 est ouvert.
(Rappelons qu’un espace normé est un espace métrique dont la distance est donnée par
𝒅(𝒙, 𝒚) = ‖𝒙 − 𝒚‖)
Exercice 7.
Soit 𝐸 un espace vectoriel normé et 𝐹 un sous-espace vectoriel de 𝐸 non nul.
1- On supposons que 𝐹 est un ouvert et démontrons que 𝐹 = 𝐸.
𝐹 est un sous-espace vectoriel de 𝐸 donc 0𝐸 ∈ 𝐹. Puisque F est un ouvert donc il existe 𝑟 >
0 tel que 𝐵 (0𝐸 , 𝑟 ) ⊂ 𝐹.
𝑟 𝑟
Soit 𝒙 ∈ 𝑬. Si 𝑥 = 0𝐸 alors 𝒙 ∈ 𝑭. Si non posons 𝛼 = ‖ ‖. Alors ‖𝛼𝑥‖ = < 𝑟. Par suite 𝛼𝑥 ∈
2 𝑥 2
𝟏
𝐵(0𝐸 , 𝑟) ⊂ 𝐹. Donc 𝛼𝑥 ∈ 𝐹. Mais F est un espace vectoriel donc 𝒙 = 𝜶 𝜶𝒙 ∈ 𝑭. D’où 𝐸 ⊂ 𝐹. Par
suite 𝑬 = 𝑭.
2- Montrons que si 𝑭° ≠ ∅ alors 𝑭° est un sous espace vectoriel de 𝑬.
Soit 𝑥, 𝑦 ∈ 𝐹° et 𝛼 ∈ ℝ. Montrons que 𝛼 𝑥 + 𝑦 ∈ 𝐹°.
Remarquons que puisque F est un sous espace vectoriel de E et que 𝐹° ⊂ 𝐹, alors {𝛼 𝑥 } +
𝐹° ⊂ 𝐹 . Mais 𝐹° est un ouvert donc {𝛼 𝑥 } + 𝐹° est un ouvert d’après l’exercice
précédent. Sachant que 𝐹° est la réunion de tous les ouverts inclus dans F donc {𝛼 𝑥 } +
𝐹° ⊂ 𝐹°. Ainsi 𝛼 𝑥 + 𝑦 ∈ 𝐹°. Ainsi 𝑭° est un sous espace vectoriel de 𝑬
3- Déduire 𝐹°.
Si 𝐹 ≠ 𝐸 alors 𝐹° = ∅.
Soient (𝑋,𝜏) un espace topologique et B ⊂ 𝜏. Montrons que les propriétés suivantes sont
équivalentes.
(i) B est une base d’ouverts de 𝑋.
(ii) Pour tout 𝑼 ∈ 𝝉 et tout 𝒙 ∈ 𝑼, il existe 𝑩 ∈ B tel que 𝒙 ∈ 𝑩 ⊂ 𝑼.
R1 : Rappelons que 𝜏𝛴 la topologie engendrée par 𝛴 est la plus petite topologie sur X contenant 𝛴. Il
est évident donc qu'elle contienne l’ensemble des réunions des éléments de 𝛴⋃{𝑋, ∅ }.
Posons 𝕭 = 𝜮⋃{𝑿, ∅ }.
R2 : Je rappelle que si 𝔅 est une base d’une topologie 𝜏 alors 𝜏 est l’ensemble des réunions des
éléments de 𝔅.
Il suffit donc de montrer que 𝔅 = 𝛴⋃{𝑋, ∅ } vérifie les propriétés caractéristiques d’une base. C.à.d.
i- ∅ ∈ 𝔅 et 𝑋 = ⋃𝐵∈𝔅 𝐵.
ii- ∀𝐵1 , 𝐵2 ∈ 𝔅 on a 𝐵1 ∩ 𝐵2 est réunion d’éléments de 𝔅.
Dans ce cas il existera une et une seule topologie sur 𝑋 de base 𝔅
Rappelons que la topologie produit sur 𝑋 × 𝑌 admet pour base l’ensemble produit 𝜏𝑋 × 𝜏𝑌 .
Où 𝜏𝑋 est la topologie sur X et 𝜏𝑌 est la topologie sur Y.
Ceci s’exprime de la façon simple suivante :
𝑊est un ouvert dans 𝑋 × 𝑌 si et seulement si il existe une famille {𝑈𝑖 }𝑖∈𝐼 d’ouverts dans 𝑋 et
une famille {𝑉𝑖 }𝑖∈𝐼 d’ouverts dans 𝑌 tels que 𝑊 = ⋃𝑖∈𝐼 𝑈𝑖 × 𝑉𝑖
∘
- Montrons que ⏞
𝑨 × 𝑩 = 𝑨° × 𝑩°.
On a :
𝐴° est un ouvert et 𝐴° ⊂ 𝐴
{ donc 𝐴° × 𝐵° est un ouvert et 𝐴° × 𝐵° ⊂ 𝐴 × 𝐵. Par suite
𝐵° est un ouvert et 𝐵° ⊂ 𝐵
∘
𝑨° × 𝑩° ⊂ ⏞
𝑨 × 𝑩.
∘
⏞
𝐴 × 𝐵 est un ouvert donc il existe une famille {𝑈𝑖 }𝑖∈𝐼 d’ouverts dans 𝑋 et une famille {𝑉𝑖 }𝑖∈𝐼
∘
d’ouverts dans 𝑌 tels que ⏞
𝐴 × 𝐵 = ⋃𝑖∈𝐼 𝑈𝑖 × 𝑉𝑖 .
Posons 𝑊1 = ⋃𝑖∈𝐼 𝑈𝑖 𝑒𝑡 𝑊2 = ⋃𝑖∈𝐼 𝑉𝑖 . On a ⋃𝑖∈𝐼 𝑈𝑖 × 𝑉𝑖 ⊂ 𝐴 × 𝐵 donc 𝑊1 ⊂ 𝐴 et 𝑊2 ⊂ 𝐵. Or
𝑊1 et 𝑊2 sont des ouverts donc 𝑊1 ⊂ 𝐴° et 𝑊2 ⊂ 𝐵°.
∘
Or ⏞
𝐴 × 𝐵 = ⋃𝑖∈𝐼 𝑈𝑖 × 𝑉𝑖 ⊂ 𝑊1 × 𝑊2 ⊂ 𝐴° × 𝐵°.
∘
Ainsi 𝑨° × 𝑩° ⊂ ⏞
𝑨 × 𝑩.
∘
On conclut donc que 𝑨° × 𝑩° = ⏞
𝑨 × 𝑩
Puisque 𝐴 × 𝐵 ⊂ 𝐴̅ × 𝐵̅ , donc 𝑨
̅̅̅̅̅̅̅̅̅
× 𝑩⊂ 𝑨 ̅×𝑩 ̅.
- ̅×𝑩
Soit (𝑥, 𝑦) ∈ 𝑨 ̅ . Montrons que (𝑥, 𝑦) ∈ ̅̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑨 × 𝑩.
Il suffit de vérifier que l’intersection de tout ouvert contenant (𝑥, 𝑦) avec 𝐴 × 𝐵 est non vide.
Mais puisque tout ouvert dans 𝑋 × 𝑌 est une réunion d’ouverts élémentaires de 𝑋 × 𝑌, il suffit
donc de vérifier que l’intersection de tout ouvert élémentaire de 𝑋 × 𝑌 contenant (𝑥, 𝑦) avec
𝐴 × 𝐵 est non vide.
Montrons que 𝑨 ̅𝒀 = 𝒀 ∩ 𝑨 ̅.
On sait qu’une partie 𝐹 est un fermé de 𝑌 si et seulement si ; il existe un ferme 𝐹’ dans 𝑋 tel
que 𝐹 = 𝐹′ ∩ 𝑌.