Université Hassan II, Casablanca Année 2020-2021

Faculté des Sciences Ain Chock Filière SMPC

Dépt. de Math. & Info. Algèbre II

Corrigé de l’examen - Session de Printemps 2021

Exercice 1 (6 pts)
Soient les sous-ensembles de R3

F = {(x, y, z) ∈ R3 / x + y = 2z}

G = Vect{(1, 0, 0), (0, 2, −1)}

1. Soit U = (x, y, z) un élément de F . On a x = 2z − y, donc U = (2z − y, y, z) =
y(−1, 1, 0) + z(2, 0, 1). Ainsi, F = Vect{(−1, 1, 0), (2, 0, 1)}. C’est donc un sous-espace
vectoriel de R3 engendré par (−1, 1, 0) et (2, 0, 1).
G est, par définition, un sous-espace vectoriel de R3 . (1 pt)
2. Soient u1 = (−1, 1, 0) et u2 = (2, 0, 1). La famille {u1 , u2 } est libre. En effet, si α, β ∈ R
vérifient αu1 + βu2 = 0 i.e. 
 −α + 2β = 0,
α = 0,
β = 0,


on a α = β = 0. De plus, la famille {u1 , u2 } est, par définition, génératrice de F . Donc

c’est une base de F . Ainsi dim F = 2.
G = Vect{(2, 0, 1), (0, 1, 0)}. Il est facile de voir que la famille {(1, 0, 0), (0, 2, −1)} est
libre. Elle constitue ainsi une base pour G et donc dim G = 2. (1 pt)
3. On a dim F ∩ G = dim F + dim G − dim(F + G) = 4 − dim(F + G). Comme F + G est
un s.e.v. de R3 sa dimension est inférieur ou égal à 3 et donc dim F ∩ G > 1. Ce qui
montre que la somme F + G n’est pas directe. (1 pt)
4. Soit U ∈ F ∩ G.
U = (x, y, z) ∈ G donc il existe α, β ∈ R tels que :

U = α(1, 0, 0) + β(0, 2, −1)

= (α, 2β, −β)

U ∈ F donc x + y = 2z ce qui donne α + 2β = −2β ou encore α = −4β. Ainsi,

E ∩ F = Vect{(−4, 2, −1)} et donc {(−4, 2, −1)} une base de E ∩ F . (2 pt)
5. dim E + F = dim E + dim F − dim E ∩ F = 3. D’où F + G = R3 (1 pt)

Exercice 2 (3 pts)

1. J 2 = J + 2I. (1 pt)
2. D’après la question précédente on a 21 (J − I)J = I.On en déduit que
 J est inversible et
−1 1 1
que son inverse est J −1 = 21 (J − I). D’où J −1 = 12  1 −1 1  (1 pt)
1 1 −1
 
2
3. En multipliant l’équation JX = B par J −1 on obtient X = J −1 B =  1  (1 pt)
0

Exercice 3 (11 points)

Soit B = {e1 , e2 , e3 } la base canonique de l’espace vectoriel R3 . Soit f un endomorphisme de
R3 défini par
f (e1 ) = − 12 e1 + 12 e2 + 12 c3
f (e2 ) = −e1 + e3
f (e3 ) = − 12 e1 − 21 e2 + 12 c3
1. (a) La matrice A de l’endomorphisme f relativement à la base B est
 
−1/2 −1 −1/2
A =  1/2 0 −1/2  (1 pt)
1/2 1 1/2

(b) Pour calculer le rang de A on échelonne cette matrice à l’aide des opérations élémentaires
de Gauss. Les opérations L2 ←− L2 + L1 , L3 ←− L3 + L1 donnent
 
−1/2 −1 −1/2
 0 −1 −1 
0 0 0

La matrice A est ainsi échelonnée et son rang est égal à 2. rg(A) < dim R3 donc
l’endomorphisme f n’est pas bijectif. (1 pt)
(c) Soit x = (x1 , x2 , x3 ) un élément de R3 , on a
 
−(1/2)x1 − x2 − (1/2)x3
f (x) = Ax =  (1/2)x1 − (1/2)x3  (1 pt)
(1/2)x1 + x2 + (1/2)x3

2. (a) Soit x = (x1 , x2 , x3 ) dans Ker f , alors f (x) = (0, 0, 0), par suite
x1 + 2x2 + x3 = 0 (1)
x1 − x3 = 0 (2)
D’après l’équation (2), on a x1 = x3 . D’où, d’après (1), on a x2 = −x1 . Par suite,
Ker f = {λ(1, −1, 1) : λ ∈ R} = Vect{(1, −1, 1)}
Donc, dim Ker f = 1. (1 pt)
(b) D’après le théorème du rang dim Im f + dim Ker f = 3. Donc, dim Im f = 2.
Im f = Vect{f (e1 ), f (e2 ), f (e3 )}. On remarque que f (e1 ) + f (e3 ) = f (e2 ). D’où,
Im f = Vect{f (e1 ), f (e3 )} = Vect{(−1, 1, 1), (−1, −1, 1)} (1 pt)

3. Considérons les vecteurs u1 = (1, −1, 1), u2 = (−1, 1, 1) et u3 = (1, 1, −1).

(a) On a  
 1 −1 1 
 
det (u1 , u2 , u3 ) =  −1 1 1  = −4 6= 0

 1 1 −1 
Par suite, B 0 = {u1 , u2 , u3 } est une base de R3 . (1 pt)

2
(b) On a f (u1 ) = 0, f (u2 ) = −u3 et f (u3 ) = u2 Donc, la matrice de l’endomorphisme
f relativement à la base B 0 , est
 
0 0 0
N = 0 0 1  (1 pt)
0 −1 0

(c) La matrice P de passage de B à B 0 donnée par

 
1 −1 1
P =  −1 1 1  (1 pt)
1 1 −1

La matrice de passage P −1 de la base B 0 à la base B, est obtenue en exprimant les

vecteurs e1 , e2 et e3 en fonction des vecteurs u1 , u2 et u3 . Comme on a

e1 = 1/2 (u1 + u3 ) , e2 = 1/2 (u2 + u3 ) et e3 = 1/2 (u1 + u2 )

Alors  
1/2 0 1/2
P −1 = 0 1/2 1/2  (1 pt)
1/2 1/2 0
(d) D’après la formule de changement de base, on a

N = P −1 AP (1 pt)

(e) Les calculs donnent :

   
0 0 0 0 0 0
N 2 =  0 −1 0  et N 3 =  0 0 −1  = −N
0 0 −1 0 1 0

D’où N 5 = N 2 N 3 = −N 3 = N.

On a A = P N P −1 . Donc,
A5 = P N 5 P −1
Ce qui donne
A5 = P N P −1 = A (1 pt)