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TD d’analyse 1

**********************
Semestre S1
Analyse 1
************************************************
************************************************

Filière : SMPC (Semestre 1, première année)

Réalisé par :
Prof. Radouan Daher.
Prof. Mohamed El Hamma.

2020/2021
Table des matières

SERIE 1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

SERIE 2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

SERIE 3. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

SERIE 4. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

SERIE 5. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

SERIE 6. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
Radouan Daher, Mohamed El Hamma

UNIVERSITÉ HASSAN II Année Universitaire : 2020/2021


FACULTE DES SCIENCES
AIN CHOCK CASABLANCA SMPC
DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUES Analyse 1

SERIE 1
Exercice 1 : Calculer lorsqu’elles existent les limites suivantes
√ √
1+x− 1+x2
1. lim x
x→0
√ √
2
2. lim 1+x x−2 1+x
x→+∞
ln(1+e2x )
3. lim x
x→+∞

3 2 −1
4. lim 1+xx2
x→0

Exercice 2 : Soient m, n des entiers positifs. Etudier


√ √
1 + xm − 1 − xm
lim .
x→0 xn
Exercice 3 : Etudier la continuité en x0 des fonctions suivantes
1.
 √
f (x) = x+1−1x
si x 6= 0
f (0) = − 12 (x0 = 0)

2.
( √ √
2
f (x) = 2− √1+x
si x 6= 1

x− x
f (1) = − 2 (x0 = 1)

Exercice 4 : Soit a un nombre réel. On définit la fonction f par



 sin(ax)
 √2x+1−√1+x , x>0
 1
x→ sin 1
ex , x<0

 0 x , x=0

Calculer la valeur de a pour que f soit continue en 0.

Exercice 5 :
1. La fonction f suivante est-elle prolongeable par continuité sur R ?

1 2
f (x) = −
1 − x 1 − x2
2. On considère la fonction numérique g définie par

x− x+2
g(x) = √
4x + 1 − 3
g est-elle prolongeable par continuité en 2 ? Si oui, donner la définition de ce prolongement.

3
Radouan Daher, Mohamed El Hamma

Exercice 6 : Montrer que les équations suivantes admettent au moins une solution réelle
1. x5 − 4x2 + 1 = 0

2. x2 − 3 cos x + 2 = 0
Exercice 7 : Soit f : [0, 1] → [0, 1] continue. Montrer que f admet un point fixe dans [0, 1].
Exercice 8 : Soit f : [0, 1] → R une fonction continue telle que f (0) = f (1). Montrer qu’il existe c ∈ [0, 21 ]
telle que
 
1
f (c) = f c +
2

4
Radouan Daher, Mohamed El Hamma

Correction
Exercice 1 :
1. On a
√ √
1 + x − 1 + x2 (1 + x) − (1 + x2 )
= √ √ 
x x 1 + x + 1 + x2
x − x2
= √ √ 
x 1 + x + 1 + x2
1−x
= √ √
1 + x + 1 + x2
Lorsque x → 0 la limite vaut 12 .
2. Il s’agit d’une forme indéterminée. On va multiplier par l’expression conjuguée
√ √
1 + x2 − 1+x x2 − x
= √ √ 
x2 x2 1 + x2 + 1 + x
x(x − 1)
= √ √ 
x2 1 + x2 + 1 + x
x−1 1
= ×√ √
x 1 + x2 + 1 + x
Donc
√ √
1 + x2 − 1 + x
lim = 0.
x→+∞ x2
3. Il s’agit d’une forme indéterminée. Nous allons transformer le numérateur


ln(1 + e2x ) = ln e2x (e−2x + 1)
= 2x + ln(1 + e−2x )
Donc

ln(1 + e2x ) ln(1 + e−2x )


=2+
x x
ln(1+e−2x )
ln(1 + e−2x ) → 0 lorsque x tend vers +∞, par conséquent x
→ 0 lorsque x → +∞ et

ln(1 + e2x )
lim = 2.
x→+∞ x

4. Nous avons l’égalité a3 − 1 = (a − 1)(1 + a + a2 ). Pour a = 3 1 + x2 cela donne

a−1 a3 − 1
=
x2 x2 (1 + a + a2 )
1 + x2 − 1
= 2
x (1 + a + a2 )
1
=
1 + a + a2
Lorsque x → 0, alors a → 1 et la limite cherchée est 31 .

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Radouan Daher, Mohamed El Hamma

Exercice 2 :
Soit
√ √
1 + xm − 1 − xm 1 + xm − (1 − xm )
f (x) = = √ √
xn xn ( 1 + xm + 1 − xm )
2xm
= n √ √
x ( 1 + xm + 1 − xm )
2
= xm−n √ √
1 + x + 1 − xm
m

Et nous avons
2
lim √ √ =1
x→0 1+ xm + 1 − xm
Donc l’étude de la limite de f en 0 est la même que celle de la fonction x → xm−n .
Distinguons plusieurs cas pour la limite de f en 0
1. Si m > n alors f (x) tend vers 0.
2. Si m = n alors f (x) tend vers 1.
1
3. Si m < n alors xm−n = xn−m = x1k avec k = n − m un exposant positif. Si k est pair alors les limites à
droite et à gauche de x1k sont +∞. Pour k impair la limite à droite vaut +∞ et la limite à gauche vaut
−∞.
Conclusion : Pour k = n − m > 0 pair, la limite de f en 0 vaut +∞ et pour k = n − m > impair f n’a
pas de limite en 0 car les limites à droite et à gauche ne sont pas égales
Exercice 3 :
1. √
x+1−1 1
=√
x x+1+1
1
Donc lim f (x) = 2
6= f (0), f n’est pas continue en 0.
x→0
2.
√ √ √
2 − 1 + x2 (2 − 1 − x2 )(x + x)
√ = √ √
x− x (x2 − x)( 2 + 1 + x2 )

(1 − x)(1 + x)(x + x)
= √ √
x(x − 1)( 2 + 1 + x2 )

−(1 + x)(x + x)
= √ √
x( 2 + 1 + x2 )

Donc lim f (x) = − 2 = f (1), f est continue en 1.
x→1

Exercice 4 :
On a

1 1 1
sin( )e x ≤ e x
x
et
1
lim− e x = 0, donc lim− f (x) = 0 = f (0)
x→0 x→0
On a

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Radouan Daher, Mohamed El Hamma

√ √
sin(ax) sin(ax)( 2x + 1 + 1 + x
√ √ =
2x + 1 − 1 + x (2x + 1) − (1 + x)
sin(ax) √ √
= .( 2x + 1 + 1 + x)
x
sin(ax)
Puisque lim x
= a, donc lim+ f (x) = 2a. Par conséquent f est continue en 0 si, et seulement si a = 0.
x→0 x→0
Exercice 5 :
1. f est définie et continue sur R − {1, −1}

1 2 1+x−2 −1
f (x) = − 2
= =
1−x 1−x (1 − x)(1 + x) 1+x
−1
Donc f a pour limite 2
quand x tend vers 1. Et donc f (1) = − 12 .

En −1 la fonction f ne peut être prolongé continument, car en −1, f n’admet pas la limite finie.
2.
√ √
x− x+2 (x2 − x − 2)( 4x + 1 + 3)
√ = √
4x + 1 − 3 (4x + 1 − 9)(x + x + 2)

(x − 2)(x + 1)( 4x + 1 + 3)
= √
4(x − 2)(x + x + 2)

(x + 1)( 4x + 1 + 3)
= √
4(x + x + 2)

Donc lim g(x) = 89 . Par conséquent g est prolongeable par continuité en 2. Le prolongement par conti-
x→2
nuité de la fonction g est la fonction eg définie et continue sur R par
( √
x− x+2
√ si x =6 2
g (x) =
e 9
4x+1−3
8
si x = 2

Exercice 6 :
1. Soit la fonction f définie par

f (x) = x5 − 4x2 + 1
f est continue sur R, en particulier sur [0, 1] et on a f (0) = 1, f (1) = −2 donc f (0) × f (1) < 0. D’après
le T.V.I il existe c ∈]0, 1[ tq f (c) = 0.
2. Soit la fonction f définie par

f (x) = x2 − 3 cos x + 2
f est continue sur R, en particulier sur [0, π] et f (0) × f (π) < 0. D’après le T.V.I il existe c ∈]0, π[ tq
f (c) = 0.
Exercice 7 :
Soit g : [0, 1] → R définie par
g(x) = f (x) − x

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Radouan Daher, Mohamed El Hamma

g est continue sur [0, 1], g(0) = f (0) ≤ 0 et g(1) = f (1) − 1 ≥ 0. D’après le T.V.I il existe c ∈ [0, 1] tq
g(c) = 0 d’où f (c) = c.

Exercice 8 :
Soit g la fonction définie sur [0, 12 ] par
 
1
g(x) = f (x) − f x + .
2
On a
 
1
g(0) = f (0) − f
2
et
       
1 1 1 1
g =f − f (1) = f − f (0) = −(f (0) − f ) = −g(0)
2 2 2 2

La fonction g est continue, g(0)×g 21 ≤ 0, d’après le théorème des valeurs intermédiaires il existe c ∈ [0, 21 ]
tel que g(c) = 0, c’est-à-dire
 
1
f (c) = f c + .
2

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FACULTE DES SCIENCES
AIN CHOCK CASABLANCA SMPC
DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUES Analyse 1

SERIE 2
Exercice 1 : Déterminer la limite des suites suivantes
1. un = n2 − (−1)n
sin(n+1)−sin(n−1)
2. un = cos(n+1)+cos(n−1)
n −3n
3. un = 3 e
n +bn
4. un = aan −bn , a, b ∈]0, +∞[

Exercice 2 : Soit la suite (un ) définie par u1 = 2 et pour tout entier n de N∗ un+1 = 3un − 2. On
considère la suite (vn ) définie sur N∗ par vn = un + α (avec α ∈ R)
1. Détrminer α pour que (vn ) soit une suite géométrique, dont on précisera la raison et le premier terme.
2. Ecrire un en fonction de n
Exercice 3 :
x2
Soit la fonction f définie sur [0, 1] par f (x) = 2−x 2.

On considère la suite (un )n∈N la suite définie par



u0 ∈ [0, 1[
un+1 = f (un )

1. Montrer que ∀x ∈ [0, 1[, 0 ≤ f (x) ≤ x < 1.


2. En déduire que 0 ≤ un < 1 puis que (un ) est décroissante
3. La suite a-t-elle une limite et si oui laquelle ?
Exercice 4 : On considère une suite (un ) définie sur N par

u0 > 0
un
un+1 = 2+4u 3
n

1. Montrer que (un ) est décroissante minorée. Que pouvez-vous en déduire ?


2. Montrer par récurrence que, pour tout n ≥ 0
u0
0 < un ≤
2n
Exercice 5 : Montrer que les suites définies, pour n ≥ 1, par
Y 1
 
1

un = 1+ et vn = 1 +
k=1
kk! nn!
sont adjacentes.

Exercice 6 : On pose
Xn Xn
1 √ 1 √
un = √ − 2 n et vn = √ −2 n+1
k=1
k k=1
k
Montrer que les suites (un ) et (vn ) sont adjacentes.

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Correction
Exercice 1 :
1. Pour tout entier naturel n on a −1 ≤ (−1)n ≤ 1 donc n2 − 1 ≤ un ≤ n2 + 1. D’où un ≥ n2 − 1, or
lim n2 − 1 = +∞. D’après le théorème de comparaison lim un = +∞.
n→+∞ n→+∞
2.
sin(n + 1) − sin(n − 1) 2 cos n sin 1
lim = lim = tan 1.
n→+∞ cos(n + 1) + cos(n − 1) n→+∞ 2 cos n cos 1

3. Il suffit d’écrire 3n e−3n = ( e33 )n et puisque 0 < 3


e3
< 1, on en déduit que lim un = 0
n→+∞

4. (a) Si a = b, alors un = 0 pour tout n et donc lim un = 0


n→+∞

(b) Si a > b,

1 − ( ab )n
un =
1 + ( ab )n
Puisque | ab | < 1, alors lim un = 1
n→+∞

(c) Si b > a,

( ab )n − 1
un = b n
(a) + 1
Puisque | ab | < 1, alors lim un = −1
n→+∞

Exercice 2 :
1. Soit vn+1 = un+1 + α = 3un − 2 + α = 3(vn − α) − 2 + α = 3vn − 2 − 2α. Pour que (vn ) soit une suite
géométrique il suffit que −2 − 2α = 0, donc α = −1, q = 3 et V1 = 1.
On a alors vn = 3n−1 donc

un = 3n−1 + 1.
Exercice 3 :
x2 x2
1. Si 0 ≤ x < 1, 0 ≤ x2 < 1 donc 2 − x2 > 1 ≥ x ≥ 0 et 0 ≤ 2−x2
< x
= x.
2. Par récurrence : On a 0 ≤ u0 < 1. Supposons que 0 ≤ un < 1, alors d’après la question 1, 0 ≤ f (un ) =
un+1 < 1. Alors toujours d’après la question 1, un+1 = f (un ) ≤ un donc (un ) est décroisssante.
3. (un ) est décroissante et minorée donc convergente. Soit l sa limite comme 0 ≤ un < 1 on a 0 ≤ l < 1
l2 2
et comme est continue sur [0, 1[ l = f (l). Ainsi 2−l 2 = l. D’où soit l = 0 soit l = 2 − l donc l = 1 ou
l = −2. Mais on sait que 0 ≤ l < 1 donc l = 0
Exercice 4 :
un un (1+4u3n
On a un+1 − un = 2+4u 3 − un = − 2+4u3 ≥ 0, donc (un ) est décroissante. Comme elle est minorée, elle
n n
converge. Soit l sa limite , on obtient
l
=l
2 + 4l3
Donc l(1 + 4l3 ) = 0 comme l ≥ 0 il n’y a donc qu’une seule possibilité : l = 0.

Exercice 5 :

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Radouan Daher, Mohamed El Hamma

1. On a, pour tout n ≥ 1

 
1
un+1 − un = 1+ un − un
(n + 1)(n + 1)!
un
= ≥0
(n + 1)(n + 1)!

Donc (un )n≥1 est croissante.


2. On a, pour tout n ≥ 1

   
1 1
vn+1 − vn = 1+ un+1 − 1 + un
(n + 1)(n + 1)! nn!
 2  
1 1
= 1+ un − 1 + un
(n + 1)(n + 1)! nn!
 
2 1 1
= + − un
(n + 1)(n + 1)! (n + 1)2 ((n + 1)!)2 nn!
 
1 n 2
= 2n + − (n + 1) un
n(n + 1)(n + 1)! (n + 1)(n + 1)!

Comme

n
2n + − (n + 1)2 ≤ 2n + 1 − (n + 1)2
(n + 1)(n + 1)!
= −n2 ≥ 0

On déduit ∀n ≥ 1 vn+1 − vn ≥ 0, donc (vn )n≥1 est décroissante


un
3. On a, pour tout n ≥ 1, vn − un = nn!
. Il s’ensuit, puisque (vn )n≥1 est décroissante

∀n ≥ 1, 0 ≤ un ≤ vn ≤ v1
un v1
donc 0 ≤ vn − un = nn! ≤ nn! . On déduit, par le théorème d’encadrement vn − un → 0 on conclut,
d’après la définition de deux suites adjacentes, que les suites (un )n≥1 et(vn )n≥1 sont adjacentes
Exercice 6 :
On a

n+1
X Xn
1 √ 1 √
un+1 − un = √ −2 n+1− √ −2 n
k=1
k k=1
k
1 √ √
= √ −2 n+1+2 n
n+1
1 √ √
= √ − 2( n + 1 − n)
n+1
1 2
= √ −√ √ ≤0
n+1 n+1+ n

Donc (un ) est décroissante.

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Radouan Daher, Mohamed El Hamma

n+1
X Xn
1 √ 1 √
vn+1 − vn = √ −2 n+2− √ −2 n+1
k=1
k k=1
k
1 √ √
= √ − 2( n + 2 − n + 1)
n+1
1 2
= √ −√ √ ≥0
n+1 n+2+ n+1

Donc (vn ) est croissante.

Xn Xn
1 √ 1 √ √ √ 2
vn − un = √ −2 n− √ − 2 n + 1 = 2(− n + n + 1) = √ √
k=1
k k=1
k n + 1 + n
Donc

lim vn − un = 0
n→+∞

D’où (un ) et (vn ) sont adjacentes.

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DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUES Analyse 1

SERIE 3
Exercice 1 :
Etudier la dérivabilité des fonctions suivantes
1. f (x) = x2 cos x1 si x 6= 0, f (0) = 0.
2. g(x) = sin x sin x1 si x 6= 0, g(0) = 0.

|x| x2 −2x+1
3. h(x) = x−1
si x 6= 1, h(1) = 1.
Exercice 2 :
Calculer la dérivée des fonctions f définies ci-dessous (Sans chercher à déterminer le domaine de définition)

1. f (x) = tan 1 − x2
2. f (x) = ln (x − ex tan x)
sin(2x)
3. f (x) = sin(3x)

Exercice 3 :
Calculer la dérivée n-ième des fonctions suivantes
1
1. f (x) = ax+b
avec a 6= 0.
2. f (x) = ln |x|.
1
3. f (x) = x2 −1
.
Exercice 4 :
Soit f : [−1, 1] → R de classe C1 , s’annulant en −1, 0 et 1. On note g : [−1, 1] → R, g(x) = 2x4 +x+f (x).
Montrer qu’il existe c ∈] − 1, 1[ tel que g ′ (c) = 0.

Exercice 5 :
Soient λ ∈ R, (a, b) ∈ R2 tel que 0 < a < b, f : [a, b] → R continue sur [a, b] dérivable sur ]a, b[, telle que
f (a) = f (b) = 0. Montrer qu’il existe c ∈]a, b[ tel que f ′ (c) = −λ f (c)
c
.

Exercice 6 :
Soient (a, b) ∈ R2 tel que a < b, f : [a, b] → R de classe C1 sur [a, b], deux fois dérivable sur ]a, b[, telle
′′
f (a) = f ′ (a) = f (b) = 0. Montrer qu’il existe c ∈]a, b[ tel que f (c) = 0.

Exercice 7 :
Soit a0 , a1 , ..., an des réels tels que
a1 an
a0 + + ... + =0
2 n+1
On considère la fonction f définie sur R, f (x) = a0 + a1 x + ... + an xn . Montrer que l’équation f (x) = 0 a,
au moins, une solution dans ]0, 1[.

Exercice 8 :
Montrer que

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 n  n+1
∗ 1 1
∀n ∈ N , 1+ <1< 1+
n n
Exercice 9 :
En utilisant le théorème des accroissements finis, montrer que
x
1. 1+x
≤ ln(1 + x) ≤ x, si x > 0.
2. x ≤ ex − 1 ≤ xex , si x > 0.

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Radouan Daher, Mohamed El Hamma

Correction
Exercice 1 :
1. La fonction f est dérivable en dehors de 0. Etudions la dérivabilité de f en 0

f (x) − f (0) 1
= x cos .
x−0 x
Mais x cos x1 tend vers 0 (si x → 0). Donc f esr dérivable en 0 et f ′ (0) = 0
2. La fonction g est dérivable sur R − {0}. Etudions la dérivabilité de g an 0

g(x) − g(0) sin x 1


= sin
x−0 x x
sin x
On sait que lim x
= 1 et que sin x1 n’a pas de limite quand x → 0. Donc g n’est pas dérivable en 0.
x→0

3. La fonction h s’écrit h(x) = |x||x−1|


x−1
.
Donc pour x > 1 on a h(x) = x, pour 0 ≤ x < 1 on a h(x) = −x, pour x < 0 on a h(x) = x. La
fonction h est définie, continue et dérivable sur R − {0, 1}. La fonction h n’est pas continue en 1, en effet
lim+ h(x) = 1 et lim− h(x) = −1, donc la fonction h n’est pas dérivable en 1. La fonction h est continue
x→1 x→1
en 0.
Pour x > 0 on a h(x)−h(0)
x−0
= −x
x
= −1 et pour x < 0 on a h(x)−h(0)
x−0
= x
x
= 1. Donc le taux d’accroissement
n’a pas de limite en 0 et donc h n’est pas dérivable en 0.

Exercice 2 :
√ 
1. f ′ (x) = 1 + tan2 1 − x2 × √−2x donc
2 1−x2

′ −x  2

2

f (x) = √ 1 + tan 1 − x .
1 − x2
2.
1
f ′ (x) = (1 + ex tan2 x)
x− ex tan x
Exercice 3 :
1. En écrivant f (x) = (ax + b)−1 , on a facilement

f ′ (x) = −a(ax + b)−2 ,

f ′′ (x) = (−1)(−2)a2 (ax + b)−2


et

f ′′′ (x) = (−1)(−2)(−3)a3 (ax + b)−4


on a donc pour tout n = 0, 1, 2 et 3

f (n) (x) = (−1)n an n!(ax + b)−(n+1)


On vérifie alors la propriété par récurrence. Si elle est vraie à l’ordre n, on obtient en dérivant la relation
ci-dessus

15
Radouan Daher, Mohamed El Hamma


f (n+1) (x) = (−1)n an n! −(n + 1)a(ax + b)−(n+2)
= (−1)n+1 an+1 (n + 1)!(ax + b)−(n+2)

ce qui est la relation à l’ordre n + 1. On a donc le résultat quel que soit n ≥ 0, que l’on peut ércire

(−1)n an n!
f (n) (x) .
(ax + b)n+1
2. On remarque que g ′ = f , si l’on prend dans 1) comme constantes a = 1 et b = 0. On a donc, si n ≥ 1

(−1)n−1 (n − 1)!
g (n) (x) = f (n−1) (x) = .
xn
3. On a
 
1 1 1
h(x) = −
2 x−1 x+1
donc, en appliquant 1),on trouve
 
(n) (−1)n n! 1 1
h (x) = n+1
− .
2 (x − 1) (x + 1)n+1
Exercice 4 :
On a g(−1) = 1 + f (−1) = 1, g(0) = f (0) = 0, g(1) = 3 + f (1) = 3. Puisque g est continue sur [0, 1] et
que g(0) = 0 et g(1) = 3, d’après le théorème des valeurs intermidiaires, il existe a ∈]0, 1[ tel que g(a) = 1
comme g est continue sur [−1, a], dérivable sur ] − 1, a[ et que g(−1) = g(a). D’après le théorème de Rolle, il
existe c ∈] − 1, a[⊂] − 1, 1[ tel que g ′ (c) = 0.

Exercice 5 : Considérons la fonction g : [a, b] → R, g(x) = xλ f (x). La fonction g est continue sur [a, b],
dérivable sur ]a, b[ et g(a) = g(b) = 0. D’après le théorème de Rolle, il existe donc c ∈]a, b[ tel que g ′(c) = 0.

On a, pour tout x ∈]a, b[

g ′ (x) = λxλ−1 f (x) + xλ f ′ (x) = xλ−1 (λf (x) + xf ′ (x)


D’où

λf (c) + cf ′ (c) = 0
C’est-à-dire f ′ (c) = −λ f (c)
c
.

Exercice 6 :
Puisque f est continue sur [a, b], dérivable sur ]a, b[ et que f (a) = f (b), d’après le théorème de Rolle, il
existe d ∈]a, b[ tel que f ′ (d) = 0. Puisque f ′ est continue sur [a, d], dérivable sur ]a, d[ et que f ′ (a) = f ′ (d),
′′
donc il existe c ∈]a, d[⊂]a, b[ tel que f (c) = 0.

Exercice 7 :
Considérons la fonction g définie sur R par
a1 2 an n+1
g(x) = a0 x + x + ... + x .
2 n+1

16
Radouan Daher, Mohamed El Hamma

c’est une fonction continue sur [0, 1], dérivable sur ]0, 1[, et telle que g(0) = g(1). D’après le théorème de
Rolle, il existe donc au moins un réel c ∈]0, 1[ tel que g ′(c) = 0 = f (c)

Exercice 8 :
La fonction ln étant strictement croissante, il est équivalent de démontrer
   
1 1
n ln 1 + < 1 < (n + 1) ln 1 +
n n
Soit
 
1 1 1
< ln 1 + <
n+1 n n
1
L’égalité des accroissements finies, appliquée à la fonction x → ln(1 + x) entre 0 et n
montre qu’il existe
c ∈]0, n1 [ tel que
 
1 1 1
ln 1 + − ln 1 =
n n1+c
Comme
1 1 1 1 1
1 < <
n1+ n
n1+c n
on obtient les inégalités annoncées.

Exercice 9 :
1. En appliquant T.A.F à la fonction f : t → ln(1 + t) dans l’intervalle [0, x], il existe c dans ]0, x[ tel que

f (x) − f (0) ln(x + 1) 1


= = f ′ (c) = .
x x 1+c
1 1
Mais 0 < c < x donc 1+x
< 1+c
< 1. Alors

1 ln(x + 1)
< <1
1+x x
Donc
x
< ln(x + 1) < x.
1+x
2. En appliquant T.A.F à la fonction f : t → et dans l’intervalle [0, x] il existe c dans ]0, x[ tel que

ex − 1 f (x) − f (0)
= = f ′ (c) = ec.
x x
On a 0 < c < x donc 1 < ec < ex . D’où

ex − 1
1< < ex
x

x < ex − 1 < xex .

17
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FACULTE DES SCIENCES
AIN CHOCK CASABLANCA SMPC
DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUES Analyse 1

SERIE 4
Exercice 1 :
1 1
Soient p et q deux réels strictement positifs tels que p
+ q
= 1. En utilisant la concavité de la fonction
logarithme, montrer que
xp xq
∀(x, y) ∈ (R∗+ )2 ; xy ≤ + .
p q
Exercice 2 :
Montrer que ∀a, b, x, y > 0,
x y x+y
x ln + y ln ≥ (x + y) ln
a b a+b
Exercice 3 :
Soit la fonction f définie par

f (x) = ln(ln x)
1. Donner le domaine de définition de f
2. Montrer que f est concave sur son domaine de définition
3. En déduire l’inégalité :
 
a+b √
∀a > b > 1, ln ≥ ln a ln b.
2
Exercice 4 :
Démontrer que, pour tout x > 1, on a
 n+1 n−1

xn − 1 ≥ n x 2 − x 2 , ∀n ∈ N∗

18
Radouan Daher, Mohamed El Hamma

Correction
Exercice 1 :
−1 1
La fonction f (x) = ln x est concave sur R∗+ car f ′′ (x) = x2
< 0. Soit λ = p
∈]0, 1[ et x, y ∈ R∗+ . Par
concavité de f , on a

ln(λxp + (1 − λ)y q ) ≥ λ ln xp + (1 − λ) ln y q
or
1
λ ln xp = p ln x = ln x
p
et
1
(1 − λ) ln y q = (1 − )q ln y = ln y
p
Donc
 
xp y q
ln + ≥ ln x + ln y
p q
D’où
 
xp y q
ln + ≥ ln xy
p q
Conclusion
xp y q
+ ≥ xy
p q
Exercice 2 : Soit

f (t) = t ln t

1
f ′′ (t) = ≥0
t
sur R∗+ . Donc f est convexe. On a
x x
af ( ) = x ln
a a
et
y y
bf ( ) = y ln
b b
puisque f est convexe, on a
 
a x b y a x b y
f + ≤ f( ) + f( )
a+ba a+bb a+b a a+b b
D’où
 
x+y x+y x x y y
ln ≤ ln + ln
a+b a+b a+b a a+b b
Donc

19
Radouan Daher, Mohamed El Hamma

 
x y x+y
x ln + y ln ≥ (x + y) ln .
a b a+b
Exercice 3 :
1. Df =]1, +∞[
2. On a

1 −(ln x + 1)
f ′ (x) = et f ′′ (x) =
x ln x (x ln x)2
∀x ∈]1, +∞[, on a ln(x + 1) > 1 > 0. Donc g ′′ (x) < 0. La fonction f est concave sur ]1, +∞[.
3. Par concavité, on
 
a+b f (a) + f (b)
f >
2 2
 
a+b ln ln a + ln ln b ln(ln a × ln b)
ln ln > =
2 2 2
Donc
 
a+b √
ln ln > ln ln a ln b.
2
Exercice 4 :
Si on simplifie par x − 1 > 0, on trouve que l’inégalité est équivalente à
n−1
1 + x + ...... + xn−1 ≥ nx 2

Pour démontrer cette inégalité, on pose (x > 1 fixé), f (y) = ey ln x . f est une fonction convexe, donc
 
1 1
f (0 + 1 + .... + n) ≤ (f (0) + f (1) + .... + f (n))
n n
Donc
 
1 (n − 1)n 1
f × ≤ (1 + x + ...... + xn−1 )
n 2 n
 
(n − 1)n 1
f ≤ (1 + x + ...... + xn−1 )
2 n
i.e
n−1
ln x 1
e 2 ≤ (1 + x + ...... + xn−1 )
n
Donc
n−1 1
nx 2 ≤ (1 + x + ...... + xn−1 )
n

20
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FACULTE DES SCIENCES
AIN CHOCK CASABLANCA SMPC
DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUES Analyse 1

SERIE 5
Exercice 1 :
On considère
1 1 π 1
a = arctan , b = arctan , c = − arctan
2 5 4 8
1. Montrer que

tan(a + b) = tan c
2. En déduire que

1 1 1 π
arctan + arctan + arctan =
2 5 8 4
Exercice 2 :
Soient x, y, z ∈ R tels que
π
arctan x + arctan y + arctan z = et xy 6= 1.
2
Montrer que xy + yz + zx = 1.

Exercice 3 :
1. Calculer
a) cos(arctan x) b) sin(arctan x) c) cos(arcsin x).
2x

2. Montrer que arctan 1−x2 = 2 arctan(x), ∀x ∈] − 1, 1[
Exercice 4 : Résoudre les équations suivantes
1. arctan(2x) + arctan x = π4

2. arcsin x + arcsin(x 3) = π2
Exercice 5 :
Soit f une fonction définie par

f (x) = arccos(1 − x2 )
1. Donner le domaine de définition de f
2. Montrer que

arccos(1 − x2 ) √
lim+ = 2
x→0 x

3. Montrer que ∃c ∈]0, 2[ tel que f (c) = 1

Exercice 6 : Soit f une fonction définie par f (x) = arctan( 1 + x2 − x)
1. Montrer que 0 < f (x) < π2 , ∀x ∈ R

21
Radouan Daher, Mohamed El Hamma

2. Montrer que 1 − tan2 f (x) = 2x tan f (x)



3. En déduire que x = tan π2 − 2f (x)
π
4. Montrer que f (x) = 4
− 12 arctan x
Exercice 7 :
1. Simplifier les expressions suivantes

cosh(argshx); tanh(argshx)
2. Simplifier l’expression

2 cosh2 (x) − sinh(2x)


x − ln(cosh x) − ln 2
et donner sa limite en +∞
Exrecice 8 : Etudier le domaine de définition de la fonction f définie par
 
1 1
f (x) = argch (x + )
2 x
et simplifier son expression lorsqu’elle a un sens.

22
Radouan Daher, Mohamed El Hamma

Correction
Exercice 1 :
1. On a

tan a + tan b
tan(a + b) =
1 − tan a tan b
1
2
+ 51
=
1 − 21 × 51
7
=
9
et

 
π 1
tan c = tan − arctan
4 8
tan 4 − tan(arctan 18 )
π
=
1 + tan π4 tan(arctan 18 )
1
1− 8
= 1
1+ 8
7
=
9
Donc

tan(a + b) = tan c
2. On a

1 π
0< < 1 =⇒ 0 < b <
5 4
1 π
0< < 1 =⇒ 0 < a <
2 4
Donc
π
0<a+b<
2
1 1 π
0< < 1 =⇒ 0 < arctan <
8 8 4
Donc

π 1 π
0< − arctan <
4 8 4
π
D’où 0 < c < 4 . Or, on sait que tan(a + b) = tan c, alors

a+b=c
Par conséquent

1 1 1 π
arctan + arctan + arctan =
2 5 8 4

23
Radouan Daher, Mohamed El Hamma

Exercice 2 :
On a
π
arctan x + arctan y + arctan z =
2
Ceci implique que
π
arctan x + arctan y = − arctan z
2
Donc
π
tan(arctan x + arctan y) = tan( − arctan z)
2
Par conséquent
x+y 1 1
= =
1 − xy tan(arctan z) z
D’où

z(x + y) = 1 − xy
donc

xy + yz + zx = 1
Exercice 3 :
1. On a la relation

tan(arctan x) = x, x ∈ R

1 1
cos2 (arctan x) = 2
=
1 + tan (arctan x) 1 + x2
mais arctan x ∈] − π2 , π2 [, et donc cos(arctan x) est positif. Alors

1
cos(arctan x) = √ .
1 + x2
2. On a

sin(arctan x) = cos(arctan x). tan(arctan x)


Donc
x
sin(arctan x) = √ .
1 + x2
3. On la relation

sin(arcsin x) = x, ∀x ∈ [−1, 1]

cos2 (arcsin x) = 1 − sin2 (arcsin x) = 1 − x2


mais arcsin x ∈ [− π2 , π2 ], et donc cos(arcsin x) est positif

cos(arcsin x) = 1 − x2 .

24
Radouan Daher, Mohamed El Hamma

4. On pose
 
2x
f (x) = arctan − 2 arctan x.
1 − x2
f est dérivable sur ] − 1, 1[, donc

2+2x2
(1−x2 )2 1
f ′ (x) = 2 −2
1+ 2x
2
1 + x2
1−x
2
2 + 2x (1 − x2 )2 1
= 2 2
× 2 2 2
−2
(1 − x ) (1 − x ) + 4x 1 + x2
2 + 2x2 1
= − 2
(1 + x2 )2 1 + x2
1 1
= 2 2
−2
1+x 1 + x2
= 0

D’où

f (x) = cst
donc
f (x) = f (0) = 0.
Exercice 4 :
1.
π
arctan(2x) + arctan x =
4
donc

tan(arctan(2x) + arctan x) = 1

2x + x
=1
1 − 2x2
Finalement, on obtient l’équation

2x2 + 3x − 1 = 0
qui possède une solution unique positive

−3 + 17
x= .
4
2.
√ π
arcsin x + arcsin(x 3) =
2
√ π
arcsin(x 3) = − arcsin x
2  
√ π
x 3 = sin − arcsin x
√ 2
x 3 = cos(arcsin x)
√ √
x 3 = 1 − x2

25
Radouan Daher, Mohamed El Hamma

ceci implique

4x2 − 1 = 0
1
cette équation possède deux solutions x1 = 2
et x2 = − 21 . Donc la solution x1 .
Exercice 5 :
1. On a

x ∈ Df ⇐⇒ −1 ≤ 1 − x2 ≤ 1
⇐⇒ 0 ≤ x2 ≤ 2

Alors
√ √
Df = [− 2, 2]

2. On pose 1 − x2 = cos t, donc x = 2 sin 2t

arccos(1 − x2 ) arccos(cos t)
= √
x 2 sin 2t
t
= √
2 sin 2t

2
= sin t
2
t
2

Donc

arccos(1 − x2 ) √
lim+ = 2
x→0 x
√ √ √
3. Soit g(x) = f (x) − 1, g √est continue sur [0, 2] et g(0) = −1, g( 2) = π − 1 et g(0) × g( 2) < 0.
D’après le T.V.I, ∃c ∈]0, 2[ ; g(c) = 0. D’où

f (c) = 1.
Exercice 6 :
√ √ √
1. Soit x ∈ R, on a 1 + x2 > x =⇒ 1 + x2 − x > 0. Alors arctan( 1 + x2 − x) > arctan 0. D’où

f (x) > 0

Puisque ∀y ∈ R, arctan y < π2 , alors arctan( 1 + x2 − x) < π2 . D’où
π
0 < f (x) <
2

26
Radouan Daher, Mohamed El Hamma

2. On a
√ 1
tan f (x) = 1 + x2 − x = √
1 + x2 + x
1 √
= 1 + x2 + x
tan f (x)
Donc

1
− tan f (x) = 2x
tan f (x)
Alors

1 − tan2 f (x) = 2x tan f (x).


3. On a

1 − tan2 f (x) = 2x tan f (x)


Donc

1 − tan2 f (x) 1
x= = 2 tan f (x)
2 tan f (x)
1−tan2 f (x)

1
x=
tan 2f (x)
Ceci implique
π 
x = tan − 2f (x)
2
4. On a
π 
x = tan − 2f (x)
2
Ceci implique
π
arctan x = − 2f (x)
2
Donc

π 1
f (x) = − arctan x.
4 2
Exercice 7 :
p
1. ⋆ On sait que cosh2 u = 1 + sinh2 u, d’où cosh u = 1 + sinh2 u et donc

q
cosh(argshx) = 1 + sinh2 (argshx)

= 1 + x2

27
Radouan Daher, Mohamed El Hamma

sinh(argshx)
tanh(argshx) =
cosh(argshx)
x
= √
1 + x2

2. Par définition des fonctions cosh et sinh, on a

 2
2 ex + e−x e2x − e−2x
2 cosh (x) − sinh(2x) = 2 −
2 2
−2x
= 1+e

et

 
ex + e−x
x − ln(cosh x) − ln 2 = x − ln − ln 2
2
−2x
= − ln(1 + e )

D’où

2 cosh2 (x) − sinh(2x) 1 + e−2x


=−
x − ln(cosh x) − ln 2 ln(1 + e−2x )
Donc

1 + e−2x
lim − = −∞
x→+∞ ln(1 + e−2x )
Exercice 8 :
⋆ La fonction argch est définie sur [1, +∞[, donc

 
1 1 x2 + 1
x+ ≥ 1 ⇐⇒ ≥2
2 x x
x2 + 1 − 2x
⇐⇒ ≥0
x
(x − 1)2
⇐⇒ ≥0
x
⇐⇒ x > 0

Donc f est définie sur ]0, +∞[.

1 1

⋆ Soit x > 0, alors y = 2
x+ x
≥ 0 et on sait que
 p 
2
argchy = ln y + y − 1
Ainsi
r r r
p 1 1 (x2 + 1)2 (x2 − 1)2 x2 − 1
y2 − 1 = (x + ) − 1 = −1 = =
4 x 4x2 4x2 2x

28
Radouan Daher, Mohamed El Hamma

 p   2 
2
x +1 x2 − 1
f (x) = argchy = ln y + y − 1 = ln +
2x 2x
On a supposé x > 0, il suffit donc de distinguer les cas x ≥ 1 et 0 < x ≤ 1.
 2 2

Si x ≥ 1, alors f (x) = ln x 2x+1 + x 2x−1 = ln x.
 2 2

Si 0 < x ≤ 1, alors f (x) = ln x 2x+1 + 1−x2x
= ln x1 = − ln x.

29
Radouan Daher, Mohamed El Hamma

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FACULTE DES SCIENCES
AIN CHOCK CASABLANCA SMPC
DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUES Analyse 1

SERIE 6
Exercice 1 :
Les fonctions f (x) = x2 +4x et g(x) = x2 +2 sont-elles équivalentes au voisinage de +∞ ? au voisinage de 0.

Exercice 2 :
Déterminer, en utilisant les fonctions équivalentes
x3 +2x2 +5
1. lim 2 sin x1 .
x→+∞ 4x +3x+7
(x2 +x) ln(1+x)
2. lim x3 +3x2
.
x→0

Exercice 3 :

1. Déterminer le développement limité à l’ordre 2 au voisinage de 0 de la fonction f (x) = cos x 1 + x.
2. Déterminer le développement limité à l’ordre 3 au voisinage de 0 de la fonction h(x) = sin (ln(1 + x)).

Exercice 4 :
Soit
1 1
f (x) = −
x − 1 ln x
En utilisant le développement limité à l’ordre 2 au voisinage de 1 montrer que f admet un prolongement
par continuité au voisinage de 1 et donner explicitement ce prolongement.
Exercice 5 :
En utilisant les développements limités, calculer : lim ln(1+x)−sin
x
x
.
x→0
Exercice 6 √ :
Soit f (x) = 3 x3 + 3x + 2
1. Déterminer le développement limité au voisinage de l’infini de la fonction f
2. Déterminer les asymptotes éventuelles à la courbe (Cf ) au voisinage de l’infini.
3. Préciser la position de la courbe (Cf ) par rapport à ces asymptotes
Exercice 7 :
En utilisant les développements limités calculer

sh(x) + sin(x) − 2x
lim .
x→0 x (ch(x) + cos(x) − 2)

Exercice 8 √:
1
Soit f (x) = x2 − 1e x
1. Déterminer le développement limité au voisinage de l’infini de la fonction f
2. Déterminer les asymptotes éventuelles à la courbe (Cf ) au voisinage de l’infini.
3. Préciser la position de la courbe (Cf ) par rapport à ces asymptotes

30
Radouan Daher, Mohamed El Hamma

Correction
Exercice 1 :
On a

f (x) x2 + 4x
lim = lim =1
x→+∞ g(x) x→+∞ x2 + 2

Donc les fonctions f et g sont équivalentes en +∞.

f (x) x2 + 4x
lim
= lim 2 =0
x→0 g(x) x→0 x + 2

Donc les fonctions f et g ne sont pas équivalentes en 0.

Exercice 2 :
1. On a

1 1
x3 + 2x2 ∼ x3 ; 4x2 + 3x ∼ 4x2 ; sin ∼
+∞ +∞ x +∞ x
Donc

x3 + 2x2 + 5 x3 1 1
lim = lim = .
x→+∞ 4x2 + 3x + 7 x→+∞ 4x2 x 4
2. On a

x2 + x ∼ x; x3 + 3x2 ∼ 3x2 ; ln(1 + x) ∼ x


0 0 0
Donc

(x2 + x) ln(1 + x) x2 1
lim = lim = .
x→0 x3 + 3x2 x→0 3x2 3
Exercice 3 :
1. On a

1 √ 1 1
cos x = 1 − x2 + o(x2 ) et 1 + x = 1 + x − x2 + o(x2 )
2 2 8
Puisque le polynôme tronqué d’ordre 2 du polynôme produit suivant
  
1 2 1 1 2
1− x 1+ x− x
2 2 8
est égale à 1 + 12 x − 85 x2 . Donc

1 5
f (x) = 1 + x − x2 + o(x2 )
2 8
2. On pose g(u) = sin u et f (x) = ln(1 + x), on a

u3 x2 x3
g(u) = u − + o(u3 ) et f (x) = x − + + o(x3 )
3! 2 3
x2 x3
on pose u = x − 2
+ 3
. Donc

x2 x3
h(x) = x − + + o(x3 ).
2 6

31
Radouan Daher, Mohamed El Hamma

Exercice 4 :
1 1
f (x) = −
x − 1 ln(x)
ln(x) − (x − 1)
=
(x − 1) ln(x)

On pose t = x − 1 qd x → 1 donc t → 0. Donc

ln(1 + t) − t
f (x) =
t ln(1 + t)
−t2
2
+ t2 ǫ(t)
=
t2 + t2 ǫ(t)
−1
= + tǫ(t)
2
Donc lim f (x) = − 21 , ceci implique que f admet un prolongment par continuité en 1
x→1

f (x) si x 6= 1
fe(x) = −1
2
si x = 1

Exercice 5 :
En effectuant un d.l à l’ordre 2

x2
ln(1 + x) = x − + o(x2 )
2
En effectuant un d.l à l’ordre 2

sin(x) = x + o(x2 ).
Donc

ln(1 + x) − sin x x
= − + o(x)
x 2
ln(1 + x) − sin x
lim = 0.
x→0 x
Exercice 6 :
1
1. On pose t = x
donc

r
3 3 2
f (x) = x 1+ 2
+ 2
x x
1 1/3
= 1 + 3t2 + 2t3
t 
1 1 2 3 2 3
= 1 + (3t + 2t ) + (3t + 2t )ǫ(t)
t 3
1 
= 1 + t2 + t2 ǫ(t)
t
1
= + t + tǫ(t).
t

32
Radouan Daher, Mohamed El Hamma

Donc

1 1 1
f (x) = x + + ǫ( ).
x x x
1

2. On a lim (f (x) − x) = lim x
+ x1 ǫ( x1 ) = 0, donc la droite (D) d’équation y = x est asymptote à la
x→∞ x→∞
courbe vers +∞ et vers −∞.
3. Position relative de la courbe est précisée pour le terme x1 , donc :

Au voisinage de +∞ la courbe Cf située au dessus de l’asymptote (D).

Au voisinage de −∞ la courbe Cf située en dessous de l’asymptote (D).

Exercice 7 :
En effectuant un d.l à l’ordre 4
   
x2 x4 4 x2 x4 4 x4
chx + cos x − 2 = 1 + + + o(x ) + 1 − + + o(x ) − 2 = + o(x4 )
2 24 2 24 12
En effectuant un d.l à l’ordre 5
   
x3 x5 5 x3 x5 5 x5
shx + sin x − 2x = x + + + o(x + x − + + o(x − 2x = + o(x5 ).
6 120 6 120 60
Donc
shx + sin x − 2x 1
lim = .
x→0 x (chx + cos x − 2) 5
Exercice 8 :
Au voisinage de +∞, nous avons
r
f (x) 1 1
= 1− ex
x x2
et de mème, au voisinage de −∞, nous avons
r
f (x) 1 1
= − 1 − 2 ex
x x
D’une part
1 1 1 1 1
ex = 1 + + 2 + 3 + o( 3 ), x → ∞
x 2x 6x x
D’autre part
r
1 1 1
1− 2
= 1 − 2 + o( 3 ) x → ∞
x 2x x
Donc
r
1 1 1 1 1
1− 2
e x = 1 + − 3 + o( 3 )
x x 3x x
ce qui implique

33
Radouan Daher, Mohamed El Hamma

1 1
f (x) = x + 1 − + o( ) x → +∞
3x2 x2
et
1 1
f (x) = −x − 1 + 2
+ o( 2 ) x → −∞
3x x
Donc la droite d’équation y = x + 1 est une asymptote pour Cf au voisinage de +∞. Aussi la droite
d’équation y = −x − 1 est une asymptote pour Cf au voisinage de −∞. La courbe Cf est au-dessous de
l’asymptote au voisinage de +∞, par contre elle est au-dessus de D au voisinage de −∞.

34

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