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Université de Montpellier 2018/2019

Faculté des Sciences


Semestre 1, Licence 1 Portail Curie

HLMA101 - Algèbre Linéaire et Analyse 1


Série C1-C2-C3-C4

Correction du Contrôle du 09/11/2018

Exercice 1. Questions de cours.


a) Une partie E de Rn est appelé sous-espace vectoriel de Rn si elle est stable par com-
binaisons linéaires, c’est-à-dire, si

∀x ∈ E, ∀y ∈ E, ∀λ ∈ R, ∀µ ∈ R, λx + µy ∈ E.

b) Une application f : Rp −→ Rn est dite linéaire si

∀x ∈ E, ∀y ∈ E, ∀λ ∈ R, ∀µ ∈ R, f (λx + µy) = λf (x) + µf (y).

c) La matrice représentatrice associée à l’application linéaire f est


 
1 1
1 −1
2 0

Les colonnes de cette matrice correspondent aux images des vecteurs de la base cano-
nique de R2 par f : f (e1 ) = f ((1, 0)) = (1, 1, 2) et f (e2 ) = f ((0, 1)) = (1, −1, 0).

Exercice 2. Soient (A1) et (A2) les implications suivantes.

(A1) : Si je mens, alors cette phrase est vraie.


(A2) : Si n est un nombre impair, alors n2 n’est pas pair et (−1)n = −1.

a) La négation, la contraposée et la réciproque des implications (A1) et (A2) sont


(A1) : Si je mens, alors cette phrase est vraie.
Non-(A1) : Je mens et cette phrase n’est pas vraie.
Contr. (A1) : Si cette phrase n’est pas vraie, alors je ne mens pas.
Réc. (A1) : Si cette phrase est vraie, alors je mens.

(A2) : Si n est un nombre impair, alors n2 n’est pas pair et (−1)n = −1.
Non-(A2) : n n’est pas un nombre impair et (n2 est pair ou (−1)n 6= −1).
Contr. (A2) : Si n2 est pair ou (−1)n 6= −1, alors n n’est pas un nombre impair.
Réc. (A2) : Si n2 n’est pas pair et (−1)n = −1, alors n est un nombre impair.

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b) Si je ne mens pas, alors je dit la vérité et (A1) est vraie. Si je mens, alors (A1) est
vraie. Dans les deux cas (A1) est vraie.
Soit n un nombre qui n’est pas impair. Alors n est pair, c’est-à-dire, il existe un
entier m tel que n = 2m. On obtient alors n2 = (2m)2 = 4m2 qui est pair. De plus
(−1)n = (−1)2m = 1. L’implication (A2) est vraie.

Exercice 3. Soient E, F et G trois ensembles et soient f : E −→ F et g : F −→ G deux


applications.
a) Supposons g ◦ f est injective. Soient x, x0 ∈ E tels que f (x) = f (x0 ). Alors

g ◦ f (x) = g(f (x)) = g((f (x0 )) = g ◦ f (x0 ).

Comme g ◦ f est injective, on en déduit que x = x0 . L’application f est donc injective.


b) Supposons g ◦ f est surjective. Soient y ∈ G. Comme g ◦ f est surjective, il existe
x ∈ E tels que y = g ◦ f (x). Alors, y = g(f (x)) avec f (x) ∈ F . On en déduit que g
est surjective.
c) Supposons que f et g soient bijectives.
Soient x, x0 ∈ E tels que g ◦ f (x) = g ◦ f (x0 ). Alors g(f (x)) = g(f (x0 )). Comme g est
injective, on a f (x) = f (x0 ). De plus, comme f est injective, on obtient que x = x0 .
On en conclut que g ◦ f est injective.
Soit z ∈ G. Comme g est surjective, il existe y ∈ F tel que z = g(y). De plus, comme
f est surjective, il existe x ∈ E tel que y = f (x). Alors

z = g(y) = g(f (x)) = g ◦ f (x).

On en déduit que g ◦ f est surjective.


En conclusion, g ◦ f étant à la fois injective et surjective, elle est bijective.
Soient H un ensemble et h : G −→ H une troisième application.
d) Montrer que f , g et h sont bijectives si et seulement si g ◦ f et h ◦ g sont bijectives.
Supposons que les applications f , g et h soient bijectives. On déduit de c) que les
applications g ◦ f et h ◦ g sont bijectives.
Supposons maintenant que les applications g ◦ f et h ◦ g soient bijectives. Comme h ◦ g
est injective, on déduit de a) que g est injective. Comme g ◦ f est surjective, on déduit
de b) que g est sujective. L’application g étant à la fois injective et surjective, elle est
bijective. L’application inverse de g, notée g −1 : G −→ F , est également bijective et
est telle que g ◦ g −1 = idG et g −1 ◦ g = idF . Comme g −1 et g ◦ f sont bijectives, on
déduit de c) que l’application

g −1 ◦ (g ◦ f ) = (g −1 ◦ g) ◦ f = idF ◦ f = f

est bijective. De même, comme h ◦ g et g −1 sont bijectives, on déduit de c) que l’ap-


plication
(h ◦ g) ◦ g −1 = h ◦ (g ◦ g −1 ) = h ◦ idG = h
est bijective.

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Exercice 4. Soit S le système linéaire suivant :

 x − 2y + t = 1
x − y − z + 4t = 1
x − 3y + z − 2t = 1

a) La matrice des coefficients A est


 
1 −2 0 1
1 −1 −1 4 
1 −3 1 −2
La matrice augmentée à est
 
1 −2 0 1 1
1 −1 −1 4 1
1 −3 1 −2 1
b) On commence par échelonner la matrice. On effectue les opérations suivantes L02 =
L2 − L1 et L03 = L3 − L1 . On obtient
 
1 −2 0 1 1
0 1 −1 3 0
0 −1 1 −3 0
On effectue l’opération suivante L003 = L03 + L02 . On obtient
 
1 −2 0 1 1
0 1 −1 3 0
0 0 0 0 0
La matrice est maintenant échelonnée. On continue avec la réduction. On effectue
les opérations suivantes L000 00 00
1 = L1 + 2L2 . On obtient la matrice échelonnée réduite
suivante.  
1 0 −2 7 1
0 1 −1 3 0
0 0 0 0 0
c) Le système linéaire équivalent et correspondant à cette matrice échelonnée réduite est
le suivant : 
 x − 2z + 7t = 1
y − z + 3t = 0
0=0

L’ensemble des solutions de S est donc


{(2z − 7t + 1, z − 3t, z, t) | z, t ∈ R} .
d) Comme
{(2z − 7t + 1, z − 3t, z, t) | z, t ∈ R} = {(1, 0, 0, 0) + z(2, 1, 1, 0) + t(−7, −3, 0, 1) | z, t ∈ R} ,
on en déduit que l’ensemble des solutions est le sous-espace affine passant par le point
(1, 0, 0, 0) et dirigé par le sous-espace vectoriel V ect((2, 1, 1, 0), (−7, −3, 0, 1)) (plan
vectoriel). Il s’agit donc d’un plan affine de R4 .

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Exercice 5. Soient P1 , P2 et P3 les trois plans de l’espace R3 définis par

P1 = {(x, y, z) ∈ R3 | 2x + 3y − z + 2 = 0} ,

P2 = {(x, y, z) ∈ R3 | x + y − 2z + 5 = 0} ,

P3 = {(x, y, z) ∈ R3 | x − y + 5 = 0} .

a) Les formes paramétriques les plans P1 , P2 et P3 sont

P1 = (x, y, z) ∈ R3 2x + 3y − z + 2 = 0 = {(x, y, 2x + 3y + 2) | x, y ∈ R} ,


P2 = (x, y, z) ∈ R3 x + y − 2z + 5 = 0 = {(−y + 2z − 5, y, z) | y, z ∈ R} ,


P3 = (x, y, z) ∈ R3 x − y + 5 = 0 = {(y − 5, y, z) | y, z ∈ R} .


b) Donner une représentation paramétrique de P1 ∩ P2 .


  
3 2x + 3y − z + 2 = 0
P1 ∩ P2 = (x, y, z) ∈ R
x + y − 2z + 5 = 0
On recherche dont les triplets (x, y, z) ∈ R3 solutions du système

2x + 3y − z + 2 = 0
x + y − 2z + 5 = 0

On applique la méthode du pivot de gauss à la matrice augmentée


 
2 3 −1 −2
1 1 −2 −5

On commence par échanger les deux lignes.


 
1 1 −2 −5
2 3 −1 −2

On effectue l’opération suivante L02 = L2 − 2L1 . On obtient


 
1 1 −2 −5
0 1 3 8

La matrice est échelonnée, on continue par la réduction. On effectue l’opération sui-


vante L001 = L01 − L02 . On obtient
 
1 0 −5 −13
0 1 3 8

Il en suit que
  
x − 5z = −13
P1 ∩ P2 = (x, y, z) ∈ R3 = {(5z − 13, −3z + 8, z) | z ∈ R} .
y + 3z = 8

P1 ∩ P2 est donc une droite affine de R3 .

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c) On peut donner une représentation paramétrique de P1 ∩ P2 ∩ P3 en écrivant comme
à la question précédente un système linéaire avec les 3 équations. On peut également
voir que P1 ∩ P2 ∩ P3 = (P1 ∩ P2 ) ∩ P3 et utiliser la question précédente. On obtient

(P1 ∩ P2 ) ∩ P3 = {(5z − 13, −2z + 8, z) | (5z − 13) − (−3z + 8) + 5 = 0} .

D’où

P1 ∩P2 ∩P3 = {(5z − 13, −2z + 8, z) | 8z − 16 = 0} = {(5z − 13, −2z + 8, z) | z = 2} .

On en conclut que P1 ∩ P2 ∩ P3 est l’unique point

P1 ∩ P2 ∩ P3 = {(−3, 4, 2)} .

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