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Exercices : Compléments d’algèbre linéaire

Matrices
Exercice 1:
Déterminer si les matrices suivantes sont inversibles, et le cas échéant calculer leur inverse.
   
−1 2 −1 8 4 −16
1. A = −4 5 −3 3. C = 0 4 −8 
−2 2 −1 4 4 −12
   
1 1 1 1 −1 2
2. B = 2 −1 1 4. D =  1 −1 −1
1 0 1 −1 2 −1

Exercice 2:
Discuter, selon les valeurs du paramètre réel λ, l’existence et le nombre de solutions des systèmes
suivants. Dans chaque cas on donnera l’ensemble des solutions du système.
 
 −(2 + λ)x − 2y − 6z = 0  −λx + y − z = 0
1. x − (1 + λ)y + z = 0 2. x − (2 + λ)y + z = 0
x + 3y + (5 − λ)z = 0 2x − (1 + λ)z = 0
 

Exercice 3:
On considère les matrices suivantes :
     
−1 2 2 2 −1 −1 1 1 1
1 1
A =  2 −1 2  P = −1 2 −1 Q =  1 1 1
3 3
2 2 −1 −1 −1 2 1 1 1

1. Calculer P 2 , Q2 , P Q, QP .
2. Déterminer deux réels a et b tels que A = aP + bQ.
3. Calculer An , ∀n ∈ N.

Exercice 4:    
−4 −6 0 2 1 0
On considère les matrices A =  3 5 0 et P = −1 −1 0.
3 6 5 0 1 1
1. Montrer que P est inversible et calculer son inverse.
2. Expliciter la matrice D définie par A = P DP −1.
3. Montrer que pour tout n ∈ N, An = P D n P −1.
4. Expliciter alors An .

Exercice 5:  
cos(θ) − sin(θ)
Pour tout θ ∈ R on considère la matrice R(θ) =
sin(θ) cos(θ)
1. Calculer R(θ)R(ϕ)
2. Pour quelles valeurs de θ la matrice R(θ) est-elle inversible ? Donner alors son inverse.

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Combinaisons linéaires, familles libres, familles génératrices

Exercice 6:
1. Le vecteur (3, 5, 4) est-il combinaison linéaire de ((1, 2, 3), (2, 1, 3), (3, 2, 1)) ?
2. Le vecteur P (X) = 2X 2 − 3X + 5 est-il combinaison linéaire de (3X 2 − X, X 2 − 2X + 2) ?

Exercice 7:
Écrire les ensembles suivant sous la forme vect(· · · ) :
1. E1 = {(x + y, x − y, 2y)/(x, y) ∈ R2 }
2. E2 = {(x, y, z) ∈ R3 /x + 2y − 3z = 0}
3. E3 = {(a + b)X 2 + 2aX − b ∈ R[X]/(a, b) ∈ R2 }

Exercice 8:
Déterminer une famille génératrice des ensembles suivants :
1. E1 = {(x, y, z) ∈ R3 /2x + y − z = 0}
2. E2 = {(x, y, z) ∈ R3 / − x − y + z = 0 et 2x + y − 5z = 0}

Exercice 9:
Les familles suivantes sont-elles libres ou liées ?
1. B1 = ((1, 1, 1, 1), (1, 2, 3, 4), (1, 2, 8, 16)) dans R4
2. B2 = (X 3 , X 2 (X − 2), X(X − 2)2 , (X − 2)3 ) dans R[X]
   
1 −2 −3 6
3. B3 = , dans M2 (R)
0 1 0 −3

Exercice 10:
On se place dans l’espace vectoriel E des fonctions définies sur R et à valeurs dans R et on considère
les fonctions suivantes :
 
e1 : x → 1 f1 :x→1 
 g1 : x → 1

 

e2 : x → x f2 : x → cos(x)
 
g2 : x → x3 + 1
e3 : x → x2 f3 : x → cos(2x)
g3 : x → |x3 |

 
 
e4 : x → x3 f4 : x → cos2 (x)
 

1. La famille (e1 , e2 , e3 , e4 ) est-elle libre ou liée ?


2. La famille (f1 , f2 , f3 , f4 ) est-elle libre ou liée ?
3. La famille (g1 , g2 , g3 ) est-elle libre ou liée ?

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Exercice 11:
Pour tout k ∈ N∗ on considère la fonction fk définie sur R par fk (x) = ekx .
On souhaite montrer que la famille de fonctions (fk )k∈N∗ est une famille libre de l’espace vectoriel des
fonctions de R dans R.
Pour cela, nous allons raisonner par récurrence pour montrer que la propriété P(n) : ≪ la famille
(f1 , f2 , . . . , fn ) est libre ≫, est vraie pour tout n ∈ N∗ .
1. Justifier que la propriété P(1) est vraie.
2. Soit n ∈ N∗ fixé. On suppose que la propriété P(n) est vraie.
On souhaite montrer que la famille (f1 , f2 , . . . , fn+1 ) est libre, donc on cherche tous les réels a1 , . . . , an+1
tels que :
∀x ∈ R, a1 f1 (x) + . . . + an+1 fn+1 (x) = 0.
a) Diviser l’égalité ci-dessus par e(n+1)x puis en faisant tendre x vers une valeur bien choisie, montrer
que an+1 = 0.
b) Montrer ensuite que a1 = . . . = an = 0 puis conclure.

Sous-espaces vectoriels
Exercice 12:
Soit A une matrice fixée de Mn (R), où n est un entier naturel non nul.
On considère l’ensemble E = {M ∈ Mn (R)/AM = MA}.
Montrer que E est un espace vectoriel.

Exercice 13:
On considère l’équation différentielle y ′ + x2 y = 0.
Montrer, sans la résoudre, que l’ensemble des solutions sur R de cette équation est un espace vectoriel.

Exercice 14:
Montrer que F = {(un )n∈N / ∀n ∈ N un+2 = 3un+1 + 4un } est un sous-espace vectoriel de RN .

Base, dimension, coordonnées


Exercice 15:
Montrer que les ensembles suivants sont des espaces vectoriels puis en déterminer une base et la
dimension :
1. A = {(x − y, x + y, 2x − 3y)/(x, y) ∈ R2 }
2. B = {(x, y, z) ∈ R3 /2x = y et y = 3z}
3. C = {(x, y, z, t) ∈ R4 /2x − y + 2z − t = 0 et y + z − t = 0}
  
 x y z 
3
4. D =  y x + y + z y /(x, y, z) ∈ R

z y x
 

5. E = {P ∈ R[X]/P = aX 2 + (b − 2a)X + a − b + c où (a, b, c) ∈ R3 }


6. F = {P ∈ Rn [X]/P (1) = 0}
7. G = Vect(f1 , f2 , f3 ) avec f1 (x) = x + 1, f2 (x) = x − 1, f3 (x) = 2 − x.

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Exercice 16:
Soit a un réel et soient −

x = (1, 1, a), −
→y = (1, a, 1) et −

z = (a, 1, 1) trois vecteurs de R3 .
Déterminer le rang de la famille (−→x,−→y ,→

z ). (On sera amené à distinguer plusieurs valeurs de a)

Exercice 17:
1. Montrer que les trois ensembles suivants sont des sous-espaces vectoriels de R4 et donner une base
de chacun d’eux :
F = {(x, y, z, t) ∈ R4 ; 2x + y = 0} G = {(x, y, z, t) ∈ R4 ; x + 2y + 3z + t = 0}
H = {(x, y, z, t) ∈ R4 ; t = −x + 2z}
2. Déterminer une base et la dimension de F ∩ G.
3. Même question pour G ∩ H.

Exercice 18:      
0 2 2


Dans M3,1 (R) on considère les vecteurs : u = 1 , v =
  −
→  −

0 , et w = 1.
 
1 −1 1

− →
− →

1. Montrer que ( u , v , w ) est une base de M3,1 (R).
 
4
2. Quelles sont, dans cette base, les coordonnées de −
→x = −1 ?
1

Exercice 19:        
1 0 1 0 0 1 0 −1
1. Montrer que la famille , , , est une base de M2 (R).
0 1 0 −1 1 0 1 0
 
3 0
2. Déterminer les coordonnées de A = dans cette base.
7 0

Exercice 20:
Soit (e1 , e2 , e3 ) la base canonique de R3 .
1. Montrer que la famille (− →
u ,−
→v ,−

w ) = ((1, 1, 1), (1, −1, 0), (−1, 1, −1)) est une base de R3 .
2. Déterminer les coordonnées de e1 dans la base (− →
u,−→v ,→
−w ).
Même question pour e2 puis pour e3 .

Exercice 21:
Dans l’espace vectoriel R3 [X] on considère la famille B = (X 3 , X 2 (X − 2), X(X − 2)2 , (X − 2)3 ).
1. Montrer que B est une base de R3 [X].
2. Déterminer les coordonnées du polynôme P = 4X 2 − 8X + 8 dans la base B.

Exercice 22:
Soit E un espace vectoriel de dimension n > 2 et B = (e1 , . . . , en ) une base de E.
n
X

Pour tout j ∈ {1, . . . , n}, on pose ej = ei − ej .
i=1

1. Montrer que la famille B = (e1 , . . . , e′n )

est une base de E.
2. Donner la matrice de passage de B à B et celle de B ′ à B.

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Somme de sous-espaces vectoriels
Exercice 23:
Dans l’espace vectoriel R[X], on considère les sous-espaces vectoriels F = {P ∈ R[X]/P (0) = 0} et
G = {P ∈ R[X]/ deg(P ) 6 0}.
Montrer que F et G sont supplémentaires dans R[X].

Exercice 24:
On se place dans l’espace vectoriel M2 (R). On note D le sous-espace vectoriel de M2 (R) constitué des
matrices diagonales de M2 (R).   
1 1 1 1
On pose de plus A = ,B= et F = Vect(A, B).
0 1 1 0
Démontrer que D et F sont supplémentaires dans M2 (R).

Exercice 25:
On se place dans l’espace vectoriel E = Rn [X] (n ∈ N∗ ), et pour tout i ∈ J0; nK on note :

Fi = {P ∈ E / ∀j ∈ J0; nK \ {i}, P (j) = 0}

On admet que les Fi sont des sous-espaces vectoriels de E.


Montrer que E = F0 ⊕ F1 ⊕ . . . ⊕ Fn .

Hyperplans
Exercice 26:
Soit E un espace vectoriel de dimension finie n.
On considère H1 , H2 , . . . , Hn des hyperplans de E.
1. À l’aide de la formule de Grassmann, montrer que dim(H1 ∩ H2 ) > n − 2.
2. À l’aide d’un raisonnement par récurrence sur k, montrer que :

∀k ∈ J1; nK, dim(H1 ∩ . . . ∩ Hk ) > n − k.

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Exercices supplémentaires, plus difficiles...
Exercice 27:
1. Dans E = R+∗ × R on définit une loi + par (x, y) + (x′ , y ′) = (xx′ , y + y ′) et une loi externe à
coefficients dans R par λ(x, y) = (xλ , λy). Vérifier que (E, +, ·) est un R-espace vectoriel.
2. R2 muni de la loi + usuelle et de la loi externe définie par λ(x, y) = (λx, 0) est-il un R-espace
vectoriel ?

Exercice 28:
Dans l’espace vectoriel M2 (R) on considère les matrices :
       
2 −1 1 −2 3 0 5 −7
A1 = B1 = A2 = B2 =
3 0 −1 0 7 0 0 0

Montrer que Vect(A1 , B1 ) = Vect(A2 , B2 ).

Exercice 29:
Soit E un espace vectoriel et F et G deux sous-espaces vectoriels. Montrer que si F ∪ G est un sous-
espace de E alors F ⊂ G ou G ⊂ F .

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Correction
Correction de l’exercice 1:
1.    
−1 2 −1 1 0 0
A = −4 5 −3 I =  0 1 0
−2 2 −1 0 0 1
 ↓   ↓ 
−1 2 −1 1 0 0
 0 3 −1 L2 ← 4L1 − L2 4 −1 0 
0 2 −1 L3 ← 2L1 − L3 2 0 −1
 ↓   ↓ 
−3 0 −1 L1 ← 3L1 − 2L2 −5 2 0
 0 3 −1  4 −1 0
0 0 1 L3 ← 2L2 − 3L3 2 −2 3
 ↓   ↓ 
−3 0 0 L1 ← L1 + L3 −3 0 3
 0 3 0 L2 ← L2 + L3  6 −3 3
0 0 1 2 −2 3
 ↓  ↓
L1 ← −1
 
1 0 0 3
L1 1 0 −1
0 1 0 L2 ← 13 L2 2 −1 1 
0 0 1 2 −2 3
 
1 0 −1
A est donc inversible et A−1 = 2 −1 1 .
2 −2 3
2.    
1 1 1 1 0 0
B = 2 −1 1 I = 0 1 0
1 0 1 0 0 1
 ↓   ↓ 
1 1 1 1 0 0
0 3 1 L2 ← 2L1 − L2 2 −1 0 
0 1 0 L3 ← L1 − L3 1 0 −1
 ↓   ↓ 
1 1 1 1 0 0
0 1 0 L2 ↔ L3 1 0 −1
0 3 1 2 −1 0
 ↓   ↓ 
1 0 1 L1 ← L1 − L2 0 0 1
0 1 0 1 0 −1
0 0 1 L3 ← L3 − 3L2 −1 −1 3
 ↓   ↓ 
1 0 0 L1 ← L1 − L3 1 1 −2
0 1 0 1 0 −1
0 0 1 −1 −1 3
 
1 1 −2
−1
B est donc inversible et B =  1 0 −1.
−1 −1 3

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3. On remarque que dans C on a L1 + L2 = 2L3 donc on sait à l’avance que C ne sera pas inversible.
 
8 4 −16
C = 0 4 −8 
4 4 −12
 ↓ 
8 4 −16
0 4 −8 
0 4 −8 L3 ← 2L3 − L1
 ↓ 
8 4 −16
0 4 −8 
0 0 0 L3 ← L2 − L3
C est équivalente à une matrice triangulaire possédant un 0 sur sa diagonale donc C n’est pas
inversible.
4.    
1 −1 2 1 0 0
D =  1 −1 −1 I = 0 1 0
−1 2 −1 0 0 1
 ↓   ↓ 
1 −1 2 1 0 0
0 0 3 L2 ← L1 − L2 1 −1 0
0 1 1 L3 ← L1 + L3 1 0 1
 ↓   ↓ 
1 −1 2 1 0 0
0 1 1 L2 ↔ L3 1 0 1
0 0 3 1 −1 0
 ↓   ↓ 
1 0 3 L1 ← L1 + L2 2 0 1
0 1 1 1 0 1
0 0 3 1 −1 0
 ↓   ↓ 
1 0 0 L1 ← L1 − L3 1 1 1
0 3 0 L2 ← 3L2 − L3 2 1 3
0 0 3 1 −1 0
 ↓   ↓ 
1 0 0 1 1 1
0 1 0 L2 ← 13 L2 2/3 1/3 1
0 0 1 L3 ← 31 L3 1/3 −1/3 0
 
1 1 1
Donc D est inversible et D −1 = 2/3 1/3 1
1/3 −1/3 0

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Correction de l’exercice 2:
1. 
 −(2 + λ)x − 2y − 6z =0
(S) x − (1 + λ)y + z =0
x + 3y + (5 − λ)z = 0


 x + 3y + (5 − λ)z = 0
⇔ x − (1 + λ)y + z =0 L1 ↔ L3
 −(2 + λ)x − 2y − 6z =0

 x + 3y + (5 − λ)z =0
⇔ (λ + 4)y + (4 − λ)z =0 L2 ← L1 − L2
2
(3λ + 4)y + (4 + 3λ − λ )z =0 L3 ← L3 + (2 + λ)L1


 x + 3y + (5 − λ)z =0
2
⇔ 8y + (λ − 6λ + 8)z = 0 L2 ← 3L2 − L3
(3λ + 4)y + (4 + 3λ − λ2 )z = 0


 x + 3y + (5 − λ)z =0
2
⇔ 8y + (λ − 6λ + 8)z = 0
2
3λ(λ − 2λ − 8)z = 0 L3 ← (3λ + 4)L2 − 8L3

Calcul intermédiaire : 3λ(λ2 − 2λ − 8) = 0 ⇔ λ = 0 ou λ2 − 2λ − 8 = 0 ⇔ λ = 0 ou λ = −2 ou


λ = 4.
— Si 3λ(λ2 − 2λ − 8) 6= 0 (c’est-à-dire si λ 6= 0, λ 6= −2 et λ 6= 4) alors on obtient :

 x + 3y =0
(S) ⇔ 8y =0 ⇔x=y=z=0
z =0

Donc (S) admet une unique solution : le triplet (0, 0, 0). On a donc S = {(0, 0, 0)}.
— Si λ = 0 : 
 x + 3y + 5z = 0 
x = −2z
(S) ⇔ 8y + 8z = 0 ⇔
y = −z
0 =0

Donc le système admet une infinité de solutions : S = {(−2z, −z, z)/z ∈ R}


— Si λ = −2 : 
 x + 3y + 7z = 0 
x = 2z
(S) ⇔ 8y + 24z = 0 ⇔
y = −3z
0 =0

Donc le système admet une infinité de solutions : S = {(2z, −3z, z) /z ∈ R}


— Si λ = 4 : 
 x + 3y + z = 0 
z = −x
(S) ⇔ 8y =0 ⇔
y=0
0 =0

Donc le système admet une infinité de solutions : S = {(x, 0, −x)/x ∈ R}

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2. 
 −λx + y − z =0
(S) x − (2 + λ)y + z =0
 2x − (1 + λ)z = 0

 2x − (1 + λ)z = 0
⇔ x − (2 + λ)y + z =0 L1 ↔ L3
−λx + y − z =0


 2x − (1 + λ)z =0
⇔ 2(λ + 2)y − (3 + λ)z =0 L2 ← L1 − 2L2
2y − (λ2 + λ + 2)z = 0 L3 ← 2L3 + λL1


 2x − (1 + λ)z =0
⇔ 2y − (λ2 + λ + 2)z = 0 L2 ↔ L3
2(λ + 2)y − (3 + λ)z =0


 2x − (1 + λ)z =0
⇔ 2y − (λ2 + λ + 2)z =0
3 2
(λ + 3λ + 3λ + 1)z = 0 L3 ← L3 − (2 + λ)L2

Calcul intermédiaire : Pour résoudre λ3 + 3λ2 + 3λ + 1 = 0 on commence par remarquer que −1 est
une solution évidente. Cela signifie donc que l’on peut factoriser λ3 + 3λ2 + 3λ + 1 par λ + 1. A l’aide
de la division euclidienne on obtient : λ3 + 3λ2 + 3λ + 1 = (λ + 1)(λ2 + 2λ + 1) = (λ + 1)3 .
Donc λ3 + 3λ2 + 3λ + 1 = 0 ⇔ λ = −1.
— Si λ3 + 3λ2 + 3λ + 1 6= 0 (c’est-à-dire si λ 6= −1) alors on obtient :

 2x =0
(S) ⇔ 2y =0 ⇔x=y=z=0
z =0

Donc (S) admet une unique solution : le triplet (0, 0, 0). On a donc S = {(0, 0, 0)}.
— Si λ = −1 : 
 2x =0 
x=0
(S) ⇔ 2y − 2z = 0 ⇔
y=z
0 =0

Donc le système admet une infinité de solutions : S = {(0, z, z)/z ∈ R}

Correction

de l’exercice

3:
6 −3 −3
2 1
1. P = −3 6 −3 = P . De même Q2 = Q.
9
−3 −3 6
 
0 0 0
P Q = 0 0 0 = QP .
0 0 0
2. On cherche deux réels a et b tels que A = aP + bQ. Or on a :
   
−1 2 2 2a + b −a + b −a + b  
1 2a + b = −3 a = −3
A = aP +bQ ⇔  2 −1 2  = −a + b 2a + b −a + b ⇔ ⇔
3 −a + b = 6 b=3
2 2 −1 −a + b −a + b 2a + b

On a donc A = −3P + 3Q.


3. Pour tout n ∈ N, An = (−3P + 3Q)n = 3n (−P + Q)n .
Or on a vu que P Q = QP = 0 donc on peut appliquer la formule du binôme de Newton. Ainsi
n  
X n
n
A =3 n
(−P )k Qn−k .
k=0
k

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De plus comme P Q = QP = 0, on a P k Qn−k = 0 dès que k 6= 0 et k 6= n.
Donc dans la somme il ne reste que deux termes : An = 3n (Qn + (−P )n ) = 3n (Qn + (−1)n P n ).
Pour finir, comme P 2 = P et Q2 = Q on a pour tout n ∈ N∗ , P n = P et Qn = Q.
Donc pour tout n ∈ N∗ , An = 3n (Q + (−1)n P ).

Correction de l’exercice 4:
1. Utilisons le pivot de Gauss :
   
2 1 0 1 0 0
P = −1 −1 0 I = 0 1 0
0 1 1 0 0 1
 ↓   ↓ 
2 1 0 1 0 0
0 −1 0 L2 ← L1 + 2L2 1 2 0
0 1 1 0 0 1
 ↓   ↓ 
2 0 0 L1 ← L1 + L2 2 2 0
0 −1 0 1 2 0
0 0 1 L3 ← L2 + L3 1 2 1
 ↓  ↓
L1 ← 12 L1
 
1 0 0 1 1 0
0 1 0 L2 ← −L2 −1 −2 0
0 0 1 1 2 1
 
1 1 0
Donc P est bien inversible et P −1 = −1 −2 0.
1 2 1
DP −1
2. On a A = P  ⇔ D =P −1 AP .  
−1 −1 0 −1 0 0
−1
Or P A = −2 −4 0 donc D =  0 2 0.
5 10 5 0 0 5
3. Montrons par récurrence que la propriété P(n) : An = P D n P −1 est vraie pour tout entier n.
• Pour n = 0 : d’une part A0 = I et d’autre part P D 0 P −1 = P P −1 = I. Donc P(0) est bien vraie.
• Soit n ∈ N fixé. Supposons que P(n) est vraie. On a alors :

An+1 = An × A = P D n P −1 × P DP −1 = P D n+1P −1

Donc P(n + 1) est alors vraie.


Grâce au principe de récurrence on a démontré que pour tout n ∈ N, An = P D n P −1
 
(−1)n 0 0
n
4. Comme D est une matrice diagonale on a D =  0 2n 0 . Donc on peut en déduire :
0 0 5n
 
2(−1)n − 2n 2(−1)n − 2n+1 0
An = (−1)n+1 + 2n (−1)n+1 + 2n+1 0 
−2n + 5n −2n+1 + 2 × 5n 5n

Exercices TSI2 Page 11 Compléments d’algèbre linéaire


Correction de l’exercice 5:
1. Grâce aux formules de trigonométrie on a R(θ)R(ϕ) = R(θ + ϕ)
2. Grâce à la question précédente on voit que pour tout réel θ, R(θ)R(−θ) = R(0) = I2 .
Donc pour tout réel θ, R(θ) est inversible et R(θ)−1 = R(−θ).

Correction de l’exercice 6:
1. On cherche des réels x, y et z tels que :
 
 x + 2y + 3z = 3  x=2
(3, 5, 4) = x(1, 2, 3) + y(2, 1, 3) + z(3, 2, 1) ⇔ 2x + y + 2z = 5 ⇔ . . . ⇔ y = −1
3x + 3y + z = 4 z=1
 

Donc (3, 5, 4) est combinaison linéaire de ((1, 2, 3), (2, 1, 3), (3, 2, 1)).
2. On cherche des réels a et b tels que :

P = a(3X 2 − X) + b(X 2 − 2X + 2) ⇔ 2X 2 − 3X + 5 = (3a + b)X 2 + (−a − 2b)X + 2b



 3a + b = 2
⇔ −a − 2b = −3 ⇔ impossible
2b = 5

P n’est pas combinaison linéaire de (3X 2 − X, X 2 − 2X + 2).

Correction de l’exercice 7:
1. E1 = {x(1, 1, 0) + y(1, −1, 2)/(x, y) ∈ R2 } = Vect((1, 1, 0), (1, −1, 2))
2. E2 = {(−2y + 3z, y, z)/(y, z) ∈ R2 } = {y(−2, 1, 0) + z(3, 0, 1)/(y, z) ∈ R2 } = Vect((−2, 1, 0), (3, 0, 1))
3. E3 = {a(X 2 + 2X) + b(X 2 − 1)/(a, b) ∈ R2 } = Vect(X 2 + 2X, X 2 − 1)

Correction de l’exercice 8:
1. E1 = {(x, y, 2x + y)/(x, y) ∈ R2 } = Vect((1, 0, 2), (0, 1, 1))
La famille ((1, 0, 2), (0, 1, 1)) est génératrice de E1 .
2. Calcul préliminaire :  
−x − y + z = 0 x = 4z
⇔ ... ⇔
2x + y − 5z = 0 y = −3z
Donc E2 = {(4z, −3z, z)/z ∈ R} = Vect((4, −3, 1))
La famille ((4, −3, 1)) est génératrice de E2 .

Correction de l’exercice 9:
1. On cherche tous les réels a, b et c tels que a(1, 1, 1, 1) + b(1, 2, 3, 4) + c(1, 2, 8, 16) = (0, 0, 0, 0).
Or on a :
a(1, 1, 1, 1) + b(1, 2, 3, 4) + c(1, 2, 8, 16) = (0, 0, 0, 0)
⇔(a + b + c, a + 2b + 2c, a + 3b + 8c, a + 4b + 16c) = (0, 0, 0, 0)
 

 a+b+c =0 
 a = −b − c
a + 2b + 2c = 0 b+c=0
 
⇔ ⇔ ⇔a=b=c=0

 a + 3b + 8c = 0 
 2b + 7c = 0
a + 4b + 16c = 0 3b + 15c = 0
 

B1 est donc une famille libre de R4 .

Exercices TSI2 Page 12 Compléments d’algèbre linéaire


2. On cherche tous les réels a, b, c et d tels que aX 3 + bX 2 (X − 2) + cX(X − 2)2 + d(X − 2)3 = 0.
Or on a :
aX 3 + bX 2 (X − 2) + cX(X − 2)2 + d(X − 2)3 = 0
⇔aX 3 + b(X 3 − 2X 2 ) + c(X 3 − 4X 2 + 4X) + d(X 3 − 6X 2 + 12X − 8) = 0
⇔(a + b + c + d)X 3 + (−2b − 4c − 6d)X 2 + (4c + 12d)X − 8d = 0X 3 + 0X 2 + 0X + 0


 a+b+c+d =0
−2b − 4c − 6d = 0



 4c + 12d = 0
−8d = 0

⇔a = b = c = d = 0

B2 est donc une famille libre de R[X].


     
1 −2 −3 6 0 0
3. On peut remarquer immédiatement que 3 + = .
0 1 0 −3 0 0
Donc B3 est une famille liée de M2 (R).

Correction de l’exercice 10:


1. On remarque que c’est une famille de fonctions polynômiales échelonnée en degré donc c’est une
famille libre.
(Si on vous redemande de démontrer cette propriété cela se fait par récurrence)
2. On peut tout de suite remarquer que cos(2x) = 2 cos2 (x) − 1 donc f3 = 2f4 − f1 . La famille
(f1 , f2 , f3 , f4 ) est donc liée.
3. On cherche tous les réels a, b, c tels que :

∀x ∈ R ag1 (x) + bg2 (x) + cg3 (x) = 0

En particulier, pour x = 0 on a a + b = 0, pour x = 1, on obtient a + b + b + c = 0 et pour x = −1


on obtient a + c = 0.
Par conséquent, a = b = c = 0.
La famille (g1 , g2 , g3 ) est libre.

Correction de l’exercice 11:


1. La famille (f1 ) est libre car formée d’un seul vecteur non nul. Donc P(1) est bien vérifiée.
2. a)
n+1
X n+1
X
∀x ∈ R, ak ekx = 0 ⇒ ∀x ∈ R, ak e(k−(n+1))x = 0
k=1 k=1

⇒ ∀x ∈ R, a1 e−nx
+ a2 e−(n−1)x + · · · + an e−x + an+1 = 0
⇒ an+1 = 0 en passant à la limite lorsque x → +∞.
b) On a donc montré que
n+1
! n
!
X X
∀x ∈ R, ak ekx = 0 ⇒ an+1 = 0 et ∀x ∈ R, ak ekx = 0 .
k=1 k=1

n
X
Or, d’après P(n), on a ∀x ∈ R, ak ekx = 0 ⇒ a1 = · · · = an = 0.
k=1

Exercices TSI2 Page 13 Compléments d’algèbre linéaire


On a donc montré que a1 = · · · = an = an+1 = 0.
Ainsi, la famille (f1 , f2 , . . . , fn+1 ) est libre, c’est-à-dire P(n + 1) est vraie.
Grâce au principe de récurrence on a montré que pour tout entier n non nul, la famille
(x → ekx )16k6n est libre.
En conclusion, la famille (x → ekx )k∈N∗ est libre.

Correction de l’exercice 12: À savoir faire parfaitement !


On remarque que E est un sous-ensemble de Mn (R) qui est un espace vectoriel connu.
Montrons que E est un sous-espace vectoriel de Mn (R).
E est un ensemble non vide car la matrice nulle est dans cet ensemble. En effet on a A0 = 0 et 0A = 0
donc A0 = 0A ce qui veut dire que 0 ∈ E.
On considère maintenant K et L deux matrices qui appartiennent à l’ensemble E. Cela veut dire que
l’on a AK = KA et AL = LA.
On considère aussi a un réel.
On veut montrer que la matrice aK + L est aussi dans E.
On a A(aK + L) = aAK + AL = aKA + LA = (aK + L)A. Cela signifie que aK + L appartient à E.
On a donc bien montré que E est un sous-espace vectoriel de Mn (R).
E est donc lui même un espace vectoriel.

Correction de l’exercice 13:


Notons S les solutions de l’équation différentielle donnée.
S est un sous-ensemble de l’espace vectoriel des fonction de classe C 1 de R dans R.
De plus S n’est pas vide car la fonction nulle est solution de l’équation différentielle.
Soient maintenant deux fonctions f et g appartenant à S et a un réel quelconque.
Alors on a (af + g)′ + x2 (af + g) = af ′ + x2 af + g ′ + x2 g = a × 0 + 0 = 0
Donc af + g ∈ S .
En conclusion S est un sous-espace vectoriel de C 1 (R) donc c’est un espace vectoriel.

Correction de l’exercice 14:


• F est un sous-ensemble de RN .
• F n’est pas vide car la suite nulle vérifie la relation demandée donc elle appartient à F .
• Soit u et v deux suites de F et a et b deux réels.
Par hypothèse sur u et v on a un+2 = 3un+1 + 4un et vn+2 = 3vn+1 + 4vn .
Donc (au + bv)n+2 = aun+2 + bvn+2 = a(3un+1 + 4un ) + b(3vn+1 + 4vn ) = 3(au + bv)n+1 + 4(au + bv)n .
Ainsi au + bv ∈ F .
• F est bien un sous-espace vectoriel de RN .
Autre méthode : on peut expliciter les suites de F car on sait expliciter les suite récurrentes linéaires
d’ordre 2 et ensuite il suffit d’écrire F sous la forme F = Vect(. . . ).

Correction de l’exercice 15:


Pour montrer que tous ces ensembles sont des espaces vectoriels nous allons les écrire sous forme
Vect(. . .). Cela démontrera que ce sont des sous-espaces vectoriels donc des espaces vectoriels et de plus
cela nous donnera une famille génératrice !
1. On a
A = {(x − y, x + y, 2x − 3y)/(x, y) ∈ R2 }
= {(x, x, 2x) + (−y, y, −3y)/(x, y) ∈ R2 }
= {x(1, 1, 2) + (−1, 1, −3)/(x, y) ∈ R2 }
= Vect((1, 1, 2), (−1, 1, −3))
On voit que A est un sous-espace engendré, donc A est un espace vectoriel.
De plus, on voit aussi que la famille B = ((1, 1, 2), (−1, 1, −3)) est une famille génératrice de A.

Exercices TSI2 Page 14 Compléments d’algèbre linéaire


Les deux vecteurs de la famille B ne sont visiblement pas proportionnels donc la famille B est libre.
La famille B est libre et génératrice donc c’est une base de A et dim(A) = 2 (plan vectoriel).
2. On a :
B = {(x, y, z) ∈ R3 /2x = y et y = 3z}
 
3 2
= (x, y, z) ∈ R /y = 2x et z = x
3
  
2
= x, 2x, x /x ∈ R
3
     
2 2
= x 1, 2, /x ∈ R = Vect 1, 2,
3 3
On voit que B est un sous-espace
 engendré donc B est un espace vectoriel.

2
De plus, la famille B = 1, 2, est une famille génératrice de B.
3
La famille B est-elle libre ?
La famille B ne contient qu’un seul vecteur qui n’est pas nul donc cette famille est libre.
La famille B est donc une famille libre et génératrice de B, c’est donc une base de B et dim(B) = 1
(droite vectorielle).
3. Calcul préliminaire :
  
2x − y + 2z − t = 0 2x − y + 2z − y − z = 0 z = −2x + 2y
⇔ ⇔
y+z−t=0 t=y+z t = y + z = 3y − 2x
Grâce à ce calcul on a :
C = {(x, y, −2x + 2y, −2x + 3y)/(x, y) ∈ R2 } = {(x, 0, −2x, −2x) + (0, y, 2y, 3y)/(x, y) ∈ R2 } =
{x(1, 0, −2, −2) + y(0, 1, 2, 3)/(x, y) ∈ R2 } = Vect((1, 0, −2, −2), (0, 1, 2, 3))
On voit que C est un sous-espace engendré donc C est un espace vectoriel.
De plus, la famille B = ((1, 0, −2, −2), (0, 1, 2, 3)) est une famille génératrice de C.
Les deux vecteurs de la famille B ne sont visiblement pas proportionnels donc la famille B est libre.
La famille B est libre et génératrice donc c’est une base de C et dim(C) = 2.
4. On a 
:   
 x y z 
3
D=  y x + y + z y /(x, y, z) ∈ R

z y x
 
      
 x 0 0 0 y 0 0 0 z 
3
=  0 x 0 + y y y + 0 z 0 /(x, y, z) ∈ R
    
0 0 x 0 y 0 z 0 0
 
       
 1 0 0 0 1 0 0 0 1 
= x 0 1 0 + y 1 1 1 + z 0 1 0 /(x, y, z) ∈ R3
0 0 1 0 1 0 1 0 0
 
     
1 0 0 0 1 0 0 0 1
= Vect 0 1 0 , 1 1 1 , 0 1 0
0 0 1 0 1 0 1 0 0
On voit que D est un sous-espace engendré donc D est un espace vectoriel.
     
1 0 0 0 1 0 0 0 1
De plus, la famille B = 0 1 0 , 1 1 1 , 0 1 0 est une famille génératrice de D.
0 0 1 0 1 0 1 0 0

Exercices TSI2 Page 15 Compléments d’algèbre linéaire


La famille B est-elle libre ?
On cherche tout les réels a, b et c tels que :
       
1 0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0
a 0 1 0 + b 1 1 1 + b 0 1 0 = 0 0 0
0 0 1 0 1 0 1 0 0 0 0 0
   
a b c 0 0 0
⇔ b a + b + c b = 0 0 0
  
c b a 0 0 0
⇔a = b = c = 0

La famille B est donc libre.


La famille B est donc une famille libre et génératrice de D, c’est donc une base de D et dim(D) = 3.
5. On a :
E = {P ∈ R[X]/P = aX 2 + (b − 2a)X + a − b + c où (a, b, c) ∈ R3 }
= {aX 2 + (b − 2a)X + a − b + c/(a, b, c) ∈ R3 }
= {a(X 2 − 2X + 1) + b(X − 1) + c · 1/(a, b, c) ∈ R3 }
= Vect(X 2 − 2X + 1, X − 1, 1)
On voit que E est un sous-espace engendré donc E est un espace vectoriel.
De plus la famille B = (X 2 − 2X + 1, X − 1, 1) est une famille génératrice de E.
La famille B est-elle libre ?
C’est une famille de polynômes échelonnée en degré donc la famille B est libre.
La famille B est donc une famille libre et génératrice de E, c’est donc une base de E et dim(E) = 3.
Xn
6. Un polynôme quelconque de degré inférieur ou égal à n peut s’écrire P = ak X k .
k=0
n
X
P (1) = 0 équivaut à a0 = − ak .
k=1
n
X
Donc F = { ak (X k − 1)/ak ∈ R} = Vect((X k − 1)16k6n )
k=1
On voit que F est un sous-espace engendré donc F est un espace vectoriel.
De plus, la famille B = ((X k − 1)16k6n ) est une famille génératrice de F .
Comme c’est une famille de polynômes échelonnée en degré, elle est libre.
Ainsi B est une base de F et dim(F ) = n.
7. On voit que G est un sous-espace engendré donc G est un espace vectoriel.
De plus, la famille (f1 , f2 , f3 ) est génératrice de G.
Mais cette famille est liée car : f1 = 3f2 + 2f3
On a donc G = Vect(f1 , f2 ), et donc la famille (f1 , f2 ) est toujours génératrice de G.
La famille (f1 , f2 ) est libre car formée de deux vecteurs visiblement non proportionnels.
La famille (f1 , f2 ) est donc une base de G et dim(G) = 2.

Exercices TSI2 Page 16 Compléments d’algèbre linéaire


Correction de l’exercice 16:
Notons F = Vect(− →x,−→y ,−
→z ).

− →
− →

• La famille ( x , y , z ) est une famille génératrice de F .
• La famille (−
→x ,→
−y ,−
→z ) est-elle libre ?
On cherche tous les réels r, s et t tels que :

r−

x + s−→y + t−→
z = (0, 0, 0) ⇔ (r + s + at, r + as + t, ar + s + t) = (0, 0, 0)
 r + s + at = 0
⇔ r + as + t = 0
 ar + s + t = 0

 r + s + at = 0
⇔ (a − 1)s + (1 − a)t = 0 L2 ← L2 − L1
2
 (1 − a)s + (1 − a )t = 0 L3 ← L3 − aL1

 r + s + at = 0
⇔ (a − 1)s + (1 − a)t = 0
2
 (2 − a − a )t = 0 L3 ← L3 + L2

 r + s + at = 0
⇔ (a − 1)s + (1 − a)t = 0
(a − 1)(a + 2)t = 0

— Si a 6= 1 et a 6= −2 alors on obtient r = s = t = 0 et donc la famille (−→


x,−→y ,→
−z ) est libre.

→ →
− →

La famille ( x , y , z ) est alors un base de F qui est donc de dimension 3.
— Si a = 1 alors − →x =− →y =− →z et donc F = Vect(− →
x ). La famille (−

x ) est libre (un seul vecteur non
nul) et génératrice de F donc c’est une base de F . F est donc de dimension 1.
— Si a = −2 alors − →
x +− →y = −2− →z . Donc on a F = Vect(−→
x ,−
→y ).
On montre alors facilement que la famille ( x , y ) est libre. Donc la famille (−

− →
− →x ,−
→y ) est une base de
F . F est donc de dimension 2.

Correction de l’exercice 17: Correction partielle


1. F = Vect((1, −2, 0, 0), (0, 0, 1, 0), (0, 0, 0, 1)). ((1, −2, 0, 0), (0, 0, 1, 0), (0, 0, 0, 1)) est une base de F .
G = Vect((1, 0, 0, −1), (0, 1, 0, −2), (0, 0, 1, −3)). ((1, 0, 0, −1), (0, 1, 0, −2), (0, 0, 1, −3)) est une base
de G.
H = Vect((1, 0, 0, −1), (0, 1, 0, 0), (0, 0, 1, 2)). ((1, 0, 0, −1), (0, 1, 0, 0), (0, 0, 1, 2)) est une base de H.
2.
F ∩ G = {(x, y, z, t) ∈ R4 /2x + y = 0 et x + 2y + 3z + t = 0}
= {(x, y, z, t) ∈ R4 /y = −2x et t = 3x − 3z}
= {(x, −2x, z, 3x − 3z)/(x, z) ∈ R2 } = Vect((1, −2, 0, 3), (0, 0, 1, −3))
La famille ((1, −2, 0, 3), (0, 0, 1, −3)) est une base de F ∩ G qui est donc de dimension 2.
3.
G ∩ H = {(x, y, z, t) ∈ R4 /x + 2y + 3z + t = 0 et t = −x + 2z}
 
4 5
= (x, y, z, t) ∈ R /y = − z et t = −x + 2z
2
     
5 2 5
= x, − z, z, −x + 2z /(x, z) ∈ R = Vect (1, 0, 0, −1), 0, − , 1, 2
2 2
  
5
La famille (1, 0, 0, −1), 0, − , 1, 2 est une base de G ∩ H qui est donc de dimension 2.
2

Exercices TSI2 Page 17 Compléments d’algèbre linéaire


Correction de l’exercice 18:
1. • La famille (−

u,−
→v ,→

w ) est-elle libre ?
On cherche tous les réels a, b et c tels que a−
→u + b−
→v + c−

w = 0.
Or on a
a−

u + b−→
v + c−→
w =0
   
2b + 2c 0
⇔  a+c  = 0

a−b+c 0

 2b + 2c = 0
⇔ a+c=0
a−b+c=0


 b = −c
⇔ a = −c
c=0

⇔a = b = c = 0
La famille (− →u ,−
→v ,−

w ) est donc libre.
• La famille ( u , v , →

→ →
− −
w ) est une famille libre de 3 vecteurs de M3,1 (R) et dim(M3,1 (R)) = 3.

− →
− →

Donc ( u , v , w ) est une base de M3,1 (R).
 
4
2. On cherche la valeur des réels a, b et c qui vérifient −1 = a−
 →u + b−
→v + c−→
w.
1
On a :  
4
−1 = a− →
u + b−→v + c−

w
1
   
2b + 2c 4
⇔  a+c  = −1

a−b+c 1

 2b + 2c = 4
⇔ a + c = −1
a−b+c = 1


 c=2−b
⇔ a = −c − 1
b = −2


 c=4
⇔ a = −5
b = −2

   
4 4
On a donc −1 = −5− →
u − 2−→v + 4−→
w ce qui signifie que les coordonnées de −1 dans la base
1 1

− →
− →

( u , v , w ) sont −5, −2 et 4.

Exercices TSI2 Page 18 Compléments d’algèbre linéaire


Correction de l’exercice 19:
       
1 0 1 0 0 1 0 −1
1. • La famille , , , est-elle libre ?
0 1 0 −1 1 0 1 0
On cherche tous les réels a, b, c et d tels que :
         
1 0 1 0 0 1 0 −1 0 0
a +b +c +d =
0 1 0 −1 1 0 1 0 0 0
   
a+b c−d 0 0
⇔ =
c+d a−b 0 0


 a+b=0
a−b=0



 c+d=0
c−d =0

⇔a = b = c = d = 0
       
1 0 1 0 0 1 0 −1
La famille , , , est donc libre.
0 1 0 −1 1 0 1 0
       
1 0 1 0 0 1 0 −1
• La famille , , , est une famille libre de 4 vecteurs de M2 (R)
0 1 0 −1 1 0 1 0
et dim(M2 (R)) = 4.
       
1 0 1 0 0 1 0 −1
Donc , , , est une base de M2 (R).
0 1 0 −1 1 0 1 0
2. On cherche la valeur des réels a, b, c et d qui vérifient :
         
3 0 1 0 1 0 0 1 0 −1
=a +b +c +d
7 0 0 1 0 −1 1 0 1 0
   
a+b c−d 3 0
⇔ =
c+d a−b 7 0


 a+b=3
a−b =0



 c+d=7
c−d =0


 a=b= 3

⇔ 2
7
 c=d=

2
         
3 0 3 1 0 3 1 0 7 0 1 7 0 −1
On a donc = + + + ce qui signifie que les
7 0 2 0 1 2 0 −1 2 1 0 2 1 0
3 0 3 3 7 7
coordonnées de dans la base donnée sont , , et .
7 0 2 2 2 2

Exercices TSI2 Page 19 Compléments d’algèbre linéaire


Correction de l’exercice 20:
1. • La famille (−

u,−
→v ,→

w ) est-elle libre ?
On cherche tous les réels a, b et c tels que a−

u + b−→
v + c− →
w = (0, 0, 0).
Or on a
a−→
u + b−→v + c−

w = (0, 0, 0)
⇔(a + b − c, a − b + c, a − c) = (0, 0, 0)
 
 a+b−c=0  b=0
⇔ a−b+c=0 ⇔ a = −c
a−c=0 a=c
 

⇔a = b = c = 0
La famille (−
→u ,−
→v ,−
→w ) est donc libre.
• La famille ( u , v , →

− →
− −
w ) est une famille libre de 3 vecteurs de R3 qui est un espace vectoriel de
dimension 3.
Donc (−

u,− →v ,→
−w ) est une base de R3 .
2. • On cherche la valeur des réels a, b et c qui vérifient e1 = a−→
u + b−
→v + c−

w.
On a :
e1 = a−

u + b−→v + c− →
w
⇔(a + b − c, a − b + c, a − c) = (1, 0, 0)

 a+b−c=1
⇔ a−b+c=0
a−c=0


 b=1 1
(
a=c=
⇔ 2c = 1 ⇔ 2

a=c b=1

1→ − 1−
On a donc e1 = − u +→v + → w ce qui signifie que les coordonnées de e1 dans la base (→

u ,−

v ,−

w)
  2 2
1 1
sont , 1, .
2 2
 

− →
− →
− 1 1
3. Les coordonnées de e2 dans la base ( u , v , w ) sont , 0, .
2 2
4. Les coordonnées de e3 dans la base (−
→u ,→
−v ,−→
w ) sont (0, −1, −1).

Correction de l’exercice 21:


1. — Montrons que la famille B est libre.
On cherche tous les réels a, b, c et d tels que :

aX 3 + bX 2 (X − 2) + cX(X − 2)2 + d(X − 2)3 = 0


⇔(a + b + c + d)X 3 + (−2b − 4c − 6d)X 2 + (4c + 12d)X − 8d = 0


 a+b+c+d=0
2b + 4c + 6d = 0

⇔ ⇔a=b=c=d=0

 4c + 12d = 0
8d = 0

La famille B est bien libre.


— La famille B est donc une famille libre de 4 vecteurs et dim(R3 [X]) = 4 donc B est une base de
R3 [X].

Exercices TSI2 Page 20 Compléments d’algèbre linéaire


2. On cherche les réels a, b, c et d tels que :
P = aX 3 + bX 2 (X − 2) + cX(X − 2)2 + d(X − 2)3
⇔4X 2 − 8X + 8 = (a + b + c + d)X 3 + (−2b − 4c − 6d)X 2 + (4c + 12d)X − 8d
 

 a + b + c + d = 0 
 a=1
−2b − 4c − 6d = 4 b = −1
 
⇔ ⇔

 4c + 12d = −8 
 c=1
−8d = 8 d = −1
 
 
1
−1
 1 .
On a donc MB (P ) =  

−1

Correction de l’exercice 22:


1. Montrons que la famille B ′ est libre.
On cherche tous les réels (ak )16k6n ∈ Kn tels que :
On a alors :
a1 e′1 + a2 e′2 + . . . + an e′n = 0
⇒a1 (e2 + . . . + en ) + a2 (e1 + e3 + . . . + en ) + . . . + an (e1 + . . . + en−1 ) = 0
⇒(a2 + . . . + an )e1 + (a1 + a3 + . . . + an )e2 + . . . + (a1 + . . . + an−1 )en = 0


 a2 + . . . + an = 0
 a1 + a3 + . . . + an = 0

⇒ .. car la famille B est libre


 .
 a + ...+ a
1 n−1 = 0
  

 a2 + . . . + an = 0 
 (n − 1)a1 = 0 
 a1 = 0
 a1 − a2 = 0 L2 ← L2 − L1  a2 = a1  a2 = 0

 
 

  
⇒ a1 − a3 = 0 L3 ← L3 − L1 ⇒ a3 = a1 ⇒ a3 = 0
 ..  ..  ..



 . 


 . 


 .
 a −a = 0 Ln ← Ln − L1  an = a1  an = 0
1 n

La famille B ′ est donc libre.


Ainsi la famille B ′ est une famille libre de n vecteurs et dim(E) = n, donc B ′ est une base de E.
0 1 ... 1
 
. . . . .. 
1
 . . .
2. Par définition des vecteurs e′j , la matrice de passage de B à B ′ est : P =  . .. ..
 ..

. . 1
1 ... 1 0

Il nous faut maintenant exprimer les vecteurs ei en fonction des ej .
Xn X n

Pour cela on commence par remarquer que ej = (n − 1) ei
j=1 i=1
n n
X 1 X
Et comme ej = ei − e′j on a donc ej = e′i − e′j
i=1
n − 1 i=1
2 − n 1 ... 1
 
.. .. .. 
′ 1   1 . . . 
Donc la matrice de passage de B à B est Q =  . . . .
n − 1  .. .. .. 1 
1 ... 1 2 − n
On retrouve bien que P Q = I...

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Correction de l’exercice 23:
— Montrons que F ∩ G = {0}.
Soit P ∈ F ∩ G.
Comme P ∈ F on sait que P (0) = 0 et de plus comme P ∈ G, on sait que P est un polynôme
constant donc il existe a ∈ R tel que P (X) = a.
Avec ces deux informations on obtient que a = 0 et donc P est le polynôme nul.
En conclusion F ∩ G = {0}.
— Montrons que F + G = R[X].
Soit P ∈ R[X] un polynôme quelconque. On sait alors que l’on peut écrire :

P = a0 + a1 X + a2 X 2 + . . . + an X n

avec n ∈ N et (a0 , a1 , . . . , an ) ∈ Rn+1 .


On pose alors Q(X) = a0 et R(X) = a1 X + a2 X 2 + . . . + an X n .
On remarque que Q est un polynôme constant donc Q ∈ G et R(0) = 0 donc R ∈ F .
On a donc réussi à décomposer P = Q + R avec Q ∈ G et R ∈ F .
Cela démontre que R[X] ⊂ F + G.
Il est de plus évident que F + G ⊂ R[X], donc F + G = R[X].
En conclusion R[X] = F ⊕ G.

Correction de l’exercice 24:


— On a facilement accès à la dimension de M2 (R) : dim(M2 (R)) = 4.
On remarque aussi que la famille (A, B) est génératrice de F et c’est une famille libre car les matrices
A et B ne sont pas proportionnelles donc la famille (A, B) est une base de F et dim(F ) = 2.
Il ne nous manque plus que la dimension de D :
  
a 0 2
D= /(a, b) ∈ R = Vect (E11 , E22 )
0 b
   
1 0 0 0
avec E11 = et E22 = .
0 0 0 1
La famille (E11 , E22 ) est génératrice de D et c’est une famille libre car les matrices E11 et E22 ne
sont pas proportionnelles donc la famille (E11 , E22 ) est une base de D et dim(D) = 2.
On a donc dim(M2 (R)) = dim(F ) + dim(D).
— Montrons que F ∩ D = {0}. Soit M ∈ F  ∩ D. 
a+b a+b
Comme M ∈ F , on a M = aA + bB = .
b a
De plus M ∈ D donc M doit être une matrice diagonale. On en déduit que a + b = 0 et b = 0 donc
a = b = 0.
Ainsi M = 0.
On a donc bien F ∩ D = {0}
En conclusion F et D sont supplémentaires dans M2 (R).

Exercices TSI2 Page 22 Compléments d’algèbre linéaire


Correction de l’exercice 25:
— On peut commencer par remarquer que si P ∈ Fi alors on connait n racines de P : tous les entiers
entre 0 et n, sauf i.
Donc on sait que P peut s’écrire
n
Y
P (X) = αX(X − 1) . . . (X − (i − 1))(X − (i + 1)) . . . (X − n) = α (X − k)
k=0,k6=i

n
Y
On pose alors Qi = (X − k).
k=0,k6=i
On a donc Fi = Vect(Qi ).
n
X
Ainsi on montre facilement que dim(Fi ) = 1 et on a donc dim(E) = dim(Fi ).
i=0
— Montrons que les Fi sont en somme direct en montrant l’unicité de la décomposition du vecteur
nul :
On cherche tous les polynômes R0 , R1 , . . . , Rn appartenant respectivement à F0 , F1 , . . . , Fn tels
que :
R0 + R1 + . . . + Rn = 0
Comme Ri ∈ Fi = Vect(Qi ), on sait qu’il existe un réel ai tel que Ri = ai Qi .
On a donc :

R0 + R1 + . . . + Rp = 0 ⇔ a0 Q0 (X) + a1 Q1 (X) + a2 Q2 (X) + . . . + ap Qn (X) = 0


On applique cette égalité pour X = 0. On sait que Q1 (0) = 0, Q2 (0) = 0, . . . , Qn (0) = 0, donc on
obtient a0 = 0.
On procède de même pour X = 1 et on obtient a1 = 0, puis ainsi de suite pour X = 2, . . . , n.
On a donc R0 = R1 = . . . = Rn 0.
En conclusion E = F0 ⊕ F1 ⊕ . . . ⊕ Fn .

Correction de l’exercice 26:


1. D’après la formule de Grassmann, dim(H1 + H2 ) = dim(H1 ) + dim(H2 ) − dim(H1 ∩ H2 ) = 2n − 2 −
dim(H1 ∩ H2 ).
Or, dim(H1 + H2 ) 6 n car H1 + H2 ⊂ E, donc dim(H1 ∩ H2 ) > 2n − 2 − n = n − 2.
2. Montrons par récurrence que la propriété P(k) : dim(H1 ∩ . . . ∩ Hk ) > n − k, est vraie pour tout
k ∈ J1; nK.
— Pour k = 1, la propriété est bien vérifiée car dim(H1 ) = n − 1 > n − 1.
— Soit k ∈ J1; n − 1K fixé. Supposons que P(k) est vraie.
On a alors, d’après la formule de Grassmann :

dim ((H1 ∩ . . . ∩ Hk ) ∩ Hk+1) = dim(H1 ∩ . . . ∩ Hk ) + dim(Hk+1 ) − dim ((H1 ∩ . . . ∩ Hk ) + Hk+1 ) .

Or, dim(H1 ∩ . . . ∩ Hk ) > n − k, dim(Hk+1) = n − 1 et dim ((H1 ∩ . . . ∩ Hk ) + Hk+1) 6 n. Donc :

dim (H1 ∩ . . . ∩ Hk ∩ Hk+1 ) > n − k + n − 1 − n = n − k − 1.

P(k + 1) est bien vérifiée.


Grâce au principe de récurrence, on a montré que pour tout k ∈ J1; nK, dim(H1 ∩ . . . ∩ Hk ) > n − k.

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Correction de l’exercice 27: Correction partielle
1. Il faut vérifier tous les points de la définition 1 du cours.
2. Il faut remarquer que 1(x, y) = (x, 0) 6= (x, y). Donc ce n’est pas un espace vectoriel.

Correction de l’exercice 28:


Pour montrer que deux ensembles sont égaux on raisonne souvent par double inclusion.
• Montrons que Vect(A1 , B1 ) ⊂ Vect(A2 , B2 ).
Soit M ∈ Vect(A1 , B1 ). Alors il existe deux réels a et b tels que M = aA1 + bB1 .
On a donc :  
2a + b −a − 2b
M=
3a − b 0
3a−b
3 × 7 + 5 × a+2b a+2b
 
7
−7 × 7
=
7 × 3a−b
7
0
3a − b a + 2b
= A2 + B2
7 7
Donc M ∈ Vect(A2 , B2 ).
On a donc Vect(A1 , B1 ) ⊂ Vect(A2 , B2 ).
• Montrons que Vect(A2 , B2 ) ⊂ Vect(A1 , B1 ).
Soit M ∈ Vect(A2 , B2 ). Alors il existe deux réels x et y tels que M = xA2 + yB2 .
On a donc :  
3x + 5y −7y
M=
7x 0
 
2 × (2x + y) + (−x + 3y) −(2x + y) − 2(−x + 3y)
=
3(2x + y) − (−x + 3y) 0
= (2x + y)A1 + (−x + 3y)B1
Donc M ∈ Vect(A1 , B1 ).
On a donc Vect(A2 , B2 ) ⊂ Vect(A1 , B1 ).
• On a donc Vect(A1 , B1 ) = Vect(A2 , B2 ).

Correction de l’exercice 29:


On suppose que F ∪ G est un sous-espace vectoriel de E.
On souhaite montrer qu’alors F ⊂ G ou G ⊂ F . Raisonnons par l’absurde. C’est-à-dire que l’on suppose
que F 6⊂ G et G 6⊂ F .
• F 6⊂ G signifie que l’on peut trouver un élément x qui appartient à F mais pas à G.
• G 6⊂ F signifie que l’on peut trouver un élément y qui appartient à G mais pas à F .
• Comme x ∈ F alors x ∈ F ∪ G et de même y ∈ F ∪ G. Donc comme F ∪ G est un sous-espace
vectoriel de E on a x + y ∈ F ∪ G.
Cela signifie donc que soit x + y ∈ F soit x + y ∈ G.
Imaginons que x + y ∈ F . Comme −x ∈ F on a alors (x + y) + (−x) ∈ F donc y ∈ F ce qui est absurde.
On raisonne de même pour x + y ∈ G.
• Donc F ⊂ G ou G ⊂ F .

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