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Sorbonne Université, Licence Mécanique 2019/2020

LU2ME003 : Méthodes mathématiques et numériques pour la mécanique

TD 1-2 - Equations différentielles d’ordre 1

Equations à variables séparables

Exercice 1 - Loi de refroidissement de Newton

A l’instant t = 0, on plonge un corps de température Θ0 (température initiale) dans un


milieu de température Θas (température asymptotique). Supposons que la température du mi-
lieu demeure constante (par exemple, une tasse de café dans une salle à manger). Comment la
température du corps Θ(t) va-t-elle évoluer de Θ0 vers Θas ? Avec Newton, admettons que la
variation de température est proportionnelle à la différence entre la température du corps et celle
du milieu, la constante de proportionalité étant k > 0 :

Θ0 (t) = −k(Θ(t) − Θas )

Questions :
(a) De quel type d’équation s’agit-il ? Résolvez l’équation différentielle avec condition initiale.
(b) Sachant que, dans une pièce à 20◦ C une tasse de café passe de 70◦ C à 40◦ C en 8 minutes,
1. calculez k ;
2. dessinez la fonction Θ(t) ;
3. calculez le temps nécessaire pour que le café passe de 70◦ C à 20◦ C ;
4. calculez le temps nécessaire pour que le café passe de 70◦ C à 20◦ C sachant que la témpe-
rature finale est mesurée avec une incertitude ∆Θ = ±0.5◦ C.
Solutions : (a) Θ(t) = Θas + (Θ0 − Θas )e−kt . (b) 1) k ≈ 0, 114 min−1 . 4) t∗ ≈ 40 min.

Exercice 2* (Supplémentaire) - Le parachutiste

Lorsqu’un parachutiste ouvre sa voile à l’instant t = 0 sa vitesse est v(0) = v0 = 10 ms−1 .


Quelle est la loi d’évolution de la vitesse v(t) ? Décroît elle jusqu’à s’annuler ?
Question supplémentaire : Peut-on généraliser le résultat précédent à toutes les vitesses initiales ?

Données physiques. On considérera que la personne et son équipement pèsent 70 kg, la gravité
étant de 10 m.s−2 . On supposera une traînée proportionnelle au carré de la vitesse v et notée
T = bv 2 . Le coefficient de traînée b dépend essentiellement du type de parachute. On choisira
b = 30 kg.m−1 .
−2bk t
v0 −k
p mg
S olution : v(t) = k 1+Ce −2bk
m
t
avec k = b et C = v0 +k .
1−Ce m

Equations linéaires

Exercice 3
Déterminer les solutions réelles définies sur R des équations différentielles suivantes :
1. y 0 (x) + y(x) = cos x + sin x.
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2. y 0 (x) − 2xy(x) = sinh x − 2x cosh x.


2
S olutions : ((1) y(x) = sin x + λe−x . (2) y(x) = cosh x + λex .

Exercice 4

Sur R+ , résoudre l’ équation différentielle suivante en utilisant la variation de la constante :
(xln(x)) y 0 (x) − y(x) = − x1 (ln(x) + 1) .
1
S olutions : y(x) = x + λlnx.

Exercice 5 - Problème de Cauchy

Résoudre l’équation différentielle xy 0 (x) − y(x) = x2 ex munie de la condition initiale y(1) = 0


en utilisant la méthode de variation de la constante pour trouver la solution particulière.

Solution : y(x) = x(ex − e).

Equations non linéaires du premier ordre

Exercice 6*(Supplémentaire) - Equation qui se réduit à une forme séparable

Déterminer la solution réelle sur R∗+ de l’équation différentielle suivante. On pourra ensuite
raisonner par symétrie pour trouver une solution sur R.
p
xy 0 − y = x2 + y 2 (1)

x2 −λ2
Solution : y(x) = 2λ avec λ 6= 0.

Exercice 7

On se propose d’intégrer sur l’intervalle le plus grand possible contenu dans ]0, ∞[ l’ équation
différentielle :
y(x)
(E) y 0 (x) − − y 2 (x) = −9x2 .
x
1. Déterminer a ∈]0, ∞[ tel que y(x) = ax soit une solution particulière y0 de (E).
1
2. Montrer que le changement de fonction inconnue : y(x) = y0 (x) − z(x) transforme l’équation
(E) en l’équation différentielle :
1
(E1) z 0 (x) + (6x + )z(x) = 1.
x
3. Intégrer (E1) sur ]0, ∞[.
4. Donnez toutes les solutions de (E) définies sur ]0, ∞[.
1
Solution : y(x) = 3x − 1 k −3x2 , ∀k > − 61 .
6x + x e
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TD 3 - Interpolation polynomiale

Une fonction f (x) est donnée en xj (0 ≤ j ≤ 3) par le tableau suivant :


j 0 1 2 3
xj -2 0 4 6
f (xj ) 3 5 8 5

On veut réaliser une approximation polynomiale de f (x) dans l’intervalle [−2, 6] par différentes
méthodes.

1. Polynômes de Lagrange

Ecrire le polynôme F (x) de degré 3, interpolé de Lagrange de f (x) sous la forme


F (x) = a + bx + cx2 + dx3 . Calculer a, b, c, d.

2. Moindres carrés

(a) On approxime f (x) par un polynôme de degré m = 0 : G0 (x) = a0 . Déterminer a0 .


P3
Calculer l’écart quadratique S0 par Sm = j=0 [Gm (xj ) − f (xj )]2 .
(b) On approxime f (x) par un polynôme de degré 1 : G1 (x) = a0 + a1 x. Calculer a0 , a1 et
S1 .
(c) On approxime f (x) par un polynôme de degré 2 : G2 (x) = a0 + a1 x + a2 x2 . Trouver les
valeurs des coefficients a0 , a1 , a2 en résolvant le système linéaire. Calculer S2 .
(d) Comparer S0 , S1 et S2 à S3 que l’on déterminera.

3. Polynômes minimax

(a) Calculer le polynôme M1 (x) minimax de degré 1, M1 (x) = a0 + a1 x. Donner la valeur de


l’erreur minimax.
(b) Calculer la parabole d’égale erreur. On pose M2 (x) = a0 + a1 x + a2 x2 . Trouver les valeurs
des coefficients a0 , a1 , a2 en résolvant le système linéaire correspondant au problème.
P3
(c) On définit les écarts quadratiques par Em = j=0 [Mm (xj )−f (xj )]2 . Comparer les valeurs
de E1 et E2 à celles de S1 et S2 . Conclure.
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TD 4 - Intégration numérique

1. Newton–Cotes

Soit une fonction numérique continue sur un intervalle [a, b].


Rb
On pose I(f ) = a f (t) dt.
On considère les formules de quadrature suivantes :
   
a+b f (a) + f (b)
S1 (f ) = (b − a) f , S2 (f ) = (b − a)
2 2
(a) Déterminer le plus haut degré des polynômes pour lesquels ces formules sont exactes.
(b) Pour f de classe C 2 sur [a, b], on admet qu’il existe deux constantes C1 et C2 indépen-
dantes de f telles que :
I(f ) − S1 (f ) = C1 f 00 (ξ1 ) ξ1 ∈ [a, b], I(f ) − S2 (f ) = C2 f 00 (ξ2 ) ξ2 ∈ [a, b]
Calculer C1 et C2 .
(c) On considère la formule de quadrature S(f ) = α1 S1 (f )+α2 S2 (f ), (α1 , α2 ) réels. Calculer
(α1 , α2 ) pour que S(f ) soit exacte pour les polynômes de degré q le plus haut possible.
(d) Calculer S(f ), S1 (f ), S2 (f ), I(f ) pour a = 1, b = 2, f (t) = 1/(1 + t2 ).

2. Gauss–Legendre

(a) Calculer le polynôme de Gauss–Legendre X3 (de degré 3), en utilisant pour n ≥ 1 la


relation de récurrence : X0 = 1, X1 = x, (n + 1) Xn+1 = (2n + 1) x Xn − n Xn−1 .
(b) Montrer que le polynôme X3 est orthogonal dans L2 ([−1, 1]) aux polynômes de degré
inférieur ou égal à 2.
(c) On cherche à construire sur l’intervalle [−1, 1] une formule Sg (f ) de quadrature de type
Gauss à trois points.
— Donner le plus haut degré du polynôme pour lequel elle est exacte.
— Déterminer les racines xi du polynôme X3 .
— Calculer les fonctions poids ωi en utilisant la formule : ωi = 2/ (1 − x2i )(X30 (xi ))2 .
 

(d) Appliquer Sg (f ) pour a = 1, b = 2, f (t) = 1/(1 + t2 ). Comparer Sg (f ) à S(f ) et à I(f ).

TD 5 - Dérivation numérique
1. A partir de développements de Taylor, retrouver les formules de différences progressives à
l’ordre 1 en h de fj0 et fj00 .
En déduire les formules de différences régressives à l’ordre 1 en h de fj0 et fj00 .

2. Retrouver la formule de différences progressives à l’ordre 2 en h, ainsi que la valeur de la


constante C.
(−3fj + 4fj+1 − fj+2 )
fj0 = + C h2 fj000 + ...
2h
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En déduire l’expression de fj0 par différences régressives à l’ordre 2 en h.

3. Retrouver les formules de différences centrées à l’ordre 2 en h de fj0 et fj00

TD 6 - Résolution numérique d’EDO d’ordre 1


dy/dx = f (x, y)
On considère le problème de Cauchy , où y(x) est la fonction réelle incon-
y(0) =0
nue sur l’intervalle [0, X].

Soit x0 = 0, x1 = h, · · · , xn = nh = X une subdivision régulière de l’intervalle [0, X].

Pour les schémas d’intégration à un pas, on note φ(x, y, h) la fonction telle que :
yi+1 = yi + hφ(xi , yi , h) .

0. Question préliminaire

On considère la fonction f (x, y) = x2 cos y.


(a) Montrer que cette fonction f est lipschitzienne par rapport à y.
(b) Qu’en déduit-on pour le problème de Cauchy dans ce cas ?
(c) Trouver la solution analytique par la méthode de séparation des variables.
Dans la suite du TD, on utilisera cette fonction-exemple pour les illustrations des méthodes.

1. Méthode d’Euler

(a) Utiliser un développement de Taylor pour construire le schéma d’Euler. Quelle est l’ex-
pression de φ(x, y, h) ?
(b) Déterminer l’ordre d’approximation de la méthode.
(c) Illustrer la mise en œuvre numérique de cette méthode sur la fonction-exemple.

2. Méthodes de Runge-Kutta
= yi + h2 f (xi , yi )


(a) Soit la méthode de Heun d’ordre 2 :
yi+1 = yi + hf (xi + h2 , ỹ) .
Donner φ(x, y, h). Montrer rapidement que la méthode est au moins d’ordre 2.
(b) Pour la méthode d’Euler modifié d’ordre 2, on a :
1
φ(x, y, h) = [f (x, y) + f (x + h, y + hf (x, y))].
2
Écrire la méthode en deux étapes comme ci-dessus, et illustrer sa mise en œuvre.
(c) Écrire la méthode de Runge–Kutta d’ordre 4 usuelle et illustrer sa mise en œuvre.
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3. Comparaisons. Commenter les figures de résultats ci-après.

0.35
’xy_solexacte’
’xy_euler1exp’
’xy_rk2eulm’
0.3

0.25

0.2
y

0.15

0.1

0.05

0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
x

1e+00

1e-02

1e-04

1e-06
|erreur(x=1)|

1e-08

1e-10

1e-12

1e-14 ’err_euler1exp’
’err_rk2eulm’
’err_rk2heun’
’err_rk4usuel’
1e-16
0.0001 0.001 0.01 0.1 1
h

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