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TA4
Pour le premier trimestre
A. Notions relatives au sujet humain
1. Philosophie et psychologie
2. La méthodologie de la dissertation philosophique
3. Nature, culture et civilisation
4. Le langage et la communication
5. Autrui
6. La conscience et l’inconscient
7. DEUXIÈME TRIMÈTRE
B. Notions relatives à l’homme et à l’action
8. La méthodologie du commentaire de texte philosophique
9. Le travail et la question sociale
10.Le développement et l’idée du progrès
11.État et les doctrines politiques
12.Les doctrines morales
13.Le droit et la violence
14.La justice et la charité
15.TROISIÈME TRIMESTRE
C. Notions relatives à l’homme et à la connaissance
16.La connaissance du vivant
17.L’idée de vérité
18.Les sciences humaines (histoire, sociologie)
D. Notions relatives à la métaphysique
19.Liberté et désaliénation
20.L’essence et l’existence
21.Dieu et religion
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RÉPARTITION DU PROGRAMME PAR TRIMESTRE EN TS
PREMIER TRIMESTRE
A. Notions relatives au sujet humain
1. La philosophie et science
2. Méthodologie de la dissertation philosophique
3. Langage et la communication
4. La conscience et l’inconscient
DEUXIÈME TRIMESTRE
B. Notions relatives à l’homme et à l’action
5. Le travail, la technique et la question sociale
6. le Développement et idée du progrès
7. le pouvoir et la violence
8. la Méthodologie du commentaire dirigé
TROISIÈME TRIMESTRE
C. Notions relatives à l’homme et à la connaissance
9. La connaissance scientifique
10. L’idée de vérité
D. Notions relatives à la métaphysique
11. Liberté et désaliénation
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Chapitre 1 : la philosophie et la psychologie
Objectif du cours. À la fin du chapitre, les élèves doivent être capable de :
Introduction
Au cours de la leçon inaugurale à Toulouse, le jeune et talentueux jules
Lachelier, philosophe français se demandait : « qu’est-ce que la philosophie » ?
La stupéfaction de ses élèves, il répondait : « je ne sais pas ». Cette attitude
paradoxale du philosophe français ne doit pas nous sidérer. En effet, loin d’être
une matière de connaissance, la philosophie s’oppose à celle-ci par essence. Elle
est la recherche de la vérité et non sa possession. Dans ce sens, la philosophie se
diffère à la fois du dogmatisme et fanatisme qui, satisfait de ceux qu’ils savent,
n’ont plus rien à rechercher. Qu’est-ce que la philosophie ? La philosophie est-
elle une doctrine ou une pratique ? Que vaut la philosophie pour la vie
humaine ? Le philosophe est-il un fou ? Telles sont les questions auxquelles
nous tenterons d’approcher de solution.
1. Approche définitionnelle
1.1. La philosophie et son étymologie
Etymologiquement, la philosophie est comme l’a montré Pythagore de Samos au
VIème siècle av JC comme : « amour de la sagesse », le nom de Sophos (sage)
ne convenait qu’à Dieu, disait-il et l’homme ne devait aspirer qu’au titre plus
modeste de philos (aimant, zélateur). Autrement dit, le philosophe n’est pas
celui qui a quantitativement accumulé le savoir ou qu’il est reconnu comme tel
mais c’est celui est épris de la science ou de la sagesse. En d’autres termes, la
philosophie n’est pas la Sophia elle-même et le philosophe un savant, non. Dans
son introduction à la philosophie comme le précise ci-bien Karl Jaspers : « faire
de la philosophie, c’est être en route, les questions en philosophie sont plus
essentielles et chaque réponse devient une nouvelle question », en ce sens la
philosophie est une activité elle se pratique, elle vie, elle ne relève pas de ce qui
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se dit mais de ce qui se fait. Cette vision de Karl Jaspers explique que la
philosophie n’est pas un savoir arrêté de manière complète et définitive.
Cependant, dans la plupart du temps, on assiste à une contradiction de système
de pensée, raison pour laquelle Emmanuel Kant soutient : « il n’y a pas de
philosophie qu’on puisse apprendre (…) l’on ne peut apprendre
qu’philosopher », l’essence de la philosophie est la recherche du savoir et non sa
possession, c’est-à-dire une investigation rationnelle ayant pour but l’explication
et la compréhension totale de l’homme et le fondement de connaissances
humaines.
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objet précis tandis que la philosophie est définie comme réflexion sur
l’ensemble du savoir. La philosophie est désormais le domaine métaphysique, la
science est le domaine du réel, la science adopte méthode expérimentale tandis
que la philosophie demeure réflexive, la science pose la question comment pour
expliquer les phénomènes tandis que la philosophie pose la question pourquoi et
cherche le fondement des choses par la réflexion.
2. La portée de la philosophie
2.1. La portée spirituelle, didactique ou théorique
La portée de la philosophie revient à démontrer son utilité, son importance pour
l’humanité tout entière, c’est-à-dire le destin de la philosophie, c’est de
s’interroger sur la destinée de l’homme. Dans préface aux principes de la
philosophie Descartes déclarait : « c’est proprement avoir les yeux fermés sans
tâcher jamais de les ouvrir que de vivre sans philosopher », il dire que dans
l’optique cartésienne la recherche de la vérité en tant qu’exercice intellectuel est
un impératif pour tous, indispensable pour chaque homme d’entreprendre
personnellement une fois dans sa vie la recherche méthodique. Théoriquement,
la philosophie forme l’homme à une réflexion critique, à réfléchir par lui-même
aux diverses façons dont l’homme peut mener sa vie en société et à comprendre
le monde dans lequel nous vivons, elle nous initie à la gestion des rumeurs et des
« on dit », au contrôle de nos passions. La philosophie permet à l’homme de se
libérer de la fatalité de l’ignorance. Dans le livre VII de la République à travers
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son allégorie de la caverne, Platon souligne la nécessité de la philosophie. En
effet, dans ce mythe, l’image de la caverne symbolise la profondeur,
l’obscurantisme du monde qui entre dans l’inconscient. Les ombres portées sur
la paroi de la caverne, seul spectacle offert à nos fameux prisonniers, figure
notre expérience sensible. Les objets variables à l’extérieur de la caverne
illuminés par le soleil symbolisent le monde des essences éternelles, ce soleil
symbolise l’idée du bien. Le prisonnier arraché à la caverne et porté à la lumière
du jour, figure le philosophe qui, peu à peu se délivre des apparences vers la
lumière de la vérité. Pour tout dire, philosopher, c’est comme l’a dit Emmanuel
Kant : « exercer le talent de la raison », dans le but de sortir de l’obscurantisme
et dépasser la connaissance approximative. Dans l’enseignement de Socrate, la
philosophie se propose de faire prendre conscience aux hommes de leur propre
nature et comprendre que la vraie nature de l’homme est l’âme. Car la
philosophie nous permet de voir les choses non avec l’œil du corps mais l’œil de
l’âme. Elle nous pousse à voir non plus les hommes mais l’homme, non plus le
sensible mais l’intelligible, non plus l’extérieur mais l’intérieur, non plus la
superficialité mais la profondeur.
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En dépits de progrès réalisé par l’humanité, l’Afrique reste en marge et demeure
le continent dont les pays sont les plus endettés. Face à l’ampleur, à la gravité de
la souffrance de sa population on se demande : que peut valoir la philosophie
pour ce continent sinistré ? En effet, est vrai la science et la technique
constituent les éléments fondamentaux du développement, il demeure que c’est
l’homme qui en est l’acteur principal, c’est alors dans le cadre de la formation
de l’homme à réfléchir, à prendre son destin en main que la philosophie
intervient. En réalité, la crise actuelle que traverse l’Afrique n’est pas
simplement une crise économique ou un vide matériel et financier mais elle est
beaucoup plus une crise de la pensée, de la rationalité, voire une crise morale.
Pour le juriste camerounais Maurice Kamto : « plus qu’une urgence d’aide, il y
a pour le continent sinistré urgence de pensée ». Pour l’auteur De la Médiocrité
à l’excellence , Njoh Mouelle Ebénézer, la philosophie nait de situation trouble,
s’il y a un besoin de philosophie en Afrique, c’est pour répondre à la crise de
l’heure car dit-il : « c’est bien lui le philosophe qui doit se risquer à dire voilà ce
qui se passe, voilà jusqu’où cela peut aller ; voilà les mirages, voilà les réalités
et les obstacles », pour dire que la philosophie est un facteur qui doit sous-tendre
tout développement véritable humain. Elle est la seule voie par laquelle
l’Afrique pourra se libérer et accéder au développement réel et durable.
3. La psychologie
C’est au XIXème siècle que cette nouvelle discipline a vu le jour et s’est
démarquée de la philosophie. Étymologiquement, la psychologie est dérivée de
deux mots grecs : psukhê(âme) et logos(science), littéralement la psychologie
est la science de l’âme. Elle est également définie comme une étude de
comportement et de la pensée, la psychologie permet de comprendre les idées,
les sentiments, la manière d’agir d’un individu. Concrètement, la psychologie
cherche à comprendre les failles, les problèmes et les troubles du patient, elle est
une science de la vie intérieure.
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manifestation des maladies, des symptômes permettant de traiter les troubles de
comportement du malade.
Conclusion
La philosophie n’est ni une doctrine, ni une religion, ni une magie encore moins
la folie. Elle est simplement une discipline de l’esprit, une activité intellectuelle
qui suit des méthodes : le doute, la maïeutique, la dialectique visant la recherche
de la vérité sur le sens de l’existence humaine. La psychologie quant à elle est
l’étude des faits intérieurs et le comportement de l’homme par rapport à son
milieu. « Philosophie ne garde tout son sens si elle reste un discours d’un
homme qui s’adresse aux hommes pour leur parler de l’homme et le
monde » Mikael Dufresne.
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Introduction
Selon Aristote, l’homme est : « homo loquens », un animal qui parle ou
raisonnable. Lévi-Strauss quant à lui pense que ce qui caractérise l’homme, c’est
la locution. Autrement dit, l’homme est un animal comme tous les autres
animaux ; mais c’est un animal parlant. Au sens large du terme, le langage est
tout système de signe (gestuel, symbolique, sonore et mimique) permettant la
communication entre les individus. Le problème que pose la question du langage
est récurrent. Le langage est-il une institution ou un fait naturel ? Le langage est-
il le propre de l’homme ? Quelles peuvent être les valeurs et les fonctions du
langage ? Quels rapports y a-t-il entre le langage et la pensée ?
1. Origine du langage
Depuis l’origine grecque, le problème de l’origine de la langue et du langage a
donné lieu à des controverses sur la question : de quelle façon les langues
trouvent-elles leur origine comme début ? À cette question, les avis sont
partagés : la cosmologie religieuse qui pense que pense que la langue est
l’origine du monde ; les naturalistes pensent l’origine de la langue à partir des
états d’âme, d’émotion et les conventionnalistes qui, pour eux, font imaginer
l’origine des langues à partir des contrats sociaux.
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premières langues, c’est pourquoi dit-il : « ce n’est ni la faim, ni la soif mais
l’amour, la haine, la pitié, la colère qui leur ont arraché la première voix ».
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2.3. La fonction magique
La fonction magique du langage nous fait penser au pouvoir de la parole. Ceci
étant la parole constitue les principaux moyens d’action pour le pire et pour le
meilleur. Le pouvoir des mots est très grand : les avocats, les journalistes, les
enseignants et les hommes politiques ont le privilège de soumettre les auditeurs
à leur dépendance d’une part, d’autre part, ils ont le privilège de mettre leur
savoir au service des autres les défendre, les informer, les instruire, les
gouverner dans le souci du bien commun, c’est ce que souligne le poète
allemand Friedrich Hölderlin : « le langage est le bien le plus précieux et le plus
dans dangereux qui ait été donné à l’homme ». Avec les mots, on peut blesser
son prochain, bénir, unir les hommes et former un monde social tout comme
provoquer la guerre et le déchirement social. Jean Paul Sartre de conclure : « les
mots sont des pistolets chargés »
Par analogie, il est facile de découvrir chez les animaux une certaine capacité
qui les rend sensible à des signaux. Chez les animaux dressés par exemple le son
de la cloche ou la simple vue d’un fouet sont suivit d’une réaction appropriée
(confère chien de Pavlov).
Beaucoup plus intéressante ce que Karl Von Frisch pour qui, les abeilles sont
des insectes de société, leur association, leur différenciation et à la coordination
des abeilles, on pourrait s’étonner de ce qu’elles échangent entre elles les
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informations à travers deux systèmes de danses: la danse en rond vaut la
nourriture située à 100 mètre, sa durée dépend de la quantité du gisement de
pollen ou champ de fleur et la danse frétillante ou danse en huit(8) qui vaut pour
la nourriture située à plus de 100 mètre, plus la quantité de la nourriture est
grande plus la danse est longue.
Mais il s’agit d’un langage olfactif (odorat), tactile (le toucher, palper). C’est un
langage inné, héréditaire qui s’observe dans chaque race d’abeilles. Au sujet du
dressage, il mentionner que c’est l’homme qui choisit le dressage à l’animal. Il
est évident que les animaux ont un langage, mais peuvent-ils communiquer des
idées ?
4. Le langage et la pensée
Le problème classique est de savoir si la pensée se constitue dans et par le
langage, dans ce cas il n’aura de pensée verbale ou bien si le langage ne fait
qu’exprimer, traduire la pensée qui lui serait aussi antérieure, ce qui pose le
problème de l’adéquation, de l’inexprimable.
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4.1. Prééminence de la pensée sur le langage
Cette thèse développe plusieurs idées qui tendent à affirmer une transcendance
de la pensée sur son instrument linguistique. La pensée précède le langage et le
langage n’est qu’un instrument parfois inadéquat servant à véhiculer la pensée.
L’idée déborde le mot, nous en faisons l’expérience semble-t-il quand nous
cherchons nos mots, quand nous avons une idée et quand nous ne parvenons pas
à l’exprimer, quand nous l’habillons successivement nos pensées de termes
impropres qui ne nous satisfont pas et que nous rejetons tour à tour, on dit
alors : « si la pensée cherche ses mots c’est parce qu’elle précède ». Le langage
est inadéquat dans cadre métaphysique, selon Henri Bergson : « le langage,
reflet de la pensée conceptuelle masquant les choses elle-même, est incapable
d’exprimer la pensée pure que constitue la pensée intuitive ». Cette inaptitude
du langage à exprimer se vérifie aussi sur le plan religieux et mystique. En effet,
l’incommensurabilité de la pensée avec le langage est plus évidente quand il
s’agit d’exprimer le divin et l’expérience que peut faire un homme.
Conclusion
Dans Discours de la méthode, René Descartes déclare : « le bon sens est la
chose du monde la mieux partagée », ceci veut dire que la raison, la pensée est
un don naturel. Par contre le langage est un élément conventionnel, arbitraire,
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institutionnel. En ce sens la pensée préexiste au langage mais l’existence de la
pensée dépend du langage. Ainsi donc il y a interdépendance entre la pensée et
le langage. Le langage est exclusivement humain parce qu’il remplit toutes
fonctions de communication, d’expression, magique et esthétique, il est
susceptible d’être apprit et décodé parce qu’articulé. Ainsi c’est par abus de
langage qu’on parlerait de langage animal.
Introduction
Le mot nature dérive du verbe latin « Natura » qui veut dire naître. Parler de la
nature, c’est parler de ceux avec lequel on est né. Mais la nature désigne aussi
l’univers ou cosmos, la réalité biologique ou tous milieux donnés à l’homme. La
nature c’est ce qui n’a connu aucune modification artificielle. La culture quant à
elle est ce qu’on ajoute à la nature, c’est toute action de transformation par
laquelle l’homme marque la nature. Synonyme de civilisation, avec une
différence près, la civilisation désigne l’ensemble d’institution et d’habitude de
manière de s’organiser et de vivre qui caractérise un groupe humain dans un
milieu donné. La problématique fondamentale qui se construit autour de ces
termes et de savoir, l’homme a-t-il une nature ?
1. La culture ou cultures
La culture est un processus de transformation. Elle est donc une entreprise qui
vise à humaniser la nature. Mode collectif d’une société, la culture est selon
Taylor : « un tout complexe qui inclue les connaissances, les croyances, l’art, la
morale, le droit, la coutume et toutes les autres capacités et aptitudes acquises
par l’homme en tant que membre de la société ». En ce sens, la culture est une
arme efficace conçue par chaque groupe social pour répondre aux groupes
vitaux. Contrairement à la nature qui est d’ordre de l’hérédité biologique, la
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culture est un héritage. Il n’y a donc pas de société humaine sans culture car
chaque société, chaque peuple ont leurs manières de s’adapter à leur milieu.
Parler donc de peuple non civiliser ou sauvage est une illusion ethnocentrique et
raciste car dit Saint Paul apôtre : « il n’y a plus ni grec, ni barbare, ni juif il n’y
a qu’un relativisme culturel qui dispose que toutes les cultures se valent », il y a
autant de culture, autant de civilisation, il y a plusieurs religions, plusieurs
formes d’art ainsi chaque société a sa culture, tout homme appartient à un
environnement culturel.
2. L’ethnocentrisme
Chaque société a tendance de confondre sa propre culture à celle des autres,
allant jusqu’ traiter de sauvage ceux qui ne sont pas de leur culture. Les Grecs
appelaient barbare ceux qui ne parlaient pas leur langue ; les occidentaux quant
à eux taxaient de sauvage tous ceux qui n’avaient pas de même mode de vie
qu’eux. Dans les deux cas, l’idée de la diversité culturelle est remise en cause ici
et là. Le refus d’admettre ces différences veut dire qu’on préfère rejeter dans la
nature, hors de sa culture tout ce qui est étranger à sa propre culture. Les effets
de cette illusion ethnocentrique ont été nombreuses et désastreuses au cours de
l’histoire : le régionalisme, le tribalisme, le racisme et c’est à juste titre que
Claude Lévis Strauss dans Page et histoire s’est posé de l’ethnocentrisme
que : « l’humanité cesse au frontière de la tribu du groupe parfois même de
village ». Cependant, il faut reconnaitre que l’inégalité entre l’homme et la
femme par exemple n’est pas un fait naturel mais culturel, le culturel ne justifie
pas les inégalités entres les hommes. Ce n’est pas le naturel qui explique le
culturel, le biologique ne saurait expliquer le social au contraire, c’est le social
qui explique le biologique. Si les femmes africaines meurent plus lors de
l’accouchement, ce n’est pas à cause d’une différence naturelle mais d’une
condition de vie peu favorable.
Dans l’optique rousseauiste, il existe une nature humaine, c’est l’ensemble des
caractéristiques essentielle : innées, immuable et propre à l’individu ; la couleur
de ma peau, la qualité de mes cheveux, ma taille, ma passion, mes désirs…c’est
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à cause de cette nature « le bon sauvage » peut solidairement vivre en harmonie
avec la nature. En outre, il se passe en nous des phénomènes typiquement
naturels inexplicables ne dépendant pas de notre volonté : la croissance des
cheveux et des ongles, l’apparition des barbes. Mais ceux-ci nous donnent-ils le
droit de conclure que l’homme a une nature ou encore que l’homme soit un
élément naturel ?
Dans l’optique sartrienne : « il n’y a pas de nature humaine puisqu’il n’y a pas
un Dieu pour la concevoir, l’homme est non seulement tel qu’il se conçoit, mais
tel qu’il se veut ». Autrement dit, pour le père de l’existentialiste athée, il est
absurde de parler d’une nature humaine car avant son existence, l’homme ne
saurait avoir une nature. C’est pourquoi déclare : « l’existence précède
l’essence », ceci veut dire que l’homme n’est pas un déterminé, il est un être qui
se réalise, un être qui se transforme une histoire, un bilan, il n’est rien d’autre ce
qu’il se fait. Dans la perspective marxiste : « l’essence de l’homme n’est pas une
abstraction inhérente à l’individu isolé. Dans sa réalité, elle est l’ensemble des
rapports sociaux ».
Conclusion
Contrairement à ce que pense Jean Jacques Rousseau : « la société corrompt
l’homme », la société l’accomplit. En d’autres termes en tant que la culture est
une entreprise voulue et donc consciente, elle ne saurait asservir l’homme. Sa
transcendance des caractères naturels par des acquisitions culturelles fait de lui
une histoire et non une nature. Il n’est pas question de nier ici l’existence
commune à tous les hommes, mais on ne les retrouve que sur le plan biologique
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et ne sont pas suffisante pour donner une caractéristique humaine objective à
l’homme. Comme le conclue Maurice Merleau-Ponty dans la phénoménologie
de la perception : « il est impossible de superposer chez l’homme une première
couche comportement qu’on appellerait naturel et un monde culturel ou
spirituel fabriqué, tout est fabriqué tout est culturel chez l’homme ».
Introduction
Autrui est un être qui, hors de moi me ressemble. C’est l’autre, c’est-à-dire mon
vis à vis. Autrui est un moi qui pourtant est différent de moi. Mais Autrui en tant
qu’il est différent de moi est une pensée pensante, est une conscience libre. Bien
que semblable à moi, il est inter changeant. Le problème qui se dégage dès lors
est de savoir si Autrui est connaissable ? Autrui peut-il être saisi comme un objet
d’étude et de connaissance ? Puis-je communiquer franchement avec celui qui
est différent de moi ? À quelle circonstance Autrui peut-il s’ouvrir à moi ?
1. La connaissance d’Autrui
La question de la connaissance d’autrui soulève le problème épistémologique de
l’intériorité de l’autre, c’est-à-dire la capacité de pénétrer la conscience de
l’autre et de vivre son expérience comme le vit lui-même. Autrement dit, poser
le problème de la connaissance de l’autre, c’est soulever la question
métaphysique de la science. Il s’agit de savoir : comment puis-je connaitre
autrui entendu comme sujet pensant et donc comme conscience libre ?
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L’amitié est un mode de la connaissance d’autrui, dans l’amitié, je m’ouvre à
l’autre et lui à son tour s’ouvre à moi. L’amour que j’ai pour autrui m’amène à
le révéler à travers le confident. L’amour que j’ai pour mon ami me pousse à
chercher en lui par des aptitudes captives, comme le dit Jacques Lacan : « aimer,
c’est essentiellement vouloir être aimé », ainsi je cherche à connaitre les
exigences psychologiques de de mon semblable pour me confondre à son goût.
Mais pour Antoine de Saint-Exupéry : « aimer, ce n’est pas se regarder l’un
l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction ». Max Scheler dans
Nature et formes de la sympathie pense que c’est dans la sympathie que je
connais celui-ci. En effet, la sympathie que j’éprouve pour mon semblable me
porte rationnellement vers lui afin que je comprenne son problème comme je le
fait pour moi-même. Ceci veut dire que la compassion que j’ai pour l’autre
résulte des souvenirs de mes expériences propres. C’est dans ce sens qu’il faut
comprendre Jean Jacques Rousseau lorsqu’il déclare : « qui n’a jamais réfléchit
ne peut être pitoyable ».
La connaissance d’autrui passe aussi par certaines sciences humaines telles que :
la psychologie, la psychanalyse, la caractérologie. En fin, selon Friedrich Hegel,
l’affrontement des volontés individuelles permet à chaque conscience de prendre
la véritable dimension de ses rapports avec les autres. Dans le conflit, les
consciences se découvrent car : « le moi ne se pose qu’en s’oppose au non-
moi ».
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à travers la communication, occulte plutôt celui-ci dans la mesure où il peut être
mensonger. En d’autres termes, je ne puis jamais être sûr de ce que l’autre me
dit. Exemple : cas d’une jeune fille qui déclare :« je n’aime que Djibrine », alors
elle vient de quitter Ahmad.
La nécessité d’autrui, c’est accepter son altérité ; même dans le conflit, autrui
me permet de me découvrir et de m’enrichir comme l’estime Jean Paul
Sartre : « Autrui est le médiateur entre moi et moi-même », la relation
interpersonnelle favorise la transformation positive d’une communauté humaine,
réelle ou l’exploitation, l’asservissement deviennent moralement condamnable.
Cette nécessité, consiste à être honnête et à ne pas être source de problème pour
les autres ; à cultiver la culture du dialogue car personne ne se suffit à lui-même,
écrit David Hum : « la solitude complète est la plus grande des punitions ».
Conclusion
Aucun mode de connaissance ne peut supprimer l’aspect mystérieux d’autrui ;
toutefois, l’amour, l’amitié, la sympathie et le dialogue sincère font transcender
le conflictuel pour donner la fraternité et l’humanité, du coup Autrui n’est plus
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pour moi un ennemi, une menace mais une personne ayant une valeur comme
moi, voilà ce qui rend la cohabitation possible.
Introduction
Le souci premier de la philosophie est de parvenir à la saisie rationnelle de
l’homme. Ceci étant, nous sommes fondés à scruter la question fondamentale,
celle de savoir ce qu’est l’homme. D’emblée, nous savons que l’homme est un
être bidimensionnel, c’est-à-dire constitué aussi bien du corps et de l’esprit,
lequel l’emporte sur le corps, le dirige ; ceci signifie que c’est la pensée qui
enrichit à la limite exécute toutes les actions. À cet effet, si on veut comprendre
le sujet, saisir l’homme dans son comportement, ainsi que la portée et la
signification de ses actions, il convient d’abord d’interroger la source même de
ses actes. Doué de raison, l’homme est-il toujours conscient et maître de ses
actes ? N’est-il pas permis de conjecturer l’existence d’une autre force plus
dynamique que la conscience qui ferait agir l’individu contre son gré ? Quelle
relation peut-on établir entre l’âme et le corps ?
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1.2. La conscience philosophique ou réfléchie
C’est l’acte par lequel l’esprit saisit et s’interroge sur sa propre activité. C’est à
René Descartes que revient le mérite d’introduire dans le champ de la
philosophie. La notion de la conscience réfléchit à travers son : « cogito ergo
sum », en effet, au terme de son doute, Descartes découvre qu’il est une chose,
une substance, non pas comme les autres, mais une substance dont toute
l’essence de la nature n’est que de penser. Ainsi : « le cogito ergo sum »
cartésien est la certitude et le fondement de toute chose.
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sujet est en relation avec un objet existant ou fictif. La conscience est donc l’acte
mental par lequel un ego (moi) vise un objet (objectum).
Cependant, l’expérience de la vie en société nous révèle que bien que doué de
raison, l’homme est souvent amené à poser des actes dont la signification lui
échappe, quelquefois le sujet perd le contrôle de lui-même. Exemple : si je
savais…je n’aurai pas du…Au lieu d’être considéré comme un être doué de
raison, l’homme n’est-il pas fondamentalement inconscient étant donné qu’il ne
vit que par et pour son corps ?
2. L’inconscient
L’inconscient désigne une dimension cachée de l’esprit à la base des
comportements, jusque-là taxée de mystérieux, d’irrationnel et par conséquent
inexplicable. C’est ce qui est privé de conscience ou ce dont on n’a pas
conscience mais dont on peut prendre conscience. Au XVIIème siècle, Leibniz
s’interroge déjà sur les petites perceptions qui agissent à notre insu ; au
XVIIIème siècle, Nietzche parle de l’intuition d’une force intérieure totalement
séparée de la conscience. C’est un médecin neurologue et psychiatre autrichien
Sigmund Freud (1856-1939) que revient le mérite de la découverte de
l’inconscient. Cette découverte fut une grande révolution dans la compréhension
du sujet, avec elle cesse d’être ce sujet rationnel, totalement conscient, c’est
pourquoi dit-il : « la conscience est prisonnière d’illusion », elle est ignorante
des mobiles des actes qu’elle pense émaner d’elle. Selon lui, le moi est tributaire
de l’inconscient qui, en lui, sans lui et malgré lui agit, c’est ce que Blaise Pascal
(1623-1662) signalait en ce terme : « le cœur a sa raison que la raison ignore ».
Ainsi pour Sigmund Freud, il faut interpréter le rêve si on veut connaitre le sujet
et expérimenter l’inconscient.
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permanente du plaisir ou de satisfaction. Il est donc le réservoir des
pulsions qui pousse l’homme à la conquête de la satisfaction de ses
désirs dont la source primordiale est la libido ;
- Le surmoi, c’est la deuxième instance du psychisme. Il est le centre des
interdits socio-parentaux, un ensemble des règles éthiques qui
régularisent la vie en société. Le surmoi se présente comme l’instance
judiciaire qui exerce sur le ça une pression constante afin d’adapter ses
exigences sociales. Il résulte de l’intériorisation des interdits durant
l’enfance et les étapes du développement des affectifs ;
- Le moi, encore appeler la conscience. Le moi suis un instinct chargé
d’adapter les désirs du ça aux exigences du surmoi. Il est comme nous
l’avons dit un peu plus haut, le tamis des désirs à satisfaire.
Stade buccal ou oral (de 0 à 6 mois). Pendant cette période, l’enfant cherche à
obtenir une satisfaction sexuelle par la bouche, c’est-à-dire l’enfant prend plaisir
à sucer ; l’acte de sucer le sein maternel est le point de départ de toute vie
sexuelle. Lorsqu’il cesse de sucer le sein, il le remplace par des objets faciles :
son pouce ou sa langue.
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personnel : la succion du pouce ou de la langue. Freud parle en termes de
satisfaction auto-érotique, c’est-à-dire amour charnel.
Par la libido, Freud fait comprendre que la vie sexuelle ne commence pas à la
puberté mais dès la naissance. Le rôle de l’enfance dans la formation de la
personnalité, surtout le complexe d’œdipe considéré comme le noyau de névrose
ou de perversions explique les échecs, les déceptions amoureuses. La
personnalité de l’homme trouve ses explications dans son enfance avec les
premières relations parentales, c’est-à-dire le passé psychoaffectif de l’homme
gouverne sa vie à l’âge adulte. Voilà pourquoi Wordsworth dans son poème arc-
en-ciel déclare : « l’enfant est le père de l’homme »
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- Les actes manqués sont des erreurs involontaires, c’est un acte qui
échoue à atteindre le résultat que visait son auteur et qui en atteint un
autre, qu’il ne visait pas, du moins consciemment : oublier un rendez-vous
qu’on voulait aller ; au lieu de dire : « je regrette que vous soyez
malade », on dit : « je regrette que soyez guéris ». Synonyme de
« lapsus », qui consiste à dire un mot à la place d’un autre. Freud, qui ne
croit pas au hasard psychique, y voit la manifestation d’un désir refoulé,
qui vient perturber l’enchainement conscient et volontaire de nos actes :
ainsi en voulant appeler Zenaba, j’appelle Roukaya, je trahis un certain
amour pour une certaine Zenaba ;
- Les rêves, c’est une représentation mentale des objets agréable et
désagréable pendant le sommeil. Pour Freud rêve est une réalisation d’un
désir ;
- Les névroses et les psychoses désignent les troubles de la vie mentale, de
comportement ou de déviation constatée chez l’homme. Le névrosé serait
malade de nerfs tandis que le psychotique est malade de l’esprit. La
distinction entre ces deux troubles mentaux reste d’ailleurs difficile à
cerner. Toutefois elles se manifestent par la paranoïa, un délire sur une
perception fausse de la réalité ; l’homosexualité, un trouble due à la
manifestation de désir sexuel de l’homme vers un autre homme ; le
lesbianisme, contraire de l’homosexualité, un trouble due à la
manifestation de désir sexuel entre deux femmes ; la pédophile est une
forme de déviation sexuelle des vieux avec les mineurs ; la gérontophilie
une perversion sexuelle des vieux par les jeunes, contraire de pédophilie.
Les névroses sont moins graves dans la plupart des cas et restent parcellaires ou
localisés susceptible d’un traitement psychothérapeutique. Les psychotiques sont
ordinairement plus graves et perturbe la totalité de la vie psychique, ils sont
généralement de la schizophrénie, cette maladie mentale, caractérisée par la
rupture ou contact avec le monde extérieur.
25
- Selon Alain, l’inconscient remet en cause la liberté du sujet face aux actes
conscients. Pour lui, si c’est l’inconscient qui commande les actions
humaines alors l’homme cesse d’être libre et la liberté de l’homme n’est
que de l’illusion. L’inconscient est un mythe dangereux, de
l’irresponsabilité et un abandon de soi à l’inconscient.
- Pour le père de l’existentialiste athée, Jean Paul Sartre, aucun
déterminisme ne pèse sur l’homme. L’homme est liberté et responsabilité,
c’est-à-dire l’homme est toujours responsable de ses actes, puisque la
responsabilité implique la liberté. Il est hors de question que l’inconscient
soit le maître de nos actes et de nos choix. Tous ceux qui justifient leurs
actes par l’inconscient sont selon Sartre de : « mauvaise foi », être de
mauvaise, c’est fuir ses responsabilités, c’est refuser d’assumer notre
liberté humaine.
Conclusion
L’inconscient est une réalité n’en déplaise à Alain et Sartre. Cependant, il n’est
pas autonome et est l’inconscient d’un sujet pensant. On ne saurait donc
autoriser à douter de la conscience et de l’autonomie du sujet qui demeure un
être libre et moralement responsable. Si la conscience caractérise l’homme
entant que sujet libre, il n’y a pas en douter que la liberté ne se conçoit sans
l’idée d’obstacle qu’elle doit surmonter pour s’affirmer. L’inconscient n’exclue
donc pas la conscience. D’ailleurs le simple fait que l’homme soit capable de
prendre conscience de son état d’ignorance prouve qu’il est un être conscient.
Introduction
Le mot travail vient du terme latin : « tripalium », qui est un instrument servant
à immobiliser les grands animaux. Le mot travail porte la marque de l’énergie
26
qu’on déploie pour exercer un métier. La Fontaine introduisait l’une de ses
fables en ce terme : « travaillez, prenez de la peine ». Pour certain, le travail est
une activité spécifiquement humaine caractérisée par une dépense consciente
d’énergie en vue d’une fin utilitaire. La problématique fondamentale
philosophique qui se dégage ici est la suivante : le travail est-il une activité
servile ou une activité de libération ?
27
à l’universalité. Par conséquent, celui qui ne travaille pas dégénère, c’est-à-dire
s’il est maître, il devient esclave de celui qui travaille pour lui. Il perd sa liberté
dès qu’il n’a plus de rapport personnel avec la nature. Par contre, par son travail
l’esclave devient le maître de son maître, lui seul jouit d’une liberté ; c’est ce qui
ressort de la dialectique du maître et de l’esclave exposé dans la
phénoménologie de l’esprit. Il ressort de cette analyse hégélienne que
l’humanité ne peut se réaliser dans l’histoire que par le travail ; celui-ci
transforme le monde, transforme aussi la nature et la condition humaine en
développant les potentialités qui y sommeillent. De même pour Voltaire dans
Candide : « le travail éloigne de nous trois grands maux : le vice, l’ennui et le
besoin »
3. Evolution du travail
3.1. De l’outillage au machinisme
Dès son apparition sur terre, l’homme en voulant satisfaire ses besoins a utilisé
un outil. Les conditions travail ce sont largement amélioré au fur et à mesure
28
qu’évolue l’intelligence humaine. Mais toujours est-il que le corps humain
demeure le moteur de ces outils. L’homme vit à proprement parler aujourd’hui
dans son milieu naturel. Les épreuves du travail du travail ont développé
l’intelligence qui, elle aussi a développé les outils les outils de travail. Au fil des
âges, la machine a fait son apparition. Aujourd’hui, on ne saurait douter de ce
que l’homme vit non plus dans un milieu naturel mais dans un milieu technique.
De nos jours, c’est l’énergie extérieure qui meut les autres forces naturelles sans
pourtant les modifier, grâce à la technoscience, les industries ont vu le jour, la
condition humaine a radicalement changé.
29
consommation ; des hommes se complaisent dans les satisfactions animales des
besoins artificielles de luxe imposées par les publicités ; les conséquences sont
certaines : production industrielle sauvage , l’usage aveugle des produits ; la
civilisation industrielle a déshumanisé l’homme, les machines ont remplacés le
corps et l’esprit en créant plus de servitude, réduisant ainsi le peuple au chômage
et à la misère, causant de nombreux accidents. C’est dans cette nuisance causée
par le machinisme qu’Albert Chavand écrit : « longtemps notre fierté, la science
est devenue notre crainte ». L’automatisme du travail industriel fait perdre à
l’homme son humanité, elle l’a dépouillé de sa valeur, sa dignité, transformé en
un automate(robot, machine automatique)’il faut rappelé le travail à la
chaine ,l’on verrait que ouvrier est devenu un automate qui travaillant au rythme
de la machine se trouve aliéné ;en plus l’avènement du machinisme s’est
accompagnée de la privatisation du capital, cause première de la société de
classes ,caractérisé principalement par l’exploitation des ouvriers au profit des
maitres (grands exploitant) ;dans les sociétés capitalistes la force de travail
dévient une marchandise dans la mesure où elle crée d’autre marchandise ; on
comprend alors le sens de l’affirmation d’Éric Frank lorsqu’il écrit : « la main
d’œuvre recrutée sur le marché de travail n’est qu’un matériel humain qui fait
partie d’outillage et dont l’emploi est subordonné à la production », en d’autre
terme, l’employeur achète la force de l’ouvrier qu’il ne paye qu’en partie ; le
salaire n’équivaut pas à la quantité de l’énergie fournit ;c’est pourquoi on dit par
son travail l’ouvrier s’aliène ;celui qui vit sans travailler s’enrichît alors que
l’ouvrier s’appauvrit.
4. La question sociale
La question sociale est une proposition des solutions servant à résoudre le
problème de l’organisation économique de la société, de la distribution de
consommation, du bien matériel et le problème de la propriété privée. Selon
André Lalande : « la question sociale est le problème consistant à résoudre les
difficultés économiques et morales que soulève l’existence des classes sociales et
le fait de misère ». Pour ce faire, divers types de solutions proposées à la question
sociale :
30
quantité font baisser le prix ; de même le salaire des ouvriers est soumis à une
relation naturelle, s’il est trop bas dans une profession, on n’aura pas assez des
candidats et si un grand nombre d’ouvriers se proposent d’embauche, cela fait
baisser le salaire. Donc pour les libéraux, la plupart des difficultés économiques
et sociales vient de l’intervention de l’État qui prétend réglementer les prix des
marchandises, le salaire et d’autres échanges économiques.
31
Conclusion
32
constitution de l’État signifie négation de droit et de liberté individuelle ?
Autrement dit, quels sont les enjeux de l’institution de l’État ?
Du point de vue, le prince est oint. Il est investi d’un pouvoir divin, car il a reçu
son pouvoir de Dieu. À ce sujet l’apôtre Paul déclare : « il n’y a pas un seul
pouvoir qui ne soit pas venu de Dieu » ; « tout pouvoir vient de Dieu ». Selon les
tenants de cette thèse, l’État est une institution dont l’ordre de la création fut
donné par Dieu. Ainsi donc le roi est le représentant de Dieu sur terre, lui obéir,
c’est obéir à Dieu, par contre toute désobéissance à son autorité constitue un
péché voire un sacrilège.
2. La thèse contractualiste
À partir du temps moderne, le pouvoir d’État cesse d’être envisager comme venu
de Dieu mais le produit des hommes. L’idée du contrat suppose alors un accord
lequel les hommes sont constitués de l’institution d’une communauté politique.
L’État cesse d’avoir un fondement divin pour devenir une institution humaine
républicaine. Dans l’histoire de la philosophie, deux grandes théories de contrat
33
social sont développées par Jean Jacques Rousseau et Thomas Hobbes. En effet,
selon Rousseau avant de parvenir à l’’État politique ou social que nous vivons
aujourd’hui, les hommes vivaient à l’état de nature, plus ignorant, ils étaient plus
vertueux. À cause de leur bonté naturelle, les hommes ne se faisaient pas de mal.
C’était un monde de sécurité et de la liberté totale où personne n’avait peur de
personne ; un état où rien n’appartenait à personne, un état de béatitude, de
félicité, de générosité et de douceur. Malheureusement cet état fut de courte durée
car conscient de leur droit, les hommes ont aspiré à leur garantie de leur vie. Pour
ce faire, les hommes ont décidé de remettre leur droit à un seul chef en vue qu’il
les garantisse. Ainsi donc pour Rousseau, l’’État, résultat d’un contrat social et à
pour but de réaliser et de garantir la liberté et la sécurité auxquelles les individus
ont naturellement droit.
Pour Hobbes, l’état de nature est un état d’insécurité, un état de guerre de tous
contre tous, un état où l’homme est loup pour l’homme. C’est donc conscient de
cette précarité de nature que les hommes ont unanimement décidé de la signature
d’un double pacte : le contrat horizontal qui instaure la paix entre les hommes et
le contrat vertical qui institue l’État et lui donne le pouvoir de veiller sur les
choses du premier contrat.
Les deux points de vue de Hobbes et de Rousseau ont quelque chose de commun.
En effet, ils démontrent que l’’État est une institution ayant pour but la paix
sociale. L’État est une ordination de la multitude dont le pouvoir lui vient du
peuple, il est donc une : « República », dans le vrai sens de la chose du peuple ou
publique.
Par définition, l’État est une autorité politique qui exerce son pouvoir sur le
peuple, c’est un organe juridique dont la principale fonction est de libérer
l’individu de la crainte. Il a pour but fondamental de s’occuper de la gestion
politique, économique et social. Garant des libertés individuelles ; l’État doit
créer un cadre idéal d’épanouissement des citoyens. Comme le dit Baruch
Spinoza, l’État doit faire en sorte que les âmes et les corps des citoyens
s’acquittent en sureté de bonne fonction. Dans le même sens Herbert Marcuse
déclarait : « l’État est le seul capable d’assurer l’émancipation ». Selon cet auteur,
seul l’État est capable de créer les meilleures conditions de bonheur de citoyen. À
34
cet effet, il doit les protéger de toute forme d’injustice, s’assurer de leur égalité,
garantir la protection de leur bien.
Dans l’optique aristotélicienne : «: « l’État est une communauté du bien vivre tant
pour les familles et pour les groupements de famille en vue d’une vie parfaite »,
de son avis, l’existence humaine en tant que celle d’être raisonnable n’a de sens
qu’au sein de la communauté où l’État fait régner l’ordre, la stabilité sociale. En
un mot, comme le conclut Baruch Spinoza : « la fin de l’État est donc en réalité la
liberté ».
Malgré la noblesse des fonctions de l’État si clairement définies, elles font l’objet
de multiple critique.
2. Critique de l’État
Pour certains théoriciens de l’Etat, celui-ci n’a pour seul but que la domination
des citoyens. L’Etat est un appareil de répression et de contrainte au service
unique de la clap dirigeante en ce sens, l’Etat se présente pour eux comme
obstacle aux libertés individuelle il est assimilé à un parasite qui se nourrit
toujours sur le dos de la société selon Marx et Hegel « le pouvoir politique est le
pouvoir organisé d’une classe et d’une autre ». Pour eux et comme pour tous les
anarchistes, les peuples souffrent parce que l’Etat est un monstre dangereux qui
ne dit pas son nom mais qui, dans son abstraction, cherche à bafouer les intérêts
des citoyens, il représente souvent l’expression déguiser d’une classe sociale sur
une autre. Les lois de l’Etat sont définies en fonction égoïste ceux qui gouvernent,
de ceux qui ne sont jamais pris par la loi. En outre l’armé, la prison, la loi (ARE)
sont devenues de véritable instrument, de torture, le peuple est conduit à
l’obéissance inconditionnel pour les anarchistes, il faut faire disparaitre, l’Etat
afin de permettre aux citoyens de jouir leur liberté, pour BAKOUNINE, l’Etat
est : « un immense cimetière ou viennent s’enterré toutes les manifestations de la
vie individuelle ». Pour le renchérir PRODHON, considère que l’Etat sacrifie les
intérêts des individus selon lui, une authentique vie sociale suppose la
suppression de tout pouvoir. Ainsi parlait ZARATHOUSTRA Nietzsche pense
que « l’Etat c’est le plus froid de tous les monstres froid ». IL ment en disant qu’il
est le peuple faut-il alors, compte tenu de ces critiques conclure que l’Etat doit
s’effondrer ?
Selon toutes vraisemblances l’essence de l’Etat comme nous l’avons dit est la
garantie de la liberté et de sécurité, en un mot, l’émancipation des citoyens dans
un cadre social stable. Considérer l’Etat comme un mal médical à la façon des
35
anarchistes, est une illusion sans excuse comme le démontre si bien les théories
contractives. L’Etat est l’ordination du peuple, ses lois sont celles qui émanent de
la volonté générale, par conséquent obéir aux lois de l’Etat n’est pas une
aliénation bien plus c’est garantir, les fondements de ses droits. Comme le
démontre Jean- Rousseau dans contrat social « l’obéissance aux lois qu’on s’est
prescrite est liberté ».
1 -Le totalitarisme
Le totalitarisme est un système politique dans lequel celui qui gère le pouvoir à
une autorité absolue.
Dans ce système l’autorité de l’Etat à une origine transcendante, elle n’émane pas
de l’individu.
2- L’anarchisme
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Cette position des anarchistes vise à valoriser les citoyens, c’est-à-dire à voir en
eux une valeur plus haute que l’Etat.
3. La Démocratie
La démocratie est un signe caractérisé par les libertés (presse, de culte, d’opinion,
de religion), l’égalité devant les lois. La justice, la légitimité de pouvoir etc.
Mais le péché de la démocratie c’est de confondre la majorité d’opinion avec la
vraie opinion.
CONCLUSION
Pour nous résumer l’Etat est une institution juridico-politique ayant pour finalité
l’épanouissement de tous les citoyens. Tout Etat qui ne vise pas le bien être
générale est remise en cause non seulement par les anarchistes mais par tous ceux
qui l’ont remis le pouvoir. Un régime est dit lorsque son pouvoir est du ressort de
la volonté générale. Quoiqu’on dise quel que soit le type de régime politique, il
vaut mieux vivre dans l’état que de vivre a l’état de nature de thomas Hobbes,
seule l’état peut être a les moyens de garantir les droits des citoyens.
SUYET DE REFLEXION
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Chapitre. 8 : LA LIBERTE ET LA DESALIENATION
Pour les nationalistes entant qu’il est doué de raison l’homme juge et agit de sa
propre initiative. Aussi ARISTOTE dans le livre 1 de la Métaphysiques pense-t -
il que : « l’homme libre c’est ce qu’il appartient et n’a d’autre maître que la
rationalité ».
Selon une acception bergsonienne, nous sommes libres quand nos actes émanent
de notre personnalité. L’homme libre c’est celui qui vit sous la dictée de la raison.
Chez Kant, la liberté c’est l’autonomie qu’a le sujet d’user de son instrument
rationnel. Ainsi elle s’exprime dans le fait pour l’homme d’être créateur de ses
propres valeurs.la liberté est donc dans la puissance de notre raison, de notre
38
volonté sur notre vie. Comme le pense Fichte à ce sujet : « seul l’être rationnel,
considéré comme tel, est absolument autonome, fondement absolu de soi-
même ». La position de schelling n’est pas du tout éloigné de lui quand-il
écrit : « être libre c’est réalisé l’idéale dans le réel ».
L’existentialisme prôné par Sartre souligne pour sa part que l’homme jouit d’une
liberté infinie. « Il est celui qui ce fait » en ce sens qu’il est entièrement libre et
responsable de ses choix. Dans le même ordre d’une Fichte écrit « Je veux être
libre signifie je veux me faire libre ce que je serai ». Ceci-veux dire que l’homme
devient libre lorsqu’il substitue une attitude active à une situation subie, lorsqu’il
prend parti à l’égard des évènements de son temps et définit aux origines et par
rapport aux hommes. Bref la liberté se prouve en se réalisant lorsque l’homme
réalise sa personnalité à travers les évènements du monde. Au lieu de subir du
dehors comme un destin aveugle, c’est pourquoi dans optique Leibnizienne « la
liberté consiste à se déterminée soi-même » Et Spinoza de préciser : « l’homme
qui est conduit par la raison est plus libre dans cité où il vit ». Mais nous pouvons
rétorquer aux rationalismes en se terme : l’homme n’est-il pas esclave de lui-
même quand obéit à sa seule raison ? Autrement dit la liberté n’est-elle pas un
sentiment illusoire ?
Nous avons montré avec les rationalistes que l’homme, parce qu’il est doué de la
raison est un être libre. Mais à regarder de l’homme n’est toujours choit de soi
c’est-à-dire bâtisseur de sa propre existence. En effet, nombre de déterminisme
affecte la liberté de l’homme. C’est ce que reconnait Rousseau en
déclarant : « L’homme est né libre et pouvant-il est dans les fers ».
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idée que Spinoza affirmait « Les hommes se trompent en ce qu’ils pensent être
libres (…) parce qu’ils ignorent les causes par lesquelles ils sont déterminés à
agir » (Ethique).
Pour les fatalistes, une cause mystérieuse fixe le destin, tout étant tracé à
l’avance, chacun ne fait qu’accomplir son destin. Tout ce arrive dans le monde et
aux hommes est écrit ou prédestiné, l’homme est comme un jouet entre les mains
de Dieu comme l’argile dans les mains du potier, c’est le sens de leur
affirmation : « Dieu a tout tracé d’avance »
40
sentir en posant sa pierre que l’on contribue à bâtir le monde ». Ceux-ci étant
toute liberté en marge de loi de la société n’est qu’un libertinage.
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qu’ils sont incompréhension est une voie loyale pour accéder à la liberté.
Résigner à ses forces en les comprenant puisqu’elles sont inévitables féra de
l’homme un être libre. Selon Spinozistes et les stoïciens, les lois de la nature sont
celles de Dieu et par conséquent justes, pour éviter de voir en cette loi une entrave
à notre liberté, il suffit de leur obéir comme s’il relève de notre législation. En
d’autres termes, devant les lois de la nature, faisons ce que Rousseau nous
demande de faire devant la société : « l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrit est
liberté »
Conclusion
Introduction
La morale est l’ensemble des principes ou des notions qu’une personne ou
groupe de personnes se donnent pour orienter vers le bien. Selon les
auteurs, le concept moral a plusieurs acceptions. Pour les épicuriens, la
morale vise le plaisir ; selon Aristote, c’est le bonheur ; pour Jeremy
Bentham, la morale vise l’intérêt. En un mot, la morale est une théorie de
l’action humaine prise dans son sens normative. Elle a une valeur
universelle telle que le respect de la vie d’autrui : « tuer quelqu’un,
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partout est un crime » et se distingue par ce fait de l’éthique qui
s’applique à un individu isolé. La diversité de la conception de la morale,
nous amène à nous interroger sur sa valeur. Autrement dit, il est question
de se demander si tous les fondements de la morale sont moraux. En
d’autres termes, peut-on fonder la morale sur le calcul ou sur l’intérêt ?
2. L’utilitarisme anglais
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Le système de Bentham est loin de fonder la morale. Sa morale est une caricature
de morale, sinon comment comprendre qu’un voleur morale qui sait calculer son
intérêt et poursuit son plaisir et pose son acte moral ? Il faut remarquer que
l’intérêt ne saurait fonder la morale. Critiquant Bentham, La Roche Foucault
déclare : « les vertus se perdent dans l’intérêt comme le fleuve dans la mer »,
pour dire que la recherche de l’intérêt constitue un obstacle à la pratique de la
vraie morale.
Avant de réfléchir sur la morale du sentiment, notons que selon Freud, la morale
résulte du compromis entre le principe du plaisir et le principe de la réalité.
Ainsi donc le petit enfant accepte d’être propre, d’obéir à ses parents tout
simplement parce qu’il a peur. L’affection de ses parents est indispensable à son
existence. C’est pour garder les bénéfices de cet amour qu’il accepte les interdits
et les assimile. C’est ne pas d’être aimer que l’enfant renonce à être satisfait.
Revenons maintenant à la morale du sentiment. Nous remettons en cause la
morale benthamienne que l’homme n’est pas exclusivement mû par des soucis de
l’intérêt personnel égoïste, les sentiments peuvent aussi fonder.
Selon Schopenhauer, si les individus se prennent les uns sur les autres et
s’entredéchirent pour conquérir les biens de la vie qui n’ont ni durée, ni
signification, c’est parce qu’il manque la pitié. Selon Schopenhauer la pitié est le
grand remède à la misère de l’homme. En effet, la pitié est capable de convertir
l’égoïsme en amour pus que le moi qui contemple la souffrance de l’autre
éprouve à son tour une sorte de souffrance et ainsi les individus cessent d’être
clos et enfermer sur eux-mêmes.
La pitié est un sentiment de portée morale qui révèle l’unité profonde de tous les
êtres. Le point de vue de Schopenhauer se trouve développé chez J.J.Rousseau,
lorsqu’il écrit : « c’est elle qui nous porte sans réflexion au secours de ceux que
nous voyons souffrir. C’est elle qui, dans l’état de nature tient de loi, c’est elle
qui détourne tout sauvage robuste d’enlever à un faible enfant ou à un vieillard
infirme sa subsistance acquise avec peine ». J.J.Rousseau parle ici de la pitié
(c’est elle), est capable de fonder une morale altruiste.
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2. Guyau et la morale
3. La position de Bergson
Selon Henri Bergson, la vraie morale est celle qui s’incarne aux héros comme
Socrate et les Saints comme Jésus-Christ. Ceux-là sont des initiateurs qui ont
rompu avec les habitudes collectives et dans un élan ont créé de nouvelle valeur
morale. Ainsi donc l’émotion est pour Bergson une source qui donne des
représentations morales dans la mesure où elle promeut des valeurs. L’émotion
qui anime les héros et les saints sont une émotion créatrice. Cette émotion ne crée
pas seulement des valeurs mais elle permet aussi leur diffusion. Cet élan qui
révèle les cœurs généreux menacées par des règles établis.
Fonder la morale sur l’élan du cœur et sur les sentiments, c’est vouer la morale à
l’échec. Il est philosophiquement difficile de prendre les sentiments comme
source de la morale car, parmi les sentiments il y en a les bons et les mauvais :
l’amour et la haine.
Comme tous les moralistes du siècle des lumières, Kant est un humaniste sévère.
Il n’admet pas que la morale se réduise à l’obéissance, à un principe extérieur à la
personne humaine. Ainsi, la morale de Kant exclue l’idée que nous puissions être
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régis par un autre que nous-mêmes, c’est la personne humaine qui est la source et
la mesure du devoir. Selon Kant, l’homme est le créateur de valeur morale. La
morale du sentiment qu’il a découvert chez les moralistes anglais l’inquiète, la
morale de l’intérêt lui fait horreur. La conscience morale selon Kant prend sa
source dans la Raison.
1. Le formalisme de Kant
2. Le rigorisme de Kant
Pour Kant, l’impératif moral ne doit pas être hypothétique : ne pèche pas si tu
veux aller au ciel mais l’impératif moral doit être toujours catégorique, c’est-à-
dire sans condition : tu ne voleras point. Aime ton prochain toi-même. Par là,
l’impératif catégorique, entant qu’il a une valeur universelle doit pouvoir guider
la morale, une morale qui ne change pas avec les circonstances.
3. Le logicisme de Kant
De l’avis de Kant, l’action morale est celle qui n’a d’autres soucis le respect de la
forme de la raison. Et nos devoirs ne peuvent se déduire de la logique et non de la
contradiction. La morale apparait alors rigoureuse comme une logique de l’action
qui repose sur trois maximes :
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4. La critique de la morale de Kant
La morale de Kant est donc une morale loin de la vie. Les hommes ne
peuvent pas agir uniformément qu’ils ne vivent pas les mêmes réalités
partout. En prônant l’universalité de la morale Kant envisage l’existence de
l’homme universel : chose impossible. La morale de Kant ne tient pas
compte de la faiblesse humaine des imperfections des êtres possibles que
nous sommes. Le critiquant, Péguy déclare : « Kant a les mains propres
mais il n’a pas de main ». Autrement dit, la morale de Kant ne peut pas être
pratiquée par des hommes si ce n’est que par des anges, c’est-à-dire cette
morale de Kant est trop pure pour être destinée à la créature impure. De
même, conscient de ce que le kantisme ne tient pas compte de la nature des
hommes. La Roche Foucault déclare : « il est plus facile de prêcher la morale
que de la pratiquer »
Conclusion
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