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Section Française Philosophie 2021-2022

Classe : Tle

La liberté

Plan
A- L’essentiel du cours (Définition-Repères-mots clés)
B-Être libre, est-ce faire tout ce que nous voulons ?
C-Étapes de la dissertation : Être libre, est-ce n’avoir aucune contrainte ?
D-Plan détaillé : Être libre, est-ce n’avoir aucune contrainte ?

A-L’essentiel du cours
Anticipation (L’âne de Buridan)
Âne imaginaire, qui selon le philosophe Buridan (XIVe siècle) ayant également faim et soif, hésite entre une botte de foin et un seau d’eau et,
incapable de choisir, se laisse mourir.
L’âne de Buridan illustre la liberté d’indifférence, c.à.d. la situation d’une personne incapable de choisir entre deux actes, les motifs en faveur de l’un
ou de l’autre étant équivalents. Chez Descartes, cette liberté d’indifférence est considérée comme « le plus bas degré de la liberté ».

Définition
La liberté désigne la capacité à agir en conformité avec soi-même, sans que rien ni quiconque s’interfère.
Être libre, « c’est faire ce que je veux » : telle est notre définition courante de la liberté. Je ne serais donc pas libre lorsqu’on contraint ma volonté
par des règles, des ordres et des lois. Être libre serait alors la condition naturelle de l’homme.
Pourtant peut-on dire que l’animal est libre ? Si la liberté est l’absence de toute règle et de toute contrainte, alors l’animal est libre. Mais ce
raisonnement n’a qu’une apparence de vérité : le comportement d’un animal est en fait dicté par son instinct. On ne peut parler de liberté que pour un
être qui s’est affranchi du déterminisme naturel.
De quelle manière l’homme conquiert-il la liberté ? Pour être libre, il faut pouvoir choisir de faire ou de ne pas faire. Seul donc un être qui s’est
débarrassé de la tyrannie des instincts peut remplir les conditions minimales de l’accès à la liberté.
Kant soutient que c’est précisément là le rôle de l’éducation : elle a pour but premier de discipliner les instincts, c’est-à-dire de les réduire au silence
pour que l’homme ne se contente pas d’obéir à ce que sa nature commande. C’est aussi, et plus largement, le rôle de la vie en communauté : la société
civile.
►Comment être libre tout en obéissant à une loi ?
S’il suffisait d’obéir aux lois pour être libre, alors les sujets d’une tyrannie connaîtraient la liberté. Pour Rousseau, la seule solution à ce problème à
la fois politique et moral, c’est que je sois aussi l’auteur de la loi à laquelle je me soumets. Sur le plan politique, le « contrat social » garantit la liberté
des citoyens non en les délivrant de toute loi, mais en faisant d’eux les auteurs de la loi : par le vote, les hommes se donnent à eux-mêmes leurs propres
lois, en ayant en vue non leurs intérêts particuliers mais le bien commun. De même, sur le plan moral, Kant, en se référant à Rousseau, montre que la
loi de la moralité à laquelle je dois me soumettre (et qui s’exprime sous la forme d’un impératif catégorique) ne m’est pas imposée de l’extérieur, mais
vient de ma propre conscience : je suis libre lorsque j’obéis au commandement moral, parce c’est moi-même qui me le prescris.

Repères
Nécessaire : ce qui qui arrive de façon inéluctable, ce qui ne peut pas ne pas être.
Contingent : ce qui arrive par hasard, ce qui peut arriver ou non, ce qui peut être ainsi ou d’une autre façon.
Obligation : une force intérieure qui me pousse à agir. (un devoir)
Contrainte : une force extérieure qui me pousse à agir malgré moi. Elle ne laisse pas le choix.
Indépendance : absence d’empêchement extérieur dans la réalisation d’une action volontaire
Autonomie : fait de donner à soi-même sa propre loi.
Responsabilité :se reconnaître comme l'auteur de ses actes et en assumer les conséquences.
Mots clés
DESTIN
Du latin destinare, « fixer, assujettir ». Enchaînement d’événements tels qu’ils seraient fixés irrévocablement à l’avance, quoi que nous fassions.
DÉTERMINISME
Relation nécessaire entre une cause et son effet. On parle de déterminisme naturel pour désigner le fait que tous les phénomènes naturels sont soumis
à des lois nécessaires d’enchaînement causal.
DEVOIR
Il faut distinguer le devoir, comme obligation morale valant absolument et sans condition, susceptible d’être exigé de tout être raisonnable, et les
devoirs, comme obligations sociales, liées à une charge, une profession ou un statut, qui n’ont qu’une valeur conditionnelle et ne peuvent prétendre à
l’universalité. Kant fait de l’impératif catégorique de la moralité l’énoncé de notre devoir en tant qu’êtres raisonnables.
LIBERTÉ
Contre le sens commun, qui définit la liberté par la possibilité de l’assouvissement des désirs, Kant montre qu’il n’y a de liberté que dans l’autonomie,
c’est-à-dire l’obéissance à la loi morale, qui, issue de la raison, assure notre indépendance à l’égard de tout motif extérieur et pathologique. La liberté
est alors non pas tant un fait qu’une exigence dont l’homme a à se montrer digne.

B-Être libre, est-ce faire tout ce que nous voulons ?

I- Le libre arbitre, indépendance de la volonté humaine à l’égard des contraintes de la raison ?


a) La liberté humaine fondée sur la raison
b) la liberté conçue comme libre arbitre (la philosophie cartésienne du libre arbitre).
c)La liberté, référence à l’idée d’autonomie de la volonté

II-La véritable liberté consiste dans la connaissance et l’acceptation du « déterminisme » naturel


a) L’illusion du libre arbitre
b) Le déterminisme
*L’inconscient psychique
*L’inconscient social
*Le déterminisme biologique

III- L’exigence morale de la liberté (Proposition)

Introduction :
Être libre, c'est faire tout ce que l'on veut, c.à.d. suivre ses envies. Mais il nous arrive de vouloir une chose alors qu’après nous nous apercevons que
nous voulons une autre. Comment pourrions-nous nous prétendre libres quand nous faisons ce que nous voulons ou ce que nous croyons vouloir.
En s'appuyant sur la doxa, on pourrait définir la liberté comme le pouvoir d'agir sans y être déterminé par autre chose que sa volonté propre. Mais
cette dernière peut avoir deux définitions différentes. Au sens large, elle désigne l'ensemble des forces psychiques qui nous poussent à agir dans tel ou
tel sens. Ainsi, la volonté sera-t-elle proche du désir, c.à.d. d'une tendance naturelle à rechercher ce qui nous procure du plaisir. Au sens plus
restreint, elle désigne une faculté de choisir, propre à l’homme, qui suppose une conscience réfléchie. En ce sens, elle se rapproche de la raison. Cette
opposition nous amène à constater que la signification de liberté change selon le sens que l'on donne au mot volonté.
Être libre, est-ce agir en suivant ses désirs personnels, ou bien est-ce agir de manière réfléchie en suivant les lois de la raison ?
De fait, nous verrons tout d'abord qu’être libre consiste à suivre son impulsion personnelle, indépendamment des lois universelles de la raison.
Ensuite, nous aborderons la liberté en tant qu’acceptation du déterminisme.
I- Le libre arbitre, indépendance de la volonté humaine à l’égard des contraintes de la raison ?
a) La liberté humaine fondée sur la raison
L’homme est un être libre parce qu’il est doué de raison. La croyance au libre arbitre est une exigence de la pensée, car lui seul permet d’échapper au
déterminisme. Si le libre-arbitre n’existait pas, alors les conséquences seraient terribles : nul ne pourrait être tenu responsable de ses actes, et les
règles morales et les lois n’auraient plus de sens.]
Selon Saint Thomas d’Aquin (Somme théologique), l’homme agit par un jugement rationnel et libre (discernement,) et il se distingue ainsi des
animaux. La brebis, par exemple, qui voyant un loup, juge qu’il faut le fuir ; c’est un jugement naturel, non pas libre, car elle ne juge pas en
rassemblant des données, mais par un instinct naturel. Mais l’homme juge qu’il faut fuir quelque chose ou le poursuivre par sa faculté de
connaissance. Ce jugement est donc l’effet d’un acte de synthèse qui procède de la raison. [En ce sens, le libre arbitre n’est pas ici arbitraire puisqu’il
vient d’un jugement éclairé par la raison.]

b) la liberté conçue comme libre arbitre (la philosophie cartésienne du libre arbitre).
Les êtres humains se distinguent des autres êtres vivants par le fait qu’ils possèdent un libre-arbitre qui leur permet de faire des choix libres. C’est
Descartes qui a explicité la conception de la liberté comme libre arbitre en précisant la notion d’un « liberum arbitrium voluntatis » (libre
arbitre de la volonté). Dans ses Principes de la philosophie, Descartes définit la liberté comme puissance infinie de choisir nos actions « par une
détermination de notre volonté », sans y être « déterminés et contraints par un principe étranger ».En d’autres termes, quand nous concevons un
projet, quand nous considérons un objectif ; il ne dépend que de nous de poursuivre ou non cet objectif .Et nous pouvons bien ensuite rencontrer des
difficultés pour inscrire notre choix dans le réel :nous sentons bien en nous faisons ce choix, que le moment même du choix est un moment de liberté.
Être libre, c’est ici pouvoir vouloir quelque chose sans y être porté par quoi que ce soit d’autre que sa propre volonté. Penser ainsi la liberté
humaine en termes de libre arbitre, c’est en fait attribuer à l’homme la capacité de fonder son propre destin. Selon cette conception, c’est parce que
l’homme est doué de conscience qu’il peut prendre une certaine distance, et par là acquérir une certaine liberté.

c)La liberté, référence à l’idée d’autonomie de la volonté


La liberté apparaitrait comme la caractéristique d’une volonté posant elle-même, de façon autonome, les déterminations qu’elle donne à l’action.
Kant a fortement contribué à clarifier la signification du libre arbitre dans sa Fondation de la métaphysique des mœurs. À chaque instant, nous
sommes placés devant des situations où il nous faut agir. Dans ce genre de situations, c’est notre capacité à arbitrer parmi les diverses actions
possibles (capacité que Kant nomme l’«arbitre »)qui fait que nous allons vouloir plutôt continuer à travailler que sortir. L’arbitre de nos décisions
mérite pleinement d’être nommé « libre arbitre » quand il n’est déterminé que par des facteurs rationnels.

II-La véritable liberté consiste dans la connaissance et l’acceptation du « déterminisme » naturel


a) l’illusion du libre arbitre
Le libre arbitre serait la capacité à faire des choix de façon arbitraire, sans subir d’influence extérieure de quelque chose que ce soit (autonomie absolue
du sujet conscient au moment où il prend ses décision). Mais est-il possible qu’il n’y ait aucune cause extérieure qui nous pousse à agir ? Il y a toujours
des raisons qui nous déterminent à notre insu, qui échappent à notre conscience. Spinoza voit dans l’idée « du libre arbitre » une illusion dues à notre
ignorance des causes certes cachées à notre conscience, mais néanmoins bien réelles, qui nous poussent à agir de telle ou telle manière.

b) Le déterminisme
*L’inconscient psychique
Chez Freud et à travers les diverses variantes de la psychanalyse, la référence à un inconscient entend souligner qu’il existe un niveau de notre
psychisme qui échappe en général à notre conscience et qui s’exprime, de façon pathologique (névroses, psychoses) ou non (rêves, actes manqués),
comme malgré nous. Nous serions ainsi déterminés dans nos actions par des pulsions inconscientes et nullement par la volonté libre, comme nous le
croyons spontanément.
*L’inconscient social
Dans la même optique, le thème d’un inconscient non plus psychique, mais social a été développé dans le cadre du marxisme et des courants de la
sociologie que le marxisme a inspirés. Nous serions ainsi, sans même en prendre conscience, déterminés par notre éducation et notre milieu social. Des
forces collectives s’expriment notamment sous la forme de conditionnements idéologiques engendrant en nous des goûts ou des habitudes de
consommation. Ceux-ci vont jusqu’à nous suggérer des buts de vie, à inspirer nos choix de carrière…(l’idéologie)
*Le déterminisme biologique
Enfin, un 3e déterminisme viendrait faire du libre arbitre une illusion, celle qu’engendrait en nous notre « biologie ». Nous savons que plusieurs
substances chimiques, qui sont en nous fabriquées par les gènes, peuvent agir sur l’humeur, sur le comportement. De multiples expériences montrent,
par exemple, que l’hormone mâle, la testostérone, lorsqu’elle est injectée à des taux élevés chez des rats, les rend très agressifs-au point qu’ils en
viennent à se battre entre eux jusqu’à la mort. Pourquoi n’en serait-il pas de même chez l’homme ? Dans ces conditions, pourquoi ne pas imaginer que,
sans le savoir, nous sommes largement déterminés par notre condition biologique jusque dans nos comportements apparemment les plus libres ?
III- L’exigence morale de la liberté (Proposition)
Antinomie de la liberté et sa solution Kantienne :la moralité comme preuve de la liberté humaine ?

C-Étapes de la dissertation : Être libre, est-ce n’avoir aucune contrainte ?

1-Analysez le présupposé aucune présuppose qu’il y a toujours une contrainte et que les termes « liberté » et
du sujet « contrainte » s’opposent absolument au sens où dès qu’il y a une contrainte, on sort
(L’implicite contenu dans immédiatement de la liberté.
la formulation du sujet)

2-Définissez les termes du Contrainte=obligation


sujet et les confronter. Liberté≠ esclavage
(Synonymes, antonymes, Obligation/contrainte
sens distincts, Domaines : politique, juridique, morale,…
domaines…)
I-Analyser le sujet 3-Lisez le sujet à partir du Notions : liberté, devoir, État, nature,
(Dégager le sens programme. Perspectives : être libre, est-ce n’avoir aucune contrainte culturelle, morale,
global) épistémologique existentielle/culturelle/morale/politique/épistémologique ?
4-Reformulez le sujet La liberté se définit-elle par l’absence d’obligations politiques, morales et
sociales ? »

*Le sujet n’est pas :« L’obligation s’oppose-elle à la liberté ? »

II-Rechercher des Définissez un concept Être libre, ce n’est pas pouvoir faire tout ce que l’on veut, mais choisir ses contraintes
arguments Utilisez le vocabulaire La contrainte ne s’oppose pas à la liberté puisque la véritable vérité est l’autonomie,
(Un argument est une c.à.d. le choix de ses propres règles.
idée générale qui Utilisez votre cours Sartre :(P.245)
vient justifier une (Reprenez l’argument d’un On choisit toujours en situation : être libre, ce n’est pas pouvoir quelle action, mais se
autre idée. Ex. auteur) décider face à plusieurs possibilités données.
L’homme est Utilisez les arguments S’il n’y a pas de contrainte, alors il n’y a pas de règles, or les règles sont nécessaires
responsable car il a Types pour la vie en société, donc la contrainte est nécessaire à la liberté en société.
une libre arbitre)
III-Rechercher des Utilisez les perspectives du Domaine juridique :
exemples programme Ex. : La contrainte de s’arrêter au feu rouge assure notre sécurité sur la route.
(un exemple est un Faites appel à votre culture Domaine moral :
cas particulier : générales Ex. : La princesse de Clèves (la fidélité conjugale)
cinéma, littérature, Domaine social :
histoire, sciences, Ex. : Être libre consiste à ne pas suivre la mode vestimentaire
actualité…)
IV-Rechercher des Utilisez votre cours Sartre :(P.245)
références (références pertinentes On choisit toujours en situation : être libre, ce n’est pas pouvoir quelle action, mais se
philosophiques pour ne pas tomber dans le décider face à plusieurs possibilités données.
hors sujet) Kant (P.114) :
La liberté consiste à obéir à notre raison, qui nous dicte nos lois morales.
V-Formuler le Identifiez plusieurs « Être libre, c’est pouvoir faire ce que l’on veut, donc n’avoir aucune contrainte »
problème et problèmes contradictoires. mais aussi « la contrainte permet de faire des choix, c.à.d. d’exercer notre libre
identifier les enjeux arbitre ».
(La question du D’un côté, il est vrai que la contrainte limite la liberté, mais de l’autre, il est aussi
sujet appelle deux évident que la contrainte conduit à faire des choix et donc à exercer notre libre
réponses évidentes et arbitre.
contradictoires : ce Aidez-vous des « Si être libre, c’est n’avoir aucune contrainte, alors l’être humain ne peut vivre en
paradoxe constitue perspectives au société où il est obligé de respecter les lois de l’État et d’accomplir ses devoirs
votre problème) programme pour trouver moraux envers autrui. »
les enjeux
VI-Construire le Trouvez les 3 parties. On parle de la réponse la plus évidente, puis on critique
plan (Une partie se décompose I-Certes, la liberté s’oppose à la contrainte.
(au moins 2 parties, en au moins 2 sous-parties II-Mais, la contrainte permet la liberté.
et, dans l’idéal 3 et dans l’idéal en 3 sous- III- La véritable liberté est l’autonomie, c’est-à-dire le choix de ses propres
parties) parties) contraintes.
OU Donc être libre, ce n’est pas avoir des contraintes mais des obligations.
OU Donc, la liberté sans contrainte est illusoire.

Annoncer le sujet (amener Être libre, est-ce n’avoir aucune contrainte ?


le sujet : amorce,
accroche) ou recopiez le
sujet
VII-Rédiger Analyser les notions et les L’adjectif « libre » renvoie ici au fait que l’être humain possède un libre arbitre et
l’introduction termes clés du sujet qu’il peut agir selon ses choix. Au contraire, la contrainte est une nécessité extérieure
(analyse conceptuelle) qui s’impose à nous
Formuler le problème D’un côté, il est vrai que la contrainte limite la liberté, mais de l’autre, il est aussi
(montrer que la question évident que la contrainte conduit à faire des choix et donc à exercer notre libre-
appelle deux réponses arbitre.
contradictoires)
Annoncer le plan Dans une première partie, on verra qu’en effet, la liberté s’oppose à la contrainte.
Dans une deuxième partie, on montrera que la contrainte permet la liberté. Dans
une troisième partie, on conclura, qu’être libre, ce n’est pas avoir des contraintes
mais des obligations.
Reprenez la formulation Nous étions partis du problème selon lequel d’un côté… mais de l’autre…
du problème que vous avez
donné dans l’introduction.
VIII-Rédiger la Formulez en une phrase le Nous avons montré que certes… mais…
conclusion déroulé du plan.
Énoncez une réponse Donc on peut conclure que …
finale au sujet.
Soulignez les enjeux les Cette réponse a des enjeux culturels, moraux, politiques, épistémologiques…
importants de votre
réponse.

D- Plan détaillé :« Être libre, est-ce n’avoir aucune contrainte ? » (Cf. P.504)

I-Certes, la liberté s’oppose à la contrainte.


A) Contraindre, c’est user de la force sur un individu afin de l’empêcher de faire ce qu’il veut.
Exemple : la prison.
Référence : Mill
B) N’avoir aucune contrainte, c’est pouvoir réaliser tous ses désirs.
Exemple : le tyran.
Référence : Calliclès
C) Dès qu’un individu est contraint dans son action par quelqu’un d’autre, il n’est plus libre : être libre, c’est n’avoir aucune contrainte venant
d’autrui.
Exemple : la contrainte de payer ses impôts à l’État.
Référence : Bakounine

II-Mais la contrainte permet aussi la liberté.


A) Être libre, c’est faire des choix entre différentes possibilités données qui nous sont imposées comme des contraintes.
Exemple : l’athlète Achmat Hassiem.
Référence : Sartre.
B) Être libre, ce n’est pas réaliser tous ses désirs mais faire des choix rationnels.
Exemple : Monsieur Madeleine dans Les Misérables.
Référence : Platon
C) La contrainte est créatrice.
Exemple : Land Art
Référence : Goldsworthy

III-Donc être libre, ce n’est pas avoir des contraintes mais des obligations.
A) Il faut distinguer la contrainte de l’obligation, qui suppose l’adhésion de la volonté.
Exemple : la loi sur les impôts/ la menace par un revolver pour avoir de l’argent.
Référence : Rousseau
B) Choisir ses propres obligations, c’est être autonome.
Exemple : le choix de son travail.
Référence : Kant

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