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A. Le criticisme : Emmanuel Kant (Point central de l’année !

)
Nous l’étudierons en détail, car il a eu une influence absolument considérable. Tous les
philosophes se situeront par rapport à lui. Il faut avoir compris Kant pour comprendre la
philosophie contemporaine.

1. Sa vie, son œuvre


Né 1724 à Königsberg, mort 1804. biographie inintéressante, car il s’y est consacré de
façon régulière à l’étude, à la méditation, et à l’enseignement.

- D’abord rationaliste : fortement influencé par Wolff dont il fut l’élève. C’est ce qu’on
appelle sa période pré-critique. Dans sa jeunesse il est convaincu que la raison humaine
peut à priori au moyen d’idée innée connaître le réel.
Mais il se demande après quelle est la légitimité de connaître la réalité sans recours à
l’expérience.

- Illumination avec Hume : C’est alors qu’il étudie Hume attentivement. C’est une
illumination, « il m’a réveillé de mon sommeil dogmatisme » dira Kant. Par ailleurs il
sera terrifié par le scepticisme auquel aboutit Hume, il n’y adhère pas du tout.
Le principal souci de Kant est de donner un fondement aux sciences, comme tous les
philosophes modernes. Il admire le succès de Newton. Il n’est pas satisfait par les
rationalistes. Son souci est de :
o fonder les prétentions de la science à la vérité, sans tomber dans le dogmatisme
rationaliste, ni dans le scepticisme l’empirisme.
o fonder la métaphysique comme science

- Position philosophique nouvelle : jusque là il y avait le réalisme, le nominalisme


(empirisme), le rationalisme. Et tous les philosophes étaient dans ces positions là. Kant
inaugure quelque chose de tout à fait nouveau. Cette solution fait école, beaucoup de
philosophes contemporains seront d’accord avec lui. Il fait synthèse entre le
rationalisme et l’empirisme, où les prétentions de l’un limitent celles de l’autre. Son
problème est le problème critique.

- Que pouvons nous connaître avec certitude ? Qu’est-ce qui permet à l’être humain
de connaître, quelles sont les capacités et les limites du pouvoir de connaître de
l’homme ? Son souci perpétuellement affiché sera d’une part de fonder la
métaphysique comme science et d’autre part de sauver la physique. C’est très
situé, il est important de s’en rappeler.

- Son œuvre est exposée dans 3 ouvrages :


o « Critique de la raison pure »
o « Critique de la raison pratique » (critique de la raison pure pratique).
o « Critique de la faculté de juger » 1790 (Capital lui aussi)
o moins importants :
 « les fondements de la métaphysique des mœurs ».
 « La religion dans les limites de la simple raison » (impact considérable)
 « l’anthropologie »
2. La critique de la raison pure :
Constat : la science est un discours où s’enchaînent des propositions.
On distingue les jugements singuliers et universels. Le jugement particulier est
intermédiaire : « quelques hommes sont mortels ».

Toutes les sciences impliquent jugements universels.


Or les jugements universels ne peuvent être fondés sur fait sensibles individuels (Hume).
Donc le jugement « Tout événement à une cause » transcende toutes expériences
possibles, de droit. Pour Hume ce n’était qu’une généralisation. La volonté de Kant est de
garantir la possibilité de tels jugements universels afin de sauver les sciences (physique
surtout). C’est le but de toute la critique de la raison pure.

Définitions :
Jugement analytique : prédicat pré-contenu dans sujet. « Tout triangle a 3 angles ».
Jugement synthétique a posteriori : prédicat non contenu dans sujet « Ce triangle est
équilatéral » (a posteriori=sur base de l’expérience sensible), jugement toujours singuliers
Jugement synthétique a priori : jugement universel « Tout changement a une cause ». Ce
n’est pas sur base de l’expérience sensible que je l’affirme. Donc la synthèse est opérée sans
l’expérience, avant l’expérience au sens ontologique. Il transcende toute expérience sensible.

Question de Kant : Comment les jugements synthétiques sont-ils possibles ?


Transcendantal : qui porte sur les conditions de possibilités de la connaissance humaine. Il
fait un examen transcendantal de la sensibilité, de l’entendement et de la raison.
- Sensibilité : faculté par laquelle nous percevons des phénomènes sensibles, dans
l’espace et le temps, c’est la faculté d’intuitionner de voir les phénomènes sensibles
Esthétique transcendantale.

- Intelligence :  Logique transcendantale. Mais l’intelligence humain se divise en 2


facultés :
o Entendement : faculté de connaître avec des catégories à priori
Analytique transcendantale.
o Raison : faculté de produire à priori des idées à propos de réalités supra
sensibles, c'est à dire sur Dieu, de l’âme, et du monde en totalité
Dialectique transcendantale.

2 parties dans la critique de la raison pure:


- la théorie des éléments : esthétique et logique transcendantale
- la théorie de la méthode

a) L’Esthétique transcendantale :
Pour Kant, l’Etre humain sait qu’il est fini, par sa sensibilité il apprend qu’il y a une
réalité donnée, non produite, donc nous n’avons pas produit ce monde.
La plupart de nos intuitions sont empiriques, c'est à dire des intuitions à posteriori, elles
sont données dans l’expérience, nous ne pouvons anticiper sur les couleurs que nous allons
percevoir, etc… Ce sont toutes les qualités secondes des objets.

Mais dans la sensibilité il y a déjà de l’a priori. Il y a des choses perçues à priori, et ce sur
ce point il s’oppose à Hume, pour eux tout est donné à posteriori.
L’espace et le temps : 2 qualités premières, sont 2 intuitions à priori, elles ne procèdent
pas de l’expérience concrète des choses, elles sont présentes dans toute expérience :
- Si en imagination nous faisons le vide de toute nos perceptions, nous ne pourrions nous passer de
l’espace en dehors de nous, et du temps en nous. Nous ne pouvons faire l’absence totale de tout objet
qu’à l’intérieur d’un espace en 3 dimensions. Pour le temps il en va de même, à l’intérieur de notre
imagination on peut essayer de faire le vide, de tous nos désirs, etc… mais on ne se passe pas du temps
intérieur à nous. On ne peut faire abstraction du temps.

La raison de cela pour Kant est que tout simplement l’espace et le temps sont la forme de
notre sensibilité, c’est nous qui rendons les objets perçus temporels, c’est nous qui les mettons
dans un espace et un temps. C’est une structure d’accueil des phénomènes sensibles, ce
sont l’espace et le temps :
- Quand on observe une table, le spectacle est bien sûr déterminé par l’objet que je vois, ce n’est pas moi
qui décide de la couleur de la table. Mais cette expérience est aussi déterminé par notre vue elle même.
Si notre œil changeait structurellement, nous verrions la table autrement. (ce n’est pas une citation de
Kant).

C’est donc du au sujet lui même qui voit, nous spatialisons ce que nous voyons, ce n’est
pas nous qui sommes dans l’espace et le temps, mais le contraire.

Chez Hume :
L’espace et le temps sont entièrement à posteriori. Il disait qu’en s’associant en nous, des
impressions sensibles peuvent se juxtaposer, et donnent en nous l’impression spatiale et
l’impression temporelle. L’espace et le temps était le résultat d’une juxtaposition et d’une
succession, mais ils étaient donnés dans l’expérience.
Kant objecte que pour avoir ces impressions, c’est parce que notre sensibilité est
structurellement capable de percevoir l’espace et le temps.

Chez Descartes :
L’espace et le temps étaient de pures idées. Il rejette l’expérience sensible. Quand il parle
de l’espace et du temps, il parle de l’espace euclidien de la géométrie. Le temps aussi est la
pure idée de la succession arithmétique. Mais ils n’étaient pas sensibles.
Mais Kant refuse cette vision, ce sont des formes a priori sensibles. Ce sont des
intuitions sensibles.

Kant opère donc une synthèse de l’empirisme et du rationalisme. Cela apparaît dans le
cas particulier. Pour Hume, l’espace était sensible et à priori, pour Descartes, l’espace était
intellectuel et a priori. Kant : sensible et à priori. (On entend par sensible : situé au niveau du
corps. L’espace et le temps sont dus à la forme de ma réception sensible).

L’espace et le temps sont doués de réalités empiriques car tout ce que nous percevons nous
apparaît toujours spatial et d’idéalités transcendantales : car c’est la structure d’accueil de
notre sensibilité.
- Le temps a priorité sur l’espace, c’est une révolution dans l’histoire de la
philosophie. Pour les rationalistes c’est le contraire. Il y a des idées temporelles mais
non spatiale : peine joie, douleur, mais pas le contraire, donc le temps est prioritaire.
- Idéalités transcendantales : cela veut dire que ces concepts n’ont aucun sens sans
l’homme, c’est seulement pour l’homme. Pas d’espace ni de temps en soi. Pas
possible pour Kant de dire comme Descartes que Dieu est un grand calculateur, ni
géomètre, pour la simple qu’il n'y a pas d’espace en soi. La géométrie n’a de valeur que
relativement à notre sensibilité, à notre forme à priori de l’espace. Il est de dépourvu de
sens de dire que les sciences nous introduisent dans les idées même de Dieu.
Distinction radicale par rapport à Descartes.
- Espace et temps purement sensibles, cela ne signifie pas absence de sciences
concernant l’espace et le temps. La géométrie : science pure de notre espace,
arithmétique : science pure de notre temps. possible à priori. Le temps est la mesure du
mouvement, c’est la numération des divers moments constitutifs du mouvement. Les
nombres viennent de la volonté de mesurer le temps sensible.

La géométrie et l’arithmétique constitue 2 sciences à priori, car l’espace et le temps sont à


priori.
Les jugements mathématiques sont universels pour nous (et non en soi) car ils
portent sur les structures invariables de notre espace. Nous faisons des discours sur l’être
humain.

Il n’est plus possible de penser que Dieu est le fondateur des mathématiques.
Kant ne parle jamais de comment extrapoler de lui à tous les individus, comment justifier
qu’il puisse parler ainsi des autres.

b) L’analytique transcendantale
C’est une partie de la logique transcendantale. C’est l’étude de l’entendement.
L’homme a une sensibilité, et aussi un entendement : faculté de penser avec des concepts.
Notre pensée est de nature discursive, elle procède par enchaînement de concepts, « notre
intelligence ne voit rien », elle ne fait qu’enchaîner des concepts.

Question de Kant : qu’est-ce qui rend possible la connaissance par concept ?

La révolution copernicienne

Tous les commentateurs appellent ainsi ce qui suit.


Kant inverse complètement la théorie de la connaissance. Selon la théorie classique de la
connaissance, c’est l’objet connu qui est central et le sujet tourne autour de lui.
Kant affirme que ce sont les objets connus qui gravitent autour de lui. Le sujet est le centre
illuminateur des objets qui gravitent autour de lui, comme le soleil… Donc au lieu de refléter
ce que sont les objets, c’est le sujet qui imprime sa propre structure sur les objets.
Connaître signifie structurer l’objet connu, en lui imprimant la structure de notre esprit.

Justification :
Distinction : les choses en soi et les choses pour nous. Ce sont les choses telles qu’elles
sont pour moi. Qu’est-ce que serait la lune pour un pur esprit, pour Dieu ? Etc…
Noumène : la chose telle qu’elle serait perçue par un pur esprit s’il existait vient de
« nous » qui veut dire esprit en grec.
Phénomène : chose telle qu’elle nous apparaît matériellement.

Avec cette simple distinction, il apparaît que les jugements synthétiques n’exprimeront pas
les lois des choses telles qu’elles sont, mais seulement les choses pour nous. Les phénomènes
sont purement matériels, ils sont du pure divers, de purs individus absolument différents les
uns des autres. Tout intelligibilité sera activement introduite par nous dans les choses.
C’est notre propre esprit qui met des concepts dans les choses. Il y a un abîme entre le monde
en lui même et le monde pour nous.
Les catégories de l’entendement :
A ne pas confondre avec les idées a priori. Ce ne sont pas des procédés par intuition
immédiate. Pour repérer ces catégories, il procède par une analyse du discours scientifique :
d’où le nom d’analytique.
On distingue 12 sortes de jugements : de là Kant tire les 12 catégories qui sont la structure
à priori de notre entendement. Il part de la manière dont nous jugeons pour régressivement
découvrir les catégories.
Dans la logique : 4 classes de 3 catégories :
- les jugements selon la quantité :
o le jugement singulier : Socrate est mortel
o le jugement particulier : quelques hommes sont mortels
o le jugement universel : Tous les hommes sont mortels
- les jugement selon la qualité :
o le jugement affirmatif
o le jugement négatif : Socrate n’est pas impie
o le jugement indéfini : Il n’est pas gaulois
- les jugements selon la relation :
o catégorique : Socrate est un animal raisonnable
o hypothétique : Si Socrate est un homme, alors il est mortel
o disjonctif : Socrate est ou bien célibataire, ou bien marié, ou bien veuf
- les jugements selon la modalité :
o assertorique : Socrate est de fait mortel
o problématique : Socrate est peut-être sage
o apodictique : Socrate est nécessairement mortel

De ces catégories, Kant en déduit 12 catégories à priori de l’expérience qui structurent


notre entendement :
Kant distingue les 12 concepts purs et les concepts empiriques. Tous les autres concepts
sont empiriques, ils sont donc la majorité de nos concepts. Ces concepts naissent de la
rencontre de nos concepts à priori, et un ensemble d’impressions que nous allons qualifier de
« rouge ».

Il classe en 4 classes :
- la quantité :
o unité : singulier
o pluralité : particulier
o totalité : universel
- la qualité :
o réalité
o négation
o limitation
- relation :
o substances/accidents
o cause/effet
o action/réaction
- la modalité :
o existence/ non existence
o possibilité/ impossibilité
o nécessité/ contingence
Simplement, quelques exemples de Kant :
C’est par eux que nous formons les jugements synthétiques à priori.
Rappel : pas confondre, concepts purs, et empiriques.
Le concept d’homme est un concept empirique, il se forme de l’expérience de divers
individu semblables que nous appelons hommes. Notre concept d’homme dépasse
l’expérience, donc il vient de la rencontre d’une part d’une généralisation puis grâce à ma
catégorie de substance je passe à l’universel. Plusieurs catégories peuvent être utilisées.
Pour Kant le concept d’homme ne nous fera pas connaître une nature universelle
d’homme en soi, car nous ne ferons jamais l’expérience de tous les hommes. Donc quand je
forme le jugement « tout homme est mortel », je le ferai en utilisant la catégorie substance
/accidents. La mort est un accident propre à la substance d’homme. La catégorie de totalité est
toujours présente pour tous jugement universel.
Je construis une nature universelle d’homme pour nous.
Le jugement universel naît de la rencontre de l’expérience et de mes catégories.

Toute expérience sensible passe en nous par le moule des catégories. Quand nous
verbalisons nous avons fait passer le sensible par le moule.

Kant parle de pur divers, cela veut dire que ce sont des purs singuliers, dès qu’on en
parle on met de l’universalité qui vient de nous, pas des choses.

L’expérience sensible est inintelligible, il y a un début d’universalisation par les


concepts d’espace et de temps qui font que toutes les choses ont en commun l’espace et le
temps.

Parmi les catégories de Kant, les catégories de relation cause /effet, substance /accidents
et celle de totalité permettent de former les jugements à priori, ce sont ces catégories qui ont
un grand rôle dans les sciences.
Ex de jugement synthétique à priori :
« Tout événement a une cause », c’est a priori. Comment puis-je l’annoncer ainsi, c’est
parce que c’est une catégorie à priori de mon entendement humain. Cela ne provient pas
d’une exigence en elle même, mais c’est le fait que je perçois par un moule qui est ainsi fait
qu’il y a des causes. Ce principe est fondamental pour toute réflexion. Kant considérera que
nous ne faisons qu’exprimer que les exigences de notre propre esprit, il justifie la possibilité
de pur jugement a priori grâce à cette catégorie.
Le principe action réaction est elle aussi une loi de mon esprit.

Il prend le contre-pied de Hume qui pensait l’impossibilité de jugement universel. Kant dit
que cela ne pourra jamais changer car cela exprime une condition de notre esprit, c’est bien
plus qu’une habitude.

Conséquences : je ne fais qu’exprimer que les lois de mon esprit !


Les lois de la physique ne sont que le reflet des lois de mon esprit. La légalité de la nature
n’est qu’un miroir de la légalité de mon esprit.

Il justifie ainsi les conditions de possibilités de la physique.


Le garant de l’ordre du monde, ce n’est plus Dieu comme pour Descartes, mais c’est
l’homme. C’est une véritable révolution copernicienne.
Le sujet connaissant qui imprime la légalité dans les choses c’est le moi. Mais attention ce
n’est pas notre moi empirique, c’est le moi transcendantal. C'est à dire un ego non réductible
à l’expérience que nous en faisons. Notre moi est bien plus profond que ce que nous
expérimentons.
A la différence de Descartes, notre ego transcendantal ne peut se saisir dans une pure
intuition intellectuelle. Kant rejoint Aristote et St Thomas, l’âme ne peut se saisir dans toute
sa pureté.

Kant se refuse à considérer que cet ego transcendantal soi une âme, car ce serait faire une
affirmation métaphysique, et donc aller au delà des phénomène empiriques. Sinon ce serait
parler du noumène. C’est l’ego transcendantal qui rend possible la connaissance mais on ne
peut rien dire de plus. On retrouve le paradoxe, c'est à dire la scission entre phénomène et
noumène, car pourtant on aurait bien l’impression que c’est commencer à connaître un peu le
noumène que de dire qu’il permet cela.

L’ego transcendantal (ou pensant) est le pouvoir unifiant de la pensée, mais ce pôle
n’est jamais empiriquement conscient, c’est lui qui rend possible la connaissance. De la
même façon que l’œil ne se voit jamais en train de voir.
C’est lui qui est la garantit de la science universelle.

Résumé du raisonnement précédent :


Hume se mort la queue. L’universel n’est pas justifiable par les choses, donc ce doit être le
moi qui fonde l’universel. Il ne faut pas s’attacher aux catégories concrètes, ce qui est
important est le fait qu’il s’appuie sur le moi.

Question : Kant a montré comment des jugements synthétique a priori sont possibles,
mais à quelles conditions ? Dans quelles conditions sont-ils légitimes ?
C’est la partie centrale de la partie de l’analytique.
(Déduire est à entendre au sens de justifier, plutôt que notre sens.)
Kant répond que l’usage est légitime s’il est limité à ce qui est donné dans les formes a
priori de la sensibilité. Tout notre langage doit s’appliquer aux phénomènes. Ils ne peuvent
être appliqués qu’à des objets spatiaux temporels, qu’à des objets dont on peut faire une
expérience sensible.
Les catégories sont vides, elles ne sont valables que si elles ont un contenu, ce contenu
n’est possible que par la sensibilité.
Les catégories ne sont légitimes que si elles donnent lieu à une maîtrise des
phénomènes. Il n’y a objets de connaissance que s’il y a maîtrise des objets. Chez Kant la
forme qui était du côté des objets passe entièrement du côté du sujet. C’est nous qui
« informons ».
Ce mot maîtrise est capital, il pense que nous pouvons faire le tour des phénomènes, il ne
comprend la connaissance qu’en terme de maîtrise. C’est pourquoi il rejettera toute
métaphysique. C’est une limite importante de Kant.
Je ne peux appliquer mes catégories qu’aux phénomènes, car seuls les phénomènes
peuvent faire l’objet d’une maîtrise.
Qui dit objet de science dit maîtrise, domination par le sujet, donc seuls les
phénomènes peuvent l’objet d’une science.
Kant a vu qu’on ne peut faire le tour de Dieu, ce qui est juste, mais il en conclut qu’on ne
peut rien en dire.
On constate que l’eau bout à 100°C, le physicien sait que l’eau passe d’un état à l’autre,
mais il le sait à priori, grâce aux catégories substances accidents. Ce sont ces catégories qui
permettent de passer d’un état à l’autre. Sans ces catégories nous ne pourrions associer ce pur
divers, ni dire dans les 3 cas que c’est de l’eau.
C’et la catégorie qui fait de l’eau un objet de connaissance, une catégorie ne peut
s’appliquer à autre chose qu’à des phénomènes. Ce qui légitime la catégorie sont les
phénomènes sensibles, car seuls les phénomènes sensibles sont susceptibles de maîtrise. Seuls
les phénomènes sensibles peuvent être constitués comme objets de sciences. Donc les
catégories ne peuvent être appliquées à l’idée d’âme, car elle ne se donne dans le temps.
L’âme est une donnée de la sensibilité. Je ne suis pas susceptible de maîtriser l’âme.
l’application des catégories à l’âme est illégitime. Il y a donc une limite à l’application des
catégories. Sans le contenu phénoménal, les catégories de l’entendement sont vides. Pour
donner lieu au concept à posteriori. Tant que je n’ai pas des phénomènes qui viennent remplir,
alors les catégories sont vides. Un jugement synthétique à posteriori universel, l’eau bout
toujours à 100° et gèle toujours à 0°, il opère une synthèse entre un certains nombre de
phénomène. Il me faut le jugement synthétique à priori : une même substance demeure la
même sous divers aspects.

il faut catégories et phénomènes : il faut les 2 sinon pas d’universalité. Ce n’est que
comme cela qu’il y a une connaissance. Il n’y a donc jamais pour Kant de science, de réalité
qui dépasse l’ordre des phénomènes. Cela le mène sur la voie d’une critique de la
métaphysique. Tous les connaissances sont un mélange d’a priori et de phénomène sensible.
Distinguer 2 aspects : a posteriori (matériel), a priori (formel). Toute connaissance est un
mélange des 2. Il faut aspect matériel que constitue la pure diversité des phénomènes, et il
faut l’organisation de notre connaissance.

En affirmant que c’est la conjonction de ces 2 aspects qui est la connaissance on comprend
comment il synthétise entre l’empirisme et le rationalisme. Kant dépasse les apories des 2
courants. Il dépasse l’empirisme de Hume, dans la mesure où il fonde la possibilité de
jugement universelles dans les catégories de l’entendement. Il limite les prétentions du
rationalisme en affirmant que ce n’est légitime que pour les choses de notre entendement. Il
limite la rationalisme par l’empirisme, nous ne connaissons que les phénomènes. Descartes
prétend connaître l’âme.

L’imagination transcendantale.
Il reste à concilier le passage entre d’une part les catégories de l’entendement, et les
phénomènes sensibles.
Kant dit que c’est par l’imagination transcendantale que nous parvenons à faire le lien.
C’est la « super glu ».
Elle produit des schèmes (image) transcendantaux.
Schème transcendantal : à distinguer de schème (image) empirique.
Un schème empirique : similitude entre divers sensibles. Je construis par moi même
une image commune par ex à tous les arbres. C’est le schème empirique.
Le schème transcendantal par contre est construit à priori par l’imagination
transcendantale.
Ex : catégorie de substance et accidents est purement dans l’entendement. Pour la
placer dans le sensible il me faut un schème. C’est une entité intermédiaire, il est à la
fois intuitif et pré-conceptuel. L’imagination transcendantale produit un schème
transcendantal, c’est-à-dire une entité intermédiaire entre le caractère intuitif et
sensible du temps et le caractère non intuitif et non sensible de la catégorie. Donc
intermédiaire entre la matière et l’esprit. C’est un machin qui fait le lien, une colle.
Kant ne parvient pas à coller les 2 bouts. Il est obligé d’imaginer le vide qu’il y a entre
les deux.
Pour Thomas l’unité se fait dans l’être, mais Kant s’interdit de parler de l’être, il se
trouve rivé aux 2 pôles il est obligé de trouver l’unité du point de vue du sujet
connaissant car il ne peut le faire du point de vue de la réalité. L’ego transcendantal
produit les schèmes, c’est finalement lui qui fait le lien entre les sensibles et les
catégories.

c) La dialectique transcendantale
Etude de la raison. Il utilise le terme dialectique dans un sens péjoratif. Dialectique fut
utilisé dans un sens positif par les anciens : pas ici. Chez Aristote la dialectique est un
alignement de propositions contradictoires. Donc c’est la raison qui déraisonne. Kant reprend
ce sens.

La raison pure (c'est à dire l’intelligence coupée de la sensibilité) aboutit à déraisonner.


Raison ou raison pure, c’est pareil. La raison pure aboutit à des antinomies.
C’est ici l’explicitation du titre de l’ouvrage. Il faut faire une critique de cette raison.
L’usage théorique de la raison pure est illégitime. C’est l’intelligence en tant qu’elle se veut
libre de toute attache à la sensibilité (raison de Descartes).
Donc elle se laisse emportée sur les ailes de la métaphysique. elle s’envole au delà de
l’espace et du temps. Elle est insatisfaite.
Kant compare le projet de la métaphysique à l’élan d’une colombe. La colombe qui vole
dans l’espace sans l’air qui la freine, et elle croit que sans l’air elle volerait mieux. Mais l’air
qui la freine la porte… Air = phénomène. Intelligence sans lien va s’écraser au sol.

C’est une contrainte pour l’intelligence mais cela lui permet de fonctionner. Cette humble
liaison garantit l’efficacité et le sérieux de la connaissance. Par sérieux on entend en fait
maîtrise. C’est héritage de Descartes que de lier les 2. Mais Kant prend conscience que la
maîtrise disparaît dès qu’on quitte le domaine sensible. Il n’y a de connaissance valide que les
connaissances comprises comme maîtrise. Il reconnaît qu’il y a chez l’homme un instinct
métaphysique. Il a une raison. Mais cela n’implique pas que pouvons donner libre cours à
notre instinct.

Kant parle de 3 objets illusoires, la raison est capable de produire à priori des idées qui ne
sont que des pseudo objets :
- Dieu
- L’âme
- Le monde
Ces 3 idées correspondent aux 3 branches de la métaphysique depuis Suarez. Psychologie,
cosmologie, théologie, rationnelle.

Depuis toujours la raison est métaphysique, c’est à dire qu’elle prétend connaître des objets
qui transcendent tout objets d’expérience sensibles possibles. C’est ainsi que par delà tous les
phénomènes psychiques que nous expérimentons par introspection, la métaphysique entendra
toujours parler de l’âme.
Et toujours l’homme affirmera au sujet de cette âme qu’elle est libre, immortelle. Kant
derrière les phénomènes n’affirme que la présence d’un ego transcendantal, un noumène dont
on ne peut rien dire. Jamais il n’a rattaché cet ego à une âme. Il ne s’est jamais prononcé sur
la nature profonde. Il ne se prononce pas sur le fait de savoir que l’ego subsiste ou non.

Au delà de tous les phénomènes externes la raison pure produit un autre objet
métaphysique, c’est le monde pris comme totalité. Pas le monde que j’expérimente, mais la
totalité de tout ce qui est. Personne n’expérimente le monde dans sa totalité. Voir le monde en
totalité est impossible. Donc il n’est pas un objet d’expérience sensible que je puisse
maîtriser. C’est une illusion. Rien ne me fonde à dire que le monde existe.
Finalement la raison produit l’idée de Dieu. Dieu n’est pas un objet d’expérience sensible.

Ils voient que les scientifiques sont d’accord alors que la métaphysique a aboutit à un
échec. Mais plutôt que de continuer de s’essouffler il faut s’arrêter, car c’est inutile.
L’entendement se trouve en face d’objet, l’application des catégories et de jugement
synthétique a priori n’est pas valable.
On ne verra jamais le monde en totalité avec ses sens.

On peut penser ces idées mais non les connaître (au sens de maîtriser). Pour Kant c’est
la seule connaissance valable.

Kant critique la métaphysique qui prétend épuiser son sujet, et bien sûr c’est impossible de
maîtriser. Il peut penser ses idées. Pour Kant il n’est possible d’appliquer l’idée de causalité
au monde car le monde ne se donne pas dans la sensibilité.

l’agnosticisme kantien :
- négativement : l’homme ne peut connaître ce qui excède l’ordre de la matière, donc
tout ce qui n’est pas matière ne peut être connu. De ce point de vue il est strictement
empiriste. En ce sens il aura un très grosse influence sur les philosophes positivistes,
beaucoup ne retiendront que cet aspect négatif. Mais Kant croit en l’universel.
Cependant il est guidé par un autre préjugé d’origine rationaliste, qui veut que
connaissance c’est maîtrise.
Il est à noter aussi que les jugements universels ne font rien connaître des choses mais
seulement l’image de notre propre esprit.
- positivement : il y a un réaction positive et salutaire aux prétentions de Descartes,
la prétention de tout maîtriser. Kant se rend compte que notre intelligence ne maîtrise
pas son objet. Dieu échapper aux prises définitives de notre raison. Descartes
s’imaginait maîtriser Dieu. Les modernes ne comprennent la raison que comme cela.
« Je dus abolir le savoir pour laisser place à la croyance » : sens profond est que la
croyance n’a plus de place pour Descartes, puisqu’il connaissait et maîtrisait Dieu.
Mais le problème est qu’il n’envisage pas la connaissance autrement que comme
maîtrise de son objet. Il y a un intermédiaire entre la maîtrise et la simple croyance.

La foi pour lui relève seulement du sentiment religieux. Il oppose littéralement foi et
raison.

Pour médiévaux : connaître est différent de maîtriser. St Thomas dit même que connaître
c’est se laisser mesurer par le réel.
La modernité à oublié le savoir comme humble réception de la réalité et non pas maîtrise.
3. La critique de la raison pratique
Critique de la raison pure: que puis-je connaître ?
Maintenant: que dois-je faire ?

- En raison pratique (morale), seule la raison pure est justifiée, car elle ne se préoccupe
pas de ce qui est, mais de ce qui doit être. Une norme ne peut être tirée de
l’expérience. La norme s’impose à priori : ceci grâce à la raison pure.
- Seul compte de faire son devoir que parce que c’est notre devoir. Dès qu’on agit
par intérêt personnel, nous sommes d’emblée en dehors de l’ordre morale. Il faut agir
conformément à la raison pure, c’est tout. C’est une morale de l’intention.

- L’impératif catégorique : « Agis de telle manière que tu puisse vouloir que la maxime
de ton action devienne universelle » : seule norme morale.
- La raison impose donc à la conscience une loi purement formelle. L’impératif
catégorique correspond donc à la voix de la conscience. La raison pure s’adresse à la
volonté empirique, en tant qu’elle est spontanément tournée vers des désirs sensibles.
- Cet impératif est un fait en nous.

Particulièrement intéressant :
Les conséquences de ces exigences en nous de la volonté empirique.

Les 3 postulats de Kant:


Cet impératif nous oblige à formuler 3 postulats : Vérités que nous sommes obligés de
croire, si on croit en la possibilité concrète d’appliquer les exigences de la raison pure dans la
vie.
- l’homme est libre : ni évident ni démontrable, être libre= échapper au déterminisme
absolu de la causalité physique matérielle.
o Du point de vue théorique : Il n’est pas évident pour l’entendement que nous
soyons au dessus des déterminations matérielles. Kant reprend la manière dont
nous étions libres pour Hume. Rien ne prouve que nous ne soyons pas
contraints malgré notre impression de liberté.
o Mais en pratique : agir d’une manière qui soit totalement conforme à la raison,
comme le suppose la possibilité d’une morale, c’est être libre, et donc être au
dessus des phénomènes matériels. Répondre à l’impératif catégorique m’oblige
à postuler que l’homme est libre. C’est par l’action que nous démontrons que
nous sommes libres.
o Sinon la raison serait elle même une illusion. Je suis obligé de croire en ma
liberté. « Tu dois donc tu peux ».

- l’âme est immortelle :


o la raison impose de se conformer au devoir. La raison impose la sainteté
parfaite. Mais c’est impossible d’agir de façon désintéressée, lui même en est
convaincu. Il est bien obligé de reconnaître que notre raison est immergée dans
un monde sensible. Il est totalement incapable de se défaire de ses intérêts
propres. Pour Kant le péché originel a radicalement corrompu l’homme, elle ne
le rend pas saint. C’est un tas de fumier auréolé de grâce. Pourtant la raison
nous commande de nous conformer à la voie intérieure.
o Si la raison n’est pas absurde, alors il faut supposer que les injonctions de la
raison pure seront réalisables après la mort.

- Dieu existe :
o La raison est incapable de démontrer l’existence de Dieu par la raison pure
théorique.
o Séparation complète entre recherche temporelle bonheur (ici elle ne peut-être
qu’intéressé, selon Kant), et recherche vertu (sainteté). Il ne faut donc
rechercher que la sainteté, sans aucun soucis du bonheur, par risque d’égoïsme
autrement. Pourtant la raison trouve en elle une exigence du bonheur, l’homme
ne peut être homme que s’il est heureux. Donc pour satisfaire cette nécessité,
d’un homme à la fois saint et heureux, et nécessité d’une punition des
méchants, il faut admettre l’existence de Dieu, au nom de l’exigence de
justice. C’est donc un Dieu juge qui apparaît ici.

Le problème de la morale de Kant est que c’est un pur formalisme.


Il y a une dénégation du corps chez Kant, pas de résurrection de la chair. Pour lui l’homme
est par essence âme. Il est platonicien. C’est le corps qui nous empêche de nous réaliser
pleinement.

4. Critique des critiques


Problème de Kant : point de départ très étroit.
- fonder physique Newton
- la sauver du scepticisme de Hume

Conception de la connaissance :
- vision empiriste sensibilité humaine : c’est un enregistreur passif de phénomènes
strictement matériels et seulement individuels, sans intelligibilité propre.
- origine des universaux dans l’esprit humain : l’universel n’est pas donné. Il est
projeté par l’esprit humain dans les phénomènes.
Il comprend la connaissance comme maîtrise, du coup Dieu, l’âme, le monde sont
inconnaissables. C’est l’agnosticisme kantien.

Il ne surmonte pas du tout le dualisme moderne, il ne fait que juxtaposer les 2 :


- Avec les empiristes il y a une conception purement animale de la sensibilité
humaine.
- Mais il admet une connaissance par concept universel, comme les rationalistes.

Mais à la différence des rationalistes il limite cette connaissance aux choses sensibles.
Les universaux abstraits ne donnent pas accès à un universel réel, le donné n’est que
sensible. Jamais un universel n’est donné. Donc la connaissance n’est comprise que comme la
projection de la légalité de notre esprit sur les phénomènes sensibles. Donc notre
connaissance est universelle mais que pour et par l’homme. Pas de valeur en soi, elle n’atteint
pas la réalité, elle ne vaut que pour et par l’homme, c’est l’aboutissement de
l’anthropocentrisme de Descartes. Chez Descartes il y avait un lien entre le monde et nous.
Mais chez Kant il y a une opposition radicale entre les deux. C’est l’homme qui devient la
seule mesure de toute chose, le monde est désormais totalement inaccessible. Cet
agnosticisme de Kant n’est rien d’autre que l’agnosticisme de Hume.
Kant a une saine réaction par rapport au rationalisme qui pensait pouvoir tout maîtriser.
Dieu ne peut être mesuré par l’esprit humain.
Kant donne le moyen de penser l’homme sans aucun rapport en dehors de l’homme. Tout
chez Kant est pensé en fonction de l’homme, par et pour l’homme, l’homme est strictement
le seul fondement. Chez Descartes le fondement est en Dieu. Il permet de penser toutes les
sphères de l’activité humaine sans Dieu : par exemple il n'y a pas de loi naturelle.
Dans les cercles franc-maçon, Kant devient une idole par sa conception laïciste des choses.
Il donne lieu à une école de pensée néo-kantienne. Par ex Gaston Bachelard, Ferry ministre de
l’éducation nationale.
Kant aura une très grande influence sur la théologie catholique et protestantes, par Karl
Rahner : sa pensée a pour point de départ Kant. Il n’est pas étranger à la crise moderniste et
néo-moderniste (« foi et philosophie » de Mgr Léonard). Rahner pense tout le christianisme
comme un moyen d’accomplir l’homme. Mais c’est une tendance à présenter tout en
référence à l’homme, alors que la référence est Dieu.

L’anthropocentrisme de Kant est présent dans sa morale. Classiquement la morale était


fondée sur la métaphysique. Mais Kant fonde la morale sur l’homme seul, et même la
« métaphysique » est fondée sur la morale, puisqu’il postule Dieu à partir de la raison pure.
Cette exigence est formelle et vide. La morale concrète est créé par l’homme et pour
l’homme, ce qui suppose une morale à la mesure de l’homme. Cela est flagrant quand il parle
de Dieu, notre raison exige que Dieu satisfasse notre besoin d’accomplissement, il est celui
qui doit exister comme celui qui satisfait le vœux de la raison humaine : c’est très clair dans
« la religion dans les limites de la simple raison ». Il réduit le christianisme a ce qui peut être
accepté par la raison. Le Christ kantien sera le super héros, celui qui est arrivé à appliquer
l’impératif catégorique, il se réduit à cela. Le Christ est divin dans ce sens. On voit que Kant
ne s’intéresse pas du tout de savoir si le Christ est historique ou non. Il initiera un courant qui
ne se préoccupe pas du Christ historique (Bultmann).
Kant a donc réduit Dieu à la hauteur de l’homme : c’est le comble de l’anthropocentrisme.
Dieu n’est qu’un moyen pour assurer le bonheur de l’homme.

Important : CAPITAL
La raison, que Kant distingue de l’entendement, n’est finalement qu’un objet de
croyance. Si l’impératif n’est pas absurde alors il nous faut postuler Dieu, l’âme et le monde.
Mais le fait que la liberté, et l’immortalité ne soient que des croyances, alors la raison elle
même est un objet de croyance.
La raison n’est plus évidente. Kant est optimiste, incroyablement optimiste. Mais cette
raison n’est ni évidente ni démontrable. Kant défend un fidéisme rationnel, mais tout repose
sur son optimisme. Il suffira à un post kantien d’être moins optimiste pour affirmer que tout
est absurde. C’est le cas de Schopenhauer, qui se tournera vers le bouddhisme.

B. L’idéalisme allemand
Trois grands représentants, tous les 3 séminaristes, aucun n’a persévéré :
- Johann Gootlieb Fichte. Il écrivit « la doctrine de la science ».
On lui doit le discours à la nation allemande qui date de 1907-1908. un des premiers
manifeste pangermanique, cela mènera à l’empire prussien, et la guerre 14-18.
« La destinée de l’homme », vulgarisation de sa pensée.
- F W J Von Schelling (1775-1854). « Le système de l’idéalisme transcendantal »,
« philosophie de l’esprit » écrite entre 1800 et 1809. « Philosophie de la
mythologie ».
- Le dernier dont nous allons voir la pensée.

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