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LA PHILOSOPHIE DE LA NATURE
Cours dispensé aux étudiants de l’Université de Kinshasa
et de l’Université Saint Augustin
SOMMAIRE
0. Introduction
3. La physique d’Aristote
3.1. La physique, science des principes
3.1.1. Ces principes, quels sont-ils ?
3.1.2. Ces principes, combien sont-ils ?
3.1.3. Quelle est la finalité de la science des principes ?
3.2. La physique d’Aristote, science des causes de la nature.
3.2.1. La physique, science de la nature (êtres naturel, artificiel et
spéculatif).
3.2.2. La physique, science des causes
3.2.2.1. Les causes, ce qu’elles sont
3.2.2.2. Le nombre de causes et ce en quoi elles sont causes
3.3. La physique d’Aristote, science du mouvement
2
BIBLIOGRAPHIE
3
0. Introduction
Le mot physique a pris son sens moderne, qui est plus restreint
que le sens originel, à partir du XVIIe siècle (Galilée. Descartes), et
surtout de la physique classique qui est née avec Newton. Le mot
physique est employé dans son sens actuel depuis 1690 (Petit Robert).
Tout devient tout, tout est tout. Ce qui vit meurt, ce qui est mort
devient vivant : le courant de la génération et de la mort ne s’arrête
jamais. Ce qui est visible devient invisible, ce qui est invisible devient
visible ; le jour et la nuit sont une seule et même chose ; il n’y a pas de
différence entre ce qui est utile et ce qui est nuisible ; le haut ne diffère
pas du bas, le commencement ne diffère pas de la fin.
10
1
Extrait de THONNARD, pp. 489-494.
11
2
Point de départ de la métaphysique, cah. II, pp. 25-26.
3
Histoire de la Philosophie, II, p. 65.
12
elle est une participation, au lieu d’en dépendre comme nos idées
arbitraires.
2.5.1.1. Le mécanisme
a. Le corps en général
c. Causes du mouvement
4
Traité de l’homme, éd. Cousin, IV, pp. 347-9 ; cfr. MERCIER, Origine de la
psychologie contemporaine, p. 32.
14
2.5.1.2. Le dualisme
Elle agit et pâtit avec lui ; elle souffre et désire suivant ses
dispositions. C’est un fait évident que René Descartes reconnaît : « La
nature n’enseigne, écrit-il, par ces sentiments de douleur, de faim, de
soif, etc., que je ne suis pas seulement logé dans mon corps ainsi qu’un
pilote en son navire, mais outre cela, que je lui suis conjoint très
étroitement et tellement confondu et mêlé que je compose comme un
seul tout avec lui ».
2.5.1.3. La morale…
2.5.1.4. Résumé
2.6.1. Le vitalisme
5
Extrait de JERPHAGNON, Lucien (Sous la direction de), Dictionnaire des grands
philosophes, Toulouse, Edouard Privat, 1973, pp. 55-60.
16
L’âme avait été le principe de vie invoqué par tous les vitalistes qui
avaient précédé Stahl, en particulier Aristote. Ce dernier considérait
l’âme comme un principe vital périssable pour les plantes (âme végétale)
et les animaux (âme sensitive), mais immortel pour l’homme (âme
rationnel).
2.6.2. L’évolutionnisme
2.6.3. Le finalisme
6
WEBER, M., « Politik als Beruf » (1910), in Gesammelte Politische Schriften,
J.C.B., Mohr, 1988, pp. 505-560, trad. Le Savant et le politique, 10/18, Paris,
1998, pp. 166-180.
7
BLAY, Michel (Sous la direction de), Grand Dictionnaire de la Philosophie, Paris,
Larousse, CNRS Editions, p. 388.
19
3. La physique d’Aristote
Les contraires.
8
P. 18.
9
P. 39.
20
Qu'ils soient un, c'est impossible. Le contraire n'est pas un. Pas
davantage infinis. L'être ne serait pas intelligible. Ils ne sont donc ni un ni
infinis10.
Quoi qu'il en soit, on peut dire avec quelque raison, qu’il y a trois
éléments. On ne peut pas dépasser ce chiffre13.
C'est pourquoi, il faut dire que les principes sont en un sens deux,
en un sens trois. En un sens, ce sont deux contraires, comme si on parle
du lettré et de l'illettré, ou du chaud et du froid, de l'harmonieux et du
non-harmonieux. En un sens, non, car il ne peut y avoir de passion
réciproque entre les contraires. Cette difficulté est levée à son tour par
l'introduction d'un autre principe, le sujet. Celui-ci, n'est pas un contraire.
D'une certaine manière, les principes ne sont pas plus nombreux que les
contraires, et ils sont, peut-on dire, deux quant au nombre. Ils ne sont
pas non plus absolument deux, mais trois, par suite de la différence qui
existe entre leurs essences. L’homme et l’illettré sont différents dans leur
essence, comme l’informe et l’airain14.
10
P. 41.
11
Pp. 41-42.
12
P. 42.
13
P. 42.
14
P. 46.
15
P. 46.
21
Parmi les êtres, les uns sont par nature, les autres par d'autres
causes17.
Les êtres par nature, sont les animaux et leurs parties, les plantes
et les corps simples, comme la terre, le feu, l’eau, l’air. De ces choses, et
d’autres de même sorte, on dit qu'elles sont par nature et qu’elles
diffèrent de ceux qui n'existent pas par nature.
Avoir une nature est le propre de tout ce qui a un tel principe. Les
êtres naturels sont substances. Ce sont des sujets et la nature est
toujours dans un sujet. Sont choses conformes à la nature et ces
substances et tous leurs attributs essentiels. Pour le feu, le transport
vers le haut ; car cela n'est pas nature, pas davantage n'a une nature,
mais cela est par nature et conformément à la nature.
16
P. 46.
17
A savoir l'activité pratique et poétique de l'homme et, d'autre part, la fortune.
22
On dit aussi que la fortune et le hasard sont des causes, que beau-
coup de choses sont et s'engendrent par l'action de la fortune et celle du
hasard. En quel sens la fortune et le hasard font partie des causes
étudiées précédemment, si la fortune et le hasard sont identiques ou
24
Pour d'autres, et notre ciel et tous les mondes ont pour cause le
hasard ; car c’est du hasard que proviennent la formation du tourbillon et
18
Selon Eudème, il s'agit de Démocrite (Sp. 330, 15) ici et 196 a 24.
25
Or, parmi les faits, les uns se produisent en vue de quelque chose,
les autres non ; et parmi les premiers, les uns par choix, les autres non
par choix, les uns et les autres étant des faits qui se produisent en vue
19
Opinion professée par les Stoïciens que les Placita attribuent à Anaxagore.
26
de quelque chose ; on voit, par suite, que parmi les faits qui font
exception à la nécessité et à la fréquence, il y en a auxquels on peut
appliquer la détermination téléologique. Les faits qui en sont vus de
quelque chose sont tous ceux qui pourraient être accomplis par la
pensée ou la nature.
On voit donc que la fortune est une cause par accident, survenant
dans les choses qui, étant en vue de quelque fin, relèvent en outre du
choix. Par suite la pensée et la fortune sont du même ordre, car le choix
ne va pas sans pensée.
Par suite, on le voit, dans le domaine des choses qui ont lieu
absolument en vue de quelque fin, quand des choses ont lieu sans avoir
en vue le résultat et en ayant leur cause finale hors de lui, alors nous
parlons d'effets de hasard; et d'effets de fortune, pour tous ceux des
effets de hasard qui, appartenant au genre des choses susceptibles
d'être choisies, atteignent les êtres capables de choix.
Ainsi le hasard, pour s'en rapporter à son nom même, existe quand
la cause se produit par elle-même en vain. En effet la chute d'une pierre
n'a pas lieu en vue de frapper quelqu'un; donc la pierre est tombée par
effet de hasard, car autrement elle serait tombée du fait de quelqu'un et
pour frapper.
20
Cf. 5. 196b 28.
21
Cf. 4. 196 a 24. ARISTOTE, dans sa critique des atomistes (résumée par PH. Gen.
Corr. 164, 10), insiste sur l'idée que l'à.1:ax1:wç c'est le hasard, donc
l'exceptionnel.
29
Qu'il y ait des causes et que le nombre des causes en soit tel que
nous le disons, c’est ce qui est évident : car c'est ce nombre qu'em-
brasse le pourquoi. En effet, le pourquoi se ramène, en fin de compte,
soit à l'essence (à propos des choses immobiles, comme en
mathématiques ; en effet, il se ramène en fin de compte à la définition du
droit, du commensurable, etc.), soit au moteur prochain (par exemple,
pourquoi ont-ils fait la guerre ? parce qu'on les a pillés) ; soit à la cause
finale (par exemple, pour dominer), soit, pour les choses qui sont
engendrées, à la matière. Voilà donc, manifestement, quelles sont les
causes et quel est leur nombre.
C'est donc de toutes les façons qu'il doit indiquer la cause: par
exemple il dira que de telle cause efficiente nécessairement vient telle
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chose, soit absolument soit la plupart du temps ; que, pour que telle
chose arrive, il faut une matière, comme des prémisses la conclusion;
que telle était la quiddité, et pourquoi cela est mieux ainsi, non pas
absolument, mais relativement à la substance de chaque chose.
La vie serait apparue sur la Terre voici un peu plus de 3,5 milliards
d’années, soit environ un milliard d’années après la formation de notre
planète. Puis, trois milliards d’années durant, elle serait restée confinée
dans l’eau des océans, sous la forme simple de bactéries, les fameuses
"algues blanches" avant de se diversifier et de littéralement exploser, au
Précambrien, voici environ 700 millions d’années, pour finalement
envahir tous les milieux, eau, terre, air, avec le succès que l’on sait.
22
BRUNIER, Serge, « Des milliards de planètes dans la voie lactée mais … une
terre unique ? », dans Science et Vie 1093 (2008), pp. 52-68.
32
Le débat n’est pas donc prêt de se clore contre les tenants d’une
Terre rare et ceux qui défendent l’idée de l’universalité de la vie dans
l’Univers. Pour les premiers, de 5 à 10% seulement des étoiles de la voie
lactée seraient situées dans la zone habitable. Pour les seconds, à
l’instar d’un Nicolas Plantzos qui réfute ce concept, « la Galaxie toute
entière est peut-être habitable ».
23
Cité par Serbe BRUNIER, « Des milliards de planètes dans la voie lactée, mais
une Terre unique », dans Science Vie 1093, 2008, p. 68.
34
La vie n’a pas toujours existé sur la Terre, car jadis elle était une
étoile incandescente. Les organismes ne pouvaient vivre sur cet astre
composé de liquides enflammés. La chaleur devait détruire toute vie et
tout germe vital.
24
Cette synthèse est extraite de l’étude de Félix RUSCHKAMP, intitulée : « D’où
vient la vie », parue dans Essai sur Dieu, l’homme et l’Univers.
35
Les organismes de notre Terre, les plantes, ainsi que les animaux,
peuvent être considérés comme un système clos, d’après leur parenté
chimique. Il n’y a aucune raison de croire que les organismes qui
arriveraient de l’espace sur la Terre se rangeraient dans ce système
38
Une chute d’eau n’est possible que s’il existe une pente. C’est
alors que je puis en profiter. Mais toute l’eau est contenue dans un
bassin, je ne puis plus avoir de pente et en conséquence profiter de
l’énergie. Il en est de même de la chaleur. Si toute l’énergie est
transformée en chaleur du même degré, il n’existe plus de
"pente" d’énergie. Si ce maximum est atteint, rien ne peut plus se
produire, tout le processus physique devient impossible. C’est la mort de
l’énergie calorifique.
39
La vie sur la terre dépend du soleil. S’il n’y avait pas d’été, il n’y
aurait pas l’hiver éternel et toute vie devrait périr.
La vie sur la Terre ne peut pas dater d’une époque très reculée
que la Terre elle-même. Elle doit même dater d’une époque beaucoup
plus récente que la Terre. Lorsque la Terre n’était qu’une étoile
incandescente, il ne pouvait y avoir de vie. Quand nous cuissons un
œuf, le blanc se coagule. Or, le blanc d’œuf (albumine) est une
substance indispensable à la vie, et la chaleur tue toute vie parce que,
sous son influence, l’albumine et le protoplasme se coagulent. Pour cette
raison, la vie sur la Terre n’a pu apparaître qu’après le commencement
de la circulation de l’eau. Ceci remonte très loin.
4.1.2.5. Résumé
BIBLIOGRAPHIE