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Les Relations Economiques

Internationales

Animé par :

Pr. Leila EL ASRI

Année universitaire 2020-2021


Approfondir ses connaissances des aspects théoriques, institutionnels et
politiques du fonctionnement des marchés internationaux des biens et
services et de la mobilité internationale des travailleurs et des capitaux.

Analyser les tendances et les évolutions de l’économie mondiale et des


relations économiques internationales.

Maitriser les théories et méthodes d'analyse en économie politique des


relations internationales

S’initier à la recherche et à l’analyse en économie politique


internationale.
Etudes de cas
choisis selon
les objectifs du
cours
Support de
cours et cours
magistral sous Bibliographie
forme de indicative
vidéos
• AUBIN Ch. et NOBEL Ph., Economie internationale, faits,
théories et politiques, Editions du Seuil, mars 2000.
• BIBEAU J-P., Introduction à l’économie internationale, 4ème
édition, Gaëtan Morin, Paris, 2000.
• BONNET H. et BERTHET D., Les institutions financières
internationales, Editions PUF, Paris, 1987.
• BOURGUINAT H., TEILETCHEB J. et DUPUY M., Finance
internationale, Dalloz, 2007.
• DE MELO J. et GRETHER J-M., Commerce international ;
Théories et applications, Editions De Boeck Université, Paris,
Bruxelles, 1997.
• GUILLOCHON Bernard, Economie internationale, 2ème édition,
DUNOD, Paris, 1998.
• GUILLOCHON B. et KAWECKI A., Economie internationale,
Commerce et macroéconomie, 4ème édition, DUNOD, Paris, 2003.
• HANAUT A., El Mouhoub M., Economie internationale, Edition
Vuibert, Paris, 2002.
• HENNER Henri-F., Commerce international, 2ème édition,
Montchrestien, Paris, 1992.
• KRUGMAN Paul R. et OBSTFELD M., Economie internationale,
Editions De Boeck Université, Bruxelles, 2003.
• LELART Michel, Le système monétaire international, Edition la
Découverte, Paris, 2003.
• MUCCHIELLI J-L. et MAYER Th., Economie internationale, 2ème
édition, DALLOZ, Paris, 2010.
• SANDRETTO R., Le commerce international, Edition Armand Colin,
Paris, 1993.
• SILEM Ahmed et ALBERTINI J-M., Lexique d’Economie, 11ème
édition, Dalloz, 2010.
Chapitre 1: Les acteurs des relations internationales

Chapitre 2: Les théories traditionnelles du commerce


International

Chapitre 3: Les théories modernes du commerce


international

Chapitre 4: Le protectionnisme, le libéralisme et


la mondialisation

Chapitre 5: La balance des paiements et le


système monétaire international
Les relations économiques internationales
L’adjectif « économique »

Il peut
Il peut
désigner
désigner Il peut
l’activité
Limite le l’étude des designer la
productive
champ comportement discipline
globale on
d’étude à tous s des agents scientifique
parle dans ce
ce qui est en économiques à (étudier les
cas du système
rapport avec savoir le régularités
productif
l’économie consommateur économiques
(toutes les
ou le et sociales)
activités
producteur
économiques)
Les relations économiques internationales
Le terme « relations »

couvre les rapports entre


les Etats, que ce soit des
rapports économiques,
politiques, culturels,
….cependant, il faut
préciser que ces relations
ne sont pas entre des
nations mais entre des
firmes.
Les relations économiques internationales
Le terme « internationale »
Le terme le plus problématique
est celui d’« internationale », la
discipline «relations
économiques internationales »
n’a de pertinence que pour
analyser des relations entre des
« nations », plus exactement,
entre des « Etats - nations ».

NB: l’Etat nation est l’identification d’un Etat et d’un gouvernement à une nation.
Les relations économiques internationales
Relations économiques
se sont des relations marchandes qui font intervenir un
acheteur et un vendeur, les relations basées sur le don, les
relations familiales ne sont pas des relations économiques.
Il s’agit donc des relations
marchandes qui font intervenir
un acheteur et un vendeur
Les relations économiques internationales
Relations internationales

Les «« relations Elles sont dites


internationales » relations
recouvrent des internationales non
choses non simples; pas par ce que
car le plus souvent l’échange se fait
elles ne mettent pas entre deux Etats
en relation des mais par ce que
nations mais des l’échange se fait
firmes entre des firmes
Les relations économiques internationales

La discipline qui étudie les interdépendances entre les


nations. Elles analysent à titre indicatif les échanges
commerciaux de biens et de services mais aussi les
échanges culturels, scientifiques et technologiques.
Elles concernent également des mouvements de
facteurs de production, travail et capital. Ces
différents types d’échanges sont en interaction les uns
par rapport aux autres.
Les relations économiques internationales
L’approche des relations économiques internationales, suppose la
mise en relief de plusieurs interrogations.
I- Les déterminants des échanges internationaux de
marchandises:
Quels sont les motivations Pourquoi les pays Pourquoi un pays
des échanges entre pays? échangent-ils entre eux ? exportera –t-il plutôt des
voitures et des produits
Quels sont les ressorts agroalimentaires et
des spécialisation importera-t-il plutôt des
internationales ? ordinateurs et du
pétrole ?
Les relations économiques internationales
II- Les déterminants de la délocalisation de la production

• Pourquoi les firmes • Cette production


éprouvent-elles le délocalisation des
besoin de délocaliser firmes multinationales
leur production dans se substitue-t-elle à
les pays étrangers? leur production
nationale ou bien est-
elle un complément à
leurs exportations ?
Les relations économiques internationales
III- Les déterminants du protectionnisme ou du
libéralisme?

Les échanges entre Quel serait le degré Un bien exporté par le


les Etats peuvent d’ouverture le plus Maroc en France peut
être perturbés si les intéressant? être considéré comme
pouvoirs publics cher pour le
imposeraient un consommateur français
quota qui limite les si le taux de change du
importations. dirham marocain baisse
par rapport à l’Euro.
Les relations économiques internationales
Les relations économiques internationales portent ainsi sur les
problèmes résultant des interactions entre Etats souverains.
Ces problèmes se réfèrent aux principaux axes suivants:

Les gains et la structure des échanges

Le protectionnisme
La balance des paiements
Les déterminants du taux de change

Le marché international des capitaux


La coordination internationale des politiques Economiques
Les relations économiques internationales
L’étude du commerce international vise à répondre aux questions
suivantes :

Les pays doivent-ils Dans ce cas, que est le bien


spécialiser dans la que le pays doit importer ?
production d’un bien?

Les échanges Un pays doit-il se protéger


internationaux sont-ils de la concurrence
intéressants pour une internationale?
nation?
Les relations économiques internationales
L’économie internationale s'intéresse au commerce international.
Les théories du commerce international expliquent l’intérêt de l’ouverture
internationale:

Théories Théories
traditionnelles modèrnes

• Théories des avantages • Théorie de l’avancée


comparatifs technologique
• Théories des dotations • Théorie des économies d’échelle
factorielles • Théorie de la différenciation des
produits
Les relations économiques internationales
L’économie internationale s’intéresse également à la macroéconomie
internationale:

L’étude globale des échanges de biens et


services
Échanges de titres et de monnaies
Les relations entre les échanges et les
variables macroéconomiques et
financières : revenu national, inflation , le
taux de change, la masse monétaire, les
dépenses publiques, et la balance des
paiements,
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Les principaux acteurs des relations internationales
sont schématiquement au nombre de trois :
Les acteurs des
Relations
Internationales

Les États Les organisations


internationales
(OI)
Les firmes
multinationales
(FMN)
Les Etats
La structure de la société internationale est basée sur la
notion d'Etat. En effet, notre société est une société
interétatique. L’Etat est ainsi considéré comme un acteur
originaire, traditionnel et dominant du système
international. La prolifération des États, notamment
après la seconde guerre mondiale et la fin de la guerre
froide, a dévoilé leur réalité multiforme et complexe.
Les Etats
1. Les conditions d’existence de l’Etat :
Selon le droit international public, l’État comporte cinq éléments:
Un espace territorial
Une population
Un système de gouvernement
Une personnalité juridique
internationale
La souveraineté
Les Etats
1. Les conditions d’existence de l’Etat :

Le territoire

Le territoire est indispensable à


l’existence de l’État. C’est
l’espace sur lequel il exerce ses
pouvoirs souverains et exclusifs.
Il ne peut y avoir d’État sans
territoire.
Les Etats
1. Les conditions d’existence de l’Etat :

Le territoire
L’espace territorial terrestre

L’espace territorial
aquatique et maritime

L’espace territorial aérien


Les Etats
1. Les conditions d’existence de l’Etat :

La population

La population est constituée par


l’ensemble de personnes
résidantes sur le territoire
étatique. Elle englobe aussi bien
les nationaux que les étrangers,
qui se trouvent dans une
situation juridique différente.
Les Etats
1. Les conditions d’existence de l’Etat :
Un système de gouvernement
L’existence d’une autorité politique
qui exerce le pouvoir sur le territoire
et la population, constitue le
troisième élément constitutif de
l’État. Cette autorité permet à
l’État, d’avoir le monopole du
pouvoir de coercition nécessaire au
respect des règles édictées, et à
l’exécution des décisions prises.
Les Etats
1. Les conditions d’existence de l’Etat :
Un système de gouvernement
Selon le droit international, tout État doit posséder un système de
gouvernement. Le principe selon lequel « tout État a le droit
inaliénable de choisir son système politique, économique, social et
culturel sans aucune forme d’ingérence de la part de n’importe
quel autre État » a été reconnu par divers actes juridiques,
notamment la résolution du 24 octobre 1970 de l’Assemblée
générale de l’ONU et l’acte final de la Conférence sur la sécurité
et la coopération en Europe (CSCE) de 1975.
Les Etats
1. Les conditions d’existence de l’Etat :
Une personnalité juridique internationnale

La personnalité juridique internationale de l’État signifie qu’il a,


en tant que personne morale ou collectivité humaine possédant une
assise territoriale et des individus qualifiés pour agir en son nom,
des droits et des obligations ayant une portée et une dimension
internationales
Les Etats
1. Les conditions d’existence de l’Etat :
Une personnalité juridique internationale
Les conséquences de la personnalité juridique internationale de l’État :
1) La première est qu’il a une continuité dans le temps.
2) La deuxième est que les actes dont les gouvernants sont les auteurs ne
leur sont pas imputables personnellement, mais le sont à l’État lui-même,
ce dernier étant considéré comme une entité distincte de ceux qui agissent
en son nom.
3) La troisième est qu’en vertu de leur personnalité juridique
internationale, les États sont responsables des actes que commettent leurs
ressortissants (individus ou personnes morales) dans un pays étranger.
Les Etats
1. Les conditions d’existence de l’Etat :
La souveraineté
Du XVIIe au XXe siècle, la souveraineté des États a constitué le
principal fondement du droit international, malgré les critiques
formulées à son endroit par l’école libérale. Néanmoins, la
souveraineté demeure jusqu’à ce jour la caractéristique juridique
la plus importante de l’État aux yeux du droit international. D’un
point de vue négatif, elle peut être définie comme l’absence de
subordination à l’égard d’un autre État ou d’une entité
internationale. De là découle le principe de l’égalité juridique des
États (un État = une voix) qui est appliqué au sein de plusieurs OI.
Les Etats
1. Les conditions d’existence de l’Etat :
La souveraineté
L’exclusivité de la compétence

L’autonomie de la compétence

La plénitude de la compétence
Les Etats
2. La reconnaissance internationale

Lorsque les cinq éléments constitutifs mentionnés sont réunis,


l’État existe comme réalité. Cependant, pour qu’il puisse
véritablement participer à la vie internationale, il doit être reconnu
par les autres États.

Cela démontre que l’existence de l’État est un phénomène distinct


de sa reconnaissance. Il n’en demeure pas moins qu’un État privé
de reconnaissance est condamné à l’isolement, à l’autarcie
économique et à l’appauvrissement.
Les Etats
2. La reconnaissance internationale

La reconnaissance, condition d’exercice des compétences internationales


de l’État est exercée selon deux formes :

• d’État,
• et de gouvernement.
Les Etats
2. La reconnaissance internationale
La reconnaissance d’État
est l’acte par lequel un sujet international, et en particulier un État,
vient constater officiellement l’existence d’un nouvel Etat sur la scène
internationale. Cet acte discrétionnaire peut être effectué selon diverses
modalités : explicite ou implicite ; individuelle ou collective; de jure ou
de facto. Comme Il revêt une grande importance en apparaissant
comme l’invitation d’un État à développer des relations diplomatiques
avec le nouvel État.
Exemple: la reconnaissance par la communauté internationale du Sud-
Soudan suite à la proclamation de son indépendance du Soudan le 09
juillet 2011.
Les Etats
2. La reconnaissance internationale
La reconnaissance de gouvernement

Quant à la reconnaissance de gouvernement, elle intervient lors du


changement de gouvernement d’un Etat ancien, en dehors des règles
constitutionnelles prévues (coup d’Etat, une révolution, ou tout autre
événement).

Exemple: reconnaissance du gouvernement tunisien suite à la


révolution de 2011.
Les Etats
3. Les formes d’organisation de l’État :

On distingue deux grandes formes d’organisation de l’État : l’État


unitaire d’un côté et les États composés de l’autre côté avec leurs trois
formules : les unions d’États, la confédération et le fédéralisme.
Cependant, à l’heure actuelle, en raison de l’inexistence de la première
formule et de la rareté de la deuxième formule, nous nous contenterons
de l’étude du fédéralisme.
L’État unitaire
L’État unitaire correspond à la forme d’État, qui ne connaît qu’une
seule autorité juridique et politique, détenant l’ensemble de ses
compétences sur son territoire, régie par un seul et même droit.
Les Etats
L’État fédéral
L’État fédéral est une association d’États fédérés (États fédérés aux
États Unis, Lander en Allemagne, Cantons en Suisse, ou provinces au
Canada), qui ont décidé volontairement d’abandonner une partie de
leurs compétences au profit du regroupement qu’elles ont constitué.
L’union fédérale résulte le plus souvent d’une constitution adoptée par
une assemblée constituante, et ratifiée par les entités fédérées. Cela
donne lieu à la création d’une nouvelle collectivité étatique, superposée
aux États fédérés, portant le nom de l’État fédéral. Une vingtaine de
nations, ont adopté cette forme d’État. Il s’agit entre autres, des États-
Unis d’Amérique, du Canada, de la Suisse de l’Allemagne, du Brésil,
des Émirats arabes unis, du Nigeria, ou encore de l’Inde.
Les Relations Economiques
Internationales

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Pr. Leila EL ASRI

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Les firmes multinationales

Une firme multinationale ou transnationale


est une société commerciale privée ou
publique dont les activités se déploient à
travers des filiales sur au moins deux pays
et/ou continents.
Les firmes multinationales
L’expression « firme multinationale » est apparue en 1960 par
l’auteur Lilienthal

« Les grandes entreprises dont une part


importante des activités de production est le
fait d’établissements situés dans un autre
pays que le siège social et qui ont un certain
nombre d’implantations étrangères. »
Les firmes multinationales

Les firmes multinationales se


sont développées au début du
XXe siècle, leur multiplication
ayant été particulièrement
marquée après la Seconde
Guerre mondiale.
Leur développement a le plus
souvent été motivé par la
conquête de nouveaux marchés et
la réalisation d’économies
d’échelle.
Les firmes multinationales
Les entreprise multinationales sont apparues par vagues successives.

Première vague Deuxième vague Troisième vague

stratégie de commerciale forte soumission à la


logique industrielle et recherche de positions logique financière : les
(économies d’échelles dominantes dans une firmes sont “obligées”
économie oligopolistique :
et avantages de procéder à des IDE
conglomérats ayant des
comparatifs) : pétrole, activités dans de très en se recentrant sur les
mines, agroalimentaire, nombreux domaines sans activités les plus
industrie automobile... liens apparents (les rentables tout en
grands groupes japonais) s’agrandissant.
Les firmes multinationales
Le développement de telles entreprises s’est amorcé au cours des années
70 et s’est amplifié depuis 2007 dans les pays émergents à travers une
augmentation des investissements directs étrangers.

Le nombre de FMN dans le monde s’élève à près de 83 000,


possédant 800 000 filiales dont les ventes représentent près de 30
milliards de dollars.
Le stock d’IDE mondial atteint près de 25 000 milliards de dollars
en 2015.

L’intérêt de ces firmes ne coïncide pas toujours avec celui


de leur pays d’origine, La délocalisation des industries des
pays développés vers les pays en développement peut
concurrencer gravement les productions du pays d’origine.
Les firmes multinationales
Les multinationales parviennent à créer et à maîtriser leur propre espace en assurant:

Des biens

Du
personnels La Des capitaux
qualifié circulation

Des
technologies
Les firmes multinationales

Ces firmes produisent la plus grande partie des investissements


directs et sont considérées comme le moteur de la croissance dans le
monde.
Les 150 premières multinationales
produisent plus du tiers des exportations
mondiales.

Les multinationales deviennent donc


des acteurs économiques
fondamentaux qui ont de plus en plus
pouvoir sur l’État.
Les firmes multinationales
L’essor des IDE à partir des années 1960 a deux effets :

L’augmentation La
spectaculaire de diversification de
multinationales leur origine
nationale
Les firmes multinationales
L’essor des IDE à partir des années 1960 a deux effets :

Les années 1980


Les firmes américaines
verront naître des
qui avaient une
géants japonais et
position dominante
ensuite des marchés
dans les années 1960
émergents comme la
seront concurrencées
Corée du Sud,
par l’arrivée en force
Hongkong, Singapour,
des firmes
le Brésil, la Malaisie et
européennes.
de l’Indonésie
Les firmes multinationales
Définitions

« Entreprises internationales, dotées d’une grande autonomie de décision à


l’égard de l’État national »
Pr. Kindle berger

« Entreprises polycentrées, éclatées entre différents centres de décision »

Pr. Howard Perlmutter

« Entreprises plurinationales composées d’un centre «fonctions intégrées » et


d’une constellation de filiales à l’étranger »,
C. H. Tugendhat, M. L. Brooke et H. L. Remmers
Les firmes multinationales
Ainsi définie, la politique générale de l’entreprise internationale
s’articule autour :

Du développement
De la recherche
De la croissance
Des choix commerciaux
Des arbitrages financiers
Les firmes multinationales
La localisation des firmes multinationales

Investir à l’étranger fait partie de la


profonde logique des firmes.
L’IDE des FMN est conçu pour
dépasser les entraves nationales .
L’objet est l’extension des
débouchés, la pénétration des
marchés extérieurs .
Les firmes multinationales
Les motivations de l’investissement direct

Tendre vers la taille critique;


Accroître sensiblement les parts de
marché;
Lutter contre Les réglementations
nationales;
Répartir les risques;
Comprimer les coûts globaux de
production;
Les firmes multinationales

Rechercher une main d’oeuvre bon marché;


Profiter de la proximité du marché;
Avoir une meilleure connaissance de la
demande locale;
Bénéficier des économies;
Réduire les risques financiers;
Recherche d’une puissance planétaire;
Domination par les coûts:
Fixation des prix.
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Pr. Leila EL ASRI

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Les principaux acteurs des relations internationales
sont schématiquement au nombre de trois :
Les acteurs des
Relations
Internationales

Les États Les organisations


internationales
(OI)
Les firmes
multinationales
(FMN)
Les organisations internationales
Définition:

Les organisations internationales (OI) sont des


organisations dont les membres sont
exclusivement les gouvernements centraux des
États. Leurs caractéristiques sont similaires à
certains égards et différentes à d’autres égards de
celles des États dont elles sont une émanation.
Les organisations internationales
Définition:

« Une association d’États, établie par accord entre


ses membres, et dotée d’un appareil permanent
d’organes assurant leur coopération dans la
poursuite des objectifs d’intérêts communs ».

Michel Virally
Les organisations internationales
Caractéristiques:
L’Organisation internationale a cinq caractéristiques qui sont

Une fonction
Une base Une base Une Des organes
autonomie de
interétatique volontaire permanents
coopération
Les organisations internationales
Objectif:

Les organisations internationales


sont des associations permanentes
d’États indépendants qui a pour
objectif la poursuite d’intérêts
communs au moyen d’organes
propres et d’un budget
spécifique.
Les organisations internationales
Ces différents organes permettent le fonctionnement des deux
catégories d’organisations, à savoir :

Les
organisations Les
internationales à organisations
vocation internationales à
universelle vocation
(réunies dans le continentale ou
cadre du régionale
système onusien)
Les organisations internationales
Parmi les questions les plus délicates que doivent traiter ces
organisations:

La disparité géographique

La disparité démographique

La disparité politique

La disparité économique
Les organisations internationales

1. L’Organisation des Nations Unies

L’ONU exerce ses missions


depuis le 24 octobre 1945,
son siège se situe à New
York
Elle est ouverte à tous les
États remplissant certaines
conditions d’admission
Les organisations internationales

1. L’Organisation des Nations Unies


L’ONU répond à cinq finalités inscrites dans le
préambule de sa charte :
1- Le maintien de la paix
2- La protection des droits de l’Homme
3- Le développement économique et social
4- La promotion politique des peuples dépendants
5- Le renforcement des liens entre États souverains
Les organisations internationales

2. FMI et Banque Mondiale

Des rôles distincts mais complémentaires


Le FMI: Institutions regroupant 189
pays, crée en 1944
La banque mondiale: Regroupe 5
institutions
Les organisations internationales
2. FMI et Banque Mondiale
Le Fonds Monétaire International (FMI)
 Surveillance de l’évolution du Système monétaire international (SMI)
 Stabilité des changes
 La gestion des crises monétaires et financières
 Aide aux pays membres éprouvant des difficultés passagères de balance des
paiements par le concours de financements à court ou moyen terme
 Complément des réserves de change par l’allocation de DTS (droits de tirage
spéciaux)
 Ressources financières versées aux États, tirées des souscriptions des États
membres (quotes-parts)
Les organisations internationales
2. FMI et Banque Mondiale
La Banque Mondiale WB
• Promotion du développement économique et des réformes structurelles
dans les PED
• Aide aux PED par des concours à long terme destinés à financer la
réalisation de projets de développement
• Assistance financière – par des crédits – aux PED les plus pauvres
• Stimulation de l’activité des entreprises privées dans les PED (rôle de la
SFI, Société financière internationale, créée en 1956)
• Ressources financières par la voie d’emprunts sur le marché obligataire
international.
Les organisations internationales

3. L’Organisation Mondiale du Commerce

• En 1946, les États ont décidé de lancer deux


négociations parallèles, l’une sur la création d’une
Organisation internationale du commerce (OIC),
l’autre pour la réduction des tarifs douaniers.
• La première ne verra jamais le jour, la seconde
débouchera sur l’Accord général sur les tarifs
douaniers et le commerce (en anglais, GATT pour
General Agreement on Tariffs and Trade), signé le 30
octobre 1947 et qui débouchera sur l’OMC en 1994;
Les organisations internationales

3. L’Organisation Mondiale du Commerce


L’Organisation mondiale du commerce (OMC), née de la conférence de
Marrakech en avril 1994, s’est substituée au GATT et a su s’affirmer.
Les objectifs
• Négocier;
• Développer les échanges multilatéraux;
• S’opposer aux guerres commerciales.
L’OMC siège à Genève:
• Son secrétariat se compose de plus de 600 personnes;
• Son budget de 120 millions d’euros L’organisation compte actuellement
153 États membres.
Les organisations internationales

3. L’Organisation Mondiale du Commerce


Les principes directives de l’OMC:
• La libéralisation progressive des échanges par voie de négociation;
• L’avancée d’un environnement commercial stable;
• La promotion du développement et des réformes économiques;
• Le renforcement d’une concurrence loyale;
• L’interdiction du dumping;
• la prohibition des subventions à l’export au bénéfice des entreprises
publiques et privées;
• La prohibition des exonérations fiscales.
Les organisations internationales

3. L’Organisation Mondiale du Commerce

La réglementation de l’OMC repose sur trois principes fondamentaux :


• La CNPF ou clause de la nation la plus favorisée: c’est un traitement
multilatéral non discriminatoire qui oblige les États à étendre à tous leurs
partenaires commerciaux les avantages octroyés à un pays;
• La règle du traitement national: égalité de traitement pour les étrangers
et les nationaux;
• Le principe de réciprocité des avantages accordés.
Les Relations Economiques
Internationales

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Introduction

Smith et l’avantage absolu

Ricardo et l’avantage comparatif

Le modèle HOS

Conclusion
Différentes théories du commerce international s’efforcent
d’expliquer les raison du développement des échanges entre les
pays par l’existence de différence entre leur économie.

Problématique :
Les théories de la spécialisation internationale peuvent-elles
expliquer le fonctionnement des échanges internationaux ?
Le désir de mettre en relief une preuve des bienfaits du
libre-échange a mené les classiques et les néoclassiques
à développer la doctrine des coûts comparatifs.

les classiques, Adam Smith,


Jean-Baptiste Say,
David Ricardo et Thomas Malthus,
sont considérés comme les fondateurs de
la science économique moderne.
Le commerce international a fait l’objet d’une analyse scientifique au
tournant du 18 ème siècle.
Historiquement, trois théories dominent l’essentiel de la littérature sur
l’échange international.

la loi des avantages absolus de SMITH

la loi des avantages comparatifs de


Ricardo

le théorème néo-classique HOS


(Heckscher, Ohlin et Samuelson).
Les théories classiques du commerce international apparaissent tout d’abord
comme une généralisation du principe de la division du travail au niveau
international.
Chez Adam Smith, les échanges internationaux s’expliquent par les différences
dans les coûts de production entre les différentes économies.
Un pays va se spécialiser dans la production pour laquelle il présente les coûts
de production absolus les plus faibles, comparativement aux autres pays, et
échanger avec ces derniers les biens qu’il aura produits.
Cette théorie laisse en suspens le comportement d’un pays ne disposant
d’aucun avantage absolu.
David Ricardo développant une analyse plus riche que celle de Smith, va
démontrer que chaque pays a intérêt à s’ouvrir au commerce international,
même s’il ne dispose d’aucun avantage absolu.
Dans le septième chapitre de ses Principes de l’économie politique et de l’impôt
(1817), il va ainsi introduire la notion d’avantage comparatif et démontrer sa
pertinence à travers l’exemple fictif du commerce de l’Angleterre et du
Portugal dans les secteurs viticole* et textile.

La théorie néoclassique du commerce international, développée par les Suédois


Heckscher et Ohlin dans les années 30, puis complétée par Samuelson dans les
années 40, donne une autre justification de la spécialisation et du commerce
international.
Smith et l’avantage absolu
Selon SMITH, le commerce entre deux pays serait mutuellement
bénéfique si chaque pays se spécialisait dans la production des produits
pour lesquels il détient un avantage absolu, c'est-à-dire s'il y consacrait
toutes ses ressources.

Cette réflexion découle de sa théorie de la division du travail : c’est l’idée


qu’on peut être plus efficace dans la production d’un bien si on se
répartit les tâches; ainsi chaque travailleur se spécialise dans une activité
précise et il y consacre tout son temps.
Smith et l’avantage absolu
La théorie des avantages absolus de Smith avance qu’un pays a intérêt à
se spécialiser dans la production des biens pour lesquels il est plus
efficace que les autres, et échanger les surplus de ces biens contre
d’autres biens dont il aurait besoin.

La réflexion de l’auteur découle de sa théorie de la division du travail:

« les nations peuvent être efficaces dans la production d’un bien si elles se
répartissent les tâches; ainsi chaque nation se spécialise dans une activité
précise et laisse les autres activités aux autres nations »
Smith et l’avantage absolu
Smith défend l’idée du libre échange et explique l’échange entre les
pays par les différence de coût de production.
Il a mis le point sur:

La notion de l’avantage absolu

La notion de spécialisation

La division internationale du travail


Smith et l’avantage absolu
Le raisonnement est similaire au niveau des pays, chaque pays a
intérêt à se spécialiser dans la production du bien qu’il produit le
mieux, et à échanger le surplus contre d’autres produits. C’est la
division internationale du travail (DIT).
SMITH, explique qu’un pays possède un avantage absolu dans la
production d’un certain bien quand la productivité (la production par
heure de travail) de ce bien est plus élevée que dans les autres pays.
Prenons un exemple avec deux pays et deux biens :
Smith et l’avantage absolu
Portugal Angleterre
1 unité de vin 60 HT 100 HT
1 unité de drap 100 HT 80 HT

Le Portugal, a besoin de 60h de travail pour produire une unité de


vin, tandis que l’Angleterre, nécessite 100h de travail.
L’Angleterre a besoin de 80h de travail pour produire une unité de
drap, le Portugal nécessite 100h de travail.
Le Portugal possède donc un avantage absolu dans la production de
vin, tandis que L’Angleterre possède donc un avantage absolu dans
la production de drap.
Smith et l’avantage absolu
Selon Smith, le Portugal a donc intérêt à se spécialiser dans la
production de vin et l’Angleterre dans celle de drap.
chaque pays se spécialise dans la réalisation du produit pour lequel il
est le plus efficace.
On arrive à une situation optimale où chaque pays pourra se
spécialiser et échanger le surplus de sa production avec l’autre pays.

Cette théorie est donc un encouragement au


libre échange
Smith et l’avantage absolu
Les limites de la théorie des
avantages absolus

Un pays dont les coûts de production sont plus élevés que ceux de l'ensemble
de ses partenaires ne peut pas, si l'on s'en tient à l'argument de Smith, exporter
de façon profitable.
Cette théorie ne permet pas de comprendre pourquoi un pays qui serait plus
efficace dans la production de tous les biens aurait tout de même intérêt à
entretenir des relations commerciales avec ses pays voisins.
Les Relations Economiques
Internationales

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Pr. Leila EL ASRI

Année universitaire 2020-2021


Ricardo et l’avantage comparatif

C'est une évolution dans la


continuité de la théorie
d'Adam Smith et sa théorie de
l'avantage absolu. Cette
théorie veut que deux pays
peuvent commercer, même si
ces derniers n'ont pas
d'avantage absolu différent
Une théorie développée par
David Ricardo
Ricardo et l’avantage comparatif
La théorie des avantages comparatifs corrige celle des avantages
absolus d’Adam Smith. Celle-ci disait qu’un pays profite du libre-
échange s’il se spécialise dans la production des biens pour lesquels il a
un avantage absolu.
Selon la théorie des avantages comparatifs, peu importe si un pays a des
avantages absolus ou pas : il gagne à se spécialiser dans la production
des biens pour lesquels son avantage comparatif est le plus élevé, c’est-
à-dire dont les coûts relatifs sont les plus bas, et à échanger les biens
qu’il ne produit pas.

C’est donc un argument pour le libre-échange : tous les pays peuvent


gagner du libre-échange s’ils se spécialisent.
Ricardo et l’avantage comparatif
Les avantages comparatifs

La théorie des avantages absolus de Smith mène à une situation


problématique : si un pays n’a d’avantage absolu pour aucun produit
(c’est à dire s’il n’est plus productif que les autres pays pour aucun
bien), il n’aurait pas intérêt à se lancer dans la spécialisation d’un
produit en particulier, et aurait intérêt à garder ses frontières fermées
au commerce international (pas de libre-échange).

David Ricardo, qui est aussi partisan du libre-échange,


propose une solution à cette situation.
Ricardo et l’avantage comparatif
Les avantages comparatifs

Sa théorie des avantages comparatifs démontre que même en


l’absence d’avantages absolus, l’Angleterre a quand même intérêt à
se spécialiser et à échanger avec le Portugal. Les deux pays ont en
fait intérêt à se spécialiser dans les biens pour lesquels ils ont un
avantage comparatif (ou relatif) et les échanger contre ce qu’ils ne
produisent pas.
Ricardo et l’avantage comparatif
Déterminer l’avantage comparatif

Pour déterminer pour quel produit on a un avantage comparatif, il


faut regarder les productivités comparées avec celles des autres
pays.

Rappel: la productivité est le rapport entre quantité produite et


quantité de travail nécessaire à la production (en heures de travail,
par exemple).
Ricardo et l’avantage comparatif
Déterminer l’avantage comparatif
Reprenons l’exemple du vin et du drap que peuvent produire le
Portugal et l’Angleterre.
Les chiffres donnés représentent les coûts de production, exprimés en
heures de travail d’une unité de drap et de vin.

Angleterre Portugal
Une unité de Drap 100 ht 90 ht
Une unité de Vin 120 ht 80 ht
Coût relatif* du drap / vin 100/120 = 0.83 90 / 80 = 1.125
Coût relatif du vin / drap 120/100 = 1.2 80 / 90 = 0.88
Ricardo et l’avantage comparatif
Déterminer l’avantage comparatif

*Le coût relatif du bien X par rapport au bien Y, c’est le rapport des
coût absolus de ces 2 biens (ex: 80/90 = 0.88 = coût relatif)
Selon la loi des avantages absolus le Portugal détient un avantage absolu
par rapport à l’Angleterre. Pourtant, selon Ricardo, l’Angleterre a
quand même intérêt à l’échange.
- Le Portugal peut obtenir en Angleterre 1,2 unité de drap conte une
unité de vin, au lieu de 0,88 dans son pays.
- L’Angleterre peut obtenir en Portugal 1,125 unité de vin conte une
unité de drap, au lieu de 0,83 dans son pays.
Ricardo et l’avantage comparatif
Déterminer l’avantage comparatif
Si chacun des deux pays se spécialise dans l’activité pour laquelle
l’avantage est le plus grand (le vin pour le Portugal) ou le désavantage
le plus faible (drap pour l’Angleterre), chaque participant à l’échange
international va économiser du travail :
•Avant l’échange il fallait : 80+90+120+100=390 heures du travail pour
que l’Angleterre et le Portugal produisent tous deux une unité de vin et
une unité de drap.
•Après l’échange :( 80*2) + (100*2)= 360 heures du travail seulement
pour obtenir deux unités de vin et deux unité de drap.
Ricardo et l’avantage comparatif
Déterminer l’avantage comparatif

Le gain de l’échange se monte à 30 heures du travail :

-10 heures du travail pour le Portugal (170-160)

-20 heures du travail pour l’Angleterre (220-200)


Ricardo et l’avantage comparatif
Déterminer l’avantage comparatif

Les spécialisations sont déterminées par l’avantage comparatif de chaque


pays, c'est-à-dire l’avantage relatif qu’il détient face aux autres dans la
production d’un bien plutôt que d’un autre. Dans le modèle de Ricardo,
comme l’illustre l’exemple cité, l’avantage comparatif est déterminé par
la productivité du travail, le travail étant le seul facteur de production.
La loi des avantages comparatifs donne au libre échange un solide
fondement puisqu’un pays ne peut que gagner à pratiquer l’échange,
même s’il est moins compétitif. Ainsi aucun pays ne peut être exclu de
l’échange.
Ricardo et l’avantage comparatif
Les limites de la théorie des
avantages comparatifs

La théorie de Ricardo est un fondement de la théorie du commerce


international, mais elle est maintenant dépassée. En effet, cette théorie ne
prend pas en compte les coûts annexes, comme le coût du transport, le
chômage, la libéralisation du capital, ou encore les taxes de douanes. A sa
décharge, la libéralisation du capital n'était pas développée à l'époque de
Ricardo et lui même ne pensait pas que l’argent pouvait traverser les
frontières. La mondialisation met donc à mal sa théorie, mais elle reste
utile pour comprendre la logique du commerce international.
Le modèle HOS
HOS sont les initiales des auteurs de cette théorie : Hecksher Eli, Ohlin
Bertil, Samuelson Paul A., Stolper Wolfgang.

Dans le théorème HOS (ou Allocation optimale des ressources par


l'échange), chacun doit se spécialiser dans la production pour laquelle il
possède une meilleure dotation en facteurs (capital, travail, ressources...).

La conclusion est encore plus forte que celle de Ricardo (avantage


comparatif) : les pays pauvres n'ont d'autres choix que de se concentrer aux
productions de main-d'oeuvre.
Le modèle HOS
Exemple : Les biens produits en Chine, pays qui possède une importante force
de travail, sont le reflet de l'intensité du facteur travail tandis que les machines
produites en Allemagne, par exemple, reflètent l'intensité du capital en terme
d'utilisation de facteurs.

Contre exemple : Les États-Unis ont un taux de capital par tête parmi les plus
élevés du monde et pourtant ils exportent des produits relativement intensifs en
travail.
Le modèle HOS
Exemple :
Considérons par exemple deux pays, qui tous les deux fabriquent deux biens,
des vêtements et des ordinateurs par exemple. Si le pays A possède une
importante main-d’œuvre à bas coût, il l’utilisera pour se spécialiser dans le
textile ; le pays B étant mieux doté en capital et moins en travailleurs, il
choisit de fabriquer davantage d’ordinateurs, secteur qui nécessite surtout
des investissements massifs. Les deux pays exportent alors le bien dans lequel
ils se sont spécialisés et importent le deuxième.
Le modèle HOS rejette les deux éléments suivants, appartenant à la pensée
ricardienne:
–la théorie objective de la valeur déterminée par le travail.
– l’hypothèse de l’immobilité internationale des facteurs de production.
Le modèle HOS
Le théorème H.O.S cherche ainsi a montrer que c’est
l’inégale dotation de facteurs de production et la disparité
de prix de facteurs

autrement dit la proportion de facteurs qui est à La base la


spécialisation des différents pays dans le commerce
international.

Le concept de proportion relative de facteurs remplace le


concept de coût comparatif.
Le modèle HOS
le modèle HOS est vivement critiqué, car il ne correspond
pas à ce que l’on constate dans le commerce international.
Les échanges ne semblent pas s’effectuer uniquement sur la
base de dotation en facteurs de production.
Conclusion
les théories traditionnelles ambitionne de fournir un modèle
explicatif général du commerce international, néanmoins ils ont
fait l’objet, de critiques et de remises an cause diverses sur de
nombreux points.

La tendance à l’heure actuelle est de considérer qu’il existe des


explications particulières, pertinentes pour tel ou tel type
d’échanges, selon les différences de développement des pays
échangistes.
Les Relations Economiques
Internationales

Animé par :

Pr. Leila EL ASRI

Année universitaire 2020-2021


Les vérifications empiriques des théories traditionnelles du commerce
international ont donné lieu à des résultats contestables ce qui a incité plusieurs
économistes à enrichir leurs réflexions théoriques de deux manières:

D’une part, en prolongeant et en dépassant les modèles classiques: ce premier


courant a développé les approches dites néo-factorielle et néo-technologique
dans lesquelles la qualification du travail et l’innovation jouent un rôle essentiel
dans la détermination des avantages comparatifs (Section1).

D’autre part, étant donné que les approches traditionnelles n’arrivent pas à
expliquer les échanges croisés de produits comparables entre les pays de même
niveau de développement, un deuxième courant est né pour chercher
l’explication de ce phénomène du côté de la concurrence imparfaite (Section2).
1. Les approches néo-factorielle et néo-technologique
Ces deux approches prolongent et tentent d’améliorer les apports des
modèles précédents.
a. L’approche néo-factorielle:

Cette approche généralise dépasse le cadre étroit d’une fonction


de production fondée uniquement sur les deux facteurs de
production que sont le travail et le capital.
Ainsi, elle permet de résoudre le paradoxe de Léontief.
Elle se fonde sur le relâchement de l'hypothèse d'homogénéité du
facteur travail en distinguant le capital humain du travail non-
qualifié.
Les approches néo-factorielle et néo-technologique

a. L’approche néo-factorielle:
Elle consiste en la distinction de plusieurs niveaux de qualification.

«Un pays relativement abondant en capital exportera des biens


intensifs en travail qualifié et un pays peu abondant en capital
exportera des biens intensifs en travail non qualifié».
Les approches néo-factorielle et néo-technologique

a. L’approche néo-factorielle:
Le Paradoxe de Leontief
Il relève d’une critique du modèle de HOS à travers l'étude des exportations
des Etats-Unis.
C'est par l'analyse de 50 industries américaines, que Leontief constate que les
Etats-Unis, considérés comme abondant en facteur "capital", importent des
biens intensifs en capital et que leurs exportations sont plus "riches" en
facteur "travail" que leur importations.
On se retrouve dans une situation totalement inverse à ce qu'avance la théorie
HOS
Les approches néo-factorielle et néo-technologique

a. L’approche néo-factorielle:
Le Paradoxe de Leontief

La mise en évidence de ce paradoxe a par la suite semé le


trouble dans la communauté des économistes et a amené à
une multitudes d'autres vérifications.
Les approches néo-factorielle et néo-technologique

b. L’analyse néo-technologique:

Contrairement au modèle d’Heckscher Ohlin qui analyse les


échanges internationaux en prenant comme hypothèse la production
en fonction du facteur travail ou capital disponible, l’approche néo-
technologique prend en considération de nouveaux éléments dans le
commerce extérieur: l’évolution technologique et le cycle du produit.
Les approches néo-factorielle et néo-technologique

b. L’analyse néo-technologique:
La thèse de l’écart technologique
C'est M.V. Posner qui en 1961 remarque que des pays à dotations relatives
factorielles proches, voire identiques, commercent malgré tout ensemble. Ceci
peut s'expliquer par l'innovation : l'avance technologique que peut avoir un
pays dans un domaine, lui permet d'être en situation de monopole d'exportation
pour le domaine concerné. Cet avantage dû à un écart technologique peut durer
tant qu'il existe une demande dans les pays étrangers et disparaît peu à peu
quand les producteurs de ces pays se lancent dans la fabrication de mêmes
biens.
Les approches néo-factorielle et néo-technologique

b. L’analyse néo-technologique:
La thèse du cycle du produit
Le cycle international de vie du produit
Étapes possibles
• Exportation Nord leader vers Nord suiveur
• Production chez le Nord suiveur et commerce Nord-Nord bilatéral
(intra-branche)
• Maturité : Commerce Nord vers Sud
• Déclin : Production au Sud et commerce Sud vers Nord ou/et Sud-
Sud (inter-branches)
Les approches néo-factorielle et néo-technologique

b. L’analyse néo-technologique:
La thèse du cycle du produit

Au cycle de vie du produit correspond un cycle du commerce


international:

Les produits en début du cycle sont exportés par les pays


développés;

Les produits enfin de cycle seront exportés par les pays suiveurs.
2. Économie d’échelles, concurrence imparfaite et échange
international

La notion d'avantage comparatif est l'élément central des deux modèles de base de
la théorie du commerce que sont le modèle de RICARDO et celui
d'HECKSCHER-OHLIN (basés sur l’hypothèse de rendements constants
d’échelle).
Cependant, tout le commerce international ne s'explique pas par la notion
d'avantage comparatif. Les économies d'échelle (ou rendements d'échelle
croissants) interviennent aussi dans l'explication.
Par ailleurs, l’importance du commerce de produits comparables entre les pays
développés a remis en cause les modèles traditionnels. L’échange entre ces pays
industrialisés est qualifié d’échange intra-branche (importation et exportation de
produits appartenant à une même branche).
2. Économie d’échelles, concurrence imparfaite et échange
international
I. Économies d’échelle et commerce international

"Il y a économies d’échelle dans une branche ou une firme si l’accroissement


du volume des facteurs utilisés engendre une augmentation plus élevée, en
pourcentage, de la production".

L’échange avec économies d’échelle externes

Les rendements d'échelle qui ont leur origine à l'extérieur de l'entreprise; c'est-
à-dire lorsque l’efficacité d’une firme quelconque est influencée positivement
par une variable extérieure
2. Économie d’échelles, concurrence imparfaite et échange
international
I. Économies d’échelle et commerce international

L’échange avec économies d’échelle internes


Les rendements d'échelle sont internes à l'entreprise lorsqu'ils sont croissants
avec la production de l'entreprise elle même. Leur présence signifie que si une
firme quelconque fait croître d’un même pourcentage tous ses facteurs (capital,
travail, ressources naturelles), sa production augmente d’un pourcentage
supérieur.
2. Économie d’échelles, concurrence imparfaite et échange
international
I. Économies d’échelle et commerce international
En résumé, à souligner qu’un commerce mutuellement profitable peut se
développer sur la base des économies d’échelle.

"Chaque pays se spécialise dans la production d’un registre limité de biens:


cela lui permet de produire ces biens avec plus d’efficience que s’il essayait de
produire tous les biens pour son propre compte".

Ce sont alors des économies spécialisées qui procèdent à des échanges entre
elles en vue de pouvoir consommer la pleine variété des biens disponibles.
2. Économie d’échelles, concurrence imparfaite et échange
international
II. Concurrence imparfaite et commerce international
Explication de l’échange intra-branche par la demande:
• Pour S.Linder(1961), l’échange croisé de produits manufacturés entre pays
développés ne s’explique pas par les dotations factorielles (modèle HOS) mais
par les comportements de la demande.
C’est le principe de la demande domestique représentative
• A la suite de Linder, B.Lassudrie Duchêne (1971) développe l’idée d’une
demande de différence: l’échange international est une «demande de
différence», car «là où tout se révèle identique, il est inutile d’échanger».
Autrement dit, le consommateur national a un goût et une préférence pour un
produit comparable (peu différencié) fabriqué à l’étranger.
2. Économie d’échelles, concurrence imparfaite et échange
international
II. Concurrence imparfaite et commerce international
Explication de l’échange intra-branche par la structure du marché
Le commerce intra-branche peut être également analysé en termes de
concurrence monopolistique.
Deux types de différenciation sont à distinguer:
Différenciation verticale: Pour Chamberlin, le commerce intra-branche
apparaît comme un échange de produits similaires mais non identiques, c’est-à-
dire différenciés. Les différenciations sur des biens à peu près comparables vont
permettre aux consommateurs de satisfaire une demande de différence
Différenciation horizontale: La diversité des goûts des consommateurs conduit
les producteurs à multiplier les modèles au sein d’une gamme donnée; Ex. :
couleur d’une voiture, d’une chemise, d’une robe,…
2. Économie d’échelles, concurrence imparfaite et échange
international
II. Concurrence imparfaite et commerce international
Donc, la recherche de différenciation par les consommateurs les conduit à acheter
des biens étrangers dès lors que ceux-ci présentent des caractéristiques jugées
différentes de celles offertes sur le marché domestique. La concurrence entre les
firmes en produisant des biens différenciés horizontalement et verticalement,
aussi bien au niveau national qu’international, donne lieu à des échanges croisés
de produits similaires entre pays (échanges intra-branches).
Les Relations Economiques
Internationales

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Le protectionnisme
Définition
« Le protectionnisme désigne la politique et les pratiques d'un Etat
qui intervient dans l’économie afin de défendre ses intérêts et ceux de
ses entreprises face à la concurrence étrangère. »
Objectif

Le maintien de l'emploi dans certains secteurs d'activité

La diminution du déficit commercial

La défense du niveau de vie


Le protectionnisme
Les mesures protectionnistes consistent essentiellement à :

Freiner les importations (barrières douanières, normes


contraignantes, freins administratifs…);
Encourager les exportations(subventions diverses, incitations fiscales,
dévaluation, dumping comme le « protectionnisme offensif »);

Privilégier les entreprises nationales dans les appels d'offres de


marchés publics;
Empêcher les investisseurs étrangers de prendre le contrôle
d'entreprises nationales.
Le protectionnisme

Le protectionnisme est opposé au libre-échange (dont le


résultat majeur actuel est la mondialisation des échanges)
et par extension au terme libéralisme.
Le protectionnisme

On peut citer F. List (1789-1846) pour sa thèse du protectionnisme


éducateur. Il ne s'agit pas d'être contre le Libre-Echange mais de ne
pas le pratiquer dans un contexte où les industries naissantes
(allemandes dans le cas de List) ont d'abord besoin d'être protégées
avant d'être compétitives à l'international. D'où le terme éducateur.
Le protectionnisme

De manière plus large, on peut dire que le Libre-Echange intégral n'a jamais
existé. Chaque pays, chaque zone économique régionale (UE par exemple)
pratique une dose plus ou moins forte de Protectionnisme: barrières
douanières (malgré l'OMC), technologiques, réglementaires (conformité des
produits par ex), culturelles...
Le protectionnisme

Selon F. List:

« Les pays qui occupent aujourd’hui un leadership dans le commerce


mondial, notamment l’Allemagne, et le Japon et qui sont donc les plus
favorables au développement des échanges internationaux étaient au
19ème siècle les défenseurs d’un protectionnisme qui devait les mettre à
l’abri de la concurrence exercée du Royaume Uni. »
Le protectionnisme

La spécialisation est défendue par le pays qui cherche à s’implanter dans les
secteurs les plus porteurs.
Le pays en retard doit alors appliquer une stratégie protectionniste. Il doit
dans un premier temps se protéger par des barrières douanières qui lui
offriront un marché captif. Ces barrières douanières ne seront que
provisoires.
List qui est Le promoteur du protectionnisme éducateur considère qu’il faut
instaurer des barrières tant que les industries ne sont pas compétitives.

Une politique commerciale qui consiste à protéger les industries


naissantes et les secteurs fragiles
Le protectionnisme

Mesures protectionnistes
Le protectionnisme peut recourir à plusieurs mesures, qui peuvent être
distinguées entre mesures tarifaires et mesures non tarifaires.

Mesures tarifaires
Imposer des droits de douane consiste à taxer les
produits importés afin d'augmenter leur prix, et
Droits de douane ainsi de diminuer la quantité achetée par les
consommateurs.
Le protectionnisme

Mesures protectionnistes

Mesures non tarifaires

Procédures de Il s'agit d'alourdir les procédures


dédouanement administratives pour les importations

Ces normes correspondent à un cahier


Normes techniques ou des charges qu'un produit doit remplir
sanitaires pour pouvoir être vendu dans un pays.
Le protectionnisme

Mesures protectionnistes

Mesures non tarifaires

Autres normes Les statuts des professions "protégées"


et autres réglementations / normes
professionnelles
faisant barrière à l'accès à ces activités,

Quotas Ils visent à limiter la quantité de produits


importés.
Le protectionnisme

Mesures protectionnistes

Autres mesures protectionnistes

Lois limitant les investissements étrangers

Les autorités d'un pays peuvent chercher à protéger certaines activités


(considérées comme stratégiques) contre les prises de participation par
des investisseurs étrangers.
Le protectionnisme

Mesures protectionnistes

Autres mesures protectionnistes


Manipulation du taux de change

Une monnaie se dévalue, ou subit une dévaluation, lorsque son taux de


change se déprécie par rapport à une monnaie de référence, ou un panier
de monnaies. Un gouvernement peut intervenir sur le marché des changes
en « vendant de la monnaie » pour abaisser la valeur de sa devise. Cela
rend les produits moins chers à l'exportation, mais diminue le pouvoir
d'achat en augmentant le prix des produits importés
Le protectionnisme

Mesures protectionnistes

Autres mesures protectionnistes


Passation de marchés publics

Un pays peut instituer dans les politiques de passation des marchés


publics une préférence pour les produits fabriqués localement
Les Critiques du protectionnisme

Constitue un obstacle d’accès à l’industrialisation par manque


d’apprentissage
Manque à gagner pour les industries nationales qui risquent de ne pas
profiter des opportunités des marchés mondiaux
Le protectionnisme fausse la répartition internationale du travail.

La plupart des économistes affirment que le protectionnisme a


un impact négatif sur la croissance économique et le niveau de
développement, tandis que le libre-échange a un impact positif
sur la croissance et le niveau de richesses
Le protectionnisme

De nombreux pays mettent en œuvre


des politiques mixtes

le libre-échange le protectionnisme

les secteurs encore en


Vue son avantage développement ou
pour certains secteurs considérés comme
stratégiques
Les Relations Economiques
Internationales

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Pr. Leila EL ASRI

Année universitaire 2020-2021


La mondialisation

La mondialisation est aujourd’hui un phénomène


incontournable des relations internationales ; elle représente
le contexte global au sein duquel se comprennent les
différentes tendances et lignes de force de la planète.
Sur le plan de la typologie, on peut distinguer quatre caractéristiques de cette
évolution multidimensionnelle :
Sa dimension économique : le libre échange tend à s’imposer comme système
dominant, les frontières économiques s’estompent ;
Sa dimension culturelle : on assiste à la rencontre des valeurs, des modèles de
pensée et de comportement ;
Sa dimension politique : la mondialisation se caractérise par une reconfiguration
du rôle de l’Etat, qui doit composer avec de nouveaux acteurs et faire face à de
nouveaux enjeux ;
Sa dimension militaire : la tendance dominante est celle d’une régionalisation de la
sécurité (OTAN, OUA), avec des réussites plus ou moins avérés, et l’existence de
menaces transnationales (criminalité, terrorisme).
La mondialisation

Elle consiste à abaisser les barrières douanières (tarifaires et non tarifaires) et


à libéraliser (c’est- à dire à mettre en concurrence) un maximum de secteurs
d’activité .
Il est ainsi possible d’accepter la mondialisation et le libéralisme économique
et de cependant vouloir limiter le libre-échange .
Le libre-échange prévaut comme politique économique depuis plus d’un
demi-siècle.
La mondialisation

La mondialisation renvoie à l’idée d’une unification du temps et de l’espace.


Elle est en quelque sorte l’ère géopolitique des années 1990, se caractérisant
par le progrès scientifique et technologique ainsi que par la libre circulation
des hommes, des marchandises, des idées, des capitaux. Elle participe en
quelque sorte de ce que certains ont appelé « l’accélération de l’histoire »
pour qualifier l’évolution rapide de la société internationale ;
La mondialisation

La mondialisation est un terme qui s’est imposé dans les années 1980.
Il exprime en réalité une idée globale l’interdépendance croissante des
économies et des cultures au niveau mondial; La libre circulation des biens
et services; La libre circulation des idées; La libre circulation des capitaux;
La libre circulation du capital humain.
La mondialisation

La mondialisation est fondée sur trois processus distincts:

• L’abaissement progressif des barrières aux marchandises (biens et


services),

• La dérégulation des marchés financiers,

• Les bouleversements technologiques (communication, transports).


La mondialisation

Aspects stratégiques : compétition croissante mais aussi concurrence pour


attirer les meilleurs spécialistes, montée en puissance de la Chine
Aspects sociaux : impact sur l’emploi et sur la segmentation des emplois,
viabilité des modèles de protection sociale et de législation du travail,
densification des flux migratoires
Aspects politiques : redistribution des pouvoirs entre les acteurs locaux et
mondiaux, mise en question du rôle de l’État, émergence de nouveaux acteurs
transnationaux (instances internationales, ONG…)
La mondialisation

Aspects culturels : libre circulation des personnes, Internet, diffusion


mondiale de pratiques culturelles
Aspects structurels : modification des représentations de l’espace et du
temps par le démantèlement des frontières, le développement des moyens de
transport, le rapport à la mobilité, l’information en temps réel.
La mondialisation
Conséquence :
• Un accroissement spectaculaire des échanges internationaux depuis la
fin de la Seconde Guerre mondiale aussi bien en termes de volumes
échangés qu’en termes de degré d’ouverture extérieure des économies
nationales.
• L’accélération et l’intensification des flux transfrontaliers de biens, de
services, d’investissements, de capitaux, d’informations et d’idées sont
particulièrement nettes depuis les années 1980.
• En 1979, selon le Fonds monétaire international (FMI), les exportations
mondiales de biens et de services pesaient à peine 12 % du PIB mondial.
• À l’heure actuelle, elles en représentent 29% .
I- Le système monétaire international
1. Généralités
Définition du système monétaire international:

Le SMI est un ensemble de mécanismes, instruments et règles qui permettent de gérer,


contrôler et émettre des formes monétaires pour assurer les fonctions de la monnaie
internationale.

Le SMI est un Ensemble de règles et d’institutions définissant les modes détermination cours
des monnaies et la nature des réserves internationales.

Un système monétaire international peut être codifié, lorsqu’il résulte d’une négociation
internationale, comme celle de Bretton-woods,ou résulter de décisions unilatérales des Etats.
Un système monétaire international peut être unifié si tous les pays concernés ont le même
régime de change, ou hybride si les pays ont adopté des régimes de change différents

Les caractéristiques du système monétaire international:

1- Le SMI est un système de change fixe ou flexible qui permet de déterminer le taux de
change des monnaies les unes par rapport aux autres.
2- Le SMI est un étalon de référence par rapport auquel chaque monnaie nationale est
définie selon un taux de change.
3- Des liquidités internationales qui circulent entre les pays en fonction des besoins de
financement des balances des paiements.

Ce mécanisme de crédit entre nation peut être éventuellement supervisé par un organisme
international (le FMI par exemple).

Les raisons du SMI :(Les fonctions qui découle de ses caractéristiques)

Le système monétaire international est un système à trois fonctions principales :

1- Assurer l’échange et la circulation des monnaies: Il s’agit de régler deux types de


problèmes:

a) La question de la convertibilité des monnaies nationales: cela veut dire la possibilité


d’échanger une monnaie contre d’autres devises et on distingue la convertibilité externe,
réservée aux non-résidents, et la convertibilité interne qui permet à tout résident d’acquérir
librement de l’or ou des devises étrangères. La convertibilité peut être totale, ou seulement
partielle dès que le contrôle des limite les possibilités de conversion. La convertibilité
constitue un facteur favorable aux échanges internationaux ; le mode de convertibilité dépend
du régime de change.

b) Problème du régime de change : c'est-à-dire les principes qui régissent les relations entre
les monnaies. Le système monétaire international peut se caractériser par l’existence ou
l’absence de règles quant à la stabilité des taux de change. Il existe deux solutions extrêmes.
1- les changes flottants : la banque centrale n’a pas d’objectif de change, elle laisse fluctuer le
cours de sa monnaie au gré de l’offre et de la demande sur le marché des changes.

2- les changes fixes : la banque centrale s’engage à maintenir la parité de sa monnaie à un


niveau stable, selon des règles préalablement définies.

2- Permettre l’ajustement des balances des paiements : Les déséquilibres entre les recettes et
les dépenses enregistrées en balance des paiements posent problèmes d’ajustement. Ces
problèmes sont résolus de manières différentes selon les règles de fonctionnement du SMI :

a- L’ajustement automatique : correspond à la situation où on laisse jouer les


mécanismes économiques supposés .rétablir spontanément l’équilibre des comptes
extérieurs
b- L’ajustement dirigé : le retour à l’équilibre est obtenu à l’aide de mesures de politiques
économiques (modification du taux de change, contrôle des importations ou des
capitaux….).Les pays peuvent être contraints par le FMI par exemple, de pratiquer des
politiques d’ajustement pour réduire leur déficit et leur endettement extérieurs.

3-Assurer l’alimentation en liquidités internationales : Il s’agit des mécanismes et des règles


qui permettent de fournir à l’économie mondiale la monnaie nécessaire aux échanges
internationaux de biens, de services et de capitaux ...etc

Les objectifs du système monétaire international:

 Assurer le financement des transactions international.


 Ajuster le déséquilibre des balances des paiements des économies
 Assurer la stabilité des parités monétaires pour éviter la spéculation. .
 Garantir une coopération entre les pays
2. L'évolution historique
Le Système Monétaire International a connu de profondes évolutions au cours du dernier
siècle, alternant phases de stabilités et phases de .profondes instabilités :

1. Le système de l'étalon-or 1879 – 1914-1

Le système de l'étalon-or n'est pas né d'un accord mais résulte d'une situation de fait, établie
empiriquement au cours du XIXe siècle, et il s'est mis en place progressivement; c'est un
système de change fixe dans lequel chaque monnaie est définie par son poids d'or, les taux de
change étant déterminés par le rapport des valeurs en or de chacune de ces monnaies.

Ce système a dominé toute la période d'avant 1914 c'est-à-dire avant la première guerre
mondiale. A cette époque; la puissance économique; militaire et financière du monde était la
Grande Bretagne, c'était grâce à la révolution industrielle qui a engendré une forte croissance
et une extension de l'économie anglaise; une telle extension exige un moyen de paiement
international qui garantira la sûreté des transactions, donc il est nécessaire qu'existe un étalon
de référence, une unité de mesure commune entre les monnaies, une monnaie qui sera
susceptible de remplir la double fonction interne et externe. Pendant cette période l'or a été
cette base de référence grâce à sa stabilité et sa simple circulation entre les nations.

Ce régime fait de l'or la monnaie internationale, les banques centrales détiennent


exclusivement des réserves en or. Très vite, la force de la Grande Bretagne a fait de la livre
sterling une monnaie aussi bonne que l'or jusqu'à ce que ce système est devenu un système
d'étalon sterling.

Profitant de cette situation de force, la Grande Bretagne imposait une baisse des prix sur les
produits qu'elle importait, la chose qui a provoqué une rareté d'or dans les stocks des pays
exportateurs.

De plus, la première guerre mondiale a provoqué un déficit extérieur que l'or européen afflua
aux USA, les stocks d'or européens devinrent insuffisants pour assurer le règlement des
banques centrales européennes vers les USA. Ce système instaure un certain nombre de
mécanismes automatiques, qui empêchent les déséquilibres durables de s'installer, tout
d'abord la stabilité des changes.

Toute monnaie est soumise aux lois du marché ensuite l'équilibre de la balance des paiements
a) en cas d'un déficit : importations >exportations c'est-à dire: sortie plus que d'entrée d'or au
profit de l'étranger. Sortie d'or <=> diminution de la masse monétaire <=> diminution des prix
internes => encourager les exportations => entrée d'or => le retour à l'équilibre.

b) en cas d'un excédent : exportations >importations c'est-à-dire: entrée plus que sortie d'or.
Entrée d'or <=> augmentation de la masse monétaire <=> augmentation des prix =>
encourager les importations => sortie d'or => le retour à l'équilibre.

Un flottement des monnaies pendant la période de l'après-guerre a dominé, chaque pays est
libre de fixer la parité de sa monnaie par rapport aux autres. Ça duré jusqu'au 1922 où les pays
ont décidé de s'entendre pour rétablir une certaine parité entre les monnaies; et c'est à Gennes
qu'ils se sont réunis pour fonder le système de l'étalon de change-or.

2. Le système de l'étalon de change-or 1914-1939

Ce système se fonde sur le fait que certaines monnaies fortes peuvent jouer le rôle de l'or en
tant qu'étalon; principalement le dollar et la livre sterling qui peuvent le jouer. Puisqu' il y a
un déséquilibre dans la répartition des stocks d'or entre les pays;

On peut distinguer deux catégories de pays:

a- Les pays ayant des stocks d'or importants ; leurs monnaies sont convertibles en or.
b- Les pays ayant des réserves d'or insuffisantes: leurs monnaies sont convertibles en
monnaies fortes (eux même convertibles en or).

Donc le principe de ce système est de stocker dans les banques centrales de l'or et des
monnaies convertibles, et d'émettre la monnaie en fonction non seulement de l'or mais en
fonction des monnaies convertibles. La concurrence entre les possesseurs d'or fait éclater ce
système.

La crise des années 1930

La Grande Crise désintègre le Gold Exchange Standard. La crise est économique (production,
échanges, emplois) mais aussi monétaire et financière. Ceux qui ont des dépôts à Londres
cherchent à récupérer leurs avoirs, alors que la Grande-Bretagne est touchée par la faillite des
banques d'Europe centrale : Faillite du Kredit Anstalt de Vienne en mai 1931; Faillite de la
Danat Bank et de la Dresdner Bank en juillet 1931.

La crise atteint Londres à la mi-juillet 1931. Le relèvement du taux de l'escompte ne parvient


pas à empêcher la fuite des capitaux, et le stock d'or anglais fond.
MC Donald adopte une politique de rigueur, mais cela ne suffit pas : En septembre 1933, on
abandonne la convertibilité or et on dévalue la livre de 30%;

En janvier 1934, c'est la même chose pour le dollar et le yen. Il n'y a aucune coopération
internationale; on voit coexister un bloc-sterling, un bloc-dollar, un bloc-or (France, Belgique,
Italie, Pays-Bas), une zone mark, une zone yen. La crise a donc fait éclater le Gold Exchange
Standard. L'absence de concertation a été nuisible selon les experts qui en Juillet 1944 vont
s'efforcer d'éviter les erreurs de l'entre-deux-guerres, en mettant en place un système
monétaire concerté.

3. Le système de Bretton Woods 1944-1971:

La conférence de Bretton-Woods Juillet 1944: La conférence de Bretton-Woods a lieu en


Juillet 1944 à l'appel des Etats-Unis. 44 États y sont représentés, essentiellement des pays
alliés. La France y est représentée par Pierre Mendès-France; il y a aussi un observateur
soviétique, et aucun représentant allemand.

Une triple volonté préside à cette conférence monétaire et financière :

- Éviter les désordres de l'entre-deux-guerres et les erreurs dues au traité de Versailles;


- Stabiliser les changes;
- Créer des conditions favorables à une croissance harmonieuse des échanges et à la
prospérité.

Cependant, les intérêts des pays ne convergent pas forcément, et les pays ne sont pas à égalité
sur le plan économique. Deux thèses s'affrontent rapidement, la Grande Bretagne avec Keynes
et les États-Unis avec Harry White (sous-secrétaire aux Finances) :

Keynes est favorable à un système monétaire supranational éliminant l'or, sans donner de
privilège à Il est favorable au bancor, une monnaie qui ne serait pas gagée sur l'or, mais
définie par ses rapports avec les diverses monnaies. White refuse une institution à laquelle les
États-Unis devraient transférer leur souveraineté. Il est favorable au rôle du dollar, seule
monnaie convertible en or, dont le pouvoir d'achat s'était maintenu, qui donnait accès à un
marché abondant, diversifié, répondant aux besoins de l'époque.

Il est favorable au rôle du dollar, seule monnaie convertible en or, dont le pouvoir d'achat
s'était maintenu, qui donnait accès à un marché abondant, diversifié, répondant aux besoins de
l'époque une monnaie internationale.
C'est la thèse américaine qui l'emporte. Le dollar s'est naturellement imposé en qualité
d'étalon de change (as good as gold) en raison de son rôle fondamental dans les relations
financières internationales, ainsi qu'au regard de l'importance du stock d'or détenu par les
autorités monétaires américaines (80%).

3. L’instabilité du SMI au cours du 20 ème siècle


Les premières difficultés

a)1944-1949:

Le système ne commence vraiment à fonctionner que dans les années 1950. En effet, la
supériorité américaine contraste avec la destruction et les ravages des pays qui ont fait la
guerre, la désorganisation due aux mouvements de populations et la pénurie :

- La balance commerciale des États-Unis est excédentaire (peu d'investissements,


réduction des dépenses militaires, peu d'importations);
- Les autres pays manquent de moyens de paiement : le dollar gap est bien plus
important qu'après la première guerre mondiale. C'est dangereux pour les États-Unis
(surproduction, chômage, etc., s'ils ne vendent pas), et pour les autres pays (menacés
par la misère qui est «le meilleur allié de Staline»).

En 1951, la parité des changes a été fixée, mais les pays manquent d'or et de dollars. Les
États-Unis apportent une aide massive à l'étranger. Ils annulent la dette de la plupart des pays
étrangers (en France, accord Blum-Byrnes en mai 1946).

Il y a aussi le Plan Marshall. Le FMI autorise la dévaluation : En Allemagne, la réforme


monétaire a eu lieu en juin 1948. Le Deutschemark remplace le Reichsmark. Une dévaluation
de 20% a lieu en 1949. En France, le franc est dévalué de 18% en octobre 1948, puis à
nouveau en septembre 1949, après la dévaluation de la livre.

En 1949, presque tous les pays européens dévaluent. On crée l'UEP (Union européenne des
paiements) pour essayer de limiter les échanges de monnaie.

b) Les années 1950:

C'est l'apparition du déficit de la balance des paiements américaine qui va permettre au FMI
de fonctionner. Ce déficit n'est pas dû à un déficit de la balance commerciale, qui est
largement excédentaire. Mais les sorties de capitaux américains ont largement augmenté à
cause : Des guerres (Corée, etc); Des accords, des aides militaires, des systèmes d'alliances
(OTAN, OTASE); Des investissements à l'étranger, très importants à partir de 1944 et de plus
en plus tournés vers l'Europe : en 1950, ce sont 19 milliards de dollars, à la fin des années
1950, 40 milliards.

Ces sorties de capitaux correspondent au renforcement de la puissance américaine. Le déficit


ne pose pas de problème aux États-Unis, car ils paient leurs dettes en billets verts. On voit
aussi se multiplier les balances-dollars (dollars détenus par les étrangers et accumulés par les
banques à l'étranger).

À cette époque, le stock d'or américain est plus important que l'ensemble des balances dollars
réparties dans le monde : c'est donc sans danger et l'on a confiance. Ce déficit présente en plus
un double intérêt pour les pays étrangers : Il renforce les réserves.

En 1958-1959, l'UEP est liquidée car la convertibilité des monnaies étrangères est à nouveau
possible; Les échanges marchent bien. Le FMI fonctionne bien dans une période où les
besoins mondiaux correspondent avec les intérêts américains. Il fonctionne à l'avantage non
seulement des Américains mais aussi des autres pays qui peuvent reconstituer leur monnaie
puis leur économie.

la crise du dollar (accord de Washington) En définitive , la mise en cause du système de


brettons woods vient de la perte de confiance des agents économiques dans la valeur du
dollar, cette perte se traduit par des demandes de plus en plus importantes de conversion des
stocks de dollar détenus par les banques centrales en leur équivalent en or , ce qui entraîne
une diminution continue du stock d’or aux Etats-Unis.

En 1960, pour la première fois depuis 1893, le stock d’or Américains est inférieur au stock de
dollar détenu par les non Américains et rendre déficitaire la balance des paiements des Etats-
Unis.

La confiance donc dans le dollar faiblit, et en effet les Américains doivent prendre des
mesures car ils refusent de dévaluer.

En 1961, le pool de l’or est organisé groupant huit banque centrales qui s’engagent pour
stabiliser le prix de l’or, à acheter et vendre toutes quantités d’or au cours de 35,2 $ l’once.
Plus Exactement, elles s’engagent à maintenir le cours de l’or autour de 35 $ l’once, en
achetant en cas de baisse et en vendant en cas de hausse. Les contributions nationales au FMI
sont relevées de 25%.
Le Kennedy Round (mai 1964-mai 1967) discute l'abaissement des droits de douane entre les
États-Unis et le marché commun. Les États-Unis réduisent leurs dépenses. Mais ces mesures
ne suffisent pas à rétablir la confiance.

Les États-Unis suspendent en 1968 la convertibilité en or pour les particuliers étrangers. Elle
n'est désormais possible que pour les banques centrales. Parallèlement, le pool de l'or est
dissous suite à une ruée sur l'or à Londres en 1967-1968.

En mars 1968, on crée deux marchés parallèles de l'or: Le marché officiel, réservé aux
banques centrales, sur la base du prix maintenu de l'once d'or à environ 35 dollars. Le marché
libre, où la valeur dépendra de l'offre et de la demande des particuliers. En même temps sont
instaurés les DTS (droits de tirage spéciaux) par le FMI.

C'est une nouvelle liquidité internationale qui se substitue à l'or, mais son utilisation est
limitée aux transactions entre banques centrales; le dollar garde une place prépondérante.

3-Les accords de la Jamaïque :

En janvier 1976, les accords de la Jamaïque qui marque l’arrêt et mort du système monétaire
international de Brettons Wood sont signés, et ils officialisent les bases du nouveau système
qu’on peut résumer ainsi : L’or est démonétisé ; on ne peut plus définir une monnaie par
rapport à l’or Les DTS deviennent monnaie internationale et ce sont un panier de 5 devises
(dollar, Mark, yen, Franc français, livre sterling) et d’ont la valeur n’est liée à aucun étalon.
Les banques centrales n’ont plus d’or, mais des DTS ou des monnaies nationales. Les taux de
change sont flottants, avec à terme une parité stable non ajustable.

Les changes sont-ils à l'heure actuelle flexible?

En effet depuis 1976, les pays sont libres d’adopter le régime de change de leur choix, les
USA, Japon, le canada et la suisse ont choisi de laisser flotter leurs monnaies. D’autre pays
ont préféré établir le taux de change de leur monnaies par référence à la monnaies de leur
principale partenaire commerciale (le $ par exemple ou encore le Franc pour les pays de la
zone France). Certains pays enfin ont rattaché leurs monnaies à une unité de compte (l’ECU,
pour les pays de la zone de la communauté européenne dans le cadre du SME).

Mais suite aux ambiguïtés que ce système de flottement à en : volatilité des taux de change ;
incertitude ; spéculation mal maîtrisée ; et instabilité monétaire, et pour lutter contre les
désordres sur le marché des changes liés notamment aux déséquilibres Américain, les grands
pays industrialisés ont cherché durant les années 80 à coopérer pour favoriser une intervention
coordonnée des banques centrales sur le marché des changes dans leur réalisations :

Les accords de PLAZA en Septembre 1985 à New York : accords du G 5 (=Etats-Unis,


France, Grande Bretagne, Allemagne et le Japon) ; pour une gestion concertée des taux de
change pour faire baisser le dollar (qui avait atteint 10,6 Franc).

Les accords de LOUVRE en Février 1987 : accords du G7 (=G5+Italie + Canada) pour


stabiliser les taux de change et stopper l’importante baisse du dollar.

L'Europe en particulier a dès 1979 définie une politique de stabilisation des taux de change
entre les monnaies des pays appartenant à la CEE et s'est dotée en 1999 d'une monnaie unique
qui a remplacée définitivement les monnaies nationales au 1er janvier 2002.

L'instabilité monétaire du 20ème siècle traduit avant tout les formidables bouleversements
politiques et économiques qui se sont traduits par l'émergence d'une nouvelle monnaie
internationale, le dollar.

La fin de ce siècle marque par ailleurs le retour à une concertation des principales puissances
économiques afin de tenter de limiter les fluctuations des monnaies. La création d'une zone
monétaire européenne unifiée et la naissance d'une nouvelle monnaie constitue un nouveau
bouleversement du système monétaire international puisque cette nouvelle monnaie risque de
venir concurrencer le dollar dans le rôle de monnaie internationale.

Conclusion

En effet et pour conclure, c’est le flottement des monnaies qui constitue la caractéristique
principale du système monétaire international actuel dont le dollar reste aujourd’hui son pilier,
il a perdu sont rôle d’étalon, mais il reste la première monnaie de facturation, de libellé des
opérations financières et la première monnaie de réserve.
Les Relations Economiques
Internationales

Animé par :

Pr. Leila EL ASRI

Année universitaire 2020-2021


La balance des paiements
L’enregistrement des échanges mondiaux de biens et services s’opérant
entres les différents pays, dont chacun a sa propre monnaie, se fait dans le
cadre de la balance de paiements .

Le solde de la balance de paiements a un impact significatif sur les


mécanismes économiques de tout un pays.

Les transactions internationales relatives à ces échanges nécessitent des


modes de paiement à l’international, des mécanismes de change et un cadre
institutionnel dédié (Système monétaire international).
Le système monétaire international
Définition

« La balance des paiements est un compte retraçant l’ensemble des


échanges économiques réalisés pendant un an entre les résidents et les non-
résidents d’un pays ».

Les résidents sont les agents économiques qui «résident » dans le pays, c'est-
à-dire qui y exercent leur activité économique depuis plus d’un an.
Le système monétaire international
La structure de la balance de paiement

Elle comprend:

• La balance des paiements courants(comptes des transactions courantes);

• La balance des capitaux (Compte de capital et d’opérations financières);

• Les erreurs et omissions (écarts statistiques)


Le système monétaire international
La structure de la balance de paiement
La balance des paiements courants

La balance commerciale (Balance du commerce extérieur): Elle enregistre


les exportations et les importations de marchandises=biens matériels qui
transitent par les services des douanes
La balance des services: Elle tient compte des biens immatériels échangés
entre les résidents et l’extérieur (transport international, assurance
internationale, tourisme, conseil, formation,,,
La balance des transferts unilatéraux: Transferts de biens ou capitaux sans
contrepartie publics(dons) ou privés (MRE)
Le système monétaire international
La structure de la balance de paiement
La balance des capitaux

Elle renseigne sur les mouvements de capitaux entre un pays et le reste du


monde, soient à long et à moyen terme ou à court terme
Capitaux à long et à moyen terme: Les prêts et emprunts internationaux
publics au privés; Les crédits commerciaux à LMT; Les investissements en
PTF; Les IDE.
Capitaux à court terme: On distingue les opérations du secteur bancaire et du
secteur non bancaire(Les prêts et emprunts à CT; Les crédits commerciaux à
CT.
Le système monétaire international
La structure de la balance de paiement

La balance des paiements courants +balance des capitaux à


LMT = La balance de base
La balance de base + balance des capitaux à CT= Balance
globale et Solde des capitaux à CT du secteur bancaire=position
monétaire

L’écart statistique = différence entre ressources et emplois


Le système monétaire international
La balance des paiements est toujours «équilibrée» au sens comptable du
terme.
• Quand le solde de la balance des paiements est inscrit du côté des
entrées (ce qui signifie que les entrées sont plus faibles que les sorties),
on dit que la balance est déficitaire (ou que le solde est négatif)
• Quand il est inscrit du côté des sorties (ce qui signifie que les sorties sont
plus faibles que les entrées), la balance est excédentaire (ou le solde est
positif).
Exemple de balance des paiements

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