Vous êtes sur la page 1sur 131

Université Hassan Premier

Ecole Nationale de Commerce et de Gestion


-Settat-

Cours : Economie internationale


Semestre 3

Pr. BOUMLIK

Année universitaire 2023/2024


Chapitre introductif : Economie internationale: définition et généralités

Objectifs du cours

• Maîtriser les concepts clés liés à l’économie internationale


• Comprendre les mécanismes des échanges internationaux et de
leur déterminants
• Savoir et comprendre les fondements théoriques de l’économie
internationale
• Identifier et savoir le rôle des acteurs de l’économie internationale
(institutions internationales, organisations mondiales, etc.)
Chapitre introductif : Economie internationale: définition et généralités

Plan du cours

 Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie


internationale
 Chapitre 2 : Mondialisation, firmes multinationales et
commerce international
 Chapitre 3 : La politique commerciale extérieure du
Maroc: Libre échange ou protectionnisme
 Chapitre 4 : La macroéconomie internationale :
Système monétaire international et politique de change
Chapitre introductif : Economie internationale: définition et généralités

 L’économie internationale est une discipline de


l'économie qui s'intéresse aux relations entre les pays, les
groupes d’états, les régions et les blocs régionaux : flux
d’échanges commerciaux, d’investissements, monétaire,
etc...
 L'économie internationale élargit l'horizon de l'analyse
économique, qu'elle soit à l'échelle microéconomique ou
macroéconomique nationale. Elle se penche sur la
manière dont les acteurs tels que les individus, les groupes
d'individus, les entreprises ou les secteurs d'activité
équilibrent leurs besoins et leurs demandes à l'échelle
mondiale.
Chapitre introductif : Economie internationale: définition et généralités

 Les populations de différentes nations du globe aspirent


inlassablement à accroître leur bien-être en interagissant, en
échangeant et en établissant des liens variés, sans se soucier
des frontières.

 Les disparités persistantes dans les aspirations, les


ressources humaines, les ressources naturelles, la
technologie, la culture, les systèmes politiques et sociaux,
ainsi que dans d'autres domaines, servent de fondement pour
la création de relations économiques et commerciales
mutuellement avantageuses.
Chapitre introductif : Economie internationale: définition et généralités

 Il est essentiel de souligner que l'économie internationale


aborde à la fois les questions commerciales, financières et
monétaires. Toutefois, il est important de noter que
l'économie internationale ne se limite en aucun cas, dans le
sens strict, au commerce international.

 Le commerce international découle d'une répartition


mondiale des tâches, où différentes parties du monde se
spécialisent dans diverses activités économiques. En effet,
l'économie internationale est une discipline qui englobe
l'étude des échanges commerciaux, notamment les
importations et les exportations de biens et de services,
comme le commerce de produits agricoles contre des avions.
Chapitre introductif : Economie internationale: définition et généralités

 À l'ère de la mondialisation, l'échange international est devenu


indispensable pour tous les États, car l'autosuffisance complète est
hors de portée. Aucune économie ne peut fonctionner de manière
autarcique, ce qui explique la nécessité d'importer des biens et des
services que certains pays ne peuvent pas produire de manière
rentable.

 Il est manifeste qu'aucun pays ne peut maintenir un bilan


commercial parfaitement excédentaire ou déficitaire. Chaque
nation a la possibilité de se spécialiser dans la production de
certains biens et d'engager des échanges avec d'autres pays
spécialisés dans des domaines complémentaires.
Chapitre introductif : Economie internationale: définition et généralités

 La division internationale du travail (DIT)

 La division internationale du travail est le processus par lequel les


pays se spécialisent dans la production de biens et de services
pour lesquels ils ont un avantage comparatif, favorisant ainsi les
échanges internationaux pour accéder aux produits qu'ils ne
peuvent pas produire de manière compétitive. Cela crée une
interdépendance économique mondiale qui stimule l'efficacité et
la croissance globale.
Chapitre introductif : Economie internationale: définition et généralités

 De la division internationale du travail traditionnelle à la nouvelle


division internationale du travail (moderne)
 La nouvelle division internationale du travail (NDIT) est un concept
économique qui décrit la manière dont les échanges mondiaux évoluent
à l'ère de la mondialisation. Elle se manifeste par une distribution de
plus en plus complexe et variée des rôles, des industries et de la
production entre les pays et les régions. La NDIT tient compte de
divers facteurs, notamment la technologie, la main-d'œuvre
qualifiée, les coûts de production et les réseaux de production
mondiale. Elle inclut également la fragmentation de la production, où
différentes phases de fabrication d'un produit sont réparties dans
différentes parties du monde. De ce fait, la NDIT renforce les
interdépendances économiques entre les nations et influence les
tendances actuelles en matière d'économie et de commerce.
Chapitre introductif : Economie internationale: définition et généralités

 Chaine de valeur mondiale : Selon porter (1986) La chaîne de


valeur regroupe toutes les activités en amont et en aval aboutissant
à la production d’un produit ou d’un service. On parle de chaîne de
valeur mondiale ou internationale lorsque ces activités sont
segmentées entre plusieurs sites et pays (Lunati, 2007).
 Division internationale des processus de production
 Les firmes multinationales
 ces activités fragmentées n’ont pas la même contribution en
matière de valeur ajoutée, certaines sont plus créatrices de valeurs,
d’autres le sont moins, selon le pays et l’industrie en question.
Chapitre introductif : Economie internationale: définition et généralités
Exemple de la chaîne de valeur d’Apple

Source : Dedrick, J., Kraemer, K.L., Linden, G. (2011).


Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

1. Les théories classiques de l’échange


international
Pour les auteurs classiques, partisans du libre-échange, l'échange
international s'explique par la nécessaire division du travail, entre les
nations, qui conduit à une production au moindre coût. Cependant, la
réalité des échanges montre que les spécialisations ne sont pas si
tranchées.

Selon Adam Smith ( 1776), chaque pays a intérêt à se spécialiser


dans les fabrications pour lesquelles il possède un avantage absolu par
rapport aux autres nations, et s'approvisionner à l'extérieur à moindre
coût pour les productions pour lesquelles il n'a aucun avantage.
Cependant, Smith ne précise pas ce qu'il advient d'une nation qui n'a
aucun avantage. Doit-elle vivre en autarcie ?
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

 Selon Ricardo ( 1 8 1 7), la spécialisation est bénéfique à tous. Les


nations sans avantage absolu doivent se spécialiser dans les
productions pour lesquelles elles rencontrent le moindre désavantage
(Ricardo parle d' avantage comparatif). Ainsi, grâce à la division du
travail, les richesses créées s'accroissent. Mais d'où proviennent les
avantages comparatifs de chaque pays ?

 Hecksher, Ohlin et Samuelson, dans le cadre du théorème HOS, ou


loi des dotations en facteurs de production, expliquent que les nations
se spécialisent dans les fabrications qui incorporent le facteur de
production le plus abondant (travail, capital, terre). Ainsi, les pays en
développement exporteraient des produits incorporant beaucoup de
main-d 'oeuvre, alors que les pays développés exporteraient des biens
nécessitant un capital important pour leur fabrication.
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

• Les fondements de l'économie internationale reviennent à la thèse de Smith (1776)


et à la théorie de David Ricardo

 L’avantage absolu d’Adam SMITH


(1776): Selon Adam Smith, l'avantage
absolu est le résultat de la capacité d'un
État à produire tous les produits de
manière plus efficace que d'autres
États, lui conférant ainsi une supériorité
dans l'ensemble des productions. Cela
signifie que l'État peut produire plus de
biens avec moins de ressources ou de
coûts par unité que ses pairs
internationaux.
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

 Soit aLV le nombre d'heures de travail nécessaires pour produire


un hl de vin en Angleterre
 Soit aLD le nombre d'heures de travail pour produire un m2 de
drap.
 Ces coefficients sont constants, c'est-à-dire qu'ils sont
indépendants du volume de production et du temps.
 Pour le Portugal, les coefficients correspondants sont a*LV et
a*LD.
 aLV ≠ a*LV et aLD ≠ a*LD : le nombre d'heures nécessaires pour
produire une unité de bien (drap ou vin) n'est pas identique pour
les deux pays.
 Cette dernière hypothèse veut dire que les technologies de
production du vin et du drap ne sont pas les mêmes.
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

 On peut montrer que ces échanges sont mutuellement


bénéfiques. Si les biens s'échangent à raison des
quantités de travail nécessaires à leur production, on a
:
 1 m2 de drap anglais = 80 heures de travail
 1hl de vin portugais = 60 heures de travail
 Le anglais pourront obtenir 80/60 = 4/3 = 1,33 hl de
vin par m2 de drap exporté (au lieu de 80/100=0,8 hl
en l'absence d'échanges)
 Réciproquement, les Portugais pourront obtenir 60/80
= 3/4 = 0,75 m2 de drap par hl de vin exporté (au lieu
de 60/100 = 0,6 en l'absence d'échange). Ainsi les
deux pays bénéficient de l'échange.
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

 Chaque nation dispose d'une efficacité intrinsèque dans la


production, ce qui justifie l'intérêt mutuel de chaque pays à
allouer toutes ses ressources à la fabrication du bien pour lequel il
excelle. Par exemple, le Portugal se dédierait entièrement à la
production de vin, tandis que l'Angleterre se limiterait à la
fabrication de drap. Cette stratégie est connue sous le nom de
spécialisation internationale.
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

 L'idée de l'avantage absolu favorise les échanges internationaux


et engendre plusieurs bénéfices, notamment la possibilité de
liquider les excédents de production, d'élargir les débouchés, de
renforcer la spécialisation des tâches, d'augmenter l'efficacité, de
réduire les dépenses, d'encourager l'épargne, et de catalyser la
croissance économique.

 le concept de l'avantage absolu exclut de l'échange international


tout pays dont les coûts sont plus élevés qu'à l'étranger dans tous
les domaines de la production
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

 L’avantage comparatif de David RICARDO (1808, 1817): La


nouveauté essentielle pour déterminer la meilleure spécialisation
est de comparer , non plus les coûts absolus d'un seul et même
produit dans deux pays différents, mais les quantités relatives
d'un bien qu'un pays peut obtenir soit en le produisant lui même
soit en l'important grâce à l'échange contre l'autre bien

 Ricardo démontre qu'un pays à intérêt à importer un bien qu'il


produit à moindre coût que son partenaire, dans la mesure où le
prix qu'il paie en termes d'autres produits représente un coût
moindre que son propre coût de production
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

 Supposons maintenant que, contrairement à l'exemple précédent, un


pays soit plus productif que l'autre dans la production des deux biens.
Plus précisément, supposons que le Portugal soit plus productif que
l'Angleterre à la fois pour le vin et pour le drap.
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

 En Angleterre, 1 m2 de drap coûte 100 heures de travail. Or ces 100 heures


pourraient permette de produire 100 x (1/120) hl de vin (1/120 représente le nombre
d'hectolitres de vin qu'une heure de travail permet de produire). Autrement dit, 1 m2
de drap = 100 heures de travail = 0,83 hl de vin.

 Au Portugal, 1 m2 de drap « coûte » 90 heures de travail. Or ces 90 heures pourraient


permettre de produire 90 x (1/80) = 1,125 hl de vin (1/80 représente le nombre
d'hectolitres de vin qu'une heure de travail permet de produire). Autrement dit, 1 m2 de
drap = 90 heures de travail = 1,125 hl de vin.

 En conclusion, 1 m2 de drap vaut 0,83 hl de vin en Angleterre et 1,125 hl de vin au


Portugal. On voit donc que le m2 de drap, mesuré en hl de vin, coûte moins cher à
produire en Angleterre qu'au Portugal. En effet, pour produire un m2 de drap en
Angleterre, il faut sacrifier moins de vin qu'au Portugal.
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

• Le modèle Heckscher-Ohlin-Samuelson (HOS)

 Le modèle Heckscher-Ohlin-Samuelson permet de mettre en évidence


le rôle des dotations factorielles comme source d’avantages
comparatifs.
 Le théorème de Heckscher, Ohlin et Samuelson affirme qu’un pays
tendra à exporter la marchandise dont la production fait relativement
plus appel au facteur relativement plus abondant dans ce pays. Le
théorème suppose que les pays disposent de quantités différentes des
divers facteurs de production que sont la terre, la main-d’œuvre et le
capital, mais qu’ils ont la même fonction de production (la même
technologie).
 Lorsque la production nécessite plusieurs facteurs productifs, en
proportions différentes selon les secteurs, les pays se spécialisent dans
la production des biens qui nécessitent des facteurs dont ils disposent
en abondance
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

 Hypothèses du modèle HOS :

 On considère deux nations, X et Y, spécialisées dans la production de deux


biens distincts : les vêtements (V) et les automobiles (A).
 La production d'automobiles (A) est caractérisée par une intensité
capitalistique supérieure.
 Les technologies de production sont homogènes et largement connues.
 Les disparités nationales découlent des variations dans les dotations de
facteurs de production : le pays X dispose d'une abondance relative de
main-d'œuvre, induisant ainsi un coût horaire du travail inférieur par
rapport au pays Y.
 Les biens sont librement et parfaitement mobiles entre les deux nations.
 Les facteurs de production demeurent parfaitement immobiles, sans
possibilité de transfert entre les deux pays.
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

Considérons, à titre d'exemple, deux nations qui sont toutes deux


engagées dans la production de deux types de biens, tels que des
vêtements et des ordinateurs. En supposant que le pays A dispose
d'une main-d'œuvre abondante et peu coûteuse, il optera pour une
spécialisation dans le secteur textile. Par contre, le pays B, mieux
pourvu en capital mais avec moins de travailleurs, décide de
concentrer sa production sur les ordinateurs, une industrie
nécessitant principalement des investissements massifs. Les deux
nations exportent ainsi les biens dans lesquels elles se sont
spécialisées et importent le deuxième.
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

A. Egalisation des prix des facteurs de production


Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

Exercice d’application
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

 Le libre-échange est une doctrine économique qui vise à limiter les


obstacles à la circulation des biens, des services et des capitaux entre les
économies nationales.
 L'idée d'un échange international profitable à l'ensemble des nations y
participant est contestable. Le libre-échange n'est pas toujours source d'
accroissement des richesses dans le temps et dans l'espace. Il peut, en effet,
constituer un obstacle au développement et, en outre, être source de
domination entre les nations.
 Le protectionnisme est une doctrine économique qui a pour but de limiter l
'accès aux marchés nationaux pour les étrangers. Les pratiques
protectionnistes se divisent en mesures tarifaires visant à relever, par des
droits de douanes, le prix des produits importés, et en mesures non tarifaires
consistant à réglementer, en contingents, quotas ou normes, l 'entrée des
produits étrangers sur le sol national.
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

 L'échange international, un obstacle au développement ? : le


protectionnisme consiste à faire payer un surcoût au consommateur, dans la
mesure où les produits nationaux sont plus chers que les produits importés. Ce
surcoût est légitime, pour F. List, dans la mesure où il va permettre l'
émergence d'une industrie nationale.
 La théorie de la protection des industries naissantes, de List ( 1 84 1 ),
explique que ces dernières sont en effet pénalisées, face à la concurrence
internationale, par le fait qu'elles ne bénéficient pas encore d'économies
d'échelle suffisantes. Une protection douanière est donc nécessaire.
 Le libre-échange détruit des emplois pour certains pays, dans la mesure où les
produits importés, qui remplacent les produits nationaux, contiennent plus
d'emplois que les produits que nous fabriquons et exportons.
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale
Evolutions des theories des échanges internationaux

Les mercantilistes (la période de 1450 à 1750)

Objectif : le commerce
l’accumulation de international constitue Protectionnisme
métaux précieux un jeu à somme nulle

Adam Smith (1776) :

« Tenter d’accroître la richesse d’un pays en y introduisant ou en y retenant une quantité


inutile d’or et d’argent est aussi absurde que de tenter d’accroître la bonne chère des
simples familles en les obligeant à garder un nombre inutile d’ustensiles de cuisine ».
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

Les classiques

Avantages absolus
(Adam Smith, 1776)

Les échanges
Avantages comparatifs internationaux et la
La spécialisation
(David Ricardo, 1817) libre circulation des
B/S

Le modèle H.O.S
(Hecksher, Ohlin et
Samuelson)
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

Les hypothèses du modèle Ricardien


 La valeur d’un bien est déterminée par la quantité de travail nécessaire pour le
produire
 Les pays se caractérisent par des dotations technologiques différentes qui se
traduisent par des différentiels de productivité
 Les facteurs de production sont parfaitement mobiles à l’intérieur des
nations de telle manière que le redéploiement des facteurs est instantané
après spécialisation
 Les facteurs de production sont immobiles entre les nations
 Les biens sont parfaitement mobiles entre les nations
 Les pays s’échangent des biens qui proviennent de branches différentes
échanges interbranches
 Les rendements d’échelle sont constants.
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

Les limites de la théorie classique

 Un raisonnement basé uniquement sur le critère du coût

 Non-prise en considération des échanges intra-filière ou intra-

branche

 Les échanges de similitude

 Le paradoxe de Leontief 1953


Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

Les échanges internationaux entre des


pays comparables

 Les "Nouvelles théories du commerce international" élaborées par


Paul Krugman (1980) apportent de nouvelles perspectives pour
expliquer les échanges internationaux. Les concepteurs de ces
théories tiennent compte du contexte émergent du commerce
international après la Seconde Guerre mondiale, marqué par une
concurrence intense. Dans ce contexte, les entreprises cherchent à
différencier leurs produits afin d'acquérir un pouvoir de marché et
à tirer parti d'économies d'échelle en étant les seules à
commercialiser d'importantes quantités de leur production.
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

 la majeure partie du commerce international s'effectue entre des pays


de niveaux de développement similaires. Dans ce contexte, ces
nations échangent des produits qui, bien qu'identiques, présentent des
différences et sont donc également substituables. Ces produits
proviennent généralement d'une même branche d'activité. Il convient de
noter que les théories découlant de l'analyse des avantages comparatifs
de Ricardo ne prenaient en compte que l'intérêt des échanges entre des
pays très différents exportant des produits distincts, mais standardisés.

 Demande de différence : Bernard Lassudrie-Duchêne ( 1 97 1),


Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

La stratégie de différenciation

• La différenciation horizontale implique de proposer des produits


similaires, appartenant à la même catégorie, mais se distinguant par
la marque ou le design. Cette forme de différenciation s'inscrit dans
une logique de similitude des demandes nationales : la demande
domestique représentative, c'est-à-dire la demande nationale,
influence la nature des produits exportés vers des pays où le niveau
de vie moyen de la population est comparable.
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

• La différenciation verticale, quant à elle, consiste à offrir des


produits similaires mais de gammes différentes, comme l'échange
d'une Peugeot 208 contre une Ferrari. Cette variation verticale
renvoie donc à une logique de distinction, où la différenciation
s'opère selon le niveau ou la qualité des produits.
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

 En fonction des dotations en facteurs, des niveaux


technologiques et institutionnels des territoires où elles
opèrent, les entreprises vont se spécialiser, non pas dans
une branche particulière, mais plutôt dans un segment
spécifique de cette branche.
Chapitre 1 : Théorie et fondements de l’économie internationale

2. Les théories protectionnistes


 La théorie marxiste des échanges internationaux

• Le commerce extérieur n’est que le résultat de l’extension du capitalisme


• Le concept de la domination économique

 Le tiers monde et la conception centre-périphérie


• L’échange international inégal

 Le mouvement altermondialiste (nommé avant : antimondialistes


• Les effets de l’échange international asymétrique (entre pays différents)
Chapitre 2 : Mondialisation, firmes multinationales et commerce
international

Première partie : Mondialisation et firmes transnationales


1. La mondialisation

« l’abolition de l’espace mondial sous l’emprise d’une


généralisation du capitalisme, avec le démantèlement des
frontières physiques et réglementaires » (J. Adda, 2006).

“l’ouverture accrue aux échanges et l’augmentation des IDE”


(Lee, E., & VIVARELLI, E. M, 2006).

Le mot «mondialisation» désigne généralement l’ouverture des


frontières internationales aux échanges commerciaux, à
l’immigration, à l’investissement direct, à l’information et aux
technologies. (FMI, 2005)
Chapitre 2 : Mondialisation, firmes multinationales et commerce
international

La mondialisation actuelle, ce « processus géohistorique d’extension


progressive du capitalisme à l’échelle planétaire » elles est :
• Une idéologie – le libéralisme
• une monnaie – le dollar
• un outil – le capitalisme
• Un système politique – la démocratie
• une langue – l’anglais.

Selon L’OCDE, la mondialisation recouvre trois étapes :

• L’internationalisation
• La transnationalisation
• La globalisation
Chapitre 2 : Mondialisation, firmes multinationales et commerce
international

2. L’internationalisation
 L’internationalisation, aussi appelée “expansion internationale”,
se définit comme une mainoeuvre de croissance de la firme visant
à se developer dans des pays ou des zones géographiques où
ellen’est pas encore présente.

 Les formes de l’internationalisation :


 Exportation : directe, indirecte et concertée
 Vente de licence
 Investissement direct étranger
Chapitre 2 : Mondialisation, firmes multinationales et commerce
international

 Motivations de l’internationalisation

 Aspect économique et financier

 Aspect juridique et légal

 Aspect technique

 Aspect politique et des relations internationals


Chapitre 2 : Mondialisation, firmes multinationales et commerce
international

 Risques de l’internationalisation

 Risque marketing et commercial

 Risque financier (Gain ou perte de change)

 Risque politique
2.1. Les modèles de l’internationalisation
2.1.1Théorie éclectique de Dunning Paradigme OLI

YES YES I YES


O L IDE
Internationali
Ownership Location
sation

NO NO NO

Production
Rester nationale nationale + Licence
Exportations
Avant de
s’internationaliser
2.1.2. Le modèle développé par
Johanson et Vahlne (1977)

Au début, il n’y a pas d’activité d’exportation régulière.


L’entreprise ne possède pas d’expérience du marché.

1. l’exportation se réalise grâce à des représentants


indépendants. Un canal d’information régulière mais plutôt
superficielle est établi.
2. l’internationalisation se réalise grâce à une filiale
commerciale.
3. l’internationalisation se réalise grâce à la production sur
place.
3. Les forms de l’internationalisation
3.1. La sous-traitance
 Houssiaux (1957) « Nous appelons sous-traitance tout travail dont la réalisation
nécessite l’intervention d’un agent extérieur à partir : soit de la définition du travail (en
réalisant le document de définition détaillée), soit de la définition des méthodes de
travail (en réalisant le document méthode), soit encore de l’exécution du travail à
proprement parler (en exécutant la pièce ou le service), cette intervention se faisant
jusqu’à l’aboutissement complet du travail ».
 « l’activité qui consiste à fabriquer ou à façonner un produit ou plus généralement des
composants dénommés ‘pièces’ pour le compte exclusif du donneur d’ordres et
conformément aux spécifications techniques et aux modalités de réception qu’il arrête
en dernier ressort en fonction du résultat industriel qu’il recherche » (Barbat, 2004, pp
45)
 «l’ensemble d’opérations concourant, pour un cycle de production déterminé, à l’une
ou plusieurs des opérations de conception, d’élaboration, de fabrication, de mise en
œuvre ou de maintenance de produit en cause, dont une entreprise dite donneur
d’ordres, confie la réalisation à une autre entreprise, dite soustraitant ou preneur
d’ordres, tenus de se conformer exactement aux directives et spécifications techniques
arrêtées en dernier ressort par le donneur d’ordres » AFNOR
3.1. La sous-traitance

 La sous-traitance de capacité
La sous-traitance est dite de capacité lorsque l’entreprise donneuse
d’ordres, équipée pour exécuter une tâche ou un produit, délègue à des
sous-traitants une partie de la production en fonction de la demande.

 La sous-traitance de spécialité
Le donneur d’ordres recourt à cette forme de sous-traitance lorsqu’il
estime ne pas disposer du savoir-faire nécessaire pour fabriquer un
produit ou réaliser une tâche au même niveau de rapport qualité-prix
qu’une autre entreprise.
3.2. Le contrat de franchise
 Accord entre un franchiseur et un franchisé qui traduit une
stratégie du réseau de franchise
 Il définit les droits et les obligations de chacun des contractuels
ainsi que les différentes clauses de l’accord
 Clause générales du contrat : objet, enseigne, durée du contrat,
lieu d’execution, etc.
 Clauses financières: droits d’entrées, readvances
 Clauses relatives au renouvellement du contrat : renouvellement
conditionné par atteinte des objectifs, renouvellement tacite,etc.
 Clause d’approvisionnement: sélection des fournisseurs, etc.
3.2. Le contrat de franchise
 Les obligations des parties signataires du contrat de
franchise

Obligations du franchiseur Obligations du franchisé


• Céder une marque • Respect des norms du
• Tranférer un savoir-faire franchiseur
• Porter assistance au franchisé • Confidentialité et protection du
savoir-faire
• Paiement des droits d’entrée et
des redevances
3.3. La joint venture

 La joint venture est une entité organisationnelle légale et distincte


créée par des firmes indépendantes les unes des autres, par
transfert d’une fraction de leurs ressources (humaines,
technologiques, commerciales, etc) en vue de la conduit d’une
action conjointe liée à la R&D, l’approvisionnement, la
fabrication, la commercialization, etc.) “D. JOLLY (2001)
STRATEGIE AVANTAGES INCONVENIENTS
• Risques réduits • Choix judicieux du
• Facilité de pénétrer et de se distributeur
Exportation
retirer des marches (flexibilité) • Coûts de transport, tarifs
douaniers, taxes, etc.
• Facilité d’accès à des marches • Confiance
Licence internationaux • Qualité de la représentation de
• Investissement réduit la marque
• Risque économique faible • Risque marketing élevé
• Peu d’investissements • Contrôle de la qualité
Franchise
• Besoin de formation du
franchisé
• Accéder à une connaissance • Investissement important
locale • Choix de partenaire difficile
Joint-venture
• Partages des coûts et des
risques
• Contrôle de la chaine de • Rappatriement des revenus
Filiale production • Investissement lourd
• Economie d’echelle
4. Théorie des coûts de transactions
• La notion des coûts liés à la réalisation des transactions

• Les coûts de découverte des prix adéquats (liés à l'information


imparfaite),
• Les coûts de négociation et de conclusion de contrats séparés pour
chaque transaction (liés au problème de l'asymétrie d'information et
à l’opportunisme des agents).

 La fréquence des transactions


 L’incertitude liée à la transaction
 la spécificité des actifs nécessaires à la transaction
4. Théorie des coûts de transactions
4. Théorie des coûts de transactions
4. Théorie des coûts de transactions
4. Théorie des coûts de transactions

 le recours à la hiérarchie dans le contexte international est surtout


développé là où les transactions :

 sont récurrentes,
 sont exécutées dans un climat d'incertitude,
 nécessitent des investissements idiosyncrasiques (très
spécifiques).
Deuxième partie : le commerce international

 Les accords du GATT “General agreement on


tariffs and trade

"L'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT)


est un accord multilatéral, négocié à l'origine en 1947 à Genève
entre 23 pays, visant à réduire les tarifs douaniers et autres
barrières commerciales. Il fournit un cadre pour les négociations
multilatérales périodiques sur la libéralisation du commerce. Le
GATT a été incorporé dans l'accord établissant l'Organisation
mondiale du commerce (OMC) en 1995". OCDE
Contexte de l’émergence du GATT
 Fin de la deuxième guerre mondiale

 Les accords de Bretton Woods aux Etats unis en 1944


La fin de la Seconde Guerre mondiale a été l’occasion d’édifier, à l’initiative des
Etats-Unis, les institutions d’un nouvel ordre économique international. Deux
institutions de coopération économique devaient être créées :
• Le Fonds monétaire international, chargé de la stabilité et de la convertibilité
des monnaies.
• La Banque mondiale.

➢ La charte de la Havane, Cuba.


• L’Organisation internationale du commerce (OIC) aux compétences étendues
en matière de promotion du commerce, du plein-emploi, de la concurrence et
de la stabilisation des cours des matières premières.
Objectifs du GATT

 Libéralisation de l’économie mondiale

 Réduction des tariffs douaniers

 Favorisation des échanges commerciaux internationaux


Accès aux marchés

Principe de la nation la plus


favorisée (Premier article du GATT)

Réciprocité des réductions tarifaires Les principes


fondamentaux du
GATT
Elimination des restrictions
quantitatives (Article 11)

Obligation de traitement national


(Article 3)
Mesures de sauvegarde générale

Mesures de sauvegarde générale

Les principes
Mesures de sauvegarde pour les
fondamentaux du
problèmes de balance-de-paiement
GATT

Une nouvelle branche


de production dans un PVD
MESURES CONTRE LE
COMMERCE DÉLOYAL
les subventions accordées (Article
16)

Les principes
Anti dumping (Article 6) fondamentaux du
GATT

Règles sur les entreprises d'Etat


Conférences
(cycles de
négoiations
du GATT
L’organisation mondiale du commerce

 L'Organisation mondiale du commerce (OMC) est l'Organisation


internationale qui s'occupe des règles régissant le commerce entre
les pays. Sa principale fonction est de favoriser autant que
possible la bonne marche, la prévisibilité et la liberté des
échanges ainsi que l'égalité de conditions entre tous ses Membres

 Motivations derrière la création de l’OMC


Missions de l’OMC
 Administrer les accords commerciaux
 Servir de cadre aux négociations commerciales
 Régler les différends commerciaux
 Examiner les politiques commerciales nationales
 Aider les pays en développement dans le domaine de la
politique commerciale par le biais de l’assistance
technique et des programmes de formation
 Coopérer avec d’autres organisations internationales
Organigramme
de l’OMC
Organe Mission

• Réunit les représentants de tous les


pays membres
La conférence ministérielle (se réunit au
• Etablit la politique générale de l’OMC
moins une fois tous les deux ans)
• Fixe le programme de travail et effectue
un bilan des négociations.
• Assure la permanence des travaux de’
Le conseil général (organe de règlement
l’OMC
des différends & organe d’examen des
• Régler les différends
politiques commerciales)
• Examiner les politiques commerciales
• Assistent le conseil général, ils sont au
nombre de trois:
• Le conseil du commerce de
marchandises;
Les conseils spécialisés
• Le conseil du commerce des services;
Le conseil des ADPIC (Aspects des
droits de propriété intellectuelle qui
touchent au commerce).
Etude de cas de règlement des différends

 Le 23 janvier 1995, le Venezuela a porté plainte devant l’Organe de


règlement des différends en faisant valoir que les États-Unis
appliquaient des règles qui entraînaient une discrimination à l’encontre
des importations d’essence, et il a officiellement demandé l’ouverture
de consultations avec les États-Unis. Un peu plus d’un an plus tard (le
29 janvier 1996), le groupe spécial chargé de l’affaire a achevé
l’élaboration de son rapport final. (À ce moment-là, le Brésil était
devenu partie au différend, après avoir déposé sa propre plainte en avril
1996. Le même groupe spécial a examiné les deux plaintes.) Les États-
Unis ont fait appel. L’Organe d’appel a établi son rapport, que l’Organe
de règlement des différends a adopté le 20 mai 1996, un an et quatre
mois après le dépôt de la première plainte.
Les différends du maroc à l’OMC

 Mesures antidumping provisoires visant les cahiers


scolaires en provenance de Tunisie

 Mesures antidumping définitives visant les cahiers


scolaires (Tunisie)

 Mesures antidumping visant certains produits en acier


laminés à chaud en provenance de Turquie
Les accords commerciaux régionaux
 L’OMC définit les ACR comme des accords commerciaux
préférentiels réciproques entre deux ou plusieurs partenaires, ont
permis aux pays de négocier des règles et des engagements allant
au-delà de ce qui était possible sur le plan multilatéral.
 Les accords régionaux sont des accords conclus par un nombre
limité de pays, en général voisins sur le plan géographique. Ils se
chevauchent ainsi avec les négociations multilatérales menées au
sein de l'OMC (ou du GATT).
 Les accords économiques régionaux entre les pays peuvent se
concrétiser avec une diversité de niveaux d'intégration, allant du
simple accord de libre-échange (comme l'ALENA) à une
intégration plus poussée englobant des aspects économiques et
monétaires (comme la Zone Euro).
Clause d’habilitation

 L’accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT)


instaure la clause d’habilitation à l’issue du cycle de Tokyo en
1979. L’Organisation mondiale du commerce reprend le principe.

 Cette dénomination renvoie à la Décision de 1979 concernant le


traitement différencié et plus favorable, la réciprocité et la
participation plus complète des pays en voie de développement.
En vertu du paragraphe 2 c), les pays en développement Membres
de l'OMC sont exemptés du principe NPF lorsqu'ils concluent des
arrangements régionaux ou mondiaux en vue de la réduction ou
de l'élimination de droits de douane concernant le commerce des
marchandises sur une base mutuelle.
Typologie des integrations régionales
Type d’intégration régionale Principe
Zone de libre-échange Suppression des droits de douane et des restrictions quantitatives
aux échanges entre pays membres Maintien d’un tarif douanier
propre à chaque pays vis-à-vis des pays non membres.
Union douanière Zone de libre-échange
Suppression du tarif douanier propre à chaque pays vis-à-vis des
pays non membres et mise en place d’un tarif extérieur commun
(TEC-droits de douane identiques pour tous les pays non membres)
Marché commun Union douanière
Libre circulation des hommes et des capitaux;
Union économique Marché commun
Harmonisation des politiques économiques
Union économique et Union économique
monétaire Union monétaire (monnaie unique)
Le cas de l’union Européenne
Les étapes de la création de l’UE
• 1951 : Naissance de la CECA : Communauté européenne du charbon et de
l’acier entre les 6 pays
 1957 : Traités de Rome instituant la CEE (communauté économique
européenne) et l’EURATOM (communauté européenne de l’énergie
atomique)
 1962 : lancement de la politique agricole commune (PAC)
 1968: Réalisation de l’Union douanière entre les Six pays signataires des
traités de Rome
 1973 : Les communautés passent à neuf membres et développent leurs
politiques communes (Irlande, La grande Bretagne et Le Danemark)
 1981: Une Europe à 10
Les étapes de la création de l’union Européenne

 1985: Signature des accords de Schengen (La Belgique, la France,


le Luxembourg, les Pays-Bas et la RFA)
 1986: L’Espagne et le Portugal adhèrent à la CEE et signature de
l’acte unique Européen
 1992: Traité de Maastricht : Création de la CE qui va devenir un an
plus tard l’union Européenne (1993)
 1999: Onze États forment à cette date la "zone euro" : Autriche,
Belgique, Espagne, Finlande, France, Irlande, Italie, Luxembourg,
Pays-Bas, Portugal et RFA
Chapitre 3 : La Politique commerciale
du Maroc
1. Politique tarifaire et douanière du Maroc
1. Politique tarifaire du Maroc
1. Politique tarifaire du Maroc
1. Politique tarifaire et douanière du Maroc
2. Les retombés de la politique tarifaire
du Maroc
 Les entreprises ont pu bénéficier d’une baisse des droits de douane sur
leurs intrants importés, leur permettant de réduire leur coût et donc leur
prix et, de devenir ainsi plus compétitives sur les marchés à l’export.
 Les firmes ont pu avoir accès à des inputs moins chers et de meilleure
qualité, ce qui peut les amener à devenir plus compétitives et réagir à
l’accroissement de la concurrence étrangère sur leur marché domestique
en devenant plus efficientes
 Le démantèlement tarifaire a pu envoyer un signal positif aux
investisseurs, en particulier aux entreprises étrangères susceptibles de
pouvoir réaliser des IDE
3. Les accords commerciaux du Maroc

3.1. Système généralisé des préférences commerciales


entre pays en développement (SGPC)
3.2. L’accord d’AGADIR
3.3. L’accord de libre échange Maroc-UE
Organes décisionnels :
•Le conseil d’association se réunit au niveau des Ministres. Son rôle principal est
d’examiner tout problème important survenant dans le cadre de l’accord ainsi que
toute autre question bilatérale ou internationale d’intérêt commun.
•Le comité d’association est chargé de la mise en œuvre de l’accord. Le comité se
réunit entre fonctionnaires et se compose de représentants de l’UE et du Maroc.

Champs d’application :
•Le dialogue politique;
•La libre circulation des marchandises;
•La coopération économique;
•La coopération sociale et culturelle;
•La coopération financière;
•Les règles institutionnelles et générales

Objectifs de l’Accord :
Sur le plan commercial, l’Accord vise à :
•établir une zone de libre-échange industrielle «ZLE »
•approfondir la libéralisation du commerce des produits agricoles et de la pêche,
•libéraliser les échanges de services et l’établissement,
•renforcer l’intégration commerciale à travers la mise en œuvre du protocole Pan-
Euromed sur les règles d’origine.
3.4. L’accord de libre échange Maroc- Etats-
unis
Nature de l'accord :
Accord de libre échange
Date de Signature de l’Accord : 15/06/2004
Entrée en vigueur : 01/01/2006
Organe décisionnel :
Le Comité mixte de suivi de la mise en œuvre de l’Accord se réunit régulièrement et
alternativement au Maroc et aux Etats-Unis d’Amérique.
Champ d'application :
Cet Accord, à vocation économique et commerciale, englobe entre autres le commerce des
marchandises et des services. Il porte également sur les marchés publics, l’investissement ainsi
que sur les aspects liés à la protection de la propriété intellectuelle, à l'environnement et au
travail.
3.4. L’accord de libre échange Maroc-Turquie

Date de Signature de l’Accord : 07/04/2004


Entrée en vigueur : 01/01/2006

Organe décisionnels :
Le Comité mixte se réunit une fois par an alternativement au Maroc et en Turquie et
aussi souvent qu’il est nécessaire

Champ d'application :
Commerce des biens. Une clause évolutive de l’Accord prévoit la libéralisation
progressive des échanges agricoles ainsi que la libéralisation du commerce des
services et le droit d’établissement.
AUTRES ACCORDS

 Initiative royale en faveur des pays les moins avancés (PMA)


d’Afrique : les produits originaires et en provenance des pays les
moins avancés d’Afrique peuvent bénéficier de l'exonération du
droit d'importation pour certains produits.

 Accord d’association entre le Maroc et le Royaume-Uni

 Zone de libre échange continentale Africaine (ZLECAF)


Commerce extérieur du Maroc

 Le taux de couverture des importations par les exportations a baissé


de 4,2 points passant de 62,3% en 2021 à 58,1% en 2022.

 Le taux de pénétration des importations s’établit à 44,1% en 2022


contre 35,6% un an auparavant, soit un gain de 8,5 points.

 L’effort d’exportation, mesuré par le rapport entre les exportations et


le PIB, augmente de 5,8 points et se chiffre à 31,4% en 2022 contre
25,7% en 2021.
Evolution de la balance commerciale du
Maroc
Evolution de la structure des importations
du Maroc
Evolution des exportations par secteru
Déficit commercial par type de produit
Ventilation du déficit par principaux
pays en MDH -2022-
La balance des paiements

« La balance des paiements est un état statistique où sont résumées


les transactions entre résidents et non-résidents durant une période
donnée. Elle comprend le compte des biens et services, le compte
du revenu primaire, le compte du revenu secondaire, le compte de
capital et le compte financier » (FMI, 2009)

• La balance des paiements suit le principe de la comptabilité en


partie double. Ainsi, une même opération est comptabilisée
deux fois : en tant que flux réel et en tant que flux monétaire,
contrepartie exacte de ce même flux réel.
Présentation simplifiée de la balance des paiements
Le compte des transactions courantes

 Le compte des transactions courantes retrace les flux de biens, de


services, de revenus primaires et de revenus secondaires entre
résidents et non-résidents.
 Le compte de capital fait apparaître les écritures de crédit et de débit relatives
aux actifs non financiers non produits et aux transferts en capital entre
résidents et non-résidents

 Le compte financier fait apparaître l’acquisition et la cession nettes d’actifs et


passifs financiers. Le compte financier décrit les comportements
d’investissement et de financement des résidents vis-à-vis des non-résidents.
Le chapitre 4 : Le change et le
système monétaire international
Le Chapitre 4 : Le change et le système
monétaire international
❑ Définition du taux de change
 Le taux de change permet de passer d'une monnaie à l' autre. Il
représente le nombre d'unités d'une monnaie étrangère que l'on peut
acquérir avec une unité de monnaie nationale. Ainsi, il existe, pour
une monnaie, autant de taux de change bilatéraux que de monnaies
étrangères.

❑ Le marché des changes


 Le marché des changes est le lieu abstrait où se confrontent les
offres et les demandes de devises, et où se déterminent donc les taux
de change. Il n 'est pas localisé en un lieu géographique unique.
Le Chapitre 4 : Le change et le système
monétaire international
❑Mécanisme de détermination du taux de change

Exportations Marocaines Importations Marocaines

Offre de devises contre MAD Offre du MAD contre Devises

Marché des changes

Taux de change EUR-MAD


Le Chapitre 4 : Le change et le système
monétaire international

 Les échanges de biens et services : en premier lieu, le taux de change est le


reflet des transactions de change qui résultent des exportations et importations
entre pays. En conséquence, un excédent (déficit) des transactions courantes
conduit à une hausse de la demande (offre) de la monnaie nationale et amène à
une appréciation (dépréciation) du taux de change.
 La spéculation : le marché des changes constitue un lieu de la spéculation, ce qui
amène à une déconnexion entre les taux de change observés et les taux de change
attendus eu égard aux données économiques fondamentales des pays considérés
(taux d' inflation, solde des transactions courantes, taux d' intérêt). En effet, en
spéculant à la hausse d'une monnaie, les acteurs sur le marché des changes vont,
en achetant celle-ci, contribuer à sa hausse effective.
 Mouvement des capitaux
Le système monétaire international

Définition
 un système monétaire international (SMI) est
l’ensemble des principes, des règles, des
mécanismes, des institutions et des acteurs visant
à organiser et à contrôler les échanges de
capitaux entre pays et l'organisation des
paiements internationaux
Le régime de l’étalon-Or

 L’étalon-or (ou Gold Standard) est un système monétaire dans lequel


l’unité monétaire est définie en référence à un poids fixe d’or et chaque
monnaie d’une zone économique est librement et directement
convertible en or.
 Trois règles principales fondent les régimes d’étalon-or
 La première règle est le principe de convertibilité: Chaque pays fixe le
prix de sa monnaie en or.
 La deuxième règle est le principe de libre circulation de l’or.
 les mécanismes d’ajustement : chaque pays doit établir des structures
organisationnelle et institutionnelles qui garantissent une dynamique de
l’offre de monnaie « plus ou moins automatique », liée aux mouvements
d’or.
1. La stabilité monétaire issue du système et l’ajustement
automatique de la balance des paiements

• L’ajustement automatique de la balance des paiements

Réduction de Augmentation
Déficit
la quantité de de la Valeur
commercial
l’or de la monnaie

Augmentation
Rééquilibre Réduction des
de la
commercial prix
compétitivité
Limites de système monétaire étalon-Or

 le développement des échanges internationaux et


la croissance mondiale sont contraints par la
quantité d’or disponible

 Difficulté de mettre en place des politiques


monétaires/macroéconomiques conjoncturelles
Etalon-change Or « gold exchange standard »:
Conférence économique internationale de
Gènes (Italie) du 9 avril au 19 mai 1922
 Le système mis en place est un étalon de change-or (Gold Exchange
standard) reposant sur des devises-clés (livre sterling, dollar), seules
monnaies convertibles en or, les autres monnaies étant convertibles, selon
les réserves disponibles, soit en or soit en devises-clés.
 Les pays, en plus des réserves d'or, peuvent conserver «des lettres de
change, des obligations à court terme ou d'autres ressources liquides
convenables ».
 En théorie, toutes les devises sont définies en or. Mais dans les faits, les
États-Unis détiennent 70% des réserves mondiales d'or : seule la parité-or du
dollar est assurée. Les autres monnaies sont alors définies par rapport au
dollar
 Le mécanisme des « points d’or » et la stabilité monétaire et inflation
maîtrisée
Le système de Bretton Woods (1944)

 Un système de changes fixes mais ajustables

 Bandes de fluctuations à +/- 1% (2,5%) autour de la parité officielle.

 Seul le dollar est convertible en or

 Création du FMI et de la banque mondiale

 L’article 1 des status du FMI : « Promouvoir la stabilité des changes,


maintenir entre les États membres des régimes de change ordonnés et
éviter les dépréciations concurrentielles des changes. »
Limites du système de Bretton Woods

 L’absence de mécanisme automatique d’ajustement des


balances des paiements

 Le paradoxe de Triffin et le « secret du déficit sans pleurs »

 La perte de confiance dans le dollar et l’affaiblissement de


la solidarité internationale
Système de change flottant

 Les accords de la Jamaïque (1976) : (comité du FMI)


 Mettre un terme définitif au système monétaire de parités fixes
mais ajustables
 L’abandon légal du rôle légal international de l’Or
 Un système caractérisé par des taux de changes flottants, une
autonomie des politiques monétaires et une liberté de circulation
des capitaux.
 Les monnaies convertibles ne sont plus définies par un poids d’or
ou une parité fixe mais par les mécanismes du marché
Politique de change
au Maroc
Autorités
 Le Ministère de l’Economie et des Finances est chargé, en vertu du Décret n°2-19-
956 portant attributions et organisation de ce Ministère, de procéder aux analyses et
études nécessaires pour l'élaboration de la politique de change du pays. A ce titre, il
fixe le régime de change et ses caractéristiques et ce, après avis de Bank Al-Maghrib.
 Bank Al-Maghrib a pour mission, conformément à la loi 40-17 portant son Statut, de
mettre en œuvre la politique de change dans le cadre du régime de change et des
orientations fixés par le Gouvernement. En outre, pour les aspects relevant du champ
de son intervention, Bank Al-Maghrib réglemente et supervise le marché de change. A
cet effet, le Comité Monétaire et Financier (CMF), présidé par le Wali de Bank Al-
Maghrib, se réunit mensuellement pour analyser et examiner les évolutions sur le
marché de change en vue de s’assurer de son bon fonctionnement et d’identifier les
mesures nécessaires pour son développement. Il approuve également la stratégie et le
budget d’intervention sur le marché de change.
 L’Office des Changes est chargé, en vertu du dahir 1-58-021 et de ses textes
d’application, de la règlementation et du contrôle des opérations de change, de
l’octroi des agréments de change manuel, et de la publication des statistiques des
échanges extérieurs. Il est placé sous la tutelle du Ministère chargé des Finances.
Régime de change au Maroc

 Le cours central de la bande de fluctuation est déterminé à partir du


panier de devises composé de l’euro et du dollar américain à hauteur,
respectivement, de 60% et 40% selon la formule ci-après :

1 USD = 1/ ((1/cours de référence USD)*40% + [(1/cours


de référence EUR)*60%]* cours EUR/USD) MAD
ADEQUATION DES RESERVES DE CHANGE
au Maroc

ARA : « Assessing Reserve Adequacy »


Moyens de financement et paiements
internationaux
L’affacturage
 «un transfert de créances commerciales de leur titulaire à un factor qui se charge d'en
opérer le recouvrement et qui en garantit la bonne fin, même en cas de défaillance du
débiteur. Le factor (entreprise qui propose l'affacturage) peut régler par anticipation tout
ou partie de ces créances transférées».
Le forfaitage
 Le forfaitage est une
méthode qui permet à un
exportateur de vendre ses
comptes clients à un tiers
pour se dégager de tout
risque de non-paiement.
La remise documentaire

 La remise documentaire (ou encaissement documentaire) consiste


pour le vendeur à faire encaisser par une banque le montant dû
par un acheteur contre remise de documents. Les documents sont
remis à l'acheteur uniquement contre paiement ou acceptation
d'une lettre de change. Dans ce dernier cas, la lettre de change
peut être avalisée par une banque, ce qui procure au vendeur (ou
en cas de circulation, au porteur) une sécurité de paiement
nettement supérieure .
Le crédit documentaire

 Le Crédit Documentaire est l’opération par laquelle une banque


(banque émettrice) s’engage, à la demande et pour le compte de
son client importateur (donneur d’ordre), à régler à un tiers
exportateur (bénéficiaire), dans un délai déterminé, un certain
montant contre remise des documents strictement conformes et
cohérents entre eux, justifiant de la valeur et de l’expédition des
marchandises ou des prestations de services.
Recherche

“Le G7, le G20 et le développement de la


chine et sa place dans le commerce Mondial”

Vous aimerez peut-être aussi