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Source : CEPII, L’économie mondiale 2017, Chapitre « Une brève histoire des
mondialisations commerciales », par Michel Fouquin, Jules Hugot, Sébastien Jean, La
Découverte 2016
Questions :
Document 2
Questions :
Question :
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Facile
Les échanges transfrontaliers entre filiales d’entreprises multinationales sont désignés sous le
nom d’échange « intra-groupe ». Près d’un tiers des exportations américaines de biens résulte
d’échanges intra-groupe et près d’un quart des exportations japonaises de bien. Au total, de
20% à 30% des échanges des principaux PDEM s’effectuent au sein des firmes
multinationales. Ce type d’échanges est particulièrement développé dans les secteurs de haute
technologie et les secteurs manufacturés (automobile, électronique). La fabrication de ces
produits s’effectue par une DIPP. Chaque sous-ensemble de composants étant fabriqués par
une filiale ou un sous-traitant dans un pays donné, leur assemblage ayant lieu pour donner le
produit final. La multiplication des IDE a eu pour conséquence d’entraîner les exportations.
Selon Fontagné et Pajot (1997), il existe une forte relation de complémentarité entre les IDE
et les exportations. Une augmentation de 10% des IDE en direction d’un pays étranger est
associée à une croissance de 15% du flux des exportations vers ce pays. Une relation à peine
plus faible est aussi observée entre les IDE entrants dans un pays et les exportations de cette
économie vers le pays d’origine de l’investissement. Dès lors, la seconde phase de la
deuxième mondialisation se caractérise par une régionalisation et une montée de l’Asie dans
le commerce mondial, mais aussi par « l’élargissement et l’approfondissement des activités
des entreprises visant à produire et à vendre des biens et des services sur un plus grand
nombre de marchés » (OCDE).
Source : Mathilde Lemoine, Philippe et Thierry Madiès, Les grandes questions d’économie et
finance internationales, De Boeck, 2007, p. 38
Question :
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Cependant, les échanges intra-groupes avec des pays riches représentent une part substantielle
des échanges bilatéraux de certaines économies à revenu intermédiaire. Le rôle principal des
filiales étrangères situées dans ces pays consiste alors le plus souvent à fabriquer des produits
destinés à d’autres marchés, y compris celui du pays de la société mère. En 2000, par
exemple, deux tiers des importations américaines d’origine mexicaine étaient des échanges
intra-groupes. Cela s’explique par le recours massif aux maquiladoras, ces usines sous
contrôle étranger implantées au Mexique dans la région frontalière avec les États-Unis et
destinées à l’assemblage de produits en vue de leur réexportation.
Question :
Alors que les entreprises répartissent leurs activités à travers le monde, les biens, et de plus en
plus les services, contiennent des intrants provenant de nombreux pays. Des intrants
intermédiaires comme les pièces et composants sont produits dans un pays puis exportés vers
d’autres pays pour la suite de la production et/ou l’assemblage en produits finals. Le
graphique 1.2 illustre les CVM de deux biens : un simple T-shirt et un téléphone mobile de
haute technologie. Rivoli (2005) a décrit le parcours d’un T-shirt avant d’atteindre le
consommateur final : le coton cultivé aux Etats-Unis est exporté en Chine où le T-shirt est
fabriqué avant de retourner, pour l’impression des logos et motifs, aux Etats-Unis, où il sera
commercialisé sur les marchés de gros et de détail. Parfois, le T-shirt (usagé) est exporté en
Tanzanie où il sera revendu ou déchiqueté pour servir de matériau de rembourrage. Un
téléphone mobile se situe à l’autre extrémité du spectre technologique. L’iPhone d’Apple
comporte un grand nombre d’intrants intermédiaires produits par différentes entreprises et
provenant de quatre coins du globe. […]
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Par leur expansion, les CVM ont pris une dimension de plus en plus mondiale. Les CVM
présentent certaines des caractéristiques fondamentales de l’économie mondiale actuelle :
l’interconnexion croissante des économies. […], la spécialisation des entreprises et des pays
sur des tâches ou des fonctions spécifiques [, d]es réseaux d’acheteurs et de fournisseurs
mondiaux [, l]es entreprises multinationales [jouant] un rôle central à cet égard [ainsi que
l]’action publique [qui] influe sur le mode de formation de ces réseaux et sur le lieu
d’implantation de leurs activités [, d]es nouveaux vecteurs de la performance économique. […
car] Le morcellement de la production dans les CVM constitue un moyen d’augmenter la
productivité et la compétitivité. […]
[…] Aujourd’hui, les entreprises ont la possibilité de répartir les activités de production dans
le monde entier en raison d’une réduction considérable du coût des échanges, qui résulte
principalement des progrès technologiques […], [mais aussi de la] libéralisation des échanges
[qui] s’est traduite par une réduction des obstacles aux échanges, notamment des droits de
douane […]. A la faveur de ces évolutions, les entreprises se sont intéressées aux coûts et
dotations en facteurs de production relatifs 1, et ont constitué une chaîne de valeur
efficiente2 par le choix des intervenants et des lieux de production. L’accès aux marchés
constitue une autre motivation de taille. L’évolution démographique et la croissance rapide
que l’on observe dans plusieurs grandes économies non-OCDE 3 implique qu’une part
croissante de l’activité économique mondiale se déroule en dehors des pays de l’OCDE. […]
Les grands groupes investissent de plus en plus à l’étranger dans le but d’accéder à des actifs
intellectuels stratégiques, qu’il s’agisse de main d’œuvre qualifiée, d’universités ou de centres
de recherche ou d’autres sources d’expertise.
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OCDE, « Economies interconnectées : comment tirer parti des chaînes de valeur mondiale »,
Editions OCDE, 2014
2- Le poids croissant des chaînes de valeur réalisée à l’étranger dans le commerce mondial
Questions :
21) Quels sont les acteurs à l’origine de l’internationalisation des chaînes de valeur ?
23) En vous appuyant sur le graphique, montrez que les chaînes de valeur
s’internationalisent au cours du temps.