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La mise en réseau, les flux de la mondialisation

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Introduction :
Ce sont par ces flux qui se structure a l'échelle mondiale la mise en réseau, l'intégration des
territoires se fait par les flux de marchandises, de services, de capitaux et de personnes, c'est le
principe de la mondialisation. Dans ces flux, il manque celui de l'information.
L'idée principale est d'analyser comment ces flux participent à la structuration de réseaux
particuliers et comment de ce fait la mondialisation se base sur ces réseaux ? On a de nouveaux
acteurs peuvent entrer en contradiction avec cette logique. La mondialisation remet en cause cette
possibilité d'intervention de l’État, avec les acteurs économiques, cela modifie les planifications des
politiques économiques.
Quels sont ces nouveaux acteurs ?
Ce monde en réseau c'est aussi un monde de nouveaux acteurs transnationaux

Plan :
I/ Le commerce international, premier vecteur de mondialisation
A/ Les flux commerciaux croissants à l'échelle mondiale reflètent les mutations des systèmes
productifs à l'échelle mondiale.

B/ Ces échanges sont très fortement polarisés : régionalisation & métropolisation

C/ Recomposition sectorielle du commerce et leurs enjeux : désindustrialisation, émergence &


développement.

D/ Le multilatéralisme entre blocage & relance

II/ Marchés, Etats & Firmes : « la planète financière » ( Carroué)


« ntm bbbbpdtc » ( Lucas )
A/ Le répartition du capital inégale

B/ La mondialisation financière : une géographie sélective qui valorise la proximité à toutes


les échelles.

C/ La finance mondiale n'est pas déconnectée de la réalité, elle dépend de la transformation


des rapports de forces géopolitique
I/ Le commerce international, premier vecteur de mondialisation

La question c'est de voir comment le commerce en se mondialisation est la fois reflet et vecteur
de l'organisation de production.

A/ Les flux commerciaux croissants à l'échelle mondiale reflètent les mutations des systèmes
productifs à l'échelle mondiale.

Au cours du demi siècle, depuis les 60's la croissance du commerce mondial a été plus rapide
que la création globale de richesse. Depuis les 60's le commerce international augmente plus vite
que le PIB mondial. On estime en moyenne que ce rapport est à 1.5 ( on créer plus vite plus de
commerce que de richesse d'années en années )
La conclusion est que c'est ce commerce qui est le moteur de la croissance depuis les 60's.
C'est cette croissance qui dit que les dynamiques de la mondialisation ont été mise en place dès les
60's, les réformes des 80's ont permis d'accélérer encore plus cette croissance. Donc 6 à 8 % de
croissance annuelle.
De ce point de vue la part des échanges internationaux dans le PIB mondial : 20 % dans les
80's à 30 % en 2014.
Cela dit, pour 2016, le taux de croissance de commerce a été inférieur que celui du PIB, c'est une
1ère.
Autre rappel : la plupart des échanges commerciaux, se font sur des bases nationales ( on a
encore 75 % de l'activité économique et commerciale qui est faite sur la base nationale )

La baisse en 2016 et cette période de très fort ralentissement, fait établir le diagnostic d'une dé-
mondialisation.
Le commerce international est influencé par la conjoncture, lorsqu'on a des crises géopolitiques
majeures cela a un impact sur les échanges, les accords multilatéraux divers, les politiques
monétaires ( surtout celle du $ ) sont des caractéristiques qui ont une influence sur les échanges.

Cette augmentation des échanges est liée par la levée progressive des droits de douanes, on est
passé de 40 % dans les 60's à une moyenne de 3.9 % aujourd'hui.
Les négociations multilatérales sur le commerce dans le cadre du GATT et de l'OMC, la
révolution des transports, très forte baisse du cout du transport aérien et routier. La baisse des couts
du transport a permis, a contribué à l'augmentation des échanges.
Ils ont baissé de manière constante depuis les 60's, cela a accompagné la croissance des
échanges.
Depuis les 80-90's l'explosion des nouvelles technologies d'information permettent des prises
de décisions en tout point du globe de manière instantanée.
Pour le commerce intra firme, inter firme cela est importante. Du fait de ces 3 caractéristiques,
on passe d'une logique de division internationale du travail : DIT à la DIPP ( division
internationale processus productif )

La DIT : c'est une théorie économique fondée sur la théorie « des avantages comparatifs » de
David Ricardo. Et d'Adam Smith qui a théorisé les « avantages absolus » ce sont 2 économistes
dit de l'école classiques, ce sont les 1 ers libéraux qui ont écrit dans le 19e siècle.
C'est d'abord Adam Smith qui a théorisé le libre échange : chaque pays avait intérêt a se
spécialiser dans la production dans laquelle il avait des avantages ; exemple de la GB ( avait des
usines, main d'oeuvre nombreuses, intérêt de produire des draps ) et l'Argentine ( possède sur la
GB sur la production de viandes bovines ), la GB et l'Argentine devaient ouvrir leur barrière
commerciale pour échanger sur ce qu'il peut produire de manière la plus rentable possible.
Il a considéré que cette spécialisation des taches devait se faire à l'échelle internationale.
Ricardo fait entrer la question du prix de la main d'oeuvre : on peut produire la même chose à
moindre prix ailleurs, il s'appuyait sur la production de vins et de draps entre le RU et le Portugal.
Il valait mieux que chaque pays se spécialise, il fait entrer en compte le cout de la main d'oeuvre.

Cette théorie, a depuis le 19e siècle, poussé les économies à se spécialiser, la spécialisation des
économies à l'échelle mondiale va permettre leur convergence ( en s'ouvrant au commerce
international les économies vont pouvoir converger vers un même point )
Chaque pays n'a pas intérêt a tout produire mais seulement dans le domaine qui est spécifique.
C'est par ce libre échange, que la croissance est destinée à converger.
C'est cette spécialisation que l'on appelle DIT. On a donc des pays ateliers, producteur de
matières 1ères, et des spécialisations nationale des économies.

Cette DIT est liée à une logique nationale, cad que les exportations dans le cadre de la DIT ce
sont des produits finis. Le commerce international est celui d'un commerce entre pays de produits
finis.
Ces investissements à l'étranger avaient pour but de développer ces échanges. On implante des
usines pour traverser les frontières ( échapper à des droits de douanes )
La différence avec la DIPP, c'est que la chaine même de production est éclatée entre différents
lieux dans le monde. = « l'éclatement mondial des chaines de valeurs »

En quoi est ce que cet éclatement à un impact sur l'augmentation du commerce mondial ?

Elle a pour conséquence de multiplier les passages de frontières, exemple la caméra GoPro elle
est fabriquée par la firme GoPro dont le siège est basé en Californie, lieu aussi ou il y a la
conception du produit, le siège financier est situé dans la cote est des EU : Wilmington Delaware (
paradis fiscal )
L'éclatement se fait aussi pour les services, cela concerne donc toutes les étapes de production.
Les centres de recherches il y en a 2 en Europe : Cardiff, et Chambéry. Ils ont été mise en place
par le rachat de locaux d'hautes technologies ( Kolor ) GoPro a racheté cette entreprise et la
développe. Et fait du centre de Chambéry un centre de recherche logicielle.
Le principal sous traitant est situé à Taiwan, enfin les caméras sont assemblées dans 2 usines
principales : l'une à Shenzhen ( Delta de la Rivière des perles ), et l'autre à Sao Paulo au Brésil.

B/ Ces échanges sont très fortement polarisés : régionalisation & métropolisation


Il y a enfin dans chacune de ces régions du monde, des entrepôts logistiques, l'éclatement
concerne à la fois la production et les services, le but étant d'aboutir à des défiscalisations
progressives.
Ce qui nous conduit à nuancer fortement l'évaluation de la mondialisation par la seule
caractéristique du commerce brut. Il y a une manière de la contourner : échanges en valeur ajoutée,
on essaie d'évaluer les échanges non plus de manière brute mais en valeur ajoutée. Cela a pour effet
de modifier les rapports de force bilatéraux. On considère que les produits manufacturés que les EU
font venir de Chine en réalité, la Chine n'y apporté que 40-50 % de valeur ajoutée.
De ce point de vue la selon l'OCDE le déficit des EU par rapport à la Chine par la valeur
ajoutée serait 30 % inférieur par rapport à la valeur brute.
L'essentiel du commerce mondial est celui d'un commerce entre firmes transnationales.
Il y a un lien fort entre les stratégies d'investissements et commerciales. Les stratégies
d'investissement sont un facteur d'explication de la croissance du commerce.
Cette croissance a aboutie a une polarisation du monde, on a une concentration des échanges :
la Triade représente l'essentiel du commerce international. La Chine est le leader ( 12 % ) les EU
( 8%) Allemagne ( 7.7 % )en tant qu'exportateurs, en terme d'importateur : les EU ( 12.2%), la
Chine ( 10 % ) L'Allemagne ( 6 % )
Les pays les plus intégrés, ce sont donc ces 3 pays, on retrouve aussi des pays d'Amérique du
Nord, d'Europe d'Asie orientale = Triade.

De manière générale les pays de l'OCDE représente 75 % des échanges mondiaux.


La dynamique générale est le recul de l'Afrique depuis les 60's et de l'AL, du MO, de l'Australie,
Europe Orientale.
Dans le commerce mondial: l'Europe de l'Est, l'Amérique du Nord, Chine, Dragons
Asiatiques.

Il y a une augmentation des échanges sud-sud : 20 % des échanges mondiaux. Cette croissance
est liée à l'éclatement des valeurs.
Pour l'Europe près de 75 % des échanges se font à l'intérieur de l'Europe. Pour les pays
développés dont l'Amérique du Nord on a un commerce intra zone important, les pays en
développement pour l'essentiel sont eux caractérisés par un poids faible des échanges intra zones.

Cette régionalisation c'est le 1 er des processus de réorganisation du commerce, c'est l'Asie qui
concentre les dynamiques de croissance les plus fortes, donc une place de plus en plus importante
dans le commerce international. A une échelle plus fine, les principales régions sont aussi localisées
dans les pays développés. C'est une mondialisation sélective.
Si on prend l'exemple britannique : la région de Londres, le grand bassin londonien représente
50 % des exportations et 64 % de ses importations. = grand Londres.
A toutes les échelles on a une forte concentration de ce commerce international. C'est le fait de
quelques régions du monde.

Ce sont dans Londres que l'on va concentrer la population solvable donc l'essentiel du marché,
ainsi que toutes les infrastructures nécessaires. Celles qui concentrent les productions industrielles
pour les exporter, la région métropolitaine est une porte entre le commerce local et le monde.
C'est donc une « métropolisation », on va trouver les grands ports et les grandes métropoles qui
organisent ce commerce.

C/ Recomposition sectorielle du commerce et leurs enjeux : désindustrialisation, émergence &


développement.
On a non seulement une recomposition régionale mais aussi sectorielle, jusque dans les 50's,
on avait un commerce dominé par le commerce des matières 1 ères, il y avait un commerce au long
court.
Alors que les matières 1ères elles, étaient l'objet d'un grand commerce international. Entre les
70's-80's, on a une montée en puissance des échanges de produits industriels, ceux ci représentent
la plus grande part du commerce international ( 58 % du total des produits échangés )
Depuis les 80's on voit l'explosion d'échanges des services.

Quels sont ces services vendus mondialement ?


Des services financiers, qui sont vendus à l'échelle mondiale. L'explosion des échanges
internationaux a fait exploser les échanges de services au niveau mondial. ( transports, marketing,
secteur de l'information )
L'enseignement, l'administration sont des services publics ceux ci sont rarement mondialisés.
Les services mondialisés : tourisme, services financiers, technologiques ( conseil à l'entreprise,
expertises ), tout ce qui concerne les droits de la propriété intellectuelle ( autorisation payante des
utilisation des brevets, commerce des logiciels informatiques, rémunération des droits d'auteurs )

Le secteur des services représente 21.5 % des échanges mondiaux, déjà plus que le commerce
de matières 1ères, c'est ce secteur qui concentre l'essentiel des possibilités d'expansion des échanges.
C'est donc ce secteur qui est l'enjeu principal des grands accords de commerce trans-
continentaux : TTP ( partenariat trans-pacifique ) = vaste traité de libre échange dont le but est de
réunir les 2 rives du pacifique ( donc les EU, mais façade pacifique des Amériques dont le Mexique,
dont la Colombie et le Chili, les grandes puissances de l'Océanie, le Japon et les pays d'Asie du
Sud-est ) le but étant d'isoler la Chine.

Autour de la Chine il y a de vaste division du travail, l'Asie tient le rôle de pole régional, le
projet de partenariat a été mis en place pour contrer cette influence chinoise en Asie. Le but de cette
zone c'était non seulement le libre commerce des produits mais surtout des services. ( services
publics notamment la possibilité d'ouvrir les marchés publics a la concurrence nationale )
= Buy American Act.

En échange de cette ouverture, il y a l'ouverture des autres zones concernées.


Ce sont les EU d'Obama qui ont été à l'origine de ce traité, et la nouvelle administration ( celle de
Trump ) ont quitté ce traité. Tandis que le Japon lui a rejoint ce traité.

2e grand traité : CETA, celui-ci concerne l'UE et le Canada, il y a des disposition sur
l'ouverture des marchés économiques. Ce traité n'est pas accepté forcement par tous les états
membres.

3e traité : TAFTA/TTIP, c'est un projet en cours de négociation, entre l'UE & les EU, au point
mort car coté EU les (trop) nombreuses normes, coté UE il s'agit de la question des tribunaux
d'arbitrage qui selon le texte, seront privés dont les membres seraient désignés par les entreprises
elles même pour juger les différents entre les entreprises UE & EU.
Ces tribunaux existent déjà dans la zone de libre échange de l'APEC ( EU/AUS/NZ/Japon), un
cas célèbre : le fabriquant de cigarettes Morris a porté plainte contre les instances qui voulaient
retirer la marque des paquets de clope.
Ces tribunaux sont une manière d'imposer le droits EU, ou de faire en sorte que ce soit ce droit
la qui soit pris en tant que référence.

On a intrication entre intérêt des acteurs privés & publics. La stratégie est à la fois politique &
économique. Et on a des spécialisations sectorielles : les pays de la Triade se sont spécialisés dans
l'économie de la connaissance, le contrôle des savoirs, les innovations et produits de hautes
technologies, et les productions de produits à haute valeur ajoutée. ( les meilleurs universités du
monde et les entreprises les plus innovatrices )

Les émergents eux, sont spécialisés dans le commerce international et dans l'exportation de
produits manufacturés, mais aussi un contenu important de commerce de produits de matières 1 ères ;
Le continent des sud : échange des matières 1ères ( donc les commodités : matières minérales,
énergétiques, produits agricoles )

La spécialisation d'un produit au domaine régional est un héritage de l'histoire contemporaine


( colonisation, sujétion, 1ère mondialisation, révolutions industrielles )
La mondialisation a eu tendance a renforcé ces spécialisations, il y a eu un glissement : on
parlait du TM, des pays émergents, alors qu'ajd les pays industrialisés sont les pays émergents.
Les pays développés connaissent de fortes dé-industrialisation, ( on parlait de reconversion
industrielle )

La crise de 2008 a accéléré ce processus et a freiné la capacité de développement.


Localement on a des dynamiques métropolitaines, cela n'a pas remplacé ces immenses
employeurs qu'étaient les grandes industries sidérurgiques.
Sur le plan individuel et de la main d'oeuvre on est pas dans le même secteur, territorialement
on a pas eu remplacement d'un secteur vers un autre.

D/ Le multilatéralisme entre blocage & relance


Le multilatéralisme commercial passe par l'OMC, dont le mandat est de promouvoir le libre
échange à l'échelle mondiale. On se trouve dans un cycle de Doha ouvert en 2001, 16 ans plus
tard il n'est toujours pas conclut et bloqué. Il y a eu une tentative de relance, lors de la conférence
de Bali en 2013, ces négociations portent sur l'exportation de produits agricoles de la part des Sud
( France, EU, Brésil, Argentine, NZ, Australie ) dans ces pays, l'essentiel des grands exportateurs
sont des pays développés, ils ont mis en place une protection de leur production.

Ce sont des marchés agricoles qui sont fermés à la concurrence mondiale.


Ce sont aussi ces pays, les principaux marchés de consommation de la planète, les pays du Sud
demandent pour leur développement, l'ouverture de ces marchés ( donc la fin des barrières
douanières ) = groupe de Cairns. Il y a la NZ, l'Australie, l'Argentine, le Brésil, Mexique,
Egypte.

Globalement les revendications sont la dénonciation du protectionisme, les interdictions de


protéger leur propre marché ; de ce point de vue la, la relance de Bali a permis par exemple pour
l'Inde a eu le droit de faire des stocks alimentaires en rachetant plus cher les productions locales
indiennes.
Ce système de stockage par les autorités publiques fut contesté, et interdit avant 2013 par
l'OMC.
Les pays les moins avancés, ont obtenu le droit d'exporter sans droits de douanes vers les pays
développés. S'ils peuvent prouver qu'au moins 25 % du produit à valeur ajoutée a été crée dans un
des pays les moins avancés exportateurs. Dont le but est de développer les PMA par le commerce
international.

Des mesures ponctuelles, techniques qui localement permettent de débloquer certaines choses
mais cela ne suffit pas pour relancer les négociations pour toutes les parties prenantes.

Ces accords commerciaux se sont multipliés dans les 90's, car en 1994 le GATT devient
l'OMC, en 1994 est conclut le dernier des rounds : l'Uruguay Round, il est ouvert au début des 80's,
et se conclut en 1994. Ces cycles de négociations sont extrêmement longs.
Ce que l'Uruguay round a conclut : on pouvait pratiquer des tarifs douaniers supérieurs que sont
qui ont été conclut dans le cadre de l'OMC à la condition que ce soit dans le cadre d'un libre
échange régional. = tarifs extérieurs communs.

L'ALENA en 1991 En 1994, le Mercosur En 1994 ont été conclut. = zone de libre échange.
Les négociations commerciales dans le cadre du Mercosur sont compliquées, et cela n'est pas une
véritable zone de libre échange.

Il y a une disposition de protectionisme, ceux qui ont été en développement lors des 80's, ont
obtenu le droits de pratiquer des tarifs douaniers importants pour protéger son marché.
L'OMC dans le cadre des négociations, les politiques de protectionisme sont permises. Les
protections douanières non tarifaires sont beaucoup utilisés ajd afin de toujours protéger les
marchés.
L'essentiel du libre échange est pratiqué à l'intérieur de ces traités de libre échange.
Conclusion I :
Le commerce mondial, est un des vecteurs de la mondialisation, c'est un commerce qui a
explosé depuis les 90's. Mais qui reste polarisé a la fois au niveau spatial et sectoriel, c'est aussi par
le biais du commerce que s'effectue la régionalisation des échanges commerciaux.
Les faits de cette explosion c'est une dynamique croissante des inter dépendances des
économies.
Les difficultés financières : crise bancaire et boursière s'est transformée en crise mondiale.
= diffusion des mécanismes de la crise.

Les économies sont donc inter-dépendantes entres elles.


Cela marque un tournant dans l'évolution du commerce international on parle depuis quelques
années de dé-mondialisation ( a la fois un constat, mais aussi comme base de programme politique :
baisse du commerce mondial ) c'est cela qui pour les économistes pose les conditions d'une nouvelle
ère : celle de la post-mondialisation.

Il y a des forces politiques qui s'appuient sur ce phénomène pour créer leur programme
politique.
Les réseaux des FTN dans le cadre de la DIPP, combinent territoires de sous traitance siège
nationaux et internationaux.
À travers les stratégies productives des FTN, cela résulte de la mondialisation des flux
capitaux.
La mondialisation financière redéfinie les actions entre pouvoirs/acteurs.

II/ Marchés, Etats & Firmes : « la planète financière » ( Carroué )

Le capital est le fruit de création de richesse : le revenu, l'épargne, le patrimoine. (exemple de


Gaby)
Le capital ≠ la finance, en bas de la chaine il y a le travail qui est transformé en produit
financier placés dans les marchés financiers.
D'ou vient le capital ?
Celui-ci est concentré : 9 % de la population détient 85 % de la richesse mondiale.
En France les 1 % des plus riches de la population détient 48 % de la richesse nationale.
Il y a des inégalités très forte du capital avec une concentration extrêmement forte, et une
dynamique générale de dévaluation du travail par rapport au capital : cette richesse des plus riches
pour l'essentiel est le produit du capital et non plus du travail.
Aux EU la richesse des 10 % les plus riches, est constituée à 70 % des revenus du capital. Les
30 % restants sont le fruit du travail.

Problématique : Quels territoires géographiques, et quels rapports de forces géopolitiques la


mondialisation financière décide-t-elle ?

Les flux financiers est une bulle à part du monde, une bulle virtuelle. Ces flux circulent entre
territoires particuliers, avec comme commandement des acteurs spécifiques. Les capitaux, la
géographie des capitaux déterminent les rapports de forces.
Il y a 3 groupes d'acteurs financiers des marchés :
- « les acteurs institutionnels - Les fonds spéculatifs = - Les agences de notation des
de la finance » : « hedge funds » emprunteurs
des organismes dont l'activité Le but est d'aboutir à une Il s'agit d'entreprises dont le but
économie repose sur le rentabilité maximale, on attend est d'évaluer la solidité des
placement sur des marchés des rendements élevés et emprunteurs au près des
financiers de capitaux qui rapides. Ils se chargent de marchés financiers. Elles
seront drainés, donc : les spéculer les capitaux d'une s'évaluent des entreprises, mais
compagnies d'assurances ( le manière risquée, mais qui surtout des États.
but étant d'indemniser les rapporte bcp quand elle
victimes de dommage ), des fonctionne.
fonds de pension ( but :
financer les retraites ), les
organismes de placement
collectifs : organisme d'épargne
jusqu'aux assurances vies
( gérées par des acteurs
institutionnels régulés )

C'est un secteur concentré, il y en a 3 principales dans le monde :


Standard & Poor's ; Moody's qui sont américaines, ainsi que Fichte qui est française.
La note qui est attribué, détermine le taux auquel l'emprunteur pourra effectuer son emprunt au
près des marchés financiers.

Les acteurs imposent une temporalité spécifique aux entreprises. En contradiction avec
l'entreprise qui emprunte sur un délai plus long afin de se développer au mieux.
Il y a une tension au sein de l'entreprise avec la logique de ces acteurs qui ont besoin de rendement
rapides et élevés.
Le risque est la vente des actions si le rendement n'est pas assez élevé.
Le fait de devoir de proposer des rendements positifs & élevés incitent la délocalisation des
entreprises pour augmenter le rendement des capitaux.
= arbitrage dans lequel les entreprises sont prises malgré elles.

A/ Le répartition du capital inégale

Ces inégalités se sont renforcées depuis les 60's, thèse exposée par l'économiste Thomas
Piketty.
« le capital au 21e siècle » paru en 2013, il expose la reconstitution de données statistiques qui lui
permettent de confronter la production de richesse, l'épargne, le patrimoine.

La conclusion : les inégalités se sont renforcées, elles ont suivie au long du 20e la courbe d'une
cloche inversée, le diagnostic qu'il fait c'est que les inégalités sont aussi marquées dans nos sociétés
que dans les 19-20e ; explication de ce creusement de ces inégalités : ce sont les inégalités de
patrimoines qui se sont renforcées. Les patrimoines sont de plus en plus mal répartis, les inégalités
de travail se sont maintenues, voir localement ont baissé.

Ce sur quoi il insiste, la spécificité des trajectoires nationales, il y a une trajectoire française
spécifique, le cas britannique est différent par exemple.

Il compare le taux de rendement privé du capital au taux de croissance du revenu et de la


production
Ce rendement privé du capital s'élève à 5 %/ an : ce qui permet comme rentier.
Le taux de croissance du revenu et de la production : le PIB donc la richesse produite dans le
présent. Il s'élève à maximum 3 % / an

Le patrimoine a été de manière globale au cours de l'histoire quasi systématiquement supérieur


à la richesse du revenu et de la production. ( exception durant les 30 glorieuses )
C'est une règle du fonctionnement du capitalisme.
La loi du capitalisme c'est que « l'inégalité du rendement privé du capital >le taux de croissance
du revenu exprime une contradiction logique fondamentale »
« l'entrepreneur tend à se transformer en rentier et a dominé ceux qui ne possèdent que leur
travail »

Ces inégalités se renforcent même si la richesse du monde a augmenté. De plus en plus, les
revenus du capital sont supérieurs a celui du travail.
Plus on a d'argent, plus la richesse que l'on possède est un revenu du capital et non pas du
travail.
Dans ce revenu du capital : placement immobiliers, d'actions.
On peut investir son capital dans les marchés financiers, ou directement dans des biens.

Cette planète financière est une oligarchie, qui a tendance a se renforcer depuis 4 décennies
maintenant. C'est donc une concentration sociale de la richesse qui aboutie a une concentration
spatiale. Cela dit, est ce que la libre circulation des capitaux ne permettrait-t-elle pas à
contrecarrer les logiques de concentration de richesse ?

B/ La mondialisation financière : une géographie sélective qui valorise la proximité à toutes


les échelles.
Quand on parle de flux financiers on parle des stocks de capitaux et de leurs flux qui sont composés
de :
- les actifs bancaires : l'épargne - les marchés action : les - le marché des dettes : la
des ménages, des entreprises sociétés qui divisent leur action logique générale, pour les
qui est confiée aux banques, les cotée en bourse pour avoir les marchés financiers tout est bon
banques investissent dans des investissements nécessaires pour être placé, il y a donc de
marchés spécifiques. pour l'agrandissement des nouveaux marchés financiers
entreprises qui apparaissent. = spéculation
sur la dette des états, elles sont
désormais l'objet de produit
financier. Et donc d'un marché
spécifique qui est propice à
spéculer.

Cette révolution informatique a eu pour effet de démultiplier les effets : tout le monde fait la
même chose sur les marchés financiers.
Si on compare ces actifs au PIB mondial, on se rend compte que le stock mondial de capital
financier en 2013 égal à 3.8 fois du PIB mondial.
On est pas encore sorti, des risques de spéculation, d'éclatement de cette bulle ( il y a trop
d'actifs financiers émis par rapport à la richesse produite )
On a pas de marché qui fonctionne hors de la sphère spéculative. Une grande partie de cette
sphère est faite par les FTN, l'outil principal de la circulation du capital ce sont les IDE.
Les capitalisations boursières ont essentiellement lieu dans les pays de la Triade. Dans ces
groupes de la Triade on a une concentration dans une minorité de pays. ( Mercosur : Les EU
dominent, et ont un poids écrasant face au Mexique & au Canada )
En Europe, c'est une poignée de pays qui détiennent le monopole de la capitalisation boursière
( dont la France, le RU, la Suisse, & l'Allemagne )
Il y a donc une disproportion entre les leaders, et les autres.
En Asie on a 2 pôles concurrents : Chine & Japon.

On a 3 pôles dominants à l'échelle mondiale, à l'échelle régionale il y a donc de fortes disparités


qui se créent.
Dans le reste du monde, on a des capitalisations boursières plus faibles ( notamment dans les
BRICS ) mais loin d'être insignifiante.
On a donc une concentration spatiale forte des FTN, ces firmes sont présentes dans tout le
monde, mais leur siège de commandement est généralement regroupé dans une minorité de pays.
Il y a l'opposition entre la Triade & le reste du monde, il y a la question des pays émergents.
Mais également entre pays développés et moins développés.

Stratégies d'investissements à l'étrangers des FTN :

On peut prendre l'exemple de Sony en Europe, marque japonaise, entreprise née à la fin de la
2e GM. Elle n'est pas prise dans la lourdeur du système oligarchique mondial. C'est une entreprise
qui commence et s'impose dans le domaine de l'électronique domestique : innovation technologique
( poste de télé, vidéo, audio ) puis le champ de l'entreprise s'élargit il devient un acteur : cinéma,
musique destiné à être utilisé par ses appareils. Leader en innovation.
1ere TV couleur, nouvelle innovation : le CD, caméra, jeu vidéo : playstation.
Cette entreprise s'est située comme leader de l'innovation.

Entre 1997 et 2006 : le nombre d'usines de Sony a été divisée 2


Sony fait produire un grand nombre de ses composants par des sous traitants. Cela dit l'essentiel
de la production ( surtout innovantes ) restent localisées au Japon.
La main d'oeuvre et l'essentiel de sa stratégie de vente est également située au Japon, il y a le
poids de l'histoire de la fondation de la firme.

En Europe Sony s'est implanté dans les 90's, dans une stratégie de conquête de nouveaux
marchés.
Pour les stratégies d'implantation, le cout de la main d'oeuvre, les stratégies d'aide
( défiscalisation, primes). Ainsi que la localisation des infrastructures stratégiques déterminent la
stratégie de Sony afin de s'implanter en Europe.

Pourquoi le siège social en Allemagne ?

En Allemagne on a beaucoup de 'petites' villes métropolitaines. Le Sud de l'Allemagne a des


structures d'accueil des entreprises spécifiques.
Le départ vers Berlin tend à partir sur une métropole d'ampleur européenne. Et il y a un rôle
stratégique de contrôle de l'est & l'ouest européen.
Il y a très peu de sous traitants, seulement quelques usines. Il y a la seule unique de Bridgend,
qui construit tous les tubes pour les TV. C'est Sony qui contrôle l'ensemble de la chaine de
production
Conclusion de l'exemple :
Il y a une très forte sélectivité territoriale La firme Sony a utilisé les structures préexistantes
afin de se baser en Europe. Cette polarisation des IDE des entreprises transnationales, est encore
plus poussée dans les pays en développement. La métropolisation se fait uniquement pour 1 ou 2
métropole(s)
Les IDE sont polarisés sur la région économique, la mieux desservie et développée.

Il y a l'hyper sélectivité et la polarisation des IDE, les stratégies combinent l'histoire de la


firme : stratégies d'optimisation fiscales, spécialisation dans le cadre de la DIPP et aussi les liens
personnels.
Qu'il s'agisse de l'échelle mondiale ou régionale, les territoires d'investissements sont peu
nombreux et polarisés ( ce sont toujours les mêmes )
Toutes les FTN tendent à privilégier les mêmes régions. ( les pays les plus puissants qui
composent la Triade )

La planète financière est avant tout un ensemble de grandes villes : les grandes places
financières mondiales ( très peu nombreuses )
Les 20 places financières des pays les plus riches gèrent 85 % des flux financiers mondiaux.
Il y a des stratégies de regroupement boursier : exemple en Europe, 4 bourses se sont regroupées
pour former l'Euronext ( bourse de Paris, place d'Amsterdam, de Lisbonne, & )
Cette bourse a été racheté par la 1 ère bourse mondiale : le NYSE ( bourse de New-York )

Historiquement on retrouve les pays les plus puissants de la triade, les EU & le RU, on y
retrouve dans l'Europe de l'Ouest Paris & Francfort, & en Asie : Pékin, Tokyo, Shanghai.
Il y a une montée en puissance des places boursières des pays émergents : Sao Paulo au Brésil,
Bombay en Inde, Hong-Kong, ZES : Pudong à Shanghai, Lujiazui ( la place financière
chinoise)

Une place financière c'est une sorte d'écosystème, qui permet localement, qui organise
spatialement la rencontre d'acteurs.
On parle d'environnement politique, institutionnel, juridique, technique.
Ces places vont concentrer les activités économiques des acteurs ( banques, assurances, fonds
spéculatifs, acteurs intermédiaires )
Des emplois comme analyste financier etc.. = regroupement dans des lieux spécifiques
d'emploi hautement stratégique pour se réunir.
Au niveau des équipement, il faut la mise en place de paiement sécurisés & rapides = système
de compensation.

Ces places de par leur structure sociale spécifique, et car elles sont le lieu ou l'activité
économique se fait, est un enjeu de puissance à l'échelle du réseau métropolitain.

De ce point de vue-ci, on peut prendre l'exemple de l'enjeu de la City de Londres dans le cadre
britannique.
La stratégie d'une place financière est essentielle. Ces places elles sont concentrées dans les
métropoles.
Dans ces métropoles, la localisation de ces places financière se fait de manière précise.
Exemple donc de Paris & de sa place financière :
Près de la caisse des dépôts on a une concentration des actions financières autour du 8e 9e 16e
arrondissements, on y trouve la caisse des dépôts, l'Euronext, la banque de France.
C'est la, qu'on va trouver les institution « haute gamme » = activité de banque d'affaires, les
agences de notation, les grandes banques et compagnies d'assurances pour leur activité les plus
prestigieuses. On y trouve aussi le siège de la presse spécialisée.

On voit, que ces activités financières se regroupent dans la région parisienne, donc le quartier
de la Défense & ses extensions. Ce quartier a été construit dans les 70's, et autour de la grande
arche on va trouver des emplois bancaires nombreux, des cabinets d'audit, les sièges sociaux des
très grandes entreprises, les directions européennes des grandes firmes européennes et nationales.

C'est donc la spéculation immobilière qui est à l'origine de la création de pôles secondaires. Le
1er est celui de la Défense ( et donc le plus important )

Ce sont les fonctions techniques de l'activité financière que l'on va retrouver dans la couronne
est parisienne : tracfin, Bercy, Ministères des Finances.
Ces activités techniques c'est la qu'on va retrouver les data-center, les divisions de terminaux de
paiement. = transformation territoriale.

Conclusion :
Ces places financières sont regroupées dans des métropoles, les places se localisent dans des
quartiers peu nombreux et toutes ces activités financières se concentrent dans ces quartiers
spécifiques.

L'implantation est hiérarchisée dans l'espace métropolitain, un des déterminants essentiel est le
prestige et le coût du foncier. Et la question de la proximité, les acteurs ont besoin de se regrouper
dans des quartiers spécifiques. Cette proximité est spatiale, mais aussi sociale, c'est un milieu fermé
sur le plan spatial & social. Ils se retrouvent dans des quartiers résidentiels prestigieux.

L'activité financière à l'échelle métropolitaine participe a des logiques d'activités productives, et


donc une différenciation forte entre social & spatial ( = logique de ségrégation )
Les activités financières participent au processus de ségrégation. = milieu social homogène,qui
se retrouver dans des quartiers précis de la place financière parisienne.

La géographie des places financières présente une polarisation poussée à l'extrême, la


globalisation financière n'abolie pas les distances, elle privilégie la proximité. Il s'agit d'une
sociabilité spécifique.

En terme d'emploi métropolitain : en Ile de France les activités liées à la bourse ( 260 000
emplois directs, soit 15 % du PIB régional )
Ce sont des activités qui dégagent une richesse, et qui deviennent les activités financières
phares.
Il y a quelques pôles, on a l'hyper centre historique ( quartier le plus prestigieux : quartier
historique de la bourse ) il y a des pôles secondaires en lisière ( quartier de la défense qui
concentre les activités )
On a une diffusion dans toute la couronne parisienne des activités techniques liées à la finance.
Il y a donc une hiérarchie des emplois, depuis les hyper centre jusqu'à la périphérie.
C/ La finance mondiale n'est pas déconnectée de la réalité, elle dépend de la transformation
des rapports de forces géopolitique

A travers les dynamiques de la géographie financière on peut voir le reflet des transformations
des rapports de force.
L'affirmation des sud se voit par l'évolution de leur place financière, il y a de moins de moins besoin
de dépendre des places boursière éloignées.
Cette géographique des IDE est plus diffuse que celle des capitaux, certains pays des sud ont
les moyens d'investir dans le développement de leur développement mais également dans un
développement autre que le leur.

Dans la géographie des fonds souverains, ( modèle qui vient de Norvège, manière de prévoir la
baisse de la rente pétrolière avec l'épuisement des ressources, tant que la ressource pétrolière est
exploitée ce fond génère des revenus, c'est donc un fond contrôlé par l'état, généré par la vente de
matières premières )
Ce sont des fonds qui ne vont pas chercher les investissements risqués mais stables, et très
souvent des investissements stratégiquement intéressants pour le pays investisseur.
Ces fonds souverains sont alimentés par les hydrocarbures ( Norvège, golfe persique, dans
certains états des EU, Afrique du Nord, en Russie, ex URSS )
Géographie des fonds souverains qui finie par se diffuser, ce sont des leviers de financements
importants à l'échelle mondiale.
Il y a 4 régions du monde qui sont les destinations privilégiées : Europe de l'Ouest, L'Afrique
Subsaharienne, l'Amérique du Sud, & l'Amérique du Nord.
Ces fonds souverains sont transparents, le modèle est celui de la Norvège.
Il y a bien souvent une gestion opaque de ces fonds, les fonds se transforment en arme
géopolitique stratégique.

Vers ou se dirigent les investissements ?


Ils viennent principalement des pays du Sud, ils investissent ou il y a des matières 1 ères,
( investissements sud-sud )
On a aussi 2 des grands pôles de la Triade : Amérique du Nord, et Europe de l'Ouest qui sont
privilégiés par ces investissements. ( achat du titre de la dette de ces états, rachat d'entreprises en
faillite, investissements dans le secteur des transports donc des privatisations )

Cela permet, de garantir un revenu stable, c'est aussi une manière d'accéder à la prime de
contrôle de tout un savoir, savoir faire, d'accéder aux brevets qui sont protégés. C'est donc une
manière de créer un transfert de technologie. Mais aussi c'est une manière de constituer des marchés
à l'échelle mondiale. On a une utilisation stratégique, donc géo-économique des fonds souverains.
De plus en plus se multiplient les tentatives de protection depuis la fin de l'automne 2016,
l'UE a prise des mesures pour protéger son marché sidérurgique ( taxe de 70 % des produits
considérés faisant du dumping, c'est donc une surtaxe, Les EU taxent eux à plus de 150 %. )

D'autre part, il y a de plus en plus de mesure de surveillance des IDE pour limiter les prises de
participations étrangères, dans certains secteurs de service considérés comme stratégiques.
On voit par la même que les pays émergent à travers leur fonds souverains sont capable de racheter
des pays du monde, ces fonds les plus puissants se trouvent dans les pays émergents et participent a
ce mouvement d'autonomisation.
En parallèle de cette augmentation des capacités d'auto financement des sud, on a des logiques
de prise de contrôle marquée dans le secteur des matières 1 ères.
La géographie financière reflète une érosion des EU, ils sont encore la 1ère puissance financière
mondiale mais ils ne sont plus la seule puissance économique, et financière, c'est donc la fin de la
seule hégémonie des EU. Il y a donc plusieurs puissances mondiales.

Elle est le fait de la crise de 2008, on a depuis les 80's, le double déficit américain ( commerce
extérieur, et public financé par l'endettement des EU ). La dette est financée par les partenaires
commerciaux et économiques des EU, la crise de 2008 a été provoquée par une forte hausse des
endettements des ménages, qui a conduit à la fermeture de la banque Lehmann Brothers
La politique des EU, a été d'éviter la politique d'austérité, cela a creusé le déficit public.
L'endettement des EU, notamment public, a explosé. Cette dette publique a été multipliée par
3 depuis 2007. Elle s'élève en 2015, 109 % du PIB. En 1946, ce taux d'endettement était de 119 %
du PIB.

L'effort financier consentit par l'état américain, a été équivalent à celui à la sortie de la 2e GM.
Ce financement de la dette se fait par l'émission ,sur des marchés financiers mondiaux, de titre
de la dette : des Bons du Trésor.

Cette érosion de l'hégémonie américain sur le plan financier est le fait de l'endettement public
américain.
Ces bons du Trésor sont achetés par les fonds souverains. Le 1er détenteur c'est la Chine.
La détention de ces bons, place les EU dans une forme de dépendance. C'est donc une inter-
dépendance ( La Chine est aussi dépendante des EU,et vice-versa )

Cette dette est détenue par la Chine, le Japon, par les pays de l'Europe du Nord-Ouest (
Suisse, Luxembourg, Irlande, Belgique ) & le Brésil.

L'autre signe de l'érosion, très longtemps c'est l'aide au développement américaine qui a été la
source de développement dans les pays en développement. Ce financement passait par des banques
de financement sur une base régionale. ( banque inter américaine de développement qui est
majoritairement financée par les EU, et l'autre est la BAD financée par la Chine & les EU )
Ces banques sont un levier hégémonique de la politique d'influence américaine, privilégier le
développement avec les alliés des EU.

Sauf que désormais ces banques qui ont été monopolistique, ont été concurrencé par des
banques des pays émergents. ( BAII : financée par les fonds chinois ) c'est une initiative chinoise,
elle regroupe 57 pays signataires. Dont des pays européens ( Allemagne, France ) et sa compétence
est de développer les infrastructures sur le territoires Eurasiatique

Outre cette banque asiatique, les BRICS se sont regroupés pour mettre sur pied, une institution
financière qui leur permettrait de se passer des aides du FMI c'est la NDB of BRICS.
Celle ci est alimentée par des capitaux de ces 5 pays, qui octroie des prêts vers les pays en
difficultés financières mais sans contrepartie ( de réformes structurelles ou politiques )
contrairement au FMI.

En plus de ce financement par des prêts, cette nouvelle banque est constituée d'un fonds de
réserve commun de change, c'est donc une réserve de capitaux mis à l'abris pour contrer la fuite des
capitaux spéculatifs dont le but est de remplacer ces capitaux pour recapitaliser ces fuites.( au cas
ou une crise financière telle que celle que l'Asie a vécue en 1998 survienne. )
C'est une institution qui a été créée pour contrer le FMI et son hégémonie.
Et donc éviter pour les pays en développement de recourir au FMI ou à la BM = consensus de
Pékin pour contrecarrer le consensus de Washington.
Il y a une érosion de l'hégémonie américaine mais cela ne veut pas dire que les leviers utilisés
jusque la, se traduit par une perte de puissance des organismes américains.

A travers la question financière, on a aborde des questions de rapports de force, et donc se


dessine une nouvelle architecture géopolitique qu'on peut lire dans l'architecture de la
mondialisation financière.
On est plus, dans la configuration ou l'état était un acteur économique important, ajd à travers la
mondialisation financière des acteurs transnationaux sont a même de dépasser l'échelle nationale et
donc de mettre en question la place de l'état sur la scène économique.

Quels sont ces acteurs ?

Les fonds d'investissement Les agences de notation Les FTN


donc les fonds souverains car le taux sur lequel les états Donc des IDE : soit le chiffre
ils sont des acteurs financiers ils peuvent emprunter sur la scène d'affaire annuel, dépasse le PIB
peuvent intervenir au-delà de mondiale. de certains états.
l'état qu'il les contrôle. C'est = capacité d'action qui peut
donc l'objet d'une très grande dépasser la puissance de
méfiance. certains états.
Mais au-delà même de l'état
souverain tous les acteurs de la
finance globale ont eux une
capacité d'action qui dépasse
l'état-nation.

La question des dettes qui fait que les acteurs financiers sont ceux qui dictent les règles du jeu.
Ce sont les autorités publiques qui en votant la dérégulation, se sont dessaisis de leur levier de
contrôle qu'ils avaient.

Et ce sont encore les états qui ont la possibilité de dicter de nouvelles règles par le biais des lois
juridiques. Sauf qu'on est dans un contexte global : si un seul état change ses lois, les FTN vont voir
ailleurs. C'est donc une concurrence entre états, il faut une édition de règles communes dans le
cadre de la mondialisation.
On voit des tentatives de changement dans le cadre des paradis fiscaux, l'existence a pour
conséquence une baisse de capacité des états, ces paradis sont tolérés car les états y trouvent leurs
comptes.
Les paradis fiscaux, ou CFE, qui sont soit des états autonomes soit des territoires rattachés à un
état mais qui jouissent d'une certaine autonomie.

Et qui bénéficient de juridiction d'exception, du fait de cela, les paradis fiscaux sont spécialisés
dans la prestation de services financiers opaques. ( soit que d'impôts et de taxes ou pas du tout,
secret bancaire qui est la condition nécessaire, le secret professionnel, enregistrement des
opérations réduit au maximum et une absence totale de contrôle des capitaux donc une liberté
totale des capitaux )

On estime, pour le FMI, 70 paradis fiscaux. Ils sont situés dans 3 grandes régions : Arc Des
Caraïbes et du Pacifique mais aussi l'Europe. En général ces paradis sont a proximité ( donc le
même fuseau horaire ) d'une grande place boursière.
Exemple : les territoires rattachés à la couronne britannique, si on les rattacherait, le RU serait
le plus grand paradis fiscal au monde. Au nombre de 9 qui sont des paradis fiscaux : 3 en Europe
(Ile de Man, Jersey, Guernesey ) 6 territoires outre-mers : Anguilla, Bermudes, iles Caïmans,
Gibraltar, les iles vierges britanniques, iles Turques, Iles Caïques qui cumulent 2800 milliards
de £ de dépôts
Les dépôts qui relèvent du secret en Suisse : 1200 millions, et au Luxembourg 900 millions.

On a le club de créanciers de Paris & de Rome qui regroupent les représentants de pays qui
détiennent les dettes d'autres pays. Il y a de plus en plus de pays émergents qui rejoignent ces clubs :
à la fin de 2016 on a la Corée du sud et le Brésil qui ont rejoint ces clubs.

Il y a la question de la dette publique, on se pose la question du pouvoir des états face à leurs
créanciers mais aussi la vulnérabilité des comptes publics et des taux d'intérêts. Même si l'état n'est
pas endetté, l'état a le pouvoir de frapper monnaie, de lever l'impôt, de rendre justice, monopole de
la violence légitime ( police, forces armées ) = droits régaliens (ils sont encore la caractéristique
du pouvoir étatique)

Capacité d'un état de lever l'impôt pour financer la justice, usage de la violence légitime :

Lever l'impôt ça permet au minimum de rendre la justice, même les plus libéraux des néo-
libéraux affirment que l'état doit rendre la justice, cela doit être le seul rôle de l'état.
C'est cette capacité de l'état qui est la base de toutes les politiques mises en place, et désormais
on se rend compte que ce qui est à la base de la souveraineté est de plus en plus concurrencé par des
logiques financières qui ont la possibilité de la contourner : ajd un acteur financier puisqu'il peut
investir partout dans le monde, il peut par ses moyens se retirer des impôts. C'est donc la question
des paradis fiscaux, ce sont les fiscalités qui sont mises en concurrence les unes face aux autres à
l'échelle mondiale.

La logique des acteurs économiques contourne la logique des états et cela est permis par les
paradis fiscaux.

Il s'agit de pays ou de régions qui volontairement pratiquent une fiscalité faible voire nulle, afin
de se spécialiser dans la gestion des portefeuilles financiers. Elle est garantie par le secret bancaire,
cela permet aux acteurs financiers de ne pas être reconnus.
Qui a besoin de financer des activités illégales ?
Les organisations djihadistes, mafias.

La fraude fiscale :
Il s'agit de ne pas payer d'impôts sur des revenus perçus de manière légale.
Ces capitaux illicites alimentent les marchés boursiers, les paradis fiscaux servent à tous y compris
aux acteurs institutionnels : 5 paradis au RU, car la City est placée à Londres, il y a une certaine
logique au maintien de ces paradis.

Ou sont situés ces paradis ?


Aucune revendication de la part des pays/régions de leur paradis fiscaux, depuis qu'on se rend
compte que la criminalité se finance par les paradis fiscaux on commence à vouloir contrôler
davantage ces paradis depuis les 90's.
En 1999 : 1ere liste de l'OCDE de ces paradis fiscaux, et en a recensé 42, et le FMI en a recensé 70.
Les critères :
taxes faibles ou nulles, impôt faible il faut le secret bancaire : exemple de la Suisse,
du Luxembourg.

exemple de scandales : LuxLeacks, Panama papers, SwissLeaks ( HSBC ), et plus récemment


Russian Laundromat ( vaste schéma de lavage d'argent d'origine russe a été mis au jour, les
fortunes sont placés dans des sociétés écrans, qui les place dans des paradis fiscaux )

Il y a 2 régions du monde qui concentrent de petits pays comme paradis fiscaux :


- micro-états dans les Caraïbes ( fuseau horaire de NY ) , au large des cotes européennes ( Bourse
de Paris/Londres ) , ilots micro états du pacifique ( Bourse de Tokyo )
Ces paradis fiscaux utilisent les grandes monnaies : €,£,$
Dans le cas du RU : dans ces paradis fiscaux la défense, la sécurité, les affaires étrangère
relèvent de la couronne Britannique. Ce sont des régions très peu peuplées, déconnexion forte
entre le fonctionnement du territoire & le flux des capitaux qui arrive dans ces territoires.
Les paradis fiscaux fonctionnent par la finance et le tourisme, la City de Londres a tout intérêt au
maintien de ces paradis :
la City représente 9 % du PIB britannique et 400 000 emplois directement liés.

Les Barbade servent à l'accueil des filiales ( Foreign Sales Companies ) , ce sont des sociétés
écrans qui ont pour but de réduire les impôts des sociétés, schéma connu des autorités américaines
car ce sont les autorités américaines qui ont mise sous tutelle cette ile.

Puisque ces paradis fiscaux ne sont plus seulement de se soustraire de l'impôt mais aussi de
financer les organisations djihadistes = renforcement des contrôles.
Cela dit on est loin de la disparition des paradis fiscaux, au sein de l'UE on arrive pas à s'entendre
pour y mettre fin.

Les paradis fiscaux sont une concurrence faite aux possibilités des flux capitaux investis
ailleurs.
Cela pose la question de la régularité des inégalités de richesse dans le cadre étatique : pour éviter
les investissements dans les paradis fiscaux il faudrait un cadre transnational ( regroupant la
majorité des états du monde )

Peut on imaginer un cadre fiscal mondialisé ?

La mondialisation financière pose la question de la redéfinition du pouvoir étatique face aux


pouvoir transnationaux. La ligne de fracture n'est plus Nord/Sud, mais entre toutes les sociétés du
monde entre ceux qui détiennent & contrôlent les flux de capitaux qu'ils soient du nord ou du sud.
Et de l'autre côté ceux qui subissent les conséquences des inégalités croissantes de richesse, et
donc des mouvements de capitaux.

Il y a 2 mondialisations : on parle de mondialisation légale, déclarée, transparente & il y a aussi


la mondialisation grise : la structuration de cette mondialisation a été permise par la dérégulation
officielle, c'est cette mondialisation qui se joue des frontières étatiques. Les flux mondialisés de
personnes, sans entrave de capitaux à l'échelle mondiale, et du commerce se font dans la
mondialisation grise. = activités illicites, criminelles, illégales.
Les territoires privilégiés de la mondialisation sont les métropoles, ce sont les façades maritimes qui
sont des organismes, et pour relier ces nœuds de la mondialisation il y a tout un réseau de transport
de transit qui sont des réseaux matériels, aéroport, maritime, des réseaux de transmission de
données : dont les financières

Que nous apprennent ces analyses des flux sur la géographie de la mondialisation ?

Géographie mondialisée : concentration, hiérarchie des territoires de la mondialisation, à


l'échelle mondiale : PMA, émergent, Nord, marchés matures, marchés émergents, pays en
développement.
À l'échelle régionale , la hiérarchie va se faire en fonction de la proximité des grandes métropoles.
La polarisation des territoires s'accompagne avec une spécialisation des territoires, et la
mondialisation est un processus géopolitique donc les acteurs qui détiennent le pouvoir et le
processus de mondialisation a multiplié les acteurs, ajd dans le cadre de la dérégulation vient les
FTN , les territoires & acteurs de la finance sont aussi des acteurs qui ont un levier de pouvoir
financier & économique, qui peut faire face au pouvoir étatique.
On a de nouveaux états qui ont acquis un rôle : les pays émergents.

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